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Les deux tours

J'entre dans l'atelier. C'est sombre, mal éclairé, un peu poussière et pas très propre et je sais même pas si atelier est le bon nom pour cet endroit. C'est pas important.
Dedans se trouve le gars que je cherchais. Il travaille pour la marine, donc je suppose que je peux dire que c'est un marine ? Je sais pas.
Il est un peu vieux, pas bien grand, pas bien large et à moitié chauve. Il a des cheveux sur les côtés mais pas au milieu. Je suppose que ça arrive. J'en sais trop rien, lui il les a comme ça c'est ce qui compte.
Il me jette un regard et reprend son travail de couture. Sur un drap ou je sais pas quoi.

- Vous venez faire quoi ici ?
- Bonjour monsieur. Euh ... en fait, j'aurais besoin d'un drapeau.
- Y en a plein qui traînent dans ce tas, trouvez votre division et servez-vous.
- Ah non mais y aura pas ce que je cherche.
- Évidemment .. C'est pourquoi faire ?
- En fait, je pars pour Reverse Mountain. Et on m'a dit que la tradition là-bas c'était d'y mettre son drapeau.
- Jamais entendu ça. Et donc il vous faudrait un étendard pour quelle division ?
- Pour moi, Gallena Scorone.
- Non mais la division a laquelle vous appartenez ?
- Je sais pas.
- Comment ça vous savez pas ?
- Je suis de l’Élite.
- Vous voulez que j'en fabrique un pour votre usage personnel ? Vous êtes sérieuse ?
- C'est ça. Vous pouvez ?

Je sais pas pourquoi, il ferme les yeux et fait des grimaces. Il le fait pendant au moins ... deux minutes ! Puis il s'arrête d'un coup et me répond.

- Je vous le fais dans la semaine. Rappelez-moi votre nom ?
- Gallena Scorone. Merci beaucoup monsieur !
- C'est ça c'est ça. On me le dira.
- De quoi ?
- Rien !! Sortez de mon bureau maintenant ! Et plus vite que ça !

Aaaah. C'était donc un bureau, pas un atelier ? Bon ben je saurais.

Voilà une chose de réglée. Dans la semaine donc ? Je vais repasser tous les jours pour voir s'il a eu le temps de le faire. Et en attendant, il me faut des marines. Parait-il. Que je peux pas m'en occuper toute seule, que les pirates seront bien plus nombreux que moi et ce genre de détails idiots. C'est pas une question de nombre, c'est une question d'énergie et de volonté. Et moi, j'ai la volonté de les mettre en prison !
Bon, évidemment, si y devait y avoir disons cinquante prisonniers, j'aurais du mal à les surveiller toute seule tout en tenant le gouvernail pour les mettre en prison. Et puis il parait que Reverse Mountain est un passage dangereux, donc vaut mieux avoir plus de gens pour pouvoir manœuvrer rapidement.

Au final, on m'attribue deux caporaux et leurs hommes qui trainaient au qg d'East Blue, comme moi. Qui n'avaient rien à faire pour le moment. Comme moi jusque-là.C'est des Élites, ce qui compensera largement notre petit nombre. Et puis même si il y a peut-être des réguliers compétents, c'est pas leur boulot de faire ce qu'on va faire là.
Et c'est pas dans mes droits d'embarquer des réguliers pour leur donner des ordres, de toute façon. Enfin, c'est un peu compliqué tout ça, on va pas s'prendre la tête. Ce qui compte, c'est que j'ai un équipage et que j'ai récupéré un petit navire suffisant pour transporter une trentaine de personnes.
Le reste, détails, détails. Faut pas se fatiguer à trop réfléchir, ça va mal après.

Ah, je dis leurs hommes, mais y a des femmes aussi, faut pas croire. Que deux. Mais elles sont là. Donc avec moi, ben ça fait trois quoi.


Le drapeau dans ma cabine, les affaires de chacun chargées à bord, il est temps pour nous de partir. Direction déjà donnée, chacun sait comment se dirige un bateau comme celui-là, alors ça ira.
Prêts ? Partons.


Après quelques jours de voyage, on y est. Au pied de Reverse Moutain. C'est vachement grand pour une montagne,

Puisque que certaines personnes n'ont pas voulu me prêter une dizaine de bazooka pour détruire le phare tranquillement et nettoyer la place, j'ai dû trouver un autre plan. C'est dur d'être la chef de tout.
L'équipage sur le pont, moi devant eux, je leur explique ce que nous allons devoir faire.

- Je vais vous expliquer simplement. Comme vous le savez mais ça fait bien de le redire, en haut de cette montagne se trouvent deux tours. Une de ces tours est occupée par des marines. L'autre de ces tours est occupées par des pirates. Là où on débarque nous, c'est bien sûr qu'on va défoncer la tronche de ces pirates.
Alors voilà comment on va s'y prendre.
On monte en haut en faisant attention à pas s'écraser contre une rive une épave ou des cailloux. On arrive au sommet, on voit de quel côté sont les pirates, on débarque, on les prend par surprise et on les fume. Massacrez tout ce qui ne mange pas de spaghettis. Je veux dire, qu'est pas dans la marine. Ou un civil.
En fait, si vous avez moyen de faire des prisonniers sans prendre trop de risques, faites-le. Mais prenez pas de risques hein. Et vous préoccupez pas de moi, vos caporaux connaissent leur boulot assez bien pour que j'ai pas à m'en mêler.
Je fais mon boulot et je les défonce, vous faites le votre et vous restez en vie.


Enfin ça, c'est c'que j'espère. Évidemment, si on tombe sur quelqu'un de fort, ça serait gênant. Mais s'ils étaient si forts, ils ne seraient pas coincés en haut de la montagne, non ?

- Ah, et si quelqu'un a des problèmes, hésitez pas à l'aider. On sera sans doute moins nombreux qu'eux, alors ... bref, vous comprenez.
C'est parti !


Après ce discours qu'a pas trop soulevé les hourras je dois dire, en même temps c'est pas tellement surprenant, et après quelques manœuvres, mon navire s'embarque sur le courant ascendant, une treizaine de marines dessus.
Ben oui, treizaine. Moi et les autres quoi.
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Un jour, une mission. Faut croire qu’on arrête pas au Cipher Pol. Là, j’étais tout beau dans mon uniforme de soldat d’élite de base. Un tour de passe-passe administratif, et j’suis arrivé au QG, sous les ordres du caporal Dan. Dans l’escouade, on est cinq avec le sous-off’, et j’m’appelle Alberto.
C’est marrant, la vie de marine d’élite. Tu t’assures que ton uniforme est bien repassé, avec le pli là où il faut. Tu salues tous les galonnés que tu croises. J’suis un pro du garde à vous, même. Des années d’entrainement au Bureau pour pouvoir me faire passer pour n’importe quoi. N’empêche, j’ai failli chopper une tendinite au bras, à force.

On arrive à Reverse, j’aide à affaler la grande voile. Si on prend une bourrasque de vent là comme ça, ça risque de nous envoyer sur les caillasses sur les bords. A côté de moi, Georgia et Mario m’filent un coup d’main pendant que les autres vaquent à leurs occupations, comme tenir le gouvernail, gérer le reste de la voilure et mater le courant pour voir si on se fait déporter par les rapides.
Paraît que des gens clamsent à Reverse. J’suis avec des marins d’élite surentrainés, sûrement que ça m’arrivera pas.

N’empêche, j’oscille sur la légère frontière entre l’anxiété et l’exultation. J’me sens pas trop en contrôle, embarqué sur frêle esquif, tout ça. Le sergent d’élite et ses cheveux roses –comme Marie d’Inari, tiens, gueule des trucs à la barre :
« Oubliez pas de sauter, les gars ! Sauf ceux qui restent pour guider le bateau jusqu’en bas ! »

Ouais, sauter. C’est le passage du plan où j’me dis que la Marine, ils ont raison de faire des plans simples. Si c’était plus compliqué que ça, ils risqueraient de se faire mal. Au bulbe. Moi, mon plan dans un plan plus grand, il est ultra complexe, à côté. Pendant qu’on grimpe et que, machinalement, j’obéis aux ordres du caporal d’élite Dan, la quarantaine bien avancée dans ses cheveux et sa barbe poivre et sel, j’me remémore ce qui m’attend.

A la mise en place, puis l’échec du Projet N, comme Nasse, un paquet de saloperies de pirates se sont ramenés pour foutre la merde. Parmi eux, y’avait aussi quelques groupuscules révolutionnaires un peu extrémistes qui peuvent pas blairer les mouettes. Et encore parmi eux, y’avait un agent du Cipher Pol 6, spécialisé dans les infiltrations longue durée des révos, qui a survécu jusqu’à se retrouver coincé dans cette tour de merde qu’on devrait pas tarder à apercevoir.

Et ça manque pas. Au détour d’un virage, on distingue rapidement le sommet un peu aplani de Reverse Mountain, et deux tours qui se font gentiment face. Notre belle voile ornée en gros du symbole de la Marine nous attire rapidement quelques tirs. Bon, au moins, on sait sur laquelle se trouvent les pirates. Précautionneusement, aidée d’un des caporaux, le sergent Gallena nous rapproche de la rive.
Nous autres marins sans grade, on s’aggripe à des cordes, à la mâture, au bastingage. Le bateau craque, grince, semble se tordre tout autour de nous. Okay, le bois est une matière vivante, le bois est une matière vivante, le roseau plie mais ne rompt point…

Putain. J’suis p’tet pas en confiance, mais j’en fais trop. Vivement l’action. Et v’là que j’me mets à causer comme un de ces Marines. Ils doivent déteindre sur moi à force de les fréquenter.

J’arrête de faire ma mauvaise tête quand le sergent nous dit qu’il va être temps de faire les cons. Un type tient la barre à la poupe. On passe en trompe à côté de la tour, suffisamment prêt pour voir les sales trognes des pirates qui l’habitent. Sales dans le sens laides, et sales dans le sens pas lavées. Faut dire, coincés là-haut…

« On saute ! »
L’ordre retentit qu’une seule fois, dès qu’un gros roc nous dérobe à la vue de la tour. Puis un éclair rose s’est envolé vers ce qui sert de rive, des cailloux escarpés bordés par un courant infernal. Les autres marines sautent rapidement, les caporaux en tête. Quand c’est mon tour, en quelques sortes vu qu’on plonge dans l’ordre, j’prends appui du pied droit sur la rambarde du bastingage avant de donner tout ce que j’ai pour m’envoler, wouhou. J’atterris en m’aidant des mains au sommet d’un rocher plutôt plat. Juste à côté de moi, Charlie qu’a sauté en même temps ou presque a disparu.

Erratum : j’vois que ses doigts, accrochés au rebord. Sans trainer, j’l’aide à remonter. Son expression est presque indéchiffrable, il cache sa frayeur sous un air de gros dur un peu penaud et m’remercie d’une tape sur l’épaule. Pas d’quoi copain, on est uni par les liens du récurage des chiottes.
Hum, j’renifle en repensant à cette sale histoire de salut mal fait avec un uniforme mal repassé. On a tous nos soucis.

Après quelques minutes, et malgré des atterrissages pas toujours optimaux pour les marines répartis sur une centaine de mètres, on se regroupe.
« Okay, les gars, bravo, on a tous réussi à accoster ici. Maintenant, on y va, et souvenez-vous des instructions !
- Euh, Sergent, que j’dis, on fait quoi comme approche ?
- On y va, on fonce, on nettoie en faisant autant de prisonniers que possible et cette mission est pliée. »

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Nous voilà à terre, le bateau part sans nous. Ils nous attendront en bas, aux Cap Frérots. Nous, on redescendra par un escalier, parait qu'il y en a un. Sinon, ben, ça va être un peu plus compliqué. Mais on trouvera bien une solution.
Peut-être qu'on fera un radeau avec les prisonniers et ... ça doit pas très bien flotter quand même. Bah, après tout c'est pas important d'y penser tant qu'on a pas fini.

La tour est ... pas aussi impressionnante que ce à quoi je m'attendais, j'dois bien dire. Elle est grande, mais pas tant que ça. Elle est épaisse, mais pourrait l'être plus. Et quand je vois leurs canons qui commencent à regarder vers nous, je regrette un peu que notre navire soit parti. Il n'avait qu'un seul canon, mais ... ça aurait pu aider un peu.

Je savais qu'on aurait dû prendre des bazookas. Normalement, j'aime pas les armes à feu. C'est lâche, ça tire de loin et tout.
Mais les bazookas, c'est différent. C'est .... gros. Et ça explose dans les sens ! C'est juste trop cool pour être lâche.
Oui bon, c'est lâche toujours, mais c'est tellement génial que c'est pas grave.

Des balles passent pas loin de ma tête. Je me baisse immédiatement et me retourne vers les autres. Mais avant de faire mon discours, je décroche et range mes boucles d'oreilles dans mes poches. Je ne prend pas de risques, la situation est sérieuse à ce point.
- On peut pas rester derrière ces rochers. S'ils arrivent à viser correctement avec leurs canons, ça tiendra pas.
Caporal Dan, vous et vos hommes, vous allez courir vous planquer derrière ces rochers, là-bas à droite. Comme ça vous les prendrez en enfilade. Même si y a pas grand chose à enfiler ici.
Moi, je vais faire diversion.
Quand au caporal Fioutron
, sacré nom ce type, vous restez ici et vous me couvrez. Enfin, vous tirez sur ceux qui penchent trop la tête hors des trous quoi.

Allez, on y va.


Enfin j'y vais moi, surtout moi. A côté, ils partent se planquer là où je dis. Fin je suppose, j'ai un peu autre chose à faire que m'arrêter pour les regarder. Je bondis hors de notre planque et me met à courir vers la tour. Courir vite, courir rapidement, mais pas en ligne droite. Trop facile pour eux d'anticiper. Le terrain est vraiment pas plat, ça pourrait être gênant, mais pas tant que ça. Je bondis plus que je cours, au final. D'un rocher à un creux de terrain. D'une bosse à un ... caillou.
Qui glisse sous mon pied. Gros zut.

A peine le temps de me rouler un peu et je frappe le sol. Ca fait mal, mais je me relève sur-le-champ. S'arrêter ici, c'est mortel, comme me le rappellent les tirs qui s'écrasent autour de moi. Mon arrêt, ma perte de vitesse me voit d'ailleurs atteinte. Un fusil sans doute, qui me défonce la cuisse. Enfin, la frôle vachement fort. J'ai eu une mauvaise idée de me lancer à l'assaut comme ça.

Mauvaise idée peut-être, mais une dizaine de mètres plus loin je suis au pied de la tour. D'en haut, ils ne peuvent plus me tirer dessus sans s'exposer trop. Ils sont plusieurs au sol abrités derrière des rochers amassés au cas où ils se feraient attaqués.
Ils m'ont vu arriver. Ils ont leurs armes, des fusils. Et ils les pointent sur moi. Erreur. Ils auraient mieux fait de se rendre tout de suite.

J'aurais dû ramasser un caillou dans ma chute. Comme j'ai pas fait ça, je me contente d'attraper le plus proche et m'en servir comme bouclier sans lui demander son avis, le faisant dormir d'un coup de poing pour qu'il se tienne tranquille. Puis je le pousse tout de suite sur ses deux copains de droite et j'en profite pour sauter sur les trois de gauche. Oui, ils sont six, mais y en a qui sont déjà blessés. Pour une fois, je ne suis pas seule dans le combat. D'autres marines, mais ils sont de l’Élite, ils connaissent leur travail. Ils sont de l’Élite et c'est moi qui donne la stratégie. Ça ne peut que marcher. Vu le nombre de vilains à affronter, j'en suis bien contente. Ça ira, ça ira. On les explosera. Ça ira, ça ira. On les emprisonnera.

C'est vraiment des pirates qui ont tenu tête à la marine pendant des mois perchés sur leur montagne, eux ? Ils sont tellement faibles. Tellement mauvais. A peine d'un coup de pied, je les allonge les trois à terre. Ils ont même pas pensé à utiliser leurs fusils correctement. C'est à dire les lâcher et prendre leurs épées.
Je comprends vraiment pas.
Mais bon, en attendant j'ai du boulot moi. Pour les questions, plus tard. Je les assomme pour le moment et me prend un tir. Je me retourne, surprise. Mon bras me fait mal. C'est vrai, il y en a encore deux. Peut-être plus, je sais pas encore où se trouve leur porte. Pas du côté où je suis arrivée, en tout cas.
Je pars sur le côté, faisant le tour de la tour pour les surprendre. Bon, ils savent que je fais le tour, mais pendant ce temps ils peuvent pas me tirer dessus. Je passe ma main sur l'endroit où ça fait mal, vraiment mal. Plus que ma jambe qu'a à peine rien reçu. Ouais, ça saigne clairement. Quels vilains pirates ceux-là. Oser s'en prendre à moi !

Les voilà, ces deux crapauds des marais. Ils ont pris des couteaux, mais sérieusement quoi, des couteaux ? Contre moi ? Ils sont bêtes ou ils sont pas malins ? Au moins ils se tiennent accroupis, plus ou moins protégés contre d'éventuels tirs qui viendraient ... ben de mes marines, tiens ! Ils manquent pas de culot, ils fuient la Justice et son châtiment et ils se moquent de moi en prenant que des couteaux.
J'vais bouder si ça continue aussi pas intéressant que maintenant. En attendant, l'un d'eux se penche en avant. Enfin, il se "fend", je crois que c'est comme ça qu'on dit, pour tenter de me foutre un coup de lame. Évidemment que j'esquive et qu'il me dépasse et qu'il se prend mon coude dans la nuque. Il va pas être surpris en plus ? Non mais.
Plus qu'un. Il tremble. J'ai du sang sur la main gauche. Sur le bras droit, qui coule de la blessure que j'ai reçu. Va falloir nettoyer ça avant que ça saigne trop. J'ai pas retenu grand chose côté médecine, mais ça fait mal, cette ... saleté.
Et j'aime pas ça.

C'est bien une arme de lâches, le fusil. Ils pensaient se défendre avec des bêtises pareilles. Ils ont osé me blesser. Mais maintenant qu'on est au corps-à-corps, au vrai combat, y a plus personne.
Je suis colère. J'attrape ce pirate par la main et serre. Je suis pas tellement costaude, j'ai des gants qui compensent, qui donnent du punch à mes coups de poings. Je le serre pas assez pour le faire lâcher son couteau. Pour le retenir s'il voulait récupérer sa main. Mais je m'en fiche, je suis colère. Et lui, il est baka. Il tente de pousser, de se laisser tomber sur moi ou je sais pas. De me foutre son couteau dans le torse ou une bêtise du genre.
Il se prend une claque. Non mais.
Surpris, il porte sa main libre à sa joue.
Je suis pas contente.

- Vous êtes que des gros nuls vilains tous pourris pas gentil ! Et toi t'es le roi des gros nuls et bêtes !

Et pendant qu'il ne comprend rien, je lui donne un coup de tête. Front contre front, il fait un bruit bizarre. Je relâche sa main pendant qu'il tombe au sol. Je passe ma main sur mon front. Tiens, du sang. J'ai la tête qui tourne, mais j'aurais pas pensé qu'il était assez fort pour ... ah oui, c'est vrai, mon bras. Pas bien ça, je suis en train de m'habituer à la douleur. Je fais des grimaces, mais j'y fais plus attention. L'adrénaline aussi, un peu. Pas beaucoup.
Juste un peu à cause de la course pour venir.

Bien, six pirates de moins et toujours pas de porte dans cette tour. Je met mes mains ... une main, la gauche, en porte-voix. Donc ça marche pas aussi bien. Mais j'ai suffisamment mal pour pas avoir envie de bouger l'autre bras.

- Eh de la tour, vous êtes que des gros nuls tous pourraves qui savent pas se battre ! Rendez-vous et vous serez fait prisonniers pour être jugés dans les règles !! Vous êtes soupçonnés de piraterie, entrave à la libre circulation des biens et des personnes et construction d'une tour sans autorisation légale ! Et c''est interdit !
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Accroupis derrière les rochers, on regarde le Sergent courir comme un p'tit crapeau rose vers la tour. L'autre escouade couvre et nous, ben...
« Caporal Dan ? Que j'demande.
- Oui, Alberto ?
- Si l'escouade du Caporal Fioutron fait la couverture, et que le Sergent Scorone fait la diversion, on fait quoi, nous ?
- ... »
Il crache son jus de chique à ses pieds.
« Effectivement, quelque chose a dû manquer.
- Du coup... On y va ?
- Les ordres, enfin l'ordre était de rester ici.
- Ben y'a rien qui bouge, là, pour l'enfilade. »
Il hausse les épaules, le vieux caporal.
« Puis le Sergent Scorone a dit "On y va." »
Ca regarde la discussion avec intérêt dans l'escouade. Mais ils interviennent pas.
« Ca s'trouve, le Sergent veut récolter tous les honneurs pour monter en grade, et nous on reste là à surveiller un bout de caillou.
- Des p'tits jeunes comme ça, j'en ai vu un paquet dans ma carrière, Alberto. La plupart meurent tout seuls.
- Justement, si on y va, on aura une partie des honneurs et elle mourra pas ?
- Vous voulez monter en grade, Alberto ?
- Oh ben oui, j'voudrais bien.
- Et vous autres ? »
Ca grogne d'assentiment. Le caporal finit de cracher sa chique et adresse quelques signes à Fioutron pour lui dire qu'on y va. C'est que si on reste coincé ici, elle risque de se faire buter ou de buter ma cible, et j'aimerais mieux pas. Pour ça que j'veux être là.
« Bon, on y va aussi, alors. »

La couverture fournie par Fioutron s'intensifie. J'bondis au rythme du caporal, même si j'pourrais le doubler. Les pirates dans la tour se content de tirer sans même viser. J'crois que l'un d'eux s'est fait toucher par le tir de barrage. Ca a refroidi les autres, qui préfèrent attendre qu'on arrive. Puis j'distingue la gueule d'un canon. Ouais, p'tet qu'ils étaient en train de faire ça, plutôt.
Le boulet pulvérise le roc derrière lequel l'autre escouade s'abritait jusqu'à maintenant. Y'en a quelques-uns qui se font éjecter par l'onde de choc, probablement des blessés, p'tet des morts. Puis les tirs reprennent sur nous. On change de tactique au pied levé. Les deux trainards se collent dans un renfoncement et visent au fusil le parapet de la tour. Ca les émeut pas plus que ça, là-haut, vu qu'ils sortent les armes à feu et nous canardent allègrement.

Fils de putains.

Sans trop d'mal, on arrive au pied de la tour. Ca devrait être plus sécurisé, ici. Y'a des types assommés, par terre. Et pas de traces de la Gallena Scorone. Elle a pas l'air de tuer les gens. Tant mieux, mon collègue y passera pas, comme ça. En faisant le tour de la structure, on voit pas de chemin pour monter. Par contre, y'a une ouverture qui mène vers le niveau un, à l'intérieur. On entre derrière le Caporal Dan. Le seul souci, c'est que c'est en hauteur, que j'ai pas le Geppou, et que même si j'l'avais, j'serais pas trop chaud pour l'utiliser. Paranoïa ordinaire au Cipher Pol.
Une tache rose s'agite là-haut et c'est seulement là que j'note des irrégularités dans la pierre de la tour. Scorone a dû faire la grimpette en fourrant les pognes dans les pierres mal équarries. Elle nous balance gentiment l'échelle. Puis disparaît sans nous attendre. Merde alors, moi qui pensais que les Marines étaient solidaires, grégaires et tout, v'là qu'ils jouent chacun pour leur pomme. Edwin Morneplume avait bien fait, ça, mais j'pensais que c'était parce qu'il était un peu bizarre. Hum, très bizarre.

La lumière du jour venant par la porte m'permet de distinguer un plancher en bois un peu pourrave, avec deux escaliers, un qui monte et un qui descend. Ils doivent se servir de l'étage le plus bas comme zone de stockage pour la bouffe, les munitions. Si tant est qu'il reste quelque chose, depuis le temps qu'ils sont là, cette bande de branquignoles. Puis on entend des bruits de combat venir d'en haut. Tss, elle s'arrête pas, hein.
Nous, on trace, forcément. Et on arrive au deuxième étage quand elle termine de nettoyer la salle.
« Attendez, Sergent Scorone ! S'exclame Dan.
- Pas le temps, il faut coffrer les méchants pirates !
- Mais vous êtes blessée...
- C'est rien qu'une égratignure, d'abord !
- Ben on va mettre un pansement sur le bobo et ensuite on ira taper les méchants pirates, alors.
- Hmpf, d'accord... Mais c'est pas la peine de me parler comme à une gosse hein ! »
Il fait bien le paternaliste bougon, le Caporal Dan. Pendant qu'il bande les plaies du Sergent, j'surveille l'escalier par lequel les pirates devraient arriver. S'ils viennent. S'ils attendent pas pour nous foutre un piège. Pas besoin d'être un génie pour savoir qu'on est entré, suffit de voir l'échelle et qu'il n'y a plus personne dehors.

J'appréhende quand j'demande la suite du plan :
« On fait quoi, Sergent ?
- On fonce ! »
Pourquoi j'm'y attendais ?
« On risque de s'faire truffer de balles à la sortie de l'escalier.
- On prend les pirates et on s'en sert comme boucliers, alors. Puis on fonce ! »

Ca, c'est du stratagème tactique de haut niveau. Enfin au pire j'ai le Tekkai...

N'empêche. Chiasserie.

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- Surtout, laissez-moi aller devant. D'accord c'est de l'impro et j'ai jamais improvisé pour plus de monde que juste moi, mais j'aimerais autant éviter d'avoir trop de blessés dans notre camp.
Bon, le plancher est trop épais pour tirer à travers. Ça nous aide, mais eux aussi. Parce qu'à part l'escalier, y a pas vraiment de passage pour monter. Pourrait faire exploser la tour, mais c'est un peu dangereux. Caporal Dan, vous auriez pas une idée vous ?

- Il suffirait de faire un autre accès, si c'est votre problème Sergent.

Hein ? Moi je veux bien, mais comment. On a pas de hache. Et puis le plafond est quand même au-dessus de nous.

- Je ... d'accord. Je vais essayer alors. Quelqu'un peut aller chercher l'échelle dehors ? On va en avoir besoin. Et s'il pouvait appeler ceux encore dehors leur dire de nous rejoindre maintenant, c'est plus sûr à l'intérieur je pense.

Un marine part pour ça. Vu les escaliers précédents ... si je me met ici, ça devrait être d'accord. Je plie les genoux et fait une grimace.
Mon bras va faire mal. C'est sûr. Tant pis. Je tend le gauche Et saute. Une première fois, pour vérifier la hauteur. C'est bon, je peux l'atteindre. A voir si ça va tenir ou casser. Et aïe mon bras.

Les jambes de nouveau pliées, le bras gauche de même maintenant. Je saute et déplie le bras quand j'arrive en haut. Un trou apparaît dans le plancher.

- Une dernière. Je m'écarte et vais de l'autre côté, même chose, en un seul saut. C'est suffisant. Je m'élance immédiatement.

Et passe par l'escalier. Je prend un risque, un de plus, s'ils ont pas été distraits par les trous, je vais prendre une balle. Alors j'attrape un des pirates au sol. Ça me plaît pas, mais mieux vaut lui que moi. Moi au moins j'ai pas violé la loi et participé à des actions ... injurieuses. Non, c'est pas ça le mot. Intégrales ? Illigibles ? Volatiles ?
... volatiles ? Mais ça a aucun rapport ça !
Je ne retrouve pas le mot et ça n'a pas d'importance. Il avait qu'à pas se trouver là et être un pirate au final.

Bref donc j'attrape ce pirate inconscient et l'emporte au-dessus de moi comme bouclier pendant que je monte l'escalier.
Aucun pirate à cet étage. Je me sens bien idiote là. En y repensant, c'était peut-être ça les bruits de pas entendus quand j'ai fait le premier trou ?
Derrière moi, ça monte.

- Ouais, vos fusils ça peut servir, mais soyez prêts à sortir vos sabres hein. Enfin je vais pas vous apprendre notre boulot hein.

Bon ben tant pis. Direction le quatrième étage. Mais pas de trous cette fois. C'est fatiguant et j'ai un bouclier après tout. Fin un pirate.
Si la pierre bat les ciseaux et perd contre la feuille, mais fait égalité avec la pierre, alors le pirate fait égalité avec le pirate non ? Je vais voir.
Et si ça marche pas, c'est que j'ai un pirate défectueux. Et je me retrouverais en danger de mort, mais ça, j'ai l'habitude maintenant.

Quatrième niveau. Ils voient du mouvement et tirent. Sur leur copain. Le temps de recharger ou tirer leurs épées, j'ai lâche le ... bon, je crois qu'il est mort du coup, c'est gênant quand même. Cinq pirates. Quatre vilains. Trois ennemis. Deux encore debout. Et l'épée du dernier qui passe pas loin de moi. Pas si loin que ça, elle aurait pu me couper des cheveux, si une épée pouvait faire ça. Mais sérieusement, une épée, couper un cheveu ? Le truc super souple ? Faudrait qu'elle soit vachement bien pointue la lame de l'épée.

Quoi qu'il en soit et peu importe que son épée coupe ou pas, il m'a raté. Mon genou le rate pas, lui et son oreille. Ça doit faire mal, il fait vachement la tête. Pas grave, maintenant qu'il est au sol, je l'envoie au pays des rêves bleus sans problème.

Je me demande combien il y a d'étages en haut. Je sais pas les autres marines, ils ont couru mais quand même moins que moi, mais je commence à fatiguer un peu.

- Il me faut une minute ou deux. Vous voulez y aller Caporal ? Faites attention à vous.
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Et v’là qu’à force d’y aller toute seule, le Sergent Scorone est blessée et se sent pas de mener la dernière attaque, celle où tout le monde se planque probablement, celle où on risque le plus de se casser les dents. C’est malin, c’est brillant.
Et si j’avais mauvais esprit, j’dirais que c’est fait exprès pour minimiser les risques. Mais ç’a pas l’air d’être l’genre de la maison, alors j’me dis qu’elle est juste fatiguée. Une minute ou deux, au pire on fera une retraite. Elle nous rejoindra, on la loupera pas, avec ses tifs roses.

J’jette un œil au Caporal Dan, pas très gaillard. Il a une dizaine d’hommes sous ses ordres, ça devrait aller, quand même. Machinalement, il se fourre de la chique le long des gencives et se met à mastiquer.
« Ok les enfants, on va appliquer le même plan que le Sergent Scorone.
- Les trous dans le mur ?
- Non, les pirates qui servent de couverture. Comme on n’a que nos fusils, pas de bazookas, pas de grenades, il nous faudra bien ça. »
J’mate bien les types assommés dans le coin. Y’a pas ma cible du CP6. Du coup, aucun remord à se servir d’eux comme boucliers. Z’avaient qu’à choisir une carrière moins dangereuse, plus légale.

« Vu la taille de l’escalier, on va partir sur deux de front, les autres derrière. Dès qu’on sort de l’escalier, les fusiliers derrière font feu et on avise. Le Sergent nous rejoint dès qu’elle a repris son souffle. C’est bon, les p’tits gars ?
- Caporal, oui mon Caporal ! »
Il crache sa chique droit sur la gueule d’un pirate allongé.
« On y va, alors. »

J’tiens un des cadavres. J’étais volontaire. J’connais pas les gars au-delà de quelques jours de collaboration à la base et sur le trajet, mais ils doivent me prendre pour un putain d’ambitieux. En même temps, qui voudrait rester un sale rond-de-cuir de Marine d’élite tout con ? Ben… eux. Ou alors ils assument pas bien.

On fait un beau boucan dans l’escalier. Entre les morceaux d’armures un peu naze des pirates, le bruit et les souffles d’une dizaine de Marines et le cliquetis des armes, s’ils nous entendent pas venir, c’est qu’ils se sont endormis vraiment profondément. Et les coups de feu tout à l’heure laissent à penser qu’c’est pas trop le cas.
Arrivé en haut, avec mon camarade, ce brave Rulio, qui traine aussi son macchab’, on leur hisse la tête par-dessus la dernière marche. Ca pétarade sec en face. On s’retrouve aspergé, tous, d’un mélange délicieux de cervelle, de sang et de petits os brisés.

Putain, ça pue !

Sur un signe du caporal Dan, on achève de monter et on place les corps en équilibre sur leurs genoux, et on s’abrite derrière. Et on s’accroche. Les impacts de balles font trembloter et déchiquettent les morts, mais ça suffit quand même pour nous. L’air de rien, j’case un p’tit Tekkai. C’est que j’suis de nature prudente.
Après une grosse salve, ça fait pause en face. Faut recharger les armes, tout ça. C’est pas automatique. Ca fait feu de notre côté aussi, mais ils se sont abrités derrière de gros tonneaux. Ou des barils, j’sais pas bien la différence, là comme ça. Mais en tout cas, ça amortit drôlement bien, vu que rien les touche.

« Chargez ! Gueule Dan. »
Ah, ok. C’est la solution magique à tout, ça. Y’a des types, une quinzaine à vue de nez, retranchés derrière des tonneaux et on charge. Bon, enfin, vaut mieux ça que d’échanger des coups de feu, surtout que leur barricade a l’air vachement plus solide que la nôtre. La mienne commence à se déliter entre mes mains, avec des morceaux qui tombent un peu partout. J’renifle à pleines narines l’odeur prenante de la mort, des boyaux qui se relâchent. L’odeur de la guerre et de la misère. Saloperies de pirates.

En même temps que les p’tits camarades, j’jette mon cadavre au sol et j’charge au corps à corps, un couteau dans la main droite. Les autres Marines utilisent globalement des sabres, plus conventionnels, à quelques exceptions près. Et les pirates jaillissent comme des diables de leur boîte, avec leurs propres cimeterres et autres joyeusetés suffisamment mal entretenues pour refiler le tétanos à un type qui respirerait un peu trop près.

Ils sont en supériorité numérique, mais ça devrait aller. Ils ont pas l’air super forts, c’est à se demander comment ils ont tenu aussi longtemps ici. P’tet qu’ils savaient juste bien viser, et que le fait que leur position soit quasiment imprenable a suffi. D’ailleurs, comment on repart, nous ?
Le fil de mes pensées se réaligne avec le fil de mon surin et j’me baisse pour éviter une estocade sauvage. Pas lui que j’cherche. Faut faire des prisonniers quand même alors j’me contente de lui attraper le poignet de la pogne gauche et de filer un rude coup du manche de mon arme droit dans sa tempe.

J’bloque l’attaque suivante avec ma lame et mon coup de poing est trop rapide pour l’adversaire dont le nez est fracassé. Il est éjecté de là où il venait, de l’autre côté des barils. J’bondis à sa suite, histoire d’être sûr. Et j’vois ma cible, planquée dans un coin. Il a pas fière allure, le visage hâve, le regard hagard. Il m’regarde d’un air terrifié. J’lui fais un clin d’œil puis j’retourne me bastonner.

La bataille se passait pas si bien que ça. Les types au sol avaient pris la mauvaise habitude de se relever. Fallait cogner plus fort. Et c’est justement sur ces entrefaites que le Sergent Scorone a débarqué. Un éclair teigneux rose, comme d’habitude. Elle a tapé comme une brutasse jusqu’à ce qu’ils aient même plus envie de se redresser, les pirates.

Elle a continué un peu pour faire bonne mesure.

Puis on les a attachés, tous à la file, aux chevilles et aux poignets. On a quelques pertes, aussi, de notre côté. Deux morts, quelques blessés pas trop grave. Ca m’en touche une sans faire bouger l’autre. Mon gars est en bout de queue. J’crois qu’il sait pas qu’il a gagné au loto et qu’il pourra bientôt reprendre le cours de sa mission. J’prévois soit de faire jouer mes prérogatives de Cipher Pol, soit de le laisser se barrer par inadvertance, prendre un blâme, et aller faire une autre mission. J’ai une préférence pour la seconde. Ils se souviendront sans doute moins d’un Marine un peu concon que d’un agent du CP qui vient les infiltrer juste sous leur nez.

Alors qu’on passe une meurtrière, j’jette un coup d’œil dehors juste à temps pour voir un navire passer, et à son bord, ô surprise, Alrahyr Kaltershaft le révolutionnaire. J’ai un hoquet, sous le choc. Ouais bon, c’est logique qu’il passe sur Grandline au bout d’un moment. Mais quand même. Quel putain de hasard qu’il le fasse au même moment qu’moi. J’penserai à prévenir les patrons qu’il est là. Lui, il a pas dû me voir. Trop loin, trop p’tit.

On arrive finalement au premier étage, celui de la sortie. J’suis toujours un peu secoué, n’empêche. J’ai pas eu trop le temps de penser à Alrahyr, avec les trucs qui se sont enchainés depuis. J’sais qu’il a continué à défrayer la chronique, le salaud. J’aurais dû lui foutre un couteau entre les omoplates à la première occasion. Bah, rien n’sert de pleurer sur le lait renversé, comme on dit.

Un cri retentit du niveau zéro, celui auquel personne est allé voir. Une grosse erreur, une cagade, une saleté de chiure.

Puis ça fait une explosion…

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