-21%
Le deal à ne pas rater :
PC portable gamer 15,6” Medion ERAZER Deputy P60 16Go/ 512Go RTX ...
629.99 € 799.99 €
Voir le deal

Pratiquer en y mettant l'âme. [With Mizukawa]

En plein milieu d'une plaine ...


Un, deux, trois. L'arbre se brisa. Quatre, cinq, six le sol se fendit en deux. La puissance de la lame ne réside que dans la force de caractère de son possesseur, de ses convictions. Plus je frappais, plus je me défoulais extériorisant haine, frustration et tout ce qui allait avec. Je ne prêtais même plus attention au décor m'entourant, il n'y avait que l'arbre et le sabre. Le chasseur et sa proie. Il y eut un dernier coup, la lame se bloqua cette fois contre la roche. Échec. Était-ce ma limite ? Un rocher pouvait-il être plus fort que mes convictions ? Ironie du sort, un sourire au coin des lèvres face à une telle défaite. Il était temps de se reposer l'espace d'un instant avant de reprendre.

Je plantais mon sabre dans le sol tandis que mon fessier vint se poser sur le rocher en question. Tout était si vert et paisible autour de moi, c'était comme ci je venais de déranger les lieux avec mon bref entraînement. Comme si la tempête avait frappé la plaine pendant quelques instants. Toute cette immensité de végétation, des arbres à pertes de vus, des champs, un grand soleil. Le paradis pour un pirate et pourtant. Il manquait quelque chose, de l'action ? Du feu pour venir embraser les lieux ? Trop calme en tout cas. Le vent quant à lui venait caresser l'herbe et par la même occasion rafraîchir mes joues. Emporte moi comme tu le fais avec les feuilles en automne, fais moi voyager.

    Souffles ton mécontentement,
    Caresses l'herbe des champs,
    Tempête par la suite tu provoqueras surement.

Courte pause terminée. Le sabre quitte la terre laissant derrière lui un léger trou. Quelques secondes plus tard le voilà frappant à nouveau le rocher. Pourquoi ? Pourquoi tant de motivations, d'acharnements ? La peur de l'échec ou l'envie absolue du succès ? Une fois, deux, puis trois, mais toujours rien. La pierre ne cédait pas, mes forces quant à elles faiblissaient. Comment ça Ren, un pauvre rocher peut avoir raison de toi ! Encore. Un dernier coup aller. Brise toi ! Raté.

Un léger grincement, le sabre venait de se ranger dans son fourreau. Devenir plus fort ? Comment ? Toi, m'as tu mentis ? Toi qui me contait : L'esprit concentré peut percer la pierre. Vois-tu désormais à quel point tu avais tort ?

    Je caresse l'invisibilité, pouvoir qui se faufile aux bout de mes doigts. Il t'échappe car il est sous mon emprise. Je m'enivre dans ce souvenir passé. Je m'absente de mon présent et je ressens la brise qui vient me soutenir. Je marche sur l'herbe en observant la pierre sans cœur. Je revois des couleurs, j'entends le chuchotement de l'air et j'aimerais te révéler la parole.

    Je ne suis qu'un miroir qui répète l'erreur. Je ne remplis aucun vide, j'en ai besoin pour respirer. Je me contente de peu, une poignée de berrys, un sabre à la main et le sourire mal placé. Heureusement, je ne laisse personne voir mon vrai visage. Ma pièce est aussi vaste que ce monde sans imagination. Je tord les envies pour mieux discerner la beauté.

    Tu sens ma présence et j'écarte la sérénité. Tu as peur... On ne repose jamais ses armes face à l'inévitable. Un léger frissonnement manque de te paralyser et l'impossible se fend en quatre. La terre, le vent, l'eau et le feu. Des éléments que les dragons dévorent.

    Je tranche le caprice en deux. Une moitié pour toi et l'autre pour moi. Parfaitement identiques et uniques. Chaque partie à sa composition et je joue en solitaire. Tu peux me prendre quelques vers, j'en dépose une infinité pour te prouver que le bretteur ne se laisse pas abattre.

    Il combat sa propre nature.
    Il rature quelques pâturages.
    Il élève des milliers d'étoiles.
    La vache, j'apparais sur ton île.

    - Ce n'est pas l'adversaire qui fait le bretteur... Ce sont ses armes.


      La pierre se brise tout comme le silence des lieux. Aucunes traces si ce n'est le bruit de la pierre éclatant en deux morceaux distincts. Aucuns indices, il n'y a rien à part le vide. Mes yeux balayent l'horizon cherchant une cause à un tel évènement. Était-ce vraiment mon esprit qui venait de briser cette pierre ? Entre folie et incompréhension mon cerveau balançait de droite à gauche tout comme mon regard. Mais rien. Quant soudain, une voix. A qui appartient-elle ? Serait-ce le vent qui s'adresse à moi ? Suis-je en train de perdre la tête ? Je restais perplexe, debout tandis que je me sentais épié. Un frisson me parcourut, l'impression de ne plus pouvoir bouger, un démon ?

      Toi ou la chose ne souhaitant pas se dévoiler, que comptes-tu faire désormais ? Les armes font certes les bretteurs, mais qu'est-ce qu'un novice avec une bonne arme ? Si ce n'est du gâchis ? Alors, toi qui reste dans l'ombre, ton arme est légendaire ou serait-ce ta manipulation qui l'est ? Et pourquoi avoir brisé le rocher ? Compassion ? Pitié ? Faire preuve de supériorité ? Ne me fais pas rire, je n'y vois là qu'une envie folle de prouver sa valeur. Ou alors ... Serais-tu de ceux qui aident les plus faibles ? Montres toi que j'en ai le cœur net !
      ▬ Mais, si tu donnes une  belle arme à un néophyte, crois-tu qu'il en deviendrait meilleur ?

      Peu importait si il y avait réponse ou non. Il n'était question que de répliquer face à un discours complexe. Il avait tort et à la fois raison et face à une telle affirmation un débat ne pouvait que naître. Néanmoins, faire la discussion seul ou sans interlocuteur visible pouvait paraître frustrant. Surtout que je ne me sentais pas à l'aise, statique j'en devenais aussi rigide qu'un roc. Où te caches-tu ?
      ▬ Mais, connaître le visage de son interlocuteur est toujours plus appréciable lors d'un débat ...  

      Oseras-tu ? Se montrer ou fuir ? Serait-il question d'assumer ou non ? Il me semble que j'ai tant à apprendre de toi. Je n'ai qu'à regarder ce rocher, un pour toi, un pour moi. Sortant une clope de mon paquet, une pour moi, une pour toi ? Ou ne fumerais-tu pas ?


        Tu ne vois que la pierre grise et tu n'écoutes que le silence. J'observe les marguerites au sol et la blancheur des pétales me noie dans une pensée qui surprend le lyrisme. Nous sommes plus qu'un duo. Nous sommes une infinité. D'où tiens-tu ce savoir et ces expressions ? Nous n'inventons rien, nous ne mélangeons rien. Nous subissons tout et quand le tout cherche ses ressources au delà... Je me contente simplement de ce qui tombe de l'arbre.

        Quel arbre ?

        Celui qui se trouve devant le rocher, je te parle du poirier. Je ne me pré-occupe pas de l'horizon, je regarde mes pieds, la terre, les racines dégagées et les deux poires qui communiquent sur le moment. C'est bien plus facile de ne rien chercher à comprendre et d'éviter le mal.

        Une main sur mes cheveux, l'autre qui ramasse les fruits. Je murmure et je dépose délicatement l'odeur du nectar plus près de mon nez.

        Je ne manipule pas mon destin. J'y fais face avec simplicité. Je déteste le sifflement qui fait revenir mon mal. Laissez-le donc à sa famine, laissez-moi sourire le cœur léger. Je ne souhaite pas avoir tort ou raison. Tu te soucies trop de la première impression et tu rejettes le premier degré. Pourtant, c'est sa grâce qui perçoit les immensités cachées par le mensonge.

        Ma vérité est vanité.
        J'apparais devant lui.

        - J'accepte ton cadeau, je le mets dans ma sacoche. Je t'offre cette poire, elle t'apportera bien plus que la pierre. Tu te poses bien trop de question, vieux frère. T'es endormi ou tu fais la sieste ?


        Kh""Kh""... ''Splock !''



          Le silence reste constant. Et même son apparition respecte le calme établit. Blond, plutôt fin, un homme. Sacré don que tu possèdes, tu m'apprends ? Je te jalouse secrètement, disparaître aux yeux des autres, le rêve pour nous tous. Être seul, dans le fond toujours accompagné de la solitude ? Tu me diras, c'est pas plus mal. Concrètement tu me surprends, la pierre, puis te voilà deux poires à la main. D'où sors-tu cela ? Bref coup d’œil derrière moi, ah oui l'arbre devant le rocher. Belle leçon de morale. Ne te concentre pas trop sur ton objectif au péril d'en oublier le reste. Mes yeux s'ouvrent un peu plus, en quelques secondes tu me fais passer un message. Chapeau l'artiste.

          Pourquoi me tendre une poire, je n'ai pas faim. Mais un cadeau ne peut se refuser, tout comme le mien. Range le donc dans ta sacoche, j'espère qu'elle te sera utile un jour. Si tu ne t'étais pas montré je n'aurai eu qu'à l'allumer et souffler pour t'apercevoir. Néanmoins tu as brisé mes plans, il faut croire que tu as un coup d'avance sur moi. Je n'observe pas vraiment le fruit, une confiance aveugle face à un homme invisible ? Pourquoi pas, après tout, vus les circonstances. Une bouchée et le tout est avalé. Un léger gout sucré, très vite taché par une fin un peu salé, étrange. Mais bon, la poire ne devait surement être mure. Mon faciès exprime une légère frustration ressemblant à du dégoût, trop tard pour recracher.
          ▬ Je dors debout, je rêve quant ça me chante et ouvre les yeux quant tout se fait risqué. Je suis en veille quoi, si t'as besoin je me réveille.  

          Paf, la clope s'allume. Un petit nuage de fumée en sort, le goût du tabac n'est qu'un réel plaisir. Je ne me souvenais plus de sa provenance, mais c'était un petit délice. Tu sais pas ce que tu rates toi. Bref, on fait quoi maintenant ? Je n'irai pas croiser le fer avec toi, combat perdu d'avance. Mon regard balaye une fois de plus mon interlocuteur. Tu fais tellement pas pirate ! On dirait que tu t'es perdu et que t'avance sans réfléchir, en fait tu ressembles bien un brigand, j'avais parlé trop vite. On est pas si différent.
          ▬ Tu errais ici ? On dirait que t'as l'air paumé.  

          Ah et je ne connais pas ton prénom. Ça fait un vide un peu, ma phrase sonne creux. Une bouffée de fumée s'échappe de ma bouche, ma clope vint s'écraser contre une des parties du rocher. Ma tête se lève vers le ciel, je respire un instant dégageant brièvement mes poumons. L'air paraît pur et le soleil si doux, bon moment pour se présenter :
          ▬ Au fait, moi c'est Ren. Ça t'éviteras toutes les courbettes pour m'interpeller..



            Je vais te dire l'ami, en ce moment, c'est le gros plan sur ma gueule. Je prends les rennes et l'on me voit pas au dessus de ces nuages. C'est bien normal, je suis comme l'oiseau qui apprend à marcher. Pourtant il sait très bien voler, mais il ne le fait pas. Car, il sait très bien que la terre nous laisse un sacré morceau. De quoi rassasier la fin. Aucune famine quand on reste concentré.

            J'apparais dans le vide d'une scène. Je saute sans parachute. Je compare le possible à l'impossible et je penche pour planer vers d'autres contrés. Vagabond solitaire, bretteur à l'âme argenté. Je transperce le mur du son et je te parle enfin.

            Tu vois comme c'est facile de découper le néant avec peu d'énergie ? Ici, t'es là pour t'appliquer. C'est ce que j'essaie d'oublier. Tu sais, mon vieux. Tu sais pas, mon jeunot. Mais entre les murs de ces campagnes, t'as le droit humain. Ne m'envie pas, vis et arrête de tourner pour enfoncer le bois du commun. Tu veux pas que je te pose dans un coin ? J'ai aucune pilule à te faire passer. Je suis déjà pleinement réveillé et si t'as envie de veiller, mon gars. Rassures-toi et bois un peu d'eau verte.

            Je l'ai nettoyé moi-même.
            Elle est invisible.
            Barbe grise.


              Aussi froid et bavard qu'un cadavre. Invisible comme la mort qui frappe. Je ne comprends pas ton silence, suis-je allé trop loin ? Non, pas possible, on ne choque pas un homme tel que toi. Tu ne fais pas partis de ceux qui se vexe pour un rien, je l'espère en tout cas. Alors, quelle est la cause d'une telle extinction de voix ? La réflexion, l'ennui ou le manque d'inspiration ? Serai-je ennuyant ? Je comble l'espace d'un instant le vide existant en souriant, tu veux pas faire de même ? Parce que là on dirait que t'es mort, mais que tu tiens debout. Tu vois, le plus triste c'est que tu ne le parais pas. Tu sembles joyeux, mais tu ne l'es pas, t'es éteint. C'est ça vivre comme un pirate ?

              Mais bon, dans ce bas monde c'est chacun sa façon de vivre, chacun sa manière de rire. Moi pour le moment tu me donnes envie de pleurer. Cependant, tu sembles avoir vécu. Je regarde ton corps et j'y vois de l'expérience, je regarde tes yeux et j'y vois un passé. T'es un paradoxe à toi tout seul, j'aimerai en apprendre un peu plus sur toi, mais ce serait être trop curieux. On ne dit jamais ce que l'on est à des individus étrangers, on se contente de transmettre une image, un reflet. Cependant toi en étant invisible, tu as la chance de rien montrer. Comment tu gères le fait de pouvoir être un fantôme ? Tu peux observer les Hommes dans leur moment de solitude, à leur apogée de l'égocentrisme. Ah je t'envie.
              ▬ Merci pour le verre, tu sais ce qu'il me faut toi.  
              Peu bavard, mais pas avare en alcool. Néanmoins tu sais ce qu'on dit, l'alcool dénouent les langues et je crois qu'il est venu le temps d'en apprendre plus l'un sur l'autre. Je suppose que tu le désires aussi, sinon quel intérêt à croiser un inconnu et ne rien savoir sur lui ? Curiosité vile de l'Homme, sans cesse en quête d'information sur l'inconnu. Je vais paraître direct, mais pour deux hommes comme nous, ça me semble normal.
              ▬ Tu parcours le monde ? Parce que si c'est le cas, tu es comme moi. Tu vois ce que je veux dire ?  
              Le silence retombe une fois de plus. Patience en attendant la réponse de l'homme. Je ne sais pas qui tu es, ni même les raisons de ton mutisme, mais je te lève un verre. Une gorgée pour toi et la dernière pour moi.



                Je suis loin d'être un fantôme. Et la raison de mon silence n'est pas intéressante. Pour dire vrai, je suis malade, j'ai la chiasse, je dégobille du sang et tu peux rajouter la dent pétée au fond à droite qui paralyse mon coeur fragile.

                Si je me suis approché de toi, c'est uniquement pour communiquer entre hommes et te demander un service. Je t'ai vu rôder dans le coin à la Sanji. Ne me dis pas le contraire, je sais que tu cuisines. Bien ou mal, j'en ai rien à carrer. J'ai juste besoin d'un plat qui me fera digérer les connards que je bouffe chaque matin.

                Du riz à la sauce Kage, c'est presque parfait. Au moins, je peux allumer la clope de toute à l'heure. Enfin, je ne fais qu'un avec la nature de ce monde.

                Maintenant que tu m'as aidé, je veux bien te rendre le den-den. Décrocher le combiné, te parler d'enseignement au katana. La maîtrise de la pointe qui se trouve être la plus importante. Les bretteurs d'aujourd'hui ont oublié l'art de pointer comme un pointeur.

                Faut-être pointu dans la vie.
                Histoire de pointer la mort.

                ... ? T'as entendu ?


                  Le ventre grognant réveillant les prémices d'une faim qui devait durer depuis bien trop longtemps. Alors ? Pourquoi avoir si faim, qu'est-ce qui se passe ? T'es-tu perdu bien trop longtemps, la tête serait-elle restée accrocher dans les étoiles ? Bref n'en dit pas plus, je suis l'un des meilleurs du coin, la bouffe c'est mon art. Toi tu disparais, moi je fais naitre le plaisir, dans les deux cas on surprend l'autre. Tu me suis ? Bref, beaucoup aurait aimé être à ta place sache le, je ne cuisine pas pour n'importe qui et cette dernière ne peut être pratiquée par n'importe qui. Tu vois le truc ? Y'a pas besoin d'être un génie pour y arriver, suffit juste d'avoir du goût. Si t'aimes pas, recrache, si tu aimes avale. Je me fou des compliments, sarcasmes et de l'hypocrisie. Moi je suis là pour nourrir les gens, pas très compliquer.

                  Au fait t'as beau rester silencieux, je connais rien de toi. Mizukawa par ci, Mizukawa par là, merde jamais entendu ce nom là. Une légende se cacherait-elle sous ce nom ? De toute manière ça ne changerait rien. Vas y allume ta clope, histoire de chasser la brume et tes soucis. Je connais ce moment où tu craches la fumée remplit de pensées, tu souris pour faire comme d'habitude. Ça fait quoi d'avoir un faciès qui ne reflète pas le cœur ? En fait ce que j'aime bien chez toi c'est que tu me remontes le moral, ta tristesse me fait comprendre que je suis heureux. Alors peut-être ai-je tort, mais ... Et si j'avais raison ?

                  Je suis pas du genre à poser tout un tas de questions, mais tu me laisses perplexes. En fait on dit qu'on rencontre toujours pire ou meilleur que soit. Bah c'est fait. Je ne citerai pas lequel des deux, mais je suppose que tu devines. En fait j'ai beau te regarder je me demande si ton regard sera le mien dans le futur. Fais y apparaître une flamme que je retrouve le sourire, que je trouve du courage. Car là j'ai juste envie de m'enterrer dans un trou et de ne pas revoir le soleil. Coupe moi un bras histoire que je retrouve le plaisir d'en avoir un. Non ne le fait pas.
                  ▬ Marchons un peu non ? Dis moi, ça fait combien de temps que tu navires ? Si je compte tes poils blancs ... Ah bah non. Je vois pas.

                  Sourire au coin de la lèvre, ne m'en veux pas j'ai du mal à m'exprimer. Mais bon, je pense que tu me suis, on est pas si différent et on dirait que dans ce duel du roi du silence je suis le plus faible. Tu veux pas perdre un peu ?


                    Mon sourire reste franc. Il n'est pas une monnaie morte. Il redonne la vie ou la mort. Mon rire enfantin, personne ne le connaît.

                    Je souris.

                    - J'ai vu de mes yeux tes premiers mots datant de quatre siècles. Y'a des siècles que tu m'as répondu et j'ai longtemps attendu ta rencontre. Dans mon passé futur, j'ai mélangé les temps et j'en ai brusqué des âmes mécontentes de me savoir l'élu.

                    J'aimerais me tromper, j'aimerais tant... Mais à l'image de ce plaisir qui me remplit de vide, ta cuisine n'a pas les saveurs habituelles des hommes corrompus. Je te réponds sans douleur, sans même avoir lu ta réponse, car pendant ces quatre siècles, j'ai eu une absence vers un retour à la raison.

                    J'ai bravé la mort.

                    Je l'ai regardé dans les yeux et j'y ai vu le dégoût. Tu sais ce que je lui ai dit ? De ne plus s'inquiéter de l'autre qui m'amène à elle chaque pas de ma vie pour lui éviter la solitude du vainqueur. Tu sais bien pourquoi, car tu as les mêmes réponses que n'importe savant peut avoir en son coeur de lion.

                    Un coeur pur.

                    Je le purifie par la pensée fumeuse, mes actes d'ébriétés et c'est dans la patience que je chéris la terre. Je la pleure, car je ne la remercie pas assez d'être mon lit. Je parcours le monde à travers les océans invisibles, bientôt asséchés par l'ignorance. Je pleure mon chemin pour avoir choisis l'exil vers les étoiles... Je pensais que la vie, c'était Star Wars.

                    Merci pour ces bons petits plats. J'ai enfin le courage d'affronter mes démons car je n'ai plus peur du noir. J'ai justement profité du délire, de l'envol vers les constellations, habitué mes yeux aveuglés aux ténèbres. La force obscure qui veut être mal pour l'homme et un bien pour le surhomme.

                    Je ne suis ni l'un, ni l'autre.

                    Je suis l'esclave, le guerrier de la lumière.
                    Je crache aux visages des samourais.

                    Je perçois mon empathie. Il n'y a pas de niveau pour l'avoir, futilité propre des personnes non confiantes. Orgueil et préjugé, on se fait un peu trop de soucis et on oublie les frères morts auprès de nous. Ils sont vivants pourtant. Hélas, je m'incline par respect.

                    Mon empathie n'a pas d'âge,
                    Indissociable à l'âme.
                    Le temps et l'espace.

                    Maintenant, je vais lire ta réponse et oublier la mienne,
                    dans le miroir de ton âme, ton regard...
                    Tu entends mon être qui aime les hommes,
                    Le reflet de l'univers, une partie du souffle divin.

                    Une partie qui fait notre perfection.
                    A nous de rejoindre le tout.

                    Mais comment ?
                    En se quittant à présent.



                    A nouveau invisible, je m'en vais sans un au revoir.
                    Car, on se reverra...