[Mission] Les chaises volent bas...

Dojo de Toshi


Cours d'auto-défense gratuits offert par la Marine à tous les citoyens résidant ou non sur l'île de Toshi. Envie de devenir assez fort pour vous protéger vous et vos proches ? Inscrivez-vous dès maintenant et profiter de notre cursus accéléré qui vous permettra de mettre KO la majorité des petits ennuis de la vie. Grande Tombola organisée parallèlement durant le cours: testez votre chance tout en testant votre force ! De nombreux lots à gagner (de 1 à 100 berrys !)

TOUJOURS se méfier des publicités, a fortiori lorsqu'elles comprennent plein de points d'exclamations. Mais que voulez-vous le mot "gratuit" s'est imprégné sur ma rétine et n'a pas voulu en bouger malgré mes multiples essais tactiles. Bon ben...si il ne faut pas payer, qu'est-ce que je risquais hein ? Autant aller voir. VOILÀ ! Voilà exactement à quelle idée cette affiche voulait me faire parvenir ! Et évidemment j'y ai été. Fallait vraiment que je sois idiote pour pas voir venir le coup du "cours-gratuit-qui-sert-de-vitrine-de-recrutement-pour-la-marine". Et une fois qu'on y est, on en sort plus bien sûr. "Fermez-vous de l'extérieur et remplissez-vous de l'intérieur", ce genre d'idioties philosophiques à la mord moi l'noeud. Oui bon d'accord en plus ils avaient un service de massage génial pour l'après-entrainement: un massage tous les jours je ne crache pas dessus même si il faut que je sue pour l'avoir. Et pis y a la tombola aussi, à 10 berrys le ticket j'ai quand même envie de savoir si je vais gagner quelque chose avec (sinon bonjour la perte sèche et le manque-à-gagner). Bref, je me retrouve 3 jours dans ce dojo à faire des mouvements basiques dans un kimono blanc qui était trop petit aux...entournures. Ce qui fit de moi l'adversaire privilégiée de ces messieurs (ben tiens) mais après 3-4 Fassotapi ils ont vite oublié l'idée de trop m'coller.

Restait le problème des Marines en costard-cravate qui essayaient de nous alpaguer avec les arguments habituels d'un "service public à l'écoute des citoyens". Quelques inscrits se sont faire avoir et ont signez des papiers. Non, ils se sont pas vraiment fait avoir en fait, j'ai rien contre la Marine en général. Disons plutôt qu'ils se sont fait "mettre la corde au cou". Mwais encore pire comme expression. D'ailleurs il me semble que c'est plus une métaphore concernant le mariage. Baaaaah...j'me comprend. Soit. Après avoir passé plusieurs jours à tenter d'éviter les pervers, les bourrins, les maladroits et les Marines je suis quand même arrivée à la fin de ma formation....qui ne m'a pas apprise grand chose en faite. Gratuit ! Méfiez-vous de ce mot, je ne le dirai jamais assez ! Maaais...j'ai eu plus de chance avec la tombola: j'ai gagné 5 consommations gratuites dans un bar-sponsor du centre-ville. Quelques jorus de boulot plus tard j'ai enfin eu le temps de détendre un peu. Et quoi de mieux pour se détendre que de boire un verre (ou 5) tranquilou, dans un endroit sympa, avec des gens qui essayent pas de vous faire manger le tatami à pleine dent ? Verres qui seront encore plus savoureux que d'habitude vu que je n'ai pas à les payer yafyafyaf ! Et me voilà assise à une terrasse ensoleillée, juste sous un parasol pour éviter l'insolation, avec un verre d'alcool de noix d'coco au goût étrange mais pas désagréable.
PA-RA-DIS !


Dernière édition par Yasmeen Al'Faris le Ven 25 Mar 2011 - 15:34, édité 1 fois
    Puis vint le moment fatidique où l'habituel client traversa l'habituel fenêtre et s'écrasa sur ma table en envoyant mon verre se briser au sol (pour pas changer les bonnes habitudes). Un verre encore à moitié plein en plus, quel gaspillage. J'ai donné un coup de pied à l'intru pour le faire dégager de mon espace vital puis j'ai regardé par la fenêtre brisé l'origine de son vol plané. Je n'eu aucun problème à reconnaitre le rouquin et le barbu qui se faisaient face de part et d'autre de la pièce, chacun entouré d'une demi-douzaine de collègues visiblement prêts à en découdre dans les secondes qui suivent. C'est Johny Machin et Billy Truc, deux hommes qui étaient dans le même cours de self-défense que moi. Pour ce que j'en sais la Marine à convaincu Billy de s'engager, quant à Johny il a faillit envoyer les recruteurs au tapis. Une sacrée droite qu'il a le Jhony, un sacré caractère aussi. Un de ces gamin à peine sortit de l'adolescence et drogué à la testostérone, en rebellion contre le monde entier et l'autorité en général. Ah, l'adolescence. Toute une époque. Mon instinct féminin me dit que Billy et ses copains fêtaient bruyamment leur engagement lorsque Johny s'est dit que donner une rouste à des futurs marins seraient une idée super-cool et ultra-rebel. Ou alors Johny s'est mit à insulter une partie de l'arbre généalogique des membres du Gouvernement Mondial et Billy a pas apprécier qu'on parle de la sorte de ses futurs employeurs. Hmmm...Les deux théories se valent.

    Je me suis levée et je me suis dirigée vers la porte en prenant grand soin d'écraser le dos de l'homme-volant qui a oblitérer ma boisson gratuite. Et en faisant l'incommensurable erreur d'oublier mon ShokAttakGun contre une chaise dans mon énervement. Une fois entrée j'y suis pas allé par quatre chemin:
    "Hé, qui c'est qui a balansiser l'autre guguss sur ma table ?" Ai-je demandé aux baguarreurs. Je compte bien me faire remboursé ma consommation, non mais !
    "Te mêle pas de ça Gros Lolo, on discute entre hommes là !" Me rétorqua Jonhy en tourant vers moi ses taches de rousseurs.
    Billy, rouge comme une tomate, m'ignora superbement et continu à engueuler Johny à grand coup de postillons:
    "Entre hommes ? Tu te prends pour un homme gamin ? Ah ! Excuse toi de suite et tu aurais ptêt encore tes "attributs" pour prétendre à ce titre dans quelques années" !

    Super...un dialogue de macho...si ils croient qu'ils vont s'en tirer après avoir détruit quelque chose qui m'appartient ils se fourrent le doigt dans l'oeil.

    "Hé les deux guignolo ! Désolé de vous incapaciter mais vous avez intérêt à arrêtez de vous chercher des puces et à me rembourser en toute urgitude sinon je vais me fachir !" Je suis passé outre le "Gros Lolo", si je devais frapper tous les gens qui m'ont donné des surnoms du même genre je serais déjà recherchée pour génocide aggravé.
    "Tires-toi en vitesse sinon je me charge de toi en premier lieux !"
    "Ouai, on ne m'interrompt pas lorsque je remets quelqu'un à sa place gamine !
    Mais...mais...pourquoi ils m'agressent moi maintenant ?
    "Heuuuu..."
    "D'ailleurs maintenant que tu le dis je te dois toujours une raclée après le dernier coup en dessous de la ceinture que tu m'as fait"
    Ah...merde...il se souvient...
    "Et me mettre au tapis devant les potes, DEUX FOIS, c'était pas très réglo non plus en fait"
    Ho non...ho non...
    Les deux types se regardèrent et semblèrent se mettre d'accord sur quelque chose
    Hé si...


    Dernière édition par Yasmeen Al'Faris le Ven 25 Mar 2011 - 15:51, édité 1 fois
      Si y a une chose que j'ai bien apprise en me battant (plus ou moins volontairement) au corps à corps c'est que c'est toujours le plus grand et le plus fort qui gagne, les techniques ne servant qu'à départager deux adversaires de force égale. Y a évidemment une exception sinon il n'y aurait pas de règle, comme dit le dicton. Il y a une manière de remporter une victoire lorsqu'on est faible: se mettre tout contre son adversaire. Je veux dire, vraiment contre, genre peau contre peau. Pourquoi ? Essayez de donner un coup de poing ou un coup de pied à quelqu'un qui est collé à vous. Vous pouvez, certes, mais il n'y aura "élan" et les coups seront donc très amortis. La force ne sert plus à rien ici. Et là le faible, en utilisant quelques techniques vicieuses, peut prendre l'avantage sur le fort. Prenons les deux types qui me foncent dessus par exemple. Ils sont légèrement plus grand que moi et niveau musculature, même si je les prends un par un, je fais pas le poids. J'ai donc vite fait un choix. Armant leur bras en arrière, ils se préparaient tout les deux à me donner un coup de poing au niveau du visage, coups qui seront rendu encore plus puissant par l'élan qu'ils ont prit. Reculer n'aurait servit qu'à me faire gagner un peu de temps, mais j'ai besoin de BEAUCOUP de temps pour atteindre mon fusil que j'ai stupidement laissé près de ma table, dehors. Quant à mon pistolet il prendrait trop de temps à dégainer et à enlever le cran de sureté. Je suis donc restée sur place, bien campée sur mes jambes et prête à la contre-attaque.

      Il ne leur fallut qu'une fraction de seconde pour être au contact. Au moment où ils balançaient leurs poings vers mon visage je me suis baissée. Réaction simple mais qu'on oublie souvent parce qu'on associe une position basse à une faiblesse. Rien de plus faux dans mon cas. Les deux compères me ratèrent de dix bons centimètres et je me suis retrouvée au niveau de leur estomac. Là aussi y a des réflexes qui ont la vie dure: dans un corps à corps on essaye de viser soit le ventre soit le visage. Or le crâne et très dur et le ventre très mou, ils peuvent donc supporter bien des coups. Ce qu'on ne sait pas c'est qu'il y a parcontre un endroit bien précis qui peut mettre un homme à terre en un seul coup. Il est pas forcément facile à trouver, surtout en pleine action, mais personne ne vous a dit de frapper une seule fois...
      Comme mes adversaires m'ont laissé tout le champ libre pour les cogner je ne m'en suis pas privé. J'ai visé un point situé juste sous le sternum. Il y a là un espèce de noeud de nerf qui, une fois atteint, met un homme à genoux pour pas mal de temps. Evidemment faut bien viser sinon on tape dans la cage thoracique et ça risque de faire très mal à l'attaquant (nettement moins à l'attaqué). Pendant le cours j'ai eu tout le temps nécessaire pour bien mémoriser l'emplacement et chacun de mes poings frappa un adversaire pile sur le point stratégique.

      Billy et Johny soufflèrent comme des ballons qui se dégonflent et tombèrent de par et d'autre de moi. Ils ne bougèrent plus à part quelques gémissements assourdis par le parquet sur lequel ils étaient étendus. Leurs compagnons respectifs se précipitèrent pour leur porter secoure et j'en ai profité pour ressortir récupérer mes affaires.
      J'ai eu ma dose de corps à corps, alors maintenant on va joueur avec MES règles !
      J'ai braqué mon ShokAttakGun à travers la fenêtre, visant l'attroupement au milieu du bar. Il ne leur faudrait pas longtemps avant de retourner leur attention vers moi. Du pouce j'ai déverrouiller le champ de confinement énergétique. Et quand l'énergie est plus confinée...il faut bien qu'elle ressorte quelque part. J'ai appuyé sur la gachette juste au moment où mes adversaires tournaient leur visage hargneux dans ma direction.

      SHAZZAM !


      Le rayon d'électricité toucha le groupe de plein fouet et les hommes furent entouré d'une halo jaune alors que leur pilosité se dressait vers le plafond et qu'ils étaient pris de soubresauts incontrôlables. Finalement les bagarreurs tombèrent au sol à côté de Billy et Jhony, leurs corps fumant légèrement et encore parcourus de quelques mini-éclairs d'éléctricité statique. Spectacle des plus satisfaisant. Je suis re-rentrée dans le bar et j'ai fouillé quelques poches. Le plan initial était quand même qu'on me rembourse ma boisson ! J'ai empôché plusieurs liasse de berrys puis je me suis dirigée vers le patron l'établissement qui s'était planqué derrière une table. Je lui ai tendu une bonne moitiée des berrys:

      "Tenez, pour les dégats. Plus un ptit quelque chose pour la dérangation. Bonne fin de journée m'sieur !"