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Opération sonotone



-haaaa... haaaa... haaaa

Je suis à bout de souffle. Mes "poumons" me tiraillent la poitrine et j'ai les jambes lourdes. Comment a-t-il fait ? Comment fait il ? Gauche, droite, personne. Je crois que je l'ai semée, c'est bon. Je reprends un rythme de croisière pour reprendre ma respiration et essayer, tant bien que mal, de me repérer dans cet enchevêtrement de navires. Bordel, c'est un vrai labyrinthe là-dedans. Complètement paumée la pauvre Levy. Est-ce que je vais tout droit ? Ou bien est-ce que je fais demi-...

-Bwéhéhéhé
-Mais merde !

Et sans attendre, je me remets à courir à en perdre haleine. Impossible ! Il n'est pas humain ce mec, un vrai monstre. J'accuse ! Y'a anguille sous roche. Bon okay, j'ai des petites jambes mais bon... Quand même. À la base, il devait être dans un autre quartier non ? Alors comment se fait-il que... Le plan s'est pourtant bien déroulé.
Un certain nombre de Saigneurs, dont moi, ont dû aller, par groupe, récupérer le maximum de dials. Mais attention, pas n'importe quels dials. IL avait été très clair là-dessus. Il voulait des audio dials. Des coquillages capables d'enregistrer des sons et de les reproduire à l'identique. La manière de se les procurer ? Peu importe apparemment. Le principe du commerce ? Connaissent pas. Là n'est pas la question cependant. Donc je pars en compagnie de deux pirates. Un gros bras et une petite fouine. Pas très alerte et réactif pour un sous, une chance. J'arrive donc à les semer avec une petite apposition du girly. Rien d'anormal, vous me diriez. Je tente donc de trouver un coin calme, à l'abri des regards et des oreilles, histoire de réfléchir un peu. Peut être, retrouver le Trio révolutionnaire, un navire marchand ou un autre équipage en direction de Peu-importe-ville.

Et bien nan. En deux temps trois mouvements, voilà que l'autre rapplique. Avec son sourire narquois et ses cheveuxs blonds. À croire qu'il a des yeux et des oreilles partout. La seule réponse possible ? Un fruit du démon. Contrairement à moi, ça ne se voit pas aux premiers abords, mais c'est tout à fait possible. Obligatoirement possible même.
Coup d'œil derrière, personne. Je continue mon chemin, mais bute contre quelque chose.


-Bwéhéhéhé, t'es perdue ?
-Mais merde...
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La veille au soir, c'était sur un Cuirassé en plein chantier que Joseph et ses Saigneurs, nouveaux comme anciens, avaient fait la fête. Après avoir pillé la réserve de la Brise de Mer, il eut été utopique de croire qu'il resterait grand chose à entreposer. L'essentiel du butin se trouvait désormais au fond des estomacs des Saigneurs et c'était pour le mieux. La fête était une part très importante de la vie des pirates, Anna avait suffisamment sermonner le Crack à ce sujet pour qu'il en soit pleinement conscience. Aussi, pas de tire au flanc et surtout pas pour les recrues quelque peu forcées de la veille et plus particulièrement la jeune Levy. Celle là, il allait garder un œil sur elle en permanence. Une sombre mécanique s'était mise en marche dans la tête de Joseph et les rouages qu'elle activait n'étaient pas jolis à voir. Mais ça, c'était pour plus tard.

Présentement, le Crack était sur une autre opération d'envergure. L'opération Sonotone. Un joli nom pour désigner une opération de vol, rachat et autre "négociations" façon pirate, consistant à s'emparer de tous les Audio Dials présents sur Armada. Le but ? Au delà de la très classique quête de pouvoir de notre ami Joseph, il s'agissait surtout de préparer une surprise particulièrement sonore au Gorille si jamais celui-ci s'avisait de montrer sa face simiesque.

Si l'objectif de l'opération était simple comme tout, il avait néanmoins fallu donner des consignes un poil plus drastiques que le traditionnel "ne faites rien que je ne ferais pas". Le Maître des lieux avait beau être absent, il serait folie de s'opposer au grand Red et de voir se fermer les docks d'Armada, surtout avec un navire à quai. La consigne du jour était donc similaire à la devise adoptée par les Red Spectre de Mantle Shoma: "Impitoyables avec les faibles, serviles avec les puissants". Ou dit plus prosaïquement: pas touche aux alliés de Red à commencer par les Usuriers. Et interdiction de se lancer dans un combat ouvert en plein Armada. Le vol et le surinage discret entre deux navires étaient de loin préférable. L'achat restant la solution de dernier recours. Le Crack avait donc envoyé ses sbires par petits groupes arpenter la ville. Charge pour eux de lui ramener le maximum d'audio dials, il leur en avait montré un pour minimiser les risques d'erreur, ou à minima l'endroit où en trouver si ceux-ci étaient hors de leur portée. Nul besoin de préciser à ses Saigneurs ce qui arriverait au groupe qui reviendrait les mains vides ou pire avec de vulgaires coquillages. Il était largement plus efficace de laisser leur imagination fertile se figurer le pire.

Cependant, il y en avait une que Crack Joe ne pouvait laisser vadrouiller seule à travers Armada. Mais Joseph était aussi joueur qu'un chat et il s'amusait avec sa petite souris révolutionnaire. Elle pensait pouvoir lui échapper ? Il allait le lui laisser croire... juste assez longtemps pour qu'il puisse entendre le bruit de son fol espoir se briser. Joseph était vraiment un enfoiré.

"On dirait que t'as semé tes camarades. C'est mal ça ma grande. Très mal même ! J'espère que tu ne leur as rien fait... d'irrémédiable."

L'adolescente recula de quelques pas, effectua un demi-tour express et sans perdre une seconde prit ses jambes à son cou. Le seul résultat tangible de cette tentative de fuite fut la percussion d'un deuxième homme, un crêteux déjà croisé la veille. Mahach, en bon chien fidèle, restait dans l'ombre de son Capitaine. Désormais sans possibilité de fuite au milieu de la ruelle, la malheureuse Mademoiselle Quinn ne put que se retourner face à son nouveau Capichef.

"Rien de définitif, juré ! Ils vont juste avoir une petite passion pour tout ce qui est rose et mignon... Pendant quelques heures... ou jours."

En entendant cette réponse, le Crack partit d'un grand éclat. Il ne devait pas y avoir de pire châtiment possible pour un forban. Peut être que l'apposition du girly deviendrait le nouveau châtiment à la mode, qui sait.

"Dis moi ma grande, as tu trouvé déjà trouvé les fameux coquillages magiques que je t'ai demandé de trouver ? Non ? Je m'en serais douté. Ce n'est pas grave, tu auras l'occasion de te rattraper avec nous. Bwéhéhé."

Grande claque sur l'épaule de la jeune fille et les voilà tous trois partis à la découverte de l'Armada du Capitaine Red. Des navires de toutes tailles, des canaux empruntés par de plus petits navires, des ponts dans tous les sens et partout où le regard se portait, des pirates. Qui en train de s'engueuler, qui en train d'échanger des gnons, qui en train de se saouler, etc, etc... On était vraiment au paradis des pirates. Il ne leur restait plus qu'à trouver le quartier "marchand" pour effectuer leur shopping. C'est donc d'un pas de conquérant que le Crack arpentait Armada, se dirigeant à l'oreille vers la partie de la ville-navires qui lui semblait la plus animée quand soudain, une présence discordante attira l’œil du Capitaine pirate. On était encore dans le quartier du Chantier Naval et le vieux Bout d'Bois semblait avoir le plus grand mal du monde à se débarrasser d'étranges invités.

"Ne pourriez vous pas nous faire crédit ? Nous promettons de revenir ! Nous pourrions même vous laisser quelque chose en gage... Faites un geste ! Vous aideriez une noble cause ! Nous nous battons pour la survie de notre peuple !"

"Cherchez pas, pas d'berry, pas d'matos. La maison fait pas crédit !"

"Mais... Mais... Sans ces pièces détachées, nous ne pourrons jamais réparer notre navire. Et si nous ne réparons pas notre navire, nous ne pourrons jamais rejoindre le seul espoir de Skypea, Messire du Danemark ! Vous nous condamnez à mort !"

"Rien à foutre de votre Messire et d'vot' peuple. Pas d'sous, pas d'pièces. Revenez m'voir quand vous en aurez."

Face à bout d'bois, des individus semblables en tout point à des êtres humains à l'exception de deux petites ailes leur sortant du dos. Outre cet élément, les trois hommes, car c'est ce qu'ils étaient, portaient des toges qu'aucun pirate n'aurait choisi de revêtir s'il avait eu le choix. Tout en eux criait l'Ange et c'était bien connu, les anges ont toujours des dials sur eux. Le Crack eut un grand sourire et désigna discrètement le petit groupe à ses complices.

"Voilà nos premières victimes du jour. Mes préférés, des idéalistes."


Dernière édition par Joseph Patchett le Mar 13 Jan 2015 - 23:06, édité 1 fois
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Ni une, ni deux : je me jette à l'eau.

Je me rapproche de ces trois Anges, et je leur donne une proposition.

- Yo, je viens vous entendre. Je parie que vous avez ce que je veux, et moi j'ai ce que vous voulez ...

Ils se retournent. Ils me regardent comme des cons, comme si mon physique collait pas à l'île. Oh, vous êtes sur Armada là !

- Je ... euh ... De quoi ?
- Vous voulez de la thune, c'est bien ça ? Bah moi je parie que vous êtes bourrés de dials. On pourrait peut être s'entendre ...


Maintenant, ils se regardaient mutuellement. Ils se posaient mentalement la question. On le fait ? On lui fait confiance ? De vrai ?

- Je vais pas vous dépouiller de toutes vos merdes, je veux juste vos auto-dial.

Je les avais interrompus dans leur jeu de regards, mais ils ont recommencé. Sauf qu'un des mecs a posé son paquet sur la table, et je parle pas coquillage.

- Vendu !
- Bien, je savais que vous feriez le bon choix.
- Oui, mais c'est parce qu'on est vraiment obligés ! Combien l'unité ?
- Le tout à 38 000.
- Quoi ?!


Pour la première fois, ils étaient tous d'accord, et syncro, s'il vous plait ! Derrière moi, j'entendais les deux jumeaux complètement barrés se bidoner connement avec leur rire débile.

- Mais c'est du délire ! Vous ne pouvez même pas vous en procurer un seul avec si peu d'argent !
- Pourtant, c'est à prendre ou à laisser ...
- On pourra pas aller bien loin avec ça en plus !
- Hoy ! Hoy !


Ca y est, Azazel et Ezekiel s'en mêlent ... Ils s'approchent tout en sifflant des "Kishishi" entre leurs dents. Je leur vomis un "Pas de connerie !". Ils m'ignorent complètement et prennent les trois Anges par le coup. La tension monte d'un coup, les trois mecs sont mal à l'aise.

- Quoi ? Vous avez l'impression de vous faire plumer ?
- Un comble pour des Anges.
- Pis faudrait pas contrarié notre chef adoré ...
- ... et notre nouveau Capitaine.


Oh putain, ils arrivaient enfin à s'entendre, et ça annonçait rien de bon.

- Nous, les Anges ...
- ... on va déplumer !


Chacun de leur côté, ils prennent un Ange, leur mettent une main sur la bouche et leur glisse un surin entre les omoplates, pile entre leurs deux ailes. Le troisième s'enfuit en courant. Je leur crache une insulte entre les dents.

- Bande de cons ! On avait dit pas de meurtre, pas de sang !
- Kishishi, si y'a que ça ...


Toujours avec la main sur la bouche des Anges qui tentaient de hurler de douleur et de se débattre comme des diables, ils ont sauté à la baille mais sans faire trop de bruit. On les a pas revus pendant quelques secondes, mais quand ils sont remontés à la surface, ils avaient quelques auto-dials en main.

- Kishishi, pas de corps, pas de preuve !
- Et du coup, ils sont pas parti très loin, kishishi !
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Des auto-dials... Sans déconner. Audio pas auto ! D'ailleurs c'était quoi ces merdes qu'ils remontaient ? Si c'étaient des dials, ce n'étaient pas les bons. Il s'agissait plus sûrement de vulgaires coquillages. A croire que Mahach comme les deux pseudos chirurgiens étaient bouchés. Joseph l'avait pourtant prononcé distinctement... Ouais, pas de doute à avoir, ils devaient être durs de la feuille. La preuve, ils venaient de suriner les deux anges quasiment sur la place publique. Heureusement qu'à Armada, tout le monde se fout de ce que vous faites à autrui et qu'ils ont su faire taire leurs victimes. Malheureusement, comme toujours avec les sous-fifres, le travail était bâclé, inachevé. Le troisième ange s'enfuyait à toute vitesse, il avait déjà atteint la passerelle menant au cadran voisin. Encore un peu et il allait s'échapper. A croire que si l'on voulait que quelque chose soit bien fait, il fallait le faire soi même. Le Crack soupira puis, pour ceux attentifs, ses jambes se mirent à vibrer à une vitesse hallucinante l'espace d'un instant avant qu'il ne disparaisse dans un craquement sonore.

"Sonido !"

Joseph réapparut juste derrière l'ange, sa main sur l'arrière du crâne de celui-ci. Bang ! Et un ange qui mort la poussière, un ! Le Crack n'était même pas furieux, il était juste las de devoir toujours tout faire lui même. Un Capitaine devait pouvoir compter sur ses hommes non ?

"Bon... On va la faire courte si tu veux bien. Les coquillages là, ce sont pas des dials j'me trompe ?"

"Criminel ! Vous les avez tué, si vous croyez que..."

Bang ! Les protestations de l'ange furent brutalement interrompu par le rapprochement soudain du plancher de son visage. A croire que le Crack comptait nettoyer les planches sur lesquelles il se trouvait avec la tête de l'homme.

"Tu disais j'ai pas bien entendu ?"

"Non c'en est pas !"

"Bien on avance. Et où sont les vrais ? Tout le monde sait que les anges se baladent avec un sac de dials autour du cou. Alors parle !"

"On les a déjà vendu !"

"..."

"A un usurier ! A un usurier ! Il a dit qu'on avait tout un tas de taxes à payer pour avoir le droit d'accrocher notre navire à l'Armada comme la taxe d'amarrage, la surprime liée au fait d'avoir un navire en mauvais état, le pot de vin pour ne pas être des pirates. 'fin vous savez bien !"

Non, Joseph ne savait pas comment ça se passait avec les Usuriers sur Armada mais il commençait à en avoir une petite idée. Visiblement ils avaient un bon business, surtout vis à vis des étrangers. Bon... Il allait devoir avoir une petite entrevue avec les usuriers.

"Quel usurier ?"

"Parce que vous croyez qu'il nous a donné son nom p'tet ?!"

"Hum et où on l'trouve ?"

"Au Kraken ! C'est l'navire des usuriers, plein centre d'Armada."

Un grand sourire naquit sur le visage de Joseph. Il frappa une nouvelle fois le crâne de l'ange contre le sol, l'étourdissant pour le compte. Puis il tapota doucement la tête de l'ange, se redressa et épousseta son costume blanc. Voilà, il s'était encore sali. Il allait devoir songer à se racheter des vêtements collant à son statut mais d'abord, embarquer les camarades vers le Kraken.

"J'vous félicite pas les gars... J'vous demande de la jouer discret et vous faites déjà l'show. Ralala... Et plus vous avez été égoïstes, vous en avez même pas laisser à notre jeune amie. Vous allez m'faire le plaisir d'être un peu plus sérieux à partir d'maintenant ! La prochaine étape c'est l'Kraken et j'tiens à rester en bons termes avec le maître des lieux alors pas d'connerie ! On touche pas aux usuriers et on fait pas d'esclandre sur le marché. Par contre, vous vous doutez bien que le vol est plus qu'encouragé... Tant que vous vous faites pas prendre bien sûr bwéhéhé."

"Mais avant de partir d'ici, il reste un détail à régler."


Le sourire du Crack s'élargit. Pour ceux qui le connaissaient, cela ne pouvait signifier qu'une chose. Il venait d'avoir une idée et cela annoncait des problèmes. Joseph se dirigea vers la jeune Levy qui avait eu l'amabilité de ne pas prendre la poudre d'escampette pendant son petit tête à tête avec l'ange. Il passa son bras autour de ses épaules et la força à marcher avec lui en direction du survivant toujours assommé.

"Tu vois ma belle, ce qu'on a là c'est un témoin gênant. Est ce que tu sais ce que deviennent les témoins gênants ? Evidemment que tu sais, tu as suffisamment d'expérience pour ça. Les témoins gênants, ils disparaissent. Mais est ce que tu connais la principale différence qu'il y a entre un pirate et un révolutionnaire ? Non ? Simple, le premier n'hésitera pas à se salir les mains si c'est nécessaire alors que le second restera fidèle à de stupides idéaux quitte à mettre en péril sa survie et celle du groupe."

Sans lâcher l'épaule de la jeune Levy, le Crack sortit un surin de l'intérieur de sa veste, on avait jamais trop de couteaux. Il déposa la lame au creux de la main de l'adolescente, ses propres mains, fermes et puissantes, se refermant sur son poignet. De son regard froid, il fixait les yeux de la blonde.

"Et toi Levy Quinn, qu'es tu ?"


Dernière édition par Joseph Patchett le Mar 13 Jan 2015 - 23:07, édité 1 fois
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Le surin dans la main, je ne sais que faire. Je reste paralysée devant l'ange assommé. Un fin filet rouge coule de sa commissure de lèvre et se répand sur le sol comme le bras d'une rivière s'échappant du lac qu'est sa bouche. Les yeux fermés, il ne se rend pas compte que sa vie ne tient qu'à peu de chose, qu'aux yeux du Jo' elle ne vaut rien et qu'il a déjà passé l'arme à gauche.
Je regarde ses ailes recourbées, c'est la première fois que je vois un ange. Déjà entendu parlé, mais jamais vu. Dans d'autres conditions, j'aurais tellement de questions à lui poser, tellement de choses à apprendre de lui. Tellement envie d'être ailleurs, un carnet et un crayon dans les mains plutôt que cette lame de fortune.

La main du Crack est toujours sur mon épaule, la malaxant doucement, mais fermement. Cette attitude n'est pas là pour me motiver ni même pour me supporter dans cette épreuve. Je le ressens que trop bien. Sa main a une emprise psychologique sur mon état et j'en reste stoïque et perdue. Mon bras vibre sous les frissons et un sentiment néfaste remonte petit à petit le long de mon corps.
Un rayon de soleil vient percuter l'arme la faisant briller de mille-feux tandis que la question tourne en boucle dans ma tête : "Qu'es-tu – Qu'es-tu – Qu'es-tu – Qu'es-tu - ... " J'ai envie de crier, de hurler, de vomir, mais surtout de courir sans me retourner. Partir d'ici loin, très loin, mais j'ai peur. J'ai peur de rester ici, j'ai peur de m'enfuir, j'ai peur de tout et surtout de moi. En réalité, je ne sais plus qui je suis. Depuis leur rencontre, j'ai fait plus de mal que dans toute ma vie. J'ai tué et je vais recommencer. Je dois recommencer ...
"NON" me crie une voix. "FAIS-LE" m'en dicte une autre. Perdue, je suis totalement perdue. Je regarde mes mains, elles sont petites ce n'est pas normal. Mes pieds aussi ont rétréci, tiens... "HIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiii" j'ai rajeuni. Les larmes me montent aux yeux et glissent doucement le long de mes joues. Je ne me suis pas encore habituée à cette "forme", cet aspect et me voilà dans une situation que je ne contrôle plus.

J'avais toutes les cartes en main, je les ai perdues. Actuellement sur une pente glissante, je dégringole dans tous les sens du terme. Par moment, j'espère me réveiller, mais je ne sais si le rêve est réel ou la réalité illusoire. Suis-je vraiment en vie ou déjà morte ? Peut-être suis-je en déjà en enfer ?
"PROTÈGE LE ! SAUVE LE ! LA REVO, C'EST TOI !". Des éclaircies surviennent parfois, me laissant entrevoir une porte de sortie, une échappatoire.
"FAIS LE ! TUE LE ! SALE PIRATE". J'ai beau essayer de me raccrocher, je ne fais que glisser et m'enfonce petit à petit dans un univers inconnu. Je ne sais sur quel pied danser cette valse macabre. La pression se fait plus forte, des picotements traversent mon épaule mais je m'en fout. Le Crack me sussure des mots doux à l'oreille que je ne comprends pas.

"TUE LE ! PROTÈGE LE ! QU'ES-TU ?" Je fais un pas en avant. "TUE LE ! PROTÈGE LE ! QU'ES-TU ?" Mon corps semble bouger tout seul. Je sens mon esprit se surélever, quitter momentanément mon corps pour l'observer, le laisser choisir.
"Qu'es-tu ?Qu'es-tu ?Qu'es-tu ?Qu'es-tu ?Qu'es-tu ?Qu'es-tu ?Qu'es-tu ?Qu'es-tu ?Qu'es-tu ?Qu'es-tu ?Qu'es-tu ?Qu'es-tu ?Qu'es-tu ?Qu'es-tu ?"
Et là, je me vois, le surin remplit de sang dans une main, et un morceau rose dans une autre. La rivière s'est transformée en torrent, le lac en mer. Le petit morceau de muscle s'agite dans un dernier soubresaut tandis que mon âme est projetée dans mon corps comme une munition hors du canon.
Je m'évanouis.
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Même si je sais que cette gamine n'est autre que Levy Quinn, je peux pas m'empêcher de basculer entre Joe et elle pour la réceptionner. Elle tombe dans mes bras au lieu de heurter le sol. Non, c'est mon genou qui le heurte. Je suis genoux à terre, une gamine dans mes bras, comme si ma folie criait publiquement ma faiblesse.

C'est bizarre quand même. Elle a déjà du tuer plus d'une fois, j'ai vu par moi même qu'elle savait se battre, mais elle a lutté contre elle même pour assassiner ce civil ... Je sais que c'est une Révolutionnaire et que c'est contre ses principes, mais on aurait dit une gamine. Une vraie.

Ces idées ont fusé un instant dans ma tête, c'était court et long à la fois. Tous ces mecs ont surement pas remarqué mais moi si. Et je parie que le Joe aussi, et qu'il va m le faire péter dans les dents. Alors autant aller à la charge.

Je me relève, j'essaie de caler Levy sur mon épaule droite, et je regarde le Joe un instant dans les yeux, sans colère, sans chercher à l'énerver.

- Elle avait pas besoin de le faire, Boss. Elle a prouvé qu'elle serait des nôtres au moins pour un moment. Elle aurait pu se barrer mais elle l'a pas fait.

Silence de mort. Même les Frères Kishishi ont fermé leur gueule, même si je sentais leur sourire derrière moi.

Sans attendre sa réponse, parce que de toute façon, je sais qu'il saura me la faire entendre, je fais rouler le cadavre du pied pour qu'il tombe le plus silencieusement dans le canal. Je regarde son visage qui finit par me faire face, il grimaçait. Trois mecs butés pour des dials. C'était mon genre avant ... Le genre Grey T. Le genre Patchett.
Le corps entre lentement dans l'eau, d'abord la main qui effleure la surface, et pis le reste du corps, comme un monstre marin le tirait pour l'avaler. Quelques éclaboussures que j'efface avec la flaque de sang en frottant avec ma semelle. Il ne restera quelques traces, on racontera partout qu'une baston a éclaté hier encore. On est sur Armada après tout.

Je l'ai fait non moins pour effacer toute preuve que pour me les cacher à moi même. Avec notre coup sur l'île maléfique, notre prime a du grimper.
Qu'est ce que je fous là à m'enfoncer encore plus ? Qu'est ce que je fous avec le Joe ? Je vais m'attirer encore plus d'emmerdes alors que j'avais décidé de plus m'en attirer ...

Je peux pas me barrer. Dès je vais vouloir le faire, le Joe va me descendre sur place. Heureusement que ses soupçons se portent pas sur moi.
Et puis de toute façon, pour aller où ? J'ai bien quelques noms mais pas de destination ...
Non. Ne fais rien pour le moment. Suis. Tu trouveras bien une opportunité.

Encore une fois, cet instant est court mais me parait une éternité. Je ne dois pas lever les doutes sur moi. Sans attendre et sans émotion, on continue notre route.

-Allez, au Kraken, et pas d'emmerde.

Sans émotion ? Nan. Avec une pointe de tristesse. A peine sensible. C'était pas tant un ordre qu'un moyen de passer l'éponge sur mes pensées.

En même temps qu'on avance, je donne quelques tapes sur la joue à Levy pour la libérer. Le paysage défile sans que je n'y prête vraiment attention. Elle se réveille enfin et laisse échapper un brumeux "Keskipass ?".

Personne ne répond visiblement, alors sans vraiment lui apporter ce qu'elle désire, je lui dis :

- Rien, marche maintenant que tu peux. On arrive.

De toute façon, elle s'en rappellera bien assez vite. Juste le temps d'arriver au Kraken qui est enfin devant nos yeux. Je peux déjà sentir son malaise de toute façon. Mais il faut déjà embrayer sur la suite. Usuriers, nous voilà.


Dernière édition par Mahach le Dim 11 Jan 2015 - 19:59, édité 1 fois
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Kuro jouait de la musique. C'était relativement normal quand on est une artiste comme l'autiste. Mais c'était l'endroit qui valait le coup d'être noté. En effet, Kuro faisait étalage de son art au Kraken. En effet, la mini-pirate commençait à jouir d'une bonne réputation sur Armada. En tant que musicienne, évidemment. Mais aussi en tant que femme de ménage. Il faut dire que depuis la quasi-destruction du quartier des Précieuses, Eisenheim, qui l'employait comme bonne dans un de ses hôtels, l'avait chaudement recommandé. il était gentil ce monsieur. Grâce à lui, la pistolera n'était pas sans emploi. En plus il lui avait même négocié un salaire plus qu'honorable. Enfin, selon ses critères à elle. Du coup, la voilà sur une petite estrade, clope mentholée au bec, en train de jouer du piano.

En plus elle avait sa propre zone où personne ne venait. Il y avait même un gorille (autant par la fonction que par l'aspect simiesque) qui s'occupait de faire respecter la Kurotorité dans son petit espace vital. Elle ne pouvait donc pas être plus heureuse. Et pourtant, une chose faisait envie à la musicienne depuis qu'elle les avait vus. Un des Usuriers, son employeur, avait un coquillage trop intéressant. Le Dial, puisque c'était le nom de l'appareil, pouvait reproduire les sons. Pour Kuro, c'était le moyen d'enregistrer ses mélodies. Elle en voulait donc absolument un. Dès qu'elle aurait fini de jouer son morceau, elle irait retrouver cet homme pour lui acheter un audio-dial.

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Mahach avait décidément bien changé depuis l'époque où lui et le Crack avaient fait les 400 coups au sein du Grey T. Il fallait le voir jouer les chevaliers blancs. Pensait il sérieusement qu'aider une pseudo-gamine allait racheter ses actes passés ? L'espace d'un instant, Joseph songea à la possibilité d'imprimer la dure réalité dans la tête du crêteux. Non... Il y avait bien mieux à faire. Sur la route du Kraken, QG des Usuriers, le Crack ouvrit ses pensées à son lieutenant. Il fallait que Mahach comprenne, c'était important.

"Tu as tort Mahach... Elle a essayé de se barrer, pas plus tard que tout à l'heure. Tu l'as vu. Disons que ceci était sa punition pour avoir tenté de fuir. Tu veux que j'te dise un truc ? Le secret pour gérer les gens comme elle, c'est de leur laisser aucune échappatoire. Tu dois être leur seule planche de salut et à c'moment là, peu importe ce qu'ils pensent de toi, ils seront forcés de te suivre."

Visiblement l'agenda mental du Crack était terriblement chargé. Profitant du sommeil de la blonde, il lui arracha une mèche de cheveux blonds à la texture si particulière (merci barbie barbie no mi). Devant le regard interloqué de l'homme à crête, le sourire du Crack s'élargit encore.

"J'vous retrouve au Kraken, une petite affaire à régler."

Les jambes de Joseph se mirent soudain à vibrer à une vitesse proprement délirante et dans un craquement sonore, celui-ci disparut (ou plutôt accéléra à une telle vitesse qu'on ne pouvait le suivre). Il réapparut de façon quasi instantanée sur le toit d'un navire anonyme. Juste en dessous de lui, un homme dont l'apparence criait "espion" (quelle idée de se cacher entièrement le visage derrière un turban aussi) observait le petit groupe. Dans sa main, un denden muchi.

"Ici Poule d'eau. Oui, je continue à suivre Mlle Quinn. Non ils ne m'ont pas encore repéré. Oui, toujours avec les Saigneurs. Elle... je crois qu'elle vient de tuer un homme. Attendez, je crois que... Crack!"

La nuque de l'homme venait d'être brisé d'un bon vieux coup du lapin. Comme quoi la parano avait du bon, Joseph avait bien fait d'activer son Ouïe Ultime à intervalles réguliers. Une révolutionnaire comme Quinn ne se baladait pas seule. Il était évident que d'autres l'accompagnaient. Visiblement ils s'inquiétaient et c'était tant mieux. Le Crack allait leur donner d'autres sujets d'inquiétudes. Il se pencha sur le cadavre de Poule d'eau et déposa la mèche de cheveux au creux de sa main qu'il referma dessus. La rigidité cadavérique ferait le reste.



C'est tout ragaillardi que le Crack rejoignit ses compagnons. Son absence avait duré moins d'une minute et il les rattrapa juste avant qu'ils n'abordent l'immense place qui s'étendait devant le navire amiral des Usuriers. Bon, là, Joseph était bluffé. La place, non contente d'être immense, était très animée. Partout des stands, des étals. Ça négociait ferme dans tous les coins et il lui sembla reconnaître certaines de ses nouvelles recrues parmi les badauds. Logique, c'était là le poumon économique d'Armada et juste en face, l'ancien siège du pouvoir d'Armada (avant l'arrivée de Red), leur destination.

Règle n°3 du manuel du Parfait Petit Agent, toujours se ménager une entrée charismatique. Mahach à sa droite, les deux frangins ricanants derrière, une Levy pâle comme un linge sur sa gauche. Le Crack était prêt à fait son entrée. Grand coup de pied pour ouvrir la porte, voilà qui ne manquerait pas d'attirer les regards.

"Bwéhéhéhé ! Malatesta ! Sors de ton trou, les Saigneurs sont là !"

Lueur d'incompréhension dans le regard des usuriers, de leurs employés et de leurs clients présent sur le Kraken puis désintérêt et retour à ses précédentes activités. Joseph venait de faire un bide et ça risquait fort de le mettre de sale humeur. Il était sur le point de reprendre la parole, mais avec un zeste de fruit du démon pour renforcer ses cordes vocales, quand les notes d'un piano parvinrent à son oreille. Là ! Elle était là, en train de jouer ! Un spectre resurgit d'un passé qu'il aurait préféré oublier. Joseph se figea, la bouche entrouverte. Visiblement elle ne l'avait pas vu, bon... Il allait peut être pouvoir s'en sortir. Demi-tour, avant, marche !

"Le numéro 1 n'est malheureusement pas disponible. Mais je serais peut être à même de vous aider si vous me dites ce que vous cherchez. Je suis Johanna Starling, numéro 2 de la Guilde des Usuriers."

Ah bah voilà. Il suffisait de faire comme si on s'en allait et hop, un responsable débarquait pour s'occuper de vous. C'était à ça qu'on reconnaissait les connaisseurs. Le Crack se retourna donc, tout sourire, vers la personne qui venait de les aborder. Quand il acheva son demi tour, le sourire de Joseph craquela, se faisant plus contrit. Son visage qui avait déjà perdu quelques couleurs en reconnaissant la pianiste vira carrément au blanc quand il identifia la jeune femme qui leur faisait face. Dans son cerveau une petite case s'alluma: CP5. Pas de doute, même devenu Capitaine, Joseph avait toujours autant la poisse. A croire que la Déesse de la Chance n'aimait pas les traîtres.


Dernière édition par Joseph Patchett le Mar 13 Jan 2015 - 23:07, édité 1 fois
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Au baratin de Joe, j'en pipais pas un mot. Alors le mieux, c'était de lui répondre sans avoir à le fâcher.

- Si tu le dis ... T'façon, c'est toi l'Boss.

A l'époque, quand j'étais le chef d'une bande de bouseux, ils avaient droit à l'erreur, mais il s'en sortait pas indemnes. Je crois qu'avec Joe c'est pareil, sauf qu'il est sadique. C'est pas la mort spectaculaire, c'est l'enfer. C'est pire.

Au fond, c'est pas que je l'aime pas le Joe. Enfin, je préfère l'avoir comme poto que comme capichef, mais on court toujours vers les emmerdes avec lui. Et je crois que j'en sais quelque chose.

Tiens, machinalement, je viens de toucher ma cicatrice ...

Il arrive à me tirer de mes pensées en faisant une entrée qu'il croyait digne des plus ... de ... j'en sais rien moi, en tout cas, c'est raté. Il a prévenu personne et c'est avec une tête de con mal luné que j'ai fait mon entrée, un doigt sur la tempe. De toute façon, c'est pas comme si c'était important, personne fait gaffe à nous, sauf une femme qui semble terroriser le Joe. Le spectacle est marrant à voir.

Enfin bon, trêve de connerie. Les mecs s'affairent à faire affaire. Ici plus que partout ailleurs, l'expression "le temps, c'est de l'argent" prend tout son sens. Une seconde de perdue c'est peut être un deal de conclu en moins. Alors ça irrite les mecs. Du coup, ils se mettent la pression et ça les rend encore plus chiants. Et ils nous mettent aussi la pression, et on fait pas gaffe, et ils empochent pépère le pactole, ni vu ni connu je t'enrhume, merci et au revoir messieurs dames.

J'aime pas ces mecs là. J'aimais quand c'était moi qui gérais le flouze. J'enrhumais personne, c'était mon flouze. Mes gars m'aidaient à récupérer le butin, et je les remerciais en les jetant pas à la baille et en bouffant gratos au frais du chef. "A la santé du con qui paie" qu'on dit hein.

Là aussi c'était vrai.

Les nouveaux Saigneurs s'éparpillent dans toutes la salle.
Une gamine joue du piano, mais personne semble y faire gaffe. Si j'y avais été sensible, j'aurais dit que c'était mélodieux et apaisant. Mais je le suis pas, et le trop plein de mecs stressés de naissance m'apaise pas. Je me demande quand même ce qu'elle fout là. C'est pas de son âge. Et j'arrive même à me demander si elle est pas exploitée. M'enfin, c'est probablement pas mes oignons et même si le Joe est occupé à entrer en transe, je me doute que son œil est sur moi.

T'inquiètes pas, je te serai fidèle jusqu'à ce que je puisse me tirer de ce merdier. Mais bon, c'est pas le moment, l'heure est aux audio-dials. Il a pas manqué de me reprendre.

Alors je m'approche à un guichet. J'arrive vers un mec aux yeux bridés, un haut turquoise bordé de jaune typique d'où il vient, même si je sais pas vraiment. Il tire sur une longue pipe un espèce de tabac qui sent pas si bon que ça. Quand il me voit débouler, ses lèvres se déforment pour essayer de dessiner un sourire amical sauf qu'on dirait un vieux démon sadique motivé par la Mère pognon. Si je voyais ses yeux, je suis sur qu'ils me diraient qu'ils veulent violer mon âme.
Et quand il se met à me parler, sa voix aigu couine et grince. Il me fout les boules le con.

- Bonjour, en quoi puis-je vous aider ? Fufufu.
- Hoy, je cherche un audio-dial, vous avez ?

Je crois que le mot audio-dial a allumé des étoiles dans les yeux de la gamine qui joue du piano. Je crois même que je les ai vues d'ici. Et même les deux idiots qui ricanent tout le temps et qui sont derrière moi. Du coup, ils vont l'aborder sauf que le gorille les arrête. Alors ils s'arrêtent, tout souriant.

- Kishishi, alors comme ça on cherche un audio-dial ?
- Approche et je te dis comment en avoir un, kishishi.


La gamine semble hésiter mais finit par se rapprocher, visiblement contente de peut être toucher à son but.

Alors un des deux Jumeaux lui chuchote, tout en souriant pour ne pas attirer l'attention du gorille :

- Voles en un ... non, deux ! Un pour toi et un pour nous sinon on te laisse pas la vie sauve. Et si tu caftes tout, on te dénonce, kishishi. N'aies pas peur, t'es petite, tu peux te faufiler partout ! Surtout que les gens ont confiance en toi !

Il pose sa main sur sa tête, ses doigts crochus à trop torturer ou tuer effleurer son cuir chevelu, dépeignant la gamine.
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Quelque peu dans les vapes, et un picotement à la tête, je regarde la scène se dérouler sous mes yeux. Le Kraken, véritable marché noir ambulant (compte tenu de la mobilité d'Armada). Une multitude de fourmis s'agitent afin de dénicher la pépite, la graine, qui leur feront passer l'hiver. Tout le monde ici semble avoir un but. Tout le monde, sauf moi. N'ayant pas encore digéré ma dernière expérience vis-à-vis de la barbarie du Crack, je vogue à ses côtés. Disons plutôt que je me laisse porter par son courant et ce n'est pas mince affaire. Entre les allers et retours des acheteurs, les cris des vendeurs et toutes les autres interactions possibles, on a vite fait de se perdre. À vrai dire, je me sens comme un rémora, accroché au requin pour pouvoir se mouvoir. Seule différence, je ne le débarrasse pas de ses parasites. Bien au contraire, ses penchants m'enveniment, me font virer rouge. Je regarde ma main, du sang séché est encore dessus. Je sens encore les ultimes contractions de la langue du pauvre ange entre mes doigts (un frisson m'envahit).


Personne ne semble me remarquer, personne ne semble se préoccuper de mon état. Il faut dire qu'un peu de sang est monnaie courante par ici, mais, même sur une jeune fille, cela semble tout à fait normal... Pourquoi pas. Il faut dire que la violence est un petit déjeuné pour certains. Le plus étrange ? Aucune information, provenant de la révolution, ne m'est parvenue. Le réseau est assez organisé pour qu'ils aient eu vent de mon "recrutement", pourtant rien, pas même un signe. Quelque chose doit se tramer... Enfin... J'aurai pu y penser, oui. J'aurai pu m'inquiéter de ma situation, de mon futur et du reste mais mon état post-traumatique ne me le permet pas.


Oui, post-traumatique au point de ne plus savoir réellement qui je suis. "Qu'es-tu?" Cette question me suit toujours, mon rémora. Ange ? J'ai perdu cette possibilité depuis un moment. Démon ? Je ne veux pas l'imaginer. Dans tous les cas, je me contente, pour le moment, de suivre le mouvement. Entre une possible fuite soldée inévitablement par un échec ou le maître des Saigneurs, il faut parfois choisir le moindre mal. Perdue, non pas dans mes pensées, mais dans le vide, j'observe le Crack marchander ses audio-dials à plusieurs marchands et pour le meilleur prix possible. Une femme le guide, qui est-ce ? S'est-elle présentée ? Mahach et ses deux kishishis ont aussi disparu, depuis combien de temps ? Je ne saurai le dire. Ne comprenant pas ma situation, comment pourrais-je m'inquiéter pour un autre ?

Hypnotisée par le sang, je perds momentanément le Jo' de vue. Combien de temps ? Peu importe, assez pour me retrouver seule. Seule au milieu de cette foule barbare. Et il ne faut pas longtemps pour qu'un inconnu me tombe dessus. Me sortant de ma rêverie, il m'attrape par le bras, souhaitant me montrer quelque chose. D'un mouvement sec, je retire sa main qui se replace illico appuyée par une deuxième. Deux amis nous entourent et d'une fausse voix mielleuse, ils me demandent si je me suis perdue et essayent de me rassurer en voulant m'offrir des sucreries. (d'un coup sec, je plante une mèche dans le premier, saute sur le deuxième en lui enfonçant mon genou sous la ceinture et attaque le troisième comme je peux). En temps normal, c'est ce que j'aurais tenté. Mais aujourd'hui, à cette heure pile, après les récents chocs psychologiques je ne fais qu'une chose: trembler. Un cri est bloqué dans ma gorge, la peur me paralyse une nouvelle fois "Qu'es-tu?". Je tremble comme une feuille-morte tandis qu'ils m'entrainent de force vers la sortie.

-HIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiii JOOOOOOOeeeeeeeee
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Le type qui venait de parler a Kuro avait fait deux erreurs. La première c'était de lui suggérer de voler. La seconde, c'était d'avoir passé sa main dégoûtante dans les cheveux propres et lisses de la mini-pirate. Et de l'avoir décoiffée par la même occasion. Et puis, en troisièmement il menaçait la plus charmante des demoiselles. Comme vous savez mieux compter que Kuro et moi, vous vous rendez bien compte qu'il y a trois raison et pas deux comme annoncé. Du coup, le petit brin de femme s'offusqua et fit un esclandre.

"Namého! Ca va pas dedans vos têtes! Vous osez toucher Kuro avec vos mains pleines de doigts dégoûtants! En plus vous décoiffez Kuro! Respectez la Kurotorité! Oui, exactement! Et puis, vous voulez que Kuro vole des audio-dials! Mais Kuro ne vole pas. Voler, c'est un truc d'oiseau! Et Kuro déteste les oiseaux! Donc..."

A la vitesse de l'eclair, Kuro degaina ses armes et les pointa en direction des jumeaux médusés.

"A genoux les affreux et videz vos poches. Ca vous apprendra bandes de vilains pas beaux!"

"Mais, c'est du vol!" Se plaignit un des deux jumeaux.

"Mais, non, idiobête! Kuro vous braque, c'est pô pareil!"

L'instant d'après une fille se mît à hurler. Du coin de l'œil, la pistolera vit que trois type s'en prenaient à une pauvresse. N'écoutant que son bon coeur, Kuro pointa une de ses armes vers les bandits et fit feu trois fois. Trois coup au but. Mais aucun mort. Immédiatement après, elle remit l'autre jumeau en joue.

"Hé vous, on n'agresse pas les filles quand Kuro parle! Respectez la Kurotorité! Ce n'est pas si dur!"
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Bon, finalement il n'avait peut être pas tant la poisse que ça. La preuve, la Starling était passé avec armes et bagages du côté de Red dont elle était désormais l'un des nombreux représentants sur Armada. Tout en déambulant entre les étals à la recherche des précieux coquillages, les deux ex-agents du CP5 firent un point rapide. Comment Tortuga était devenu Armada, comment le Crack avait largué son gorille de capitaine. Evidemment, Joseph se donnait le beau rôle. Il négocie le prix d'un dial tout en vantant ses exploits mais dans un coin de sa tête, il enregistre une info déplaisante. Il y a très peu d'audio dials, bien moins que ce qu'il était en droit d'attendre dans un coin pareil.

"Dis voir Johanna... C'est pas que ça me plaise pas de retrouver une ancienne collègue, elle aussi passée du côté de la barrière. Faudra qu'on aille se boire un verre en souvenir du bon vieux temps avec Maya. Quoi, je t'ai pas dit que Mayaku Miso naviguait avec moi ? Bon bah c'est fait. Hum... J'disais donc. Y'aurait pas un nombre vachement faible d'audio dials ?"

"Des audio dials ? Mais qu'est ce que tu vas bien pouvoir faire avec ces machins ? Enregistrer tes plus beaux discours ? Allons Capitaine Patchett, soyez un peu sérieux, que diable ! Ici on a des Pyro-Dials à la vente ! Avec eux, la pyromancie est à portée du premier venu ! Boule de feu, murs de flammes, de la vrai magie ! Comme un logia, l'intangibilité en moins et la nage en plus."

"T'occupes. Dis moi plutôt où tu les planques. Là j'en ai quoi... Même pas dix !"

"Ah ça... C'est qu'on a..."

"HIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiii JOOOOOOOeeeeeeeee"


Décidément, on n'était jamais tranquille. Le Crack n'avait pas besoin de son Ouïe Ultime pour entendre le cri de pucelle effarouchée que venait de pousser Levy. Joseph se retourna, s'apprêta à se propulser dans la mêlée à une vitesse quasi-sonique et... se stoppa soudain. Les trois vilains qui avaient osé essayer de s'en prendre à sa camarade venaient de se faire tirer dessus dans le dos. Suivant du regard le chemin parcourut par les balles, il découvrit que la responsable n'était autre que la calamité qui jouait du piano quelques instants plus tôt. A ses pieds, les deux jumeaux à genoux qui n'en menaient pas large. Le Crack tiqua méchamment. Qu'on ose lui voler son moment de gloire, c'était intolérant. Le pire, c'est que la gamine semblait fière d'elle. Elle l'était sans doute un peu trop car des trois types, elle n'en avait eu qu'un. Trois coups au but dans le même gars. Le Crack haussa les épaules de l'air de celui qui n'y peut rien, à l'attention de la Starling puis dans un craquement sonore il se propulsa vers l'avant.

Une fraction de seconde plus tard, il réapparaissait au dessus du forban à terre, pile en face des deux autres pirates qui venaient de dégainer leurs armes pour répliquer aux tirs subis. Entre les deux hommes, désormais clairement paniqués, une jeune Levy les larmes aux yeux. Le Crack sourit très largement aux deux apprentis kidnappeurs.

"Tssssk. Vous êtes vraiment des amateurs les gars... On vous a jamais dit d'faire attention à qui vous agressez ? Non ? Décidément... Vous avez conscience que vous v'nez de vous en prendre à une des Saigneurs du Crack ? Ouaip, une de mes Saigneurs ! Et personne ne s'en prend à mon équipage ! Je suis le seul à avoir ce droit !"

"Crack Joe le traitre ? Va te faire Huuuuumpppppf !"

Et une mâchoire broyée par une poigne d'acier, une ! Comme si Joseph était homme à se laisser insulter. A une vitesse proprement démentielle, il avait saisi les deux hommes par leurs mâchoires respective, les écrasant comme de simples feuilles de papier. L'un des types déchargea son arme sur le Crack sans obtenir d'autre résultat que des "ping". Ah si, il réussit à faire baisser les yeux du Crack sur son costume blanc, désormais troué (le Haki ne protégeait pas ses vêtements à son grand désespoir). Quand Joseph releva les yeux, son regard était froid et déterminé. Sa décision était prise et elle était sans appel.
CRACK !

Firent les têtes des deux brigands en cognant l'une contre l'autre. Réduits à l'état de chiffe molle, les deux pirates retombèrent à terre dans un bruit flasque. Le silence qui s'était fait quand la jeune musicienne avait sorti ses armes cessa à la chute des deux hommes. L'incident était clos, la vie allait pouvoir reprendre son cours normal. La preuve, la n°2 des Usuriers venait déjà demander des comptes à la musicienne. Visiblement il devait y avoir un paragraphe du règlement intérieur du Kraken qui interdisait d'utiliser des armes à feu quand on était en service ou un autre truc dans le genre. La miss Sterling semblait partie pour servir un sermon d'anthologie. Tant mieux pour le Crack, si l'autiste l'oubliait, cela l'arrangeait. Il n'était pas du tout pressé d'entendre parler d'Union John. A ses pieds, Levy était tombée à genoux et continuait de trembler comme une feuille morte au milieu des corps. Tchac ! Le revers de la main du Crack s'imprima sur la joue de Levy. Rien de tel qu'une, petite, baffe pour la faire reprendre ses esprits.

"Hoy Levy. Réveille toi ! Ton héroïque Capitaine vient de te sauver bwéhéhéhé. Et vire moi ces larmes ! T'es une Saigneur bon sang, un peu d'tenue !"
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- Et allez ...

Nan mais ça va bien ?!

Le Kraken tout entier est devenu une salle de spectacle ... La salle des Saigneurs ... Hm, "discrétion" hein ?

J'ai bien senti ma mâchoire se décrocher en même temps qu'ils foutaient le bordel. Lentement mais de plus en plus, syncro avec eux qui foutaient de plus en plus le bordel ...
D'ailleurs, elle allait tomber quand l'usurier à qui je parlais m'a adressé la parole.

- Bon, Monsieur, loin de moi l'envie de vous presser, quoi que, mais si vous ...

Je lui jette un regard noir. Droit dans les yeux même s'ils sont bridés, de l'autre côté de ses lunettes. Je crois même que ça lui aurait péter les verres. Ce genre de regard noir qui vous fait pousser une aura tout aussi noire.
Je le vois, il se chie dessus. La face du mec sournois, c'est moi qui l'ai maintenant !

- Hoy, il va se calmer le peigne-cul ou je lui fais un ravalement de façade ?


Je l'ai tellement tétanisé qu'il a du imaginer à ma place cent façons dont j'aurais pu le buter. Je l'ai tellement tétanisé qu'il ose même plus ouvrir son gouffre à merde -pardon, son gouffre à or, parce que s'il doit l'ouvrir, c'est pour gagner de l'argent- et qu'il me fait même pas un petit signe de tête ou de main de peur que je le prenne mal. Je l'ai tellement tétanisé qu'il prend même pas la peine -enfin, le risque- d'appeler les gros bonnets de l'île. Et c'est tant mieux, pouvu que ces débiles ne fassent pas le truc qui ferait que la situation changerait. Alors faut que je me magne d'aller à la pêche aux infos.

- A ce que j'ai pu voir ou entendre, y'a presque plus aucun audio-dial ici quoi ...
-N-Non .... euh, non, Monsieur.

Je soupire un coup et je frappe du poing sur la table. Je voudrais tellement qu'il se défèque dans le froc !

- C'est bien dommage ... Et j'imagine que vous savez où je peux les trouver ...
- Ou ... Oui, mais ...
- Mais ?
- Mais cela m'étonnerait que la personne accepte de vous les céder, étant donné qu'il vient de les acheter ...
- Oh, mais s'il "vient de les acheter", c'est tout récent alors ... Qui ?
- Merry Fredcurry dit "le Musicien" ! Au port ! Mais je crois que ...
- Qui te demande de croire ?


J'approche ma main, il se protège naturellement. Sauf qu'en fait, je lui tapote juste la joue.

- Bien ! Voilà ! C'est bien ! C'est un bon Peigne-cul.


Je fais quelques pas.

- Par contre, je crois que tu t'es fais dessus.

Je repars tout fier d'avoir trouvé les infos, et je me dirige vers le Joe lui annoncer la bonne nouvelle. Pas que je vais lui courir après, faut pas croire, mais je dois avoir les bons mots pour le remettre sur le bon chemin.

- Hoy, Boss ! Tu veux toujours tes audio ? Je connais des mecs qui sont prêts à nous faire danser !


Dernière édition par Mahach le Sam 17 Jan 2015 - 12:39, édité 1 fois
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"Deux temps, trois Mouvements" ou bien "Action-Réaction", choisissez votre préféré, voilà quelle fut la vitesse de réaction du Crack et maître des Saigneurs. Malgré l'intervention d'une fille sortie toute droite de l'éther, le capitaine venait de réduire à néant les brutes. Et pour me remettre sur pied, une petite claque : du Joe tout craché. Je me relève donc doucement, encore secouée, non pas par la peur, mais par mon impuissance à réagir.
Le brouhaha reprend tranquillement tandis que Jo' repart à la recherche de ses dials. Mon bras, par réflexe, attrape la manche du capitaine. Afin de suivre le mouvement et ne pas le perdre, peut-être, ou inconsciemment qui sait. Un petit rire s'échappe d'entre ses lèvres avant de secouer son bras et me faire lâcher prise. Je le fixe de mes grands yeux bleus afin de capter son regard. Malgré son air sadique, violent, imbu et royal, quelque chose d'autre traverse le sien. Fugace, à peine une seconde, voir irréel, j'ai eu l'impression de capter de la tendresse ou un sentiment proche.
Quelques secondes plus tard, c'est au tour de Mahach de réapparaître avec de bonnes nouvelles vis-à-vis de la chasse aux dials.


-Mais moi j'sais pas danser ....

En sortant du Kraken, l'équipage a un nouvel objectif : mettre la main sur ce musicien là: Mody Frilcurry. Ou un nom dans le genre. À vrai dire, je n'ai pas bien entendu. Ce que je sais ? Il est en compagnie d'un équipage et qu'ils ont déjà fait parler d'eux. Tous des musiciens, spécialisés dans leur domaine, plus ou moins. Surtout plus que moins à vrai dire, apparemment, ils ne supportent pas les fausses notes. Dommage pour eux, en voyant le Crack, celui-ci semble bien déterminé à les faire valser à contre-temps.
Mais tout d'abord, il faut trouver des infos. Je reste en compagnie du blond pour cette tâche. Il semble se méfier d'une nouvelle tentative de fuite... Il a raison, j'aurais surement tenté le coup.

//////

Un autre endroit, au même instant :


-Verdict ?
-Il est mort.
-Et merde ! Bordel qui a pu faire ça ?
-J'en sais rien, mais cette personne l'a prise par surprise.
-D'où tu tiens cette information.
-Regarde la position de son corps, de 30° tourné et sa nuque.
-Quoi sa nuque ? Qu'est-ce qu'elle a sa nuque ?
-Bisée, totalement. Il a pas souffert au moins.
-Putain... Aucune autre info ?
-Non, rien d'autre.
-Et merde, bon... Allons faire le rapport.
-...
-Qu'est c'que tu fous ?
-Attends, ya quelque chose dans sa main. Regarde... Allez, ou- vre- toi- humpf. Fuck.
-Quoi quoi ?
-De longs cheveux blonds.
-Et bah ?
-Qui Poule d'Eau suivait-il ?
-Hum... L'As Levy Qui... Fuck, ne me dis pas que...
-Allons faire notre rapport avant de tirer des conclusions hâtives.
....
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Merry Fredcurry... Un peu que Joseph connaissait ce nom. Lui et le Musicien avaient déjà eu maille à partir sur Dead End. Ils avaient réglé leur conflit, autour d'audio dials déjà à l'époque, par une course pirate autour de l'île. Cette fois, le Crack ne laisserait pas le Musicien s'en tirer à si bon compte. Mahach avait dégoté une précieuse information. Information que Joseph s'était empressé de faire confirmer, contre une poignée de Berrys, par la n°2 des Usuriers. Fredcurry avait bien acheté la quasi intégralité des audio dials présents. Ce n'était d'ailleurs pas la seule chose qu'il avait fait sur le Kraken. Lui et son équipage étaient venus écouler un butin se chiffrant en centaines de millions de berrys, à moins que Johanna n'exagère ce qui était toujours possible. Toujours est il qu'une fois le butin troqué contre des espèces sonnantes et trébuchantes, le Fredcurry s'était mis aux emplettes. Toujours pour la même raison, il recherchait le légendaire Sake de Brinks enregistré par les Rumba Pirates. D'où une explication quand au fait qu'il reste encore quelques audio dials. Il s'agissait de ceux dont les marchands avaient été assez naïfs pour laisser le Musicien tester leurs coquillages. Contre quelques millions de berrys, ils étaient devenus les coquillages de Joseph. Il n'y avait pas de petits profits pour Joseph. Comme pour Johanna d'ailleurs, la demoiselle lui fit mettre la main à la poche pour obtenir chaque information. Oui Fredcurry était bien sur Armada, oui il avait acheté les dials, oui elle savait où il était amarré. Quelle grippe sous tout de même ! Mais au moins, il savait désormais où se rendre.

Une fois sortis du Kraken, le Crack siffla le rassemblement des troupes, façon ultra sonique, vrillant les tympans de toutes les personnes présentes sur le marché. Cela dit, ses Saigneurs qui étaient présents dans les parages répondirent à l'appel. Une douzaine de ses récentes recrues ainsi qu'un trio d'anciens de Dead End, les Z. qui jouaient les p'tits chefs. Ceux de Dead End connaissaient le Fredcurry, il allait pouvoir s'économiser la peine de le décrire.

"Suivez moi les gars, on va aller faire chanter quelques zicos bwéhéhé."

Sans plus de cérémonie, Crack Joe se mit en route d'un pas de conquérant vers le Terminus, ses sbires sur ses talons. La blague était quand même forte. Le Crack et le Musicien avaient amarré leurs navires respectifs de part et d'autre du Terminus, quasiment de façon parallèle. Côté Chantier pour Joseph, côté Précieuses pour Merry. Voilà, la silhouette de l'Arène du Terminus se découpait enfin devant eux. Le Crack accéléra le pas, surexcité qu'il était à l'idée d'encastrer son poing dans la figure hautaine du Musicien. Quand il aurait tourné à l'angle de l'arène, le navire des chanteurs d'opéra serait devant lui et il n'aurait plus qu'à se baisser pour s'emparer de leur or et de leurs dials. Il...

Il n'était pas là ! D'accord, d'accord, on était sur Armada et il y avait des navires partout mais pas celui que la Starling lui avait décrit comme étant celui de Fredcurry. Si Johanna s'était foutu de sa gueule, il allait y avoir du sang sur les murs. Usurier ou pas usurier, chien de Red ou pas ! Mais avant, vérifier l'information et pour ça, le meilleur moyen restait d'aborder le pirate alcoolisé qui semblait avoir élu domicile en face de l'emplacement supposé du navire des Musiciens.

"Hey toi là, ouais toi le pivé ! Fredcurry, le Musicien, ouais l'primé à 95 millions. Son navire, l'est où ?!"

"Le pivé ? Nomého qui c'est qui... Oh pardon M'sieu Patchett, j'vous avais pas... Erm... Le navire de Fredcurry ? Ben euh, vous v'nez de le louper. Y part tout juste là, vous voyez la voile blanche qui s'éloigne plein Ouest ?"

Le Crack tourna la tête dans la direction indiquée par l'ivrogne, plissa les yeux, activa son Ouïe Ultime et pâlit. Fredcurry avait vraiment mis les voiles ! Il aurait reconnu ce style de musique entre mille. Enfer et damnation, c'est qu'il était en train de lui échapper et le pire c'est qu'il le faisait sans même le savoir ! Hors de question de le laisser filer aussi facilement ! Le Crack tourna aussitôt les talons et s'adressa à ceux qui le suivaient, Mahach et Levy au premier chef.

"Retour au navire ! Illico ! Hors de question que j'laisse cet enfoiré se tirer avec mes dials ! Rameutez tout ceux qu'vous croiserez, on aura besoin de tout le monde sur ce coup là."

Et oui, les fameux coquillages étaient déjà devenus les dials de Joseph. En même temps, il était désormais surexcité. Il fallait le voir avaler la distance à grande enjambée, obligeant les autres à trottiner pour rester à son niveau.  Tout en marchant, le Crack dégaina son denden mushi et entreprit de distribuer ses ordres. D'abord les brutes en charge de l'encadrement des larbins. La Fouine devait être en ville en pleine chasse aux dials et Anna était de garde sur le cuirassé.

"La Fouine ! Rassemblement général au navire ! Récupère moi jusqu'au dernier de nos recrues ! Et fissa ! Rien à foutre de la chasse aux dials ! C'est ce putain de Musicien qui les a ! Comment ? Mais j'en sais rien moi comment, fais marcher tes neurones et leurs putain de denden. Je les veux tous à bord quand j'arrive et j'veux qu'on ait mis les voiles d'ici 10 minutes maximum !"

"Anna ! Comment ça le cuirassé est pas prêt ? Je m'en cogne de ce qu'ils te racontent sur les docks ! Si Kiril estime que le navire peut naviguer, ça me suffit. Alors va prévenir le punk qu'on met les voiles ! Si tu chopes Maya, transmets lui le même message. Oui, je la veux à bord et oui je me fiche que tu ne l'aimes pas ! J'veux que l'navire soit prêt à prendre la mer dans moins de 10 minutes et toutes voiles dehors ! Pourquoi ? Mais pour une putain de poursuite ! Oui ma grande, une vrai poursuite entre navires pirates, comme dans les livres. De quoi ? Cet empaffé de Fredcurry ! Maintenant bouge toi !"


Le Crack était essoufflé, comme souvent après qu'il ait parlé avec Anna. La fille Katranov avait un don pour poser des questions non essentielles comme "Pourquoi" ou "Comment" mais au moins elle était efficace. Tout comme la Fouine, ils savaient se mettre en quatre pour lui quand il le fallait. Ne restait qu'à espérer que le Cuirassé soit à la hauteur de ses attentes. Kiril avait fait un travail d'orfèvre sur le Kultuur, le Crack était en droit d'attendre la même qualité sur son navire. Oui... Ça allait le faire. Attends un peu Fredcurry... Tu ne vas même pas comprendre ce qui t'a frappé.
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