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La Marine ?





Une arrivée anticipée.


Je me souviens de cette année 1622, qui pourrait l’oublier dans North Blue ? Ce n’est pas vraiment par hasard si j’ai rejoint la Marine à ce moment précis. Le courrier avait été distribué partout, la nouvelle s’était très vite répandue, tout le monde était au courant. C’était juste après ce moment, juste après l’attaque du QG de la base G-6. De ce que les rumeurs pouvaient rapporter, une terrible bataille avait eu lieu cette nuit-là. Tous prétendent que le Capitaine Unwin avait réussi à pénétrer non seulement la base, mais également la prison. Je me souviens de cette nuit, un traité avait très vite circulé nous interdisant de quitter nos habitations durant un certain moment, et bien sûr, nous savions tous très bien pourquoi. La seule chose que je savais, et la seule qui m’intéressait, c’était que la Marine n’avait pas pu gagner ce combat. Beaucoup disaient que les prisonniers les plus dangereux retenus alors dans la prison avaient été libérés. Au fond, tout cela m’était bien égal. Le seul fait qui restait intéressant se trouvait dans les pertes de la Marine, une bonne occasion pour alors se présenter.

J’étais devenu assez fort pour rejoindre leurs rangs. A vingt et un ans, je possédais toutes  les aptitudes nécessaires pour m’engager aisément. Il était temps, temps pour moi de gravir la première pierre de cette gigantesque montagne qu’il me fallait franchir pour mettre en œuvre ma vision du monde. La base G-6 était réputée pour être la moins protégée des Blues, mais elle était également l’une des plus fortes et des plus formatrices. Tout était parfait. Quelques jours seulement après l’incident, je me rendis donc au QG de North Blue avec une détermination certaine.

Posant le pied sur le  port de la Base G-6, je n’avais en main qu’un simple balluchon. Après un échange de quelques mots, les gardes me laissèrent passer sans le moindre souci en m’indiquant comment rejoindre le centre de la base à travers la ville. Souriants doucement à mes paroles, ils me firent un léger signe de tête, comme pour me souhaiter une bonne chance. La zone n’était pas en mauvais état, il était difficile de croire qu’une guerre venait de se dérouler à cet endroit même. Mais peu m’importait. Adressant un léger signe de main pour remercier les Marines, je me mis simplement en marche. La ville n’était effectivement pas des plus simples à comprendre, il était clair que le schéma des rues avait été étudié pour privilégier une défense sur mesure en cas d’attaque. Cependant, comme dans tout labyrinthe, suivant une ligne de marche logique, il était tout de même possible de trouver sa destination assez facilement. En observant les alentours, je me rendis vite compte que la ville toute entière avait été préparée au combat. Je pouvais apercevoir les postes de tir, les culs de sacs et autres pièges méticuleusement préparés pour contrer n’importe quel type d’assaut frontal. Cet endroit me plaisait et était très intéressant.

Après un certain temps de marche et après avoir croisé plusieurs Marines patrouillant dans la ville, je me trouvais enfin devant la porte que je recherchais. Une grande porte en fer gardée par de nombreux soldats. La situation de stress était visiblement toujours en vigueur, je me devais donc de choisir mes paroles avec soin. Mon pas ne put s’arrêter qu’une seule seconde avant qu’un Marine ne vienne m’accoster avec un air plutôt agressif.




Dernière édition par Gilgamesh le Lun 29 Juin 2015 - 11:16, édité 14 fois




    Premiers pas dans un nouveau monde.


    -Qu’est-ce que tu veux, toi ?

    « L’air humide de cette douce matinée
    M’a mené tout droit vers cette destinée.
    Au sein du corps de la Marine je veux m’engager
    Afin que pour la justice je puisse triompher.

    En votre bénéfique et humble présence
    Je demande audience avec la toute-puissance.
    Pourriez-vous donc m’indiquer entrance
    Pour qu’en ce jour je puisse avoir cette chance ? »


    -Heu… je n’ai pas tout saisi à ce que tu as dit, mais je vais te mener vers mon supérieur, il pourra gérer les choses mieux que moi, c’est lui qui s’occupe du recrutement à la base. Viens, suis-moi.

    A ces mots, le Marin me fit sans trop de difficulté et me mena droit devant une porte. Visiblement, il s’agissait du bureau d’un gradé de la base, exactement ce que je voulais. Je lui fis signe de la tête pour le remercier, et il reprit l’élan de son pas tout en s’éloignant lentement de moi. Après avoir frappé à la porte, je l’ouvris, m’avança avec calme et pris place sur une chaise, disposée devant le bureau de l’homme face à moi.

    -Qui es-tu, toi ? Est-ce que je peux t’aider ? Qui t’as laissé entrer ici ?

    « De par la gentillesse de votre homme je suis ici
    En ce monde, j’étais victime d’un profond ennui.
    C’est pour m’engager, que devant vous je suis présenté
    De la Marine, j’aimerais pouvoir faire la fierté.

    Autorisez- moi donc à rejoindre vos rangs
    Des pirates, je veux faire couler le sang.
    C’est en ce bataillon que se trouve ma place
    Recrutez moi et je vous en rendrais grâce. »


    -… Et bien, on peut dire que t’es un spécial toi, jamais entendu quelqu’un parler de cette façon, mais bon… Si tu veux rejoindre nos rangs, je ne m’y opposerai pas. Cependant, il te faudra avant tout passer un test et répondre à quelques questions. Tu as une bonne tête et je sens que tu as vraiment l’envie de nous rejoindre, je ne peux donc que t’encourager !


    Un simple hochement de la tête suffit à le remercier. Après un bref entretien et quelques questions auxquelles il m’était des plus faciles à répondre, l’entrée au sein de la Marine me fut accordée. Bien facile, l’admission…

    Après m’avoir confié mes affaires et ma chambre (l’état de la chambre laissait un peu à désirer, mais les larbins de mon statut n’étaient pas autorisés à avoir mieux, ici) l’on me confia le manuel du parfait Marin à apprendre par cœur. Tout allait commencer, la légende était alors en marche.






      Une rencontre inattendue.


      Après tout juste deux mois de formations, j’étais devenu Matelot sans la moindre difficulté. La vie de Matelot n’était pas des plus gratifiantes, mais la survie y était plus que facile. Suivant le rythme de vie que l’on m’ordonnait, il me suffisait de hocher favorablement la tête en me mettant au travail. Les mots qui sortaient le plus souvent de ma bouche étaient « Oui chef ! ». Nullement besoin d’adresser la parole à qui que ce soit en dehors de cet acquiescement obligatoire. Mes supérieurs, comme la majorité des supérieurs ici, avaient tendance à prendre les Matelots pour des imbéciles, pour rester courtois. Même s’ils étaient des plus sympathiques de par leur jeune âge (on laissait le soin de former les jeunes recrues par les sous-officiers, d’où le côté un peu moins ferme de la chose, même s’ils devaient tout de même faire entendre leur autorité) ils prenaient un malin plaisir à nous rappeler que nous n’étions rien, que nous n’étions que le fond de cette grande structure. Les journées étaient longues et se ressemblaient… On nous apprenait à utiliser un fusil, une épée, à marcher au pas, à suivre les instructions. Cela ne m’inspirait guère passion, mais je me contentais d’un léger sourire et je faisais ce qui m’était demandé.

      C’est lors d’un simple entrainement disciplinaire que je pu l’apercevoir pour la première fois. Le Sous-Amiral Jared « l’Etau ». Beaucoup de rumeurs avaient circulé à l’encontre de ce personnage. Certains disaient qu’il était complètement paranoïaque, d’autres affirmaient qu’il était un bon Amiral mais que les durs moments de sa vie en faisait un homme quelque peu reclus et solitaire. A vrai dire, je n’en pensais pas grand-chose, même si je lui réservais déjà un avenir assez prometteur. Il avait une démarche sûre et assez rapide, il regardait assez souvent tout autour de lui. Il ne fit que passer devant nous en compagnie du Commandant Toffel et du juge Turner. A en juger par leurs intonations, ils étaient probablement en train de remettre en place les dernières affaires après l’attaque du QG quelques mois auparavant. En réalité, en dehors de notre supérieur direct, nous n’étions pas habitués à discuter avec les commandants de la base, et avoir une entrevue avec le Sous-Amiral était probablement chose impossible. Afin d’arriver à son niveau, il me fallait me faire remarquer, il me fallait montrer mon potentiel. Mais pour cela, aucun secret, je devais monter en grade le plus rapidement possible et ne plus avoir à passer par la corvée nettoyage ou par la formation aux principes fondamentaux de la Marine, que je connaissais déjà par cœur.

      Observer cette base, mes supérieurs ainsi que les différentes hiérarchies présentes au sein du G-6 me faisait comprendre une chose : avec un minimum de doigté et de savoir-faire, je saurais gravir les échelons et mener à bien mon objectif premier, prendre le commandement de la garnison de North Blue. La seule chose nécessaire à mon ascension était la patience, la patience de pouvoir partir pour mes premières missions. Une fois ce cap passé, tout ne serait plus qu’enchaînement logique et successions d’évènements. Mon objectif était haut, certainement la plus haute montagne qu’il ait été donné à un homme de gravir, c’est pourquoi je devais travailler dur pour le réaliser. A aucun moment, à aucune seconde ma concentration ne se détournera de ce but ultime d’anéantir l’ensemble de la structure mondiale.