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Précédemment.


Résumé pour ceux qui n'auraient pas suivi le RP d'avant

Maintenant que Baal est Lieutenant d'Élite, on lui donne un équipage à gérer sur Grand Line. Étant le plus proche, on lui file une nouvelle mission, celui de capturer un pirate en fuite, Jolivert "Le Roi Termite" Olivier. Il se met alors à le traquer, et suite à un bref affrontement, Baal et son équipage se retrouve à la flotte et sans navire. Sachant où va partir Olivier, Baal se procure une monture improvisée en maîtrisant un monstre marin pour se rendre avec son équipage à l'endroit supposé où va se rendre Olivier. Les Marines débarquent alors sur Kamabaka et découvrent le navire du pirate abandonné. Affamés, les soldats se jettent sur la nourriture. Malheureusement, les Okamas ont mis dans la bouffe de la drogue. Baal et son équipage se retrouvent alors emprisonnés dans les murs d'un château tout rose. Baal se réveille alors dans une salle en compagnie des Éco-Pirates et de Marines. Des travestis les initient aux coutumes de l'île, mais Baal parvient à faire le ménage et commence à s'échapper en ayant la ferme intention de finir sa mission. Seulement, ça tourne au drame, les travelos se lancent à sa poursuite. Finalement, la tentative d'évasion échoue et Baal se retrouve fermement enchaîné. Avec le Lieutenant-Colonel Sebastian A. Mavim, ils sont emmenés dans une salle pour les préparer à la réception que les Okama offrent aux Rhinos Storm. Et puisque Baal est parfaitement imberbe, ça donne l'occasion aux habitants de Kamabaka de le donner comme cadeau à la Reine... Finalement, Baal parvient à s'échapper tout comme Jolivert. Ce dernier use de la violence au point d'en devenir sanguinaire. Baal propose aux Okamas d'arrêter le pirate puisque leur équipe d'intervention spéciale échoue. En échange, pour avoir vaincu le dangereux Homme-Termite, l'équipage de Baal est libre de partir.


▬ Qu'est-ce qu'on fait?
▬ Il n'y a pas de meilleur technicien que le Lieutenant, lui-même... Il faudrait qu'il se réveille et qu'il nous aide à dire ce qu'on doit faire. Je crois qu'il déteste qu'on l'opère quand il est inconscient. S'il était encore conscient, il aurait pu nous dire ce qu'on doit faire...
▬ Vraiment?
▬ Ham, vrai que tu es nouveau toi. Le Lieutenant est vraiment coriace et il est capable de faire des trucs de dingues.
Comme le coup du frigo à Navarone? Ted et Tod m'en ont parlés. C'est là que je reconnais ce cher Baal, ah ah ah!
▬ Mais qu'est-ce que vous faites ici, vous? Vous n'avez pas du travail à faire sur le pont?
Euh, non, non, je ne crois pas. Je ne peux pas rester dehors pendant que vous bloquez complètement à ne plus savoir quoi faire et que vous laissez le chef rouiller jusqu'à la mort. Rassurez-moi, en tant que médecins compétents, vous allez le sauver, hein?

L'homme qui vient de débarquer se nomme John Brown "aux marrons". Il est réputé pour distribuer des pains et des châtaignes mieux que quiconque, peut-être un peu turbulent quand il s'y met. Il s'agit d'une nouvelle recrue récupérée fraîchement à Kamabaka. Le médecin en chef en compagnie de son assistant se retrouvent béats. Bien sûr, malgré leur manque de savoir-faire, ils espèrent pouvoir sauver leur chef.

▬ Le navire des pirates où nous sommes installés nous permet pas de faire des opérations aussi délicates. Il n'y a rien sur ce foutu vaisseau. Avec une caravelle Marine, j'aurais pu peut-être pu faire quelque-chose, mais là, c'est juste la misère...

Les deux docteurs semblent désespérés. Les Okamas ont accepté que l'équipage de Baal quitte leur île, mais ils n'ont rien donné en retour. Les soldats ont dû se débrouiller pour pouvoir mettre les voiles. Pour cela, ils ont récupéré le bateau de Jolivert puisqu'ils ont perdu le leur avant même d'être à Kamabaka. Seulement, les bleus ne sont pas encore parties, car ils ont besoin de retrouver les filles qui forment l'autre partie de l'équipe. L’infirmerie ne permet pas de grande opération et ça embête beaucoup les deux infirmiers. Ils suent tant ils ne savent pas comme faire pour soigner leur chef.

▬ John, appelez le Sergent Wagner, s'il vous plaît.

Blessé sérieusement par l'attaque finale de Jolivert, Baal se trouve entre la vie et la mort. Techniquement, un docteur peut le soigner, mais quand la plaie est trop profonde au point de perdre un organe, les compétences du toubib sont vites dépassés. Et le seul mécanicien à bord qui dispose une grande expertise en cyborg reste le Lieutenant lui-même.

C'est comme si c'était fait.

Aussitôt, John quitte la pièce chercher son supérieur, laissant ainsi les deux docteurs.

▬ À quoi vous pensez, chef?
▬ On a besoin d'un technicien vu qu'on ne sait même pas comment le réveiller.
▬ Un technicien? Je croyais que le seul qu'on avait est devant nous.
▬ Nous ne sommes pas les seuls Marines sur cette île.

Un homme assez âgé fait son apparition dans l’infirmerie. Il s'agit du Sergent Stafan Wagner. Pendant l'absence de Baal, c'est lui qui est chargé de s'occuper de tout.

▬ Qu'est-ce qu'il se passe? Rien de grave, j'espère?
▬ Désolé de vous déranger, mon Sergent. J'ai entendu dire que l'équipage des Rhino Storm mouillait aussi ici. Il faut de toute urgence faire venir un expert en mécanique. Ou plutôt, on devrait leur demander de l'aide en venant sur leur immense navire high-tech. Ils ont probablement tout ce qu'il faut et leurs médecins devraient être beaucoup plus compétents que nous. Avec votre permission...
▬ Je vous donne le feu vert. Ne perdez pas de temps en explication. Allez!

Aussitôt, les deux docteurs emmènent sur une civière leur Lieutenant complètement inconscient en direction du Léviathan. En un éclair, ils traversent la plage et font face au navire gigantesque. Heureusement, ils rencontrent que des Marines à bord et non des Okamas. Peut-être que Baal aura des chances de s'en sortir.


Dernière édition par Aran Z. Baal le Ven 18 Sep 2015 - 12:34, édité 3 fois
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Excusez moi, nous recherchons votre ingénieur en chef...
Et qu'est-ce que vous lui voulez ? Grommela Monty en balançant par-dessus son épaule un torchon sale.
Nous aurions besoin de ses services, disons... D'une collaboration si on peut appeler ça comme ça...
Ses services coûtent une blinde mon brave, il va falloir raquer !
C'est à dire que nous imaginions qu'un échange de bons procédés aurait pu suffire pour satisfaire tout le monde...
Alors làààà, tu t'es cru où mon petit, tu sais de qui on parle ?

Le regard en coin que lança le petit homme au dernier arrivé en disait long sur ce qu'il pensait. Main sur la hanche, petit air supérieur, aucun doute que Monty était en train de jouer avec les nerfs des personnes à qui il parlait. Et pour le coup, il entendait bien en faire des caisses :

Apparemment pas ! L'ingénieur en chef sur ce navire est l'ingénieure générale des armées, une spécialiste en matière de cybernétisation, voooois-tu ? Et elle est aussi la capitaine du Léviathan, alors un peu de considération mon gars !
Je... Je ne voulais pas me montrer désobligeant, mais je ne pensais pas-
Oui c'est justement ça ton problème ! Tu ne pensais pas !
Pardon, mais c'est urgent !
Comme bien des choses, la faim dans le monde est urgente, prendre soin des orphelins c'est urgent, mais elle est pas une super héroïne, elle peut pas être partout ! Alors fais la queue comme tout le monde ! Fit-il avec un air théâtrale et du cynisme a outrance dans ses exagérations.
Mais notre chef est entre la vie et la mort !
Et tu t'attends à ce qu'elle fasse un miracle ?
Juste son tra-
Tutututu, j'attendais pas de réponse !
Mais vous êtes qui au juste ?
Mooooi ?

Lilou, au second plan, souleva ses lunettes de protection pour regarder ce qu'il se passait. Elle poussa un petit soupir désapprobateur, débranchant son chalumeau pour se défaire progressivement de ses affaires. Les gants y passèrent, son tablier, et même le cambouis sur ses mains pâles.

Je suis Monty, son assistant... Non ! Que dis-je ? Son bras droit !
Et ça serait possible de parler directement à votre supérieure ?
Je te suffis pas, c'est ça ? Il te faut plus que moi ? Je suis pas assez bien pour toi peut-être ?
C'est pas ça, mais vous êtes un peu casse-couille quand même...
Eh oh ! Je vous permets pas ! Vous venez de voir votre rendez-vous avec l'ingénieur général décalé à dans trois ans ! J'espère que votre bonhomme tiendra le coup d'ici là !
Mais-
Bon vent !
Monsieur je-
Bon vent j'ai dit !
Bon, Monty, arrête tes conneries...

Le petit homme se retourna avec un sourire en coin, observant son amie remettre son manteau d'officier, affichant son grade par la même. Il haussa finalement les épaules :

Si on peut plus rigoler...

S'éclipsant, il laissa Lilou au premier plan qui enfonça ses mains dans ses poches. La mine ferme, l'air un peu blasé il fallait bien l'admettre, le cheveux noué en une queue haute, elle observa la petite délégation venue quémander ses services :

Qu'est-ce qu'il se passe ?
Le lieutenant d'elite Aran Z. Baal a des problèmes, madame. Vous êtes la mieux placée pour savoir quoi faire. Il a été transféré dans votre infirmerie pour-

Encore du boulot. Toujours du boulot. Elle qui espérait plutôt quitter Kamabaka très rapidement...

Je vous suis, soupira-t-elle en les coupant à moitié.

Le devoir l'appelait, visiblement.
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▬ Merci beaucoup, madame. Cent fois mercis. Nous voilà rassurés.
▬ Je n'imagine même pas ce qu'on serait devenu...

C'est une chance que des personnes moins contraignantes que Monty ont pu laisser Baal dans leurs locaux. Les deux docteurs ne parlent plus et se contentent de guider Lilou dans le bloc opératoire. Elle aurait pu refuser de donner son aide, mais au contraire, elle a dit oui. Les deux toubibs ne savent pas comment remercier l'ingénieuse en chef et se retrouvent tout gênés. Au bout de quelques couloirs et croisements, ils arrivent enfin dans la section où se trouve le malade.

▬ Voilà, nous y sommes. Voyez, la blessure est grave et le corps de notre chef ne réagit même plus. Ça nous dépasse complètement!

La table d'opération au centre de la pièce est éclairé fortement. La table ne semble pas supporter la carcasse métallique lourdement posé dessus. Pour l'instant, les infirmiers ont fait le nécessaire minimum pour éviter le pire. Baal est vraiment dans un sale état, des bandages entourent sa plaie dans le bas du dos. Sans parler du problème physique à proprement parler, le cyborg a des systèmes hors de contrôles. Le mieux, c'est de recommencer dans un nouveau corps. Il faut dire qu'il traîne depuis plus de 15 ans les mêmes composants. Entre la rouille, les court-circuits, les tôles qui se plient et qui s'abîment, son corps a fini par rendre l'âme. L'intérieur de Baal a pas supporté la dernière attaque de Jolivert qui a sans doute fait planter tout le système. Parfois, on se demande si Baal tient plus du robot que du cyborg...

Le médecin en chef s'adresse alors à Lilou.

▬ J'espère que ça ne va pas être trop compliqué pour vous. Le Lieutenant n'a jamais révélé ses secrets de sa fabrication. On sait juste qu'il s'est fait lui-même cyborg après sa "chute". Il ne parle jamais de cette histoire traumatisante. En tout cas, si vous avez besoin d'assistant, nous sommes là pour vous aider.
▬ Oui, vous pouvez compter sur nous.

Les deux hommes se tiennent prêts, désireux de bien vouloir faire les choses. Plus vite Baal sera réparé, plus vite ils quitteront Kamabaka, tant pour les Rhino Storm que pour les hommes du Lieutenant d'Élite.


Dernière édition par Baal Z. Aran le Lun 3 Juil 2017 - 23:03, édité 3 fois
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Lilou poussa un soupir en arrivant.

Ces derniers temps, elle avait beaucoup plus fréquenté les salles d'opération que son propre hangar. Avec le grade venait forcément les responsabilités, mais elle devait admettre que le plus souvent, ça lui allait mieux de retrouver refuge dans sa tanière. Avec Oswald et la chute de Jaya, Rei qui avait eu des ennuis durant la première bataille et qui avait perdu un bras et une jambe dans la lutte... Le sang, la chair, les bistouris, et l'attitude froide des médecins ne lui faisaient plus peur depuis longtemps. Surtout que la concernant, elle les avait beaucoup fréquenté à titre personnel.

Du coup, elle se trouvait soulagé d'avoir développer le haki de l'armement. De pouvoir marcher, danser, courir comme une personne normale sans craindre de finir en charpie. Paradoxalement, elle s'était engagée, dans un monde violent. Elle portait les siens à bout de bras, pour les faire avancer, malgré sa silhouette mince, son apparence chétive.

On ne va pas s'attarder ici, annonça d'une voix claire Lilou, se tournant vers les hommes de Aran : Allez passer l'ordre aux membres du Léviathan de mettre le large, nous devons quitter Kamabaka pour aller vers Water Seven.

Ses vis-à-vis affichèrent une mine troublée en écoutant l'ordre qu'elle connait. Mais son air ferme ne souffrait d'aucun refus, et elle n'était pas d'humeur à entendre quiconque la contredire. Tirant un tabouret vers elle, elle s'installa dessus et alla vers la table d'opération pour observer le travail du Lieutenant d'élite Baal.

Je vais le rafistoler durant la traversée, vous pourrez partir lorsque nous serons à mi-chemin, si mes estimations sont justes.

Et elles l'étaient.
Surtout parce qu'il s'agissait de son domaine de prédilection désormais, et que son poste exigeait d'elle qu'elle soit la meilleure. Même si Aran avait fait ses propres améliorations, même s'il y avait de sa patte à l'intérieur de ses rouages et mécanismes, Lilou allait les comprendre. En y regardant mieux, elle n'y voyait rien de très compliqué par ailleurs.

Retournez voir Monty, et demandez-lui de commander le double de ce qu'on avait pris pour Rei. Non... Elle poussa un autre soupir : Dites lui de tripler la commande qu'on a fait pour Yanagiba.

Elle se racla ensuite la gorge, et leva les yeux vers les médecins :

On va se contenter de le garder en vie en attendant de la rafistoler, c'est possible n'est-ce pas ? Le médecin en face d'elle hocha la tête : On va parer au plus pressé : d'abord les organes vitaux à remplacer, ensuite on retravaillera les membres. Je m'y mets immédiatement.

La rouquine exigea qu'on fasse venir son matériel, et reprit la seconde d'après :

On le garde dans le coma en attendant, il vaut mieux pour lui.
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C'est ça le néant? Du noir partout, aucun son, rien. Ouais, ça me parait une bonne définition. Si je suis pas mort, j'en dois être assez près pour l'embrasser. Je sais pas vraiment où je suis. Ni physiquement, ni dans ma tête. J'ai l'étrange sensation d'être entre la vie et la mort, comme un déjà vu. Ouais, je me souviens quand j'ai affronté pour la première fois Ral Zarek. Je m'étais mangé la foudre et il m'avait laissé pour mort. C'est une drôle de manière d'être conscient d'être inconscient. Mon corps réagit pas. Peut-être que je suis pas dedans, que je suis ailleurs. Genre, l'âme qui se détache pour aller en Enfer ou au Paradis. Vous savez ce qu'on dit des athées sur leur lit de mort, hein? Boarf, connerie. La preuve, je sais même pas où je suis, je pige que dalle. J'aime pas ça.

Ce problème d'entre-deux m'arrive parce que je suis cyborg, j'ai que ça comme explication. La force de volonté permet beaucoup de choses, mais certainement pas de me maintenir en vie. Même si les médecins ont tendance à le dire, moi je dis foutaise. C'est l'endurance et rien d'autre. J'ai aidé mon organisme via la technologie à rester solide et c'est à force de manger des rognes que je m'endurcis. La mort, c'est pas pour maintenant. J'ai une femme à aimer, j'ai un équipage à gérer, j'ai une vie à remplir de plein de petites choses sympas. Ouais, c'est pas maintenant que je vais partir. J'ai déjà vu pire de toute façon...

Ah. Je commence à ressentir des effets. Je peux pas trop définir ce que c'est, si j'avais des yeux pour voir, je le saurais. J'aime pas le floue, c'est pas saisissable. Je préfère quand y'a du concret, quand c'est palpable, quand on peut expliquer. Là, je suis impuissant, ça me gonfle. L'est peut-être temps que je me réveille, non?


Dernière édition par Aran Z. Baal le Ven 18 Sep 2015 - 9:25, édité 1 fois
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Les jours qui suivirent, le sommeil s'était fait rare pour Lilou.

Entre ce qu'elle devait faire pour sauver Aran, et la remise en état des membres de Rei, elle n'avait pas eu trop de temps pour elle, ou pour se consacrer au moins à son oreiller. Mais qu'importait. Lorsqu'on était capitaine d'un navire comme le Léviathan, à la tête d'un équipage comme les Rhinos Storm, il fallait faire des sacrifices, et à l'évidence, le sommeil en étant un.

Elle s'étira péniblement pour faire craquer les vertèbres de son dos, avant de retomber, épuisée, sur son fauteuil. Posant le stylo qu'elle avait entre les mains, elle plia la lettre qu'elle venait d'écrire à Kiril avec soin, la fourra dans une enveloppe, et demanda à Ketsuno de l'envoyer le plus rapidement possible. Sans rien préciser de plus, car elle savait sinon que la jeune femme allait lui poser mille questions à ce propos, alors qu'à l'évidence, il ne s'agissait de rien la concernant.

Lorsqu'elle regagna la salle d'opération, l'un des médecins lui demanda si un peu de sommeil ne serait pas le bienvenue, et elle lui somma de se taire avec un regard fâché et un signe de la main. Observant le travail qu'elle avait déjà accompli, elle constata que les organes à refaire étaient fin prêts à être placés pour remplacer ceux endommagés, et qu'il faudrait ensuite qu'elle se mette aux membres. Le Lieutenant Baal allait donc passer quelques jours sans son bras ou sa jambe, le temps de se remettre du plus gros de sa blessure...

Un soupir lui échappa.

Elle ordonna alors que l'opération soit menée pour de bon cette fois, malgré les réticences des médecins incertains que ça fonctionnerait. Sa mine autoritaire ne souffrait de toute façon d'aucun refus, et aux premières remises en question de sa volonté, elle s'était montrée encore plus ferme.

L'opération fut programmée pour le lendemain, très tôt. Lilou réussit ainsi à grapiller quelques heures de sommeil pour se remettre d'aplomb, et participa à son réveil à cette boucherie civilisée. La vue du sang ne lui faisait plus vraiment peur, mais elle s'interrogea plusieurs fois sur le fait de se transformer intégralement en acier. De devenir l'acier. Durant ses voyages, la rouquine s'était régulièrement questionnée sur le fait d'un jour franchir le pas. Le fait qu'elle ait été trop longtemps fragile, à la merci des gens, des éléments et de la vie, le fait que ses os soient faits de verre, tout ça...

Mais Bee lui suffisait. Lorsque l'opération se termina, Aran était toujours vivant mais inconscient pour au moins quelques heures. Elle en profita pour retrouver son ami à plume et passer un moment en sa compagnie.

Puis, elle retrouva la chambre du blessé, malgré les paroles des infirmières lui disant qu'il avait besoin de repos. Ça faisait des jours qu'il se reposait, ça commençait à bien faire.

Maintenant, il devait avancer. Elle se pencha au-dessus de lui, contempla son visage buriné, et poussa un long soupir :

Allez la belle au bois dormant, fit-elle en lui assenant des petites tapes sur les joues : Debout mon gros, faut te remettre maintenant.

Jusqu'à ce qu'enfin il ouvre un œil.

Ça y est, princesse, on a fini de dormir ?
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Je croyais que j’avais quitté Kamabaka et que plus jamais j’allais revoir ces dégénérés d’Okamas. Mais non, je me retrouve dans une salle d’opération dans leur château qui pue la rose. Y’a un travesti digne des médecins les plus horribles à voir qui me rafistole. Et salement. Par je sais quel miracle, sans l’aide du Fruit des Hormones, le travelo me transforme physiquement et véritablement en femme. En femme, bordel de couilles! Avec tous les inconvénients qui vont avec. Ou avantage… Ça dépend des points de vue. Mais qu’est-ce que j’ai pu foutre pour mériter un châtiment pareil?! Ils vont me le payer, c’est moi qui te le dis! J’imagine déjà la tête de mon équipage quand ils me verront. Honte, infamie, calomnie et spaghetti. Ouais, spaghetti. Pourquoi? Parce que. Je suis tout remonté, là. Faut pas me chercher. Debout, mon gros, faut te remettre maintenant qu’elle me fait la bougresse. J’ouvre un œil. Je réalise que la femme qui se penche vers moi est pas une de ces abominations du pays des poneys tout rose.

Qu’est-ce que?!

J’ouvre le second orbe histoire d’y voir plus clair. Je fronce les sourcils en moins d’une seconde, puis, je cligne bêtement des yeux. Où est le rêve, où est la réalité? Suis perdu, là. Faut qu’on m’explique où je suis. Attends, ce visage, je l’ai déjà vu. Dans un magazine femme modèle? Non, c’est pas ça. Dans une transcription par Den Den Vidéo géant? Non plus. Ah! Je sais, dans un magasin. Zut, puis je m’en fiche de toute façon.

Vous… avez dit dormir? Combien de temps je suis resté au lit??

Au moment où je termine ma phrase, je réalise avec confusion que je parle à un supérieur. Et qui plus est, l’ingénieur général de la Brigade Scientifique. D’instinct, je m’empresse de faire le salut militaire à la con. Je vais pour porter mon bras vers ma tempe, mais la commande répond pas. Je vois alors avec frayeur qu’il me manque Sombracier, mon bras mécanique. Je me redresse alors juste pour voir le reste de mon corps. Je suis en vie! Faut pas bien être malin pour comprendre que je dois une fière chandelle à la mécanicienne. Je me contente de faire mon salut avec ma main gauche et je m’assoie sur la table d’opération. J’ai envie de hurler où est mon arme, mais je reste calme. Serait con de s’attirer les ennuis d’un femme telle que Lilou B Jacob. Son nom me revient maintenant. L’une des personnes que je respecte sans vraiment la connaître. Végapunk et tout ce petite monde, l’Élite de ceux qui pratique mon métier. Moi qui pensais jamais avoir l’occasion d’en rencontrer un, me voilà servi. De l’Enfer je passe au Paradis.

Hum, je sais pas vraiment comment vous remercier, mais je reste à votre disposition. Vous m’avez sauvé la vie. Et ça, c’est quelque chose que j’oublie jamais.

C’est dans des moments-là qu’on réalise pas les paroles qu’on prononce. J’ai un équipage qui doit sûrement m’attendre, inquiet de savoir si je suis enfin de retour parmi les vivants. Et dire que je suis disponible pour servir les intérêts d’un autre gradé, j’en connais plus d’un qui vont râler.

Vous voulez me parler?


Dernière édition par Aran Z. Baal le Ven 18 Sep 2015 - 9:26, édité 1 fois
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On va dire dormir, ouais, souffla-t-elle avec une petite moue en regardant l'homme se redresser. Bon, on va plutôt dire que t'étais dans un coma provoqué, mais c'est du détail.

C'était fou ces gens qui, à peine « remis » voulaient absolument repartir à l'assaut du monde. Ce Aran n'avait pas l'air de comprendre que le travail n'était pas du tout terminé et que sa convalescence n'avait même pas vraiment commencé. Ça prouvait bien deux choses : que c'était un inconscient, mais également un type décidé à croquer la vie tant qu'il le pouvait encore. Ça se respectait. Sauf que pour pouvoir faire ça, fallait être en belle et bien vivant, et pour pouvoir s'en vanter, fallait accepter de faire des pauses sur la route de temps à autre.

Fallait qu'on farfouille un peu pour remplacer les organes défaillants, faut croire que ça valait le coup.

Elle se redressa sensiblement, faisant passer une mèche de cheveux roux derrière son oreille avant de plisser le nez et croiser les bras sur sa poitrine. Un peu sèche dans sa posture, du à la fatigue en partie, elle reprit :

Va pas trop vite en besogne, l'ami, t'es pas en état d'aller courir un marathon ou de me rembourser quoique ce soit.

Aran devait être plus âgé qu'elle, de quelques années à peine. Mais elle était montée en grade à toute vitesse, malgré sa jeunesse et son expérience controversée dans bien des domaines. Ses acquis, elle les avait eu sur le tas, dans la crasse et pas toujours très légalement. Mais son savoir était respecté, et c'était agréable d'une certaine manière...
Ces pensées mises à part, Lilou recentra le sujet. Oui, elle voulait lui parler en effet, ils avaient tous deux beaucoup à faire à son propos, et pas assez de temps pour se permettre d'en perdre :

Bon, faut qu'on te reconstruise ton bras et ta jambe, elles étaient déjà mal fichues avant ça, mais le combat contre ton pote les a complètement ruinées. Elle eut une pensée vague pour les membres qu'elle avait retiré sans ménagement, sous le regard circonspect des hommes de Aran et des médecins. Elle les avait balancé par-dessus son épaule avec mépris, en constatant la rouille, les circuits abîmés,... Maintenant qu'elle avait accès au savoir de la marine, elle ne comprenait pas qu'on puisse se laisser aller ainsi : Si tu veux mon avis, je vois pas comment t'arrivais à quoique ce soit avec ces morceaux de rouilles, ils ont vraiment besoin d'entretien.

Et elle ne manqua pas de le signifier à l'homme qui lui faisait face. Pourtant, elle ne devait pas le brusquer ou le froisser, puisqu'ils pouvaient s'entraider, ils le devaient même :

Je vais avoir besoin de toi pour travailler dessus, pour voir ce qui te correspond le mieux. Dès qu'on te remontera, tu pourras repartir. En attendant...

Elle jeta un coup d'oeil en arrière, là où le bras était posé, et le désigna de la tête avec un sourire en coin :

Tes hommes ont eu l'air de dire que c'était pas évident à comprendre ce machin-là. C'est personnel, mais loin d'être difficile quand on s'y connaît un peu. Tu devrais les former pour qu'ils puissent t'aider à l'avenir.
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Mon pote?

Je m’interroge.

Quoi, Jolivert?

Mon quoi est à mi-chemin entre l’étonnement et le ton blagueur. Quant à mon Jolivert, je le hache pratiquement tellement ça me fait marrer. Nan, c’est vrai. Cette vermine doit bien se faire chier là où il est. Si ton ami te déglingue au point de mettre dans le coma, c’est pas un pote. Pour ça que ça me fais sourire. Mais trêve de plaisanterie. Je me calme, encore la mine gêné. Je me cale ma main contre ma nuque en la frottant, ce qui montre pas du tout comme je me retrouve encore plus couillon qu’avant. Ouais, elle a peut-être raison. Je partais en rouille depuis déjà pas mal de temps, que j’ai grand besoin de me mettre à neuf.

Vous avez pas tort, je traîne cette même carcasse depuis la chute. Ça bien dû faire son temps et j’en ai payé le prix.

Attends, elle me demande de me changer là, de me rafistoler pour que je tombe plus? Ah bah oui, je suis partant. Quoi rêver de mieux que de pouvoir collaborer avec une championne en mécanique? De la Brigade Scientifique de la Marine en plus. Équipements de tonnerre, matos de qualité, arme de fou et autres bidules plus intéressants et plus performants que l’ensemble du tas de ferraille de Grey Terminal. Alors que Lilou me parle, des idées fusent déjà. Ouais, je prévoyais depuis un moment de me procurer certaine arme, de me monter certaine bricole made by Baal, mais je trouvais jamais le temps. On dirait bien qu’une souhaite occasion se présente. Et quand je disais que j’étais au Paradis, c’était que le début!

Normal, c’est pas évident pour le commun des mortels.

Bon, là je suis grillé. Le mec qui se crois supérieur et tout, mais y’a pas photo. On est fait pour ça ou on l’ait pas. Moi, j’excelle dans deux domaines. Casser des gueules jusqu’à dire briser des rêves et la mécanique. Je pourrais rajouter un troisième si mon vieux m’écoutait. Survire… Mes soldats, quant à eux, sont que bons à taper du pirate même si je travaille en eux pour qu’ils deviennent plus que ça. En tant que Lieutenant d’Élite, mon devoir et d’apporter mon savoir-faire à mon équipage pour qu’ils puissent devenir comme moi et qu’ils puissent faire leur propre armes sur le tas.

Hum. Mes hommes? Boarf, non. Faudrait que j’arrive à faire muter Gabrielle. Ouais, elle, elle peut. Je peux pas former mon équipage dans ce qu’il bite pas, mais une équipe qui excelle dans ce domaine, ouais.

Gabrielle, c’est une sublime ingénieuse que j’ai rencontré à Méga-Véga. On se fréquente. Le courant passe bien entre nous. Seulement, j’ai peur qu’elle s’emmerde à bord de mon navire et avec mes missions trop cassage de gueule. Même si c’est une femme de terrain, elle est quand même plus à l’aise si ça crache pas l’Enfer de tous les côtés. Bah quoi, je me soucie plus pour la femme que j’aime que pour mon équipage ou ma propre vie. Nous, l’Élite, on est quand même fait pour s’en prendre plein la tronche avant de tomber. On est des durs. Des résistants. Des hommes. Des vrais.
Bon, c’est pas tout, perdons pas de temps alors. On va pour commencer, mais y’a du boucan de l’autre côté de la porte tout d’un coup. On peut même entendre les voix.

▬ Non, vous ne pouvez pas entrer. Votre Lieutenant a besoin de repos.
▬ Et alors? Ça ne m’empêche pas de le voir.
▬ Mais vous voulez qu’il meure une deuxième fois?
▬ Bon, ça suffit.
▬ Mais, lâchez ma main, sale brute!

La porte s’ouvre à la volée. C’est le Sergent Stéfan Wagner qui entre. Le médecin est resté accroché à la poignée, la moitié du corps sur la porte et les jambes qui traînent au sol. Le pauvre gars s’empresse de s’excuser.

▬ Je suis désolé. J’ai essayé de l’empêcher…

Woah. Stefan qui fait du forcing? C’est une nouveauté. C’est mon meilleur élément. Beaucoup plus vieux que moi, un peu austère et vieille école, mais efficace. En mon absence, c’est lui qui représente l’équipage. Et j’imagine qu’il vient voir si je suis remis sur pied au nom de la troupe. Je jette un œil à Lilou vite-fait. Avant qu’elle ne dise quoi que ce soit, je prends l’initiative. C’est mon boulot.

Ah, Sergent Wagner, vous tombez bien. Non pas que vous soyez le malvenue, mais je crois que nous avons besoin d’être seuls.
▬ Je…
Est-ce que vous pouvez m’apporter mes ébauches dans mon bureau et dire à l’équipage que je vais bien? Ça devrait pas être dur à reconnaître, ce sont les seuls gribouillis indéchiffrables. Je serai de retour en pleine forme soyez en sûr, mais j’ai encore besoin de temps.

▬ À vos ordres.

En temps normal, Stefan est le premier à contester mes ordres et y mettre son opinion, mais à cet instant, il fit aucune réaction de ce genre. J’espère que Kamabaka l’a pas chamboulé. Je m’inquiète pour mes hommes. J’ignore complètement ce qu’ils deviennent sans moi et ça me fait chier. Peut-être que l’ingénieuse en chef à vraiment plus de prestance que moi et qu’il reste docile? Boarf, je m’en fiche. Je m’excuse pour lui pendant qu’il repart. Heureusement qu’il a pas ramené toute ma clique, ça aurait ingérable et j’imagine que Lilou aurait pas apprécié. Maintenant, boulot.

Veuillez l’excuser. Je dois bien avouer que mes hommes se soucient énormément pour moi.

Je regarde par-dessus l’épaule de la supérieure le reste de mon bras et de ma jambe. Ça me rend triste de les voir délaissés au sol comme de la vieillerie, mais il va falloir que je continue ma route sans eux. Faut dire que j’ai traîné toute ma vie avec eux, alors j’ai bien le droit de faire un adieu.

Quitte à être reconstruit entièrement, j’aimerais partir sur de nouvelles bases si vous voyez pas d’inconvénient. Acier de meilleur qualité, plus d’armes, plus d’outils, toujours plus de plus.

Je sens un truc dans son regard. Je m’empresse de rajouter une dernière chose.

Et promis. J’entretiendrais mon nouvel équipement.
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L'interruption tira Lilou de sa concentration. Il y avait décidément beaucoup de gens qui adoraient interrompre les discussions dans cette infirmerie. Peut-être qu'elle ferait mettre un portique à l'entrée avec des agents de sécurité armés et surentraînés pour passer le goût à tout ce beau monde d'intervenir sans arrêt pour voir des gens. Il n'y avait bien qu'elle qui devrait avoir le droit à cette autorisation, non ? Rien que l'idée la faisait sourire. Evidemment qu'elle n'allait pas le faire, mais ça avait le mérite d'être drôle sur le principe.

Aran réussit à congédier son compagnon, lui faisant rebrousser chemin pour aller récupérer des affaires. Quand il lui signifia qu'il avait envie d'améliorer son matos, car quitte à tout recommencer, autant repartir sur de bonnes bases, Lilou haussa les épaules :

Bien sûr, y'a pas de soucis.

C'était même plutôt évident. Elle n'allait pas lui faire un truc moche désarticuler, ç'aurait été un travail de sagouin, chose qu'elle n'était pas en la matière. Et puis même, on parlait de membres importants qu'un homme allait utiliser quotidiennement. Elle lui offrirait une chance d'être au mieux de sa forme, comme elle l'avait fait avec Mihai la première fois, puis avec Rei quand elle avait du recommencer quelques mois plus tard. Après chaque bataille qu'elle avait mené, elle s'en était toujours sortie au mieux pour redonner une chance à ses camarades de front. Et Aran ne ferait pas exception.

Dès que tu te sentiras en forme, tu diras à tes hommes de t'amener jusqu'à mon hangar. Et de me faire parvenir les plans et tes idées, rajouta la jeune femme avant de prendre la direction de la sortie.

Elle n'avait pas envie de s'attarder plus longtemps ici. Les chambres d'hopitaux, même sur un navire, n'avaient jamais été son fort. Elle en avait trop fréquenté dans sa jeunesse pour avoir envie de s'y éterniser plus longtemps. Déjà que lorsqu'il faudrait remonter Aran, elle devrait y participer... Non, il était temps de s'épargner, retrouver un peu de repos avant de se remettre au travail.

Ils m'ont déjà trouvé là-bas, ils sauront s'y rendre à nouveau.

Cette précision était là pour signifier à Aran qu'ils allaient pouvoir se débrouiller sans lui quelques jours de plus, et qu'ils trouveraient bien la sortie et l'entrée sur un navire aussi grand que le Léviathan. Que la seule chose à laquelle il devait penser pour l'instant était sa convalescence avant d'amorcer un autre processus de remise en forme autrement plus compliqué et douloureux. Elle avait suffisamment l'habitude de ce genre d'instant partagé désormais pour savoir comment allait être les jours à venir.

J'ai fait commander les matériaux nécessaires à ta reconstruction, on aura de quoi bosser en temps voulu.

Maintenant, il avait toutes les cartes pour savoir qu'il était entre de bonnes mains.

Repose-toi, on se retrouve plus tard.

Et sa demande ne souffrait aucun refus.
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Mais je me sens déjà en forme.

Trop tard. La porte se referme. Puis, bon, pas grave. Elle mérite bien du repos. Après tout, elle a sûrement dû trinquer des nuits entières pour me rafistoler. Je lui dois bien ça. Puis, finalement, elle a raison. Faut que je fasse cette convalescence. Autant dire rien faire du tout à longueur de journée. Bien souvent je me suis retrouvé sur la table d’opération après avoir encaissé de lourds dommages et je me suis toujours remis d’aplombs illico, mais faut croire que j’ai trop forcé mon corps pour cette fois et qu’il a pas tenu le coup. Je suis programmé pour être d’attaque à chaque instant, normal que le reste suit plus à force de trop subir. Avec des membres de chair et de sang, j’aurais sans doute compris plus tôt.

Et voilà, Sombracier. Encore seul... Mais rassure-toi, je vais te bidouiller un grand frère beaucoup plus performant que toi. Il te fera honneur!

Mon regard se perd sur le reste de mon corps dans le coin de la pièce. J’avale ma salive. Inconsciemment, je me remémore le passé. Cette chute… Cette merde... C’est à cause de ça que je suis un putain de cyborg. Quand tu te retrouves sous le navire qui te tombe sur le coin de la gueule, tu as de quoi mourir deux fois. Quand je repense à tout ce que j’ai vu, à tout ce que j’ai vécu, toutes les crasses et merdes qui te salissent les mains, mais qui te permettent de rester en vie, toutes ces conneries que les autres voient pas, je me demande finalement si c’était pas une erreur de m’être accroché à la vie le jour où l’Enfer tomba du ciel… Ouais, y’a pas d’autre mot. Si je croque à la vie à pleine dent, c’est parce qu’il y a que ça à faire, sinon, la vie vaut pas d’être vécu. Y’a trop d’horreurs dans le monde. Ah, les Okamas voient la vie en rose constamment, mais j’espère qu’ils comprendront un jour que la vie est pas comme ça. Au bout du compte, je suis une boîte de conserve rouillée.

Va falloir que je tue le temps où c’est lui qui va me déglinguer… Bon, une feuille et un stylo, ça doit bien se trouver quelque part.

Je me dresse sur ma seule jambe. Je manque presque de tomber. Fait chier, ça doit être le manque d’habitude… Et avec un bras, je t’explique pas la galère pour te rattraper. Je trouve malgré cette épreuve pénible un bloc-notes et un crayon de papier. Boarf, ça devrait pouvoir le faire. Faut que j’écrive à Gabrielle. Et ensuite, je révise mes ébauches histoire d’aller plus vite. Veux pas moisir dans cette salle froide. Le froid, c’est pour l’ambiance, pas la température, hein.

Un heure, deux heures, trois heures, un jour, deux jours, trois jours passent. Bon, ça devrait suffire, non? Je me mets debout et je marche à cloche pied vers la porte. Je l’ouvre et je vois un soldat. Sécurité? Ou juste pour être là quand je serais d’attaque?

Oulah, mon gars. Tu peux…

Je termine pas ma phrase. Je vois l’un de mes hommes assis en face. Le soldat des Rhino Storm s’empresse de m’expliquer.

▬ Vos hommes se sont relayés à tour de rôle pour rester devant votre chambre.
Je vois ça.

C’est Jimmy. On le surnomme le trouillard. Mot incompatible avec sa fonction, pourtant, il est là. Il dort, sans doute fatigué d’attendre. Je vois pas le temps passé dans cette cellule. Le père de Jimmy l’a engagé dans l’Élite pour qu’il apprenne à combattre sa peur. Faut dire qu’il est dur à gérer. Pour couronner le tout, il est convaincu d’avoir mangé un Fruit du Démon et il coule à chaque fois qu’il tombe à l’eau. Je suis toujours obligé de le repêcher et l’aider à le faire nager. Une fois calme, il arrive enfin à patauger un peu, mais c’est une quiche en natation. Donc ouais, patauger. Mais je l’aime bien quand même ce gars, il peut toujours devenir un homme et j’espère faire de lui un soldat d’Élite comme on les aime. Si j’arrive pas sur lui, je suis bon à mettre à la poubelle. Mon grognement a dû le réveiller. Il se redresse.

▬ Lieutenant? Je suis content de vous revoir!
Pareil.
▬ Qu’est-ce que je peux faire pour vous?
Paraît que vous savez où se trouve le hangar du Commandant Jacob.
Le Rhino Storm répond à la place de Jimmy.

▬ Je vais vous y conduire, si vous voulez.

Je vois dans ses yeux son besoin de bouger. Jimmy s’empresse d’ajouter autre chose.

▬ Je vais aller chercher les autres. Ils sont impatients de vous voir.
▬ Je vais vous aider.

C’est bon, je suis pas un estropié. Si ? ‘Fin, ouais, mais ça compte pas. Je sais marcher tout seul, même avec une jambe. Pas une question de honte ou quoi, mais j’aime pas qu’on me propose de l’aide quand je peux faire tout seul.


Dernière édition par Aran Z. Baal le Ven 18 Sep 2015 - 13:34, édité 1 fois
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Vous en avez mis du temps, lâcha la rouquine en relevant sa visière de protection.

Elle déposa son fer à souder dans la foulée, et retira ses gants. S'approchant de Aran qui sautillait jusqu'à elle, aidé évidemment par l'un de ses hommes, la rouquine poussa du pied un tabouret, qui roula jusqu'à l'estropié. Voilà une manière qui se passait de mot pour lui ordonner de s'asseoir. Et puis, c'était quoi ça ? Quand on ne pouvait pas marcher, à quoi ça servait de faire tous ces efforts pour venir jusqu'à elle ? Qu'est-ce qu'il avait à prouver ?

Elle poussa un long soupir désapprobateur. Le mousse s'esquiva juste après, quand l'un des hommes de Aran revint pour lui donner ce qu'il lui avait demandé en contre-partie. Lilou les salua du chef, demandant ensuite à tout ce beau monde, excepté Aran, Monty et Pun, de sortir. Elle voulait être tranquille, avec ses hommes de confiance et son patient. Si on pouvait appeler ça « un patient » d'ailleurs...

L'ossature est simple, je me suis permise de l'avancer et de la fabriquer.

S'écartant du plan de travail, elle désigna d'une main ce qu'il y avait de posé dessus. Une ossature, comme dit, les bases de ce que serait son bras et sa jambe. Comme dans tout corps, il fallait un squelette, et c'était ce qu'avait fait Lilou ces derniers jours, entre la paperasse et son temps de sommeil obligé par Rei.

Il nous reste qu'a trouver les compléments qui te plairont, ajouta-t-elle en retournant à son boulot. Renfilant ses gants et des lunettes de protection pour s'éviter des ennuis ensuite, elle ajusta sa loupe de travail et s'empara de son fer.

Il y eut un petit grésillement, suivi d'une fumée blanche s'élevant de son point d'appui. Elle releva la pointe puis les yeux vers Aran. Il allait maintenant avoir le choix du roi, pouvoir participer au moment le plus intéressant de la conception : le listing des armes et des renforts à utiliser.

En tout cas, c'était la partie que Lilou préférait.

Je vais t'y aider, mais c'est mieux si tu fais plus de la moitié du travail, la rouquine le fixa un temps avant de rajouter : Je sais qu'avec un seul bras, ça n'a rien de simple, c'est pour ça que je suis là...

Elle en avait fini avec l'ossature, il était temps de passer aux choses vraiment sérieuses.

Mais plus tu connaîtras ton arme, mieux ça sera pour toi.
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J'ai laissé Lilou taffer la partie interne. Faut dire qu'elle connaît son boulot. D'un côté, je suis embêté parce que j'ai pas vraiment participé à la conception de l'ossature, mais de l'autre, je suis fière d'être le résultat d'un dur labeur réalisé avec soin par les mains de la plus douée des ingénieuses. Comment ne pas être vantard quand on a la chance de collaborer avec les meilleurs? Hein? En tant que Lieutenant d'Élite, je dois représenter le meilleur des soldats. Alors moi, mon rôle est plus l'armement, être une pointure dans ce domaine.

La Chute. C'est le nom que je donne à la merde qui m'est arrivée ce jour là, à l'horreur que j'ai subi, au traumatisme qui me fait vomir à chaque fois que j'y pense. C'est un jour maudit, un jour noir. Quand je ferme les yeux, je vois encore les quelques survivants entrain de lutter pour rester vivant, mais que finalement le sort en a décidé autrement. Z'étaient même pas des hommes ou des femmes, z'étaient des bouts de chair ambulants ensanglantés à la recherche du moindre truc qui allait les aider. Une sortie quand tu nages dans le cœur des décombres? Un médecin chaleureux prêt à te faire les premiers secours ou une amputation? Que dalle, mec! Tu penses à ta pomme pour sauver le peu qui te reste. C'est du chacun pour soi. Ouais, du chacun pour soi. Quand tu perds tout, tu fais tout pour préserver la dernière chose que tu possèdes. C'est-à-dire, toi.

Un voyage en Enfer gratuit, un spectacle immonde, voilà ce que c'est.

Alors moi, au milieu des décombres, au milieu des morts et de la crasse, au milieu des ferrailles et des débris qui te bloquent le museau, dans le cœur du terminus de ton existence, j'ai dû faire face à toutes les atrocités pour survivre. J'ai commencé à prendre des bouts du navire à droit à gauche, morceau par morceau, petit à petit. Je me suis construit un corps en fer rudimentaire, j'ai remplacé comme je pouvais mes membres jusqu'à ce que finalement je tombe raide, usé par la fatigue et le manque de sommeil sans parler de tout le sang que j'ai dû perdre.

Finalement, je me suis réveillé dans un laboratoire. Mes prothèses grossières ont été remplacé. Les bricoles internes que je m'étais faites pour pas crever ont été amélioré, histoire de pas mourir quelques mois plus tard à cause des infections. Un homme brillant de la Brigade Scientifique s'était occupé de moi quand les Marines m'avaient retrouvé au milieu des décombres entre la vie et la mort. Et je le remercie.

Il m'arrive d'avoir le membre fantôme qui me démange de temps en temps, mais j'ai appris à faire sans depuis longtemps. M'étonnerait que j'ai besoin de solliciter votre aide, mais bon. Si ça arrive, je dis pas non.

Ouais, quand tu as pas le choix, tu fais avec et tu bronches pas. Mais maintenant que j'ai la baal dans mon camp, pour sûr que je vais trouver un truc pour me créer un bras utile, capable de remplacer entièrement celui que j'avais avant. Et en mieux! Je fais part à Lilou l'idée que j'ai pour mon bras mécanique, mon plus fidèle compagnon. Et je peux te dire que je le connais mieux que quiconque. Puis, à moi seul, je suis une arme vivante, alors si je me connais pas... 'Fin bon. Mais d'abord, vu que la rousse souhaite installer la base de la base, j'accepte silencieusement de m'installer sur la table d'opération et de faire ce qu'elle me dit.

Pour le listing, ça va pas être compliqué. Pour ce qui est du corps cybernétique, il me sert juste à rester en vie et améliorer mes défenses. Donc, grosso merdo, l'ensemble de mon corps bouge pas à l'exception de remplacer les vieilleries par du neuf et l'ossature. Le petit changement visible se fait au dos. Je souhaite rajouter deux canons à eau méga haute pression. C'est pas très chic et très meurtrier, mais ça peut toujours calmer un groupe. Le hic, c'est que je pourrais m'en servir seulement en milieu aquatique... Mais bon, moi, ça me convient.

Je montre ensuite à Lilou les plans de Sombracier ][. Ce bras est à l'identique au précédent, mais avec un meilleur alliage histoire de le renforcer et avec la possibilité de tirer des projectiles cryogéniques. Au lieu de remplacer les veilles tôles et les vieux files, de décrasser l'intérieur et tout le tralala, je préfère en faire un autre.

J'ai dans l'idée d'avoir un bras démontable afin de choisir lequel mettre en fonction de mes besoins.

Ouais, je vise deux bras remplaçables, ça va être beaucoup mieux.

Pour Sombracier ][, la partie qui m'intéresse le plus, c'est la possibilité d'utiliser un canon cryogène. J'avais déjà fait quelques plans, mais j'avais pas le matos pour m'y essayer concrètement. Maintenant que je peux, autant tenter l'expérience.

Ce bras possède deux armes principaux. Un canon classique qui tire des boulets et des obus. Et mes fameux tubes d'éclairs. Et enfin, je garde comme arme secondaire le traditionnel lance-flamme. Au moins, comme ça, je serai parfaitement équipé pour mes combats à distance.

Le deuxième bras que je souhaite avoir, on verra ça après. Pas sûr d'avoir droit au Granit Marin à mon niveau, donc faudra attendre. Mais si je peux filer des plans déjà, ça sera déjà pas mal.

Pour Métalium, ça peut attendre.

Pour le bras gauche, j'avais dans l'optique d'avoir un équipement interne fixe, quelque chose qui bouge pas.

Pour le bras gauche, comme arme principale en plus des éléments standards, il me faut un canon qui compresse l'air pour l’éjecter sur une cible. Et je souhaite que ma main puisse se projeter en avant et être reliée à une chaîne. Après, je garde le grappin, le harpon, le filet et sans oublier la trousse à outils.

Voilà pour mes besoins. Maintenant que le listing est fait, je me mets au travail.


Dernière édition par Aran Z. Baal le Mer 7 Oct 2015 - 10:27, édité 1 fois
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Lilou écouta avec patience les mots de Aran. L'homme, à peine arrivé dans son hangar, déblatéré déjà tout plein de choses. Elle l'avait lancé sur une piste qui l'enchantait apparemment. C'était tant mieux. Et même assez sympathique de voir qu'elle n'était pas la seule à pouvoir causer pendant des heures des projets qu'elle avait. Qu'elle n'était d'ailleurs pas la seule à avoir simplement des projets. La plupart de ses hommes se contentaient d'être des exécutants plus qu'autre chose. Ils se privaient des idées qu'ils avaient pour apprendre le métier et devenir de bons ouvriers. Mais elle, elle appréciait pouvoir écouter un type s'extasier devant une simple pensée, en avoir d'autres dans la foulée, et les chérir comme une véritable personne.

Elle hocha la tête à chaque phrase, les unes après les autres, restant attentive. Puis, quand l'estropié cessa de parler tout bonnement, elle prit une profonde inspiration et ajouta :

Je me charge des derniers points, tu te charges du reste.

Un canon à air, c'était à sa portée. Elle allait même pouvoir le faire dans la journée, avec un peu de chance. Le reste était en rapport avec son ossature, c'était encore à sa mesure. Elle estimait que son travail n'allait lui prendre que quelques jours, à peine. Celui de Baal, avec une seule main, par contre, risquait d'être bien plus long. Du coup, elle somma à Monty de lui filer un coup de patte et de l'assister en cas de besoin, puisqu'elle allait être occupée ailleurs.

Elle commença par ce qu'elle savait faire efficacement : le canon à air. Elle avait monté le même sur Bee, quelques années auparavant, et elle l'avait construit avec des pièces récupérées à droite et à gauche. Durant les premiers temps, son utilisation avait été parfaitement hasardeuse. Une fois sur deux, l'arme ne marchait pas, ou faisait typiquement n'importe quoi. Elle explosait, lui sautait à la figure, se déboulonnait toute seule. Mais elle avait reprit le temps de se pencher dessus, pour l'améliorer et la fignoler, et en définitive, cette arme était l'une de ses préférées.
Elle ne mit pas plus de quelques heures pour la monter. Après avoir forgé ce qu'elle devait forgé, monté les écrous, les visses, les plaques, et tout le reste, elle put revenir vers Baal, de la suie sur le visage et des gants lui montant jusqu'aux coudes, avec un canon à air qui faisait la taille de ses deux cuisses et qu'elle pourrait fixer sur le bras.

Voilà, lança-t-elle à son vis-à-vis en lui laissant admirer le boulot.

Elle se décida à prendre une pause, même à lever la petite équipe qui s'épuisait dans l'atelier. Il se faisait tard, le cuisinier n'allait pas tarder à sonner l'heure du repas, et elle avait besoin de reprendre un rythme plus ordinaire. Elle laissa Aran à son boulot et prit simplement sa soirée, comme sa nuit, pour revenir en forme le lendemain. Après un repas savouré en compagnie de Rei qui s'extasiait sur les nouvelles modifications de son bras, et Sebastian qui resta pareil à lui-même, silencieux, la rouquine dormit et revint le lendemain.

Aran était parti, mais son plan de travail n'avait pas été rangé. Sans doute avait-il gagné sa couche relativement tard. Elle le croiserait sans doute plus tard. Elle profita de ce temps seule pour continuer son boulot, et s'attaqua finalement au poing projeté que le cyborg désiré. Elle trouva une chaîne, se mit à construire les mécanismes qui allaient permettre de le lancer, comme de le faire revenir à son légitime propriétaire. Quand l'homme se réveilla quelques heures plus tard pour bosser, elle avait déjà terminé, et c'était mise à construire simplement la jambe.

Ils discutèrent des détails de ce membre, justement, avant que la rouquine ne s'y mette sérieusement.
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Y'a pas à dire, elle est excellente. J'aime son travail. Elle me fait penser à Gabrielle. Pendant qu'elle me construit mon bras gauche, moi, je me consacre à mon nouveau fidèle compagnon, Sombracier ][. Aidé de l'équipe d'ouvriers, j'atteints mon but peu à peu. La coque extérieur a pas été un problème, y'a rien de plus basique à faire. Juste que je dois forger mes pièces moi-même, ce qui prend du temps, surtout avec un bras. Mais bon, quand on aime, on se plaint pas. Question armement, y'a que mon canon principal qu'est fonctionnel. Je bichonne chaque élément qui compose mon chef-d'œuvre au fur et à mesure que je les intègre. Le plus chiant, c'est pour les plus petits bidules qui s'insèrent dans mon canon. Il faut être minutieux. Et pour ça, heureusement que j'ai Monty et compagnie.

▬ C'est quoi?
Un Dorikisateur.
▬ Ça sert à quoi?
À connaître ta puissance ou celle de ton adversaire.
▬ Wouah, ça à l'air cool.
Vas-y. Tapes dedans. T'as vu? Tu as fait 10 Dorikis.
▬ C'est beaucoup? Et vous, vous faites du combien?
Beaucoup.

C'est un système que j'ai déjà vu en machine et que j'ai réussi à recréer. Au Cipher Pol on nous apprend comment connaître la force des autres rien qu'en se faisant taper dessus. Moi, j'ai reproduis l'idée juste avec un petit appareil que j'intègre dans Sombracier ][.

Mettez-moi ces cylindres ici avec délicatesse.
▬ C'est quoi?
Des tubes d'éclair. Alors, faites attention si vous vouliez pas vous prendre un coup de jus.
▬ Waouh! Ça à l'air dément!
Et pas qu'un peu.
▬ Vous nous en ferez une démonstration?

Le mec a des étoiles dans les yeux.

Tout à l'heure. D'abord, je finalise mon bras.

Je traîne ces tubes d'éclair depuis un bail, maintenant. Et 'faut que je remercie pour ça l'homme que je déteste le plus. Quelle ironie... Mais bon, c'est une arme que j'utilise souvent, c'est limite mon point fort. Ça capte la foudre et ça le rejette sur l'ennemi. Si ça c'est pas la classe? Le hic, 'fallait attendre que le temps s'y prête pour recharger. Mais maintenant, j'ai ce qu'il faut! J'avoue que j'adore ces bijoux, y'a rien de mieux qu'une bonne grillade de pirates.

▬ Tenez, voilà votre dynamo.

Je place avec ma seule main valide l'engin derrière mes trois tubes. Avec ça, je vais pouvoir alimenter mes armes plus facilement et j'aurais pas attendre la météo. Juste parfait. Maintenant, il me reste qu'une arme secondaire à mettre. Mais 'va falloir que je travaille toute la nuit pour pouvoir en voir le bout.

Allez dormir, il est tard. Je vais me débrouiller pour le reste.
▬ On peut encore tenir, vous savez.
Soyez en forme, car demain est un autre jour.

Le gars insiste, mais Monty lui fait comprendre qu'il faut pas. Avant que tout le monde parte, je demande juste une chose.

Apportez-moi du cola. Beaucoup de cola.

Cette nuit va être longue. Il est déjà tard. Je perds pas de temps et je continue mon avancé tant bien que mal. J'ai déjà connu pire. C'est pas tenir éveillé qui va me faire peur. Toutes les pièces sont déjà là, j'ai le plan. 'Faut juste assembler. Je monte alors doucement, mais sûrement mon canon cryogène. J'ai toujours rêvé d'avoir une arme pareille. C'est pas évidemment quand on s'y connait pas ou quand on expérimente, mais je m'y fais. Les heures passent, mes yeux fatiguent, mais je tiens bon. Avec le stock de cola pour m'aider, je suis sûr de pouvoir finir avant le matin. Finalement, après d'autres longues heures, j'arrive au bout. Sombracier ][ est bientôt achevé. J'intègre alors dans mon bras droit mon arme pour propulser des projectiles qui gèle instantanément à l'impact et c'est terminé! Enfin!


Dernière édition par Aran Z. Baal le Ven 9 Oct 2015 - 17:27, édité 2 fois
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Dormir m'a fait du bien. Je retourne dans l'atelier pour achever les derniers points. Je m'attends à être le premier, mais je constate que Lilou est matinale aujourd'hui. Elle m'installe mon nouveau bras gauche et me demande des précisions pour ma jambe pour qu'elle puisse travailler de son côté. 'Faudrait que je songe à donner un nom à ce bras-là... 'Va falloir encore quelques jours pour parfaire les derniers éléments. 'Manque plus que mes canons à eau que je dois construire et basta.

Je m'attaque alors sérieusement à mes armes de dos. L'équipe qui vient pour m'épauler est à nouveau là. Je bricole avec eux les pièces qu'il me faut pour construire mes engins. Ça prend du temps, mais on en voit le bout. Du moins, pour un. Et comme j'en veux deux...

Hé, c'est pas toi qui voulais un test, l'autre jour?
▬ Si, c'est moi.

Je vois encore son envie profond de me voir à l'œuvre.

▬ Vous allez nous faire une démonstration, cette fois-ci?

Passionné? Ce jeune me fait marrer. Con qu'il soit pas dans mon équipage, celui-là, ah, ah, ah. Ouais, j'ai besoin de voir ce que ça donne.

Tu veux me faire plaisir?
▬ Je suis à votre disposition, Lieutenant.
Alors, prends ça avec toi. Et trouve toi un coin de mer où pomper l'eau en très grande quantité et tire. Et dis-moi quel effet ça te fait.
▬ Wouah! Merci, j'y vais de ce pas.

Le type est au bon endroit, mais avec un triste rang. Le pauvre. Plein d'énergie, il part avec d'autres exécuter ma demande. Mon Hydro-canon est très volumineux, 'faut être à plusieurs gars comme lui pour le soulever. Pendant qu'il fait le tire d'essaie, je vérifie si j'ai rien oublié pour Sombracier ][ et je termine deux, trois trucs histoire d'avancer un peu.

▬ Ça marche du tonnerre!

C'est le jeune mécano qui revient tout joyeux avec sa bande. Tant mieux. Je lui demande qu'il me le fixe dans mon dos, afin que l'embout du canon soit pointé vers le haut. Il me fait les derniers branchements liés à mes commandes et le tour est joué. Dissocié, l'arme peut être utilisé en tire manuel, alors qu'intégrée à moi, le système d'exécution passe autrement. On touche au but. On travail encore un bon moment pour mettre au point le jumeau. C'est terminé!

Merci, les gars. Vous avez faits du bon boulot.

Je me tourne vers Lilou.

Merci à vous aussi. Je tiens absolument à payer ma dette.

Après quelques formalités, j'ai plus qu'à tester le tout. Déjà, j'arrive à marcher sur mes deux jambes convenablement. Et je dois ça à ma nouvelle ossature et à ma nouvelle jambe. Toujours le regard dirigé vers la scientifique la plus brillante au monde, je lui adresse la parole.

Vous venez voir si mes armes fonctionnent à merveille?

Je me dirige ensuite avec la petite troupe vers le pont. Mes hommes sont là et ils sont tellement contents de me revoir que je peine à faire un pas devant l'autre tant ils me pressent. Je leur promets alors qu'une fois que je bats un monstre marin, je suis à eux. Seulement, les heures passent sans qu'on puisse détecter le moindre animale aquatique nuisible.

Au moins, j'avais mes nouveaux bras, deux nouveaux canons à l'arrière, un nouveau scan et une nouvelle structure. Je suis à neuf. Y'a pas à dire, ça été un plaisir de collaborer avec Lilou. Merci à elle.
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