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Déshillusions Révolutionnaire [FB Reyson]

Crimmson qui s'entrainait comme à son habitude fut appelé par son supérieur en haut du bâtiment principal du Q.G de West Blue. Il s'y rendit en maugréant et en s'essuyant le visage. Il était Commandant et pouvait encore être dérangé de la sorte. C'était franchement chiant. Il entra sans toquer ce qui fit sursauter son fichu supérieur qui se mit à hurler.

-Hoy hoy, tu crois pas qu'il m'a fait flipper moi aussi ton larbin quand il est venu en hurlant son putin de "Au Rapport !" J't'en foutrait des rapports moi ... Finit il par dire entre ses dents.
-Ca va ca va tais toi et assied toi.
-Non je suis en plein entrainement là.
-Alors tais toi et écoutes moi c'est tout Témé !! Bon ... La dernière fois qu'un navire te fut confié, ce fut un lamentable échec. Ta mission est devenu un insurmontable foutoir. Pour la réputation du Q.G qui est déjà lamentable, nous devons faire cesser ces railleries qui planent dans tout West Blue sur ton incompétence. Tu te rends compte que tu fous en l'air toute tes missions même les plus simples et que tu oses me demander de devenir mon bras droit à la direction du Q.G ?
-J'ai le même grade que toi c'est normal non ...
-Pas pour longtemps si tu persiste à tout foutre en l'air. Tu risque d'être bientôt muté sur une minuscule base d'une île reculée en tant que Lieutenant.
-Pfiouuu tu parles. Bon c'est quoi l'emmerde cette fois ?
-C'est un dossier sérieux, je place en toi une énorme confiance, j'espère que tu sauras te montrer reconnaissant.
-Fais pas le mariolle, je sais que les autres Officiers sont tous en mission et comme tu n'es plus capable de lever ton cul de cette chaise t'envois ton dernier clown au combat, ne me la fait pas à moi ...
-La ferme petit con ! Tu vas aller sur Ohara. un blindé de la marine t'attend sur les quais. Il y aura un Lieutenant pour t'épauler ainsi que 2 Sergents Chefs. Vous dirigerez 150 soldats. Votre mission sera de vous rendre sur la nouvelle Ohara. On y soupçonne la présence d'un foyer de la Révolution se faisant parvenir beaucoup d'armes et les renvoyant dans les autres Q.G Révolutionnaires du monde entier. Vous devrez vous rendre la bas, et débusquer les Révolutionnaires s'il y en a. Tuez les tous.
-Okay. répondit Crimmson avant de tourner les talons et de s'en aller sans refermer la porte malgré les demandes appuyées de son interlocuteur.

Le marine se rendit dans sa cabine et se lava. il s'habilla, se rasa, tout cela avec une application lente et enfin, il remplit un petit sac de vêtements et saisit son arme. Il partit de sa chambre en fermant à clef et se rendit d'un pas lent sur les quais. Là il monta à bord, sur le pont les 150 soldats étaient au garde à vous et le Lieutenant vint le saluer.

-Bonjour Commandant, nous vous attendions. Tout est prêt nous pouvons partir.
-Je l'espère bien je n'y connais rien en navigation, j'ose espérer que vous saurez faire correctement votre boulot. Ah euh oui ... Soldat, rompez ! Allé, tous au pas de charge, cap sur Ohara !
-Pardonnez moi mais c'est tout vous ne donnez aucunes instructions ?
-Dis moi tête d'artichaut, qu'est ce que je viens de dire, s'il y a des ordres à donner en matière de navigation, tu t'en charges c'est pas assez clair ? Ou est l'infirmerie ? Il y a des médecins ?
-Juste à l'étage en dessous, il y a une poignée d'infirmiers, eux attendent vos instructions.
-Non sans blagues ...

Bounty se dirigea vers les marches qui menaient à la cabine du capitaine pour aller y déposer ses affaires. les infirmiers se débrouilleraient très bien sans lui si un matelot venait à se blesser. il n'allait quand même pas leur apprendre à désinfecter une plaie. Le navire fendit les flots à bonne allure. Ce n'est que 3 jours plus tard qu'Ohara fut enfin en vue ...


Dernière édition par Crimmson Bounty le Lun 30 Mai 2011 - 17:18, édité 1 fois

      Je vais vous expliquer, comment une simple visite touristique peut se transformer en participation à une bataille...

      C'était il y a quelques temps déjà. J'avais entendu parlé d'une île qui avait subi le même sort que la mienne : Ohara. Mais on ne parlait pas de sa destruction. Au contraire, on mentionnait sa résurrection. Me demandant comment l'on pouvait réparer le chaos laissé par un buster call, ma curiosité me donna envie d'aller voir ça. Voilà comment je me retrouvai dans un petit bateau de pêche avec l'intention de naviguer jusqu'à West Blue. Connaissant mon sens de l'orientation, je ne manquai pas de prendre une boussole ainsi qu'une carte. On m'avait raconté que ceci serait inutile sur Grand Line. Mais sur les Blues, cela devait suffire.

      Lors du voyage qui dura plus d'un mois, je me nourrissais essentiellement de poissons en tout genre. Comme quoi, un bateau de pêche pouvait s'avérer utile de temps en temps. Mais un jour, je pus manger un oiseau. Mais il était tout de même étrange... D'abord, il fut le seul volatile à se poser sur mon petit navire. De plus, il avait une sacoche avec un journal et des affiches de têtes mises à prix. D'abord, je ne faisais pas attention à cela. J'étais trop occupé à griller l'oiseau pour manger ses cuisses. Ce n'était qu'en fin de repas que je fis attention aux objets que possédait le volatile. Il possédait même une petite bourse contenant une cinquantaine de berrys. Dans le journal, il n'y avait rien qui parlait de la marine. Je regardai donc les différentes affiches, jusqu'à tomber sur une dont le visage me rappelait quelque chose. Tout d'abord, je crus qu'il s'agissait de la tête de mon père. Mais en voyant le nom, il s'agissait bel et bien de moi. Et la prime s'élevait à 15 000 000 ? Comme quoi, la marine commençait enfin à comprendre que j'étais un ennemi pour eux. Je jetais le tout à l'eau, sauf la feuille qui témoignait de ma prime que je glissais dans ma poche gauche.

      Lorsque j'arrivai sur la Nouvelle Ohara. Mon regard fut immédiatement attiré par le gigantesque arbre qui poussait au milieu de l'île. On l'apercevait même de la mer. Et de plus près, on dirait que des bâtiments s'incrustaient dans la plante. Il me fallut plusieurs secondes avant de sortir de mon étonnement et de quitter mon bateau de pêche pour mettre pied à terre. Ou plutôt, pied à sable car je me trouvais sur la plage. Je m'avançais vers l'arbre et j'arrivai au bas du tronc après trente minutes de marche. Mais je ne pus aller plus loin. Des hommes sortant de nul part m'encerclèrent en pointant tous un fusil dans ma direction. Je n'eus d'autre choix que de lever lentement les bras. Maintenant que ma tête avait été mise à prix, peut-être étais-je plus connu ? Mais c'était la première fois que je venais sur West Blue...

      " Qui es-tu étranger ? "

      " C'est certainement un espion ! "


      " Oui, il vaut mieux l'embarquer ! "


      J'avais beau rétorquer qu'ils avaient tort, que je n'étais là qu'en qualité de touriste, ils ne voulaient pas m'écouter. L'un d'entre eux me passa les menottes. Ma force ne sembla pas affecter, il s'agissait donc d'un matériel normal et non pas du granite marin. Les mains liés devant moi, j'avais le choix entre les suivre ou me faire fusiller. La décision fut vite prise. Je suivis donc ces hommes jusqu'à une racine de l'arbre qui cachait un refuge...

      C'était ainsi que je me retrouvai sous terre, les mains menottés, surveillé par deux gardes dans une salle remplie d'écran de contrôle devant un homme qui semblait plus fort que les autres. Peut-être le chef ? Celui-ci me dévisagea avant de reporter son attention sur l'un des écrans. Il y avait des escargots de surveillance un peu partout sur l'île. Et même vers l'horizon, où l'on voyait un navire de la marine au loin. Le chef grimaça à cette image et se retourna vers moi.

      " Un inconnu qui met les pieds sur notre île suivi d'un navire de la marine bien armé. Il n'y a pas de doutes, ce doit être un espion... "


      Quoi ? Encore cette histoire d'espion ? On ne me laissait même pas m'expliquer que les deux gardes de chaque côté de moi braquaient leur fusil sur ma tempe. Discrètement, je plantai mes doigts dans chacune de mes mains afin d'injecter des hormones rétrécissant le tour de taille de mes bras. Dès que mes menottes tombèrent à terre, je dopais de nouveau les muscles de mes bras en me baissant pour quitter le champ de mire des fusils et j'écartais mes deux bras afin de cogner le torse de mes gardes qui se penchèrent automatiquement en avant. Immédiatement, une dizaine de fusils pointèrent dans ma direction et je levais les mains en l'air comme pour indiquer que je me rendais.

      " Attendez, attendez. Je ne suis pas un espion. Je n'ai rien à faire avec la marine. Je suis même leur ennemi. Regardez dans ma poche gauche, vous verrez la preuve que je ne suis pas dans leur cœur. "

      L'un des hommes s'approcha de moi lentement, prenant soin de ne pas me quitter des yeux lorsque sa main glissa dans ma poche. Il en ressortit une affiche montrant que ma tête était mise à prix pour 15 000 000 berrys. Bien sûr, c'était tout aussi dangereux pour moi. Il suffisait qu'ils aient besoin d'argent pour que j'y passe aussi. Le chef prit l'affiche en main avant de me fixer de nouveau.

      " Un pirate... Je suppose qu'on peut lui faire confiance... "

      Les fusils s'abaissèrent lentement et je ne pouvais m'empêcher de pousser un soupir de soulagement. Pour un peu, je pensais que j'allais y laisser ma vie. On m'expliqua qu'il s'agissait d'un refuge de révolutionnaire, on me rendit mon couteau et on me demanda ce que je faisais ici. Et ce n'était que là qu'ils me croyaient quand je leur disais que j'étais venu par simple curiosité car mon île avait subi le même sort qu'Ohara.

      Avec le temps de toutes ces explications, le navire de la marine avait atteint l'île. Je voyais du mouvement tout autour de moi, chaque homme partait et revenait pour s'équiper d'armes diverses et variées. Mais personne ne quitta le refuge. Le chef avait ordonné de rester cacher et d'observer afin de connaître le but des marines. Si ce n'était pas pour eux, inutile de leur indiquer que des révolutionnaires se cachaient sur cette île. Je restais donc dans cette salle avec le chef et une dizaine d'autres hommes à fixer tour à tour les écrans de contrôle où l'on voyait la marine. Les révolutionnaires étaient déjà placés un peu partout sur l'île si jamais ça tournait mal, et ils possédaient tous un Den Den Mushi miniature afin d'écouter les ordres du chef... Alors, que cherchait la marine ici ?
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    Le bâtiment imposant de la navire approchait des rivages de l'île autrefois dévastée. Il n'allait pas tarder à imposer son ombre massive sur les rivages verdoyants de ce bout de terre qui fut calciné pour la bonne cause. A l'époque le Gouvernement était moins doux et moins patient que de nos jours. En même temps, il y avait des Shanks, des Barbe Blanche et compagnie qui naviguaient sur ces mers bien plus agitées que par les petites bandes de pirates actuelles qui ne leurs arrivaient pas à la cheville. C'était amusant de constater comment l'ordre du monde avait été bouleversé, les rares pirates réellement et véritablement dangereux étaient passés sous le contrôle du Gouvernement. Les Empereurs ne faisaient presque plus parler d'eux depuis des années à croire que le Nouveau Monde avait eut raison d'eux. Les brigands actuels sont en peine face aux chasseurs de primes qui n'ont plus beaucoup de boulot. La marine n'a plus du tout la même activité qu'autre fois. Il y avait certes des troubles ici et là mais ce n'était rien comparé aux affrontements passés qui permettaient l'équilibre exact entre le bien et le mal.

    Désormais, même les Révolutionnaires étaient dispersés et sans pouvoirs. Il suffisait qu'un groupe d'entre eux se cache sur une île pour que la marine y envoie un bataillon afin de régler le problème. Ils n'avaient aucunes chances. L'équilibre ? Mais quel équilibre ? Le mal n'a pas sa place et il souffrait dans une éradication punitive. La normalité allait enfin revenir. Le Bien et la justice s'étaient toujours opposés à la terreur imposée aux civils par ces malfrats de bas étages et sans éducation. Renverser le monde avait été un espoir envisageable mais ceux qu'allaient affronter Crimmson et son unité avaient un siècle de retard. Cet officier finirait ses vieux jours en retraité de la marine sur une île sans dangers débarrassée de la piraterie comme toutes les autres puisque le monde allait être nettoyé de toutes formes de vermines et de parasites.

    Le navire finit par accoster. Le bruit sourd de son arrivée signalait le début des hostilités. Chaque marine était sur le qui vive et sortait du pont à toutes allures pour se rendre sur la plage dans une formation militaire défensive efficace. Bounty lui, descendit tranquillement sous le regard effaré de ses troupes. il se mettait ouvertement en danger et sous le feu ennemi mais c'était en réalité un effet de style pour impressionner ces derniers et appuyer la suprématie de la marine. Il avança sur la terre ferme en direction de la ville et le Lieutenant donna l'ordre de prendre position autour du Commandant. Il semblait imprévisible et dangereux pour la cohésion du groupe. Les soldat pénétrèrent dans la ville où les habitant ne semblaient pas réjouis de leur venue. Le souvenir de "l'incident" du Buster Call était resté gravé dans la mémoire génétique de l'île.

    L'officier entra dans une boulangerie. Il posa ses questions simplement :
    -Bonjour ! J'aimerais que vous répondiez à quelques questions s'il vous plait.

    Le boulanger et sa femme semblaient terriblement surpris par cette visite inattendue.
    -Y a t'il des Révolutionnaires ici ? EN avez vous entendu parler ?
    La femme fit un non de la tête très rapide en tremblant. Crimmson souffla. Il mit la main dans sa veste et en sortit une arme à feu qu'il pointa sur le mari.

    -Je recommence, hahem ! Nous avons constaté la présence illégale de Révolutionnaires sur cette île. SI vous les couvrez vous êtes des ennemis du Gouvernement mondial et de la marine ainsi que de toutes perspectives de justices. Mon rôle à moi est d'éradiquer les opposants à l'ordre mondial. En êtes vous ?

    -Monsieur je vous en prie ! Ne tuez pas mon mari ! Nous ne sommes que de simples citoyens !
    -Alors dites moi la vérité sinon c'est que vous avez un lien avec la Révolution.
    -Nous ...

    Le Sergent Chef entra en trombe dans l'enseigne.
    -Commandant ! Des mouvements anormaux ont étés repérés tout autour de notre formation ! On attend vos ordres !
    Bounty sortit en jetant un regard inquiétant à la femme qui allait lui répondre. Il priut un porte voix :

    -A TOUS LES HABITANTS DE L'ILE? LA MARINE S4APPRETE 0 MENER UNE OFFENSIVE CONTRE LES ENNEMIS DE LA PAIX. RESTEZ A COUVERT, NOUS NE POUVONS GARANTIR VOTRE SURVIE DANS LES CIRCONSTANCES ACTUELLES MAIS NOUS METTRONS TOUT EN OEUVRE POUR VOUS D2BARASSER DE LA VERMINE QUI TRAINE SUR CE CAILLOU.

    C'était certain, le marine en était viscéralement persuadé. Des Révolutionnaires étaient installés dans les parages. Tuer des habitants n'était pas un problème en soi puisqu'ils avaient certainement coopéré. Ohara était le foyer de rebellions depuis son existence. Vouée à une perpétuelle destruction. Les mouvements d'ombres dans les rues s'intensifièrent et les marines se préparèrent au combat.


    Dernière édition par Crimmson Bounty le Ven 29 Avr 2011 - 16:03, édité 1 fois

        Sur un écran, on put voir les soldats sortir tour à tour du navire pour se placer en formation. Seul un marine ne fit pas de même, ne cherchant même pas à se défendre. Un inconscient ? Le chef ? En tout cas, il paraissait incroyablement sûr de lui. Les soldats se déplacèrent, mettant l'autre homme au milieu d'eux. Il n'y avait plus de doute, il devait s'agir du chef. Et à leur façon de se déplacer en formation ainsi que les armes dans leurs mains, il ne devait certainement pas s'agir d'une visite de courtoisie. On les vit pénétrer dans la ville, et aussitôt le chef des révolutionnaire indiqua les premiers ordres : entrer dans la ville mais rester dans l'ombre en encerclant la marine.

        Peu de temps après, on remarqua que les soldats commencèrent aussi à bouger. Se préparant à se battre. Avaient-ils remarqué la présence des révolutionnaires ? En tout cas, c'est ce que pensait le chef qui ordonna de lancer l'assaut avant de quitter la salle de contrôle pour rejoindre lui aussi le champ de bataille. Immédiatement après, plusieurs hommes sortirent de petites ruelles tout autour des marines afin de les anéantir. Ceux-ci étaient encerclés, donc très mal barrés dès le début. Je jetais un dernier regard au chef de la marine afin de bien mémoriser son visage pour le retrouver dans la ville. Je sortis ensuite à la suite des quelques révolutionnaires qui quittaient le refuge et je les suivais en direction de la ville.

        D'après ce que j'avais pu voir, le nombre de soldats était équivalent à celui des révolutionnaires. Mais la marine était en mauvaise position pour se battre. Et il y avait même quelques tireurs sur les toits pour être sûr qu'aucun soldat n'arrive à s'enfuir. Par contre, il ne fallait jamais sous-estimer les ennemis. Nous ignorions tout de la puissance de leur chef ainsi que ses compétences en matière de stratégie martiales. Je courrais avec quelques hommes, échafaudant déjà un plan dans ma tête pour approcher cet ennemi. D'ici quelques minutes nous arriverons en ville. Je me demandais comment ça se présentait là bas. Je n'avais plus les écrans de contrôle sous les yeux, et je ne possédais pas de Den Den Mushi qui puisse me renseigner. Et en pleine course, je ne pouvais pas trop m'approcher d'un autre homme pour écouter la faible voix d'un Den Den miniature. Cela me fatiguerait plus qu'autre chose. Je me concentrais donc sur l'élaboration d'un plan. Le chef ennemi étant entouré de soldats, il me fallait trouver un moyen de l'atteindre. A moins que la bataille ne soit déjà fini à notre arrivé, mais j'en doutai...
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      Les marines en alerte s'étaient mis en formation. Afin de déloger les ennemis embusqués tout autour d'eux, 4 bazookas tirèrent dans des directions différentes en visant le haut des toits. Ceci eut pour effet de faire déplacer pas mal de Révolutionnaires en même temps et d'en faire chuter quelques uns de leurs postes d'observations. Bounty pointa son arme à feu dans une ruelle et attendit qu'une ombre bouge. Il vit un corps se mouvoir et décida de vider son chargeur sur ce dernier qui tomba. La rage montait dans les rangs adverses et certains chargeaient depuis les ruelles. beaucoup d'autres restés cachés se mirent à faire feu sur les autorités présentes. Le bruit des échanges de balles devint rapidement assourdissant. Des groupes de révolutionnaires avaient enfin chargés et le combat rapproché s'entamait.

      Une bombe était tombé du toit de la boulangerie et avait ravagé plusieurs marines qui ne s'y attendaient pas. Crimmson bondit dans le magasin, sortit de l'autre côté et grimpa à la gouttière en direction du toit; Un homme lui tira dessus mais manqua son coup. Bounty bondit agilement en dégainant sa lame et transperça le tireur. Il arriva sur le toit où il vit 4 hommes qui canardaient ses soldats. Il en terrassa deux d'un coup de sabre puissant et bondit sur le troisième en le transperçant. le dernier lui tira dessus mais il était protégé par la carcasse de son dernier adversaire qui rejeta sur le côté avant de trancher en diagonale le dernier sniper. Ils avaient plusieurs bombes prêtes à l'emploie. Heureusement que le marine était intervenu après la première.

      Le combat en bas s'intensifiait. Les marines étaient débordés par le nombre croissant d'ennemis qui affluaient de toutes parts. Ils étaient piégés sans possibilités de fuites. Tout allait se jouer non pas sur le nombre mais sur la qualité des troupes et le moral. Le Commandant en avait l'expérience, des situation désespérées ce débloquaient grâce à ces précieux éléments. Il bondit et fondit vers le sol et écrasant un robuste malfrat grâce à son katana dirigé vers le bas. Son arrivée surpris les autres et il en trancha 2 autres d'un coup en se retournant avec grâce sur lui même. Enfin il brandit son arme et hurla :

      -Allé les gars ne vous laissez pas impressionner ! ils sont nombreux mais faibles, vous êtes des soldats de la justice ! Tuez les tous !

      Ses mots semblaient redonner de la hargne à ses collègues qui malgré leur infériorité évidente poussèrent un crie à l'unissons en chargeant de plus belle la masse ennemie qui ne cessait de s'agrandir autour d'eux. Le centre ville ne tarderait pas à devenir un vaste champ de bataille. La lutte battait son plein et les cris de détresses succédaient les cris de victoires. Il y avait longtemps que Crimmson n'avait pas été impliqué dans une si grande escarmouche. Il ne pouvait pas échouer. Il devait accomplir sa mission s'il voulait enfin que ses supérieurs lui donnent les responsabilités qu'il méritait. Il devait encore faire ses preuves et c'était l'occasion rêvée ...

          Au loin, des explosions retentissaient et l'on voyait certains bâtiments s'écrouler. Au moment où nous arrivâmes dans la ville, je vis le chef ennemi sauter du haut d'un toit pour tuer quelques révolutionnaires en bas. Bien qu'ils reprenaient courage, la marine était toujours encerclé par les révolutionnaires de plus en plus nombreux. Il y avait même quelques habitants qui détestaient la marine depuis le buster call qui s'ajoutaient dans la bataille en récupérant les armes de quelques cadavres.

          Voyant l'ampleur de la bataille, je me dis que mon plan ne marcherait pas. Je voulais prendre l'apparence d'un marine afin d'approcher l'ennemi. Mais les révolutionnaires m'attaqueraient alors. Il fallait que je trouve autre chose... Je vis le chef des révolutionnaires, entouré de quelques soldats qui tombaient les uns après les autres. Ils avaient affaire à un gradé. Peut-être un lieutenant ? En tout cas, cet homme semblait s'avancer dans les rangs des révolutionnaires dangereusement et avec une aisance déconcertante. Il ne tarda pas à croiser le fer avec le chef. Mais celui-ci ne devait pas périr, sinon ses alliés risqueraient de prendre la fuite. Tout le monde sait qu'une armée sans chef n'est rien d'autre qu'un troupeau de moutons égarés...

          Sortant le couteau de ma poche, je m'élançais vers ce marine qui luttait contre le chef des révolutionnaire ainsi que quelques soldats sans avoir l'air d'être submergé. Le temps que j'arrivais, il avait déjà réussi à planter sa lame dans l'épaule du chef qui tombait à terre. Mais il vivait encore ! Le lieutenant me tournant le dos, je décidai de bondir dans sa direction avec l'intention d'entailler sa colonne vertébrale. Mais il entendit mes bruits de pas et retira son épée de la chair du chef avant de se retourner en bloquant mon attaque. Seulement, il tenait son arme à deux mains tandis que je maintenais mon couteau avec une seule main et aucune lames ne bougeaient. Bon, il fallait aussi dire que j'avais préalablement dopé les muscles de mon bras. Le premier qui lâcherait prise se fera trancher par l'autre. Seulement, il eut un léger moment d'inattention durant lequel il observait les révolutionnaires alentours au cas où l'un l'attaquerait. Je profitais de ce moment pour planter les doigts de ma main libre dans un bras du marine et lui injecter de l'insuline. Très vite, le lieutenant tomba en hypoglycémie et devint plus faible. Je pus lui asséner un coup de couteau dans le torse et il chuta au sol. Ce lieutenant avait tout de même réussi à abattre près de 20 assaillants...

          Laissant les révolutionnaires alentours achever le lieutenant, je me tournais vers le lieu principale de la bataille pendant que du sang coulait le long de mon couteau. Du sang marine... Je dus lutter pour garder le contrôle et ne pas me jeter dans la masse de soldats ennemis pour en terrasser un maximum. J'en avais tellement envie... Mais je devais trouver un moyen pour tuer leur chef. La perte de leur lieutenant était déjà une bonne chose, mais le chef révolutionnaire n'était plus en état de se battre non plus. Et celui qui avait l'air d'un commandent continuait de repousser les assaillants, augmentant le nombre de cadavres à ses pieds de seconde en seconde...

          J'avançais vers lui qui menait les soldats marines au combat et qui semblait être leur lueur d'espoir. Je n'étais pas encore en première ligne lorsque je vis le cadavre d'un marine avec un bazooka. Souriant légèrement, je pris l'engin en main en remarquant qu'il y avait encore un missile dedans. Je n'avais aucune idée de comment me servir de ça, mais ça ne devait pas être plus difficile qu'un pistolet... Je visais le commandent, et j'appuyais sur la gâchette tout en hurlant aux révolutionnaires de se coucher ! Seulement, le missile partit dans la mauvaise direction... Je tenais l'arme à l'envers... La maison derrière moi s'effondra, et les révolutionnaires postés sur le toit avec. C'est au milieu d'une centaine de regards noirs que je m'accroupis pour prendre une autre munition de la ceinture d'une dépouille. Visant correctement cette fois, je tirais vers le commandent une nouvelle fois en m'écriant.

          " Cette fois-ci, c'est la bonne ! "
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        Crimmson enchainait les combats succins dans l'objectif de prendre de cours les Révolutionnaires clairement en sure nombre. Il le savait d'expérience, le nombre ne faisait rien. Il y avait 4 facteurs importants dans une bataille, la puissance des chefs, la motivation des troupes, la stratégie et en dernier le nombre des soldats. Si la marine n'avait pas envoyé 2 mais un seul navire de guerre certes surchargé c'est pour la simple et bonne raison que le Commandant Bounty et son Lieutenant sont de haute volée. Plus compétents que certains de leurs supérieurs, ils méritent tous deux un grade supérieur mais ces titres au rabais pouvaient leur permettre de troubler leurs ennemis.

        La puissance de Crimmson ne lui permettait malgré tout pas de rapprocher les faussés qui séparaient ses hommes des Révolutionnaires en matière d'effectifs. C'est pour cette raison qu'il avait prit le soin de laisser le Sergent Chef ainsi que 40 soldats sur le navire. Tous à une batterie de guerre, ils attendaient le signal pour faire feu. Bien que les 100 marines partis au front étaient encerclés, leurs opposants venaient majoritairement de l'ouest et il était aisé au blindé de concentrer ses tirs sur cette zone. C'est quand celui qui se faisait appeler le fauve blanc prit de l'altitude pour terrasser 3 autres tireurs embusqués sur un toit et qu'il vit son subalterne se faire terrasser qu'il fit briller sa lame en l'air, ce qui était le signal pour faire feu.

        Le fait de perdre cet élément précieux avait réellement chagriné l'officier qui avait ensuite bondit au sol, prenant par surprise une poignée d'ennemis qui étaient des habitants armés d'armes de marines qu'ils retournaient contre eux. Détruire les maisons était donc un dommage collatérale appréciable. Il les trancha sur le champ avant d'observer une bâtisse exploser derrière lui. Il avait pourtant l'habitude de voir son artillerie tirer mais là, c'était différent. En effet, un homme, celui là même qui venait de tuer son lieutenant venait de le mettre en joue avec un bazooka de la marine. Crimmson eut tout juste le temps de bondir sur le côté mais l'impact était retentissant comme prévu pour du matériel militaire de pointe et le souffle l'avait propulsé plus loin qu'il n'avait sauté. Il se releva et repoussant d'imposants décombres puisqu'une enseigne avait explosé au passage. Son front saignait et son ouie était momentanément inactive. Sa tête tournait un peu, cela devrait passer mais il avait effectivement été bel et bien blessé.

        En si peu de temps, un seul homme avait tué le second et venait de bouleverser le chef de cette unité marine. Qui qu'il soit, il fallait l'anéantir ici et maintenant pour ne surtout pas le laisser filer comme bon lui semble sur les mers du globe. De plus, Bounty voulait vraiment l'écraser maintenant. La riposte navale arriva à point nommé. Le cuirassé enchaina ses tirs les uns après les autres à une époustouflante vitesse. Plus de la moitié des marines du front étaient déjà tombés et les Révolutionnaires grouillaient, c'était un strike assuré pour les forces gouvernementales.

        Une seconde série fut suivie d'une troisième, l'île commençait à être accoutumé aux bombardements massifs mais quand les Tricanons avant et arrières furent orientés vers la ville et qu'ils tirèrent coups sur coups, la catastrophe plongea les habitants qui lâchaient les armes dans la panique et déboussola les Combattants hors la loi dans un désarrois totale. Les marines regroupés ne furent pas touchés mais certains de leurs camarades à terre n'étaient que blessés. Ils étaient touchés de plein fouet par l'attaque meurtrière; Après tout, ils prenaient leur responsabilité, s'ils gisaient au sol, c'est qu'ils manquaient d'entrainement où de ténacité. pas aux âmes de ceux qui ont simplement manqué de chance ...

            Presque. J'avais presque eu le chef des marines. Il était certes blessé, mais encore debout et prêt à se battre. Pourtant, la perte du lieutenant et le fait qu'il soit blessé donna du courage aux révolutionnaires qui doublèrent d'efforts. Pour ma part, je baissai la tête en direction de la dépouille d'avant, mais je venais de prendre le dernier missile qu'il possédait. Dommage. Je lâchai donc le bazooka qui tomba au sol. Mais je pris autre chose à la place, une grenade qui se trouvait sur le corps de celui qui possédait le bazooka. Il devait adorer les explosions celui-là...

            En parlant d'explosion, plusieurs boulets de canon fusèrent dans notre direction. Aucune idée de comment leur navire était au courant de ce qui se passait, mais il nous tirait dessus. Les habitants désorientés lâchèrent les armes et coururent dans tout les sens. Cela allait certainement désavantager les révolutionnaires qui continuait vaillamment à se battre. Plusieurs groupes quittèrent la place, probablement pour se rendre au port où se trouvait le navire.

            Le chef des révolutionnaires avait été retiré du champ de bataille pour être soigné, donc plus de commandement de notre côté. Tout autour de nous se formaient des cratères suite aux explosions. Et il y avait de moins en moins de corps, plus que des débris ou des morceaux de chair. Je voyais les fuyards mourir sous les boulets de canon. La fuite n'était donc pas la meilleure des solutions. Les marines encore debout ne subissaient rien, et les révolutionnaires qui étaient au corps à corps avec eux non plus. C'était donc par là-bas que nous devions nous rendre !

            Tandis que plusieurs hommes couraient dans la direction inverse, moi j'avançais vers l'ennemi tout en vérifiant les cieux pour ne pas foncer dans un boulet de canon. Et justement, il y en avait un qui volait droit sur moi. Mais ma course n'était pas assez rapide pour que je puisse l'éviter. J'allais me faire exploser... Comme par instinct, je pris la grenade et enlevai la goupille en lançant l'arme vers le boulet. L'impact se fit à deux mètres de moi, provoquant une magnifique explosion qui me souffla sur une petite distance et qui me fit tomber à terre. Immédiatement prêt pour la bataille, ma main avait récupéré le couteau de ma poche.

            Heureusement, car devant moi se dressait les marines qui se battaient contre les révolutionnaires. Il y en avait un juste devant ma tête, et il brandit son épée sur moi, prêt à me la planter dans le corps. Rapidement, je levais mon bras armé dans sa direction pour lui entaille une jambe qui le fit tomber à terre et lâcher son arme sous la douleur. Je me relevais ensuite en regardant ce marine à genoux devant moi. Sans aucune pitié, je lui tranchai la gorge. Je me trouvais maintenant à l'endroit où les marines et les révolutionnaires étaient face à face, donc à l'abri des boulets de canon. Je n'avais plus besoin de faire attention au ciel. Par contre, je devais faire attention devant moi...
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          La pagaille soudaine chez les Révolutionnaires fit jubiler les marines. Ceux qui n'étaient pas formés aux combats, les civiles d'Ohara qui s’improvisaient combattant il y a moins d'une minute prenaient maintenant les jambes à leurs coups pour détaler le plus vite possible du carnage. Les ennemis se séparèrent en 2 groupes, ceux qui rejoindraient les marines au port et ceux qui poursuivraient la bataille en ville. Il faudrait qu'ils soient nombreux au port car les soldats avaient pour instruction de bombarder jusqu'à ce que les ennemis arrivent au corps à corps autrement dit, beaucoup allaient être couchés en chemin. En ville, le surnombre des assaillant se fit rapidement moins impressionnant suite aux bombardements.

          La perte de leur lieutenant avait faillit miner le morale des troupes mais leurs collègues n'avaient pas dit leur dernier mot. Les Combattants qui restaient semblaient prêt à tout pour en finir et la marine dut intercepter une vague de fureur de la part de ses ennemis. L'ordre "Tous à vos masques" les fit sourire. La spécialité des marines du Q.G de West Blue allait faire ses preuves. Chacun des matelots sortit un masque à gaz et des fumigène roulèrent au sol, répandant leurs fumées destinées à faire roupiller leurs adversaires qui venaient de se jeter dans un turbulent corps à corps. Les tirs s'éloignèrent pour viser la colonne qui descendait au port en trombe. Peu importe, le bataillon du front maitrisait le champ de bataille, le surnombre adverse était une tendance qui allait rapidement se renverser puisque les Révolutionnaires surpris par le gaz commencèrent à reculer alors que les marines chargèrent à leur tour. Certains tombaient avant le début des combats à cause des émanations soporifiques.

          C'était une arme qui avait permit à ce Q.G délabré et avec une affreuse réputation de rester debout au milieu de West Blue sans jamais tomber aux mains des pirates. Les enragés d'en face s'étaient bien calmés et ils tombaient désormais comme des mouches. Les autres prirent la fuite petit à petit face à ce terrible stratagème ce qui n'intéressait pas Bounty qui ne pouvait utiliser cette carte là qu'une seule fois. Il fallait les maintenir dans le nuage créer par leurs gazes pour les y achever plus tôt que de les laisser s'en aller. Il bondit donc à toutes vitesses pour se placer quelques secondes plus tard face aux premiers fuyants qui durent s'arrêter face à l'imposante prestance du Commandant déterminé.

          -Vous n'irez pas plus loin bande de lâches. Annonça t'il d'un air grave, la lame à la main.
          -Tu nous traites de lâches après avoir utilisé tant de méthodes si basses saleté de marine ?
          Crimmson lui répondit en fondant sur son voisin la lame en avant :
          -C'est vous qui aviez positionné des tireurs embusqués qui ont diminués notre nombre sans peine. Il se retourna pour trancher une tête imprudente.

          Certains le chargèrent dans une fureur mêlée de crainte et il les accueillis sans prendre garde à ceux qui passaient derrière lui pour continuer leur fuite. Le gaz se dissolvait et la fumée répandit au grand jour le massacre que venait de faire les marines. Des Révolutionnaires empilés les uns sur les autres gisaient pour la plus part, tués dans leur sommeil et sans souffrances. Une poignée d'entre eux était en train de fuir, mais au port, les tirs s'étaient brusquement arrêtés signalant que la charge des gueux avait finalement atteint le cuirassé. Quoi qu'il en soit, ils ne pouvaient plus être très nombreux après toutes ces épreuves imposées par la justice.

              Après les boulets de canon venait le gaz. Le seul problème était qu'il fallait du temps pour enfiler un masque. Durant ce petit temps d’inattention, je parvins à tuer deux marines de plus et à prendre le masquer qu'essayait de mettre l'une de mes victimes. Lorsque le gaz commença à se répandre sur le champ de bataille, j'avais moi aussi un masque. Mais ceci avait un grand défaut : dure de s'exprimer avec tout ça. Je ne pouvais donc pas dire aux révolutionnaires de prendre les masques se trouvant sur les dépouilles de marines. Eux utilisèrent la première idée qui leur traversa l'esprit : la fuite.

              Certains réussir, d'autres non. Le commandant de la marine faisait de son mieux pour en éliminer le plus avant qu'ils ne s'échappent. Le son des boulets de canon disparut. Leur navire avait été pris ? Si tel était le cas, les survivants allaient probablement se réunir pour préparer un plan de riposte, la marine n'allait pas s'en sortir ainsi.

              Lorsque le gaz commença à disparaitre, je n'étais déjà plus là. Je m'étais caché derrière le reste d'un mur qui devait appartenir à une maison auparavant. A côté de moi se trouvait la dépouille d'un marine. De l'autre côté, je n'entendais plus de bruit de combat. Plus aucun révolutionnaire n'était là. Ils avaient soit fui, soit étaient morts. Pour ma part, je dépouillais le cadavre de son uniforme avant d'enlever les miens pour enfiler ce que je détestais tant. Je plantai ensuite mes doigts dans mon corps pour changer d'apparence. Mes cheveux devinrent bruns comme la plupart des soldats, ma taille devint un peu plus fine bien que les muscles de mes bras gardaient la même ampleur. Je ne prenais pas l'apparence d'une personne existante, je voulais juste qu'on ne puisse pas me reconnaître.

              Ensuite, je sortis de derrière le mur. Voyant enfin le tas de cadavres des révolutionnaires. S'il y en avait qui avaient fui, ils devaient être une vingtaine mais pas plus. Avec les survivants du navire, cela pouvait peut-être encore donner quelque chose. Mais je dus avouer que cette vision me dégouta légèrement. Et la même expression d'horreur se lisait sur la plupart des visages. Les soldats avaient eux aussi perdu des camarades, des amis, des proches. Maintenant que la bataille était fini ici, certains tombaient même en pleur en voyant que leur ami ne comptait pas parmi les vivants.

              Pour ma part, je reprenais lentement mes esprits. Au moins, personne ne fit de remarque sur ma présence donc mon déguisement semblait fonctionner. N'y a-t-il pas pire trahison que les siens ? Je m'avançais en direction de l'endroit où se trouvait le commandent sans rien dire. Lui, je comptais bien l'avoir. J'ignorais encore comment m'y prendre. M'approcher jusqu'à lui et lui asséner un coup de couteau dans son dos ? Créer la terreur parmi leurs rangs en montant les derniers soldats les uns contre les autres ? Pour le moment, je ressemblais à un soldat de la marine ordinaire et j'avançais vers le chef tout en me demandant de quelle façon j'allais procéder...
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            Le calme revint sur ce tumultueux lieu de carnage. Certains des marines tombèrent à genoux face au désespoir engendré par ce féroce affrontement. Des sanglots audibles vinrent chatouiller les tympans irritables du Commandant qui craqua lorsque carrément des cris de désespoirs sortirent des gorges serrées de ses matelots. Il saisit par l'épaule l'un de ses hommes avec une chaleur digne d'un vrai chef, proche de ses hommes, à l'écoute de leurs besoins, il ne l'était absolument pas, cette chaleur dont je vous parlait provenait d'un bouillonnement interne sans égales. Sa férocité le fit secouer comme un torchon sale ce gamin pleurnichard qui pleurait l'on ne sait qui, l'un des faibles qui avait perdu la vie face à ces misérables clochards.

            -Pleurez pas comme ça bande de lopette, la bataille n'est pas finie. Je vous interdit de couler des larmes sous mon Commandement. Ceux qui ne peuvent pas se maitriser, désertez la marine et quittez mes rangs sur le champ.

            A ces mots glaciales, les matelots se ressaisirent en séchant leurs larmes à la fois de tristesse et d'épuisement. Ils se mirent au garde à vous. L'un d'entre eux attira son attention puisqu'il semblait sortir de quelques décombres. Bounty les compta, 37. Il en avait perdu beaucoup dans cette fichue bataille. Il allait à nouveau se faire engueuler par le Chef du Q.G mais il avait l'habitude puisque tout ce qu'il faisait n'était jamais suffisant pour ce cul terreux.

            -Comme vous l'avez constaté, l'artillerie a cessé ses tirs, les combats ont donc étés enclenchés au corps à corps en bas. C'est mauvais pour nos renforts donc c'est nous qui allons jouer la carte des renforts pour eux. Ressaisissez vous et au pas de charge vers le port !

            Dans un long crie approbatifs, les soldats en trottinèrent de manière régulière vers leurs camarades. Sur leur chemin, de nombreux bâtiments délabrés ainsi que des cadavres de Révolutionnaire soulignait que leurs collègues avaient bien bossés. Ils arrivèrent enfin sur les quais où un spectacle de mort les attendaient. Une poignée de Révolutionnaires au milieu des cadavres discutait sur le pont. Les soldats les mirent en joue et firent feu. Ils tombèrent rapidement sous l'impact des balles et quand l'unité de la marine avança sur le quai elle observa les corps démantelés de leurs ennemis mais une fois à bord, c'était les visages de leurs amis recouverts de sang qu'ils trouvèrent, dépités.

            Le surnombre leur avait permit d'arriver jusqu'ici pour trancher les représentants de l'ordre, seule une poignée avait survécu mais elle venait de se faire abattre. Crimmson sentit qu'il était en territoire hostile. Même son Sergent avait perdu la vie et il n'avait plus assez d'hommes. Les gueux devaient être une trentaine encore sur l'île mais c'était sans compter le reste de la population qui à compté de ce jour pouvait être comptée comme étant Révolutionnaire. Le Commandant avait de gros regrets malgré cette pseudo victoire. le chef du réseau du coin avait échappé à son Lieutenant et ce dangereux criminel qu'il avait vue à l'oeuvre s'en était également tiré. De nombreux Révolutionnaires avaient étés éliminés, ils étaient bien plus nombreux que les chiffres indiqués sur les rapports de la marine. Au moins 500, quasiment tous anéantis. Les soldats jetèrent à la flotte les cadavres de leurs adversaires, c'était un chantier pénible, tout le monde voulait quitter cette rive hostile où le danger guettait à chaque instants ...

                Le commandent prit l'un des larmoyants soldats par les épaules. Au début, on pouvait croire qu'il allait le réconforter. Mais non. Seuls des paroles glaciales sortirent de sa bouche. Au fond, je me disais qu'il était bien parti pour devenir un pirate assoiffé de sang. Tout les soldats se mirent au garde à vous, et j'en fis donc de même. Par contre, je vis un marine qui semblait plus affecté par la bataille que les autres. Était-ce la première fois qu'il voyait la mort de si près ?

                En tout cas, nous voilà entrain de trottiner en direction du port. Je courrais assez proche du soldat déprimé. Il y avait encore une bonne trentaine de marines, si j'attaquais le chef par derrière je risquais de ne pas réussir à m'enfuir. Il me fallait donc une bonne diversion. Pendant la trotte, j'observais le soldat qui me servira dans mes prochains plans. Il courrait, mais ne semblait pas être vraiment conscient de ce qu'il faisait. On dirait plutôt qu'il était sur la lune, plongé dans ses pensées.

                " Hey, ça va aller ? "

                P
                remière prise en parole pour faire revenir le soldat à la réalité. Celui-ci tourna la tête vers moi et acquiesça simplement la tête pour me dire que tout allait bien. Nous nous trouvions à l'arrière de la file, et je pouvais donc lui parler à voix basse en étant sûr que personne d'autre ne le remarque. Il fallait que je le travail un peu, sinon ça ne marcherait pas.

                " Tu sais, c'est normal de réagir ainsi face à la mort. Ça arrive à tout le monde... "

                Le soldat continua de courir en regardant droit devant lui. Il ne voulait pas tourner la tête pour que je voie qu'il avait les larmes aux yeux.

                " Mon meilleur ami est mort... Avec tout les autres... "

                J'avais vu juste ! Et quoi de mieux qu'une personne en pleine déprime pour lui faire faire ce que l'on veut ? Maintenant que j'avais trouvé un bout de piste, je comptais bien la continuer.

                " Ouais... J'ai aussi perdu quelqu'un. En plus cette bataille ne servait à rien. Aucun intérêt... "


                " Que veux-tu dire par là ? "

                Le marine avait tourné la tête dans ma direction. J'avais réussi à éveiller sa curiosité. Maintenant, il n'y avait plus qu'à bien le cuisiner.

                " On a gagné cette bataille. Mais ça a servi à quoi ? On a tué plusieurs centaines d'homme, et on a perdu des proches. A quoi ça sert ? Les proches de ceux qu'on a tué vont vouloir se venger, et on y perdra encore des proches... "

                " Et tu proposes de faire quoi ? "

                Laissant quelques secondes de silence avant de répondre, pour donner à ma réponse un peu plus de sérieux et pour qu'il me croyait d'avantage.

                " Nous n'avons pas choisi de venir ici... Et celui qui nous a donné tout ces ordres courre devant la file. On aurait sans doute pu trouver une issue plus pacifiste au lieu de tuer tout le monde. Je dis que c'est de sa faute. "


                " Tu as peut-être raison... "

                Le peut-être m'indiqua que je n'avais pas totalement réussi. Mais j'étais déjà sur la bonne voix. Bientôt, la tristesse du soldat se changera en colère envers le commandent.

                Nous arrivions sur le port lorsqu'on vit quelques rescapés révolutionnaires. Je pensais que la lutte allait alors reprendre, mais ce fut plutôt bref. Une simple rafale venant de la marine suffit à tous les éliminer. Et à choquer le soldat par la même occasion, car cela prouvait encore plus ce que j'avais dit : tuer et non négocier. La guerre et non la paix. Nous étions sur le navire à envoyer les cadavres à la mer. Je ne quittais pas ma cible des yeux, voyant sa tristesse s'accroitre à chaque fois qu'il transportait une autre dépouille. Et parallèlement à ça, une colère contre sa propre faction commença à prendre feu. Lorsque je passais près de lui en portant un corps, je lui chuchotais discrètement quelques mots.

                " Tu vois ? La marine n'est pas mieux que les révolutionnaires. Nous apportons la mort où nous allons. Est-ce cela notre idée de justice ? "


                Je voyais que mes mots atteignaient le jeune homme. Seulement, cela ne suffisait pas encore. Je passais donc encore plus près de lui, sortant juste le petit doigt pointu dans sa direction pour lui injecter des hormones thyroïdiennes. Il pensera certainement qu'il s'agissait d'une piqure de n'importe quelle bestiole à aile. Moi j'étais au bord du navire entrain de balancer un cadavre à l'eau.

                Le soldat allait tomber en hyperthyroïdie et allait être très nerveux. Il allait aussi avoir quelques bouffés de chaleur et des palpitations cardiaques, mais c'était l'irritation que je recherchais. Et lorsqu'il porta un autre cadavre, on voyait sa colère se décuplait soudaine et il laissa tomber le corps sur le navire en se tournant en direction du gros des soldats. Il sortit son pistolet et tira sur le plus proche avant de pointer son arme sur un autre.

                " Vous n'êtes pas mieux que des pirates ! Nous voulons la paix, nous avions pu éviter ça, mais vous les avez tué sans pitié ! "


                Petite faille dans mon plan. Le soldat ne détestait pas simplement le commandent, mais aussi toute la marine. Pour finir ses paroles, il tira sur un autre soldat qui tomba lui aussi à terre et braqua maintenant son arme sur moi car j'étais le soldat debout le plus proche. Comme quoi, tout ne se passait pas toujours comme prévu...
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              Un coup de feu attira l'attention de Crimmson qui se précipita sur le pont. Un nouveau coup attira son regard vers un homme qui tenait son arme pointée sur ses collègue encore fumante. Deux d'entre eux gisaient au sol. Il hurla des mots insensés, encore une lopette trop fragile pour les contentieux de la guerre, pensait le Commandant exaspéré. Le renégat se tourna vers le marine le plus proche et le pointa de son revolver prêt à l’occire sur le champ mais alors que son doigt hésita sur la gâchette, Bounty avait bondit pour se placer à ses côtés rapidement, le recouvrant de son ombre et lui jetant un regard assassin tout en lui lançant un coup de sabre meurtrier qui eut pour effet de lui couper l'avant bras laissant ce morceau de chair chuter dans un bruit métallique à cause de l'arme que tenait sa main.

              Le marine hurla en reculant tout en se tenant ce moignon humidifié par son sang abondant. Le Commandant brandit son sabre devant cette raclure qui tomba en arrière au sol et recula à 4 pattes, la pointe de la lame de son supérieur sous le cou. Il frémissait et ila vait raison, son chef n'était pas tendre surtout avec les traitres. Il s'avança et orienta sa lame vers le sol avant de la planter dans le buste de l'halluciné. Il se retourna ensuite pour lancer un avertissement aux autres :

              -Si l'un d'entre vous se sent de défier l'autorité de la marine que j'incarne ici sur ce navire qu'il se fasse connaitre sur le champ. Un long silence s'en suivit. Très bien, je vois qu'il ne reste plus que de vaillants marines assez forts pour survivre en temps de guerre et doté de raison. Nous rentrons donc au Q.G sur le champ. Toi là, désigna t'il avec nonchalance, il s'agissait du marine menacé par l'arme à feu quelques instants plus tôt. Balances moi ce moins que rien à la baille. Finit il par ordonner à son sous fifre qu'il venait de sauver du trépas.

              Il se dirigea vers l'avant du bateau et passa juste à côté de ce dernier. Il fit mine de ranger sa lame dans son fourreau mais c'était tout l'inverse. Il se retourna et trancha de toute sa force dans la direction de l'homme à qui il venait de donner ses ordres. Il l'avait reconnu en le regardant juste avant de lui préciser ses ordres. C'était le même visage à quelques traits prêts que celui du type qu'il avait perdu dans la bataille et qui avait terrassé son subordonné. Par Dieu sait quel miracle, son métabolisme était différent mais son visage et surtout ses yeux sombres étaient les mêmes.

              Crimmson était un habitué des pirates et ne se laissait pas surprendre, c'était encore là le résultat de l'un des fameux fruits du démon mais il ne serait pas abusé par ce type de stratagèmes. Se faire berner comme un bleu c'était bon pour les matelots de seconde zone mais lui, lui qui devait faire ses preuves à l'Etat major pour qu'ils reconnaissent enfin l'étendu de ses qualités n'allait pas tomber ici et maintenant dans un piège aussi grossier. Il savait qu'il le reverrait bientôt, c'était bel et bien un individu dangereux qui ne lâchait jamais sa proie, un pirate à l'ancienne comme les braves les aiment, un type de la trempe de Bounty qui rêvait de le décapiter depuis leur premier échange de regard et cet instant était peut être enfin arrivé ...

                  Le commandent était là pour régler le problème, comme je m'y attendais. Par contre, le fait que ce marine pointe son arme sur moi ne faisait pas parti du plan. Leur chef intervint à temps, heureusement pour moi. Mais je devais avoué que j'avais eu un peu peur sur le coup. Et surtout, la réaction du commandent me surpris. Il trancha le bras armé du marine avant de le tuer de sang-froid. Oui, il ressemblait bien plus à un criminel ou un pirate qu'à un marine. Avait-il choisi cette voie pour tuer en toute impunité ? Possible, mais il avait choisi la mauvaise voie. Car je comptais bien anéantir la marine un jour !

                  C'était à moi de me débarrasser du rebelle. Plutôt normal étant donné que j'étais le plus proche. Je marchais donc dans la direction de l'homme à terre tandis que le commandent passait à côté de moi. J'eus l'idée de lui asséner un coup de couteau au passage, mais j'aurais du mal à m'enfuir après, il y avait encore trop de marine ici. Je décidai donc d'obéir tranquillement aux ordres.

                  Voyant l'ombre du chef se tourner, je regardais dans sa direction mais je ne pus voir qu'une lame s'abattre sur moi. Par réflexe, j'avais tenté d'esquiver sur le côté mais il était trop tard et mon bras gauche fut touché, laissant paraître une belle entaille d'où le sang commençait déjà à couler. Il avait découvert qui j'étais ? Mais comment ? Qu'avais-je omis dans mon plan ? Ce n'était pas le temps de penser à ça ! Si je rêvassais, j'allais me faire tuer. En tout cas, les autres marines ne comprirent pas pourquoi leur commandent agissait ainsi. Tout ce qu'ils virent était leur chef attaquant un marine qui n'avait rien fait de mal.

                  Plaquant ma main droite sur la plaie afin d'éviter que trop de sang ne s'échappe, je reculais de quelques pas pour avoir une distance de sécurité face à mon assaillant. S'il venait à m'attaquer, j'aurais le temps de riposter cette fois. Et mon recul prouvait que je n'allais pas lui foncer dessus pour le moment, j'étais encore en phase de réflexion. Et c'était la vision des visages étonnés des soldats qui me donna une idée. Et si je faisais passer le commandent pour un fou ?

                  " Pourquoi... Pourquoi m'avoir attaqué ? je n'ai pourtant rien fait. Ne me dites pas que... qu'il avait raison. Vous tuez sans pitié ? Et vous vous attaquez même à vos alliés ? Êtes vous devenu fou ou est-ce pour récupérer tout les mérites de la mission ? "

                  Je devais avouer, j'étais fier de mes talents de comédie. Et l'incompréhension ainsi que le doute se lisait sur chacun des visages des soldats. L'action du commandent venait de confirmer les dires de sa précédente victime. Et si je parvenais à mettre ces quelques dizaines de soldats de mon côté, je pourrais abattre cet ennemi et même m'enfuir tranquillement par après. La situation prenait une tournure des plus plaisantes...
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                Les mots choisis par le marine certifiaient ce qui avait déjà dépassé le stade du soupçon et de loin du marine. Cette comédie improvisée ne pouvait pas le tromper lui mais, ses hommes quand à eux montrèrent un doute évident à l'annonce du blessé. Le Commandant devait rapidement reprendre le contrôle des esprits s'il ne voulait pas se retrouver mêler à une émeute. Après tout ils n'étaient que des bleus sans expérience et le premier malfrat venu pouvait les manipuler. Bounty arriverait certainement à renverser la tendance.

                -Tais toi imposteur, je t'ai reconnu, tu es celui qui a supprimé mon Lieutenant. un homme que tout le monde appréciait ici. Je ne te le pardonnerait pas. Le côté larmoyant du plaidoyer du sabreur ne lui allait pas très bien mais après tout ... Tu as fait d'innombrables victimes dans nos rangs et presque tous ici pourraient te reprocher la mort d'une connaissance où d'un ami, pourtant tu oses enfiler une tenue qui n'est pas la tienne et t'infiltrer ici pour semer le trouble.

                Les regards des marines choqués se croisèrent. ils semblaient en proie à un questionnement intérieur déstabilisant pour chacun d'entre eux. Qui croire ? les deux protagonistes avaient étés convaincants chacun dans leurs rôles respectifs, comment prendre partie ? La guerre était fini mais le cauchemar continuait. Tout le monde était à bout et la fatigue laissa place à l'énervement. Les esprits s'échauffaient, certains hurlèrent que leur chef allait tous les tuer pour garder seul la gloire de cette bataille, d'autres s'offusquaient qu'on remette en question la parole d'un officier, le ton monta rapidement et alors que certains empoignaient leurs fusils pendant que d'autre posaient leurs mains sur les gardes de leurs sabres, Crimmson reprit calmement :

                -Le premier d'entre vous qui pointe son arme sur moi aura intérêt à mourir ici plus tôt que de remettre les pas dans les rangs de la marine, une telle traitrise ne saura jamais être pardonnée par vos supérieurs, pensez y bien. Puis il continua en se tournant vers le forban à l'origine de cet indésirable tumulte.
                -Toi, je vais te faire regretter d'avoir essayé de te jouer de moi. Mon autorité sur mes hommes n'est pas en partage et ta présence ici me fait une ombre des plus inappréciables. J'espère que ta mort saura calmer l'emportement qui me prend !!

                Hurla t'il en chargeant en tenant son arme à deux mains pour déployer toute sa force dans un coup qui aurait paru trop direct et évident si le kenshin n'avait pas subitement déployé toute sa vitesse pour passer derrière le pirate en manoeuvrant avec sa lame dans le but de le trancher le plus gravement possible. Arrivé quelques mètres derrière le dos de son ennemi, le Commandant prononça le nom de son attaque : "Shichi Tsuki" en espérant que ce malfrat n'avait pas eut l'audace de répliquer ni de suivre les mouvements de ce qu'il se vantait être sa technique la plus aboutie.

                    A son tour, ce fut au commandant de prendre la parole pour garder les soldats de son côté. Malheureusement, ses mots n'atteignirent pas tout le monde. Une bonne moitié était de son côté, une autre du mien. Mais chacun prirent les armes. Ils luttèrent d'abord par les paroles avant de continuer par les armes. Des coups de feu, des épées tranchantes, on voyait des marines tomber tout autour de nous. A vrai dire, j'étais fier d'avoir réussi ceci. Et je me dis que si je m'en sortais, ce serait pas mal de créer la même situation au cœur d'une base de la marine. Voilà une idée qui avait son potentiel.

                    Dans tout les cas, ce qui se passait semblait énerver le commandant. Et il parla lui-même de son emportement. Fonçant vers moi, je glissais directement ma main dans la poche contenant mon couteau. Il approchait en tenant son arme à deux mains, je risquais d'avoir besoin d'un peu plus de force pour le parer. Repliant mes doigts, j'injectais des hormones de croissance dans le membre qui prit le couteau. Mon bras armé doubla de volume et je sortis ma main, prêt à me défendre.

                    Cependant, la vitesse de mon ennemi changea brutalement. Il accéléra grandement, bien que je pouvais encore entre-apercevoir ses mouvements. Sa lame allait entailler mon ventre, mais je positionnais le couteau à l'endroit qui me semblait être le point d'impact. On entendit un bruit métallique, suivi de l'apparition de mon assaillant de l'autre côté de moi. Heureusement, je n'étais pas blessé.

                    Nous étions dos à dos, et ma première pensée fut de me retourner pour l'attaquer à mon tour. Seulement, je possédais encore un corps qui n'était pas le mien, et je n'étais pas habitué de me battre avec celui-là. Il me fallait reprendre ma forme d'origine. Mais en faisant cela, plus aucun des soldats qui combattaient ne me croiraient et ils stopperont immédiatement le combat. Il me fallait un endroit désert, ou hors de la vue de tous ces marines.

                    Sur le côté se dessinait l'entrée qui menait à la cale du navire. Endroit qui ne devait plus être peuplé vu l'ambiance qu'il y avait sur le pont. En me baissant légèrement, j'injectais des hormones de croissance à mes jambes tandis que le volume de mon bras diminuait. Ce fut avec des jambes dopées que je courus en direction de l'entrée. Mais juste avant d'y arriver, une douleur me prit dans le flan. Une balle perdue. Par étonnant vu que tout le monde se tirait dessus. La balle traversa entièrement mon corps, et ne percuta ni os ni organes vitaux. J'avais eu de la chance. Cependant, du sang commençait à s'écouler.

                    Une fois hors de la vue des soldats, c'est à dire au fond du navire, je plantai mes mains dans mon corps. Après l'injection, mon corps redevint celui qui se trouvait sur la photo de ma prime, mon corps originel. En voyant quelques cheveux bleus tombaient devant mes yeux, je savais que j'étais maintenant prêt à me battre en usant toutes mes capacités. Jetant un coup d’œil à l'entrée pour vérifier si personne ne m'avait suivi pour le moment, je regardais ensuite autour de moi.

                    La cale du bateau... A quelques mètres de moi se dressaient plusieurs tonneaux de poudre qui n'attendaient que d'être allumer pour faire couler le navire. Je les contournais, me cachant derrière tout en gardant une vue sur l'entrée. L'une de mes mains se plaqua contre ma dernière blessure pour éviter que je ne perde trop de sang. Dans le même temps, mon couteau commença à percer un trou dans l'un des tonneaux pour faire sortir un peu de poudre. Je devais avouer que j'aimais bien les explosions, surtout quand la marine ne les aimait pas.
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                  Le Commandant se retourna vivement pour ne laisser aucunes chances au pirate de fuir mais c'était trop tard, son ennemis 'était dégagé de sa portée et courait déjà dans la direction opposée. Comme prévu pour un forban de bas étages, il prenait ses jambes à son cou. Il valait mieux que Crimmson y passe une corde ... Ainsi son attaque la plus féroce n'avait pas fonctionné ? Il ne semblait même pas blessé. C'était une cruelle révélation pour le marine endurcit. Il avait ressenti une puissante résistance certes mais il était persuadé qu'il l'avait entaillé malgré tout. Quel dommage et quel perte de temps, surtout s'il fallait lui courir après. La morphologie du pirate avait changée, son corps était différent et ses jambes finirent par prendre de la masse.

                  Sa vitesse accéléra soudainement. Ce visage, il le reconnaissait parfaitement maintenant. un avis de recherche au Q.G avait attiré son attention. Il valait quelque chose comme 15 millions de berrys, ce n'était pas rien, une belle grosse prise qui jouerait en la faveur de la demande de promotion du soldat. Crimmson sortit son revolver de sa veste et pointa le coureur qui s'en allait vite mais en ligne droite. Grossière erreur qui lui couta cher puisque le Commandant tira et fit mouche du premier coup mais la balle n'avait pas atteint l'endroit visé et le forban put continuer sa fuite. Ses jambes soudainement si efficaces, ce bras qui lui avait opposé une telle résistance, ce changement physique, il ne fallait pas plus d'indices au Capitaine pour comprendre qu'il s'agissait là d'un être maudit.

                  Plus tôt que de le suivre, il préféra se diriger vers le bastingage. Sur son chemin il croisa deux marines qui s'affrontaient. L'un d'eux leva la tête vers Bounty et chuchota son nom comme pour demander de l'aide et c'est avec un étonnant sang froid que le Commandant avait tranché dans le dos et sur le champ l'opposant à ce soldat qui était resté fidèle. Du moins c'est ce qu'il pensait avant que ce dernier ne lui saute dessus pendant qu'il avait le dos tourné. S'arrêtant net et reculant d'un pas pour déboussoler la venue du traitre, le bretteur avait placé sa lame en arrière pour transpercer le vaurien d'un seul trait. Il en avait assez, ces fichus soldats de pacotille de West Blue ne valaient rien, que ce soit le plan physique ou mental.

                  Il plongea à l'eau avec détermination. Une fois sous la coque du navire, il choisit de la trancher sur le côté en passant puis tout en dessous pour que l'eau pénètre le plus rapidement possible. Jugeant la faille trop discrète, le sabreur entreprit un nouveau coup de sabre qui cette fois ci créa une brèche béante dans la structure en bois. Son canot personnel à l'arrière était décroché depuis son arrivée. Il ne coulerait pas avec le blindé. L'utilisateur du fruit et ses soldats devaient sombrer même s'ils n'étaient qu'à quelques mètres des côtes, cela suffirait à Crimmson pour tous les terrasser sous l'eau.

                      Le son d'un liquide vint à mes oreilles en plus de celui de la bataille entre les marines au-dessus de ma tête. Regardant dans toutes les directions, je finis par voir une entaille dans la paroi du navire et l'eau de mer coulait de plus en plus vite dans le navire. Cette eau qui me vidait de mes forces... Je ne devais pas rester là, je devais regagner la terre ferme. Seulement, ce n'était pas en restant dans la cale que j'allais trouver une issue de secours.

                      Abandonnant le tonneaux dont la poudre s'échappait, je courrais vers l'escalier qui allait me ramener à la surface. Le soleil frappa une nouvelle fois mon visage tandis que je vis un tas de dépouille de marine sur le sol. Il y en avait encore une dizaine debout, mais ils étaient bien trop occupés à se taper dessus pour faire attention à moi.

                      Entre le navire et le port se trouvait quelques mètres. Trop pour passer de l'un à l'autre avec un simple saut. Il me fallait un moyen de traverser... Me dirigeant vers le bastingage le plus long en ligne droite, je tranchai une extrémité à l'aide de mon couteau avant de courir à l'autre bout. Pendant ce temps, le navire avait déjà coulé de moitié et les soldats l'avaient remarqué. Certains quittèrent le navire en plongeant. Seulement, je ne pouvais faire comme eux. C'était le terrible destin des hommes maudits...

                      Une fois les deux côtés du bastingage tranchés, j'avais enfin une planche de bois de la taille qu'il me fallait. Dopant mes bras, je soulevais l'objet avant de me diriger vers le bout du navire. Là, je tentais de caler une extrémité sur le navire et l'autre sur le port, ce qui était déjà assez compliqué. Surtout lorsque le plongeon d'un marine juste à côté de nous vient nous déconcentrer.

                      Maintenant que mon chemin vers la terre ferme était fabriqué, je commençais à traverser, les bras à l'horizontal. La planche n'était pas très large, j'avançais un pied devant l'autre en les faisant glisser sur le bois. Le vent tentait quelques fois de me faire tomber. Pourquoi cela semble si facile pour les voltigeurs dans les cirques ?

                      Le navire coula. L'extrémité de la planche derrière moi commença à baisser de plus en plus. J'avais maintenant une montée au lieu d'une descente. Je me mis alors à courir pour parcourir le reste mais je commençais à perdre l'équilibre. Je dus donc prendre appuie sur mon seul pied encore sur le bois pour sauter en espérant arriver au bout.

                      Mes bras arrivèrent sur la terre ferme, mais mon corps pendait au-dessus de l'eau. Mes pieds frôlaient pratiquement la mer. Heureusement que mes bras étaient encore dopés, ils parvinrent à me hisser assez facilement. Je fis quelques mètres à quatre pattes avant de me retourner vers la mer avec la respiration légèrement rapide à cause de l'épreuve de la planche. Je plaquai ma main contre ma hanche, sur ma blessure, tout en me levant. Il va me falloir trouver un médecin dans la ville à moitié détruite par les boulets de canon...
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                    Le bateau de seconde zone de la marine avait eut sa coque rapidement percé par les assauts du Commandant. Il le stipulerait dans son rapport. les rafiots mis à disposition des officier des Blues laissaient à désirer. Nous étions très loin de l'armature des cuirassés blindés qui parcouraient Grand Line. La coque aillant été relevée depuis déjà quelques temps, le navire avait dérivé et s'était écarté des quais. Cela l'aiderait certainement à piéger ce fichu pirate qui zonait tel un parasite sur son propre 3 mats. S'il restait des marines en vie quand le navire aura été immergé, il vérifierait leur allégeance et les emmèneraient peut être avec lui vers un autre bateau qu'ils prendront aux Révolutionnaires; Il y avait un large choix sur le port. Mais ces moins que rien avaient étés manipulés avec une facilité déconcertante par le venin de ce primé. Qu'ils étaient faibles et idiots.

                    Crimmson manquait d'air si bien qu'il passa sous la coque et commença à remonter à la surface quand une ombre au dessus de l'eau l'arrêta. Un instant plus tard, la mer s'assombrissait au dessus de sa tête. Le mat de son bateau venait de s'abattre au dessus de l'océan. Bounty vérifia sur sa gauche et sa crainte était fondée, la taille du morceau de bois était suffisante pour créer un passage jusqu'au rivage. Ce ne pouvait être une simple coïncidence. Le moustique s'était créer une échappatoire, mais sans compter sur la ténacité du marine qui bondit vers le surface de toutes ses forces pour arriver au dessous du mat qui passait au dessus de sa tête. D'un geste souple et ample, il réussit avec sa lame en s'extirpant au maximum au dessus du niveau de l'eau, à trancher le bois ce qui le fit s'écrouler mais malheureusement, sa proie était déjà passée et se dirigeait bien que déséquilibrée vers les quais.

                    Cette vermine n'avait de cesse de lui filer entre les doigts mais il ne le supportait plus. Il plongea à nouveau pour le rattraper et sortit une fois arrivé face au mur des quais en prenant appuis sur le poste d'observation de la vigie en bout de mat qui avait commencé à couler. De là il put sauter à la surface juste devant le pirate debout sur le quai. Le regard sombre, l'esprit déterminé, il n'avait pas de fruit du démon et peut être pas la force de son ennemi mais au moins l'avantage du terrain. Il était apparu dans une position recroquevillée et il détendit enfin chacun de ses muscles pour jeter un coup d'épée de gauche à droite en dépliant son bras avec une vitesse et une violence égale à sa sortie des eaux. L'effet de surprise et l'envie de vaincre animaient ce coup destiné au malfrat qui ne pouvait échapper au courroux de la justice qui elle, ne souffrait plus son existence. Crimmson devait rentrer avec un rapport suffisamment glorieux en vue d'obtenir une fois pour toute sa promotion. Il allait éliminer et ramener le corps de ce type plus que gênant, cela excuserait ses nombreuses pertes dans cette bataille et lui donnerait une crédibilité longtemps recherchée auprès de ses supérieurs.

                        Au bout de quelques secondes, je me retournais pour marcher droit devant en direction de la ville. Je n'avais rien vu de suspect venant de la mer. Le commandant avait peut-être coulé sous les débris du navire. En tout cas, il serait déjà remonté à la surface s'il était encore en vie. Je n'avais donc plus besoin de m'inquiéter. Tout ce qu'il me fallait, c'était un pansement pour stopper le saignement. Normalement, je trouverais ça en ville. Ensuite, j'irai voir comment s'en sort le chef des révolutionnaires. S'il va bien, peut-être qu'il pourra me récompenser pour l'aide que je leur ai offert, bien qu'il y a eu de nombreuses pertes de notre côté aussi. Mais du leur, il n'y a plus personne. Je méritais bien un petit quelque chose...

                        L'eau s'éleva légèrement avant de retomber dans la mer. Je me retournais donc par réflexe, mais c'était déjà trop tard. Le commandant était là, devant moi et debout comme un pique. Sa lame fondit vers moi mais je n'eus le temps de parer, je ne pouvais que voir l'arme s'approcher dangereusement et pénétrer la chair de mon bras droit. Heureusement que ce bras était dopé et avait donc le double de son volume habituel. La lame trancha une bonne moitié de mon bras, on pouvait même voir l'os. Un cri s'échappa de ma bouche mais je serrais rapidement les dents pour reprendre mes esprits. Soit je m’apitoyais sur la douleur et il risquera de frapper encore une fois, soit je me défend.

                        Son épée encore plantée dans mon bras, il aura du mal à esquiver. Par contre, j'avais certainement un bras en moins pour ce combat. Mon bras valide et intact quitta la blessure de ma hanche pour foncer droit devant vers l'ennemi. Tout doigt dehors, je comptais lui injecter de la mélatonine à forte dose pour l'endormir. Une technique que j'avais intitulé gussuri. Si je parvins à le toucher, il ne prendra pas longtemps pour sombrer dans le pays des songes.
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