Me voilà au gouvernail du plus beau navire qui m’ait été donné de barrer, j’endosse le rôle de capitaine et j’ai mes vieux réflexes de ma première traversée de Grand Line qui me reviennent à chaque empannage. Parbleu, que c’est bon de naviguer à bord de son destin ! Zagaha !
La première journée fut à la hauteur des Périls, dès que la pointe du Pose a viré vers le magnétisme de la première île, j’ai accroché la montre sur la roue du gouvernail. C’était la manière de barrer de feu Bylly Brandson, il a beau avoir crevé, il demeurera pour moi un modèle de navigation. J’ai enchaîné les virements de bord musclé et Beateman et Backness peinaient à suivre la manœuvre. Bordez moi la voile ! Lâchez du mou ! Détachez le grand Foc ! Zagahaha. Un moment, j’ai fais la connerie de me gratter le genou, on a perdu le cap aussi sec. Foutue mer !
Allez savoir pourquoi, la nuit est tombée sans même que nous voyions la journée passer. Blackness et Beateman on filé deux étages plus bas dans les couchages pour se reposer. L’un parce qu’il est vieux et riche de son saoul et l’autre parce que son cerveau tambourinait son crâne. Aucun signe des pouvoirs de La Plume, mais pas de doutes sur le fait qu’ils se révéleraient bien assez tôt. Sacré Tournebroche, t’es encore embarqué dans une aventure qui fait trois têtes de plus que toi. Et puis j’ai le corps qui me tiraille de partout, les combats de la veille mon mis sur la rotule. Zagaha… putain que je suis heureux.
La nuit est douce, la mer s’est calmée et elle ne se contente plus que de laisser le Hollandais glisser à sa surface. Si je n’étais pas plus laid qu’une truite décomposée et moins stable qu’une bite d’amarrage, j’aurai surement viré poète. Ou écrivain. Seuls les grincements sombres des bouts qui s’étreignent dans les palans et le bois qui craque me parvient aux oreilles. Bon dieu, je ne vois pas plus loin que quinze mètres devant la proue, mais c’est proche du paradis. La grosse flamme d’une torche sous verre est suspendue à la proue et elle ballotte de tribord à bâbord en m’envoyant les ombres des deux mâts. Soudain, un corps sort des cales.
Beateman est en caleçon et profite de la très légère brise, je donne un coup d’œil au Pose, ajuste la barre et mâchonne une bonne phrase dans ma bouche.
BAK !
Qu’est-ce que ?
« Récif Capitaine Beateman ? »
Le navire continue son avancée et oscille légèrement sur tribord, La Plume court contre la rambarde et se penche pour mettre en action sa vue de pie.
« Nada »
Alors quoi ? J’agrippe fermement la barre et monte une marche supplémentaire de mon marche pied pour voir plus loin. Salope de taille.
BAK ! Bak !
Palsambleu ! Le navire change complètement de cap d’un coup et vire de bord.
« Vachenoire! Je maîtrise plus la barre ! Qu’est-ce que… »
« KRAK… PIEUVRE ! »
La première journée fut à la hauteur des Périls, dès que la pointe du Pose a viré vers le magnétisme de la première île, j’ai accroché la montre sur la roue du gouvernail. C’était la manière de barrer de feu Bylly Brandson, il a beau avoir crevé, il demeurera pour moi un modèle de navigation. J’ai enchaîné les virements de bord musclé et Beateman et Backness peinaient à suivre la manœuvre. Bordez moi la voile ! Lâchez du mou ! Détachez le grand Foc ! Zagahaha. Un moment, j’ai fais la connerie de me gratter le genou, on a perdu le cap aussi sec. Foutue mer !
Allez savoir pourquoi, la nuit est tombée sans même que nous voyions la journée passer. Blackness et Beateman on filé deux étages plus bas dans les couchages pour se reposer. L’un parce qu’il est vieux et riche de son saoul et l’autre parce que son cerveau tambourinait son crâne. Aucun signe des pouvoirs de La Plume, mais pas de doutes sur le fait qu’ils se révéleraient bien assez tôt. Sacré Tournebroche, t’es encore embarqué dans une aventure qui fait trois têtes de plus que toi. Et puis j’ai le corps qui me tiraille de partout, les combats de la veille mon mis sur la rotule. Zagaha… putain que je suis heureux.
La nuit est douce, la mer s’est calmée et elle ne se contente plus que de laisser le Hollandais glisser à sa surface. Si je n’étais pas plus laid qu’une truite décomposée et moins stable qu’une bite d’amarrage, j’aurai surement viré poète. Ou écrivain. Seuls les grincements sombres des bouts qui s’étreignent dans les palans et le bois qui craque me parvient aux oreilles. Bon dieu, je ne vois pas plus loin que quinze mètres devant la proue, mais c’est proche du paradis. La grosse flamme d’une torche sous verre est suspendue à la proue et elle ballotte de tribord à bâbord en m’envoyant les ombres des deux mâts. Soudain, un corps sort des cales.
Beateman est en caleçon et profite de la très légère brise, je donne un coup d’œil au Pose, ajuste la barre et mâchonne une bonne phrase dans ma bouche.
BAK !
Qu’est-ce que ?
« Récif Capitaine Beateman ? »
Le navire continue son avancée et oscille légèrement sur tribord, La Plume court contre la rambarde et se penche pour mettre en action sa vue de pie.
« Nada »
Alors quoi ? J’agrippe fermement la barre et monte une marche supplémentaire de mon marche pied pour voir plus loin. Salope de taille.
BAK ! Bak !
Palsambleu ! Le navire change complètement de cap d’un coup et vire de bord.
« Vachenoire! Je maîtrise plus la barre ! Qu’est-ce que… »
« KRAK… PIEUVRE ! »

Dernière édition par Scab Tournebroche le Lun 7 Avr 2014 - 22:01, édité 1 fois