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Les pirates...

... Il fait chaud ... Trop chaud ...
Pourtant à l'ombre dans un miteux une pièce, nous ressentons l'ardente chaleur du soleil qui fait déserter le centre ville.
Il règne un silence de mort, pas une seule personne n'ose faire de bruit comme terrassé par la chaleur ...
En sous-vêtement nous allons jeter désespérément un coup d'œil au réfrigérateur.
Une douce brise s'y dégage. On put y trouver que quelques bières bon marché, mais ça fera toujours l'affaire.
C'est vraiment dommage, aujourd'hui nous étions d'humeur à chasser quelques têtes mais la canicule qui se balade tranquillement au centre ville c'est plutôt pour les suicidaires.
Pourtant on entend provenir depuis l'autre bout de la ville des cris, plutôt des braillement. Notre imagination, la chaleur nous joue surement des tours.

Nous prélassant sur le canapé, les paupières fermées, le sommeil nous accueil paisiblement.

*Toc Toc*

Mmmm ... Quelqu'un ? ... faisons comme si on était pas là, trop fatiguées pour bouger.

_Teru ouvre vite faut que j'te parle.

... Robert ?! Merde mais qu'est-ce qu'il vient faire avec une température pareille dehors !
Attrapant un drap puis l'enroulant jusqu'au niveau de notre poitrine, nous titubons jusqu'à l'entrée.


Dernière édition par Teruki Tsuki le Ven 8 Aoû 2014 - 18:45, édité 6 fois
    (Note : Robert est une vielle personne qui s'occupe d'un bureau de primes dans Hinu Town qui est devenu au fil des années un ami proche de Teruki).

    Il est 1:00 de l’après-midi, en parlant de suicidaire on a bien l'impression qu'il en est un pour sortir à une heure pareille. La poignée, brûlante nous ronge les mains durant les quelques secondes où nous tentions de la déverrouiller. Le grincement d'une légère ouverture de la porte laisse place au vent brûlant venant polluer la minuscule salle.

    _Explique-nous ce que tu fais dehors en plein début d'après-midi ?!

    Le vieux entre et s'installe sur le canapé, pas très propre.

    _... Un assez gros équipage pirate a tenté une attaque sur la ville.

    Des pirates ?! En ville ?! C'était donc pas notre imagination. Nous courons vers la fenêtre, l'ouvrons brusquement pour mettre notre tête dehors, sous le soleil dansant. Au premier abords, rien d'anormal. Pourtant, la vision brouillée par chaleur, on pouvait apercevoir au loin une sorte de masse noire. Le climat déformant le paysage il nous est impossible de distinguer le nombre exact de personnes sur place.

    _Ils sont plutôt inconscients ces pirates. La marine va les renvoyer de la d'où ils viennent.
    _La marine va surement en capturer voir tuer quelques uns et puis les fuyards... elle ne fini jamais totalement le boulot. C'est l'occasion ou jamais de te faire quelques berrys.

    C'est vrai que ça pourrait être intéressant de traquer les fuyard qui vont avoir une prime légèrement plus élevée.

    _Mais bon rien n'est encore fait, qui nous dit que ces pirates vont réussir à fuir.
    _Comme on le dit : qui n'essaie rien n'a rien.

    Eh ben le vieux. Il a envie que nous attrapons ces pirates. S'aventurer sous la chaleur des enfers rien que pour nous donner l'occasion de me faire quelques berrys. Un vrai ami ce Robert...
    Ca devient urgent, faudrait qu'on s’achète un Escargophone, ça évitera qu'il vienne nous livrer des infos à moitié mort.

    Après avoir discuter un moment avec Robert, nous attendons patiemment que la chaleur s'estompe assez pour pouvoir mettre le pied dehors.
    Vers 5:00 du soir, nous nous préparons à lancer la chasse.


    Dernière édition par Teruki Tsuki le Ven 8 Aoû 2014 - 18:52, édité 4 fois
      Vêtues d'une robe blanche recouvert d'une cape blanc cassé à capuche. Armées de notre arc et de nos flèches nous nous aventurons dans la jungle urbaine.
      Malgrés l'heure la chaleur reste assez étouffante.
      Seules dans les rues peuplées d'Hinu Town, nous nous empressons d'arriver à l'endroit où ont eu lieu les combats. Nous approchant de la zone, on perçoit un grand nombre de têtes de Marines.
      Étouffées sous notre capuche, nous voyons les soldats Marines épuisés. Certains fouillent encore les recoins de la zone, Robert l'avait bien deviné. Une partie de l'équipage a fuit...
      Un gars plus grand, plus sur de lui surement plus gradé que le reste des sous-fifres.

      _A qui avons-nous à faire ?
      _Commandant de la division n°...

      Nous coupons brusquement la parole du marin,

      _Chasseuses de primes Teruki Tsuki écoutez on a pas beaucoup de temps donc on va faire bref. Nous venons pour nous occuper du reste de l'équipage qui a fuit.

      Le marine un peu vexé nous répond,

      _Vous voulez vous informer de la prime de ces bandits c'est ça ?... Y'a vraiment que l'argent qui vous intéresse... Eh bien c'est un équipage pirate qui ne s'est pas encore fait un nom, 600 000 berrys.

      600 000 berrys ? C'est pas énorme mais on va pas cracher dessus sachant que si nous ne faisons rien on va pas pouvoir finir le mois.

      _Ça marche, on vous garantis qu'il n'en restera pas un seul.

      Le commandant Marine nous indiqua par où les pirates avaient prit la fuite, droit vers le désert. Totalement abrutis, à cause d'eux on va devoir subir le climat extrême du désert. Mais c'est plutôt motivées qu'on se dirige vers les dunes de sables.

      *******

      Une fois engouffrées dans le désert, il nous reste plus que notre carte et vieille boussole pour nous orienter. Il doit être 18 h, finalement perdues en plein milieu du désert, nous avons perdues un peu espoir. Commençant à être en manque d'eau, nous cherchons un coin pénard bien à l'ombre où s'asseoir. On peut apercevoir des mesas au loin, il doit surement y avoir une petite grotte bien à l'ombre de quoi se poser et réfléchir un peu.
      Une fois sur place, de l'ombre et un petit point d'eau. Nous rafraichissant le visage et tout le corps grâce à la source puis nous asseyant dos à la falaise, nous n'avons envie que d'abandonner... Mais notre honneur est en jeu, plutôt la mort que de nous dégonflées. Jamais nous ne laisserons ces pirates partir !

      Suffisamment reposées, nous levons et continuons nos recherches dans le désert pendant plusieurs heures. Nous tombons sur des traces de pas fraiches de quoi nous aider un peu.
      La nuit tombe sur les grandes dunes, seule la lune nous éclaire dans ce monde de sable froid à perte de vue. Le soleil ne nous manquera pas. Les traces de pas qui ont été recouverts par le sable nous ont mené à un feu. En s'approchant de plus prêt on peut voir une bande d'hommes, armés et crasseux, buvant et autour du feu avec leur étendard derrière eux : ce sont des pirates. Cependant ces misérables se soules alors qu'ils viennent de perdre des camarades dans leur tentative de massacre. Stupides pirates sans âmes... C'est notre chance ou jamais !
      Glissant sur la descente d'une dune, nous nous approchons du camp pirate, nous sortons notre arc, prêtes à en découdre.
      Le clic du détachement des deux parties de notre arme ouvre le bal. Nous sautons dans le tas et en moins de quelques seconde déjà cinq d'entre eux se retrouvent à terre la gorge tranchée. La panique s'installe au milieu des fugitifs. Quelques un du groupe vont fuir le spectacle pour honorer leur légendaire lâcheté, mais malheureusement pour eux ils sont trop lent une flèche bien tendue leur transperce le crane et ils tombent un par un comme des mouches.
      Nous sommes finalement encerclées par ces parasites. Un léger sourire se dessine sur nos lèvres. Rattachant notre arc, et le chargeant de six petites flèches à pleines vitesse, nous entamons les choses sérieuses,

      Arrow Burst !

      Chacune des fléchettes fit tomber raides morts six pirates. La pression monte dans le camp ennemi et l'adrénaline ne cesse de nous pousser de notre coté. Le corps percé, les veines fendues, une grande partie de ces pirates connurent ces morts atroces mais méritées.


      Dernière édition par Teruki Tsuki le Sam 9 Aoû 2014 - 20:58, édité 5 fois
        La petite bande de pirate se fait écraser comme des petits moucherons. Il n'en restait qu'une poignée, tremblotant comme des fillettes. Nous nous ruons sur nos dernière victimes.

        _Argghhhhh !!!! Tu n'iras nul part !!

        Projetées à l'autre bout du camp sur une falaise par un coup de poing très violent, nous avons du mal à nous relever. Le coup asséné sur le thorax, pour l'instant à priori rien de grave. Levant notre tête, nous apercevons un énorme pirate, aux poings métalliques, charger sur nous un buffle en colère.
        D'une roulade nous tentons de nous écarter de sa trajectoire. La stupide brute encastre son poing dans la roche. Profitant de la situation nous sortons une flèche de quoi prendre notre revanche,

        Sliding Arrow !

        La flèche lui tranche le bras gauche. Un cri de douleur nous prouve l’efficacité de l'attaque. Encore plus fou de rage, le pillard se débattant plus frénétiquement sort son bras de la roche. Il nous fonce dessus à nouveau, trop rapidement. Sans même avoir le temps de réfléchir, les poings de fer nous percutent, avec plus de puissance. L’ennemi est fort, beaucoup trop fort...

        _Sale garce ! Tu vas payer pour tout ce que t'as fait à mon équipage !!

        Nous... Impossible de nous relever... Clouées au sol nous tentons tant bien que mal de relever, en vain. Le coup qui nous a été porté à nouveau sur la poitrine nous a dût nous briser les côtes... Merde.
        L’énorme pirate nous s'approche de nous. Il nous termine, comme un lâche de plusieurs coups de pieds. Le monde se floute...

        _Aller on dégage ! Tous au bateau ! Nord-Est, aller bande de merdes !!

        Est-ce la fin ? En pleine agonie, nos paupière se fermes lentement sous la nuit noire...


        ******

        ... Nous ouvrons les yeux... Une lumière nous aveugle. Sommes nous mortes ?! ...

        _Hey ! Tu t'es enfin décidée à te réveillé.

        Quoi ? Qui a parlé ? Ce n'était qu'un rêve ?! Ma vision devient de plus en plus nette nous tournons la tête et voyons un homme, cheveux roux, yeux jaunes assis sur une chaise.
        De notre voix fatiguée nous demandons,

        _... Où sommes-nous ?
        _Ne t’inquiète pas tu es sur le bateau pirate des Pandas Roux !

        Des pirates ?!  Ce n'était donc pas un rêve ! Les fumiers ils ont dût nous prendre en otage...
        Il faut partir d'ici. Nous levant brusquement, tous les os de notre corps hurlent de douleur.

        _Hey mais qu'est-ce que tu fais ? Eh t’inquiète pas je te veux aucun mal ! Reste sur le lit tu vas rouvrir tes blessures si tu bouges !

        Rouvrir ? Ils nous auraient soignées ? Nous jetons un rapide coup d’œil à nos bras et notre torse. Ils sont bandés. Notre visage aussi... Bon sang mais que me veulent ses pirates ?! Vont-ils demander une rançon pour nous avoir fait prisonnières ?
        Balayant la pièce du regard, on aperçoit du matériel médical et des médicaments. La porte apparemment n'est pas barricadée... Ça ressemble à une infirmerie, nous pouvons nous enfuir facilement, ces pirates ne veulent donc pas nous enfermer.

        _Bon sang mais qu'est-ce que vous nous voulez ! Tuez nous qu'on en finisse !
        _... Vous ?!

        Le jeune pirate éclate de rire,

        _T'es vraiment une fille marrante !
        _Ne vous moquez sale pirate !!

        Le bandit qui s’efforçait d'arrêter de rigoler nous répondit une fois calme,

        _C'est comme ça que tu parles à tes sauveurs. Je te préviens juste on ne te veut aucun mal, un de nos éclaireurs sur l'île t'as retrouvé mourante à moitié ensevelie sous le sable. Sache qui si on avait rien fait tu serais morte tué par le désert.

        Ce ne sont donc pas nos agresseurs... En même temps ça se saurait, leur étendard à eux ne ressemblait pas du tout à un panda roux.

        _Laissez moi partir !
        _Je ne t'empêche pas de partir, en tout cas j'en ai pas besoin dans ton état actuel.

        Il a raison... On a pas vraiment le choix
        Le regard plongé sur le plafond. Nos pensées s'effonce dans le combat... Le gros, c'était surement le capitaine des pirates. On ne doit pas les laisser s'échapper, nous devons reprendre leur poursuite le plus vite possible.

        _Dit moi, tu peux me dire comment tu t’appelles ?
        _En quoi ça peut t’intéresser ?
        _Tu m'as l'air d'être quelqu'un de sympa c'est tout.

        Ce pirate me tape vraiment sur le système.

        _Teruki Tsuki, et retiens bien ce nom car tu vas être notre prochaine victime pirate !
        _Joli nom ! Moi c'est Yashin Jinyuu enchanté !

        Notre visage commence à rougir...
        Stupide pirate, même après une menace de mort il reste cordial ! On va les lui faire bouffer ses "enchanté" !

        _Vous êtes de tarés de donner des soins à une chasseuse de primes. Vous savez que vous venez de signer votre arrêt de mort ?
        _Mmmm... Peut-être ! On pouvait pas le savoir et vu
        qu'on peut pas s'empêcher d'aider les gens qu'on croise, on verra bien ce que l'avenir nous réserve !


        Toujours avec son stupide sourire sur les lèvres, ce pirate commence à nous dégoutter particulièrement.

        _Les meurtres et les pillages ?! Vous essayez de vous faire passer pour des gens gentils mais vous êtes tous les mêmes.

        Le jeune pirate éclate de rire à nouveau. Ce qu'il m’énerve ! C'est le plus insolent que nous avons vu de toute notre vie !

        _J'aime bien ton caractère ! Mais nous les Pandas Roux on agit pour le bien jamais on a fait des pillages de toute notre vie.

        N'importe quoi ! Et puis quoi encore ! Des pirates bienveillants ? On aura décidément tout vu aujourd'hui !
        Yashin efface son sourire et nous confesse,

        _... On a pas eu vraiment le choix de devenir pirates... On était tous des esclaves. Cette vie était dégueulasse, c'était notre rêve à tous de devenir des hommes libres. Mais en prenant notre liberté, forcément on allait devenir des hors-la-loi. Mais la volonté fut plus forte que la peur... J'aurais bien aimé devenir un aventurier qui voyage sur toutes les mers du monde, mais bon c'est un peu pareil être pirate !

        Il nous souriait à nouveau.
        Réfléchissant pour trouver tant bien que mal des alternative à la rébellion, nous lui disons finalement,
        _Vous auriez pût rester esclave le temps que vos maîtres vous affranchissent !

        Il éclate de rire encore une fois,

        _Comme le disait mes parents "On ne va pas mendier sa liberté aux autres. Sa liberté, il faut la prendre". Et nos maîtres, ces vieux radin pensaient plus à l'argent qu'a nos vies.

        Repensant à ce que nous venons de dire. Nous trouvons qu'il a bien réagit face à nos paroles stupides. Des pirates aux grands cœurs ? Si on nous avait dit ça jamais on y aura cru.
        Pourtant nous n'arrivons pas à effacer cette image que l'on destine aux pirates. Pour nous un pirate, c'est quelqu'un de malveillant. Nous avons beau le regarder, l'écouter cette image lui colle à la peau...

        _Bon je vais te laisser de reposer. Vu ton état t'auras besoin de beaucoup de repos.

        Il nous salut d'un bref signe de la main puis sort de la pièce. Nos pensées reviennent alors sur les autres pirates. Ceux que nous traquons.
        Il faut vite quitter cet endroit.


        Dernière édition par Teruki Tsuki le Ven 8 Aoû 2014 - 14:08, édité 3 fois
          Il est 22 h. Ça va faire une journée entière que nous sommes cloîtrée sur ce bateau. Yashin est quelqu'un de très spécial. On a pas vraiment besoin de le connaître pour le remarquer. Cependant nous ne pouvons pas leurs faire confiance. Lui et toute sa bande restent des pirates.

          Nous nous sommes rétablies assez vite. Enfin, ce sera suffisant pour au moins tenir debout le temps de tuer les pirates qui nous ont agressé l'autre jour. Espérons juste qu'ils n'ont pas quitté les côtes.
          "Nord-Est"...
          Heureusement que les autres pirates n'ont pas rangé notre équipement bien loin.
          Mieux vaut profiter de leur absence dans la cabine pour faire nos préparatifs...
          Boitant, nous nous approchons de nos affaires. Flèches... Arc... Carte... Ça à l'air d'aller. Vidant notre sacoche en vieux cuir sur le parquet luisant, nous nous apercevons que notre boussole est totalement hors d'usage. Le revêtement en fer cabossé, le verre totalement fissuré, la jointure partiellement détachée. On ira pas bien loin avec.
          Merde !
          D'un mouvement sec nous projetons la ferraille contre le mur. Une intense douleur circule alors soudainement dans tout le bras droit. Foutus pirates on va leur faire bouffer le sable ils verront !
          Nous rasseyant péniblement sur le matelas, nous scrutons la pièce de nos yeux épuisés pour tenter de trouver le moindre objet qui pourrait nous servir d'outil d'orientation. Rien, nada, que dalle.
          Pas moyen d'aller dans le désert sans un boussole en état...
          Du coup c'est pas pour aujourd'hui... D'ici là espérons qu'ils n'ont pas prit la fuite ces fumiers
          Comme on dit la nuit porte conseil.

          ******

          Mauvaise nuit...
          Le soleil se lève, tout comme l'équipage. On ne sait ce qu'ils manigancent mais en tout cas ils ont l'air bien motivés. Malgré le fait que nous n'avons quasiment pas dormit, nous nous sentons mieux. Les douleurs qui provenaient du tibia une fois qu'on se mettait debout ont totalement disparues. Plutôt agréable de marcher sans perdre instantanément l'équilibre. Par contre, notre mal de tête lui ne veut nous quitter, tout comme notre douleur au thorax. En même temps, vu ce qu'on a prit ça nous étonne même pas.
          Ça fait bien deux jours que nous nous sommes pas lavées. Une petite douche nous apaiserait un peu.
          Ça nous fait penser, c'est sympa de leur part d'avoir laver nos vêtement, ça nous changeras un peu de notre look de momie.
          Dans la salle de bain, une fois les bandages défaits, nous voyons en face nos blessures... Plusieurs coupures au niveau de la cuisse, des énormes hématomes sur ventre, on préfère même pas vous parler de nos bras et des coups de soleils qui nous rongent tout le corps. Ce gars était si fort que ça ?! En même temps pour me rendre inconsciente...

          Une fois notre toilette terminée, nous sentons un léger et paisible parfum de lavande. Rester debout dans la douche pendant une petite demi-heure nous à plus exténuées que tout ce qui pouvait arriver dans notre journée. Alors une fois dehors... Nous craignons le pire...
          Soit forte Teruki ! N'abandonne pas ! Nous essayons tant bien que mal de nous convaincre avec ces paroles. Mettant notre robe difficilement, nous apercevons par dessus quelques traces de coutures. Décidément ces pirates sont vraiment différents...

          ******

          Maintenant respirer un peu d'air frais nous ferait le plus grand bien. Une fois sur le pont nous nous asseyons sur un banc en bois à droite de l'entrée des cabines avec un morceau de pain précédemment chipé dans leur cuisine. L'air marin nous ravigote un bon coup. Nous observons attentivement le spectacle qui se déroule sur le pont bien lavé lui aussi. Personne ne prête attention à nous. Tous occupés, un remue-méninge incroyable s'agite sur le pont comme si ils préparaient une guerre. On se demande bien ce qu'ils manigancent.
          Hors mis ça, on a pas vu le capitaine pirate de toute la journée.
          Un léger quart d'heure plus tard la fatigue reprend son territoire et s’empare à nouveau de notre corps. Avant de nous rendre dans l’infirmerie pour nous reposer à nouveau, nous prenons route vers les cabines des pirates. Profitant du fait que tout le monde bosse à la surface. Nous volons une boussole en état de marche et aussi une carte tant qu'on y est. La notre est plus vraiment d'époque et, pour la boussole on a pas vraiment le choix, on a pas envie de s'attarder plus longtemps sur le bateau de ce chieur de Yashin.

          ******

          Nos paupières s'ouvrent. Le soleil, lui ne s'est pas encore levé. Depuis 18 h que nous dormons, cette fois-ci sans encombre. Nous nous levons afin de quitter définitivement ce navire pirate. Toujours aussi souffrantes au niveau des côtes, nous prenons notre équipement. Avec la souplesse d'un chat, nous avançons discrètement sur le parquet grinçant vers la sortie des cabines. Une fois dehors nous fuyons le navire à l'étendard noir en longeant les côtes vers le Nord-Est. Malgré notre piteuse état, nous nous préparons à accomplir notre vengeance.
          Et cette fois-ci l'un des deux camps va devoir s'éteindre à jamais.
            Le terrain ne porte pas à notre avantage. Les côtes rocheuses nous obligent à emprunter de longs détours par le centre. Affronter l'instabilité des cotes rocailleuses puis la férocité du désert ardent nous affaiblit d'heures en heures. Les creux deviennent des précipices, les dunes des montagnes. Jamais nous n'aurions cru qu'un jour arpenter le désert nous ferait autant de mal. Nos jambes en compotes, nous regrettons d'avoir quitter le navires de ces pirates... Parfois nous pensons à rentrer chez nous, mais Teruki Tsuki n'a qu'une parole, et nous ne laisserons jamais celle-ci être bafouée par la lâcheté. Même au-delà des portes de la mort nous marcherons dignes, le dos droit, la tête haute.

            *******

            A nouveau sur les côtes rocailleuses, ça fait une bonne heure que nous avons l'impression qu'autre chose que le mort nous suit. Pourtant, rien, juste un monde rocheux.
            Pourtant, de la caillasse friable se détache d'un coin d'un rocher. Du coin de l'œil nous apercevons une queue de raton-laveur. Comment ces bêtes arrivent à vivre dans cet environnement ?... Cela a peu d'importance, nous avons mieux à faire.
            Une plage de sable fin s'étant devant nous. Quelques traces de sang marque surement le passage des pirates, ou de ce qu'il en reste.
            Nous ne sommes pas les seules à en être sorties en mauvais état...

            ******

            Notre longue marche touche à sa fin. Le bâtiment s’apercevant à une centaine de mètres, nous reconnaissons leur étendard, classique, sans originalité particulière.
            Le parcours du combattant fini, on s'assoit sur un rocher dans un angle mort où le bateau ne nous voit pas. Notre corps en état physique en perdition, reprendre des forces est la priorité.
            Une petite heure plus tard nous sentons le moment d'en découdre. Le navire inconsciemment proche de la côte, nous arrivons à l'atteindre sans problème particulier mis à part notre état physique. Une fois au bout, nous jetons un rapide regard autour. Deux pirates en état d'alerte montent la garde sur le bateau et un autre dort paisiblement. On entend leur chef gueuler depuis les cabines.
            Il est l'heure de passer à l'action. Agrippant nos jambes à la rambarde du vaisseau de deux faibles fléchettes, nous faisons basculer les deux pillard part dessus bord. Puis d'un bond nous atteignons le dernier et nous lui découpons la gorge pour qu'ainsi il ne puisse plus jamais se réveiller. Nos vêtement recouverts de sable, éclaboussés par le sang. Une soudaine fatigue nous éprend. A quatre pattes, la sueur coule de notre visage. Nos bras, nos jambes, nos yeux, notre corps est à bout. La flamme du combat nous anime comme elle le peut. Si proche du but, ce n'est pas le moment de baisser les bras.
            A peine relevées, nous entendons le brailleur arriver sur le pont.


            _ Petite emmerdeuse je croyais t'avoir réglé ton compte !...

            Le capitaine observe le navire. Vide, il est probablement le dernier des siens.
            Comprenant ce qu'il venait d'arriver. D'une colère folle il chargea tel un taureau vers la seule personne qui se dressait en face de lui.
            C'est le moment ou jamais, quelqu'un va tomber ici et maintenant.
            Nous chargeons comme nous pouvons notre arc...
            Prêtes à infliger un Wipeout, au moment de tirer, notre épaule se déboite sous l’effort. La flèche part s'écraser contre le plancher et provoque un trou de 3 mètres de diamètre. Au bord de l'évanouissement, la douleur nous terrasse avant même d'avoir subit l'attaque. A genoux sur le sol nous sommes trop sonnés pour voir quoi que se soit.

            Le pirate s'apprête à me porter le coup fatal. C'est la fin...

            Alors que son adversaire est faible l'ennemi nous frappe de plein fouet avec ses poings de fer.
            A terre nous ne pouvons plus bouger. Le capitaine nous attrape le cou
            Au moins nous mourrons au combat dans l'honneur...

            _Alors on ne me supplie pas ? Même pas un petit "épargne moi" ? C'est bien dommage !

            Profitant des dernières secondes qu'il nous reste à vivre nous lui faisons comprendre notre réponse en lui crachant du sang au visage. Qu'on en finisse au plus vite...

            _Moi qui voulait par extrême bonté de laisser vivre, c'est comme ça que tu me remercie ?? Eh bien soit !

            Le grand pirate fou de rage nous étrangle de plus en plus fort... Nous perdons conscience au bout d'une dizaine de secondes à peine

            ...



            _Hors de ma vue gamin si tu ne veut pas finir pareil !




            _Tu as 3 seconde pour la lâcher...



            _Écoute c'est pas un gosse de ton âge qui va me donner des ordres !



            _1...



            _Tu crois que tu me fais peur ?!




            _2...



            *ricanement*




            _3...
            *sang qui gicle*



            _Arg... ! Mais bordel t'es qui !...
            *toussotement*




            _J’agis pour le bien et les gens comme toi déshonorent notre nom, faire des atrocités à des innocents ? Tu aimerais que je te fasse la même chose... hein ?



            _Non pitié !! C'est... C'est elle ! Elle a décimé la totalité de mon équipage... ! C'est pas ma faute !




            _... T'es un pirate ? Y'a plein de raison pour qu'on te veuille la mort tu crois pas ?



            _Je t'en prie, je recommencerais plus !




            _Tu gagne ma pitié, je te laisse partir, et si je retends parler de toi : je te retrouverais.
            ...



            *bruit métallique*





            _Meurt ! Ahahahah t'as crut que j'allais te laisser partir pénard alors que tu viens de m'humilier ?!




            _... Et dire que je voulais te laisser vivre.



            _Pourquoi t'es pas mort ?! Je t'ai frappé de toute mes forces !




            _Il n'y a rien de plus impardonnable que d'attaquer quelqu'un dans le dos alors qu'il porte un bléssé...



            _Non pit... !
            ...







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            Dernière édition par Teruki Tsuki le Sam 9 Aoû 2014 - 20:45, édité 2 fois
              Aujourd'hui, le 19 Juin 1625 : nous sommes mortes.

              Ce décervelé de pirate s'est montré plus puissant que nous, et heureusement rien n'a pu l'en empêcher.
              L'univers des morts est comme nous l'aspirons secrètement: un étrange rêve éveillé où tout ce que l'on imagine apparait et s'anime, plus vrai que nature.
              Nous pouvons nous imaginer vivre dans un monde à la beauté paradisiaque, un endroit où l'homme n'a jamais vu le jour, où les oiseaux chantent, l'eau est pur, les arbres majestueux et les forêts verdoyantes. Ou encore, un univers où le monde des Hommes est sous notre total contrôle, nous pouvons tout ravager, tout diriger, et rien ni personne ne peut nous contredire... On peut même faire un fou mélange des deux !
              Nous réalisons même nos rêves qui paraissaient impossibles... Comme... Revivre notre enfance... Faire une sieste dans les bras protecteurs de notre mère en attendant le succulent diner qui fait circuler une délicieuse odeur dans tout le manoir... Jouer dans le jardin avec notre père au milieu des nouvelles violettes que le jardinier venait de planter.
              Mais...

              Tout cela est stupide,

              Nous pensions qu'une fois mortes nous pourrions rejoindre nos parents... Rattraper le temps perdu dans cet univers qui ne connait pas la contrainte du temps. Mais nous sommes seules.
              Lorsque nous revivons ces moment passés avec nos parents une étrange chaleur anime notre cœur mais... Rien n'anime les leurs... Ils sont vides, sans âmes, ni amours. Ce ne sont que des robots à notre service.
              La froide solitude s'empare alors de ce monde où rien n'est vrai et à nouveau nous redevenons seules...

              Plus jamais nous pleurerons, souffrirons, sourirons, rigolerons...
              Plus jamais nous apprécierons, aimerons, détesterons, haïrons...
              Plus jamais nous vivrons...

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