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Hasta la revolucion siempre... [PV CP5]

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Pfffft, même pas l’temps d’se r’poser. À peine après avoir mis les Lynxers derrière les barreaux, on nous corse les affaires. Bon, ok, c’est sûr, on est bon, mais les Lynxers, c’était de la petite frappe. On les a mâchonné et r’craché comme un vieux jouet dont on veut plus. C’était une chouette virée pour sûr. Va falloir que je reparle plus longuement avec Serpillère. Faut aussi qu’j’me rapproche de Qu’un-Œil, y a un truc bizarre quand j’suis à côté d’elle…

Bon, c’pas l’tout d’rester à glander dans l’lit, mais faut encore se lever, rude affaire déjà. Ensuite faut se doucher, déjà moins chiant, ça enlèvera la crasse de mon corps souillé. Souillé par quoi? Par d’la sueur bande de pervers. Ralala. Bon, après la douche, déambulation à walpé dans la piaule. Zéro risque d’me faire repérer, tout le monde s’est zoné. Choisir des fringues qui iront avec les évènements. Rei va revenir d’un moment à l’autre de sa mission secrète, il me dira c’que c’est après, donc pas grave, et après, on s’taille pour aller titiller de l’anti-gouvernemental. Ils sont de plus en plus nombreux les révolutionnaires à ce qu’il paraît. C’est pas comme si ça faisait une grande différence pour moi, mais ils recrutent en masse apparemment. Pas grave, tu coupes un peu d’herbe, les patrons arrivent, tu tailles la mauvaise herbe et hop, plus d’révolution. Méthode simple, efficace, que j’avais proposé d’ailleurs… à un mur, ou presque. La belle au bois dormant avait piqué du nez pendant mes explications. Tant pis, j’avais du aller la recoucher la pauvre, s’endormir comme ça, la corvée.

Bon, il s’agirait de pas s’foirer maintenant… l’eau chaude c’est l’bleu et l’eau froide, le rouge… raté, ça m’glace jusqu’à la moelle. Le froid me fait avoir une réaction inutile : je sors de la douche en trombe. Bon, au passage, c’que j’vous dit pas, c’est qu’j’me casse la gueule, mais shhht, secret défense. Deuxième round, cette fois-ci, la douche va prendre cher. J’tourne le bon robinet. Qu’est-ce que je vous avez dit, easy.

Première chose à faire, remettre mon masque. Que c’est bon de pouvoir respirer normalement… Secundo, choisir le bon costard. On a muté toutes mes fringues ici et faut que je choisisse pour la mission. Pas compliqué, ce sera le vert, j’me sens d’humeur écolo haha.

Maint’nant q’j’suis sapé, maint’nant q’j’suis classe, direction le hall pour attendre le frangin qui devrait ramener sa bouille dans pas trop longtemps. J’croise un type, hop, check, normal quoi. J’arrive dans le hall, mais y a pas l’équipe… Sont p’t’être tous partis pisser, va savoir.


Dernière édition par Yakutsuki Serei le Mar 19 Avr 2011 - 22:34, édité 1 fois
      Je n’étais pas partie pisser, loin de là. Certaines mauvaises langues diront que j’avais dû effectuer un demi-tour d’urgence pour aller rectifier mon vermis qui s’écaillait, mais moi, j’avais que l’apparence voulait tout dire et que j’avais eu besoin de me concentrer sur ce petit détail pour calmer un stress qui s’envolait vers des hauteurs vertigineuses.
      Oui, j’étais nerveuse. Après tout, cela allait être ma première grande réunion avec le reste de l’équipe CP5… Et surtout, ma première en tant que membre de l’équipe. Avant, je n’avais été que la bleue, à qui on refilait les missions les plus pourries, soit en tant que bizutage ou en tant que délestage. Et avant cela, la petite stagiaire, préposée aux cafés, photocopies et rapports administratifs aussi ennuyeux qu’inutiles.
      En d’autres circonstances, j’aurais été très fière d’avoir enfin la preuve du mérite de mon travail. Enfin j’aurais été admise dans la cours des grands, indépendante, intelligente, fiable. Mais depuis, la révolution était passée et avant cela, une prise de conscience terrible.
      Et si j’étais nerveuse, ce n’était pas le regret ou le remord. Pff, ça, aucune chance. En fait, la colère se mélangeait à hauteur avec le stress. Non, je craignais simplement de ne pas être capable de dissimuler mes vrais sentiments et de me trahir, et avec moi, mes véritables allégeances et compagnons. Peut-être mettraient-ils tous ça sur le compte de la « première fois ». Ma « bleu-étitude » ? Qu’importe. Qu’ils croient ce qu’ils voulaient, tant qu’ils le croyaient, et très fort.

      Mon vernis était intact, mon uniforme aux teintes noires propre et parfaitement repassé, mes bottes lustrées, mes cheveux brossés, mon gloss cerise-lotus appliqué et mes cils ourlés. J’étais prête.
      - « Bonjour. » saluai-je d’une voix modérée en rentrant dans la salle commune. A part une longue silhouette qui ne me rappelait rien, personne. Mais je n’étais pas encore une habituée du CP5, et j’avais eu beau avoir bossé mes dossiers, parfois rien ne remplaçait l’expérience et le terrain. Je n’avais qu’un nom à ma disposition, et même si cela m’aidait, je n’étais pas pour autant délirante de joie à l’idée de me trouver en présence du seul et unique Yakutsuki Serei. Plus strange, tu meurs. Et dire qu’il était plus jeune que moi… «Yakutsuki-san. »
      J’allai me servir un café bien noir, dans lequel je glissai un peu de lait pour la couleur et allai retourner m’asseoir dans un canapé de la salle, les jambes croisées. Me connaissait-il seulement, lui, de vue ou de nom ?
    • https://www.onepiece-requiem.net/t1165-l-agent-double-s-habille-e
    • https://www.onepiece-requiem.net/t1127-shainess-raven-cooper-termine
    La nuit douce accompagnait le marcheur qui regagnait ses Pénates, pour son plus grand plaisir. Il s'en revenait d'une mission délicate sur South Blue, qui lui avait valu d'intégrer la catégorie élitiste des possesseurs de Fruit du Démon. Une opération d'une rare difficulté pour le jeune leader du CP5, un véritable morceau de bravoure avec son lot de combats acharnés et de rencontres fortuites qui lui avait laissé comme autre souvenir qu'une condition nouvelle d'homme-licorne de lourdes blessures à soigner...

    Désormais, les plaies étaient devenues cicatrices. Quelques jours de repos bienfaisant sur le navire qui l'avait reconduit à Loguetown s'étaient avérés suffisants non seulement à le remettre sur pied, mais aussi à le soulager de la fatigue qu'il avait accumulé auparavant. Tandis qu'il approchait de l'enceinte du bâtiment où il logeait et devait retrouver ses collègues, le jeune homme se sentait ragaillardi, grandi même par cette expérience unique. Ce fut donc avec une certaine bonne humeur qu'il pénétra dans le hall d'entrée, pas alerte, mine épanouie. Mais au fond de ses yeux trônait néanmoins un air sérieux, preuve que le nouveau travail à accomplir monopolisait déjà ses préoccupations.

    Des révolutionnaires à mater ? C'était le nouveau programme qu'il suivrait. L'affaire nécessiterait de la rigueur, du talent, de la perspicacité. Une bonne occasion de tester le potentiel du groupe réuni, d'évaluer le sens du devoir de chacun, mais aussi leur astuce, confrontés à une affaire d'envergure, dans un contexte qui pourrait s'avérer hostile. Un nouveau défi à relever face à l'adversité en quelque sorte. Et il aimait ça.

    Un autre point d'importance restait également ancré dans son esprit. S'il se fiait à la dernière missive estampillée du sceau du Gouvernement Mondial reçue la veille, un autre agent, novice semblait-il, avait été muté dans son équipe. Lui, pour n'avoir déjà guère eu l'occasion de faire connaissance avec les "anciens" de son cercle de travail, goûtait assez moyennement à ce renfort inattendue. Gérer une équipe du haut de ses 19 ans, c'était une gageure à laquelle il se frottait avec plaisir, mais il eut apprécié d'avoir le temps pour appréhender son environnement, l'apprivoiser même afin d'en prendre la mesure.

    Mais soit, il s'en accommoderait. À l'impossible, nul n'était tenu, après tout. Même si lui, il s'en rapprocherait le plus possible. Ré-ajustant tour à tour sa ceinture et les fourreaux qui y reposaient, puis son col d'uniforme, non sans une certaine maniaquerie, il entra dans la salle de réception où devaient le retrouver les autres membres du CP5. Certains d'entre eux l'y attendaient sans doute déjà, puisqu'une voix féminine en provenait.

    Le premier regard qu'il porta sur la salle lui offrit une agréable surprise. Son frère était ponctuel. Et visiblement, prêt et dispo pour se lancer dans l'aventure, à en juger le costume de carnaval ou presque pour lequel il avait opté. Chez Serei, la tenue arborée permettait d'évaluer son degré de motivation et d'excitation. Devant l'ensemble excentrique de son jumeau, Rei fut vite fixé quant à son humeur.

    À côté de lui, la seconde personne présente de si bon matin. Une femme, inconnue, tasse de café en main. La recrue. Elle ressemblait à une fleur, délicate, poétique, éclatante de beauté. Derrière les pétales se cachait sans doute la vraie personnalité. Pour peu qu'elle éclose, il apprendrait à la connaître, comme les autres. Car c'était chose primordiale pour lui, de jauger l'individu qui lui faisait face.

    Et autant commencer tout de suite. Un bref signe de tête à son jumeau...

    -Bonjour, Serei. En forme, on dirait.

    ...puis il s'attacha ensuite à répondre à la nouvelle collègue, prenant en quelque sorte le salut destiné à l'autre Yakutsuki pour lui.

    -Bonjour. Shaïness-san, je présume. Yakutsuki Rei, et voici mon frère Serei.

    Depuis son plus jeune âge, il ne pouvait s'empêcher d'introduire son frère aux inconnus. Une habitude qui trouvait ses racines dans leur passage à l'orphelinat. Une manière de s'assurer que les présentations se déroulaient sans heurt, tout en le protégeant inconsciemment ou presque d'un hypothétique danger. Cette fois-ci ne dérogea pas à la règle. Dans la continuité, sa voix posée reprit, ne manquant pas à ses précieux principes de bienséance.

    -Enchanté de faire votre connaissance. Sitôt nos collègues arrivés, nous nous lancerons dans notre mission. Avez-vous quelque question à nous poser avant cela ?

    Puisqu'un peu de temps leur était accordé avant de se lancer dans l'aventure, autant l'utiliser à bon escient.
      Une goutte. Deux gouttes. Trois gouttes. Toute une flopée de goutte.

      Mayaku Miso, gouvernementale de son état, observe avec fascination le liquide carmin qui s'écoule le long de son coude. Une plaie large comme deux pouces et longue comme une aiguille de pin agrémente d'une touche flamboyante la pâleur de sa peau. Elle n'a pas mal cependant. Enfin, cette blessure la picote, mais ce n'est pas cette douleur aigüe que les humain du même acabit ressentent. C'est plus une gêne en arrière plan en fait. Et Mayaku est fascinée. C'est étrange que tout être normalement constitué ait très mal lorsqu'on le blesse, n'est-ce pas ? Enfin, la singularité d'un personnage n'a jamais fait de mal à personne. Et Maya' s'en sort très bien comme ça pour l'instant. Alors bon, pourquoi se prendre la tête... ?

      Relevant cette même tête d'un coup, la blondinette essuie rapidement son bras contre sa veste et reprend sa marche. Ce n'est pas une chute qui va l'arrêter. Bon, se rattraper sur un harpon, c'est pas ce que l'on appellerait une bonne réception. Mais voyez-vous, puisque que la douleur est quantité négligeable, ça ne sert à rien d'épiloguer cinq cents ans là-dessus. Et puis est-ce de sa faute si elle s'en endormie accoudée à je-ne-sais quel barrière en hauteur ? Non, ce n'est pas de sa faute. Elle avait juste envie de voir la ville d'en haut. Marchant d'un pas rapide, la borgne jeta un œil distrait sur les passants. Ceux-là même qui observe la traînée de sang derrière elle, ébahis. Oui, Logue Town voit des choses étranges ces temps-ci.

      Arrivée à bon port, elle se fait aborder par une donzelle totalement paniquée. Qu'est-ce qu'il a son bras ? Il saigne ? Oh, c'est rien. Juste une petite égratignure. Pas la peine d'en faire tout un plat. Mais Maya' se laisse emmener jusqu'à l'infirmerie où des personnages en blanc nettoient et pansent sa plaie. C'est étrange comme le sang peut s'échapper du corps parfois. A grands flots. Mais un simple bout de tissu et c'est endigué. Magique ! Mais pas le temps de s'y attarder. A cause de ces foutus personnage infirmiers et tout le tralala, la blondinette va être en retard pour le rendez-vous avec le CP5. Zut alors. Surtout qu'elle doit passer vite fait prendre une autre veste avant cela. Celle qu'elle a est... Comment dire... Imbibée d'un liquide vermillon et probablement bientôt raidi par cette même liqueur qui va sécher. Et puis, Rouge sur blanc, c'est d'un discret...

      Abandonnant le personnel médical, la borgne trottina jusqu'aux quartiers qu'elle partageaient avec ses coéquipiers. Abandonnant le tissu blanc aux tâches brunes, elle se saisit d'une autre veste immaculée et sortit. Le blanc allait bien avec son pansement en plus. Magnifique. Allez, direction le rendez-vous. Toujours en trottinant gaiement. Retroussant ses manches nouvellement éclatante, la demoiselle pénétra dans la pièce où se trouvaient déjà quelques gens. Deux silhouettes familières, Rei et Serei, et une autre inconnue. Ou très peu vue.


      _ Bonjour !

      Passant une main dans ses cheveux, elle dégagea brièvement son orbite vide. Elle salua d'un signe de tête les deux hommes, et se focalisa sur la jeune femme présente.

      _ Hmm.. Elle suppose qu'elle doit vous dire Bienvenue sans doute... Et elle s'appelle Mayaku.

      Puis, tournant la tête, elle grimaça. Le café, c'est pas ce qu'elle préférait comme boisson. Mais on fait avec hein... Alors elle va se servir une tasse. N'ayant pas mangé ce matin, elle avait un peu faim. Alors, la gouvernementale piocha quelques biscuits distraitement en avalant une gorgée de café noyé dans beaucoup de lait. Il y avait une mission paraît-il. Un truc en rapport avec les révolutionnaires.
      • https://www.onepiece-requiem.net/t232-mayaku-miso-curriculum-vita
      • https://www.onepiece-requiem.net/t219-mayaku-miso-esprit-derange
      J’me sens puissant maintenant. Dos à la porte d’entrée, face à la fenêtre, mains croisées dans le dos. Ouais, bête de puissant. J’dois avoir une aura autour de moi tellement qu’c’est cool. Mais à peine j’me fais la réflexion qu’une personne rentre dans la pièce. C’est qui? J’sais pas, j’prends même pas la peine de me retourner. J’suis bien trop classe en c’moment pour bouger le petit doigt. Elle me salue - c’t’une femme - et elle y met les formes. Ça faisait bien longtemps qu’on n’avait pas employé le mot « san » après mon nom. J’me sens obligé d’me retourner pour répliquer un truc marrant et tip top. Mais j’ai pas l’temps. Y a Rei qui débarque. Ça fait du bien d’le r’voir, même si il est pas parti longtemps. Voilà qui pense que j’suis en forme. Mais j’pète le feu, c’est bien plus fort que « avoir la forme ».

      - Non, pas vraiment…

      Et j’lui dis ça d’un air triste en plus, c’est-y-pas-génial. J’aurais du faire acteur, j’le savais. Mais en m’retournant, j’vois la demoiselle qui m’a parlé tout à l’heure. J’pensais que c’était une bonne ou un truc dans l’genre pour qu’elle mette un tel respect dans ses paroles. Mais non, j’ai bien l’impression qu’c’est une nouvelle collègue qui s’en vient. Génial. Deux fois plus de bonheur au sein de cette équipe. Et faut dire qu’elle est vraiment pas moche la bougresse. Rei fait les présentations, souhaite la bienvenue. C’est beau, touchant, émouvant, tout c’que vous voulez. J’aurais presque la larme à l’œil, alors que la scène est d’un banal. Ah, mais plus j’la regarde, plus j’ai envie de sortir un truc intelligent, c’est pas bon ça. Une certaine femme a dit un jour : Les filles sont les roses de la couronne de la vie. Les roses et les filles font resplendir le printemps. Ça a d’la gueule non? Bon, j’m’avance vers elle. Elle est assise, en train d’siroter son café-lait. J’m’agenouille devant elle, lève la main, prends la sienne. Elle oppose pas de résistance, c’est qu’elle gagnerait ma sympathie en plus.

      - Mon cœur s'ébat en odorant la rose et s'éjouit en regardant ma dame. Trop mieux me vaut l'une que l'autre chose. Mon cœur s'ébat en odorant la rose.

      J’vois qu’elle est perplexe, alors je lâche un petit rire qui enfle lentement. Ah, ça aussi c’était beau, moi aussi j’y ai mis les formes. Pendant que je ris, Maya arrive et elle donne dans le même scénar que Rei. Salutations, bienvenue et tout le tralala. C’est moins classe, mais on s’en accommode. Puis, elle se tourne vers la cafetière et se sert un mélange lait-café plutôt que l’inverse. Ça aussi ça a le mérite d’être drôle. Elle plonge ses lèvres dans le liquide et une envie soudaine me prends. Je me lève et adopte la position du mâle dominant, puis, celle de celui qui va venir ennuyer quelqu’un et qu’on voit arriver de loin. Tu vois de quoi je parle? Tant pis. J’avance lentement vers Maya, tends mes bras, attrape les siens et l’entraîne dans une valse dont j’ai le secret. Nos pieds tournent, entraînant nos corps dans une valse à trois temps, vous savez, celle qui s’offre encore le temps de s’offrir des détours du côté de l’amour. Comme c’est charmant. Et tandis que la danse continue, je m’adresse aux deux femmes.

      - Vous savez mesdemoiselles, vous êtes les perles du CP5. Vous apportez une touche plaisante à notre ambiance testostéroné. Ça me donnerai presque du baume au cœur. D’un côté, nous avons la ravissante Maya et son phare couleur émeraude, capable de me ramener en vie pendant la tempête. De l’autre nous vous avons vous, Shaïness. Délicate rose dont on ne saurait se saisir, de peur de se piquer d’amour.

      Mais pendant mon speech et ma danse, je remarque quelque chose qui m’interpelle. Maya a un bandage au bras. Pourquoi ça? Et bah demande donc.

      - Dis moi, tu t’es fait ça comment Maya? Ça fait mal? En tout cas, ça a l’air de piquer un coup ouais. Hahaha.

      Mais ma bonne humeur ne saurait s’arrêter à cela, ce serait trop simple. Donc je continue à rire, sinon, j’me sentirais décidément bien triste. Bon après avoir un peu relouté les belles, c’est au tour de Rei de me subir.

      - Alors comment ça s’est passé cette chasse au trésor? Bien ou bien? En tout cas, t’as la mine du type qu’a réussit son coup.

      Une main sur l’épaule, pour montrer que je suis content pour lui et je retourne près de la nouvelle pour m’asseoir à côté. J’aime pas souhaiter la bienvenue, j’trouve ça trop… ‘fin trop… bon pas grave.

      - C’est quoi ton blase complet au fait?

      La voilà ma façon de souhaiter la bienvenue haha.
        « Tu connais un plan pour avoir un sol plus propre que propre ?! T’es pas sérieux ? »
        « Je l’ai vu au fond de vos lunettes que vous étiez homme à faire affaires ! »
        « Nan mec, tu l’as vu à ma serpillère ! C’est quoi le deal ? »
        Les ruelles les plus sombres de Loguetown ne regorgent pas simplement de coupe-bourses à l’haleine poreuse, mais aussi de sympathiques gaillards prêts à vous fournir un plan pour quasi pas un rond. C’était là l’avis de Wash, il avait rencontré un bonhomme au sourire vendeur qui lui avait proposé une cargaison de trente cartons de « Clean Star : la poudre qui nettoie dare-dare » pour la modique somme de deux mois de salaire, une affaire.
        C’est donc avec un rictus de contentement sur son visage que notre sympathique dreadeux avalait la distance qui le séparait de la réunion des CP5. L’aube avait déjà perforait la voute bleutée et les petits commerces s’animaient, une douce odeur de café emplissait la grande place de Town, la gazette était parue et les habitants s’en allaient vaquer à leurs boulots quotidiens. Parmi eux, un homme tirait une petite carriole emplie de cartons étiquetés d’une étoile aux reflets blanchâtres, il se frayait un chemin, la serpillière sur l’épaule et la bonne humeur des gens qui viennent de réaliser un bon coup. Ou pas.

        « Cleaner, je suis attendu »

        Le quartier des agents du gouvernement bénéficiait d’un certain système de sécurité, non pas par le fait qu’ils étaient en danger mais surtout que les locaux dont ils disposaient renfermés bien des documents intéressants pour les véreux révolutionnaires. Il régnait dans le bâtiment une humeur matinale semblable à celle de la rue à la seule différence que le grincement de la carriole, jusque là inaudible, mettait à terre chaque marine que Wash croisait. Les pauvres bougres d’officiers se tenaient les oreilles et imploraient la grâce de Sainte Palme, déesse des huiles. Le balayeur accélérait le pas à mesure que les plaintes et lamentations s’intensifiaient, il semblait animé d’une envie terrible, on pouvait le comprendre au large sourire qui baignait sa trogne d’employé.

        « C’est où la salle de rendez-vous ? Grouillez ! »

        Une foule de doigts se tendit en direction d’une grosse porte à semi-ouverte, les cris de supplices allaient bientôt cesser, alea jacta est, rien à voir mais ca concluait plutôt bien la scène.
        D’un coup de serpillière, il fit valser les gonds de la porte, déboulant au cœur d’une scénette où le gazé palabrait à une nouvelle, ou Rei était… On s’en balance de tout ça, à vrai dire le seul qui s’en moquait c’était Wash, il était pressé.

        « Ladies and gentlemen, sous vos yeux ébahis, et là je m’adresse à vous au singulier Milady, je vais faire disparaitre cette … »

        Dans un geste, Wash abandonna la poignée de sa carriole pour saisir un gobelet de kawa, le café inonda le sol à ses pieds, le transformant en immondice marronnâtres. Il reprit son discours, une étincelle traversait le verre de ses lunettes et une aura de style l’enveloppait.

        « Disparaitre cette tâche de café qu’un nettoyant ordinaire peinerait à combattre ! Impossible entends-je ? Détrompez-vous mon jeune gazé, car la « Clean Magic » peut se défaire de tout ! »

        Dans un geste théâtrale, le technicien de surface emplâtra sa serpillière dans l’un des cartons de la
        miraculeuse substance, une explosion de poudre en sortit. Sa lance de guerre était maintenant tout de poudre recouverte, prête à faire de ce sol le plus propre de tous et ainsi donner à son guerrier la gloire immaculée. Seulement voilà, sur le papier cela s’avérait simple, et le vendeur avait su y faire et cela même si vous vous y attendiez. La tache devint une bouillasse sans nom, elle n’était plus simplement marron mais aussi solide, une belle bouse sur le sol et une belle bourse vide pour Cleaner. Il y eu un long silence gêné, après une seconde tentative de nettoyage, la bouse devint bien vite une belle merde durcit par les âges qui changea le silence gêné en raclement de gorges pressants.

        « Bon … Alors là oui ! En effet, on pourrait penser que … Mais non ! Parce que … Du fait que ... »

        Clean right

        Un halo blanchâtre avala la serpillière du nettoyeur et le monticule disparut par la même occasion. Rehaussant ses lunettes et envoyant un coup de pied dans la chariote, il alla se positionner sur une chaise, les bras croisés et la mine renfrognée.

        « Sinon, il est affaire de quoi ? »




        !!!! HAN !!!!   ►  Affirmation/Rage

        .... HEM .....  Doute/Gêne

        ???? HUM ????
        ►  Interrogation/Surprise

        ?!?! HOM ?!?!
         ►  Incompréhension/Hésitation
          Question: comment une situation initialement calme, propice à une entrée en matière en douceur et des présentations limite cérémonieuses peut-elle dériver en spectacle de cirque, avec singeries à profusion ? Parce que là, on en arrive à un point où il manque juste les nez rouges en fait. À croire qu'il avait rendez-vous chez les forains le Rei, franchement, y'a guère que la nouvelle qui assure les apparences...

          Donc si vous avez un élément de réponse tangible, hésitez-pas, j'offre des récompenses pour tout indice valable. À vos claviers les rapaces, boite à MP ouverte. Humour ? Pas humour ? Difficile de savoir sans smileys, pas vrai ? En tout cas, l'annonce est passée.

          Sinon, pour vrai, y'a concours là ? Si c'est le cas, s'pas gentil de pas m'avoir prévenu les copains, j'aurais apporté ma contribution, même si le Rei aurait tiré la grimace. Visez un peu l'affaire : d'abord, la cyclope qui débarque, pansement vermeil au bras après un numéro de jongles au couteau encore au stade expérimental. Respect. Ensuite le gazé, qui est tellement en chien qu'il en frétillerait la queue s'il pouvait, lancé dans un improbable numéro de Dom Juan. C'en est à tel point pitoyable que son jumeau en a honte pour deux. Tant mieux remarque, le premier se noie pas dans son ridicule, il y nage. Et pour finir en beauté, un commerçant itinérant ascendant prestidigitateur qui essaie de refourguer sa camelote de Mr Propre...ah ben non, lui aussi c'est un agent. Tadaa, merci d'applaudir très fort Wash, Mayaku et Serei, les pitres attitrés du CP5 !

          Ahlala, qu'est ce que je rigolerais avec des gens pareils, qui m'a refilé ce gugusse mode premier de la classe de Rei ?

          Ben quoi, patron, détends-toi quoi, tape dans tes mains ! Clap, clap...tu sais ?

          -Clap, clap, clap...

          Wow wow wow ! J'rêve pas, Rei y vient de m'écouter ! Clap clap clap, qu'il a fait ! Tu veux pas recommencer un coup non ? Là j'étais même pas attentif, tu m'as pris par surprise quoi.

          ... Non ? Bon, tant pis, c'était assez mémorable comme ça remarque.

          -Nous allons en venir à ce qui nous rassemble ici aujourd'hui, si tout le monde en a fini avec son petit show d'introduction bien sûr...

          Petit blanc. Long soupir. Aye. Il l'a pas super bien pris le coup du show matinal j'ai l'impression. La petite pique enrobée de sarcasme, pas bon ça. Sans même les regarder. Sans même hausser la voix. Le petit recadrage dans les règles où t'as bien envie de rajouter en voix off "ramasse ton dentier mon pote". Tiens d'ailleurs jle dis, ramassez vos dentiers, les potes. Ah, le professeur lève un bras. Ptetre qu'il va en coller une aux cancres de la classe, qui sait ?

          -...d'abord, j'ai le plaisir de vous présenter Shaïness Raven-Cooper, qui fera parti de notre groupe de mission à compter d'aujourd'hui.

          Ah non, ce n'est que ça. Pas terrible la sentence au final, un mot dans le carnet et basta. Mais il a mieux à faire pour le moment, c'est vrai.

          Ahem...

          Hmm ? Oups, pardon Rei, j'arrête de t'interrompre sinon moi aussi j'vais en prendre pour mon matricule.

          -Et pour rappel, petit exposé de notre mission : le Gouvernement Mondial a chargé le CP5 de mettre la main sur un certain nombre de partisans de la révolution qui a réussi à s'insinuer à tous les étages de la vie politique sur les Blues. Inutile de vous faire un dessin, le danger que représentent ces traîtres est considérable, il est donc de notre devoir de mettre fin à leurs agissements. Pour commencer nos investigations, nous allons nous renseigner auprès du Maire de la Ville et du Capitaine de la Marine en charge de faire maintenir l'ordre. Cela nous permettra de recueillir nos premiers indices, d'établir nos premières hypothèses.

          Ça c'est du bon briefing. D'énoncer le programme a chassé au loin sa contrariété on dirait. La petite barre au front a disparu, les sourcils ont retrouvé leur position habituelle. On retrouve le choupi-Rei, visage paisible et doux sourire.

          -Nous allons nous répartir les tâches, cela permettra un gain de temps non négligeable. Deux d'entre vous se rendent au QG, deux autres m'accompagnent.

          Non, y'a pas de piège, il est repassé en mode cool, vous vous souvenez ? Si vous voulez pas vous coltiner le boss toute la sainte journée, vous pouvez. Mais par contre, si les quatre se portent volontaires pour aller au QG, moi jl'annonce, va y avoir du remaniement ministériel en vue !
              Ils arrivèrent au fur et à mesure. Je les connaissais tous, ne serait-ce que de vue et surtout, sur le papier. J’avais étudié leurs dossiers, et nombreuses des affaires qu’ils avaient traités, en tant que secrétaire et autres postes administratifs. Combien de photocopies, de rapports, d’archives, etc… avais-je compilé pour eux, après eux, à cause d’eux ? Dire que mon « rêve » se réalisait enfin. Etre l’une d’entre eux. Les héros de l’ombre, les justiciers inconnus… C’est fou quand l’aiguillon de la rancœur pourrissait encore dans mon âme ! Arriverai-je jamais un jour à faire fi de cette trahison et à avancer dans la vie en oubliant cette amère déception ? Sûrement pas tant que je tiendrai mon rôle d’agent-double… Je devais être masochiste, à rester dans ce lieu qui m’avait tant fait souffrir. Ou alors, j’avais des relents de fille du sud, qui jouait la comédie du noble cœur qui se sacrifie… Ouais, sauf que sur le papier des romans à l’eau de rose, ça faisait super romantique et romanesque. Dans la vraie vie, c’est juste une véritable plaie…

              Je me forçai à sourire aux frères Yakutsuki. Apparemment, je n’avais pas marqué mon chef. Cela faisait pourtant huit ans que je bossais avec eux. Pour eux. Sous leurs ordres, à leurs côtés. Mais quelle reconnaissance du travail accompli !!! Comme si les secrétaires ne comptaient pas pour eux… Tiens, en voilà une bonne idée… Maintenant que j’étais agent… Moi aussi, je pouvais, si je le voulais, perpétuer cette tradition que de tracer une ligne de démarcation bien visible entre personnel de terrain et personnel administratif. Sauf que non. J’allais me mettre tous les standardistes, documentalistes, archivistes et petits personnels dans la poche. Les pousser à avoir confiance en moi. A me filer des infos, des rumeurs… Des trucs pas importants, mais qui compilés et recoupés, faisaient de l’intel valorisé…
              - « Bonjour, chef. » Je saluai Rei avec tout le respect qu’une bleusaille devait avoir pour son super-supérieur. Mais je ne pus m’empêcher de glisser une remarque aigre-douce, avant d’être interrompu par l’arrivée d’un des membres qui me faisait le plus dégoût dans le CP5. « Pas de question pour le moment. J’ai eu le temps de me familiariser avec les procédures, depuis le temps… » Huit en tout, ici, dont deux en tant qu’agent. Tu aurais dû le savoir, si tu avais été un vrai chef…. Tout comme tu n’aurais jamais validé la présence de Mayaku Miso. Cette fille était clairement instable, ne serait-ce que par la structure de sa grammaire. Elle parlait comme les gamines de huit ans. C’était peut-être un masque, comme celui que je portais. Mais bon sang, un peu de fierté, mince ! Vous êtes les CP5 ! Pas des clowns et autres aberrations de la nature échappés de la maison des horreurs du Luna Park ambulant !!!

              Je répondis donc à ce qui devait faire office de salutations chez la blonde par un sourire timide et un mouvement de tête. Elle, je ne voulais pas m’en approcher. L’envie folle de lui coller une tarte, depuis des années, me démangeait. Heureusement ou malheureusement, Serei prit la parole et entreprit de rassurer dans ma décision de trahir. Ils étaient tous fous. Entre une déclaration qui semblait être issue d’un cerveau shooté à la sniffette de sève de platane et une valse massacrée au point qu’un troupeau de mammouths unijambistes et atteints de parkison auraient été plus gracieux… Ah, ils faisaient la paire, ces deux-là.
              Hiiiii, il s’est assis à côté de moi. Mais nooooon, va-t-en, va voir ton frère ou la blonde ; Sale type, va ! Je suis sûre que tu l’as fait exprès. Salaupiot de dégénéré mental…
              - « Raven-Cooper. Shaïness Raven-Cooper »

              Et je n’eus le temps d’en dire plus, sauvée que j’étais par l’arrivée d’un nouvel huluberlu. C’était le jour de sortie de l’asile, c’est ça ? J’espère que tous les CP ne sont pas ainsi… Parce que sinon, ce monde est bien plus pourri que je ne le pensais. La bonne nouvelle – car oui, malgré ses heures sombres, je tentais de voir le bon côté des choses – infiltrer et demanteler le CP5 ne sera bien compliqué. Si jamais une passe de mains se faisait remarquer, je n’aurais qu’à jouer les folles, comme Serei, Mayaku ou ce Wash… et personne n’irait chercher pour loin. Ceci dit, je crois qu’il est temps de je demande ma mutation vers un nouveau CP. Ne serait-ce que pour préserver ma sanité morale.

              J’allais presque me pâmer de voir que le chef avait encore un semblant de bon sens. Tout en ironie et coulis de sarcasmes. Pour un peu, je compatirais à son triste sort, si ce n’était pour le fait ô presqu’insignifiant qu’il était Chef de ce foutoir. Genre, comme s’il ne l’avait pas désiré, ce poste. Par expérience, je savais que si un membre, quelle que fut son organisation d’attache, ne voulait pas grimper dans la hiérarchie, ben… il ne grimpait pas… Donc, voilà, qui sème le vent récolte le typhon… et le typhus…

              J’approuvai son « plan » d’un hochement de tête. C’était exactement le genre de mission qu’il me fallait, pour justement les défaire. Déjà, je répertoriai mentalement quelles infos la Marine et le Gouvernement pouvaient avoir, quelles fausses données avaient été glissées par mes collègues, comment justement prendre contact discrètement avec lesdits collègues et faire la liaison et --- QUOÂ? Des équipes ? Nan mais ça va pas, ton ciboulot !!!!???? Mais tu les as vu ??? Tu veux les laisser aller SEULS, dehors ???!!! Bah, tu es soit inconscient soit blasé, soit tu as la foi dans les instances supérieures, mon gars Rei. Les miracles, ouais, pourquoi pas,

              En tout cas, je bondis derrière Chef-Rei. Le seul à être ne serait-ce qu’un minimum intelligent. Hors de question de me retrouver appairer avec l’un ou l’une des trois autres. Pitié !!!!!! Ne me laisse pas seule avec eux. En plus, j'suis nouvelles! Tu te dois de me former ou de m'évaluer ou autre.
              En gros, crois-moi, si tu dis que je ne reste pas avec toi, tu peux être certain que tu vas morfler plus tard!!!!

              C'est où, les formulaires de demandes de mutation????
            • https://www.onepiece-requiem.net/t1165-l-agent-double-s-habille-e
            • https://www.onepiece-requiem.net/t1127-shainess-raven-cooper-termine
            En voyant l'air de Serei, tout à coup, Maya jugea plus sage de poser sa tasse. Non, elle la finit d'un coup, et la repose ensuite. Elle a beau être folle, elle n'en est pas moins un peu censée parfois. Et là, elle fait bien. Elle se laisse emporter par son collègue, dans une danse qu'elle n'a jamais dû pratiquer avant, et hausse un sourcil. Amusée. Elle se laisse guider, prenant soin de ne pas lui marcher sur les pieds, et réprime un gloussement. Serei avait l'art de tourner ses phrases. Elle pencha alors la tête quand il la questionna à propos de son bras.

            _ De.. ? Ho. Ça... Elle est tombée. Elle a ruiné sa veste d'ailleurs. Mais ça picote juste.

            Lorsque Serei va questionner Rei, Maya passe une main dans ses cheveux et les rabats vers l'arrière, dégageant son cou. Un léger hématome était visible, mais ça ne la gênait pas. Du tout. Comme si ça n'était qu'un tatouage indolore. Elle reprit sa tasse. Mais se souvint l'avoir fini. Elle se remet du lait alors. Comme si de rien n'était. Et voilà que Cleaner débarque, avec son produit miraculeux. Maya glousse doucement, siffle son lait à vitesse grand V.

            Elle se reprend, et arbore son visage neutre, alors que Rei.. Applaudit. Ouais, il applaudis. Et il présente la nouvelle venue. Shaïness. Et puis il entame avec le programme de la journée. Chouette. Elle écouta distraitement malgré tout. Et lorsqu'il y a le choix à faire... Elle finit par hausser les épaules et s'avancer également, se mettant près de Shaïness et de Rei.


            _ Elle vient aussi.

            Petit sourire, légèrement ailleurs. Elle cligna de l’œil et lissa sa manche.
            • https://www.onepiece-requiem.net/t232-mayaku-miso-curriculum-vita
            • https://www.onepiece-requiem.net/t219-mayaku-miso-esprit-derange