Une bien étrange rencontre

Résumé de la quête:


Après l'épisode du début de semaine, celui durant lequel deux marins ont héroïquement sauvé un enfant resté dans un bateau en feu, j'ai pris un peu de repos. Enfin, façon de parler. Je ne suis pas sorti de la caserne en cinq jours. Non. Je les ai passé a entraîné les soldats dans diverses épreuves telles que le tir, le sabre, l'intelligence, l'art de la tactique, la défense … Si, au départ, je n'avais qu'une trentaine de personnes intéressées, le chiffre a triplé, puis été décuplé. Rapidement, je n'étais pas assez. Alors les officiers présents m'ont aidé. Mais ça m'a quand même bien fatigué de devoir tout organiser, préparer, mettre en place et superviser. C'est pour ça que j'ai posé deux jours de congé, ce week end. Je suis en repos, il est 11h, et je viens de remonter la couverture sur mes épaules, m'apprêtant à faire un bon gros dodo réparateur. Enfin, que j'espère réparateur. J'ai laissé pour consigne de ne pas me réveiller, sauf événement important, sous peine de se voir ensevelir sous de la terre. Le menace a l'air de faire effet, parce que ça fait deux heures que je tourne en rond dans mon lit et que personne n'ai encore venu me déranger. Je m'accorde une petite sieste en fermant les yeux quelques instants. C'est pas comme si j'allais m'endormir comme une masse après tous les événement survécu ces derniers jours.

Je rouvre les yeux quelques secondes plus tard. Machinalement, mon regard se porte sur le réveil. 10h30h. Je me frotte les yeux puis regarde à nouveau l'horaire. Heu … On est passé à l'heure d'hiver ou quoi ? Une coupure de courant et mon réveil a déconné ? Une farce ? Bah oui, sans aucun doute. J'enfile ma tenue et sort dehors. J'me sens carrément mieux. Reposé. Comme si ça m'avait permis d'évacuer ce qui devait sortir et que je n'osais pas laisser. En discutant avec les matelots à la cafétéria, j'apprends qu'en fait, aujourd'hui c'est demain. Et qu'hier, c'est avant hier. J'ai dormi 23h30. Ouah pinaise. Là, c'est sûr que j'étais fatigué. Une chance que j'ai pris mes repos. J'imagine la tronche du colonel si je me pointe en retard à le réunion parce que j'ai eu une panne de réveil. Je suis un peu déphasé, mais c'est pas grave, ça va passer avec le temps. En sortant dehors, je suis ravi de voir que les entraînements continuent, même sans moi. Surtout, sans moi. Parce qu'une fois que je serais parti, il faudrait que ça perdure. Ça ne fait que du plus aux hommes. Je me sens d'humeur à aller faire des courses pour me faire un bon petit plat. Je pars donc en ville. Des marins m'accompagnent, allant faire une ronde. On est presque arrivé lorsqu'on reçoit un appel. Enfin, que les matelots reçoivent. Moi, je suis en repos.


« On signale une dispute violente au port. Unité 4 vous êtes les plus proches. On parle de coups de feu. »

Et voilà. Les matelots partent en courant. Je les suis par acquis de conscience. Je suis en repos, donc je n'interviendrai pas. Je dois apprendre à les laisser faire. Ils arrivent avant moi. Faut dire aussi que je ne me presse pas spécialement. Ils se mettent en position, délimitent un périmètre et se font mettre au courant. Une dispute entre un marchand local et un commerçant extérieur à l'île. Le premier menace de faire exploser le bateau du second si ce dernier ne se décide pas à payer les taxes imposées par le roi pour les personnes étrangères au royaume. Et le second ne veut pas payer car il est arrivé hier, et que la loi n'est entrée en vigueur qu'aujourd'hui. Donc par principe de rétroactivité, il n'a pas à payer. Les deux saignent de plusieurs endroits, signe qu'ils se sont déjà battu. Un pistolet pour tenir l'autre en joug, personne ne veut céder, voilà une jolie impasse. J'suis content d'être en repos. Le sergent essaie de parler avec les deux rivaux, mais ils l'envoient bouler. La tension monte d'un cran tandis que le port se fait évacuer petit à petit pour éviter des blessés. Le sergent et ses hommes se retrouvent à court de solution. Il suffit d'un rien pour qu'ils se retrouvent avec deux cadavres sur les bras. S'ils ne parviennent pas à désamorcer la situation, ça va devenir dangereux. Plus qu'à l'heure actuelle j'entends. Il se tourne vers moi et me demande d'intervenir. Ce que je refuse, lui disant qu'il peut le faire, que j'ai confiance en lui.

Si jamais il fait office de juge et qu'il prend partie, l'autre va mal prendre la décision et le carnage aura lieu. S'il refuse de prendre une décision, c'est le carnage assuré. Que va-t-il faire ? Si j'étais à sa place, j'utiliserais soit mes pouvoirs de logia pour les séparer et les arrêter, soit la raison pour leur faire reconnaître que c'est stupide et dangereux d'agir ainsi, pour leur faire prendre conscience qu'ils ne font que se desservir et qu'un juge peut trancher la décision pour eux. Ouais, je ferais ça. Ou alors je fonce dans le tas avec un soru et je les assomme, les jette en prison puis laisse la justice faire son œuvre. Tellement d'options réalisables. Malheureusement, le sergent n'en voit aucune il semblerait. Je lui fais confiance pour faire ce qu'il faut, mais je commence à douter de lui. Si jamais il se trompe, ça va tâcher. C'est pour cette raison que je fais discrètement couler un peu de terre le long de mes jambes et qu'elle avance doucement jusqu'à arriver entre les deux hommes. Si doucement que personne ne la remarque. Ainsi, je suis prêt à agir.


« Qu'est-ce que je dois faire lieutenant ?
C'est vous qui avez les commandes. A vous de décider, sergent. Il arrive parfois qu'une situation semble impossible à résoudre. Mais un compromis est toujours possible. Et un bon laisse les deux parties avec un goût amer en bouche en principe. Agissez comme vous l'entendez, mais vous feriez mieux de vous dépêcher.
Si on avance ils se tirent dessus. Si on ne fait rien, ils se tirent dessus. Si on leur parle, ils se tirent dessus. Si on fonce, ils se tirent dessus. C'est sans espoir. Que feriez-vous à ma place ?
Je ne suis pas à vôtre place. Vous devez trouver vous même la solution. J'ai confiance en vous. »

Mouais. Ça ne semble pas trop lui remonter le moral. Et pendant tout ce temps, les insultes fusent entre les deux abrutis. J'entends des noms de poissons que je n'avais jamais entendu. Je ne sais même pas si ça existe. Ça ne vole pas très haut, les même insultes reviennent encore et encore. Deux groupes de marines arrivent enfin en renfort. Un homme se tient avec eux et avance vers nous.


« Est-ce vous qui êtes en charge ?
Je ne fais qu'assister le sergent. C'est lui qui prend les décisions. Qui êtes-vous ?
Je ne nomme Bada, je suis ambassadeur auprès du roi Wakopol. Je pense que mes talents vous seraient utiles.
Oui ! Oui, merci.
Heu … sergent ?
Oui lieutenant ?
Vous allez confiez la situation à un homme dont on ne connaît rien ? Vous allez vraiment laisser un inconnu diriger une opération critique qui peut se terminer en boucherie ?
...
Ce n'est pas un reproche, juste une question.
Le temps est précieux, messieurs. Puis-je, oui ou non, intervenir et tenter de résoudre calmement la situation ? »

Le sergent hésite. Ça se voit. Puis il refuse l'aide que Bada pourrait lui apporter. On reporte tous notre attention sur les deux tarés. Pourquoi ? Parce que d'un seul coup, plus de bruit. Plus d'insultes. Plus un son, hormis le vent qui balaie nos têtes. Le sergent ne comprend pas. Moi, si. Alors que je lève le bras pour placer ma terre entre les deux hommes, quelqu'un semble également avoir compris ce qui se passe. Réagissant plus vite que moi, avec son poing il frappe … l'air. Une sorte de vibration traverse ce dernier, fonce vers les armes, et … les réduit en miette. Je suis bouche bée. Comment il a fait ça ? Ça ressemblait à une lame d'air, mais … sans en être. C'était vraiment comme si une onde traversait l'espace. Le sergent et ses hommes se lancent sur les ex futurs hors la loi, leur passent les menottes, les séparent et les ramènent au camp. Après avoir surveillé la scène et conclue que tout va bien, je me retourne pour parler avec le dénommé Bada. Mais aucune trace de lui. Il s'est volatilisé. J'ai beau chercher dans le port, c'est comme s'il n'avait jamais été là. Peut-être une course à faire. Je voulais le remercier, mais tant pis.


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Dernière édition par Clotho le Lun 4 Mai 2015 - 13:58, édité 2 fois
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Je pars en ville faire mes courses, tranquillement. Le pire a été évité au port. Mais la question de ce Bada me taraude l'esprit quand même. Il dégageait quelque chose. Il semblait … royal. Doté d'un charisme et d'un charme à en renverser des royaumes. Une prestance que je n'ai encore jamais croisé. Un de ces hommes pour lesquels vous iriez au bout du monde sur un simple mot de sa part. Et ce qu'il a fait … Il a frappé l'air, produit des vibrations et détruit des armes à distance. Une technique vraiment impressionnante que je n'ai encore jamais vu. Il a détruit la menace avant qu'elle n'ai pu être utilisée. Imaginez le nombre de vies qu'on pourrait sauver avec ça ?! Si j'avais maîtrisé ça sur Las Camp, on aurait éviter de perdre des hommes. D'un geste j'aurais pu détruire toutes les armes des tireurs embusqués. Imaginez-vous si durant la grande guerre, la marine possédait des soldats avec de telles facultés. On aurait pu briser les armes des pirates dès leur débarquement, les rendant ainsi plus faibles et inférieurement armés. Pas d'autre solution. Je dois retrouver ce type. Je demande donc aux gens que je croise s'ils n'ont pas vu un type blond, tout de blanc vêtu, avec des bijoux bleus et doré.

Mais j'ai beau demander une fois, trente fois, cinq cent fois, personne ne le connaît ou ne l'a vu. Je décide de raisonner calmement. Il n'a pas pu partir, aucun bateau n'est en départ aujourd'hui. Donc il est toujours sur l'île. Il n'a pas l'air d'être un habitant de l'île, puisque personne ne le connaît. Il ne semble pas non plus être issu de la plèbe. Ça signifie qu'il doit être arrivé avec d'autres personnes, sur un navire. Je fonce consulter les registres du port. Je me tape les livres depuis trois mois. J'espère que c'est assez. Page après page, je ne trouve rien et commence à perdre espoir. Jusqu'à ce que je tombe sur la page, en tout cas. Un navire a accosté il y a deux semaines avec à son bord un ambassadeur, émissaire du royaume de Poledance. Et il est reparti deux jours plus tard. Et merde. Je pensais le tenir. Qu'à cela ne tienne, je n'abandonnerai pas. Je continue de vérifier jusqu'aux dernières pages du dernier des bouquins. Et c'est là que je le trouve. Un bateau a accosté au port au début de l'année pour diplomatie avec le roi. A son bord, un noble ambassadeur. Pas de photo associée, juste une description. Un homme dont le charisme et le regard n'ont d'égal que la beauté du monde. C'est lui ! Pas l'ombre d'un doute.

Puisqu'il est ici pour raisons diplomatiques, il doit loger au château je suppose. Je range tous ces passionnants ouvrages plein de poussière et pars en direction de mon avenir. Malheureusement, une fois arrivé, les soldats refusent de me laisser passer, disant que je n'ai aucune raison valable d'entrer. Sur ce point, ils ont raison. Je leur demande alors de me dire si Bada est sorti ou non. Ils refusent de divulguer la vie de leurs invités, surtout des diplomates. On ne sait jamais, des fois que je sois un révolutionnaire caché attendant le moment opportun pour tuer l'ambassadeur et briser les relations entre les deux pays. Là encore, ils ont raison. Ils ne me connaissent pas. Aussi, je leur propose un petit spectacle. Ils n'ont probablement jamais vu d'utilisateur de fruit du démon. Encore moins de logia. Je sors mon arme. Ils font de même, méfiant. Je me tranche la tête, qui tombe sur le sol. Ils sont surpris, choqués et incapables de bouger, tandis que mon sang coule et que ma tête roule sur la terre. Puis l'un d'eux se précipite vers ma tête.


« Ne vous inquiétez pas, je vais bien. »

C'est la phrase de trop. Celui qui s'est approché tombe dans les pommes. Mon sang devient de la terre, et ma tête roule vers mon corps, puis sur mon corps jusqu'à retrouver sa place. J'explique au garde restant qu'ils ne peuvent rien me faire. Ce qu'il a du mal à croire. Je lui explique un peu, avec de nouveaux tours. A la fin, il finit tellement par me croire qu'il me traite de démon. Il pointe son arme vers moi et me dit vivement de reculer. Youpi. Et moi qui voulais juste passer tranquillement, voilà que j'ai un peu trop insisté sur fruit du démon. Il me prend pour un monstre. Ce que je ne suis pas. N'est-ce pas ? Kindachi et Fuuryuko ne sont pas des monstres non plus. Nous sommes juste … surhumains. Inhumains même, je vous l'accorde. Après une argumentation en béton, le soldat refuse quand même de me laisser passer. Le second se réveille tandis que je quitte les lieux, tristement. S'il loge dans le château, que je ne peux pas m'approcher de ce dernier, comment vais-je faire pour réussir à lui parler ?

Pas le choix. Je vais le faire surveiller. Ça risque d'être marrant quand même. Je passe un coup d'escargophone à la caserne pour qu'ils envoient une patrouille sur chaque chemin sortant du palais. Autrement dit, sur les trois routes seront posté une patrouille chargée de m'avertir des mouvements de Bada. Et alors que je suis en train de donner mes consignes, devinez qui sort. Allez, je vous aide. Il porte des vêtements blancs. Il est blond, cheveux mi courts. Oui, c'est … un soldat qui vient en relever un autre de la garde. Mais derrière lui se tient l'homme que je souhaite voir. Celui à qui je veux parler. Les gardes s'écartent pour le laisser passer. Ils le préviennent que je suis là pour lui parler. Il se dirige vers moi.


« Rebonjour.
J'ai essayé de vous retrouver afin de vous remercier pour votre intervention au port.
Ce n'était rien.
Vous avez empêchez une situation d'exploser entre deux hommes. Je n'appellerai pas ça rien.
Il me semble que vous étiez aussi prêt à agir.
Bien sûr. Je n'aurais jamais laissé quelqu'un tiré sur une autre personne.
Avez-vous déjà tiré sur quelqu'un ?
Heu … Oui. J'ai déjà du utiliser mon arme.
Dans quel but ?
Mes collègues se faisaient tirer dessus. Alors pour en sauver un maximum, j'ai tiré.
Et vous avez fait mouche ?
Comme à chaque fois.
… Vous souhaitiez me voir pour autre chose ?
Je suis si lisible que ça ?
Quelque chose d'inconnu attire généralement l’œil.
Vous avez déjà vu des personnes ayant mangé des fruits du démon je suppose.
Effectivement.
Pour ne pas vous choquer, vous avez en voir pas mal.
D'où je viens, c'est relativement courant d'en avoir mangé un.
Et vous venez d'où, si je peux me permettre ?
D'un petit royaume dans le nouveau monde.
Le nouveau monde ? C'est où ?
Vous n'en avez donc jamais entendu parler ?
Un peu à l'académie, mais jamais détaillé.
Vous êtes actuellement dans la première moitié de Grand Line. Si vous retraversez Red Line, vous arriverez dans le nouveau monde. Un endroit bien plus effrayant et dangereux qu'ici.
Je ne trouve pas ça spécialement dangereux.
Vous semblez être bien tombé en ce cas.
Pour en revenir à ce qui attire l’œil …
Vous souhaitez connaître la technique que j'ai utilisé.
Oui. S'il vous plaît.
Malheureusement, je ne peux répondre favorablement à votre demande. Il s'agit d'une technique secrète de famille.
C'est une technique géniale. Elle vous a permis de détruire les pistolets à distance. Imaginez ce qu'on pourrait faire si jamais était capable de ça. On détruirais les armes de nos adversaires avant même qu'ils ne tirent. On briserais leur attaque sans problème. On éviterais de perdre des vies. On pourrait en sauver plus.
Une arme ? Vous voyez cette technique comme une arme ?
C'est ce qu'elle est, non ?
Il semblerait que nos avis divergent sur la chose. Bonne journée lieutenant.
Attendez ! J'aimerais vraiment apprendre votre technique.
Pour en faire une arme ? Pour ôter plus de vies ? Pour oublier toute la beauté de la chose et vous concentrer sur l'effet meurtrier qu'elle peut avoir ? Pardonnez moi, mais non. »

Je me place juste en face de lui, lui bloquant le passage.

« Tout ce à quoi les hommes peuvent penser, ce sont des armes, et comment en obtenir plus. Que ce soit en matériel, en informations, en techniques ou en personnes. Vous ne semblez pas comprendre que cette technique, placée entre de mauvaises mains, peut faire de véritable dégâts.
Je l'ai bien compris. Mais placé entre de bonnes mains, elles peut faire de véritables miracles, j'en suis convaincu. Regardez ce que vous avez accomplis aujourd'hui. Si chacun de nos soldats pouvait reproduire et utiliser cette technique, la piraterie en prendrait un sacré coup. La marine attraperai plus facilement ses ennemis.
Et les guerres seraient plus sanglantes. La violence engendre la violence. Il s'agit d'une technique secrète seulement transmises dans ma famille, et pour de bonnes raisons.
Vous voyez ça du mauvais côté, alors je vais vous montrer ma vision des choses. Est-ce juste de priver des citoyens de la possibilité de liberté parce que vous jugez vos techniques trop dangereuses ? Est-ce bien de priver les marins de la possibilité de sauver plus de vies ?
Vous parlez avec des mots sages, lieutenant. Mais leur sens vous échappe. Je vais vous frapper avec, et sans technique pour vous faire comprendre la différence. Êtes-vous prêt ? »

Il se met en position, et me frappe normalement. Je ne m'attends à rien, puisque je suis un logia. Lorsque son poing me touche, il me transperce, comme si de rien n'était. Je me tourne et voit la terre avoir été projeté à trente mètres. Il a quelle puissance ce type ? D'habitude, la projeter à un mètre c'est un exploit. Maintenant, il se met en position. Je dois me préparer. Il va utiliser sa technique secrète. Crrrrrrr. VLOUF. Sans que je ne le voit venir, sans même que je ne l'entende, je me prends le coup. Aussitôt, il me propulse violemment en arrière et souffle une rafale de vent. Je suis projeté cent mètres plus loin, étalé un peu partout sur le sol. Si je n'étais pas un logia, mon corps aurait probablement explosé. Je rassemble mes parties et avance vers Bada.

« C'est bien ce que je disais. Avec ça, on pourrait empêcher plus de criminels de sévir.
Un de vos sous amiraux n'a-t-il pas trahit la marine récemment ?
Oui, mais …
Et un de vos contre amiraux ? Un colonel également je crois. Une amirale même. Voyez-vous où je veux en venir ?
Je crois. Si cette technique est enseignée à chaque marin, cela signifierai qu'au bout d'un moment, les pirates aussi pourraient l'apprendre. Et les guerres n'en seraient que plus meurtrières. Ceux qui en pâtiraient le plus seraient les civils.
Vous comprenez pourquoi je ne peux pas vous enseigner cet art martial si particulier.
Pourquoi ? Je ne suis pas un traître moi. J'aime mon métier. Je le fais pour sauver des vies. Pour protéger des innocents. Pour mettre des criminels en prison. Pour rendre le monde plus sûr.
Vous êtes peut-être sincère et vrai aujourd'hui. Mais rien ne garantis que demain vous ne changerez pas de bord. Je ne peux prendre le risque d'enseigner à quelqu'un dont je ne suis pas sûr.
Alors testez moi. Faîtes moi passer des épreuves. Je ferais ce qu'il faut. Mais je dois apprendre votre technique.
Pourquoi ?
… Parce qu'avec elle, je pourrais sauver plus de personnes. Elle ne me permettra pas d'arriver plus tôt que d'autres. Elle ne me permettra pas d'aller plus loin que les autres. Mais en la maîtrisant, e serais en mesure d'aider beaucoup plus de personnes.
Une technique ne fait pas un homme.
Mais l'utilisation d'une technique définit un homme. Si vous avez des doutes sur moi, venez à la base. Regardez ce que j'ai mis en place pour les soldats. Demandez leur ce qu'ils pensent de moi. Sondez mon cœur si vous voulez. Mais ne me privez pas d'une possibilité d'aider les gens. A chaque fo … A chaque fois où j'arrive trop tard, à chaque fois où le criminel s'est déjà enfuis, je ne cesse de jouer le scénario. Je ne cesse de me demander ce qui serait arrivé si j'avais pris tel chemin, si j'avais coupé à tel endroit, si j'avais eut le mot deux minutes plus tôt, si c'était écrit …
Et ça vous rend fou. Je comprends.
Alors apprenez moi. Chaque fois que je perds quelqu'un, c'est comme si on m'arrachait une partie du cœur. Comme si on me brisait le cœur, encore, et encore, et encore. Je dois devenir plus fort pour protéger plus de monde. Qu'ils soient civils, chasseurs de prime, marins.
Et les pirates ?
Ils ne sont pas tous mauvais. Certains prennent le titre par mauvaise fortune. Et d'autres le revendiquent clairement. C'est ceux là que je traque et envoie derrière les barreaux. Ceux là qui sont les maux de ce monde. »

Il n dit plus rien pendant plusieurs minutes, se contentant de me jauger du regard. J'espère que je vais passer le test. Le silence me rend nerveux. S'il refuse, j'insisterai. Je prépare déjà mentalement mon argumentation.

« D'accord.
S'il vous plaît, pensez à toutes les personnes qui pourraient bénéficier de mon aide. Pensez à tout ceux que vous allez priv*/ Quoi ?
J'accepte.
Merci. Merci. Merci. Merci. Merci.
Mais vous devez savoir qu'il n'y a que très peu de chances que vous réussissiez à maîtriser cet art complexe. Il faut des années avant d'y parvenir.
Mais … Je n'ai pas autant de temps. Alors je m’entraînerai plus dur que n'importe qui. Et je parviendrai à utiliser et à maîtriser ce style en un temps record.
Il semble facile à utiliser parce que j'y ai été formé depuis mon plus jeune âge. Pour quelqu'un de votre âge, c'est nettement plus délicat. Le corps doit apprendre de toutes nouvelles choses. Et j'ai peur qu'avec votre logia, les choses soient encore plus compliquées. … Demain, nous ferons un essaie. Retrouvez moi là bas. Il n'y a personne aux alentours, un espace tranquille pour apprendre calmement.
Merci. »

Je ne cesse de le remercier. J'y crois pas. IL A ACCEPTÉ !!!!!!!!! Je le laisse enfin passer tranquillement et poursuivre son chemin. Même si on en a déjà fait un bout pendant qu'on parlait, juste avant que je ne me plante devant lui. Je prends la direction de la caserne, avec un sourire béat sur mon visage. Je vais apprendre un nouvel art martial ultra secret. Je vais pouvoir sauver plus de vies. Youpi ! Ça, couplé avec mon logia, les pirates n'ont qu'à bien se tenir !!!!!


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Dernière édition par Clotho le Jeu 30 Avr 2015 - 16:17, édité 1 fois
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Ai-je besoin de préciser que le temps ai passé bien trop lentement à mon goût ? Depuis que Bada m'a promis de m'enseigner son art hier et qu'il m'a dit d'attendre aujourd'hui, les secondes me semblent des années. Je suis excité comme une puce qui découvre un nouveau chien sur lequel passer sa vie. Je suis survolté, énergique, plein d'entrain et d’enthousiasme. J'ai rangé ma chambre trois fois, fait le ménage quatre fois à l'intérieur, j'ai fait un jogging, remplis tous les papiers et même pris de l'avance en en remplissant certains au préalable. J'ai rapidement donné des cours sur le sabre et sa maîtrise aux recrues. Je suis allé me coucher. Mais survolté comme je le suis, je n'ai pas réussis à fermer les yeux plus de quelques minutes. Le toubib de la base a dû me donner un petit quelque chose pour me détendre. Mais malgré tout ça, j'ai encore plein d'énergie. C'est fou l'effet que peu avoir une bonne nouvelle sur moi. Il est 5h02. D'ici quelques heures, je vais apprendre un art martial unique en son genre. Un art capable d'outrepasser les défenses et de les briser. Je n'ai même pas appris à manipuler mon fruit comme il faut que je veux déjà apprendre autre chose.Des gens intelligents diraient que je suis stupide, que je devrais maîtriser mon fruit correctement avant de tenter autre chose. Personnes auxquelles je répondrais que de toute façon, rien ne prouve que je vais parvenir à apprendre cet art.

Mais pour ne pas donner raison à ces personnes, je sors dans la cour m'entraîner à avoir le contrôle total sur mon fruit. Ça fait une semaine que je n'ai pas eut d'incident à cause de mes pouvoirs. J'espère que ça va durer. Je dois juste apprendre à ne pas relâcher mon pouvoir sans y penser, c'est aussi simple que ça. Et tandis que je m'entraîne, je repense à la conversation que j'ai eu avec Rafaelo, sur Shimotsuki. Il m'a dit qu'il s'entraînait à la maîtrise de son fruit, qu'on ne pouvait pas le toucher à moins qu'il le veuille. Je suis pareil, désormais. A moins que quelqu'un ne possède du granit marin ou le kaki. Ce satané pouvoir qui a permis à Barney de me toucher malgré mon état de logia. Un pouvoir dont il va falloir que j'apprenne à me méfier. Pour l'instant, je me concentre sur la partie défensive de mon fruit. Éviter des coups, créer des protections, ce genre de trucs. Lorsque je serais sûr de posséder le contrôle sur ce démon, je passerai à la partie offensive. Rafaelo a créé une épée à partir de sa fumée. Je devrais pouvoir faire pareil. Et ce, sans trop me forcer. Mais pour l'instant, j'essaie toujours de gagner en rapidité quand je reforme mon corps, comme après m'être fait tranché par exemple. Je ne peux pas utiliser la terre autour de moi. Je dois forcément utiliser celle que je créé. Ce qui limite mes possibilités d'action. Je m'attendais à mieux quand même, pour un logia. J'en serais presque déçu. Oui, presque. Parce que quand même, les bons côtés l'emportent sur les inconvénients. Et encore une chance.

Mais pour en revenir à mon entraînement, je fais tomber mon bras volontairement sur le sol. Puis je les rattache à mon corps aussi rapidement que possible. A force de m'entraîner depuis quelques semaines maintenant, je parviens à réaliser cette simple action en moins de trois secondes. Trois secondes pour reformer entièrement mon corps. C'est trois secondes de trop. Je dois réussir en moins d'une seconde. Kindachi et Shiro le font instantanément. Après, ils ont plus d'expérience que moi dans ce domaine. Mais je ne me laisse pas démoraliser, et je persévérerai chaque jour qui passe. Je continue en courant droit sur des bâtiments, des édifices, des arbres … Je rentre en plein dedans. Forcément, j'explose et propage de la terre partout. Terre que je fais rouler aussi rapidement que possible pour reprendre une forme humaine. Puis je recommence. Encore, et encore, et encore. Je heurte sans cesse les obstacles. Pourquoi ? Pour simuler des conditions réelles de résistance ennemie. En tant que logia, je ne peux être blessé 99% du temps. Du coup, je peux aller en première ligne sans soucis. Je peux donc aller dans un couloir étroit, me faire tirer dessus par les criminels sans être blessé. Tout comme je peux avancer. Mais si, au beau milieu je ne parviens pas à me reformer, ça ne sert à rien. Si les pirates me détruisent plus vite que je ne me reforme, je ne serais qu'un poids pour les marins. C'est pour ça que je m'encastre dans les arbres. Pour me reformer et continuer ma course comme si de rien n'était.

Je dois réussir à me prendre des balles et me faire trancher sans que cela ne me ralentisse. Je dois réussir. Sauf qu'à un moment, à force de rester concentré sur ma vitesse de formation, j'oublie mon intangibilité. Résultat ? Vous connaissez l'histoire de paf, le soldat et l'arbre ? Cette fois, je n'explose pas en morceau. Par contre, ce qui apparaît par dizaine, ce sont les gouttes d'hémoglobine qui coulent de mon nez. Je lâche un juron et me frotte la partie abîmée. Merde ! C'est vrai que si je ne fais pas gaffe, le pouvoir n'est pas automatique pour l'instant. Je peux donc me faire toucher. Tant que le coup n'est pas mortel, je peux me concentrer par la suite. Mais si on me tire une balle dans la tête ou dans le cœur, qu'on me décapite, bah logia ou pas, c'est la fin pour moi. En toute circonstance, je dois rester intangible. Bon, sauf aux toilettes, sous la douche, à table, au lit … Mais je dois rester alerte quand même. Je peux être un atout précieux. Je ne dois pas laisser mon potentiel être gâché à cause d'une de mes erreurs stupides. Le soleil se lève sur la caserne. Il doit donc être dans les 8h. Durant les deux heures qui suivent, je m'entraîne à combiner mon fruit du démon avec ma maîtrise au sabre. Les soldats s'occupent avec leur fonctions. Certains me regardent bizarrement, se demandant ce que je fais. C'est clair que voir un type disparaître dans la terre, surgir vingt mètres plus loin en brandissant son sabre, ça peut faire bizarre dès le réveil. J'en vois un vérifier s'il n'a pas oublié de prendre ses pilules. Ça me fait sourire.

Il y a peu, j'étais pareil. Un rien m'émerveillait. Un fruit du démon, c'était inconnu. Aujourd'hui, c'est devenu commun, mon quotidien. C'est comme si chaque personne en avait mangé un. Comme s'ils n'étaient plus rares du tout. Les recrues m'ont posé plein de questions au départ. Savoir à quoi ça ressemble, le goût, ce que ça fait, comment je l'ai eut, où ils peuvent en avoir un … Mais ils se sont lassés. Je ne suis plus l'attraction de la base. Non mais sérieusement, pendant les premiers jours, j'avais l'impression d'être dans un zoo. Mais de l'autre côté des barreaux. On me regardait à chaque instant. On parlait dans mon dos. On murmurait en me regardant. On aurait bien voulu me jeter une banane pour voir comment j'aurais réagis, mais mon rang de lieutenant en a dissuadé certains. Ça n'a pas empêché d'autres êtres humains me glisser des trucs sous ma porte. Des lettres, des tranches de kiwis, rapport au fruit du démon que j'ai engloutis d'une traite, et bien d'autres choses. Là, je suis content que tout ça se soit arrêté. Je suis redevenu un marin, tout ce qu'il y a de plus … non-ordinaire, dirons nous. Une fois que je sue à grosses gouttes, je décide d'aller prendre une douche. Je ne veux pas arriver devant Bada en ressemblant à un sans domicile. L'eau chaude qui glisse sur ma peau, la vapeur qui apparaît sur la glace, j'ai l'impression d'être dans un sauna. Et ça fait du bien. Par contre, je fais bien gaffe à ne pas glisser. Ça serait con de mourir dans ma douche …

Même s'il n'y a qu'un centimètre d'eau, je peux sentir que ça absorbe mes forces. Pas grand chose. Vraiment pas grand chose. Mais ça suffit pour que je me souvienne à quel point je suis vulnérable dans l'eau. Il semble que la quantité d'eau soit proportionnelle aux forces que je perds. Quand je suis tombé dans la rivière, j'étais immergé. J'étais faible, incapable de bouger. Je pense que le maximum, ça doit être au niveau de la taille. Au dessus, je coulerais. Oui, j'en suis presque sûr. Ça me drainerait la moitié de mes forces. Mais avec l'autre moitié, je pourrais encore bouger. On frappe à la porte. Une serviette sur la tête, une autre autour de la taille, je pars ouvrir, après m'être grossièrement séché. Et quand j'ouvre, je me retrouve nez à nez avec le soldat. Celui qui m'a dragué et me fait perdre mes moyens. Mes joues rougissent un peu.


« Désolé de vous déranger, lieutenant. Je me demandais si je pouvais avoir un mot avec vous.
Heu … Je suis en train de prendre ma douche là. Et je vais bientôt devoir partir.
C'est juste que j'aimerais bien … passer un peu de temps en votre compagnie. Vous savez, compte tenue de votre affection. Votre navire devrait arriver d'ici quelques jours ou semaines. Vous allez nous quitter. Et je trouve dommage qu'on aie pas fait connaissance.
Je. Heu. » Je l'invite à entrer et referme la porte derrière lui. Que puis-je lui dire ? Je ne suis pas malpoli au point de fermer la porte au nez à quelqu'un qui veut parler. Mais quelque chose me dit qu'il veut plus que parler. « Pour être franc, je ne vous ai jamais demandé votre prénom.
Franck. Matelot Franck Gallagher.
Et vous venez d'où ?
D'ici même. Je suis natif de l'île.
Ah. Donc vous connaissez les environs.
Je sais où aller pour échapper aux radars et à la pression. Je connais quelques coins où on est tranquille, là où personne ne vient jamais. Des endroits qu'il fait bon de partager avec quelqu'un. »

Il se rapproche de moi. Merde. Je recule. Mais je me retrouve contre le mur. Il avance. Un doigt sur mon torse. Il descend. Il le fait basculer derrière ma serviette. Je suis paralysé, incapable de bouger. Il fait tomber les deux sèches mains qui me couvraient le corps. Il retire son tee shirt. Mon regard se fait absorber par son corps. Ma volonté est happée. Il retire son uniforme. On se retrouve tous les deux aussi dévêtu que possible. Il approche sa bouche. Délicatement, ses lèvres se posent sur mon cou. Il dépose un baiser. Une main me caresse les cheveux. Je me laisse faire. Il arrive à ma hauteur et m'embrasse. Je le laisse faire. Oh et puis merde. Je peux prendre un peu de bon temps. Je décide de prendre les choses en main. Sans prévenir, je l'attrape par les hanches, le soulève et le pose sur le lit. Son corps, tout en muscle, semble aussi léger que la planète en version miniaturisée. Alors qu'on va commencer à s'amuser, mon réveil sonne.

« Merde, l'alarme.
T'es pas sérieux ?
Je dois y aller. J'peux pas rater ça.
...
On reprendra plus tard si tu veux.
Mais c'est maintenant que tu es en forme et que j'ai envie.
Ouais, mais c'est maintenant que je dois aller m'entraîner. Je peux pas manquer ça. C'est une super opportunité pour moi de m'améliorer et de me rendre utile au monde. Désolé. »

Aussi excité que je sois, je résiste. Un instant de bonheur fugace ne vaut certainement pas de manquer une leçon sur un art martial secret qui va me rendre plus apte au combat. Je dépose un baiser volé sur sa bouche, attrape mes vêtements, les enfile comme je peux, sèche mes cheveux aussi rapidement qu'il m'est donné de le faire, puis je quitte mes quartiers pour me rendre au lieu indiqué par Bada. Pas facile de marcher en étant aussi tendu. Une dizaine de minutes plus tard, j'y suis. Il m'attend, assis sur un rocher, en tailleur, les yeux fermés. Je ne fais pas de bruit, pour ne pas le déranger. Je passe ma main devant ses yeux. Ils sont fermés. Je n'entends même pas sa respiration. Je laisse ma main sous son nez pour voir s'il respire. Ouf, c'est le cas. Il ouvre les yeux et je sursaute.

« Vous êtes donc venu.
Je vous avais dit que je ne manquerai ça pour rien au monde.
Êtes-vous sûr de vouloir persévérer dans cette voie ?
Oui.
Vous savez que je ne peux vous promettre que vous pourrez un jour utiliser cet art martial ?
J'en suis conscient. Mais si ça me permet d'aider ne serait-ce qu'une personne, je tente ma chance.
Très bien. Asseyez-vous. Fermez les yeux. Et concentrez-vous.
… Je pensais que vous alliez m'apprendre à créer des ondes en frappant, pas à ressentir la nature.
Lorsque l'élève remet en question le maître, il est temps pour se dernier de se retirer.
Non ! Ce n'est pas ce que je voulais dire.
Vos mots ont pourtant été précis.
Excusez moi. Je ne voulais pas vous blesser ou insulter votre art ni même vos méthodes. Vous êtes un diplomate. Vous êtes habitué à utiliser le langage. C'est tout récent pour moi. Je vous en prie, excusez mon erreur.
Vous devez comprendre la base d'une montagne pour en atteindre le sommet. »

J'exécute ce qu'il me demande sans broncher. Je me pose, ferme les yeux et je me concentre. Mais sur quoi ? A part le vent, je n'entends rien.

« Pour parvenir à utiliser le Hasshoken, il faut frapper l'air. La frappe produit des vibrations capable de briser ce qui se trouve devant. Il existe plusieurs méthodes pour parvenir à ce résultat. Vous pouvez frapper l'air aussi rapidement que possible. Vous pouvez ressentir les vibrations de tout ce qui vous entoure, et parvenir à utiliser ces vibrations pour servir vos intérêts. Ou alors, et c'est la méthode que je vais tenter de vous enseigner, vous pouvez créer ces vibrations par vous même, sans avoir besoin de frapper l'air à une vitesse défiant l'imagination ni même de vous concentrer avant de frapper. Cette méthode est la plus longue, mais celle qui permet d'utiliser les techniques dans n'importe quelles conditions. Si vos membres sont liés, si on vous empêche de réfléchir avec un poison, vous pourrez quand même utiliser vos techniques contrairement aux autres méthodes. Mais pour cela, vous devez me faire confiance pour votre entraînement. Ai-je votre confiance, lieutenant Clotho ?
Oui.
Bien. Avant de tenter de vous apprendre cette technique, je vais voir si vous avez le potentiel pour y parvenir. Pour cela, vous allez devoir écouter les alentours et me décrire ce que vous vivez. »

Étrange. Mais bon, je lui fais confiance. Je lui décris ce que je sens, ce que j'entends, ce que je touche. Il me dit d'utiliser tout mon être pour y parvenir. Un flash back me revient en tête. Lorsque je combattais les Flécha Jéfatura, j'ai ressenti la terre. J'ai senti ce qu'il y avait dedans. Je savais ce qui se trouvait sous mes pieds. Je connaissais la position exacte des rochers, des arbres et des hommes. C'est comme si mon esprit s'était débloqué. Je dois pouvoir recommencer. C'était lié à mon fruit du démon. Je fais donc couler de la terre et se répandre sur le sol, sur une petite couche. Puis je me concentre sur cette couche. J'essaie de capter ce qui se passe dessus. Pendant une trentaine de minutes, rien. Puis, petit à petit, je perçois quelque chose. Un truc qui bouge. Un truc qui sort de terre. C'est gros. De la taille d'un bol. C'est vivant. Ça bouge. Je ne sais pas ce que c'est. J'en déduis que c'est un animal, pour bouger. Ça me fait tout bizarre de sentir ses petites pattes gratter la terre. C'est comme s'il cherchait quelque chose. J'en fais part à Bada, qui reste sans commentaire. C'est comme s'il n'était plus là. Je continue et reporte ma concentration sur ma terre. Je ne l'étends plus. Je cherche juste à savoir ce qui se passe. L'image d'une toile d'araignée me traverse l'esprit. Je grimace, ayant horreur de ces sales arachnoïdes. Mais c'est bien vrai quand même. Elles se servent des vibrations de leur toiles pour savoir lorsque quelque chose est dessus.

Je me visualise alors au centre de ma terre. Chaque grain de terre, chaque molécule de terre sous mon contrôle est un indicateur. Je dois relier ces indicateurs ensemble et effectuer un transfert de données entre eux et moi. La bestiole retourne dans la terre en creusant avec ce que je devine être ses petites pattes. Puis plus rien. Nada. Et ça dure. Et ça dure. Alors je me dis que, peut-être, j'ai mal calibré mon pouvoir. Peut-être que j'ai vu trop grand. Dès que l'animal est apparut, je me suis concentré dessus. J'ai cessé de voir pour rester concentré dessus. Mais il y a d'autres animaux dans la forêt. Il y a des fourmis, des insectes, des oiseaux, des arbres … Je dois voir plus petit. Aussitôt, je perçois des choses. Un manque d'information. Il y a des endroits bizarre où ma terre n'a pas pu aller. Je suppose que ce doit être les arbres feuillus autour de nous. Une minute passe, rien. Dix minutes, toujours rien. Une heure. Jackpot ! Je parviens enfin à percevoir une chose si minuscule que c'en est presque invisible pour moi. Une forme de vie qui bouge, qui doit faire dans les cinq millimètres de long, avec plusieurs pattes. Une fourmi ! Je viens de ressentir une fourmi ! Youpi ! J'en fais aussitôt part à mon maître. Toujours aucune réaction. Il est en train de se siroter une bière à la terrasse du palais ou quoi ?! Je concentre mon action sur la fourmi afin d'en détecter d'autres autour.

Rapidement, plusieurs autres formes de vies apparaissent sur mon radar. Une dizaine. Puis une centaine. Et bientôt un millier de petites bestioles qui grouillent partout autour de moi. Chacune à sa vie, sa fonction. J'en sens soulever des choses. Comment je le sais ? Parce que les choses, n'étant plus en contact avec ma terre, disparaissent de mon radar. Je les sens suivre un chemin bien défini, toute en ligne, les unes derrières les autres. Je les sens aller sous la terre, disparaître pour se diriger dans ce qui semble être leur tanière. Lorsque je fais part de ma découverte à Bada, ce dernier me délivre enfin quelques mots. Il me demande ce que font les autres êtres pendant ce temps là. Je ne comprends pas. Il me dit que me concentrer sur les fourmis m'a fait oublier le reste de ma terre. Il y a d'autres vies que j'ai oublié de surveiller. Le regret m'envahit. Il a raison. Je me suis concentré sur la bestiole, j'ai oublié les fourmis. Je me concentre sur les fourmis, j'oublie les alentours. Je dois être capable de sentir les fourmis, la bestiole et tout ce qui entre en contact avec ma terre. Après quelques heures, lorsque mon ventre m'empêche de me concentrer d'avantage, Bada interrompt la séance.


« Votre pouvoir vous a aidé à comprendre ce que j'attendais de vous. Il vous permet de détecter tout ce qui entre en contact, n'est-ce pas ?
Je ne contrôle pas encore cette capacité. Mais oui. Basiquement, ce doit être ça.
Avez-vous senti les ondes, les vibrations ?
Non.
Le souffle du vent sur la terre ?
Non plus.
Que faisait la rat pendant que les fourmis vaquaient à leur occupations ?
Je ne sais pas.
Il vous faut utiliser ce pouvoir partout à la fois, être capable de tout sentir, de tout ressentir, de se concentrer sur tout, mais de ne se focaliser sur rien. Il faut sentir chaque fourmis, le rat, le souffle du vent, les vibrations produites par tout ces éléments. Quoi qu'il en soit, vous avez monté que vous pouvez écoutez et ressentir. Même si d'habitude, les gens utilisent le haki. Votre pouvoir vous permet de compenser ce manque. Vous avez montré que vous avez en vous la capacité d'apprendre le Hasshoken. Aussi, dès demain, je vais vous entraîner. »

Je saute de joie tellement je suis content. Il m'aurait annoncé une promotion que je n'aurais été plus heureux. Je le remercie comme il se doit. Puis on se quitte, lui ayant des obligations avec le roi en tant que diplomate en mission. Je rentre donc à la caserne, seul, et comblé.


Une bien étrange rencontre Drapea11


Dernière édition par Clotho le Jeu 30 Avr 2015 - 16:54, édité 1 fois
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Un sourire béat sur mon visage illustre mon état d'esprit. Quand je rentre à la caserne, les soldats me regardent bizarrement. C'est vrai que j'ai un peu perdu l'habitude de sourire depuis quelques années. Donc forcément, quand on me voit avec une banane, on peut se poser des questions. Je rentre directement dans mes quartiers. Franck est toujours, couché sur mon lit, avec pour seul vêtement un foulard de la marine autour de son cou.

« Le rendez-vous s'est mal passé ?
Parfait, au contraire. Tout est parfait. J'ai l'impression que mon chemin est enfin sur la bonne voie. Et ça fait du bien. Mais assez parlé. Passons à une activité plus physique.
J'aime le programme. »

Je retire mon tee-shirt et m'avance un peu vers le lit. Les autres morceaux de tissus tombent rapidement. Pendant près d'une demie heure, on se cherche, on se découvre, on étudie l'autre pour découvrir des zones cachées. Et pendant plus d'une heure, on s'abandonne. On oublie le monde, nos problèmes, nos vies, et on profite de l'instant présent. Et ça fait du bien. De ne penser à rien, d'avoir la tête vide, d'arrêter de se poser des questions. Je sens que les pièces se mettent en place, comme si toute ma vie avait été dirigé par quelqu'un d'autre et qu'il voulait que je sois dans cette position précise, à cet instant donné. Se concentrer sur l'autre, sur son corps, découvrir des sensations qu'on pensait perdues et ne plus jamais ressentir. Ressentir la chaleur qui s'insinue et grandit en nous. Avoir cette envie insatiable, ce désir soudain, cette poussée d'hormones. Dire que tout ça découle simplement d'une bonne nouvelle … Je devrais en avoir plus souvent. Le temps que dure cette montée d'endorphine, plus rien d'autre n'existe en dehors de cette pièce. Une fois le désir épuisé et assouvis, une fois les corps épuisés, lorsque les souffles sont court à cause des efforts précédemment produis, on s'affale sur le lit. Et pendant plusieurs minutes, on entend plus que la respiration rauque de deux corps à bout de souffle. Couchés l'un à côté de l'autre, il passe sa main sur mon torse.

« Tu devrais recevoir des bonnes nouvelles plus souvent. Et si à chaque fois le résultat, c'est ça, je suis partant.
C'était … ouah.
Je suis d'accord. Et ça se voit. »

Je relève le haut de mon corps pour constater l'étendue des dégâts. Les draps sont maculés de composés organiques, telle la sueur, certains draps sont déchirés à cause des griffures, un rideau est tombé, une vitre a presque été brisée. Et cerise sur le gâteau, ça sent l'homme dans toute sa splendeur.

« Ah oui, en effet. J'avais pas fais gaffe. Va falloir que je répare ça.
Va aussi falloir que tu achètes des bouchons d'oreille au voisin.
Pourquoi ? On a fait autant de bruit que ça ?
Tu ne l'a pas entendu frapper au mur pendant plus de vingt minutes ?
Tu déconnes …
J'aimerais bien. Mais tu étais tellement … enthousiaste, tellement à fond, que tu n'as pas du l'entendre.
Oh merde.
C'est pas grave. Faut bien vivre sa vie.
Imagine si quelqu'un t'a reconnu.
Bah ça fait quoi ?
J'peux pas … J'pourrais pas … Ça se fait pas dans la marine.
Alors c'est ça ?! T'es inquiet pour ta carrière ?
Bien sûr. J'ai bossé dur pour en arriver là. Et j'veux pas que ça vienne tout gâcher.
Attends une minute. T'es en train de dire que je suis une erreur ?
Non, c'est pas ç*/
T'es juste en train d'insinuer que parce que tu te tapes des mecs et pas des filles, t'atteindras jamais ton rêve ? Tu crois que la marine est à ce point étroite d'esprit ? On accepte des meurtriers, des sadiques dans nos rangs. Tu penses vraiment que des types qui couchent ensemble ça défie la norme ?
Je … J'peux pas prendre le risque.
Ok. Sympa. T'as honte, avoue.

T'as honte des types avec qui tu couches ou t'as honte d'être ce que tu es ?

Pas la peine de me trouver avant d'avoir la réponse.
Franck, att */ »

Il se lève rapidement, enfile ses vêtements, et sort en furie tout en prenant bien soin de claquer la porte. Comme si ça ne suffisait pas, il rentre, et ressort en claquant la porte. Dix fois de suite, en faisant un maximum de bruit pour me montrer son mécontentement. Je me laisse tomber sur le dos et porte les deux mains sur mon visage. Et merde. Non, fait chier. J'pouvais pas dire autre chose, non ? Mais j'vois pas pourquoi il est fâché. Je tiens à ma carrière, oui, et c'est bien normal. C'est pas tout le monde qui peut devenir lieutenant colonel à vingt quatre ans. Et c'est encore moins tout le monde qui veut devenir amiral en chef, ou même chef des armées du gouvernement mondial. Je ne peux pas mettre en péril tout ce que j'ai construit, tous mes rêves pour vivre ce que je suis. Non, je ne peux pas. Je dois le cacher. Et espérer que ça ne me détruise pas de l'intérieur. Je ne peux pas m'afficher avec un homme. Je ne peux pas me balader main dans la main avec un homme. Les moqueries, je peux supporter. Je l'ai fait pendant des mois. Les insultes, je peux gérer. Les agressions physiques aussi. Ce qui est au dessus de mes forces, c'est de me voir refuser un poste à responsabilité parce que je suis différent. Je refuse de risquer de balancer tout ce que j'ai fais, tout ce que j'ai accomplis, les personnes que j'ai sauvé, celles que j'ai envoyé en prison pour simplement être capable d'être qui je suis. Appelez moi lâche sir ça vous chante. Mais les enjeux sont trop importants pour être négligés.

Je reste dans mon lit à imaginer des scénarios. Hypothèses vraisemblablement fausses. Mais qui pourtant semblent tellement réalisables. Je joue dans ma tête la scène où l'amiral en chef doit nommer un nouveau vice-amiral. J'imagine qu'il prend en compte ma candidature, qu'il étudie, qu'il semble intéressé. Jusqu'à ce que la mention de mon penchant pour les hommes parvienne à ses yeux, et qu'il jette à la corbeille sans plus de considération mon C.V.. Pourquoi devrais-je risquer ça ? Tout ça ? Pour satisfaire l’ego d'un homme ? Qu'est-ce qu'il a de plus important que les autres ? Ok, c'est le premier avec qui je me lâche depuis l'épisode précédent. Mais ça ne signifie rien non plus. On est des animaux, avec des besoins qu'on doit assouvir, point. Mais pourquoi j'y repense sans cesse ? Il n'est rien pour moi. Il ne représente rien. Alors pourquoi je n'arrive pas à me le sortir de la tête ? Rahhhhhhhhhhhhhhhhhh ! Une heure plus tard, je sors du lit. J'enfile un quelque chose, puis commence à ranger mes quartiers. Je retire les draps, défait le rideau, range les morceaux de ce qui a été cassé, puis je pars prendre une bonne douche. La seconde de la journée. Oui, puisque la première a été interrompu par … Et merde ! Voilà que je repense à lui. Pourquoi ? Mais qu'est-ce que j'ai pu faire pour qu'on m'inflige ça ?! J'ai rien demandé. Il n'est rien pour moi. Je ne suis rien pour lui. On est juste des … fréquentations qui s'amusent ensemble durant d'excellentes parties de jeu qui durent longtemps, c'est tout.

Ça doit être dû aux endorphines qui parcourent encore mon cerveau. Si je pense à quelque chose avant qu'elles ne ré-atteignent un niveau normal, ça sera lui. Le plus simple est donc de ne plus penser à rien. Je fais dès lors le vide dans ma tête. C'est vrai qu'il a une jolie tête, Franck. Oh non mais c'est pas vrai. Je suis encore en train de penser à lui. Peut-être parce que je n'avais pas assouvis mes pulsions depuis un certain temps. Peut-être. Mais pourquoi il a pris la mouche aussi ? Ça le concerne en quoi que je n'ai pas envie de dire au monde que je suis différent ? Je ne vois pas en quoi ça l'impact. Peut-être pensait-il … Non. C'est stupide. On s'est à peine parler, j'ai repousser son baiser avant. L'idée d'être un couple n'a pas pu lui traverser l'esprit. C'est pas possible. Non. Tout simplement impossible. Pourtant, qu'est-ce qu'on était bien dans le lit, tous les deux, une fois notre désir évanoui. C'était le bonheur, tout simplement. J'aimerais pouvoir revenir à cet instant. Tout était tellement plus simple, et mieux. Tellement mieux. Bon, je termine de me laver et je retourne dehors m'entraîner.

Durant mon entraînement, les soldats me regardent bizarrement. Oh non. Je sens le coup venir. Ils ont du nous entendre. Et le coup de la porte claquée n'a probablement pas aidé. Les regards s'intensifient. Mais dès que je tourne la tête, ils regardent ailleurs et arrêtent de faire des messes-basses. Pitié, dîtes moi qu'ils ne savent rien. Je m'assois sur le sol, et étend ma terre dans un cercle loin d'être parfait. D'ailleurs, l'appeler cercle, c'est une honte. Je devrais parler de figure difforme ressemblant à rien qui n'existe. C'est le croisement entre un rectangle, un cercle et un triangle. Je pose mes deux mains sur le sol afin de mieux capter les vibrations qui toucheront ma création. Mais ne ressentant rien pendant plusieurs minutes, j'étends autant qu'il m'est permis de le faire. Et ça ne va vraiment pas très loin. Mais alors quand je dis pas loin, je ne blague pas. La terre peine à s'étendre à plus de quelques mètres de moi. Je suis donc plus que loin du niveau de l'amiral Aokiji qui a gelé une baie toute entière durant la grande guerre de MarineFord. Enfin, pour l'instant du moins.

Quelques soldats lèvent les pieds en voyant la terre s'approcher d'eux. D'autres marchent dessus sans même y faire attention. Les yeux fermés, ma concentration au maximum, je cherche. Je cherche à repérer les signes de vie. Comment ? Facile. Ce qui est inerte ne bouge pas. Ce qui bouge est vivant. Plutôt facile à comprendre, non ? Si vous ne voyez pas comment fonctionne ce pouvoir, imaginez-vous être dans le sol. Ressentir les moindres vibrations. Pour l'instant, je peine à trouver les ondes. Mais plus tard, j'espère bien pouvoir dire où se trouve la personne, son poids, et sa puissance. Mais je n'en suis pas là. Pas encore. Je cherche les soldats, j'essaie de repérer les ondes que produisent les pieds en se posant sur le sol. Il s'agit bien évidemment d'un échec. Je commence à perdre patience. Dix minutes. Trente minutes. Une heure. Toujours rien.


« Hey ! Arrêtez ça lieutenant s'il vous plaît. »

Je rouvre les yeux et tourne la tête en direction de la plainte. Je souris. J'ai pas réussis à trouver la localisation des soldats, certes. Mais inconsciemment, mon pouvoir s'est approché d'eux, à pris leurs chevilles dans la terre et fait rouler la terre pour les emmener à moi. C'est ainsi que mes yeux se posent sur une dizaine de soldats ayant de la terre jusqu'au chevilles et allant dans tous les sens sans aucune cohérence. Je reprends le contrôle et libères les malheureux de mes techniques. J'avais pas pensé à ça. Cette manière de les trouver … Et si je laissais faire la terre, plutôt que de chercher forcément à les localiser ? Il peut peut-être délimiter une zone, s'étendre dans la direction choisie, trouver la cible, l'immobiliser et me la ramener. Et une fois qu'il me la ramène à portée, je grossis mon bras, me précipite vers ma cible, arme, utilise un tekkaï pour renforcer le tout et frappe là où ça fait mal. Bonne idée de combos. Sauf qu'en fait, je dois me concentrer sur six techniques. Pas forcément la meilleure chose à faire durant un combat. Je passe le reste de la journée à essayer des combos tout en repérant les ondes mouvantes sur ma terre.


Une bien étrange rencontre Drapea11


Dernière édition par Clotho le Jeu 30 Avr 2015 - 17:02, édité 1 fois
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Je reçois un coup d'escargophone de la part de Bada. Il me demande de le rejoindre à l'endroit de l'entraînement de ce matin. Je m'empresse d'y aller. Et quelques minutes plus tard, je suis en train de l'attendre. Il arrive, à son rythme, sans se presser.

« Vous êtes vous entraîné, lieutenant ?
color=#ff0000]Oui. Et j'ai compris comment faire. Ce qu'il me manque à présent, c'est la puissance.[/color]
Bien. Maintenant que vous avez réussit à ressentir la vie autour de vous, vous allez pouvoir ressentir la vie en vous. Les vibrations produites par le Hasshoken proviennent du fait que toute la puissance du corps soit concentrée en un point donné. Appliquez-vous à ressentir votre être, écoutez votre corps, appréciez votre puissance, concentrez la à un endroit, et frapper. Il ne faut pas penser, mais simplement agir.
… Et c'est tout ? Concentrer sa force en un seul point, c'est ça le secret de votre technique ?
Ça a l'air simple. Mais vous allez découvrir que ça ne l'est vraiment pas. Généralement, on parvient à concentrer jusqu'à 80% de sa force. Mais dans un poing, un pied, une tête. Là ce doit être 100% de la force, en un point donné. Un poing est composé de milliards de points. Un seul doit compter.
Un poing composé de milliards de poings ?
Non, un poing.
Oui, un point.
Non. Un point, p-o-i-n-g est composé de points p-o-i-n-t-s.
[color=#ff0000]Ah, d'accord. Mais du coup, un point c'est composé de quoi ?#0000ff]De points plus petits.
Et ces points plus petits ?
D'autres encore plus petits. Et ainsi de suite. Pensez-vous parvenir à concentrer votre force dans votre poing, puis en un point ?
Bien sûr. »

Il me fait signe d'y aller. Je m'assois en tailleur. Je joins mes mains pour augmenter ma capacité à ressentir mon être. Les yeux fermés, je me concentre. Je peux non seulement entendre mon cœur battre, mais aussi le sentir. Je sens cette pompe par laquelle passe tout le sang de mon corps. L'absorption puis le rejet du liquide, la vitesse à laquelle ce dernier traverse chaque partie de moi. C'est incroyable. En me concentrant un peu plus, je parviens presque à suivre le trajet du sang, grossièrement, dans mon corps. Je peux le sentir jaillir de mon cœur, aller dans mon bras gauche, la jambe gauche, remonter dans les organes internes, passer par le cerveau, bras gauche, jambe gauche, remonter et repasser par la pompe. Mais ça ne m'aide pas à trouver ma force. Ni même à la rassembler en un point. J'ouvre ma perception à l'ensemble de mon corps. Je ne dois pas me focaliser sur le système vasculaire et sanguin. Ma technique de détection m'indique l'état de mon corps. Je suis à même de repérer les plus grosses imperfections. Les plus petites m'échappent, forcément. Je ne suis pas un expert en détection. Je suis un bourrin qui fonce dans le tas. Et je n'ai pas mon logia depuis assez longtemps pour parvenir à le maîtriser. Je parviens juste à l'utiliser et ne pas trop être handicapé.

« Vous devez rassembler vos pensées, et les disperser dans votre être. Faire en sorte que chacune de vos cellules soit connectée à ses voisines. Que chaque once de puissance s'éveille et se dirige en un point fixé par votre esprit. Ressentez les fibres de votre être vibrer à l'unisson. Ressentez la puissance qui est votre.
C'est pas facile. J'ai du mal à me concentrer sur un point précis.
Si c'était facile, l'art du Hasshoken ne serait pas secret, et tout le monde pourrait l'utiliser. »

Je peux le sentir m'encourager, à sa façon. Je ressens grossièrement mon être. Mais de là à ressentir chaque cellule, chaque partie de ce qui fait moi, moi, non. J'en suis bien loin. On reste ainsi trente minutes à essayer. Par moments, je parviens à sentir un peu plus que d'ordinaire. Pendant une seconde, je peux sentir mes cheveux sur ma tête. Pendant quelques secondes, je peux sentir les pores de ma peau sur mon bras droit. Sentir le contact de mes vêtements sur mon corps. Des sensations nouvelles, beaucoup plus intenses qui troublent ma concentration. Bada le voit et décide de mettre fin à cet entraînement.

« Vous semblez ne pas avoir la tête à cet entraînement, lieutenant. Puis-je vous demander pour quelles raisons ?
C'est … personnel.
Les affaires personnelles interviennent bien souvent dans les affaires auxquelles elles ne sont pas conviées. Pour réussir à maîtriser cet art, vous devez chasser vos pensées qui vous troublent. Votre corps doit être en paix avec votre esprit. Les deux ne doivent faire qu'un. Tant que quelque chose occupera vos pensées, vous ne pourrez utiliser l'Hasshoken.
Même si j'ai compris comment faire ?
Même si vous avez compris. Essayez à présent de frapper l'air avec toute votre force. »

Je me relève, serre le poing, et frappe l'air devant moi. Bien évidemment, rien ne se produit. Je réitère plusieurs fois. Cette fois, je visualise mes forces vitales parcourir l'intégralité de mon corps pour être stockée dans mon poing droit. Et je frappe droit devant. Là encore, rien ne se passe. Je reproduis l'enchaînement une trentaine de fois. Toujours rien.

« Vous ne devez pas provoquer l'événement. Laissez l’événement venir à vous. Au lieu de forcer le temps, lorsque vous avez rassemblez vos forces, attendez. Attendez que votre corps sache que c'est le moment pour relâcher cette puissance. Ne cherchez pas à la contrôler, laissez là fluer. Sentez le timing. Ressentez le moment. Et lorsque vous le sentez, lâcher tout. Laissez les forces de la nature faire le reste. »

J'essaie de faire comme il me dit. Je rassemble mes forces de toute part dans mon corps. Je ferme les yeux pour mieux ressentir les choses. J'arme mon poing en serrant mes doigts. Je suis prêt. C'est quand tu veux, moment. Une seconde passe. Puis dix. Soixante. Trois cent. Je suis toujours dans la même position. Je suis concentré sur la situation. Plus rien d'autre ne compte. Je n'entends plus rien. Je ne vois plus rien. Je ne sens rien d'autre que mon corps. Cette vague de chaleur qui envahit progressivement mon corps. Cette sensation de se faire posséder, de ne plus être maître de son propre corps. C'est une chose tellement étrange. J'ai l'impression de n'être plus qu'un simple spectateur, qu'un autre commande mon corps. Lentement, mes yeux s'ouvrent, comme s'ils devaient s'habituer à une lumière excessive. Lorsqu'ils sont totalement ouvert, je sens. Je sens quelque chose. Une vibration en mon sein. Comme si je ne faisais qu'un avec le Temps. A cet instant précis, je frappe l'air. Et là, rien ne se produit. Rien ? Vraiment ? Si rien ne se passe en extérieur, tout se passe à l'intérieur de mon corps. J'ai chaud. Des picotements me parcourt le corps. Une sensation d'extase envahit mon cortex cérébral. Il me faut quelques minutes pour retrouver l'usage de mon corps. Instinctivement, je me tourne vers Bada. Il me sourit.

« Félicitations lieutenant. Vous venez d'atteindre un état rare de transe. Vous avez réussit à sentir le moment. L'instant précis durant lequel relâcher votre coup et vous laissez aller. Si vous aviez réussit à sentir votre être et à concentrer votre force dans votre poing, vous auriez sûrement réussit à utiliser le Hasshoken.
J'aurais réussis ?
Oui. Vous auriez. Vous avez toutes les pièces en main à présent. Je n'ai plus rien à vous enseigner.
Vous voulez dire …
Que je vais vous laisser continuer seul et retourner à mes activités diplomatiques, oui. Vous avez compris comment faire pour ressentir votre être, pour rassemblez votre force, pour la concentrer en un poing. Et vous avez également réussit à trouver le moment. Il ne vous reste plus qu'à vous entraîner jusqu'à réussir à faire parfaitement les quatre en même temps. Alors, vous pourrez utiliser mon art.
Dans combien de temps pensez-vous que je pourrais ?
Tout dépend de vous. Si vous continuez à ce rythme … disons un mois pour l'utiliser. Deux pour le contrôler et développer des techniques. Cinq pour le maîtriser.
Dans cinq mois ? C'est bien trop long.
Êtes-vous en train de vous plaindre parce qu'apprendre un art secret interdit au commun des mortels est trop long, lieutenant ? Pensez-vous vraiment que ce soit une attitude digne d'un officier supérieur de la marine ? Ne pensez-vous pas que vous êtes extrêmement chanceux de pouvoir apprendre le Hasshoken en seulement cinq mois alors qu'il faut généralement des années pour y parvenir ? Êtes-vous vraiment en train de ronchonner à ce sujet ?
Je … heu … non.
Bien. Sur ce, je vais vous laisser vous entraînez. N'oubliez pas les détails, lieutenant. Le diable se cache dans les détails.
Oui. Merci, Bada. Merci.
Utilisez ce pouvoir avec sagesse et précaution. Il est plus dangereux que vous ne l'imaginez.
Avant que vous ne partiez, pouvez-vous me donner votre nom de famille et l'île où vous vivez ? J'aimerais vous rendre visite une fois que j'aurais réussis à utiliser le Hasshoken.
Je vis au royaume de Kanokuni, le pays des fleurs. Mais vous risquez de croiser ma famille, et ils ne sont pas amis avec la marine.
Ce sont des pirates ?
Membre de la Happou Navy, oui. La famille Chinjao.
Alors je suppose que je devrais les arrêter quand je les verrais.
Les chances que vous les rencontriez sont infinitésimales. Mais celles que vous soyez apte à apprendre le Hasshoken également … Qui sait. Peut-être parviendrez-vous jusqu'à notre île. Peut-être réussirez-vous à les arrêter. D'ici là, le monde à le temps d'être détruit, ou sauvé plusieurs fois.
Alors à bientôt, Bada Chinjao. Et merci encore. Grâce à vous, je vais pouvoir sauver plus de vies. Rien ne me permettrai de vous remercier assez.
Réussissez à maîtriser nos techniques secrètes, développer les vôtre, et sauvez des vies. Utilisez votre pouvoir pour faire le bien. Ceci sera la meilleure façon de me remercier. »

On se salue. J'incline le haut de mon corps. Il n'a pas idée de ce qu'il vient de faire pour moi. Il n'a pas non plus idée de ce que ça va engendrer pour moi ou pour le monde. Malgré le peu de temps passé ensemble, Bada aura influé sur ma vie bien plus que certaines personnes que j'ai côtoyé pendant des années. Il m'a permis d'apprendre un art secret, d'utiliser des techniques inédites, de créer mes propres techniques. Ce qu'il m'a appris va me servir à sauver des vies. Je vais pouvoir à la fois apprendre un nouveau panel de techniques et renforcer ma maîtrise du fruit. Parce que sans logia, pas de Hasshoken possible pour moi. Je le regarde partir au loin, retourner vers le château auquel il appartient. Il est d'un tout autre monde que moi. Pourtant, il ne semble pas avoir oublié les bases du monde. Il reste humble, a les pieds sur terres, et ce malgré son rang, sa famille et ses pouvoirs. J'aimerais lui ressembler. Devenir aussi puissant, capable d'utiliser des techniques secrètes combinées à mon logia de la terre, d'inspirer les Hommes simplement avec ma présence. J'ai désormais toutes les clés en main pour y parvenir. A moi de faire le reste du chemin. A moi de me faire connaître du monde.


Une bien étrange rencontre Drapea11


Dernière édition par Clotho le Jeu 30 Avr 2015 - 17:10, édité 1 fois
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Mais malgré tout ça, il reste quand même quelques ombres à mon tableau. Tout d'abord, quelque chose me dit que je ne pourrais pas réussir le Hasshoken avant plusieurs mois. Ensuite, pour y parvenir, je dois ressentir ma force. Pour ça, je dois avoir l'esprit clair et libre. Pour y arriver, je sens que je vais devoir parler avec Franck. Fais chier. Moi qui n'aime pas les prises de tête et qui fait tout pour les éviter … Je pensais qu'entre mecs, c'était sans prise de tête, pas comme avec les gonzesses quoi. Faut croire que j'avais tord. Je reste au même endroit tandis que le soleil décline à l'horizon. Lorsqu'il fait presque nuit, quand j'ai passé des heures à rechercher une solution sans réussir pour autant à m'en approcher, je décide de rentrer à la base. La soirée semble calme. Pas d'événement imprévu à venir on dirait. Je pars me coucher. La flemme de prendre ma troisième douche de la journée. Je m'étale dans le lit comme une grosse merde. La journée m'a bien fatigué mentalement. Le Hasshoken, Franck, la détection, le calme … C'est pas pour moi tout ça. Je ferme les yeux en me dévêtant comme je peux, affrontant les morceaux de tissus pour les retirer. On frappe à la porte. C'est pas possible d'avoir un peu de repos ici ? Je renfile mon pantalon et part ouvrir. Franck se tient devant ma porte. Pour qu'il soit là juste après moi, c'est qu'il m'attendait. La coïncidence qu'il passe juste au moment où je rentre étant assez mince. Et on le sait tous les deux.

« Je ne vais pas vous déranger longtemps lieutenant. Je viens juste m'excuser. Je n'aurais pas du m'énerver et partir comme ça. J'avais tord et je vous demande de m'excuser. Je voulais juste vous le dire. Je déteste m'endormir fâché avec quelqu'un. Surtout avec quelqu'un que j'apprécie autant.
… Tu veux entrer ? »

Il semble surpris. Je ne sais pas pourquoi je lui demande. Je le prends par la main et l'attire dans la chambre de toute façon. Il se laisse faire. On se pose sur le lit. Je prends ma respiration, et je me lance.

« Tu avais raison toi aussi. Je ne devrais pas cacher qui je suis. Renier une partie de moi, c'est me renier entièrement. C'est juste que je ne suis pas prêt pour ça. J'ai grandi sur une île archaïque où le fait que deux hommes s'embrassent est la plus grande hérésie au monde. J'ai grandi dans une société patriarcale pour qui le seul modèle de couple, c'est un homme et une femme. Alors j'ai du mal. Je suis comme je suis, et je ne peux changer aussi vite. J'ai des années de traditions ancrées en moi, ça ne se chasse pas rapidement. Si je ne tiens la main de personne, ce n'est pas par honte. Je ne suis simplement par prêt.
Je ne veux pas te forcer.
Il y a quelques jours, on ne se connaissait même pas. J'ai besoin de temps pour apprendre à te connaître. Et même quand on se connaîtra mieux, rien n'indique que je pourrais prendre ta main dans la mienne. Je ne suis pas le genre de personne à étaler ma vie personnelle. Et puis il y a toujours le soucis des gardes. Jamais la marine ne confiera un poste avec de hautes responsabilités à un … à un type comme moi. C'est mon rêve depuis que je suis tout petit. Mon seul rêve. La seule chose pour laquelle je me suis battu.
Et je comprends ça. Tu te lèves pour ce en quoi tu crois. Tu te bats pour ce que tu sais juste. Alors pourquoi ne vois-tu pas que c'est ce que tu es qui fait qui tu es, et non ce que tu fais qui définit qui tu es ?
Parce que les deux sont vrais. Ce que je suis définit qui je fais. Et ce que je fais indique qui je suis.
Alors pourquoi ne peux-tu pas assumer qui tu es ?

Malgré qu'on ne se connaît pas, je peux dire que je tiens à toi. Mais pas assez pour rester caché dans l'ombre. J'ai vécu dans l'obscurité pendant trop longtemps. Chaque seconde passée est perdue, je ne les rattraperai jamais. Et je ne veux pas en perdre plus. Alors autant que je t'apprécie, je ne peux pas rester avec quelqu'un qui refuse d'être avec moi publiquement.
C'est pas assez qu'on reste ensemble en privé ?
Je mérite mieux. Désolé. »

Il dépose un baiser sur ma joue, se lève et quitte mes quartiers. Je sens un truc. C'est dans ma poitrine. Ça brûle. Ça fait mal. C'est comme si on m'arrachait un truc. Une vague d'émotions me submerge. Des sentiments. Des souvenirs. Ça fait mal. J'ai l'impression que mon cœur se brise une fois de plus. Les larmes me montent aux yeux rapidement sans que je ne puisse les arrêter. Et elles finissent par couler et tomber sur mes draps. Mais pourquoi ? Pourquoi je suis en train de pleurer ? Je ne le connais même pas ce Franck. Je l'apprécie à peine. C'est vrai qu'il me fait rire, qu'on s'entend bien, qu'on est compatible sexuellement parlant, que je me sens bien à ses côtés, que j'ai envie de le serrer dans mes bras, que j'ai envie de couvrir sa peau de baisers. Mais pourquoi ça me met dans un tel état ? On était même pas ensemble. On a à peine couché pendant quelques heures. Pourquoi ça me touche autant le fait qu'il casse ? Parce que je suis jaloux qu'il assume qui il est et ce qu'il est ? Parce que c'est un modèle pour moi ? POURQUOI ? Rahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! Putain que ça m'agace de réfléchir. Pendant ce temps, le drap devient mouillé. Ce que je ressens pour lui, c'est fort. Plus fort que je ne le pensais, visiblement, sinon je ne serais pas dans cet état. Ça me submerge, ça me dépasse. Ça ressemble à ce que je ressentais avec Dam. Mais c'est pas possible. Dam, c'était l'homme de ma vie, le garçon de mes rêves, celui avec lequel je voulais passer le restant dans de mes jours.

Je ne peux pas éprouver ça à nouveau. C'est impossible. On a qu'un seul grand amour das sa vie. Et j'ai déjà rencontré le mien. Même s'il est mort, à présent. Je ne peux pas tomber amoureux de Franck autant que j'aimais Dam'. Pas possible. D'un autre côté, si c'est impossible, ça veut dire que je suis condamné à rester seul jusqu'à la fin de mes jours. Et ça, c'est pas spécialement agréable à envisager. Est-ce seulement envisageable ? D'avoir deux amours dans la vie, je veux dire. Un, ça reste unique, grandiose. Deux, ça fait un peu comme à une loterie. Tu perds un numéro tu en retrouves un autre. Avec Dam', on restait caché, on vivait tranquillement. Il appréciait ça. Alors pourquoi Franck à le don de faire passer ça comme un truc honteux ? Pourquoi ça semble si fade d'un coup ? Et pourquoi est-ce ça m'intéresse ? Pourquoi est-ce que je suis jaloux d'un type ? Parce qu'il peut embrasser qui il veut en public ? Parce qu'il a le droit de tenir la main de son mec devant du monde ? Parce qu'il s'est autorisé à aimé ? Et merde. Je me lève et retourne mon bureau, le balançant à travers la pièce. Une veine palpite sur mon cou. Ma respiration s'accélère et devient saccadée. Les larmes ralentissent leur rythme d'apparition. Possible ou pas, je devrais m'en foutre. Je devrais déjà m'estimer heureux que quelqu'un s'intéresse à moi. J'ai l'impression d'insulter Franck quand je lui demande de rester dans l'ombre. Mais je ne peux pas entrer dans la lumière. Le puis-je ? Non, bien sûr. Je ne vais quand même pas risquer mon futur simplement pour faire plaisir à un type. Je ne peux pas mettre en péril mes projets pour … ça.

J'ai besoin de me changer les idées. Ce soir, c'est soirée musicale à la caserne. Je décide de m'y rendre. Une trentaine de soldats sont là. Dès qu'ils me voient, ils se mettent au garde à vous. J'leur dit d'arrêter ça, qu'on est juste là pour s'amuser tous ensemble. Et puis je le vois. Je vois Franck. A l'autre bout de la pièce, en train de jouer. Je vois son sourire quand il rigole, la fossette que ça lui fait. Je vois ses yeux qui pétillent. Ses bras musclés serrant les manches de son te-shirt. Ses cheveux en bataille. Quand il arrête de rire, ses yeux se posent sur moi. Son attitude change. Son expression joviale disparaît. Ses yeux deviennent ternes. Il se lève tandis que je m'approche de lui.


« Je vais y aller.
Non, reste. Ne pars pas à cause de moi.
Ce n'est pas à cause de vous, lieutenant. Je suis fatigué. Une journée riche en émotions.
Allez, reste un peu. Apprends moi. »

Il cède et m'explique les règles. Des sons provenant de den den qu'on doit identifier. On joue par équipe. Et le temps file. On a changé plusieurs fois de partenaires. Maintenant, je me retrouve avec Franck. On est gêné tous les deux. On ne sait pas trop où se mettre. Mais on fait comme si de rien n'était. Sauf qu'on ne réussit pas. Avant, nous étions en tête. On gagnait presque à chaque fois. Mais curieusement, depuis qu'on est dans la même équipe, on ne trouve rien. C'est comme si aucun son ne parvenait à nos oreilles. Et les autres le remarquent. Ils proposent qu'on change d'équipe encore. Cette fois, Franck se lève et s'en va. Je fais quoi ? Je reste ? Je le suis ? Pourquoi faire quoi ? Pour dire quoi ? Je n'ai pas changé d'avis. Je ne peux pas me permettre que les autres sachent pour moi. Je n'ai rien de plus à lui offrir. Alors pourquoi le rattraper ? Pourquoi aller lui parler ? Pour le faire souffrir ? Pour nous faire souffrir ? Non, je reste là. Pourtant, je me rends compte que mon corps court, tout seul. Il rattrape Franck au détour d'un couloir. Il le plaque contre le mur et s'approche. Mon corps dépose un baiser sur ses lèvres. Quelques secondes passent. Franck me rend mon baiser.

« Tu fais quoi là ?
… Je. J'en sais rien.
C'est cruel tu sais.
Je. J'ai envie d'être avec toi. Ça ne te suffit pas ?
Je t'ai dit que je mérite mieux que de rester dans l'ombre parce que tu as honte de ce que tu es.
Je n'ai pas honte ! C'est juste que la société n'est pas prête à */
Tu penses qu'elle n'est pas prête. Chacun ici m'a accepté. On est frères de sang. On vit ensemble. Ça ne pose de problème à personne que je préfère les hommes. Dis moi, toi qui a peur qu'on apprenne pour toi, ils vont penser quoi ceux que tu as planté subitement pour me suivre dans un couloir ?
Je …
Tu ne penses pas qu'ils s'imaginent ce qu'on est en train de faire ?
Je …
Je comprends que tu ne sois pas prêt. Mais je ne peux être avec quelqu'un qui ne l'est pas. »

Et paf. On tourne en rond verbalement. Je le lâche, et il part direction les dortoirs. Et je reste seul, dans le couloir. Pourquoi ai-je pensé que ça pourrait être différent ? Rien n'a changé. Nous maintenons nos positions tous les deux. Alors pourquoi le résultat de l'expérience serait-il différent, sachant que le protocole expérimental est exactement le même ? C'est stupide de s'attendre à autre chose. Je décide de retourner dans ma chambre aussi, en évitant soigneusement la soirée. Inutile de dire que je ne parviens pas à dormir de la nuit. Durant les jours qui suivront, lorsqu'on croisera les regards, on décèlera du regret, de la déception, de la gêne. On s'évitera. Lorsqu'on sera dans la même pièce, des silences qui en diront long seront possible à interpréter. Quand il sera à l'Est de l'île, je serais à l'Ouest. Quand il sera dans la base je serais au loin dehors ou en mer à roder. Une période vraiment pas facile. Parce que plus le temps passera, plus j'aurais l'impression d'avoir fait une bêtise. Une bêtise qui ne peut se réparer. Et j'aimerai pas ça. Oh que non, pas du tout. Quand je fermerai les yeux, c'est son visage que je verrai. Quand je toucherai mon lit, c'est son corps que j’effleurerai.C'est pas une histoire heureuse. Parce que dans la réalité, le bonheur n'existe pas.


Quelques jours plus tard


Du bacon grillé, des œufs brouillés, des poireaux en vinaigrette, un gâteau de riz à la coco. Et rien. Plus rien n'a de goût. Je croque dans un piment, un bon gros morceau. Rien. Ça me laisse aussi vide qu'une femme laisse une carte bancaire. Ah non Tiens, ça m'arrache la gueule en fait. Si physiquement ça me fait mal, émotionnellement je ne ressens rien. Je suis inerte à l'intérieur. Depuis plusieurs jours. Je suis en train de manger un petit déjeuner d'enfer, que je me suis cuisiné tout seul, comme un grand. Et rien. Pourtant j'adore cuisiner d'habitude. Ça me met de bonne humeur. Mais là, rien n'y fait. J'ai passé des journées à faire de la paperasse, signer des trucs, remplir des stocks, donner des autorisations pour telle ou telle chose, interdire de faire ça ou ci. J'ai rattraper le peu de retard que j'avais. D'ordinaire, ça m'aurait fait bien chier. Mais non. Ça ne m'a pas embêté. Ça fait quelques jours que je n'ai pas souris. Quelques jours que je tire la tronche. Tout comme ça fait quelques jours que je n'ai pas dormi. Quelques jours que plus rien n'a de goût, ni même de saveur. Je suis dans un film en noir et blanc, avec du grésillement. Les soldats l'ont bien remarqué. Certains m'ont fait la remarque. Ils ne s'attendaient pas à ce qu'on leur récite le nom d'animaux aujourd'hui disparut, ni même qu'on les colle de nettoyage à la brosse à dent de tous les joints de la base pendant trois mois.

Pourtant, je n'ai même pas haussé le ton. Tout a été dit avec une intonation neutre. Suite à quoi j'ai entendu, dans les couloirs, qu'ils aillaient peut-être payer quelqu'un pour me rendre comme avant. Ça aurait pu me faire rire si je savais encore comment on faisait. Je ne participe plus aux entraînements que j'ai mis en place. Je ne donne plus de conseils. Je reste enfermé dans mon bureau la grande majorité du temps. Je reste seul. De temps en temps, je le croise. Qu'il soit en train de courir, de ramasser les feuilles, de faire des corvées, il semble un peu éteint lui aussi. Moins que moi ceci dit. La fin de notre non-relation semble nous avoir affecté à différents niveaux. Il parvient encore à rire avec ses amis et collègues. On s'évite, on s'esquive, on se débrouille pour ne pas être dans la pièce au même moment. Ce soir, il y a une autre soirée spéciale. Le thème reste secret pour l'instant. Je ne sais même pas pourquoi j'y pense, puisque de toute façon, je n'y irai pas. Je vais rester, une fois plus, seul dans ma chambre à être triste. Ah la la, c'est fou ce que ça peut faire comme dégâts un cœur brisé, quand même. Je n'avais pas ressenti ça depuis des années. Et c'était bien mieux ainsi. Être comme mort intérieurement, c'est pas bien. Je le sais. Mais c'est mieux que de souffrir non-stop quand même. Et entre deux maux, je choisis le moindre, comme beaucoup de personnes.

Voilà. J'ai finis ma paperasse de la journée. Je ferme le bureau derrière moi. Je pars dans mes quartiers. Sans savoir pourquoi, je tourne à droite au lieu de prendre à gauche à un croisement. Je tombe nez à nez avec lui. Il est là. Juste devant moi. A moins de cinquante centimètres. Nos regards se croisent. Puis ils descendent vers le sol. On ne s'est pas adressé la parole depuis des jours. On ne s'est pas regardé depuis des jours. Depuis une éternité, dirais mon cœur. Il ouvre la bouche pour parler. Je fais demi tour, gêné.


« Ça va ?
Ça va. Toi ?
Ça va.
Bien.
Bien. »

Fin de la 'conversation'. Je repars d'où je viens. Et cette fois, je prends la bonne direction. En arrivant, je me pose sur mon lit, en étoile de mer. Bizarre. C'était vraiment bizarre ce qui s'est produit. Sans s'en rendre compte, on avait très très très légèrement souris en apercevant l'autre. Nul doute sur la signification de ceci. Nos sentiments sont toujours là. Masqués sous nos caractères de merde. Lui qui refuse de vivre dans l'ombre et qui souhaite que je compromette ma carrière, et moi qui refuse d'avancer dans la lumière au risque de tout perdre. Deux hommes. Deux mentalités. Une peur commune, celle de perdre l'autre. Et pourtant, nous avons pris la route pour. Et personne ne veut faire le premier pas. Mais je n'ai pas besoin de lui dans ma vie de toute façon. Je me porte bien mieux sans lui. Sans son sourire qui illumine ma journée. Sans ses caresses qui me font tressaillir. Sans ses baisers qui m'éveillent. Sans ses cheveux au parfum de vanille. Sans sa contagieuse joie de vivre. Sans son humanité. Oui, je n'ai pas besoin de lui. Alors pourquoi je pense à lui sans cesse ? Pourquoi je refuse d'admettre la vérité ? A savoir que j'ai besoin de lui dans ma vie. Pourquoi je ne peux pas simplement aller l'embrasser devant tout le monde ? Je ramasse une bouteille de whisky qui traîne, et m'en verse un bon gros verre que je vide cul sec. Je pose ma main sur mon escargophone. Je compose le numéro. Puis je raccroche aussitôt. Je recommence plusieurs fois.

L'après midi devient floue. A tel point que je passe du matin 10h au soir 19h, sans aucun souvenir entre les deux. Juste un mal de crâne horrible, et un mauvais goût dans la bouche. J'ouvre mes placards à la recherche d'un truc pour m'aider à faire passer ça. Sans succès. Je décide alors de sortir, malgré mon état d'ébriété avancé, pour aller à la pharmacie de la caserne à la recherche de produits. Une bande de cadets me tombent dessus dans un couloirs. Ils veulent m'emmener à la soirée. Je proteste. Mais à quatre contre un bourré, je ne fais pas le poids. Ils me soulèvent comme un poids plume et m'emmènent jusque dans la salle commune. Là, on me pose sur un canapé. On me donne un verre que je tente de repousser. Mais la coordination cerveau/corps, c'est pas ça, puisque le contenu du verre finit dans ma bouche.


« Facile, action.
Ok. Appelle le colonel et insulte le.
… Joker les gars.
Ok, alors vérité. Dis nous un de tes secrets.
J'adore la moutarde.
C'est pas un secret ça.
J'y suis allergique. Chaque fois que j'en mange, je gonfle comme un ballon.
Ok, suivant. Lieutenant, action ou vérité ?
Blétition.
… On va dire action. Appelez Franck.
?
Allez, c'est votre action. Appelez-le.
Pas besoin d'appeler, je suis là. » Tout le monde se retourne, sauf moi. Je suis trop à l'ouest pour savoir de qui il s'agit. Les visages changent.
« Vous ne devriez pas jouer avec, les gars. Il a fait son choix.
Mais vous allez si bien ensemble.
Ramenez le dans sa chambre. S'il vous plaît. »

Les grands gaillards capitulent devant les yeux de chiots que Franck leur fait. Les cadets qui m'ont amener me soulèvent pour me remmener dans ma chambre. Mais cette fois, je me débat. J'ai reconnu sa voix. Et je l'appelle comme je peux. Les soldats tentent de me faire quitter les lieux. Manque de pot, je leur tombe dessus en avalanche, littéralement. Je me transforme en terre. Ils me lâchent aussitôt pour reculer et se secouer, surpris.

« Hey. C'est de la triche ça ! »

Sous forme de tas de terre, seule ma tête émerge. Elle tourne, cherchant le visage si familier qu'elle connaît. Ma voix l'appelle. Il ne répond pas. Puis c'est le noir complet pendant longtemps. Je rouvre à demi les yeux et constate la noirceur de la pièce. Je suis sur mon lit, dans ma chambre. Et il fait noir. Les rideaux ne sont pas tirés. C'est donc la pleine nuit. Je distingue une silhouette dans l'ombre. Elle se lève et s'approche. C'est Franck. Il m'apporte un verre d'eau qui a bien du mal à passer. Je vois un peu ses lèvres bouger, mais aucun son ne sort. Et puis je re-sombre dans le néant. J'émerge lorsqu'il fait grand jour. Un paquet de comprimés sur ma table de nuit me semble salvateurs. J'ai réussit finalement à aller jusqu'à la pharmacie ? Impossible de dire si j'ai rêvé le reste ou si ça c'est vraiment passé. Par contre, je sais ce qu'il me reste à faire. Titubant comme un poivrot, je sors de ma chambre. Un lieutenant passe par là. Je le choppe et lui demande s'il sait où je peux trouver Franck. Il me répond qu'il vient de partir en mission sur un bateau. Une mission dangereuse qui va durer plusieurs mois. Et qu'il s'est porté volontaire. Mon sang ne fait qu'un tour. Agissant comme un anti-alcool, cette nouvelle me booste. Je ne peux pas le perdre. Pas maintenant. Et ma putain de fierté qui m'a empêché d'être heureux avec lui. D'être avec lui, tout simplement. Cette putain de peur de merde nous a séparé. Mes jambes se mettent droites, puis elles avalent la distance entre la sortie et moi. Je me retrouve devant l'enceinte du bâtiment. Un soldat m'informe que le navire vient juste de quitter l'île. Et merde. C'est finit. Trop tard. Avant même que je ne puisse dire ou faire quoi que ce soit, je l'ai perdu. Il est parti. Je l'ai poussé à partir.

Je rentre à l'intérieur, mais le cœur n'y est plus. Il a disparut de nouveau. Toutes mes émotions me sont revenues dans la gueule en quelques secondes. Et là, je dois leur faire face. Et c'est trop tard pour faire quoi que ce soit. Ma tête baissée, je marche droit devant, sans vraiment regarder où je vais. Mes pas me conduisent à ma destination. Je l'ai raté. C'est la seule chose à laquelle je pense. Je me promets que si je pouvais faire les choses autrement, je le ferais. Hélas, je ne peux pas. Personne ne contrôle le temps. Je passe dans le restaurant pour avoir du café pour attaquer la journée comme si de rien n'était. Et là, je le vois. Je l'aperçois. Mes yeux se posent dessus. Mon cœur chavire. Tout me revient en tête. Il est de dos. Mais c'est lui. J'en suis sûr. Mais comment c'est possible ? Le lieutenant m'a dit qu'il était sur le bateau ! Il s'est foutu de moi ? Peu importe. Je fais un pas dans sa direction. Un second. Les conversations où il est s'interrompent. Les soldats me regardent. Il se retourne aussi et me voit enfin. Cette fois, il sent qu'un truc est différent. Mon regard n'est plus le même. Il est doux, tendre, affectueux, amoureux. La distance entre nous se réduit. Le reste du monde n'existe plus pour moi. Je m'approche. A portée, je prends sa main dans la mienne, une autre sur sa joue, et je l'embrasse. Un long baiser passionné. Puis je le serre dans mes bras. Il ne sait pas quoi faire.


« On m'a dit que tu étais parti. J'ai vu mon cœur être déchiré. Plus jamais.
Mais je suis bien là. Et tu sais qu'on est pas seuls ?
Je m'en fou. Je ne veux plus être séparé de toi. Plus jamais.
Tu t'en fou ? Et ta carrière alors ? Et tes projets ?
Je m'en fou. C'est toi qui compte. On ne se connaît pas depuis longtemps, mais j'ai l'impression de t'avoir cherché ma vie entière. Ça va te sembler bizarre, mais je dois te le dire. Je t'aime.
Je vais dire un truc qui va te sembler encore plus bizarre. Moi aussi je t'aime. »

Et on remet ça. On s'embrasse, devant tout le monde. Des soldats sifflent, d'autres applaudissent. Après un temps indéterminé, après l'un des meilleurs moments de ma vie, on retourne à la réalité. Et main dans la main, on va dans mes appartements. Pourquoi ? Parce que c'est bien plus grand. Pour quoi ? Pour exprimer notre amour à coup de vêtements qui volent, de caresses, de baisers, de frôlements et de frottements. Le petit coup de peur que j'ai eu à fait disparaître les traces d'alcool dans mes veines. Plus tard, Franck m'expliquera qu'il m'a veillé toute la nuit et m'a fait boire de l'eau pour éliminer les toxines. Il m'apprendra qu'il m'a aussi laissé les comprimés. Bref, c'est mon ange gardien. Curieusement, la vie reprend toutes ses couleurs et les goûts réapparaissent. Ma vision des choses redevient plus claire. Le monde redevient comme avant. Et le reste ? Le reste, c'est pour une autre histoire. Mais dorénavant, je ne me cacherai plus. Je suis comme je suis. Et si c'est pas assez bien pour la marine, tant pis. Ca ne gênera sûrement pas la révolution d'avoir un combattant de plus à son bord.


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