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début des truculentes aventure de Burin

Quelque part dans North blue

Le Siphonneur était le bâtiment le plus bruyant sur lequel Burin était monté, la puissante machine à vapeur produisait un telle raffut que les épaisses cloisons ne l’atténuait d’à peine, de plus les soupapes de sécurité se déclenché régulièrement ce qui ponctuait le voyage de coups de sifflets stridents. Mais le navire-usine était rapide, du moins comparé à sa taille, et le capitaine Kotchic était un homme poisson des abysses qui compensait sa sale gueule par une gentillesse désarmante.
Trois jours plus tôt, le vapeur avait rattrapé la petite embarcation du sculpteur et plutôt que de le dépasser en le regardant se débattre avec les remous de son sciage, il s’était mit en panne.  Arrivé doucement à son niveau, l’hybride, après un courtois salut, lui avait proposé de monter à bord. Étant seul depuis six jours, le poulpe avait accepté. Depuis lors sa coque de noix traînait en remorque et lui jouissait d’un espace et d’une vitesse plus grande.
L’acclimatation à bord avait été toutefois plus difficile que prévu, le bruit, la chaleur et les odeurs de la promiscuité lui avait plus d’une fois donné l’envie de reprendre la route seul, mais le capitaine surement aussi ravis que lui de jouir d’un compagnon éduqué, l’en dissuada à grand renfort d’attention.

 Le navire revenait d’une campagne de fouille sous-marine et l’équipage semblait très satisfait de lui, les plus bavard, exposaient à leur passager la façon lubrique dont il allait dépenser la futur payes qui s’annonçait comme monumentale, les autres se contentaient de vaquer à leurs occupations d’un air joyeux. Lorsque qu’il n’était pas de quart le commandant faisait de grand récit sur l’excavation sous-marine, activité fort lucrative où son équipage comportant de nombreux hommes poissons, excellé. Il restait poliment évasif sur les zones de recherche mais était intarissable sur les objets découverts et les méthodes pour s’en emparer. Opulentes épaves, Dials, granite marin, des millions de Berry dormaient sous la surface, n’attendant que son navire pour être découvert.


Les jours défilaient donc bruyamment. Lorsque qu'un matin une sinistre sonnerie d’alarme retenti du nid de pie, le capitaine blêmi, du moins fit se qui s’en rapprochait le plus chez une créature aussi naturellement pale que lui. Des Pirates !

 -Augmentez la voilure, ordonna t’il. Désynchronisez les roues à aube !

Tout l’équipage couru dans tous les sens, sous les hurlements de l’officier

 Ouvrer le sabord du « Grognon » ! Mettez des boulets au chaud ! Vérifiez les Vomisseurs ! Faite monter la chaudière à sa pression de combat, et jetez dans le foyer une fiole d’alarme !

L'arrivée des flibustiers semblait avoir rouillé la belle mécanique des matelots, qui réagissaient avec précipitation, sans réelle coordination. L'encadrement subalterne lui même ne semblait pas savoir comment organiser efficacement le branle-bas de combat. Au milieu de ce désordre, le capitaine regardait désemparé les lentes manœuvres. Tous fini par rentrer dans l'ordre, les voiles supplémentaire se gonflèrent, une fumée bleu vif sorti des cheminées, et le Siphonneur, bondit en avant, pour prendre la fuite. Mais son poursuivant était maintenant bien visible voguant grand largue.
Souple et fine sa structure de bois semblait glisser sur l'eau propulsé par deux grande voiles latines montées inversées qui lui donnait l'allure de deux grandes ailes déployées. Mais en cet instant la beauté du bateau échappa à Burin qui lui trouva des aires de vautour plongeant sur une carcasse. Carcasse dont il était l'une des mouches impuissante.

La main palmée de Kotchic se posa sur son épaule.
-Si le vent tombe, nous sommes sauvés, lui annonce l'homme poisson. Si nous le tenons à distance jusqu'à la nuit, nous sommes sauvés et si un bâtiment de la Marine arrive, les pirates abandonneront et nous serons tirés d'affaire. Mais pour être honnête, mon ami, je suis assez pessimiste: Leur nef a l'air exceptionnellement rapide.

-Rendez vous. Ils en veulent à votre cargaison. La vie vaut plus. Lui répondit le céphalopode. Surtout la mienne, rajouta t'il pour lui même.

-Vous n'êtes pas d'ici, et ça s'entend. Alors je vais vous révéler une information qui pourrait compter dans les choix que vous devrez probablement prendre très prochainement. Le capitaine de l'Aigle, le navire qui nous poursuit, se fait appeler Ogusto coupe-nageoire. Un surnom qui prête à rire, sauf pour nous, car il tue systématiquement tous les hommes poissons qui tombe entre ses mains, le fait que vous n'en soyez pas vraiment un ne devrait pas faire beaucoup de différence.

-battons nous alors, vous avez un canon et des armes.

-oui le Grognon a un calibre suffisant mais il est mal conçu et particulièrement imprécis, monté comme il est en poursuite. On s'en sert pour tirer à longue portée en espérant que l'assaillant est peur de ses boulets chauffés a blanc, mais cette ordure de forbans, n'est pas un couard.

-un tir chanceux est toujours possible ?

-oui mais n'y comptait pas trop, voyez vous il est extrêmement difficile de viser convenablement avec les creux des vagues, et j'ai un équipage de plongeur et de marin, pas de soldat.

« Et bien il est optimiste le type » pensa Burin en cherchant une échappatoire, le fait de mourir aujourd'hui n'était pas du tout dans les projets de l'artiste, il avait tant d'œuvre à produire avant cette échéance que s'était tous bonnement inenvisageable. Aussi il alla préparer ses affaires pour pouvoir fuir à la première opportunité.

Vers 15 heure, il devint évidant que la fuite était veine, malgré les changements répétés de cap du Siphonneur, l'Aigle se rapprochait toujours, son équipage plus aguerrie au changement rapide de toile. Toutes les tentatives du capitaine Kotchic pour gagner du temps semblait se retourner contre lui. Le canon de poupe n'ayant pas réussi à faire mouche et ne voyant toujours pas venir d'aide d'aucune sorte, l'homme-poisson ordonna qu'on ouvre l'armurerie et distribue les armes.

Le navire-usine été doté d'une chaudière disproportionné par rapport sa taille installé pour alimenter en plus de sa propulsion, une machinerie qui n'avait jamais été monté. La puissance excédentaire lorsqu'elle ne cassait pas les oreilles de l'équipage en sortant des soupapes, pouvait être utilisé dans les « Vomisseur » sorte de lance vapeur qui interdisait tous abordage hostile.

-Je suis vraiment désolé, cher monsieur, entama le capitaine lorsqu'il croisa à ce moment la, Burin, mais nous allons devoir tourbillonner pour présenter notre proue blindée à l'ennemie, cette manœuvre détruirait à coup sûr votre embarcation, aussi je vais devoir à contre cœur la décrocher, si nous nous en sortons je m'engage à la récupérer.
« Une chance de moins », pensa l'artiste en regardant impuissant sa barque s'éloigner avec tout son matériel de travail.

   Le véritable combat commença alors, la nef pirate, vira pour présenter son flanc hérissé d'arme, Le Siphonneur aidé de ses roues à aube pivota sur lui même pour présenté sa face avant. Tous son équipage du se cramponner lorsque le pont s'inclina, et une seconde plus tard, le bruit de la bordée ennemie les atteints. Le blindage frontal repoussa sans faillir les projectiles adverses.
Les bâtiments poursuivirent leur course et virant de bord l'Aigle réussi à longer son adversaire, obligeant ses marins a se jeter a l’abri sous une pluie de projectile d'arme légère. En réponse un long jet de vapeur essaya d'atteindre les flibustiers mais se dissipa trop court.

Commença alors une succession de passage, ou les pirates essayaient d'atteindre les flancs de bois de son ennemie qui tourbillonnait pour l'en empêcher. Mais la technique du vapeur induisait une perte de vitesse à chaque changement de cap, ces roues tournant dans des sens opposés, aussi au quatrième passage,  le barreur du voilier fonçant sur son ennemie, vira complètement de bord au dernier moment et réussi à placer idéalement ses canonniers. Deux boulets ramés frappèrent la propulsion tribord et en faussaires l’axe. Il était dix huit heures. Il suffisait maintenant aux assaillants de décimer l'équipage adverse avec son artillerie, pour remporter une victoire complète.

Mais les pirates semblaient presser d'en finir et plutôt que de rester à distance, s'approcherent pour un abordage.

Debout sur le gaillard arrière le capitaine Kotchic, n'en croyait pas ses yeux, après avoir parfaitement manœuvré son ennemie semblait vouloir avancer vers une mort certaine. Impensable, vu qu'il semblait connaitre les capacités de son navire. Le marin eu un doute,  appela la salle des machines, en vain. Quelque chose clochait.
Il fini par comprendre lorsqu'il vit le lance vapeur avant pivoter sur son axe. Il hurla pour prévenir son équipage, mais ses cris furent soufflés lorsque le Vomisseur inonda le pont. En un instant, la quasi-totalité des marins furent tués.

Gravement brulé au visage Kotchic, dégringola une volée de marche pour descendre dans sa cabine. Tout était perdu ! Son équipage était mort ou pire : mutiné, son bâtiment bientôt aux mains de pirate et lui probablement mortellement blessé. Mais ils n’auraient pas tous, il devait détruire le journal de bord et les plus précieux dials de sa cargaison. A tâtons il pénétra dans son bureau et percuta, un corps mou.

-Qui c'est ? Cria-t-il en sortant son sabre
-Calmez vous c'est moi, Burin.
-Sauvez vous, monsieur, des traitres sont à bord il ne devrait pas tarder à arriver ici.

Le vieux marin fut pris de vertige son visage le faisait énormément souffrir, il essaya de se raccrocher à quelque chose mais s’affala sur le plancher.

-Je peux faire quelque chose pour vous ?

-Il y a un coffre sous mon bureau, haleta Kotchic, pourriez vous détruire son contenu, prenait en si le cœur vous en dit, ces coquillage ont beaucoup de valeur.

Le sculpteur empocha au hasard deux dials et vida le reste par le hublot.

- Etes-vous un être de confiance, Mr Burin ?
- Je ne sais pas, je voudrais bien mais la vie est plus dure quand on a des principes.
- J’ai aimé nos conversations sur l’art et la plongé sous marine, je pense que vous êtes plus vertueux que vous ne vous l’admettez vous même. Je vais donc vous demander un service.

La voix était maintenant à peine audible.

- j’aimerais bien, que vous rameniez quelques objets à ma famille. En échange vous pouvez jouir du journal de bord. Un sculpteur comme vous pourrez en tirer grand profit. Passez moi l’enregistreur qui se trouve dans mon tiroir.

Burin le chercha rapidement, sa convoitise s’était allumée et le temps pressait, le pont avait dû refroidir maintenant et les traitres étaient surement déjà en route. Il trouva un dial et le donna au capitaine.

-Merci mon ami, ma famille habite dans la fosse à l’ouest de l’île Conglouet. Veillez-leurs donner mon testament et ils vous aideront pour le carnet.

-Dépêchez vous, le pressa le poulpe. Quelqu’un arrive, je vais essayer de vous faire gagner un peu de temps.

La porte de la cabine, s’ouvrit à la volée, et deux hommes d’équipage firent leur entrée. Voyant le capitaine affalé, parlant dans son coquillage, ils lui lancèrent :

-Désolé boss, mais Ogusto payait cher. On va faire ca vite et vous nous en voudrez plus.

« Bon, pensa Burin, maintenant ne pas se louper. »

Quelque chose se détacha du plafond, et s’abattit sur l’un d’eux. Sous le poids le marin s’effondra, tenta de se dégager mais les tentacules l’enroulaient, il tenta de poignarder, mais on lui plaqua avec force le bras contre le flanc. « Je suis plus puissant en tirant, se souvient le poulpe, visons le ventre. » Le sabre du capitaine s’enfonça brutalement dans le torse du mutin pour ressortir dans son dos à seulement quelques centimètres du corps du céphalopode. « Ok donc ça mauvaise idée, conclut Burin. Plus de sabre on change de technique ». Il lâcha sa première victime. Tuer n’était donc pas très difficile et lui procurait moins d’émotion que l’inauguration de sa première galerie. Le second pirate un moment surpris arma son coup, mais reçu un puissant jet d’encre. Aveuglé, il tailla violemment l’air devant lui pour tenir son adversaire à distance. Mais deux tentacules s’enroulèrent autour de ses chevilles et il chuta lourdement. Sa tête heurta le plancher. Il tenta bien une dernière taille mais son bras était déjà entravé. Burin se laissa couler sur lui, lui laissant aucune chance de se dégager le maintenant fermement avec ces huit membres, sa victime criait alors il posa son corps sur sa tête. Privé d’oxygène le marin tressauta furieusement.

Ca bougeait dans le couloir, le poulpe s’autorisa à lâcher un tentacule pour fermer la porte et la verrouiller cette fois.

-J’ai fini, Mr Burin, murmura le capitaine.
-une minute, je fini de tuer cette homme et je me sauve. Tenta d’articuler l’artiste
Le malheureux ne bougeait plus, il s’en désolidarisa donc. Attrapa le Dial, ses affaires et après réflexion souleva Kotchic.

-Bon voyage, compagnon dit-il. Alors qu’il le jeter dans les flots.

Des coups violents ébranlaient maintenant la porte. Il fallait partir, Burin attrapa un sabre qui trainait et plongea par la fenêtre. Le contact de l’eau était rassurant, ici les humains ne pourrait plus lui nuire. Il s’enfonça sous la surface. A quelque mètre sous lui le corps du Capitaine lesté par le poids de ses vêtements coulait. Il le regarda avec regret, ce n’était certes pas un artiste mais il l’avait apprécié. Le cadavre disparu peu à peu on ne vit bientôt plus que l’extrémité lumineuse du nez de l’homme-poisson des abysses et puis plus rien.

Le poulpe nagea entre deux eaux un bon moment et lorsqu'il émergea la nuit était sur le point de tomber

-Bon il faut maintenant retrouver mon bateau.

Le panneau de la cabine du capitaine explosa sous la poussé de Ogusto, dans la lumière faiblissante du jour, il vit qu’il arrivait trop tard, les cadavres de ses nouvelles recrues n’était pas ceux qu’il aurait voulut voir, le carnet de bord avait disparu. Il devrait se contenter de la cargaison, quelle déception. Tiens ! D’où viens cette encre ? Peut être que tous n’était pas perdu finalement…

Éreinté, Burin se issa enfin dans son bateau, il fallait faire le point et s’éloigner le plus possible avant le jour, il leva sa voile, alluma une lampe borgne et déroula la toile cirée qui protégeait le journal de bord.

-Bon voyons, où se trouve cette fameuse île Conglouet. Merde ! C’est sur Grand Line.