PNJ Reverse

La section affaires. Généralement considérée comme étant l’estomac de la révolution, avec pour tâche de donner à l’AR les moyens de subsister partout dans le monde, et de fonctionner à plein régime là où elle en aura besoin. Et au sein de cette section, on trouve des logisticiens astucieux qui savent parasiter subtilement des institutions bien légales pour aller dans ce sens.

Alastor Dhaos Dagenert est un ancien navigateur ayant longtemps servi comme corsaire autonome, à bord d’un équipage de chasseurs de primes idéalistes et indépendants. Une bande dont le quotidien se partageait entre la chasse aux pirates et les coups de pouces croissants donnés à des révolutionnaires ayant su gagner leur confiance. C’était un style de vie qui lui plaisait énormément, mais qui s’essouffla de plus en plus sur les dernières années de cette association, quand la majorité de ses compagnons se retirèrent du groupe les uns après les autres, pour des raisons diverses.

Et un beau jour, Alastor se rendit compte qu’il était désormais seul à bord, et que des dix années écoulées dans ce groupe, il ne lui restait plus que ses souvenirs, ses regrets et ses talents affutés chaque année. Ca et quelques centaines de millions de berries qui montraient à quel point leurs missions sur Grandline pouvaient être rentables, même avec un train de vie excessif.

Avec son beau pactole, mais incapable de s’intégrer dans un nouveau réseau, Dagenert s’est installé, et a fini par se rattacher au dernier cercle qui lui parlait vraiment : les révolutionnaires. Aujourd’hui, l’homme est à la tête d’une filiale pratiquement autonome de la translinéenne, avec pour tâche l’approvisionnement de la compagnie en fournitures diverses, toutes liées à la navigation. Une position rêvée pour détourner des matières en tous genres, qu’il s’agisse de voilures, de gréements, de vivres ou même de navires et d’eternal pose quand l’occasion s’y prête.

Plus récemment, Alastor a mis en place un système de navettes encore très ponctuelles, très très irrégulières, mais intégralement dédiées au transport de personnes et de choses pour la révolution. Et pour l’aider, une multitude de complices eux aussi intégrés à la translinéenne, forcément.

On notera également que Dagenert détient toujours sa licence de chasseur de primes, et qu’il n’hésite jamais à s’en servir quand un gros pactole se présente, même si c’est très occasionnel. Ca, ou si un primé réussi à éveiller son animosité.

Un solide gaillard à la tête bien remplie, la trentaine entamée, parfaitement rompu aux arts de la guerre et du combat, et habitué à prendre part à des missions plus spécifiques que du simple combat. En l’occurrence, les autorités de la cité de Norland ont réussi à obtenir de la couronne de Luvneel qu’un chevalier du royaume, c’est-à-dire lui, soit affecté à la protection de Sigurd Dogaku et d’Evangeline Haylor lors de leur séjour sur l’équateur. Hors de question pour la cité portuaire de perdre des atouts de ce calibre, à fortiori vu leur investissement dans le quotidien et les grands évènements du port.

Bien que Werner ait davantage l’habitude d’accompagner des membres de la noblesse, ou des dignitaires du royaume, il ne s’offusque pas de cette affectation, et comprend l’importance de sa tâche. Pour autant, sa fidélité va avant tout à la couronne du royaume, qui l’a également chargé d’observer ses petits protégés. Les ministres ne connaissent ces deux-là qu’au travers de nouvelles et rumeurs, et maintenant qu’on appréhende vaguement de quoi ils sont capables quand laissés à eux-mêmes, on veut en savoir plus. Pour changer.

Au-delà de ça, de Bernhardt est un homme de lettres accompli qui aime les belles pensées par-dessus tout, au point d’avoir assimilé tout un ensemble de maximes qui résument énormément de comportements humains. Observer l’homme et le confronter à toutes ces belles formules, c’est d’ailleurs un passe-temps  qui le rend très heureux du voyage qui s’annonce. Il sait très bien que les HSBC ne sont pas là en vacances, loin de là. Et du beau monde, il parait qu'on en croise, là où il va.

Avant même la commune, c’est une partie croissante des habitants de la cité qui ne veut pas qu’il arrive quelque chose à ces nouvelles mascottes. Ceci peu importe leur affiliation. Et comme les gris s’ancrent de plus en plus dans la culture locale, il n’est pas surprenant qu’eux aussi s’en occupent. Ni qu’ils aient les moyens d’introduire un des leurs dans le trio de miliciens auxquels Werner est venu prêter main forte.

Ce n’est pas la révolution d’Adam Freeman. Ce sont les révolutionnaires de Luvneel, et tout particulièrement ceux du port, qui ont décidé d’envoyer un agent avec les deux marchands pour s’assurer que rien ne leur arriverait de mal au cours de ce voyage. Ca et peut être autre chose. On ne sait jamais à quoi s’attendre, avec eux.

Et encore moins avec celui-ci : un ancien assassin rattaché à la section butin, c’est pour le moins inhabituel. Pour autant, Lothar fait partie de ceux qui ont bien compris que Luvneel était avant tout une opportunité de ressources inestimable. Et pas seulement en termes de pactole à détourner pour la cause : sa spécialité à lui, ce sont les gens. Des gens généralement prêts à s’associer à des opérations révolutionnaires annexes, pour peu qu’on comprenne et actionne les leviers nécessaires à leur motivation. Des gens de qualité, dotés d’une bonne ou excellente situation, et qui ont les moyens de fournir rapidement ce qu’un agent infiltré mettrait une éternité à pouvoir obtenir sans éveiller de soupçons. Quitte à exiger que la machinerie révolutionnaire s’actionne pour leur offrir contrepartie.

A titre personnel, Lothar ne cherche pas la gloire et encore moins les primes. Il n’est qu’un anonyme très efficace qui a su se faire repérer par des cavaliers gris très influents. Un anonyme doté de bien assez d’aplomb, de hargne et de vélléité pour savoir s’imposer face à ses donneurs d’ordres, et ne pas se retrouver piégé dans des  combines trop exposées. Ce qui lui donne énormément de privilèges pour un agent dans sa situation, et ce sans les inconvénients… à une seule condition : qu’il obtienne de très bons résultats.