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Le doux parfum de l'humanité...

L’océan, le calme, la solitude, l’ennui. Une tempête, la débandade, un naufrage, la solitude à nouveau, et un satané serpent que rien n’atteint. Des sauveurs, des marchands. Un nouveau navire, un nouveau voyage, et toujours cette solitude qui nous empoigne…


Depuis quelques temps déjà, Cameron ne voyageait plus seule. Suite à un naufrage de ce petit navire, elle avait été recueillie par un équipage de marchands, dont les hommes non insensibles au charme mystérieux de ses grands yeux bleus l’avaient chaleureusement accueillis à bord et lui permettaient depuis lors de voyager gratuitement avec eux. Une aubaine sur laquelle la jeune femme n’allait certainement pas cracher même si elle avait bien dans l’idée de ne pas rester indéfiniment sur ce navire. Elle avait d’autres objectifs mais en attendant de savoir un peu mieux comment s’y prendre pour y parvenir, ou ne serait-ce que trouver les prémices d’une piste à suivre,  profiter de l’hospitalité de ces honnêtes, du moins le semblaient-ils, marchands lui apparaissait comme un bon compromis. Plus besoin pour elle de chercher ni comment se nourrir, ni comment voguer d’une île à l’autre. Car la demoiselle était fort curieuse, si elle poursuivait un but bien précis, elle ne saisissait pas moins là l’occasion de découvrir le monde et à chaque escale, elle s’en allait sur le port pour partir en exploration de l’île où le bateau avait accosté. En principe, elle revenait toujours à temps, si elle avait un peu de retard, il y avait toujours au moins un des marchands pour rappeler  à ses camarades de l’attendre. La jeune fille était un peu devenue l’égérie de l’équipage. Une jolie poupée de porcelaine dont ils pouvaient se targuer auprès de leurs collègues et rivaux.

Puisqu’ils la surent femme d’entrée de jeu, Cameron avait hésité quant au nom sous lequel elle se présenterait à eux. Cependant, elle avait décidé de tirer un trait définitif sur son appellation de naissance, d’autant plus que révéler son identité pouvait s’avérer risquer à tout instant, même s’il était fort peu probable que de simples marchands aient pu avoir vent de cette histoire un jour. Son choix se reporta donc sur le nom de Cameron Edward qu’elle avait déjà définit auparavant et auquel il lui était d’ors et déjà plus usuel de répondre. Ce voyage à bord du navire marchand scella cette habitude.


Il arrivait parfois que les hommes acceptent de transporter quelques voyageurs en échange d’une rémunération bien sûr, ou d’un service selon les cas. Pour sa part, Cameron ne prêtait guère attention à ces « intrus », d’ailleurs, c’était à peine si elle adressait la parole aux membres de l’équipage, juste le strict minimum pour leur être agréable et continuer à être aimée. Machistes, ils essayèrent bien de profiter de cette présence féminine pour lui faire faire la cuisine, après un repas, ils ne s’y risquèrent pas deux fois. Dans un sens, ils n’attendaient pas grand-chose de sa part à bord, presque devait-elle se contenter de faire joli. D’une certaine façon, la jeune femme trouvait cela agaçant. D’un autre côté, elle en profitait bien. La seule chose qui troublait son sommeil était le glissement imperceptible du serpent, « son » serpent, sur les planches du bateau, qui rôdait dans l’ombre. Elle redoutait qu’il passe à nouveau à l’attaque, mais qui serait sa prochaine victime ? Elle ou s’en prendrait-il à un des malheureux marchands pour la punir de son inactivité ? Peut-être devait commencer à se préparer à trouver une nouvelle offrande…



Par une fin de journée où le ciel grisâtre laissait présagé des risques de pluie au cours de la soirée, le navire marchand arrivait à proximité de sa prochaine destination : une île nommée Troop Erdu. Si Cameron s’interrogeait sur l’origine de cette appellation, elle ne se posa plus la question bien longtemps dès lors que le bateau s’engagea dans le canal qui menait à ce qui s’apparentait à un semblant de port. La jeune femme commençait sincèrement à penser que les îles de ce monde rivalisaient non pas de pittoresque mais de par leur aspect pitoyable, et encore, elle était loin de s’imaginer ce qui l’attendait dans ce qu’on pourrait probablement qualifier de trou le plus perdu de tout West Blue. Après tout, l’île ne portait pas ce nom pour rien. 


A peine le navire était-il amarrer au port que la jeune femme revêtait déjà sa cape sans laquelle elle ne s’aventurait jamais en ville. Cameron jouait de son apparence dissimulée et de son nom pour se faire passer pour un homme le plus souvent possible. La raison serait bien longue à exposer et fort peu utile en cet instant, d’autant plus que jusqu’à présent, son identité féminine avait été chaque fois découverte et au final, lui avait d’avantage rendu service. Exceptionnellement, la curieuse se munit uniquement de son poignard qu’elle gardait à la ceinture, par mesure de précaution si besoin est. Il ne prit pas son sabre avec elle. D’une part, elle avait la certitude que personne ne viendrait essayer de le lui dérober tant que le serpent veillerait sur l’objet qui lui semblait particulièrement précieux, comme si le reptile savait tout ce que cette lame pouvait représenter. D’autre, elle s’assurait par la même occasion que ce fameux reptile reste à bord pour monter la garde et ne la suivrait donc pas sur terre.


Alors qu’elle avait déjà coiffé sa tête de la capuche de sa cape afin de dissimuler son visage et qu’elle s’apprêtait à sauter sur le port - car elle trouvait bien plus exaltant de sauter par-dessus la rambarde plutôt que de se contenter de descendre sur la passerelle d’embarquement comme tout le monde - l’un des marchands l’interpela :

« Tu ferais peut-être mieux de rester à bord, Cameron. Les gens d’ici ne sont pas très accueillants. Ils n’aiment pas les étrangers ! 

- Ne vous inquiétez pas, leur assura-t-elle en voyant trois des membres de l’équipage la regardait avec une moue légèrement renfrognée. Je ne ferais qu’un petit tour pour me promener et au besoin, je sais me défendre ! »

Sur ces mots, elle bondit par-dessus bord et atterrit avec agilité sur le port, enfin ce qui était censé être le port, avant de s’éloigner d’un pas assuré.

« Un jour, elle ne reviendra pas, n’est-ce pas ? soupira l’un des marchands à son collègue.


- C’est probable ! Mais c’est sans doute ici qu’elle va avoir envie de rester ! lui lança-t-il en lui donnant un coup de coude dans les côtes. Je lui donne pas plus d’une demie heure avant qu’elle ne revienne en nous suppliant de partir le plus vite possible tant elle ne supportera plus l’odeur nauséabonde qui plane dans l’coin ! »


Il est vrai que de son côté, l’odeur pestilentielle qui régnait dans les parages irritait déjà grandement les narines de Cameron. Outre ce parfum, le sol boueux presque vaseux et visqueux sous ses pieds la répugnait également. Elle avait appris à vivre à la dure au cours des dernières années, mais dans la crasse pour autant. Alors qu’ici, elle avait l’impression que la saleté avait étendu sous joug sur le moindre fragment qu’il soit naturel ou artificiel sur lequel elle posait ses yeux. En effet, son excursion allait peut-être un peu plus brève qu’elle ne l’aurait pensé à la base.

La question à présent était de savoir si la demoiselle - qui espérait passer pour homme - allait se risquer à prendre contact avec les autochtones ou non. Malgré l’avertissement qu’elle avait reçu, telle une enfant intrépide qu’elle était toujours, la curiosité la titillait de justement s’y essayer. Et quel meilleur endroit qu’un bar, taverne ou autre appellation selon les goûts et les couleurs, pour rencontrer les indigents ?
Cameron poussa donc la porte de l’un de ces établissements ordinairement si bruyant où un silence glacial se répandit à son apparition. La jeune femme capée sentit tous les regards méprisants de ces individus à l’apparence tous plus disgracieuse les uns que les autres.

« Dites-moi qu’il n’existe pas d’endroit plus affligeant que celui-ci sur terre ! » pensa-t-elle en son for intérieur, se retenant de lever les yeux au ciel.

Le son des talons de ses bottes résonna sur les planches du sol à chacun de ses pas en direction du comptoir. Poliment, elle demanda qu’on lui serve quelque chose à boire. Cameron avait remarqué qu’il semblait plus aisément d’entamer les conversations avec les hommes dès lors qu’il y avait quelque chose à boire entre eux.

« ‘ sert pas les étrangers ‘ci ! » lui rétorqua grossièrement le propriétaire du lieu.

Cameron soupira, puis dans la nécessité, elle ôta sa capuche pour révéler son joli visage de jeune femme. Cependant, cette fois-ci la révélation n’eut pas l’effet escompté.

« Qu’es’ce t’attends ?! T’as pas compris ?! D’gage d’là ! »

Et avant qu’elle n’ai le temps de répondre quoi que ce soit, on vint « gentiment » lui montrer par où trouver la sortie. Décontenancée et atterrée, Cameron se laissa faire jusqu’à ce qu’on la jette dehors, assise dans la boue. Il lui fallut quelques instants pour se remettre des manières de ces rustres qu’elle n’aurait même pas imaginé possible. Puis, quand elle se releva enfin, elle s’apprêtait à pester et haute voix après cette bande de gueux malodorants et… Elle ne disposait pas encore beaucoup d’insulte dans son vocabulaire pour illustrer le fond de sa pensée. Elle vit alors deux hommes sortant du commerce se diriger vers elle. Aussi répugnants que les autres, la carrure plutôt frêle, ils arboraient un sourire, semblerait-il, révélant les dents gâtées.

« B’soin d’aide P’tite dame ? l’aborda le premier en donnant un discret coup de coude dans le bras de son compère.

- Non, merci ! siffla-t-elle, bien assez agacée comme cela.


- C’est c’mme v’ la P’tite dame, mais s’elle a b’soin d’aid’ elle d’vrait aller voir l’fils Nekke !

- Ouais ! Junior aide t’jours les p’ tites dam’ !

- Nekke Junior ? répéta-t-elle septique. Et où pourrais-je le trouver si jamais j’avais l’idée de vouloir le rencontrer ?

- A c’t’heure-ci, i’ doit ronfler ent’ deux paires d’miches, s’il a pas confondu av’ le cochon ! »

Le premier écrasa le pied de son compère qui venait de parler un peu trop vite pour le faire taire et se pressa de corriger le tir :

« J’sais pas où ‘ est, y d’vrait pas être dur à trouver ! A’ voir vers l’nord !

- Euh… eh bien, merci… » hésita l’étrangère.



Puis ces deux-là s’en allèrent en ricanant, fiers du sale coup dont ils avaient eu l’intelligence d’avoir l’idée, chose rare parmi les imbéciles qui peuplaient cette île. Envoyer l’agneau dans la gueule du loup, voilà qui devrait les faire bien voir par le fils du chef de clan dominant sur l’île. Cameron sentit bien le coup fourré, cependant, elle ne disposait pas d’autres pistes à suivre. De plus, curieuse et intrépide, ce n’était pas quelques bouseux qui allait l’impressionner. Si elle pouvait espérer voir un visage propre parmi cette population qui la répugnait un peu plus à chaque instant, elle ne serait pas contre non plus.


Ainsi, elle partit donc à la recherche de ce fameux Junior, sans vraiment savoir comment s’y prendre une fois de plus. Mais quand elle s’adressa aux individus qu’elle croisa en chemin, soit ils l’ignorèrent, soit ils esquissèrent un sourire disgracieux à l’entende de sa requête. Cameron commença peu à peu à s’interroger sur le fait de savoir si ce qu’elle faisait était vraiment une bonne idée ou non …


Dernière édition par Cameron Edward le Mar 28 Oct 2014 - 9:54, édité 1 fois
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Une fois sur le bateau, j'ai hésité durant tout le trajet. Tenue civile ou uniforme ? Incapable de réfléchir. J'ai enfilé les deux tenues pendant près de deux heures, étant inapte à décider. Alors j'ai pris un morceau de papier, comme au bon vieux temps. Et j'ai écris les pour. J'ai fait de même avec les contre. Pour : avoir un uniforme me confère une autorité, on me fait confiance, je peux résoudre les conflits. Points négatifs : avoir un uniforme ne changera absolument rien quant à mon autorité, les ploucs vivant sur l'île ne savent même pas que la marine existent si ça se trouve, je vais salir mon uniforme. Trois contre trois. Malheureusement, les contre l'emportent. Je change alors de tenue. Une fois en civil, je sors sur le pont et admire la vue. C'est l'une des rares façon de me calmer. Bien sûr, c'est une super idée que j'ai eu. Une idée géniale même. Ca va me rapporter des sous, me faire bien voir des gradés et me permettre de me mettre sur la liste des gens aptes à devenir amiral en chef. Mais qu'est-ce qui m'a pris de venir ici, de vouloir faire ça sur cette île précise ? Sur cette île que j'ai quitté hâtivement en promettant de ne jamais y remettre les pieds ... J'avais de très bonnes raisons de partir sans me retourner. Pourtant, aujourd'hui, me revoilà. Je reviens sur l'un des lieux les plus pénibles qui existe pour moi.

Je sens l'écume sur ma peau, la brise qui se lève, annonciatrice du temps à venir. Les mouettes qui se posent sur le mat du bateau, d'autres qui volent avec leur diner dans le bec. On commence à apercevoir l'île au loin. Et une boule apparaît dans mon estomac. Je stresse ... Ca y est, c'est parti. Je deviens plus nerveux qu'une poule voyant le fermier entrer dans la basse cour un couteau à la main. Je rentre dans le bateau. Je ferme les yeux quelques instants pour essayer de me détendre. Rien n'y fait. Plus on se rapproche, plus mon estomac me brûle, plus mon envie d'ouvrir une école diminue et plus mon désir de partir grandit. J'avais juré de ne jamais revenir ... J'avais juré ... J'essuie une petite larme qui coule sur ma joue, et décide de changer de tenue. Je ressors sur le pont quelques instants plus tard. On est en train d'accoster. Une jeune fille semble pressée de descendre. Elle, c'est la première fois qu'elle met les pieds sur l'île. Comment je le sais ? Chacun n'a qu'une envie de repartir. Personne ne veut aller sur Troop erdu. Rien que le nom ne donne pas envie ... Mais ce nom là ne va pas rester longtemps. Un jour ... Un jour, je renommerai l'île. La jeune fille enfile une sorte e cape, laisse son sac sur le bateau. Elle n'a pas pe */ C'est quoi ça ?! Elle a un serpent ... Et visiblement, c'est cette chère bestiole qui va s'occuper de garder le sac en l'absence de sa propriétaire. Les gars l'appellent Cameron.

Je décide de la suivre, pour savoir ce qu'elle veut. C'est mon île, après tout. Je saute du bateau, enjambe les sécurités du port et court pour la rattraper. Elle va dans un ... un bar ?! Depuis quand on un bar sur l'île ? Elle s'est améliorée cette île ou quoi ? Je reste dehors, caché derrière un arbre. Oh oui, je ne doute pas une seconde qu'elle va sortir d'ici quelques instants. Pourquoi ? Les locaux n'aiment pas trop les étrangers. Quand je pense que le capitaine du navire a mis deux mois à se faire accepter alors qu'il livre une fois par semaine, quelle chance a une totale étrangère de se faire accepter en deux minutes ? Malheureusement pour moi, je ne passe pas inaperçu avec ma tenue bleue et blanche. Les gens me regardent bizarrement. Tiens, la vlà qui r'ssort d'ici. J'avais raison. Deux types s'approchent d'elle. Ils ne sont pas méchant, j'les ... connais ? Connaissais ? Connais ? Quel temps je dois utiliser pour parler de type avec qui j'ai passé seize années de ma vie et que je n'ai plus vu du jour au lendemain ? Je les entends parler de Nekke Junior. Ne me dîtes pas qu'ils vont l'envoyer vers ce gros con ! Ils s'en vont en riant. Vraiment très intelligent les gars. Sûrement l'idée la plus brillante que vous n'ayez jamais eut ... La dite Cameron se met à marcher. Mais par où aller ? Elle demande son chemin. Et comme on peut s'y attendre, personne ne l'aide. C'est déjà bien si on lui grogne dessus pour lui indiquer d'aller se faire cuire un œuf sur les genoux de Vladimir Toreshky. Voyant qu'elle semble perdu, je décide de sortir de l'ombre pour intervenir. Heureusement qu'il y a des arbres presque partout ici, ça me cache. Au moins, ça me changera les idées. Parce que si je me mets à penser à mes parents, je vais ... je vais ... je ... Non ! Je ne pleurerai pas ! Je suis un marine maintenant. J'peux pas pleurer comme un gamin. Je n'en ai plus le droit.

Excusez moi. Je me montre au grand jour, étant derrière elle. Contrairement aux autres, je lui parle. Et je lui parle gentillement. Je vous suit depuis le bateau et vous ne semblez pas trop savoir où aller. J'peux peut-être vous aider. Je m'appelle Clotho. Et si vous avez besoin d'un guide, d'une aide, d'un renseignement ou quoi que ce soit, j'suis là.

... J'suis con. J'viens d'entamer la discussion en lui disant que je l'ai suivit depuis le bateau. Génial. Vraiment génial. Elle ne va pas croire que tu es un gros pervers maintenant ... J'ouvre la bouche pour dire autre chose, mais c'est un son étrange qui envahit les environs. Un son que je reconnaîtrait entre milles, malheureusement pour moi. Un rot. Oui, un bon gros rot bien sonore. Je me retourne. Là, je vois Casto. Un mètre quatre vingt dix pour quelques cents kilos de muscles. Un monstre ce type. La bouche grande ouverte, son haleine se rapproche dangereusement de moi.

"Ha, bleu et bleu !
Bleu et blanc, Casto. Bleu et blanc.
Connait ?
... Oui." Soupir de désespoir. "Tu ne te souviens pas de moi ?"

Bruit de rot pour infirmer. Casto est pas le genre de gars à être méchant. Il n'a juste pas eut de chance à la naissance, car il est né avec un déficit mental. Mais il reste le type le plus gentil que j'ai rencontré jusqu'à présent. Je m'approche de lui, prends de la boue sur mon doigt, me tartine une bande sur le front, une sur chaque joue. Un éclair semble se produire dans son cerveau.

"Clopo !
Non. Clo-tho."

Bon, déjà, il se souvient de moi, c'est pas plus mal. Il me prend dans ses bras et m'écrase allègrement. Ce type a une force phénoménale, c'est clair.

" Toi parti. Moi triste.
Faut pas mon grand. Tu as encore ta famille.
Famille, toi.
C'est gentil Casto, mais tu sais que c'est pas possible.
Poukoi toi bleu et bleu ?
J'me suis engagé dans la marine. Je protège les gens maintenant. J'en ai le pouvoir.
Protéger ?
Aider.
Comme moi petit ?
Oui, comme quand tu étais petit. Tu te souviens de l'avion ?"

Sans dire un mot de plus, il me soulève, tend ses bras, avec moi, au dessus de sa tête, et se met à tourner. Il fait un bruit de moteur avec sa bouche. Enfin, il essaie. Il n'a pas changé ce type ... Ca fait un an que je suis parti. Un an que je ne suis pas revenu ici. Il me retrouve, me reconnais, et tout repart comme avant. Si vous trouvez bizarre qu'il aime jouer à l'avion, vous devriez savoir que malgré son gabarit, Casto n'a que seize ans. Ouaip, seize ans, soit pas forcément plus que moi. Il finit par me poser sur le sol. Ma tête tourne, on se demande bien pourquoi. Je me tourne vers ... ... Cameron.

"Cameron, voici Casto. On a ... grandit ensemble. J'habite ... J'habitais sur l'île. Malgré ses grands airs, c'est un brave gaillard, avec un cœur gros comme MarieJoa. Si vous avez besoin d'aide, il vous suffit de l'appeler. Il adore aider les demoiselles en détresse. Pas vrai Casto ?"

Il se met à rougir, et ne sait plus quoi faire de ses bras car il les balancent d'avant en arrière. Il finit par me dire que le coin a un peu changé. Que mes parents ont été déplacés. Là, mon cœur s'emballe. Ni une ni deux, je me lance. Je cours, je dévale les petites pentes, je glisse sur la boue. Finalement, je parviens à l'endroit où j'ai enterré mes parents en quelques minutes. Les bâtons ont disparut. Forcément, après un an. Les trous creusés et la terre remise es toujours là. Des fleurs ont poussé dessus. Visiblement, c'est un bon endroit. Je pose un genou sur le sol, et fait une chose que je n'ai pas fait depuis longtemps. Je m'excuse. Je m'excuse de ne pas être venu plus tôt. J'explique pourquoi. Je vide mon sac. Je leur dit ce que je deviens, mes projets. Je sais que mon père serait fier de ma voie. J'aurais pu commencer plus gradé, mais j'ai refusé. Je dois apprendre l'humilité si je veux un jour devenir le meilleur homme de la marine. Après un temps certain, et avoir complètement perdu la notion du temps, je me relève. Est-ce que ça fait quelques minutes ? Quelques heures ? Des jours ? Non, je ne pense pas avoir excéder les dix minutes, d'après mon estomac. Je regarde aux alentours pour voir si cette Cameron est là ou pas. Remarque, ça m'étonnerai qu'elle m'est suivit. On vient juste de se rencontrer, je l'ai harcelé, de son point de vue, je lui ai présenté une armoire à glace de seize ans, et me suit enfuit sur la tombe de mes défunts parents. Génial pour une première rencontre, non ?


Dernière édition par Clotho le Lun 30 Nov 2015 - 22:32, édité 1 fois
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Cameron avançait dans les chemins boueux qui  faisaient soi-disant office de rues. La frontière entre la nature était la pseudo-civilisation lui semblait à peine perceptible. Elle n’était pas originaire d’une grande île mais néanmoins prospère où il faisait bon vivre. Elle n’avait pas non plus parcourut des îles qui soient un exemple de modernité jusqu’à présent, cependant, cette fois, elle avait la sensation – et l’espoir qu’il n’y existe pire en endroit sur ces mers – qu’elle avait touché le fond de la misère humaine.

Comme si leur cadre de vie ragoûtant ne suffisait pas, les habitants s’avéraient aussi attrayant et chaleureux que l’île elle-même. Peut-être serait-il temps pour eux de réfléchir à un moyen de se faire d’avantage aimer de leur propre terre qui semble aller jusqu’à les vomir tant elle les méprise ? Du moins, telle était la perception de la jeune étrangère dont les uses et croyances dénotaient de bien des autres cultures.


Cameron commençait à baisser les bras quant à la possibilité d’obtenir un quelconque renseignement de la part de ces gens-là. Cela leur écorcherait-il les lèvres de lui répondre ? A croire que oui… Elle en venait à se demander si ce Junior Nekke existait vraiment ou si les deux hommes ne s’étaient pas payer sa tête. Fort probable. D’autant plus qu’elle avait vraiment du mal à imaginer qu’il puisse y avoir ne serait-ce qu’un seul homme chaleureux et serviable sur cette île. Ou alors, il devait faire figure de héros, de prince charmant local ! Un prince… Cameron regarda tout autour d’elle d’un air dédaigneux dont elle ne se cacha. Si prince il y avait, il ne pouvait être que prince des péquenots ! Très loin de son image de la royauté… Fantôme du passé… L’ex-petite princesse capricieuse et gâtée devait regarder la réalité en face. Elle devait admettre qu’à présent sa réalité ressemblerait à … ça ?! Non ! Sans doute préférerait-elle s’immoler par le feu plutôt que de vivre le reste de ces jours dans un trou à rat pareil ! La perspective d’en être réduite à une telle condition lui donna la nausée. Par réflexe, Cameron monta une main devant sa bouche pour retenir tout reflux. Ce ne fut qu’une fois sa paume au contact de ses lèvres qu’elle se rappela que ses mains étaient couvertes de vases. Ecoeurée, dégoûtée, elle se passa et repassa ses manches sur sa bouche pour s’essuyer, lorsqu’elle entendit une voix dans son dos. La jeune femme s’immobilisa, hésitante avant de se retourner. Est-ce bien à elle que l’on s’adressait ? Il semblerait. Serait-ce encore pour se moquer d’elle ?


Quelque peu irritée, les sourcils froncés, l’étrangère se retourna alors. L’expression de son visage se radoucit pour laisser placer à un soupçon d’étonnement. Elle se retrouvait face à un jeune homme, dont la propreté et les impeccables couleurs bleus et blanches de ses vêtements  contrastaient avec les restes de la population qu’elle avait pu croiser jusqu’à présent. Encore assez peu familière aux différents uniformes, et notamment à celui de la marine, sur le moment, Cameron se demanda si, par le plus grand des hasards, ce jeune homme ne serait pas le fameux Junior dont elle était la recherche !

Les propos de l’inconnu ne tardèrent pas à démentir ses hypothèses, mais avant cela, elle avait relevé un détail pas forcément des moindres : Il la suivait depuis le bateau ?! D’une part, Cameron ne sut pas trop qu’en penser, que lui voulait-il pour la suivre de la sorte ? Elle avait entendu parler que le monde était peuplé de malades mentaux, d’individus mal intentionnés et bien d’autres… Ce garçon en uniforme serait-il l’un d’eux ? Auquel, il ne lui apparut pas franchement malin pour lui avouer qu’il la pistait. D’autre part, la jeune femme se maudit pour son manque d’attention. Elle était encore trop sûre de ses propres capacités et avait omis de rester vigilante en toutes circonstances ! Comment avait-t-il pu la suivre depuis le port sans qu’elle ne le remarque plus tôt ? D’ailleurs, puisque lui aussi venait du port, ce jeune homme descendait-il du même bateau qu’elle ? Après tout, il n’était pas habillé comme les autres habitants, et l’étrangère avait accordé tellement d’attention aux voyageurs qui faisaient route avec l’équipage de marchands qu’il était tout à fait probable qu’elle ait pu l’avoir déjà croisé sans même lui accorder un regard.


Quoi qu’il en soit, aussi étrange et suspect qu’il puisse paraître, cet inconnu lui proposait une aide qu’elle ne devrait peut-être pas refuser. Peut-être était-il sincère ? Et si ses intentions étaient mauvaises, ne serait-elle pas en mesure de se défendre ? Cameron ouvrit la bouche pour s’apprêter à lui répondre lorsqu’au même moment, un bruit infâme et ragoutant retentit. Non, ce n’était pas elle qui venait d’émettre ce rot si monumental qu’un rictus vint déformer les lèvres de l’étrangère, dégoûtée.

L’auteur de cette mélodie si disgracieuse n’était autre que le gros bébé, tas de muscles impressionnant, avec lequel le garçon en uniforme se mit à … jouer ?! Les écoutant d’une oreille distraite, car curieuse mais désintéressée, Cameron crut comprendre que ces deux-là se connaissaient. Une scène de retrouvailles ? Donc le plus frêle des deux devaient bien être à bord du même bateau qu’elle mais sans être pour autant totalement étranger à cette île. Par ailleurs, son attention saisit une information qui pouvait s’avérer intéressante, éventuellement, cet uniforme était donc celui de la marine.


Touchée, ou pas du tout, par cette charmante scène, Cameron se dit que le moment était sans doute bien choisi pour tenter de s’éclipser discrètement – non pas que ce gros bébé dégoûtant ne lui soit pas charmant du tout – et commença à effectuer quelques pas en arrière, lorsque l’entende de son nom la stoppa nette. De ses grands yeux bleus clairs étonnés elle fixa celui qu’elle savait à présent se nommer Clotho. Comment savait-il son nom ? D’une part, il la suivait, de l’autre, il avait retenu sans doute lorsqu’un des marchands s’était adressé à elle, n’était-ce pas le moment où elle devrait franchement s’inquiéter à son sujet ?

Cependant, il ne lui apparaissait pas foncièrement méchant, et Cameron croyait pouvoir faire confiance à son instinct. D’ailleurs, ne faisait-il pas preuve de gentillesse dans la façon dont il lui présenta le dénommé Casto ? Même s’il fallut quelques secondes à la jeune femme pour essayer de se rappeler ce qu’était Mariejoa. Clotho était hésitant, ce qui ne pouvait empêcher un discret sourire de se nicher au coin des lèvres de Cameron. Il était serviable puisqu’il lui proposait son aide, et surtout, il la vouvoyait ! Ce jeune homme était-il vraiment originaire de ce trou perdu ? Dans l’instant, Cameron avait du mal à y croire.


« Je n’ai rien d’une demoiselle en détresse ! se vexa-t-elle en détournant la tête sur le côté avant de se radoucir. Mais je vous remercie pour … »


Pour rien du tout ! Cameron venait de reporter son regard en direction de ses interlocuteurs qui auraient dû être au nombre de deux. Au lieu de cela, elle ne vit plus que l’imposant, mais adorable paraît-il, Casto. Alors là, c’était un comble ! Monsieur joue les preux chevaliers et il disparaît avant qu’on ait eu le temps de lui demander quoi que ce soit ! S’il croyait s’en tirer ainsi, il ne savait pas à qui il avait à faire !


Seule avec Casto, Cameron réfléchit quelques secondes tandis que Casto l’observait avec un air qu’elle caractériserait certainement de crétin, elle dont la gentillesse n’était pas toujours la principale qualité. La jeune femme redressa ensuite la tête pour lui adresser un superbe sourire, un petit geste de la main pour souligner son intention soi-disant sympathique.


« Dis-moi mon gentil Casto, tu ne voudrais m’emmener là où est parti ton ami, Clotho ? Tu me rendrais un grand service ! »


Dupé par son hypocrisie, le grand costaud accepta, la décontenançant même lorsqu’il l’attrapa pour la porter, avec autant de délicatesse que si la demoiselle avait été un sac de patates, jusqu’à l’endroit où elle lui avait demandé de la guider. A distance, alors qu’on pouvait discerner la silhouette de Clotho agenouillé sur le sol au loin, Casto fit comprendre à la jeune femme qu’il n’osait pas aller plus loin. La belle le remercia, poussant même le vice jusqu’à déposer un baiser sur sa joue, et elle s’en alla rejoindre Clotho. A quelques mètres de lui, dans son dos, Cameron s’arrêta. Elle l’entendait parler à la terre. Elle ne se manifesta pas. Elle pouvait comprendre qu’on porte le deuil. La jeune fille aurait aimé avoir elle aussi un lieu de recueil. Lorsque l’on n’a nulle tombe sur laquelle se recueillir, on dresse une stèle dans son propre cœur.  Cameron respecta donc cet instant, peu consciente non plus qu’elle s’immisçait dans un moment d’intimité.

L’étrangère attendit, puis, le jeune homme se releva et se retourna. Leurs regards se rencontrèrent. Sans doute ne serait-il pas attendu à la trouver là. D’ailleurs, elle-même n’était venue que dans une idée de provocation suite à sa fierté offensée. Ses premières paroles pour rompre le silence furent des plus maladroites, mais bien malgré elle :


« Si vous enterrez n’importe qui, il ne faut pas s’étonner que la terre de votre île soit devenue aussi répugnante. Avec les énergumènes qui vivent ici, c’est un peu comme si vous propagiez la gangrène dans son organisme. »


La belle aux yeux bleus s’était exprimée d’une voix un peu sèche, trop froide et détachée pour les propos qu’elle venait de tenir. Son intention n’était pas d’être désagréable, elle avait innocemment formulé sa façon de penser due à sa propre culture. Ses croyances voulaient qu’on enterre uniquement les individus de sang royal, pour les autres… Là n’est pas la question, pour le moment. Inconsciente de sa maladresse, ne perdant pas de son aplomb, elle posa ses mains sur ses hanches :


« Puisque vous m’avez proposé votre aide, je suis venue réclamer mon dû. Je ne serais pas contre une petite visite guidée, de plus, on m’a conseillé d’aller voir un dénommé Junior Nekke, mais j’ignore totalement où le trouver. Donc si vous avez l’amabilité de réitérer votre proposition, je m’en remets à vous. »


Cameron avait souvent tendance à se montrer odieuse et un peu trop autoritaire sans même s'en rendre compte, cause de son éducation privilégiée qui fut suivit de plusieurs années de vie sauvage au cours de son adolescence. La seule façon pour elle d'appendre à communiquer avec les gens sera de se mêler peu à peu à eux.
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Pourtant elle est là, devant moi. Elle semble avoir attendu. Elle me parle. Le ton n'est pas méchant, mais les mots qu'elle emploie, la façon dont elle parle ... on dirait qu'elle méprise les morts. Ou l'île. Mais elle n'est pas la seule. Est-ce de la froideur ? Est-ce dû à l'accueil que les locaux lui ont fait ? Est-ce dû à l'île ? Je ne sais pas, et n'aurais probablement jamais la réponse. Différence de culture ? Je sais que sur d'autres îles, on n'enterre pas les gens, on les brûle. Tout comme sur certaines où on enterre que les riches et les nobles. Un décalage de culture qui la fait paraître froide alors qu'en cet instant, elle devrait être chaude. Ou au moins tiède. Je la regarde dans les yeux. L'azur rencontre l'azur. Nos pupilles se ressemble énormément. Je passe outre son ton, misant sur le fait qu'elle n'ait pas les même traditions que nous.

"Il n'y a rien à voir sur l'île. A moins que vous ne souhaitiez voir le phare, magnifique spécimen de la déchéance de l'île. Mais peut-être préférez-vous voir la source de l'île, la falaise aussi jolie qu'un cachalot en train de voler, ou la statue de Tahar Tahgel, l'un des pires criminels de sa génération, le Saigneur en personne. Tout dépend de vos motifs pour venir sur l'île."

C'est vrai que ce n'est pas une île sur laquelle on vient pour le plaisir. Généralement, on y est forcé. Alors venir ici de son plein gré, j'ai du mal à le concevoir. Elle m'a parlé de Nekke junior. Le con. L'abruti. Le "Don Juan" de l'île. Celui qui essaie de reproduire Thanksgiving tous les jours en cuisinant une dinde différente chaque jour. Le genre de type sûr de lui, bien sur lui, arrogant, prétentieux, qui vaut mieux que toute la terre réunie, et qui le fait savoir. Un sale con, et je mâche mes mots. Mais si cette Cameron veut le voir, que sa volonté soit faite sur la terre.

"J'vois pas en quoi le fils Nekke pourra vous aider. A moins que vous ne recherchiez la compagnie d'un porc avec un égo aussi grand que l'Univers. C'est un homme méprisable qui traite les femmes comme des objets, et les jette après utilisation. Vous le trouverez dans le Bled, surement dans la maison de ses parents, en train de salir une autre jeune demoiselle. Ca et rabaisser les autres, c'est le seul moyen pour lui d'exister."

Un portrait pas flatteur du tout dont je suis très fier. Vu notre histoire en commun, c'est le moins que je puisse faire pour lui. Franchement, je me demande encore comment j'ai pu avoir le béguin pour lui ... Et pire, je me demande comment j'ai pu être assez con pour lui en faire part ... Il s'est tellement foutu de ma gueule, il en a tellement parlé, il l'a tellement mal pris que j'ai été obligé de quitter l'île. Ce qui a été la meilleure chose que j'ai jamais faite dans ma vie. Je me mets en marche, et indique à Cameron de me suivre. On discute un peu durant le voyage. Plus on avance, plus le "chemin" devient boueux. Forcément, on est au printemps, les gens travaillent la forêt, et il a plut hier visiblement. On arrive au Bled. Je lui indique une maison.

"Vous trouverez Junior dans la maison. Je vous laisse seule, que vous puissiez discuter tranquillement avec lui. On a ... un passé plutôt chargé, et ma présence le mettrai de mauvaise humeur. Moi, je vais aller voir le père, j'ai besoin de discuter avec lui. Si vous souhaitez visiter autre chose, vous pourrez me trouver là bas. Bon courage."

Je désigne un coin du boiset de la main. Puis sans délai, je me dirige vers l'endroit où je suis sûr de trouver le patriarche de la famille. Je respire un bon coup, et avance.Comme je m'y attendais, je retrouver Red plus bas. Sa cigarette à la bouche, son arme à la main, sa barbe toujours aussi sale ... Il n'a pas changé d'un pouce.

"Red !" Il se retourne, me regarde, puis m'ignore.[/i] "Red. J'peux vous causer ?" Il retourne la tête vers moi d'un air pas content et grogne. "Red, c'est moi. C'est Clotho."

Oops. J'aurais mieux fait de rien dire peut-être. Il lâche l'arbre qu'il était en train de tailler, et me fonce dessus, d'un air vraiment pas content. Il brasse l'air en essayant de m'atteindre. Pas trop dur d'esquiver. Avant, je n'y arrivais pas. Aujourd'hui, après un an d'entraînement dans la marine, je peux le faire facilement.

"Red, calmez-vous. J'veux juste vous parler.
T'gueul. T'cause pas.
Moi j'veux vous causer.
Après c'q't'as dis à m'fils, j'veux pas d'toi su' l'île.
Red ! C'était ya longtemps. C'était une blague !
Une B'ague ?
J'peux vous rendre riche. Plus riche encore."

D'un seul coup, il arrête de gesticuler. Je regarde l'arbre tomber tellement le père a frappé fort. Il me regarde, et je sais que j'ai tapé juste. Red ne pense qu'à l'argent, en avoir encore et toujours plus. Qu'est-ce qu'un bouseux souhaite le plus ? En mettre plein la vue à tous les autres bouseux.

"Quand j'aurais assez d'argent, j'vais ouvrir une école sur l'île.
'cole ?
Une école. Pour que vous soyez plus intelligents. Enfin moins rustres.
Rust'es ?
Bref. Le fait est que ça va rapporter de l'argent à l'île. Et à vous surtout.
D'l'argent ?
Oui, beaucoup d'argent. Les enfants viendront des autres îles pour étudier ici. Plus l'école sera grande, plus il y aura d'enfants qui étudieront, et plus vous aurez de sous. Mais plus il faudra de la place. Elle sera entre le boiset et le lac. J'ai juste besoin des sous, des permis, des accords ... Et de votre aide.
Not'e aide ?

Oui. Ca coute cher de construire une école. Plus je paie, plus l'école sera petite. Mais si vous m'aidez, je paie moins. Donc on gagne plus.
...
Vous avez compris ?
Oui. J'comprends.
Alors ? C'est d'accord ?
Oui.
C'est vrai ? Chouette, merci.
Non.
Heu ... Quoi ?
on.
Mais vous avez dit oui.
J'ai dit non.
Mais si, vous avez dit oui !
Oui, j'ai dit oui pour dire non.
... Vous êtes d'accord pour l'école et m'aider ?
Non.
Pourquoi ? Ca va vous rendre riche, plus riches que les autres. Vous pourrez acheter des vaches, des maisons ...
J'veux pas.
Pourquoi ?
Parc'que.
Parce que c'est moi, c'est ça ?
Oui."

Là, j'suis dégouté. Simplement parce que j'a avoué à son fils que j'avais un faible pour lui, me voilà punis. Il refuse de s'enrichir tant que c'est moi qui propose. Alors on va tourner le problème autrement.

"Et si quelqu'un d'autre dirige ?
On voir.
Vous préférez rester dans votre merde, sur votre île de sauvages que de dire oui à l'innovation, à la découverte et à l'argent ? Alors laissez moi vous dire un truc. L'école se fera. Avec ou sans vous. Si je dois faire raser l'île pour ça et vous foutre dehors, je le ferais. C'est autant votre île que la mienne. J'ai grandis ici. J'ai vécu ici. J'ai aimé ici. Je suis mort ici ! Cette île, c'est MON île. Et c'est pas vous qui allez m'arrêter.
Si.
Non.
T'aimes ton école ?
Oui. J'me suis engagé dans la marine pour aider. En créant et en ouvrant cette école, j'accomplirai une part de mon rêve. Et vous pouvez en faire parti. Soit vous m'aidez et vous êtes riches, soit vous dégagez de l'île."

Je lui tourne le dos et emboite le pas pour partir. Je l'ai laissé devant un beau dilemme. Je sais qu'il aime l'argent. Mais sa fierté prendra-t-elle le pas sur son envie de richesse ? Moi, je ne sais pas si je peux les virer de l'île ou pas. Je devrais réfléchir à tout ça plus tard. Il a le temps de penser avant que je n'ai l'argent nécessaire pour ouvrir l'école. Je retourne vers la maison du fils Nekke, attendre Cameron.


Dernière édition par Clotho le Lun 30 Nov 2015 - 22:33, édité 1 fois
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Ses motifs pour venir sur l’île ? En toute honnêteté, elle n’en avait aucun. Cameron n’était qu’une pauvre fille paumée, sans le sou – cruelle décadence – naufragée qui voyageait au gré du périple des marchands qui avaient accepté de l’accueillir. Elle n’était poussée à mettre les pieds sur chaque île où ils faisaient escales, que par la curiosité et l’ennui. Page vierge, la demoiselle avait tout apprendre ce monde dont elle avait été coupé durant les dix-huit années premières années de sa vie. Elle ne pouvait dire d’où elle venait et devait faire semblant de trouver ses origines sur une terre bien connue, bien réelle. Comment y parvenir temps qu’elle ignorait encore tant de choses sur ce monde ? Alors chaque nouvelle escale était une occasion de plus pour elle de s’ouvrir au monde. Afin de garder en mémoire ce qu’elle y découvrait, apprenait, la jeune fille notait ensuite toutes ces informations dans un petit carnet qu’elle rédigeait pendant les longs séjours en mer. Et comme elle ne voulait pas qu’on puisse lui dérober ou simplement avoir la vilaine curiosité de lire ces notes, d’autant plus qu’elle y relatait en certains passages l’histoire de son propre peuple, Cameron les rédigeait en langage ancien, celui qu’elle avait appris sur son île natale. Ce dialecte sacré dont on lui avait transmis le flambeau, dont elle portait la marque à jamais gravée dans sa chair, signe de son appartenance princière. Ce carnet, l’aventurière le conservait précieusement, dissimulait là où elle espérait que jamais personne ne puisse mettre la main dessus par hasard. Certes, cette personne ne devrait être en mesure de le déchiffrer, mais l’usage d’une telle écriture risquait d’éveiller des soupçons quant à ses origines peu communes, pour ainsi dire, désormais uniques. Ou presque… Dans l’espoir qu’une personne partageant son sang vive encore. Qu’il soit quelque part sur cette terre à parcourir les océans, ou à vivre normalement…


Peut-être qu’aux yeux de Clotho, il n’y avait rien d’intéressant sur cette île, sans doute même avait-il raison, mais en un sens, pour Cameron tout ce qui lui était inconnu avait quelque chose d’intéressant. Aussi risquée voire périlleuse que pouvait être cette découverte, la jeune fille n’était pas d’une nature facilement impressionnable. Quand bien même il lui avait dépeint un portrait des plus désobligeants au sujet du fameux Junior Nekke, la demoiselle n’en était pas découragée pour autant. Oui, elle commençait à comprendre que les deux hommes s’étaient certainement bien payés sa dette en l’envoyant là-bas, mais elle n’avait pas peur de lui pour autant ! Qu’il essaye de mettre la main sur elle et il verrait ! De toute façon, Cameron avait encore du mal à se considérer elle-même comme une femme qui puisse être objet de désir et de convoitise. Elle avait compris que son visage ne laissait pas tous les hommes en ce monde insensibles, mais dans sa conception du monde, elle mettait cette réaction sur sa jeunesse et ses profonds yeux bleus sur figure de poupée qui inspiraient une certaine forme de compassion et de charité à son égard. Comment pourrait-elle avoir une quelconque conscience de la féminité et de l’usage des charmes sensuels alors qu’elle avait vécu pendant cinq ans à l’écart de toute civilisation. Seule avec le maître d’armes de son frère, et si l’homme lui avait appris nombre de leçon, jamais il n’aurait pensé à lui enseigner celle de la chair. C’était à peine s’il la touchait à l’exception de quelques gifles pour lui rappeler de rester un minimum distingué malgré leurs conditions de vie si proches de l’état sauvage.


Quoi qu’il soit, au-delà de tout le mépris que Clotho semblait réserver à ce Junior, il accepta de conduire Cameron jusqu’à lui. La jeune fille ne répondit pas à sa véhémence. Il était libre de penser ce qu’il voulait et elle de se faire son propre avis. De plus, elle n’allait pas se perdre en paroles inutiles, elle qui n’aimait guère parler. Ou plutôt, elle qui voulait tant se mettre dans la peau de son frère qui, sans être désagréable et méprisant, et fort peu bavard.

Ils suivirent un chemin qui se révéla de plus en plus boueux et glissant. Malgré les apparences, Cameron était bien moins délicate que son teint de porcelaine pouvait le laisser penser. Elle en avait vue d’autres, bien pires, et le plus souvent les pieds nus. Les deux jeunes gens finirent par arriver non loin d’une bâtisse que Clotho indiqua être la demeure des Nekke. Là-dessus, il prévint Cameron que leurs chemins se séparaient pour le moment. Comme elle avait pu le déceler, le jeune homme avait des griefs personnels contre le dénommé Junior. Peut-être que de ce fait, la définition de cet être qu’il avait énoncé précédemment n’était pas des plus objectives ? L’étrangère se ferait bien une idée par elle-même !

Elle le remercia donc pour son amabilité et envisagea sérieusement de le retrouver par la suite. En le regardant s’éloigner, sa silhouette de dos, Cameron se dit qu’il fut dommage qu’elle ait laissé son sabre sur le bateau. Si elle avait dû choisir un homme parmi tous les habitants de cette île, très certainement aurait-ce été lui. Clotho lui apparaissait comme le seul être digne qu’elle ait pu rencontrer ici. Tant pis, elle avait laissé passer sa chance…

Une fois que la voyageuse se retrouva devant la porte de la maison, prête à toquer sur les planches de bois épais, elle arrêta son geste. C’était bien beau de se pointer comme une fleur mais comment allait-elle expliquer sa présence ? Pourquoi était-elle là d’ailleurs ? Parce qu’on lui avait dit de venir ? Certes, et après ?


Pendant ce temps, à l’intérieur de cette même maison, les pas d’une personne descendant les escaliers en faisaient grincer les planches :

« Alors ?  demanda une vieille dame au visage fripé par les rides, et revêtu d’un châle de mauvais goût sur les épaules, frappant le sol de bout de sa canne, manifestation de son impatience et de son irritabilité.
- Il n’est pas là non plus… » , soupira la seconde, plus jeune sans avoir été épargné par le temps non plus, qui arrivait en bas des marches.


Ces deux femmes étaient les matriarches de la famille Nekke, pour ainsi dire de l’île de Troop Erdu entière. De par leur apparence, vêtements et bijoux, ou leurs manières plus distinguées, à la limite de la bourgeoisie mal interprétée, elles dénotaient dans le paysage. Mais chasser le naturel, il revient au galop ! Si aux yeux des locaux, elles pouvaient faire illusions, pour les étrangers venus de la ville, il ne faisait pas un doute quant à leur culture toujours très paysanne.

« Où a-t-il encore bien pu passer ?!  pesta la plus âgée, Mafille. Ton fils va finir par nous rendre chèvre Ma-Mayr ! [/color]
- Je lui avais pourtant dit d’être rentré pour que nous parlions affaires…
- Chaque fois c’est la même chose ! Dès qu’on veut lui parler de mariage, jeune homme prend la clé des champs ! Ah ça, pour rencontrer les demoiselles, il n’est pas farouche ! Mais quand il s’agit de se décider à passer la bague au doigt à l’une, il n’y a plus personne !
- Il doit être au bled. Je vais faire demander à ce qu’on attelle les chevaux à la calèche pour le chercher. Je demanderai au boucher s’il ne l’a pas vu en passant prendre la viande que je l’ai commandé,  répondit la seconde non sans une arrière-pensée en tête.
- Je t’accompagne ! Il va m’entendre ! Moi vivante, il se mariera et je tiendrais mes arrières petits enfants dans mes bras !
- Mère, peut-être devriez-vous rester l’attendre ici ?  essaya de tempérer sa fille qui voyait son affaire compromise.

Cette dernière soupira en silence. Il avait fallu que sa génitrice choisisse ce jour où elle avait quelques plans pour avoir un éclair de lucidité dans son esprit de plus en plus défaillant. En effet, la vieille « lady » ne l’écoutait pas et se dirigeait déjà vers la porte d’entrée, en grommelant son mécontentement :

« C’est pas dieu possible qu’il n’y en ait pas encore une qui soit venue toquer à notre porte avec un polichinelle dans le tiroir ! Tu peux me croire, la prochaine que je vois dans cette maison, elle n’en repartira pas avant d’être promise et de porter ton petit-fils dans le ventre, Ma-Mayr ! »

Lorsqu’elle ouvrit la porte d’entrée, la vieille Mafille se retrouva face à une paire de grands yeux bleus, un visage de poupée et une Cameron toute entière qui fut interrompue dans sa réflexion quant à savoir si elle finirait par frapper à la porte ou non. Stupéfaite, il fallut quelques instants à Mafille pour se remettre et levé les bras au ciel du mieux qu’elle le pouvait avec son dos voûté :

« Mes prières ont enfin été entendues, »  murmura-t-elle pour elle-même.
- Euh… Excusez-moi, de toute évidence, vous n’êtes pas Nekke Junior ? »  s’interrogea Cameron à haute voix.

Se serait-elle trompée de porte ? La jeune fille jeta un regard autour d’elle. Il n’y avait pas non plus dix milles possibilités dans les parages.

« Que lui voulez-vous à Junior ?  intervint Ma-Mayr, les sourcils froncés qui ne voyait pour le moment en cette intrigante qu’une étrangère. Il est n’est pas là !
- Il ne devrait pas tarder à rentrer,   s’empressa de rattraper Mafille qui ne perdait pas de temps.  Nous nous en allions justement le quérir, mais peut-être pourrions-nous l’attendre autour du tasse de thé ? Entrez donc, jeune fille, »  l’invita-elle sous les grands incrédule de sa fille Ma-Mayr, puisqu’il semblerait que la personne les ayant nommées ne manquait pas d’humour, et se plaise à embrouiller les esprits, à moins que ce ne soit tout simplement là l’illustration parfaite de la logique locale.


Alors que Ma-Mayr restait en retrait, les sourcils froncés et l’air désapprobateur, Mafille conduisait Cameron dans le salon où elle l’invita à pendre place. La vieille femme semblait si fière de son intérieur qu’elle devait juger luxueux. Certes en comparaison des autres habitations, peut-être les autres habitants avaient l’impression de voir en ce lieu un palace, mais pour la princesse du royaume déchu, ses yeux ne voyaient que la demeure d’un paysan qui serait simplement l’heureux propriétaire d’une ferme ou exploitation plus importante que celles des voisins. D’autant plus exacerbée par cette étrangère qui voulait le sol de sa maison, et ce sans même paraître impressionnée par leur richesse, Ma-Mayr s’apprêtait à demander que l’on serve le thé dans le salon aux rares domestiques de la maison, lorsque sa mère l’interrompit. Cette dernière fit signe à sa progéniture de la suivre dans la cuisine où elles prépareraient elle-même le thé de manière à pouvoir s’entretenir à l’abri des oreilles de la jeune étrangère.

« Que faites-vous, Mère ? Qu’avez-vous donc en tête ? désespéra la plus jeune des matriarches de l’île, croyant que sa mère était à nouveau victime de l’un de ses délires du à son grand âge.
- Vous me décevez Ma-Mayr, répondit Mafille à sa fille. Si cette petite est venue annoncer à Junior qu’elle porte son enfant, nous ne pouvons la laisser filer.
- Comment pourrait-elle ? Nous ne l’avons jamais vu auparavant.
- Alors si ce n’est pas encore le cas, c’est à nous de nous assurer que cela se produise.
- Mais c’est une étrangère !
- Et puis, quoi ? Croyez-vous que notre famille pourra rester si noble si nous ne faisons que nous encanailler avec les bougres locaux ? Non, il nous faut du sang frais et jeune. Regardez-là donc ma fille, ne ressemble-t-elle pas à un oisillon tombé du nid qui nous serait infiniment reconnaissante de lui offrir toit et mari ?
- N’est-ce pas un trop heureux hasard ? Et si nous avions à faire à une vile coureuse de dote ?
- En affaire, on ne gagne pas sans risque, Ma-Mayr. Il est grand temps que ton fils nous donne un héritier ! »

Sur ces mots, la plus vieille des deux dames mit un terme à cette conversation quittant la cuisine et retournant dans le salon suivit par sa fille qui fit signe à la bonne d’apporter le thé.


Les deux femmes s’installèrent dans le salon au style vieillot sous le regard curieux et amusé de Cameron qui se retenait d’esquisser un sourire à la vue de ses deux reliques qui lui apparaissaient comme sorties d’un autre temps. Ce fut Ma-Mayr, prudente et peu certaine du jugement de sa mère, qui entama la conversation :

« Vous dites être venu voir Junior, mon fils, comment le connaissez-vous ?
- Oh, je ne le connais pas, mais non loin du port, on m’a conseillé de m’adresser à lui si je voulais avoir quelques renseignements. »

Et Cameron commençait à croire qu’on ne lui aurait finalement pas menti à en juger par l’accueil de ces deux dames, dont la plus vieille bénissait intérieur les idiots qui avaient eu pour une fois l’idée ingénieuse de lui envoyer ce gracieux petit oisillon.  

« Quels genres de renseignements souhaitez-vous obtenir ?  perpétua l’interrogatoire de Ma-Mayr.
- Pour tout vous dire, j’aspirais simplement à visiter un peu l’île.
- Alors vous devriez aller voir la statut de Tahar, le site est accessible contre quelques berries.
- D’où venez-vous mon enfant ? »  s’immisça Mafille dans la conversation avant que la sienne de la détourne d’avantage.
L’étrangère se trouvait confronté là à la question qu’elle aurait préféré éviter. Elle n’y avait pas encore assez sérieusement réfléchi et fut quelque peu désemparée :
« Euh… Eh bien, je … Je viens d’une petite île méconnue sur… Sur East Blue,  improvisa-t-elle finalement.
- Que faites-vous donc si loin de chez vous ?
- J’accompagne un bateau de marchands qui ont accepté de me recueillir.
 - De vous recueillir ? Qu’en est-il de votre famille ?

Cameron baissa les yeux. Cet interrogatoire qu’elle m’était sur le compte des tendances bavardes des deux vieilles femmes commençait à lui être de plus en plus désagréable.

« Je n’en ai plus. »

Mafille et la sienne échangèrent un regard.

« Ma pauvre enfant, comme cela doit être difficile de devoir errer sur les mers de la sorte… Ne seriez-vous pas mieux à dormir son un toit chaleureux et sur la terre bien ferme ?
- Je… Je ne sais pas …
- Etes-vous pure, Mademoiselle ?
- Je vous demande pardon ?  ne comprit-elle sincèrement pas la question.
- Etes-vous encore vierge ?
- Euh… Oui… Mais sauf votre respect, cela ne vous regarde pas mes dames. »
La conversation commençait vraiment à prendre une tournure des plus étranges.
« Voyez-vous Mademoiselle, expliqua Mafille,  je me fais vieille, il me faut l’avouer, et je ne pourrais reposer en paix sans avoir la certitude que mon petit-fils soit marié à une tendre et douce épouse qui apporterait la perpétuation de notre famille.
- Je l’entends bien Madame,  lui répondit-elle mal à l’aise et qu’elle dût se retenir de lui suggérer de ne pas se faire enterrer sous terre afin de préserver la pureté de celle-ci pour privilégier la crucifixion et le retour à la nature par la voie animale, mais je ne vois pas où est le rapport, ni en quoi je pourrais vous aider.
- Je suis certaine que vous tomberez sous le charme de mon petit-fils lorsque vous le rencontrerez. Continuons donc à l’attendre ici. »

Cette fois-ci Cameron écarquilla les yeux. Dans quel genre de traquenard était-elle tombée ? Non, sans doute n’était-ce qu’une mauvaise plaisanterie ! Ou encore, ces deux pauvres femmes avaient simplement perdus l’esprit et se perdaient dans leur divagation. Malheureusement, le doute planait avec insistance, et l’étrangère commençait sérieusement à s’inquiéter de la suite des événements. Peut-être que l’arrivée du fameux Junior pourrait lui sauver la mise ? Si tant est qu’il arrive un jour…

« Que pensez-vous du mariage ? »  tenta Mafille de pousser la conversation un peu plus loin.

D’instinct, Cameron bondit alors des coussins où elle était assise, persuadée qu’elle avait à faire à deux pauvres folles.

« Je vous prie de m’excuser,  sourit-elle avec charme et hypocrisie, mais on risque de m’attendre sur le port. Je ne voudrais pas que le bateau reparte sans moi.
- Il est vrai que ce serait fâcheux…,  réfléchit Mafille d’autant plus décider à tout faire pour la retenir.
- Je vous remercie pour votre hospitalité et je suis sincèrement navrée de ne pouvoir gouter d’avantage à votre compagnie. »

La jeune fille aux yeux bleus s’exprima tout en commençant à se diriger à reculons faire la sortie. Les deux femmes l’imitèrent et la suivirent dans la ferme intention de la retenir. Mais, Cameron était plus légère et rapide que les matriarches dont la plus âgée se traînait à l’aide de sa canne et du soutien de sa fille. La jeune femme eut tôt fait d’arrivée jusqu’à la porte dont elle tourna la poignée de ses mains dans son dos. Une fois celle-ci ouverte, un pied déjà dehors, elle exprima une dernière formule de politesse :

« Vraiment, je suis ravie d’avoir pu vous rencontrer, ce fut un plaisir !
- Attendez !
- Revenez !
- Mère ! Ne vous agitez plus, vous venez de vous oublier ! » s’exclama la plus jeune à la vue de la flanque qui s’était formée au pied de sa génitrice.

Cruel châtiment que celui de l’inexorable détresse où tous les efforts sont vains pour conserver sa dignité !
De son côté, Cameron avait déjà fait volte-face. Elle aperçut Clotho planté là à l’attendre. Comme il était serviable ! La jeune fille se précipita dans sa direction, le saisit par le bras et l’entraîna à sa suite dans sa course, tandis que les deux vieilles femmes continuaient à la rappeler.

« Tirons-nous d’ici ! C’est une maison de fou ! »  donna-t-elle comme seule explication de sa fuite au jeune homme qu’elle forçait à la suivre.
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Au moins, Red Nekke va cogiter quant à l'école que je veux ouvrir. Et je n'en demandais pas moins. Je savais très bien qu'il ne dirait jamais oui de suite. Là, je lui ai juste planté l'idée dans le crâne. Je vais la laisser germer. Une fois que j'aurais l'argent nécessaire, une fois les permis et tout le tralala accordé, je reviendrais lui parler de chiffres. Mais en attendant, Cameron est encore dans la maison. Alors pour passer le temps, je sors mon poignard, attrape une branche au sol et commence à graver l'insigne de la marine dessus. Quelques minutes plus tard, on me tire par le bras brutalement. Je regarde. La jeune femme est de retour. Elle me lâche sept mots, et semble plutôt pressée de partir. Ne lui avais-je pas dit ? Je rigole tandis que j'emboite le pas derrière elle, mon bras accrochés aux siens. Je ne demande même pas ce qui s'est passé. Une fois qu'on est assez loin, on s'arrête. Et moi, j'éclate de rire devant la tête de Cameron. C'est que la civile en a une jolie paire pour une femme. Elle est allé voir Junior par elle même pour dieu sait quelle raison. M'est d'avis qu'elle a du tomber sur les matriarches de la famille ... Quand je réussis enfin à récupérer mon souffle, à cause du rire et de la course, je regarde l'ancienne inconnue.

Ce n'est pas la maison qui est folle. Simplement l'île entière. Et encore, ils se sont calmés. Avant, vous auriez été reçu à coup de fusils, dans le meilleur des cas.

L'uniforme de la mouette, sans doute qui les aide à, non pas rester civilisés car ça impliquerait qu'ils le soient déjà à la base, mais à ne pas partir dans la surenchère. Il y a quelques temps, on aurait été reçu à coups de fourches, de pelles, de pioches et de scie. Ah, le bon vieux temps ... Sans doute voit-elle pourquoi j'ai quitté l'île. Je baisse un peu les yeux vers le sol.

Ils ne sont pas mauvais dans le fond. Ils n'aiment juste pas les étrangers, la technologie, ce qui change, ce dont ils n'ont pas l'habitude, qu'on se moque d'eux ... Pour faire simples, ce sont des personnes simples d'esprit qui se satisfont de ce qu'ils ont sur l'ile. Ils sont vraiment ... basiques.

Oui, je suis bel et bien en train de traiter mon peuple de rustre, de basique. J'peux pas dire autre chose, c'est la vérité. La consanguinité atteint des sommets, et alors ? Ca leur plait de vivre ainsi. Et qui suis-je pour leur enlever leurs petits plaisirs ? Bon. J'ai finit ce pourquoi je suis venu. Vous avez autre chose à faire ou on retourne au bateau ? J'suis gentleman, j'lui laisse le choix. Enfin, à mon avis, ce choix sera vite fait. Vu le portrait que j'ai dressé de l'île, son expérience ... J'ai hâte de plier bagage. Mais c'est vrai que j'ai jamais vu le monument de Tahgel ...


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Fuir… Fuir ! Etait-elle sérieusement en train de s’enfuir à toutes jambes pour mettre de la distance entre elle et deux pauvres vieilles femmes dont l’une tenait encore à peine sur ses jambes flageolantes ? N’avait-elle pas honte ? Où était donc passée sa dignité et son port si noble dû à son sang royal ? Non, Cameron avait couru comme une enfant qui cherchait à éviter à tout prix de se faire prendre par les adultes qui la puniraient pour l’une de ses bêtises. Mais quelle bêtise avait-elle commis ici ? Celle de rentrer dans cette maison ? Celle d’avoir accordé un tant soit peu de crédit à la parole d’inconnus et d’avoir suivi leur conseil probablement malintentionné ? Ou encore, celle d’avoir eut la folie de quitter le port et le bateau des marchands ? Tout cela à la fois ! Et pourtant, d’aucune de ses bêtises ne sauraient égaler celle énoncée par les deux vieilles folles ! Car, l’étrangère n’en pensait autrement à leur sujet, l'envie lui était bien passé de croiser un jour ce fameux Junior, entre le portrait dépeint par Clotho et l'image qu'elle avait à présent des membres de sa famille. L’avaient-elles seulement bien regardé ? Ressemblait-elle à l’une de ces filles de paysans qui se satisferaient de vivre dans un tel taudis ? Sur une telle île qui lui apparaît comme étant l’incarnation même de la déchéance de l’humanité tout autant que de la nature polluée par la crasse de ses habitants ?! Il faut dire que si Cameron avait encore de la boue sur le visage peut-être pouvait-il y avoir sujet à méprise sur la personne… Quoi qu’il en soit, si elle n’était plus princesse, elle était encore loin d’être gueuse ! Et il était temps qu’elle se ressaisisse !


La jeune fille stoppa donc sa course, se redressant, le dos droit et l’air presque hautain, histoire de feindre un peu plus de cette noblesse qu’elle avait oublié – d’autant plus que le protocole n’avait jamais été non plus sa tasse de thé dans l’enfance. Par réflexe, elle lâcha le bras de Clotho, se rappelant par la même occasion l’existence de celui-ci qu’elle avait déjà évincé de ses pensées alors qu’il avait été entraîné à sa suite sans demande de permission ou moindre soucis de consentement. Loin d’être vexé, ce dernier riait franchement. De qui s’amusait-il donc de si bon cœur ? Se moquerait-il d’elle ? Certes, il y avait sans doute matière à rire de son comportement, cependant, Cameron, elle, se vexa :

«  Tu le savais, n’est-ce pas ? Pourquoi m’as-tu laissé aller là-bas ?! » l’accusa-t-elle car il toujours plus aisé de reporter la faute sur les autres.

L’île entière serait donc folle ? Ceci expliquerait cela. Mais alors, si Clotho en est originaire, pourquoi serait-il différent ? D’ailleurs, n’était-il pas en train de rire comme un fou, il n’y a ne serait-ce même pas une minute ? Des simples d’esprits qui usent du fusil à tout-va ? Décidément, existerait-il une chose qui ne serait pas désagréable, ragoutante sur cette île ? Probablement pas. C’était fâcheux… Et irrésistiblement grisant ! Un terrain de jeu où se rire des simples et jouer les aventuriers comme des enfants ! Cameron sentait son âme enfantine se raviver ! Il lui en avait toujours fallu peu pour ressentir l’envie de jouer, et cette course folle, bien qu’elle ne l’admette jamais, lui avait conféré une bouffée de félicité naïve. Une enfant. Oui ! Au fond, la jeune femme était toujours une enfant. Sa froideur apparente et son calme incarnaient presque une lutte de tous les jours contre sa véritable nature, si espiègle.


Ce fut cette retenue qui l’empêcha de s’exclamer avec grand enthousiasme qu’elle ne comptait très certainement pas retourner au port de suite. La partie de jeu ne faisait que commencer, la jeune fille avait grand besoin de se défouler ! Bien sûr, ce fut avec un masque presque désintéressé qu’elle répondit à la limite du dédain au jeune homme :

« Je ne reviendrais probablement jamais sur cette île de fous, alors au point où j’en suis à présent, autant que j’en fasse le tour une bonne fois pour toute, non ? Tu t’es proposé comme guide, alors guide-moi. »

Soudain, un coup de feu retentit. Cameron eut pour réflexe de sauter sur Clotho dans le dos duquel, au loin, le tireur encore invisible, le coup avait été tiré. La jeune fille se jeta sur lui et le projeta à terre alors que le sifflement d’une balle se fit entendre au-dessus de leur tête pour terminer sa course dans l’écorce d’un arbre. Des voix de paysans, à en juger par leur vocabulaire et la qualité de leur élocution, en provenance de la direction où se trouvait la propriété des Nekke s’élevèrent, criant de rattraper ces deux-là. Apparemment, les tireurs avaient le droit de leur mettre un peu de plomb dans les fesses, mais fallait éviter la tête. Enfin, surtout pour la fille. Et puis, si on pouvait tirer ailleurs que dans ses fesses en fait, ça serait peut-être pas plus mal. En résumé, ils étaient pris en chasse par des paysans mécontents. Serait-ce son refus qui les contrariait à ce point ? Cameron ne pouvait s’empêcher de sourire. Cette petite expédition s’annonçait enfin plus amusante qu’elle n’aurait osé l’espérer !  
Assise à califourchon au-dessus de Clotho qu’elle avait étendu sur le sol sans guère de précaution, la jeune fille vint planter son regard pétillant de malice dans le sien et lui dit :

« Tu vois qu’ils n’ont pas perdu les bonnes vieilles habitudes ! Ils les ont sortis les fusils. Leurs réflexes doivent juste être plus lent avec l’âge ! en riait-elle presque. Maintenant, si tu n’y vois pas d’inconvénient, plutôt que de me rouler dans la boue avec toi, il me semblerait plus judicieux que nous décampions de là au plus vite ! Qu’en penses-tu cher guide ? »

Plus que satisfaite par la tournure de la situation, Cameron s’en remit à Clotho pour essayer de fuir à nouveau. Enfin, si tant est qu’elle le suive docilement et qu’elle ne décide pas à n’en qu’à sa tête d’ici peu, histoire de s’amuser encore plus …
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Si je le savais ? Bien sûr. J'ai tenté de la prévenir, elle n'a rien écouté. Tant pis pour elle. Moi j'ai bien rigolé en imaginant ce qui allait se passer. Elle critique mon île comme étant une "île de fous". Sympa le commentaire. Alors que je vais lui répondre, des coups de feux retentissent. Elle se jette sur moi. Littéralement sur moi, m'écrasant, au passage, de tout son poids. Elle ne veut pas spécialement quitter l'île maintenant, décamper au plus vite.

J'en pense qu'un truc m'écrase en ce moment même.

Je la soulève et m'extirpe de ma prison. A quatre pattes, puis sur deux, je me mets à courir tandis que les projectiles se rapprochent de plus en plus de nous. J'attrape Cameron par la main, comme elle a fait avec moi. Je la traîne durant la course s'il le faut. J'la prendrais bien sur mon dos, mais vu son poids, on perdrait du temps et les autres nous rattraperaient. On court jusqu'à en perdre haleine. On prend à droite, puis on tourne à gauche sans aucune raison, on fait cinq cent mètres devant qu'on se stoppe. On écoute. Les balles fusent dans tous les sens. Ils ont rameuté la moitié de l'île ... Youpi. Si on ne se barre pas de là vite fait, on est dans la merde, ils vont bloqué le port. Heureusement, il y a un endroit près duquel ils ne nous feront jamais de mal. Alors je nous fais prendre, à la jeune femme et à moi même, la bonne direction. Comment je le sais ? Des panneaux nous l'indiquent. Enfin, panneaux, c'est vite dit. Un truc gravé dans un arbre sur la route. Après une demie heure de course poursuite, on arrive au lieu de culte de l'île. Tahgel Land. On est épuisé, mais au moins, on est en sécurité. Je lâche Cameron.

Ca vous arrive souvent de vous faire courser par une île entière ? En fait, je n'attends même pas sa réponse. J'enchaîne. Si j'ai bien compris ce qu'on m'a dit, ils n'oseront pas nous faire de mal ici, de peur d'abîmer la statue. On dit que s'en prendre à cette statue, c'est s'en prendre à Tahar Tahgel en personne.

La statue est en taille réelle. Un métal ordinaire a été utilisé. Je sors mon sabre de son fourreau, et avance vers la statue. Je grave un mot sur le panneau, un simple et unique mot qui reflète tout : " Crèves " Je déclare ouvertement et personnellement la guerre à l'un des pirates les plus dangereux du monde. C'est une des raisons pour lesquelles je suis revenu sur l'île. Mettre un terme au culte, arrêter Tahar. C'est plus qu'ambitieux, ouais, je sais. C'est irréalisable pour moi actuellement, purement et simplement. Mais je vais devenir plus fort. Lui deviendra plus vieux, plus faible. Cet ancien colonel de la marine qui a tué son frère à l'âge de dix ans. On le dit fils d'un démon. Mais ce n'est qu'un homme. Un pirate a qui la chance a sourit, rien de plus. Je prends mon sabre à deux mains, et frappe la statue. J'aimerais la décapiter, la réduire en morceaux. Mais hélas, je ne suis pas assez fort. Je sais qu'un homme fort est capable de trancher le métal comme de l'air, aussi facilement que du beurre. Avec cette force, je pourrais lui montrer. Là, je me contente de frapper, encore, et encore, et encore, jusqu'à en casser mon sabre et avoir mon sang qui coule sur mes mains à cause des éclats projetés. J'ai envie de continuer jusqu'à réussir. Mais je sais que je ne pourrais pas réussir maintenant. Je suis trop faible. Alors j'abandonne cette idée. Je monte sur la statue, et répand mon sang dessus, de manière à gâcher ses traits. Dommage que j'ai laissé mon pot de peinture sur le bateau ... Je l'aurais bien vu en bleu et vert ce type ... Deux couleurs qui rendent malade pour un être qui me rend malade.

Moi, je n'ai pas peur de lui. C'est criminel mondialement recherché. Je suis un marine. Les marines arrêtent les criminels. On l'arrêtera et il mourra comme le chien galeux qu'il est.

Cette ordure de Tahar ... Personne ne peut comprendre pourquoi je lui en veux. Personne à part moi. Est-ce parce qu'il est né sur la même île que moi ? Parce qu'il est devenu pirate ? Parce qu'en devenant un célèbre pirate il a apporté la honte sur notre île ? Parce qu'en jetant opprobre sur notre île il nous a condamné ? parce qu'il tue des gens comme on fauche le blé ? Parce qu'il a tué son frère ? Est-ce pour autre chose ? Ca, ça me regarde. Mais s'il y a bien un type dans ce monde que je tuerai sans aucune forme de procès, c'est lui. Lui, et lui seul. Il ne mérite même pas la mort, c'est trop doux pour lui. Et il ne mérite pas Impel Down non plus, le maintenir en vie c'est trop d'honneur pour sa carcasse. Lui ... ne mérite rien d'autre que l'immortalité enfermé dans le pire endroit au monde, son esprit. Une fois mon sang bien répandu sur la statue, il va sécher. Puis il va faire cailler la statue, la rendant de plus en plus moche. Ainsi, elle ressemblera vraiment à son créateur. Quand j'aurais assez de force, je reviendrais la détruire, purement et simplement. Je m'essuie les mains sur le sol pour faire disparaître le sang. Des morceaux de terre viennent se loger dans ma peau, ce qui me brûle et me fait mal. je les chasse en secouant les mains comme un idiot et en les essuyant sur mes vêtements.

Le temps passe et on discute. On parle tellement qu'on ne se rend pas compte de l'heure. C'est en voyant le soleil diminuer au loin qu'on se lève en vitesse. Elle veut rester sur l'ile un peu, pour je ne sais quoi. Moi, je dois partir. Je cours vers le "port" de fortune. Je cherche le bateau des yeux, il s'éloigne un peu. J'attrape la sorte de filet sur le côté du navire en sautant. Vous savez, ce filet qui sert aux gars à remonter à bord quand ils sont à la mer. Une fois sur le pont, je fais comme si de rien n'était. Je tourne le dos à cette île de merde. C'est mon devoir de marin de la protéger. C'est mon devoir d'habitant de l'aider à se développer. La prochaine fois que je poserais les pieds dessus, tout changera. Ou tout aura déjà changé. On verra, l'avenir nous le dira.
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