Ça faisait déjà un bon mois que j’avais pris la mer avec les marchands, après cet incident au port. Ces évènements passés me trottaient dans la tête comme un sale moustique que je n’arrivais pas à chasser malgré tous mes efforts, pourtant l’immensité des océans et l’émerveillement que cela me procurait devrait réussir à écraser ce foutu moustique, mais non. Il n’était pas rare que je me réveillais avec la désagréable sensation du métal froid posée sur ma tempe, le lit recouvert de sueur, mon rythme cardiaque qui explosait des records et ma main fermement agrippée au manche de mon katana, katana sans qui je n’arrivais pu vraiment à dormir. J’aurais dû crever, une balle enfoncée dans le crâne, j’ai eu la chance de ma vie que les marines arrivent à ce moment précis. Et cette odeur de fer couplée à l’odeur des poissons, rien qu’en y pensant ça me donnait la nausée… J’avouerais avoir eu quelques haut-le-cœur à chaque fois que la senteur de la poiscaille m’arrivait aux narines, mais j’arrivais quand même à me maîtriser… Enfin, ce n’était pas vraiment ça les premières semaines, vu que c’était la première fois que je prenais le bateau et, s’habituer au tangage de celui-ci n’était pas chose facile.
Malgré ça, le voyage fut plaisant, très plaisant même. Je passais la moitié au poste de vigie, avec la longue-vue comme appareil de surveillance. Je n’en avais jamais vu avant et c’était super pratique. C’était comme des jumelles beaucoup plus performantes, j’arrivais à observer la vie océane à de très grandes distances. Il y avait de tout ! J’avais même observé des espèces de poissons qui n’étaient pas décrites dans les livres que je lisais. Comme ces drôles d’oiseaux qui fusaient à vitesse extraordinaire le long de l’eau pour attraper les poissons, leur robe était blanche mouchetée de gris bleu et leur bec était orange vif, mais le truc le plus impressionnant étaient leurs « hélices » de plume qui tournait et permettait d’atteindre cette vitesse. D’après ce que le vieux capitaine m’avait dit, cela s’appelait des giromouettes, bizarre comme nom.
Je restais aussi dans la calle du navire où j’avais installé un mannequin de paille que j’avais emmené avec moi. Je ne pouvais pas du tout rester les bras croisés pendant ce temps, il fallait que m’améliore et vite. Je m’entraînais sans me relâcher, perfectionnant les techniques que j’avais déjà apprises, mais aussi à en développer quelques-unes. Cette altercation avec ces putains de brigands m’avait quand même ouvert les yeux, je ne valais pas grand-chose si mon adversaire avait une arme à feu et il fallait que je développe d’autres techniques et surtout une technique de déplacement rapide ou au moins de déplacement imprévisible. Ce n’était pas vraiment l’idéal de s’entraîner à ça tout seul, mais c’était mieux que rien. Je jouais avec le rythme de mes foulées, l’espacement entre chaque pas sans freiner. Le but de cette manœuvre était de pouvoir changer de direction sans perdre de vitesse, comme je le faisais pour passer en dehors du champ de vision de mon adversaire, mais j’avais envie de l’utiliser pour me déplacer de façon non-linéaire afin de brouiller ma trajectoire et ainsi être beaucoup moins sensible à la mise en joue d’un fusil par exemple. Cependant, cet entraînement me faisait souffrir passé la première semaine, mes genoux ne supportaient pas d’être autant sollicités. Fallait que j’utilise cette technique de manière précautionneuse pour ne pas me les détruire complètement.
Sinon j’aidais aux tâches ménagères, comme laver le pont, faire la vaisselle, corvée de pomme de terre, ou je m’amusais à écouter les histoires des marchands bourrés avec émerveillement. C’était fascinant tout ce qu’on pouvait apprendre sur le monde quand une personne qui a longtemps vécu avait bu. Ah nan, moi, je ne touchais pas à l’alcool, je n’aimais pas ça. Ils ont essayé de me faire boire plusieurs fois, mais à chaque fois, je résistais, des fois, j’étais même obligé de remettre un ou deux poivrots à leur place tellement ils étaient insistants. Bon, après, je m’excusais de les avoir balancés par-dessus bord pour remettre leurs idées en place et ils les acceptaient, parfois difficilement. C’était bon enfant et j’aimais vraiment ça. En plus, le voyage n’eut pas de surprise désagréable, nous n’avions croisé aucun navire portant le fameux drapeau noir. Ils avaient quand même la classe les pirates avec ce drapeau et cette tête de mort.
Malgré ça, le voyage fut plaisant, très plaisant même. Je passais la moitié au poste de vigie, avec la longue-vue comme appareil de surveillance. Je n’en avais jamais vu avant et c’était super pratique. C’était comme des jumelles beaucoup plus performantes, j’arrivais à observer la vie océane à de très grandes distances. Il y avait de tout ! J’avais même observé des espèces de poissons qui n’étaient pas décrites dans les livres que je lisais. Comme ces drôles d’oiseaux qui fusaient à vitesse extraordinaire le long de l’eau pour attraper les poissons, leur robe était blanche mouchetée de gris bleu et leur bec était orange vif, mais le truc le plus impressionnant étaient leurs « hélices » de plume qui tournait et permettait d’atteindre cette vitesse. D’après ce que le vieux capitaine m’avait dit, cela s’appelait des giromouettes, bizarre comme nom.
Je restais aussi dans la calle du navire où j’avais installé un mannequin de paille que j’avais emmené avec moi. Je ne pouvais pas du tout rester les bras croisés pendant ce temps, il fallait que m’améliore et vite. Je m’entraînais sans me relâcher, perfectionnant les techniques que j’avais déjà apprises, mais aussi à en développer quelques-unes. Cette altercation avec ces putains de brigands m’avait quand même ouvert les yeux, je ne valais pas grand-chose si mon adversaire avait une arme à feu et il fallait que je développe d’autres techniques et surtout une technique de déplacement rapide ou au moins de déplacement imprévisible. Ce n’était pas vraiment l’idéal de s’entraîner à ça tout seul, mais c’était mieux que rien. Je jouais avec le rythme de mes foulées, l’espacement entre chaque pas sans freiner. Le but de cette manœuvre était de pouvoir changer de direction sans perdre de vitesse, comme je le faisais pour passer en dehors du champ de vision de mon adversaire, mais j’avais envie de l’utiliser pour me déplacer de façon non-linéaire afin de brouiller ma trajectoire et ainsi être beaucoup moins sensible à la mise en joue d’un fusil par exemple. Cependant, cet entraînement me faisait souffrir passé la première semaine, mes genoux ne supportaient pas d’être autant sollicités. Fallait que j’utilise cette technique de manière précautionneuse pour ne pas me les détruire complètement.
Sinon j’aidais aux tâches ménagères, comme laver le pont, faire la vaisselle, corvée de pomme de terre, ou je m’amusais à écouter les histoires des marchands bourrés avec émerveillement. C’était fascinant tout ce qu’on pouvait apprendre sur le monde quand une personne qui a longtemps vécu avait bu. Ah nan, moi, je ne touchais pas à l’alcool, je n’aimais pas ça. Ils ont essayé de me faire boire plusieurs fois, mais à chaque fois, je résistais, des fois, j’étais même obligé de remettre un ou deux poivrots à leur place tellement ils étaient insistants. Bon, après, je m’excusais de les avoir balancés par-dessus bord pour remettre leurs idées en place et ils les acceptaient, parfois difficilement. C’était bon enfant et j’aimais vraiment ça. En plus, le voyage n’eut pas de surprise désagréable, nous n’avions croisé aucun navire portant le fameux drapeau noir. Ils avaient quand même la classe les pirates avec ce drapeau et cette tête de mort.
Dernière édition par Kan Kagami le Mar 28 Juin 2016 - 22:08, édité 1 fois