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Démantèlement

Vert : Mountbatten
Orange : La commandante d'élite Themis
Gueules héraldiques : Un héraut de l'aurore
Indigo : Un marin lambda
Bleu : La commante d'élite Bee

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Une épaisse brume s’abat sur South Blue. Le temps est nuageux, l’air est frais. La mer est ténébreuse et légèrement agitée. Ce n’est pas un temps pour prendre la mer, enfin, ce n’est que mon avis. Themis m’a demandée, sûrement pour une mission. Sauf que si elle m’a fait demander, c’est qu’elle veut m’envoyer tout de suite en bateau. Heureusement que je n’ai pas le mal de mer… J’enjambe les escaliers du bâtiment et atteint le bureau de la commandante d’élite.

TOC TOC TOC

- Entrez.

- Sergent d’élite Mountbatten au rapport.

- Repos. La base du G6 m’a demandé de vous envoyer sur Boréa, et bien sûr j’ai accepté.

- Pourquoi moi plus qu’un autre ?

- C’est par rapport à votre fruit du démon. Votre aide apporterait un énorme plus dans une enquête qu’ils mènent.

- Puis-je prendre l’ordre de mission ?

- Allez-y. Au revoir.

Je quitte notre petit entretien. Ah, Boréa. Une île enneigée où je suis déjà allé il y a quelques mois pour protéger un noble de l’île. Et ma présence lui a été bénéfique puisque j’ai réussi à déjouer une tentative d’assassinat contre lui. J’ouvre l’enveloppe qui contient mon ordre de mission, que voici.


Ordre de mission

Exécutant : Alexander Mountbatten
Grade : Sergent d'élite
Affectation : Marine d'élite de South Blue

Objectif de la mission : Démanteler le Convocat
Durée de la mission : Variable
Cause de la mission : L’enquête menée par la garnison locale est au point mort
Lieu de la mission : Boréa

Homme(s) :  Aucun
Autres participants à la mission : La garnison de Boréa
Commandant de la mission : Aucun
Transport : Un caravelle sous le commandement du commandant Zeast

Objet(s) donné(s) :  Aucun

-- Détails --

Ordre des événements

Embarquement sur la caravelle
Voyage (environ une semaine)
Débarquement sur Boréa
Avoir connaissance des informations de la garnison
Démanteler le Convocat
Embarquement sur un bateau de transport
Voyage (environ une semaine)
Débarquement sur la base du G 4



La mission est plutôt simpliste. Je dois aller sur Boréa, connaître les informations dont dispose la garnison locale et démanteler le réseau. D’ailleurs, je n’ai aucune information sur celui-ci actuellement. Je sors du bâtiment et embarque dans la caravelle qui est amarrée au port. A la barre il y a un homme moustachu avec une longue barbe noire. Sûrement le commandant Zeast. Boréa, me voilà !

Une semaine plus tard

Ah, Boréa ! Ça faisait longtemps. Mon bateau accoste à Lavallière, l’unique port de la belle du nord. Les passagers - essentiellement des marins - sont accueillis par des habitants emmitouflés dans de chauds vêtements. Ma tenue de marin d’élite de ne me suffit pas et j’ai un peu froid… Bon, j’en achèterai une en ville.

- Bienvenue à Boréa ! Nous sommes les hérauts de l’aurore et nous devons vous renseigner aux sujets des lois en vigueur sur notre beau pays !

L’homme qui parle n’est pas très grand, mince et pas très musclé. Il tient dans ses mains un parchemin qu’il lit à haute voix. Le papier parle des lois en vigueur. Rien de particulier, les lois sont plutôt basiques. Enfin, les hérauts s’écartent et nous laissent passer en nous souhaitant un agréable séjour. Je demande à un marin à côté de moi le chemin de la garnison.

- Ah ah ! Quelle est bonne celle-là !

- Mais, je ne blague pas. Je ne sais pas où est le chemin de la garnison.

- Hein ? Vous n’êtes pas un marin d’élite d’ici ?

- Non, je viens du G4.

- Ah, je vois. Dans ce cas vous n’avez qu’à nous suivre, on y va presque tous.

Le marin dit vrai. Une longue colonne de marin se forme et traverse Lavallière. Je suis le mouvement jusqu’à atteindre la garnison de l’île. Elle est excentrée et se situe dans un château fort en pleine forêt. Au moins, elle est facilement défendable grâce aux nombreux créneaux et aux tours. L’entrée est située entre deux tours. Le pont levis est abaissé pour autoriser le passage des troupes et à droite j’aperçois une femme. Une femme dont le visage m’est… pas familier non, mais connu. Ah, je sais qui c’est !

Il s’agit la commandante d’élite Midnight Santana, surnommée Bee. Elle me fixe avec un léger sourire et se dirige vers moi.

- Sergent d’élite Mountbatten ?

- C’est moi.

- Je m’en doutait. Suivez-moi, nous devez avoir une grande discussion.


Dernière édition par Mountbatten le Jeu 20 Oct 2016 - 18:07, édité 2 fois
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Vert : Mountbatten
Bleu : La commandante d'élite Bee

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La commandante d’élite m’emmène à travers le fort. Il est constitué de deux parties bien distinctes : il y a tout d’abord l’enceinte extérieure composée d’une grande muraille et de tours de gardes. A l’intérieur il y a les entrepôts de nourriture, les baraquements et une grande cour pour détendre les soldats. L’autre partie, c’est l’enceinte intérieure qui est bien plus petite et qui contient le château en lui-même. A l’intérieur sont stockés les armes et les officiers y résident. C’est également dans les quatre grandes tours que les prisonniers sont enfermés.

La neige tombe et commence à recouvrir ma chevelure. Une petite brume survole l’endroit, donnant un air inhospitalier à la garnison. Pourtant, les soldats qui sont au nombre de cinq milles rendent l’endroit vivant et presque chaleureux. Enfin nous arrivons dans le château. Elle m’accueille dans son bureau. La pierre mure toute la pièce, des planches fines et froides parquettent le sol. Le mobilier de la pièce est constitué d’une bibliothèque à droite, d’une armoire à gauche et d’un bureau en face. Bee s’assoie sur son siège, croise les doigts et commence à me parler.

- Alors comme ça c’est vous l’homme qui a mangé le fruit de l’Invisibilité ?

- Tout à fait.

- Intéressant…  Bon, il faut que je donne quelques informations. Le réseau sur lequel nous enquêtons s’appelle le Convocat et est dirigé par un mystérieux homme que l’on surnomme Villaeys. Le numéro 2 de l’organisation en revanche nous est connu et il a pour nom Fustriba Marsalle.

Tiens ce nom me rappelle quelque chose… Mais quoi ? Fustriba… allez, réfléchit ! Non, décidément ça ne me revient pas. Peut-être que je m’en souviendrai plus tard.

- Voici leurs deux avis de recherches.

Villaeys
10.000.000
Fustriba Marsalle
7.000.000

- Comme tu peux le voir, nous ne connaissons pas la véritable identité de Villaeys.

- Et pour Fustriba Marsalle ?

- Nous savons qui c’est, mais nous n’arrivons jamais à le démasquer. D’ailleurs c’est pour cette raison que nous l’avons récemment primé.

- Je vois.

- Nous allons t’envoyer dans le port. Ils opèrent principalement là-bas et nous estimons que leurs hommes sont une centaine. Tu devras récupérer le maximum d’informations. Tiens, voici un escargophone si tu as besoin de renfort. Nous ne serons pas loin puisque nous allons patrouiller dans la ville.

- Merci. Avant de partir, j’ai une demande à vous faire. Auriez-vous des vêtements plus chauds et moins… voyant ?

- Oui. Nous allons te donner les vêtements traditionnels de l’île.

- Parfait.

Nous sortons du bureau et l’on me donne une chemise, une veste et un pantalon. Le tout est principalement rouge, agrémenté de fourrure blanche. Quant aux chaussures, on m’en donne en cuir noir. Avec cette tenue, on me prendra à coup sûr pour un Boréalins. Mes vêtements quant à eux sont entreposés dans le fort et je les récupérerais à la fin de ma mission.

Deux sections de marins d’élite sortent de la garnison. A sa tête il y a Bee et moi. J’ai rendu mon fusil invisible et personne ne peut voir mes armes.

Nous entrons dans la ville. Il est dix-huit heures et déjà la nuit tombe sur le port de Boréa. Je salue les marins d’élite et Bee, puis pars en direction du port. La ville est bien éclairée et j’y vois parfaitement bien. Le port accueille des dizaines de bateaux. Partout les matelots s’affairent, chargeant et déchargeant la marchandise qu’accueille leurs navires. Je vais devoir espionner les marins et les marchandises que les caisses contiennent. Pour cela, j’entre dans une ruelle sombre, m’assure que personne et…

Disparition ! Mes bras, mes jambes, tout mon corps devient invisible. Qu’est-ce qu’il est pratique ce fruit du démon quand même ! Je sors de la ruelle et cherche un bateau à espionner. A quelques mètres de moi je vois un grand navire qui décharge son chargement. Bee m’a dit que le Convocat opérait dans la vente d’arme. Je me glisse à l’endroit où l’on dépose les caisses. Seuls deux matelots surveillent les caisses.


Dernière édition par Mountbatten le Sam 10 Sep 2016 - 20:20, édité 1 fois
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Rouge : Fustriba Marsalle
Violet : Un homme du Convocat
Orange : Encore un homme du Convocat
Cyan gras : Un autre homme du Convocat

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Si je trouve des armes dans ces caisses, ça me reliera peut-être au Convocat. Je m’approche des caisses doucement. Mes bruits de pas sont largement compensées par le brouhaha de la zone portuaire. Les caisses se trouvent en plein milieu du quai. Si j’ouvre, il faudra faire très vite pour que personne ne voit.

Je dépasse un des deux marins qui surveille le quai, histoire de s’assurer que personne n’approche des caisses. L’autre est dos à moi. Le déchargement s’opère caisse par caisse, il va falloir être vigilant. J’ouvre lentement une caisse…

Zut. Il n’y a que des pommes dans cette caisse. J’en ouvre une autre, mais pareil, aucune trace d’une quelconque arme.

Je continue ce cirque sur quelques caisses, mais rien ne m’aide dans mon enquête. Je suis tombé sur des producteurs de fruits. Banane, pomme tout ça. Je suis un peu frustré, c’est vrai, mais je ne perds pas espoir. Je quitte l’endroit et m’approche d’un autre paquet de caisses qui lui aussi se fait décharger d’un bateau. Quelques hommes gardent leurs marchandises, mais aucun ne me détecte. Soudain, les marins, restés jusque-là silencieux entament une conversation.

- Et elles partent où celles-là ?

- Tais-toi, on n’a pas le droit de parler.

- Ouais mais j’ai le droit de savoir où va ce qu’on a trimbalé en mer !

- Bon, si t’insiste. Mais après tais-toi. Elles vont aux Crânes de… J’en ai trop dit, tais-toi maintenant.

Crânes de ? Ça me fait penser à ce que m’a dit Bee lorsque nous étions en route pour la ville. Elle m’a dit que c’était le Convocat qui s’occupait de fournir les armes aux Crânes de Cristal, un clan de bandits nomade, avec le financement important de personnes que l’on ne connait pas encore. C’est bon, je suis sur la bonne piste. Ces types sont forcément du Convocat s’ils arment les Crânes de Cristal.

Je quitte les caisses à pas de velours afin de me cacher derrière un mur, histoire d’observer ce qu’ils font tout en n’étant pas en plein milieu du quai. Ils finissent de décharger. En tout, il doit y avoir une dizaine de caisses. Si toutes sont remplies d’armes et sont livrées à des bandits, franchement, Boréa a du souci à se faire…

Les membres de l’organisation prennent tous des caisses et sortent des quais en veillant à bien refermer leur navire. Je les suis discrètement. Ils empruntent souvent de petites ruelles, jamais les grandes rues et ce choix me conforte dans mon idée. Ils font bien parti du Convocat ces raclures…

Après quelques minutes de marche urbaine, on finit par arriver dans une impasse. Au fond il y a un hangar de moyenne taille. La nuit tombe de plus en plus à chaque instant, ce n’est guère rassurant. Je talonne les employés et le hangar se referme derrière moi. Je suis toujours invisible. Le hangar qui était jusque-là sombre s’éclaircit et un homme marche en leurs direction.

- AHAH ! Les amis, je suis si fier de vous. Vos caisses vont permettre à Yann de se renflouer en arme. Mais quelques-unes de ces caisses seront également pour nous.

- Ah ?

- Sérieux ?

- On va pouvoir enfin avoir des armes ??!

- Patiente, patience ! Nous devons d’abord aller livrer les armes à Yann ! J’ai besoin de deux volontaires. Alors qui ?

Un grand silence s’installe. Aucun ne veut répondre. L’homme sort de l’ombre et se place sous les éclairages à proximité de ses sous-fifres. Je le reconnais ce type… c’est Fustriba Marsalle, le numéro 2 du Convocat ! Je souris, même si mon sourire est invisible. J’arrive à peine en ville et déjà il se montre. Le blondinet se rapproche de plus en plus de ses hommes.

- Toi ! Seras tu volontaire ?

- Euh, c’est-à-dire que…

Ce furent ses derniers mots. Fustriba sort un pistolet et tire en plein dans sa tête à bout portant. L’homme s’écroule, les yeux toujours ouverts et un trou dans son crâne. Les autres commencent à transpirer et quelques gouttes de sueur dégoulinent sur leurs coups.

- Comme vous pouvez le constater, le Convocat n’a pas besoin d’hommes incompétent. Si vous ne pouvez pas faire ce que l’on vous demande, alors vous êtes inutiles et vous êtes renvoyés. Mais être renvoyés en sachant tout ce que vous savez, c’est souvent fatal. Alors, qui est volontaire ?
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Rouge : Fustriba Marsalle
Bleu : La commandante d'élite Bee
Noir gras : Un homme du Convocat
Cyan gras : Un autre homme du Convocat
Orange : Encore un homme du Convocat

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Personne d’autre ne se manifeste. Apparemment, le travail a l’air dangereux. Le hangar est sombre excepté la zone où se trouve les employés et Fustriba. Ce dernier marche lentement devant ses hommes, puis en désigne un. L’homme cette fois-ci accepte, mais on voit bien que ce n’est pas de son plein grès. Il y est poussé de force puisque s’il refuse, il meurt.
 
Le numéro deux du Convocat désigne encore un autre type, qui accepte aussi. Mais moi, je me demande comment feront ils amener toutes ces caisses à deux ?
 
- Vous allez emmener les caisses jusqu’à l’endroit que Yann nous indiquera. Ensuite, vous vous assurerez que c’est bien lui qui récupère la marchandise. Il faudra donc que vous l’attendiez près des caisses. C’est clair ?
 
- … oui
 
- Oui oui…
 
- Très bien ! Vous partirez demain à l’aube. Pour l’instant, on va laisser les armes ici et vous reviendrez demain les chercher.
 
Le blondinet se retourne et part dans l’obscurité. Je le suis. Pendant ce temps, ses hommes sont en sueur et regarde le cadavre de leur camarade.
 
- Bordel, c’était un bon type…
 
- Il n’avait qu’à pas refuser en même temps.
 
- Mouais…
 
Je m’éloigne d’eux et m’enfonce dans l’obscurité en cherchant Fustriba. On n’y voit rien… Je m’arrête pour écouter l’environnement autour de moi.
 
J’entends des bruits de pas qui d’éloigne de moi sur ma gauche. C’est lui, c’est mon homme. Je presse le pas et ne tarde pas à le rattraper. Il ouvre une porte et entre dans la pièce. Tout à coup, une lumière éclaire la pièce et je découvre un vaste bureau. Peut-être le sien ?
 
- Raah, quelle journée.
 
Fustriba s’étale sur un fauteuil puis commence à feuilleter un carnet. La pièce est petite et relativement vide. Le mobilier se résume au bureau, au fauteuil et à une armoire. Si c’est vraiment son bureau, et bah, il se contente de peu. Bon, il est temps d’entrer en scène et de le capturer.
 
Je me glisse sur la pointe des pieds vers lui. Le sol est fait de pierre, heureusement pour moi. Si ça avait été un plancher, il m’aurait vite entendu. Je m’approche de plus en plus… c’est bon, je me trouve pile derrière lui. Je pourrai aisément le tuer avec mes lames secrètes, mais je dois le laisser en vie. Je place une lame juste devant son coup. Réapparition !
 
- Hein ???!
 
- Bonsoir Fustriba Marsalle. Enfin je te tiens.
 
Il est surpris et un peu en panique, mais retrouve vite son calme. Il est réfléchi, patient et potentiellement intelligent. Il pourrait me ruser, il faut que je fasse attention même s’il est sous mon emprise, pour l’instant.
 
- Qui es-tu ?
 
- Personne. Maintenant, je vais devoir te questionner. Où se trouve Villaeys ?
 
Il ne répond pas. Une vraie tombe. Cet endroit ne se prête pas à un interrogatoire. Je l’assomme d’un gros coup sur la tête et prend mon escargophone. J’appelle Bee.
 
PULU PULU PULU. PULU PULU PULU. GOTCHA
 
- Ici Bee. Qui est à l’appareil ?
 
- Mountbatten.
 
- Bien. Où tu en es ?
 
- J’ai trouvé Fustriba Marsalle. Il est en face de moi, assommé sur un fauteuil.
 
- Déjà ? Ah, bien sûr. C’est plus facile et rapide avec ton fruit.
 
- C’est sûr. Où puis-je l’amener pour l’interroger ?
 
- Mmm, laisse-moi réfléchir… Va au 54 rue du Dohol.
 
- Ok.
 
- J’y vais aussi. Mes hommes patrouilleront sans moi.
 
- Bon, j’y vais.
 
GOTCHA.
 
54 rue du Dohol. Bien reçu Bee. Je prends Fustriba sur mon épaule et sorts du hangar. Les employés sont partis en laissant le cadavre de leurs anciens amis sur place. Personne ne veut être mêlé à ça, c’est compréhensible.
 
Dix minutes plus tard
 
Je trouve enfin cette rue. Une rue longue comme en atteste le numéro de l’endroit que m’a indiqué la commandante d’élite. J’arrive au numéro 54. C’est une maison qui a l’air totalement abandonnée. Quand je vois des endroits abandonnés, ça me rend triste. C’est dans ma nature c’est tout. Je m’attache parfois beaucoup aux objets. Pourtant, j’ai beau e dire que ce ne sont que des objets, rien n’y fait. Et les endroits désaffectés comme ça me rendre triste.
 
Bon, ressaisit toi. Sur la route je n’ai croisé personne, ou du moins je n’ai vu personne. Fustriba est toujours sur mon épaule et je pénètre dans la propriété.
 
TOC TOC TOC
 
- Bee ?
 
Pas de réponse. Je fronce les sourcils, mais finalement la porte s’ouvre et Bee apparait devant moi.

- Je suis là. Entre.
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Rouge : Fustriba Marsalle
Bleu : La commandante d'élite Bee

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J’entre dans la maison et découvre en face de moi à quelques pas une chaise. Elle a tout prévue la commandante d’élite dis donc. Fustriba est toujours assommé, et pourtant il va falloir qu’il se réveille. Je le dépose sur la chaise. Nous sommes dans une grande pièce, sûrement le salon. Nous ne sommes presque pas éclairés et la nuit devient plus noire à chaque minute. Nous allons commencer l’interrogatoire.

- Tu sais, s’il ne nous dit pas qui est Villaeys et où le trouver, nous n’aurons aucune piste. Tu as peut-être trouvé et capturé le numéro deux, ce qui est déjà bien, mais trouver le premier sera une tâche ardue. Maintenant, on va le réveiller avec un seau d’eau sur la tête.

Un seau d’eau sur la tête, directement ? Pourquoi pas. Bee s’exécute et mon prisonnier se réveille en sursaut en essayer de respirer. On l’a solidement attaché à la chaise avec des cordes et il ne peut bouger que sa tête. Il regarde son environnement puis nous fixe en attendant que nous parlions.

- Nous y voilà. Comme tu peux te douter, nous avons quelques questions à te poser. Tout d’abord, quel est la véritable identité de Villaeys ?

Aucune réponse. Je m’attendais bien sûr à ça ; il va falloir le forcer apparemment. Pas forcément en le torturant, non, mais en le tourmentant psychologiquement. Je pense avoir à faire à un homme concentré sur son travail, presque rigide. Peut-être ai-je trouvé le moyen de le faire parler. Je demande à Bee de s’éloigner un peu et je lui fais part de mes projets.

Après cela, je détache Fustriba qui est dans l’incompréhension la plus totale.

- Je suis libre ?

- Ahah, non. Maintenant que tu es debout, lèche le sol.

- Comment ??

- Tu ne comprends pas ? Pourtant c’est tellement simple. Si tu ne le fais pas, on fait répandre une rumeur comme quoi tu as dévoilé l’identité de Villaeys.

- Ils n’auront pas de preuve.

- Peut-être bien, mais si on te relâche il t’éliminera sûrement après avoir entendu ça.

- …

- Alors que veux-tu faire ? Nous dévoiler son identité et tu gardes ta réputation, ou alors tu lèches le sol, ou alors on fait répandre cette rumeur ? C’est au choix.

- Si je vous dévoile son identité... aurai-je droit à de l’argent ?

Qu’il est drôle. C’est un criminel primé et il espère que nous, marines, le laissions gambader dans la nature en lui donnant en plus de l’argent. Mais bon, histoire de faciliter les choses, je lui réponds.

- Bien sûr.

- Combien ?

C’est qu’il est très cupide ! Je vais lui dire une grosse somme. Il est nettement moins intelligent que ce que je pensais. Après, peut-être agit-il comme ça lorsqu’il y a de l’argent en jeu ? J’en doute fort, mais c’est peut-être la raison.

- Cinquante millions de Berrys. Et tu les gagnes seulement si tu nous dis une seule identité. Franchement, on te fait un cadeau.

- Vraiment ?

- Bien sûr.

- Dans ce cas… Villaeys est un noble de Bourgeoys qui se nomme… Jean Pierre Fout-le-Cault. C’est un jeune homme brun, musclé et intelligent. C’est tout ce que je peux vous dire.

- Nous allons rendre visite à ce Jean Pierre, n’est-ce pas Bee ?

- Avec toi aussi, bien sûr.

- Moi ??

- Oui. Mountbatten, assomme-le.

- Non, ne faites pas…

L’instant d’après, je l’assomme d’un violent coup sur la tête et le remets sur mon épaule. Il a été facile à convaincre en tout cas. Nous sortons de la maison. Nous essayons tant bien que mal de voir à travers l’obscurité présente et arrivons jusqu’au port de Lavallière, tout en essayant d’éviter les rues principales bien sûr. Nous empruntons un petit bateau et voyageons pendant deux bonnes heures pour atteindre Bourgeoys en longeant l’île. De cette manière, personne ne peut voir que nous avons Fustriba entre les mains. Nous faisons attention à laisser notre prisonnier hors de vue par rapport aux rares bateaux qui se trouvent toujours en mer, même à une heure si tardive.
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Vert : Mountbatten
Bleu : La commandante d'élite Bee
Olive : Hamaker Stampede

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Il fait sombre et la température ne doit pas être en dessous de zéro. Pas étonnant pour une île enneigée, mais en mer on ressent bien cette température à cause des petites éclaboussures de la mer, des éclaboussures glacées. Nous arrivons enfin sur une petite plage où notre bateau s’échoue. A gauche de la plage il y a des falaises. Je lève les yeux et aperçois la ville, totalement enclavée et protégée par une grande muraille.
 
Peu de temps après
 
Nous arrivons en face d’une grande porte en bois gardée par la milice locale. Ils vérifient si toutes les personnes qui veulent rentrer ont bien un permis de séjour. Heureusement, nous n’en avons pas besoin puisque Bee est connue de tous et fait partie de la Marine. La femme s’avance, dit qui je suis et demande aux gardes de se retourner. Elle ne leur donne aucune raison particulière, mais tous s’exécutent. Bien sûr, c’est pour qu’ils ne voient pas notre prisonnier.
 
Enfin, nous entrons dans la ville. De grands bâtiments se dressent fièrement dans la capitale de la belle du nord. Les maisons sont spacieuses, les immeubles agréables à regarder. Chaque bâtiment est une beauté architecturale et esthétique. Mais ce n’est que l’apparence de Bourgeoys. Les gens sont nettement moins jolis. Ils ne sont pas aussi gentils et sympathiques que dans le reste du pays. Non, ici ils sont beaucoup plus réservés, paranoïaques et imbus d’eux-mêmes. J’en ai fait la désagréable expérience la dernière fois que je suis venu ici.
 
Nous évitons les rues principales comme à Lavallière. Cependant, la grande différence avec l’autre ville c’est qu’ici il y a nettement moins d’habitants. Moins d’un millier, sans les esclaves. Parce que oui, les nobles de Bourgeoys ont recours à l’esclavagisme. Nous arrivons devant une petite maison excentrée.
 
TOC TOC TOC
 
- Hamaker ?
 
Hamaker ? Je me rappelle de lui ! C’est le chef de la milice de Bourgeoys. Bee a dû me faire venir ici pour que l’on sache où se trouve la demeure de Jean Pierre Fout-le-Cault.
 
- Minute !
 
La porte s'ouvre sur un homme blond, portant des lunettes et d'une forte corpulence.
 
- Bonjour Hamaker.
 
- Bee ?! Quelle surprise ? Tu es accompagnée tiens. Mais… oh, je vous reconnais !
 
- Héhé, moi aussi !
 
- Ça fait longtemps, mais je ne vous ai pas oublié Mountbatten !
 
- Ne nous vouvoyons plus, après tout nous ne sommes plus étranger l’un à l’autre.
 
- Tu as raison. Entrez donc !
 
Nous entrons dans sa maison. Elle est minimaliste, mais très bien aménagée et décorée, ce qui rend le tout harmonieux malgré le manque d’espace. Je dépose Fustriba par terre et rejoins Hamaker et Bee dans le salon.
 
- Bee, je doute que ça soit une visite de courtoisie. Alors de quoi as-tu besoin ?
 
- De l’adresse d’un gars qui s’appelle Jean Pierre Fout-le-Cault.
 
- Jean Pierre quoi ?
 
- Jean Pierre Fout-le-Cault.
 
- Ce nom ne me dit rien à la première écoute. Mais je vais regarder dans les registres.
 
Il marche jusqu’à un bureau où se trouve un énorme livre et il feuillette, cherchant une trace de ce nom. Malheureusement, il revient vers nous en fronçant les sourcils.
 
- Je suis désolé, il n’y a aucun type qui s’appelle comme ça à Bourgeoys.
 
- T’es sûr ?
 
- Totalement.
 
- Mountbatten, je crois qu’il nous a menti.
 
- C’est mon avis également.
 
Quel petit enfoiré. Et il pensait non seulement nous berner, gagner de l’argent mais aussi s’en sortir. Qu’il est bête. Je crois que la torture psychologique ne marche pas vraiment sur lui. On va devoir passer la vitesse supérieure et lui en infliger une… plus… physique.

Je réveille Fustriba avec la même technique que la dernière fois et le traîne, sans un mot, jusqu’à la cave de la maison. Hamaker et Bee nous attendent avec divers outils. Je ne vais pas participer à la torture. Je n’aime pas torturer les gens. Quitte à faire mal à quelqu’un, autant le lui faire en combat singulier, pas en traître lorsqu’il est désarmé et inoffensif. Même si de nos jours ce mot ne veut plus rien dire, moi, j’ai un honneur à respecter.
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Bleu : La commandante d'élite Bee
Olive : Hamaker Stampede

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Je monte les escaliers et attends dans le salon d’Hamaker. Des hurlements de douleurs parviennent à mes oreilles, mêlées à des paroles de Bee et de son ami. J’observe son salon et m’attarde sur une vitrine. Elle contient un bocal dans lequel il y a du sable. Le bocal contient l’inscription Alabasta. A côté, il y a une dent et une inscription indiquant que c’est une dent d’un tigre géant à dent de sabre de Little Garden. Je ne connais pas ces endroits, il faudra que je demande à Hamaker où ils se trouvent.

Après quelques minutes d’intenses cris de douleurs, Hamaker sort, seul, de la cave et se dirige vers moi. Il remarque que j’observe ses souvenirs et je lui pose la question.

- D’où viennent tous ces objets et quels sont les endroits qui se trouvent sur les inscriptions ?

- Ha ha ! Connais-tu Grand Line ?

- Oui, pourquoi ?

- Et bien ces objets viennent de là-bas, de la première voie plus précisément.

- Des voies ?

- Oui vois-tu, Grand Line est divisé en cinq voies. Après Reverse Mountain, tu dois faire ton choix.

- Et tu es revenu de Grand Line jusqu’ici ?

- Oui, mais je me suis arrêté au bout de quelques îles seulement et je n’ai pas pu faire toute la voie. Le jour où tu iras là-bas, enfin si tu as envie, fait attention. Grand Line est surnommé la Route de tous les périls, et ce surnom est justifié. Bref, on ferme la parenthèse. Fustriba a enfin craché le morceau.

- J’espère que c’est la bonne cette fois.

- Je pense que c’est la bonne, au vu ce qu’on lui a infligé. C’était pas beau à voir.

- Quelle est la véritable identité de Villaeys du coup ?

- Bin, figure toi que c’est quelqu’un que tu connais.

- Qui ? Franchement sur Boréa, je ne connais personne à part Bee, toi et Ben Har… …. C’est… lui ?

- Tout à fait. C’est Ben Harnold, l’homme que tu avais protégé contre une tentative d’assassinat.

Je dois avouer que ça e fait un choc. Je ne connais presque pas Harnold, voire pas du tout. Je n’ai juste été que son chien de garde pendant deux jours et je l’ai protégé. Mais, on ne dirait pas que c’est le patron du Convocat. J’ai beau ne rien connaître de sa personne, mais il m’avait l’air d’être un honnête citoyen. Mais la vérité est tout autre. Il portait seulement un masque. Mais on l’a démasqué.

Aussi… avec toute cette histoire, je commence à savoir où j’ai aperçu Fustriba… oui, je sais ! Il a rendu visite à Harnold une fois ! Tout est lié. Je sais tout à présent et il ne reste plus qu’à arrêter Harnold. Il doit être dans sa villa en train de dormir à une heure si tardive. Bee remonte et, voyant qu’Hamaker m’a fait le topo, se dirige vers la porte, suivie d’Hamaker et moi. J’imagine que Fustriba est solidement attaché ou que la cave est fermée à clef.

Le chef de la milice de Bourgeoys prend une lanterne et nous partons ensemble de la maison. Il fait nuit noire et nous marchons dans les ténèbres en direction du 19 rue de West Blue, l’adresse de la résidence d’Harnold, ou Villaeys.

Quelques minutes après

Nous arrivons en face de sa demeure. Aucune lumière, aucun bruit, aucun signe qu’il est debout. Nous allons procéder à une arrestation nocturne plutôt facile. Bee et Hamaker se cachent derrière le muret qui encadre la maison et je m’avance en premier.

Disparition ! Je deviens aussi sombre que la nuit en elle-même. Je fais le tour de la maison. Rien. Aucune lumière, pas de bruit. Ils doivent dormir, lui, son majordome et ses esclaves.
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Vert : Mountbatten
Rouge foncé : Ben Harnold
Marron : Rufus

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Je tente d’entrer par la porte principale, mais bien évidemment elle est fermée. On ne sait jamais, au moins j’aurai tenté. Je vais devoir passer par une fenêtre. La maison n’a pas d’autres portes. Le problème, bien sûr, c’est que détruire une fenêtre, ça fait du bruit et ça va le réveiller. Je reviens vers Hamaker et Bee et nous établissons un plan.

Ils seront autour de la maison pendant que je défonce une fenêtre. A partir de là, je me dépêcherai d’aller dans la chambre d’Harnold, chambre dont je connais la localisation grâce à une de mes anciennes missions. Ensuite je le capture et puis hop, mission finie. Ça parait tellement simple, mais un gros poisson comme Harnold ne se laissera sûrement pas avoir aussi facilement. Mais j’espère quand même que le plan marchera.

Mes compagnons se placent et je casse une vitre à l’aide de mes lames secrètes. Des éclats de verre me blessent légèrement à quelques endroits, mais rien de bien méchant grâce à l’épais habit que j’ai. Je saute dans la maison et effectue une roulade pour amortir ma chute. Je cours à travers la bâtisse que je connais déjà, ce qui me facilite grandement la tâche et je trouve rapidement les escaliers menant au premier étage où se trouve la chambre du chef du Convocat.

La maison se réveille peu à peu, j’entends des bruits de pas venant de l’étage d’au-dessus, celui des esclaves. Le demeure est peu éclairée, la luminosité est faible mais présente grâce aux nombreuses fenêtres et qui laissent passer la lumière de la lune. J’atteins la chambre de ma cible et l’ouvre brutalement.

Un homme se trouve dans le lit et je m’approche tout en restant invisible. Son dos me fait face et je soulève la couette. A ce moment-là, je comprends plusieurs choses. J’ai été piégé. Il n’y a personne dans le lit, seulement un épouvantail qui ressemble vaguement à un être humain. J’entends déjà le ricanement mauvais d’hommes derrière moi. Merde. Un violent coup sur la tête me fait perdre connaissance.

Quelques temps après

- … enfoiré vous visait bien chef. Il est tombé dans le panneau comme un bleu.

C’est bon je suis réveillé. Je regarde autour de moi furtivement. Je suis dans une sorte de hangar. En face de moi je distingue… Harnold et un autre homme, musclé - un homme de main d’Harnold sans aucun doute - qui sont en train de discuter quelques mètres plus loin. Je suis attaché à une chaise et… je me sens si faible… Pourquoi ?

A cause des menottes en granits marins… mais une question me titille : comment ont-ils eu du granit marin ?? Ce dernier n’est que sous le contrôle du Gouvernement Mondial… Quoique, en y réfléchissant, le Convocat trempe dans le commerce illégale d’arme, ce qui pourrait expliquer pourquoi ont-ils ces menottes. Ça a dû, sans aucun doute, coûter très cher. Je tends l’oreille pour suivre le reste de la conversation.

- Bien joué. Et les deux autres ?

- Ils n’ont pas compris où était passé leur ami puis ils sont partis. Ils n’ont pas légalement le droit de fouiller une maison de Bourgeoys.

- AHAH ! On les a bien eus… tiens, il est réveillé. Bien le bonsoir Mountbatten ! Comme on se retrouve ! Mais cette fois-ci, plus amicalement. Si nous t’avons capturé, tu comprends bien que c’est pour te poser quelques questions.

- Et si je ne réponds pas ?

- Ahah ! Et bien c’est très simple. Tu vois le malabar là-bas ? Et bien il s’occupera très bien de toi. C’est ironique, bien sûr. Mais trêve de mondanité, passons au vif du sujet. Tout d’abord, parlons de mon bras droit, Fustriba. M’a-t-il balancé ?

- Tout à fait.

- Donc la Marine connaît ma véritable identité… Embêtant… Quel idiot ce Fustriba ! Et où est-il ?

- Que veux-tu en faire ?

- Ce n’est pas tes affaires. Enfin, de toute façon je peux te dire en fait, ça ne changera rien. Je veux l’éliminer. Il ne m’est d’aucune utilité s’il m’a balancé.

- Sympa…

- C’est comme ça. Donc dis-moi où il est.

- …

- Tu sais, au sein du Convocat, nous avons des règles. Et l’une d’entre elle dit qu’il faut éliminer un membre qui a balancé. C’est un principe. Et imagine que le chef, celui qui a rédigé ces règles, ne respecte pas ses propres règles, hein ? Alors tu comprendras bien que je dois savoir où il se trouve à tout prix. Rufus, prépare tes instruments.

- Avec… plaisir…
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Marron : Rufus
Bleu : La commandante d'élite Bee
Olive : Hamaker Stampede
Orange : Leny
Violet : Davy

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Oh merde… Ce type veut me faire torturer pour connaître l’endroit où se trouve Fustriba. Ça ne sent vraiment pas bon… J’entends l’homme, ce Rufus, préparer ses instruments, tous en métal. Ses outils s’entrechoquent et le stress monte de plus en plus en moi. Jusqu’ici je n’ai jamais subi de torture - et tant mieux -.

Rufus est l’archétype du bourreau. Il a une sorte de cagoule noire sur la tête, il est grand et musclé. Ses vêtements de couleurs marrons laissent ses bras saillants, ce qui laisse ses muscles bien saillants. Il s’approche de moi. Je ne bronche pas, je ne bouge pas et pourtant je suis très nerveux.

- Alors, par où va-t-on commencer ? Donne-moi une petite idée…

- …

- Monsieur n’est pas très coopératif à ce que je vois… tant pis… je vais choisir alors. Que dis-tu des ongles ? Faire sauter les ongles, rah j’aime ça héhéhé…

L’homme se trouve en face de moi à m’observer, à zieuter chaque endroit de mon corps. C’est très dérangeant, et la peur monte en moi et m’envahit. Bordel… je ne veux pas finir comme ça ! Torturé à mort ! J’espère que Bee et Hamaker vont me retrouver… avant que ce psychopathe ne me touche. Il s’approche de plus en plus vers moi et je sens son haleine dégueulasse. Des fois, je me demande comment des trucs comme ça, ça peut exister.

- Euh, petite question chef, comment je fais pour toucher à ses doigts ?

- Ben… c’est ton métier, alors démerde toi.

- Je peux lui enlever les menottes pour le torturer ?

- Bien sûr. Il restera de toute façon attaché à la chaise par ces cordes.

- Héhéhé, je vais pouvoir m’amuser un peu avec toi…

Mon futur tortionnaire détache les menottes en granit marins et…

BOOOMMM

- Qu’est-ce que c…

- Surprise !

Je tourne la tête et écarquille les yeux. Bee et Hamaker ont détruit tout un pan de mur du hangar avec l’aide d’une arme à feu que tient Hamaker. Comment ont-ils fait pour me retrouver ? Mystère. Harnold et Rufus les regardent, ébahis. En même temps il y a de quoi. Mes alliés se précipitent vers ma chaise. Dans l’immédiat il faut que je pense à les rejoindre. Disparitions ! Vu que je n’ai plus les menottes en granit marins, je peux utiliser mon fruit du démon et du coup je peux me rendre invisible, la chaise également.

Courir attaché à une chaise, c’est loin d’être facile, notamment quand la luminosité est basse comme dans le hangar où je me trouve. Hamaker et Bee ne comprennent pas où suis-je, mais Bee commence à comprendre et continue d’avancer, suivie d’un Hamaker un peu hébété. Nos ennemis réagissent vite et Rufus commence à me courir après - enfin commence à courir vers moi puisqu’il ne sait pas vraiment où je suis - et balaie l’air avec ses bras.

Réapparition ! Bee me récupère et tranche mes liens à l’aide d’une grande et large épée. Hamaker quant à lui est surpris de me voir réapparaître et je vois qu’il est en plein questionnement intérieur. Cependant, pas le temps de discuter. Rufus, voyant que mes amis m’ont récupéré, recule petit à petit et finit par courir en direction d’Harnold qui lui est très calme. Je me redresse et balance la chaise hors de mon champ de vision.

- Quelle surprise. Le chef de la milice de la capitale de Boréa et la commandante d’élite Midnight Santana, ou Bee. Ainsi qu’un insignifiant pion du Gouvernement Mondial.

- Tu ferais mieux de t’enfuir plutôt que de dire des bêtises.

- Ahah ! Parce que tu crois que j’ai besoin de m’enfuir ? Non, vous êtes décidément trop crédule. Vous êtes tombés dans mon piège comme des bleus. Je n’ai jamais aimé la Marine, et c’est le moment de faire un peu de ménage.

- Tu as bien caché ton jeu Harnold… ou plutôt Villaeys !

- Oui, je l’admets. Et malheureusement à cause de vous je ne vais pas pouvoir retourner dans ma villa de Bourgeoys, puisque la Marine doit connaître sûrement ma véritable identité. Vous comprendrez bien que je suis très fâché contre vous. J’aimerai bien vous réduire en miette, mais j’’ai conscience que ma force physique est nettement moins supérieure à chacun d’entre vous, et donc encore moins vous trois réunis. J’ai donc fait appel à trois personnes capables de vous vaincre. Le premier est Rufus, celui que vous voyez.

- On est là !

- Et il y a également deux amis. Deux combattants hors pairs, j’ai nommé, Leny et Davy.

- Moi c’est Leny !

- Moi c’est Davy !

- Très bien…

- Pendant ce temps j’observerai votre humiliante défaite. D’ailleurs je torturerai les survivants pour savoir où se trouve Fustriba. Rufus, Leny, Davy, à l’assaut !
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Rufus et les deux nouveaux arrivants se ruent vers nous. Hamaker se prépare et jette son arme. Apparemment il se bat avec ses poings et il n’a pas besoin de l’arme qu’il a utilisé pour détruire un pan de mur du hangar. Bee commence à se métamorphoser en abeille, mais à moitié et dégaine six sabres. Euh… six ? Wow. Ça fait beaucoup quand même. Je ne suis pas surpris, juste intéressé par sa transformation. Elle m’avait dit qu’elle avait mangé un fruit du démon qui lui permettait de se métamorphoser en abeille, lorsque nous étions en route vers Lavallière.

Rufus s’est muni d’une hache et se rue littéralement vers nous, hache en l’air, tel un gros bourrin. Davy est un homme mince, avec un chapeau de paille large et un bandeau lui couvrant le bas du visage. Il se bat avec deux pistolets et sa détermination se lit dans ses yeux noirs. Leny, quant à lui, est un homme gros, presque obèse. Il est habillé comme une danseuse et tient dans ses mains des dagues, beaucoup de dagues…

- Ils n’en ont peut-être pas l’air, mais ce sont de redoutables adversaires. Bonne chance…

Les trois se ruent sur nous. Rufus était déjà lancé, mais les deux autres se lancent aussi. Je suis le plus près de ce dernier, alors ça sera moi qu’il affrontera. Il fonce vers moi, donc que je choisisse un autre ou lui, ça sera pareil, je devrais l’affronter. Mais… mince… J’oublie un grand détail : je n’ai pas mon fusil ! Je n’ai que mes lames secrètes qui ne sont pas visibles puisqu’elles sont cachées sous mes brassards. J’aperçois au loin, sur une caisse en bois au fond du hangar, mon arme.

Il va falloir que je le récupère, ça sera plus facile de battre mon ennemi. J’arrête de penser et fixe Rufus qui s’apprête à abattre sa hache sur moi, pensant que je suis cuit. Mais non, c’est sans compter mes lames secrètes. D’ailleurs, depuis que je n’ai plus mes menottes en granit marins, ma technique Sonzaishinai ha est active. Mes ennemis ont dû croire que c’était un vulgaire brassard qui ne cachait rien. Et pourtant…

Je pare le coup sans difficulté en actionnant mes lames secrètes. Alors, tu ne t’attendais pas à ça ? Je souris, je suis fier de la petite surprise que je lui ai réservée. Il est surpris, mais saute en arrière et tente de me toucher avec sa hache. Je pare tant que je peux, et j’y arrive. La différence de taille et de poids est notable entre son arme et la mienne, et pourtant, je ne faillis pas. Il n’arrête pas de m’attaquer, je ne peux rien tenter sans me faire toucher.

Ça en devient lassant à force. Rufus a l’air d’un gros débile qui essaie en vain de me toucher. Mais en vain, à son grand désespoir. Je l’observe attentivement depuis tout à l’heure. Il a beau être musclé, sa hache reste lourde et il est entrainé par cette dernière et il perd en agilité. J’ai remarqué aussi qu’il effectue beaucoup de coups transversaux. Une fois que la hache ne peut plus s’abattre sur moi, je vais pouvoir faire quelque chose. J’attends patiemment ce moment, tout en restant concentré à parer les coups qu’il m’assène.

Maintenant ! Sa hache est à son extrême gauche, et le tranchant de l’arme est dos à moi.

- Saihyō-sen !

Rufus se fait surprendre et écarquille les yeux devant la rapidité d’exécution de mon attaque. Je le touche de plein fouet, et comme prévu mes lames s’enfoncent dans son corps. Une fois retirée, elles laissent une grosse crois ensanglantée. Ma victime recule en titubant, et tâte son ventre avec sa main gauche. Du sang recouvre entièrement sa main, et il se met à pleurer. Il faisait son gros dur, mais au fond, ce n’était qu’une mauviette. Ça me rappelle de nombreux souvenirs d’écoles…

Je trouve que l’école, c’est une période ingrate dans la vie d’une personne. Surtout au moment de la puberté. Les garçons sont obnubilés par les filles qui, elles, essayent à tout prix d’être belles à chaque instant pour pouvoir séduire l’un de ces messieurs. Moi, j’étais le gars silencieux, studieux mais sympathique. Mais ce qui m’a le plus énervé, c’est ce genre de type, comme Rufus. Ceux qui essaient de faire les beaux, les forts, ceux qui veulent impressionner, mais au fond ce ne sont que des détritus de la société. Enfin, ce n’est que mon humble avis.

Face à son attitude misérable, je me déconcentré. Mon but, c’est de le battre. Je me veux sans pitié lorsque quelque chose ou quelqu’un se met en travers de mon chemin. Je m’avance vers lui, lentement, en marchant de manière calme. Je sens son stress monter. Du sang coule à flot de son ventre. S’il ne reçoit pas des soins dans les prochaines minutes, il mourra. Et je ne pense pas qu’il en aura. Alors autant ne plus le faire agoniser.


Dernière édition par Mountbatten le Sam 10 Sep 2016 - 19:41, édité 1 fois
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Je m’avance d’un pas déterminé vers lui. Le combat fut bref, intense, fatiguant, en tout cas pour moi, mais il s’est finit rapidement. Au lieu de penser avec ses gros muscles il aurait dû penser avec son cerveau. Je m’approche de plus en plus de lui, d’un air froid, intransigeant. Je ne suis pas du genre à épargner les gens qui m’empêchent d’effectuer ma mission. Mes lames se préparent à recevoir du sang… je me tiens plus qu’à un ou deux mètres de lui. Son regard pitoyable me fixe.

PAAANN

Qu’est-ce que… Je saigne ! Je me suis pris une balle en plein épaule ! Je cherche l’auteur de cet ignoble coup en traître. Tapis dans l’ombre, je distingue un homme en costard. Du noir dans du noir, ce n’est pas facile à distinguer. Mais le détail qui m’attira l’œil, c’était la chemise blanche dessous. Oui, c’est Harnold, ou plutôt Villaeys qui m’a tiré dessus. Enflure ! Du trou jaillit du sang. Pas le temps de chouiner comme Rufus, il faut que je m’en remette au plan. Ce dernier a cessé de pleurer, bien que des larmes soient toujours visibles sur ses joues. Il sourit et croit que c’en est fini de moi. Mais ce n’est pas une balle qui me fera flancher.

Je glisse jusqu’à lui, et en une fraction de seconde, j’enfonce profondément mes deux lames dans son cou. Je les retire, et son corps inerte bascule sur le sol du hangar. Cependant, pas le temps de réjouir de ma victoire. Harnold me vise toujours, mais rate deux balles. C’est loin d’être un tireur aguerri comme moi, il faut le reconnaître. Je n’ai pas beaucoup d’abri qui me permettrai d’éviter les balles qu’il tire à l’aide d’un pistolet. Je vais donc chercher mon fusil, qui se trouve sur une caisse non loin de ma position.

Non loin de moi, Bee, Hamaker, Davy et Leny s’engagent dans une lutte sans merci. Bee se bat avec ses six sabres grâce à son fruit du démon, Hamaker lui se bat à main nue face à Davy, et tente d’esquiver ses tirs tant bien que mal. Il est blessé, mais continue la lutte. Leny lutte contre la commandante d’élite et se bat avec des dagues qu’il lance sur cette dernière. De temps à autre, il effectue un tour sur lui-même, comme une danseuse, et lance des dagues par rafales sur Bee. C’est un style de combat intéressant et original à regarder. Et j’aime en découvrir de nouveaux.

Mais je m’égare. Je me cache derrière un pilier de pierre qui maintient l’édifice, avec d’autres piliers. Je sens que mon adversaire attend que je sorte pour me trouer de balles. Et il a raison le bougre. Le problème, c’est qu’il faut que je l’élimine, sinon il risque de s’impatienter et de tirer sur mes alliés. Aller, Mount, courage. Un… deux… trois !

Je cours le plus rapidement possible. Il me tire dessus, me rate majoritairement mais deux balles m’atteignent, une au ventre, une autre m’effleure au cou. La douleur me fait ralentir, mais je ne m’arrête pas pour autant dans ma course. Plus qu’une dizaine de mètres… J’y suis presque ! De plus, j’entends qu’Harnold recharge son pistolet en jurant.

C’est bon, il a été trop lent et j’ai été rapide. Je m’empare de mon précieux Falcon, et m’adosse à la caisse. Il n’a pas été abîmé entre temps et je m’en réjouis. Harnold a dû avoir le temps de recharger. Il pense sûrement que je vais devoir sortir pour lui tirer dessus. Mais je ne suis pas fou. Je suis déjà blessé, et pas qu’un peu. Me prendre une nouvelle balle ne serait pas bon pour moi. Alors je vais utiliser une de mes techniques.

- Yosoku dekimasen !

Je regarde dans le miroir l’emplacement d’Harnold, et je tire. Raté. A travers mon petit miroir, je vois que mon ennemi est surpris et se met à couvert. A défaut de l’avoir touché, j’ai pris l’avantage. Je roule sur la gauche et, en étant allongé par terre, je me mets en position et vise la caisse derrière laquelle il s’est réfugié. Mais ce n’est pas une caisse qui va m’empêcher de t’atteindre.

- Ame-kō !

Une véritable pluie d’acier sort du canon de mon fusil et s’abat sur la caisse derrière laquelle Harnold s’est réfugié. Je presse la gâchette trois fois, et une cinquantaine de balles trouent littéralement la caisse. Elle s’effondre, et en même temps je découvre Harnold inconscient, du sang dégoulinant de ses si beaux habits. Villaeys, le chef du Convocat, a été battu.
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Bleu : La commandante d'élite Bee
Orange : Leny

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Malgré cela, il reste deux adversaires encore debout. Et je regarde le combat, impuissant, alors que je suis à terre. Je ne peux plus me mouvoir, la douleur me fait rester sur place. Le combat se passe derrière moi et j’essaie de le suivre tant bien que mal. Je ne peux même pas tirer sur Leny et Davy… Je rage intérieurement, mais c’est la vie. Sous mes yeux se déroule un combat féroce.

Bee se rue sur son adversaire, mais un tir de barrage l’en empêche et elle dévie la course des dagues qui lui étaient destinés. Non loin de là, Hamaker est arrivé au corps à corps face à Davy. Il le fait tomber à l’aide d’une balayette, mais son ennemi tire sur lui et l’atteint au niveau du ventre. Hamaker ne se laisse pas pour autant abattre et commence à le ruer de coups de poings. Sous la douleur, Davy lâche ses deux pistolets et son chapeau s’enlève de sa tête à cause des coups portés au visage du chef de la milice de Bourgeoys.

Tout à coup, je vois que Leny cours vers Bee qui, bien sûr, l’attend d’un pied ferme. Mais au lieu de continuer sa course vers cette dernière, Leny dévie et se retrouve entre Hamaker et Bee. Que cherche-t-il à faire ? Hamaker lève tout juste la tête, et Bee place ses sabres devant elles, prêt à parer une nouvelle flopée de dague ou à attaquer.

- Deadly waltz !

Leny commence à tournoyer sur lui-même très rapidement et envoie des dagues dans tous les côtés, et même vers moi ! Je rampe difficilement derrière un pilier de pierre et regarde grâce à mon miroir la suite du combat. Des dagues se plantent un peu partout, sur les murs, le sol, les caisses… HORREUR ! Hamaker aussi ! Son corps est par terre, jonché de dagues… J’espère au moins qu’il n’est pas mort… mais avec le nombre de dagues qu’il a sur son corps, ça me paraît peu probable…

Bee a, en revanche, pu parer les dagues grâce à ses sabres et fonce sur Leny qui continue à en lancer. Combien en avait-il sur lui sérieusement ? La seule réponse plausible c’est… c’est dans ses bras. Pourquoi ? Parce qu’il a maigrit, et pas qu’un peu. Au fur et à mesure qu’il lance des dagues, il maigrit. Bee arrive enfin à sa hauteur et il s’arrête brusquement dans sa course. Il fermait les yeux lorsqu’il lançait les dagues alors il n’a pas vu qu’elle arrivait… ce fut fatal pour lui. Bee le cisaille en six morceaux qui se détachent tous du corps de Leny.

Bee se précipite sur Hamaker, et après un rapide examen… elle me dit qu’il est décédé. Je ne pleure pas, mon attitude reste la même et pourtant je suis triste pour lui. Mais je me remets vite de mes émotions. Non, ça ne sert à rien d’être triste. Il faut être fier même qu’il ait été jusqu’à sacrifier sa vie pour atteindre son objectif. Elle lui ferme les yeux et se dirige vers moi en courant.

- Ça va ?

- On ne peut pas dire que je suis en pleine forme…

- Ah oui… tu t’es fait troué la peau à pleins d’endroits. Pauvre Hamaker quand même…

- Ce sont les risques du métier.

- Du métier de marine surtout ! Pas de miliciens !

- Son rôle était de protéger Bourgeoys. Il l’a fait en combattant les sbires de Villaeys. S’il n’était pas venu, on aurait été battu et Villaeys aurait pu continuer à vendre des armes, des armes qui auraient pu tuer un habitant de Bourgeoys.

- Tu as peut-être raison…

- Bon. Qu’en est-il de Davy ?

- Il a été battu, mais il n’est pas mort lui. J’ai vu que tu as tué Rufus, mais qu’en est-il de Villaeys ?

- Je ne sais pas, je l’ai criblé de balles. Va voir s’il te plaît.

Bee s'attache beaucoup trop aux gens, surtout pour une commandante délite. J'espère qu'elle saura se défaire de ce défaut. Elle va donc s’enquérir de l’état de ma victime, et me fait signe qu’il est toujours en vie. Au moins on pourra l’enfermer et le traîner devant la Justice. Quant à moi, mes efforts m’ont affaibli ainsi que mes blessures. Je ferme les yeux et tombe dans les bras de Morphée.
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Vert : Mountbatten
Bleu : La commandante d'élite Bee
Gris : Un docteur
Indigo : Un lieutenant d'élite
Orange : Un lieutenant-colonel

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Le lendemain

Je me réveille petit à petit. Mes blessures commencent un peu à cicatriser, je le sens. Même après ce dur combat, quelques questions restent sans réponse. Comment savaient-ils que j’étais là ? Et puis comment m’ont-ils amené dans ce hangar sans que mes compagnons ne les voient ? Deux questions restent sans réponse, et ce ne sont pas des moindres.

Mes paupières s’ouvrent et je découvre l’endroit où je suis. Il s’agit d’une petite pièce bordée par des murs blancs. Sûrement l’infirmerie de la garnison. On a dû me transporter jusqu’ici pendant que je dormais. Je suis sur un lit, et à côté de moi il y a une petite table. La pièce n’est pas très grande, le lit occupe la moitié de l’endroit. Tout à coup, la porte s’ouvre. Un médecin accompagné de Bee entre.

- Bonjour sergent d’élite Mountbatten ! Je vois que vous vous êtes réveillé. Je vais juste regarder l’état de vos blessures et voir si pendant la nuit elles ont commencé à cicatriser.


Je me lève et m’assois sur mon lit. Je me réveille petit à petit. En face de moi se trouve le toubib et Bee.

- Bonjour, et merci docteur.

- Salut Mount. Alors ? Tu te sens mieux j’imagine.

- Oui. Et toi ?

- Bien bien…

- Bon. On a les deux bergers, il nous faut le troupeau.

- Mais… Dis-moi… Tu n’es pas triste pour Hamaker ?

- Non, je suis fier de lui. Un soldat ne peut pas espérer meilleure mort qu’au combat face à un ennemi.

Bee fait une grimace. Elle n’a pas l’air de mon avis. Et pourtant, je ne comprends pas pourquoi. Comment a-t-elle pu devenir commandante d’élite si elle s’attache aux gens ?

- Bon… Sinon, revenons sur le Convocat. Tu as raison, on a beau avoir les deux têtes pensantes, nous n’avons pas leurs hommes. Une idée pour les appâter ?

- Il faudrait organiser une réunion de tous les membres. Mais pour cela, il faut que personne n’ait vu que nous avions capturé Fustriba et Harnold.

- Oui c’est sûr. Fustriba et Harnold sont ici, dans deux cellules différentes. On les a transportés de nuit et sans passer par la ville, alors j’espère que personne ne nous a vu. Bon, comment faire parvenir un message à tous les membres du Convocat ?

- Harnold et Fustriba doivent avoir des escargophones pour communiquer avec leurs hommes. Il ne reste plus qu’à les chercher chez eux.

- Bonne idée. Je vais envoyer des soldats en habit de civil les récupérer. Toi, tu restes ici te reposer.

- Choisis des soldats discrets. Même un civil qui rentre comme ça dans la maison du chef du Convocat, ça peut paraître suspect.

- Pas de soucis.

Bee sort de la pièce en me saluant et en me souhaitant bon repos. Je me rallonge et pense à la journée d’hier, et plus généralement à la mission en elle-même. Quand même… Mon fruit est tellement pratique. Sans lui, je n’aurai pas pu espionner les hommes du Convocat à Lavallière. Sans lui, nous ne serions jamais remontés jusqu’à Fustriba. Sans lui, nous ne serions jamais remontés jusqu’à Harnold, alias Villaeys. Il m’a été d’une grande utilité, mais aussi au combat.

Je n’ai plus qu’à attendre que les soldats de Bee aillent chez Harnold. Et après… on fera un magnifique coup de filet.

Quelques temps après

- Mount c’est bon !

Hein ? Bee vient d’entrer avec fracas dans ma chambre. Elle est essoufflée et parait contente. Je m’assois sur mon lit et la regarde avec interrogation.

- Mes hommes ont bien trouvés des escargophones… Trois ! Et plus précisément des Talkie-escargot.

- Et tu sais à quoi ils sont reliés ?

- Non, mais on le découvrira vite. Aller, lève-toi, je pense que tu t’es bien reposé. On va les appeler.

- Tout de suite ?

- Oui. Aller, suis-moi.

Je me lève et la suit. Je suis torse nu, torse sur lequel il y a des bandages, mais j’ai bien mon pantalon. Nous empruntons le couloir de l’infirmerie et nous engageons dans une autre partie de la base. Enfin, nous arrivons dans une pièce où se trouve quelques marines, et pas n’importe qui, les gradés.

- Bonjour messieurs, voici le sergent d’élite Mountbatten.

- Bonjour, c’est un plaisir de vous rencontrer.

- Enchanté !

- De même.

Sur une table se trouve les trois Talkie-escargot dont m’avais parlé Bee. Il y en a un vert, un bleu et un rouge. Dans la pièce se trouve cinq officiers, pas plus. Je reconnais les épaulettes. Un lieutenant-colonel et quatre lieutenants d’élite.

- Bon. Mount, voici trois Talkie-escargot. Ils sont reliés chacun à un autre Talkie-escargot. Choisis en un, ça sera le premier que nous appellerons.
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Vert : Mountbatten
Bleu : La commandante d'élite Bee
Gris : Un docteur
Indigo : Un lieutenant d'élite
Orange : Un lieutenant-colonel
Marron : Un membre du Convocat
Bleu foncé : Un éclaireur marine
Rouge foncé : Un autre membre du Convocat

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- Mais avant, il faut choisir l’endroit où nous donneront le rendez-vous.

- Oui, tu as raison.

- Je propose que ça soit hors de la ville pour faciliter les manœuvres des soldats.

- … Et aussi pour minimiser les dégâts, parce que les criminels ne se laisseront sans doute pas faire.

- Je pense que l’endroit idéal serait la clairière, à côté de la forêt, au nord au Lavallière.

- Bonne idée.

- Ok, je retiens ça. Et pour la date ?

- Ce soir.

- Parfait.

Je choisis le vert. Peut-être que les couleurs des Talkie-escargot reflètent le degré d’importance de la personne jointe avec ? Je n’en ai aucune idée. Mais ça aurait une certaine logique. Bon, je prends le combiné et appelle.

ZBEUB ZBEUB ZBEUB ZBEUB…

Drôle de sonnerie… Il a dû être personnalisé. Cela prouve la richesse d’Harnold. Enfin, tout est relatif, ce n’est pas comme si ça coûte cher de personnaliser un escargophone. Mais bon, les gens pas très riches s’en foute quoi. Et les gens riches veulent prouver qu’ils le sont.

GOTCHA


- Allô patron ?

Je m’étais préparé à dire ce que je vais dire. D’ailleurs, j’ai une voix aussi grave qu’Harnold, alors je pense que mon interlocuteur ne se doutera de rien. Mais je me tiens assez loin du combiné histoire qu’il ne remarque pas la légère différence qu’il y a entre ma voix et celle d’Harnold.

- Oui c’est moi. J’ai un message important à te faire passer.

- J’écoute.


- J’organise une grande conférence pour tous les membres. C’est bien sûr obligatoire. Fait passer le mot.

- Pas de soucis. C’est où et quand ?

- C’est ce soir, dix-neuf heures à la clairière, à côté de la forêt, au nord de Lavallière.

- Ok. On y sera.

GOTCHA

Parfait. Je recommence le même cirque avec les Talkie-escargot bleu et rouge. Je n’ai pas vu de différence par rapport aux autres… Mais bon, pas grave. Quoi qu’il en soit, ce soir, ça sera grandiose. Un gros coup de filet sur tout le Convocat. Je retourne dans ma chambre me reposer jusqu’à ce soir.

Quelques heures après

Il fait froid et la neige descends doucement sur Boréa. Une colonne de quatre sections s’engage dans la neige. Je suis en tête, avec Bee et les cinq hauts gradés de tout à l’heure. Mon souffle est bien visible à cause de la température. Chaque soldat est chaudement habillé et nos pas marquent la neige. La clairière ne se trouve pas très loin maintenant. Nous avons emprunté un chemin dans la forêt et par conséquent les membres du Convocat ne devraient pas voir nos traces de pas.

Au bout de quelques minutes nous arrivons à l’orée de la clairière. Les arbres sont enneigés, le sol aussi, tout est blanc. Les marines sont aussi habillés en blanc, ce qui les camoufle un peu. Ils commencent à prendre position tout autour de la clairière. Pour l’instant, il n’y a personne car il est dix-huit heures et demi. La clairière est accessible soit par un chemin de terre, soit par la forêt. Et vu que le chemin de terre peut être facilement emprunté depuis la sortie nord de Lavallière, c’est presque sûr que les hommes d’Harnold l’empruntent. Des éclaireurs prennent position près du chemin. Les soldats se mettent à plat ventre, camouflés par des buissons, fusils pointés vers la clairière. Plus personne ne parle. Je suis avec Bee, en face de « l’entrée » de la clairière.

Une vingtaine de minutes plus tard

L’attente fut longue, dans le silence et dans le froid. Je suis à plat ventre aussi, Bee à côté. Je suis toujours aussi concentré, mais apparemment certains marines non. Certains se démangent, d’autres chuchotent…

Tout à coup, on entend quelqu’un courir. Ou plutôt plusieurs personnes courir. Ça vient du chemin. Enfin, la source de bruit de rapproche. Il s’agit des éclaireurs. Ils viennent nous voir et s’installent doucement à côté de nous.

- Ils arrivent.

Tous les marines se préparent et cessent de faire autre chose. Enfin, on entend de bruyants pas et des voix. Ce sont eux. Ils arrivent. Pour qu’ils ne s’aperçoivent pas tout de suite qu’il s’agit d’un piège, nous avons installés une petite estrade en bois. Dessus, nous avons déposés un papier signé d’Harnold disant qu’il arriverait sous peu. Ce n’est qu’un mensonge bien sûr puisqu’il croupit actuellement dans la prison de la garnison.

Un, deux, quatre, dix, vingt hommes arrivent dans la clairière. Il en arrive toujours plus et cela me réjouis. Apparemment ils ont tous reçus le message. Il y a principalement des hommes, peu de femmes. Tous, à peu de choses près, sont armés de sabres pistolets ou fusils. Ils attendent, face à l’estrade.

Nous attendons qu’ils viennent tous pour intervenir. Mais certains sont en retard, ce qui retarde encore plus notre intervention. Alors, quelques personnes se décident à voir le papier qu’il y a sur l’estrade.

- Ne vous inquiétez pas, notre chef arrivera bientôt. Il y a un mot ici disant qu’il arrivera bientôt. Prenez votre mal en patience.
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Vert : Mountbatten
Bleu : La commandante d'élite Bee
Marron : Un membre du Convocat
Rouge foncé : Un autre membre du Convocat

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Deux retardataires arrivent. Nous attendons encore, pour voir si d’autres viennent ou pas. La clairière est large, et aucun membre du Convocat se risque à voir ce qu’il y a à l’orée de la clairière. Je chuchote à Bee si on devrait lancer l’opération. Après avoir jetée quelques coups d’œil, elle décide qu’il est grand temps de déclencher le magistral coup de filet que l’on espère réussir. Bee s’empare d’un sifflet et souffle de toute ses forces. C’est le signal. Tous les marines se relèvent, fusils pointés vers le personnel du Convocat.

Je me relève et, accompagnée de la commandante d’élite, nous nous avançons vers l’estrade, pour leur demander de bien vouloir se rendre gentiment. Ils n’accepteront sûrement pas, mais peut-être qu’il y a une chance…

- Bonjour mesdames et messieurs. Je suis la commandante d’élite Bee de la garnison de Boréa. J’ai l’honneur de vous annoncer que vous êtes encerclé par pleins de marines. Alors rendez-vous sans faire d’histoire. Nous pourrons facilement vous pulvériser. Alors il est préférable pour vous de vous rendre.


Suite à cette déclaration, les propos fusent dans tous les sens dans les rangs du Convocat. Certains veulent se battre, d’autres voient la vérité en face : ils sont cernés, d’autres restent indécis. Nous les regardons voter à main levés. C’est un peu n’importe quoi pour le coup. C’est une scène assez irréaliste. Ils votent pour savoir s’ils se battent ou pas mais de toute façon ceux qui veulent se battre se battront.

Ils sont une centaine, et pourtant, c’est une minorité qui veut se battre. Les autres veulent se rendre. C’est vrai que le Convocat ne compte pas dans ses rangs beaucoup de combattants... ou des fous qui veulent s’opposer face à la Marine comme ça, en combat ouvert. Seuls une dizaine veulent se battre.

- Que ceux qui veulent se battre se séparent des autres ! Il n’y a pas de raison que nous mourions à cause de vous !

- Tu veux plutôt dire « Que ceux qui sont des traitres se séparent des autres » non ?

- Si tu veux mourir, c’est ton problème. Nous, on préfère se rendre.


L’homme ne répond pas, et ceux qui veulent se rendre se détachent de ceux qui veulent se battre. Des marines les récupèrent et les menottent et les sortent de la clairière. Une dizaine de pirates restent, tous armés.

- Bee, je peux m’en occuper seul ?

- Oui mais… tu es sûr ? Tes blessures n’ont pas totalement récupéré.


- Oui, mais ça ne sera que pour m’amuser un peu.

- Soit... Va-s’y donc. Vous autres, occupez-vous des prisonniers et ramenez-les à la garnison. Je reste car tu ne connais pas le chemin.

- Ok.

Je me descends de l’estrade et me place face à mes ennemis. Je vais me battre seulement avec mes lames secrètes. Je m’avance vers eux d’un pas sûr. Trois d’entre eux me foncent dessus. Je fonce sur le premier, l’attaque avec un de mes lames secrètes. Il la pare avec son sabre, mais j’enfonce l’autre dans son ventre.

Le deuxième possède deux sabres courts. Il fait une fente, j’esquive à droite, mais il ramène sa lame vers moi. Je pare l’attaque avec une de mes lames, et déjà il envoie son autre sabre sur moi. Je pare toujours, et le laisse mettre toute sa force dans ses deux sabres. Ensuite, je lève mes deux lames et envoie valser mon adversaire plus loin. Il est à terre. Je fonce vers lui et lui plonge profondément une de mes lames dans son cœur. Il ne bouge plus.

L’autre ne tarde pas à me tomber dessus. Lui aussi n’a qu’un seul sabre. Je place mes lames en croix pour contrer l’attaque et je tente de le déborder de tous les côtés en lançant de rapides et précises attaques dans tous les sens. Mais il pare, esquive toutes mes attaques. Alors, je décide d’utiliser une de mes techniques.

- Saihyō-sen !

Mes lames s’abattent si violemment que son épée se brise. Je ne perds pas une minute pour enfoncer mes lames dans son cou. Plus que sept. Je tourne ma tête vers eux et… et bah… ils ont foncés sur les marines qui escortaient les prisonniers. Et du coup ils ont été battus. Sérieusement ? Quelle bande d’impatient… En même temps il ne faut pas s’attendre à de la patience de la part de ces idiots.

- Bon et bien ton petit amusement n’aura pas trop duré…

- C’est sûr. Bon, on rentre ?

- Hahah ! Bien sûr. Tout est fini pour le Convocat. Leurs deux chefs sont sous les barreaux, leurs hommes sont nos prisonniers maintenant et nous avons saisis leurs hangars.

Voilà qui me réjouis. J’ai réussi ma mission.
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Vert : Mountbatten
Bleu : La commandante d'élite Bee
Orange : La commandante d'élite Themis
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Le lendemain

Après une bonne nuit de sommeil, mes blessures ont bien cicatrisé si bien que l’on m’a enlevé quelques bandages, pas tous, mais c’est déjà ça. Je suis de bonne humeur car j’ai réussi ma mission, et aussi parce que je vais revoir le G4.

TOC TOC TOC

- Oui ?

- Bonjour Mount !

- Salut Bee. Ça va ?

- Oui oui. Je viens te dire que Themis t’a appelé par escargophone. Il faut que t’aille la rappeler.

- Ah ok. Pas de problème.

- Bon, je te laisse j’ai des choses à faire suite au démantèlement du Convocat.

- Ahah, j’imagine ! Bon courage.

- Merci !

Bee sort de ma chambre. Themis m’a donc appelé. Je me lève de mon lit et m’empresse de m’habiller. Faire attendre Themis, c’est une mauvaise chose.

Quelques minutes plus tard

J’ai enfin trouvé la salle des communications, là où il y a plein d’escargophones. Un m’est réservé pour que j’appelle ma supérieure, et je m’empresse de le faire.

BLBLBL BLBLBL BLBLBL GOTCHA

- Allô ?

- Allô ? Ici le sergent d’élite Mountbatten.

- Ah, c’est vous. Bon, j’ai une autre mission pour vous sur Boréa, alors je vous ai appelé pour que vous ne reveniez pas au G4.

- Ah ?

- Envoyez moi par escargofax votre rapport de mission. Je vous enverrai aussi votre ordre de mission.

- Parfait, on fait comme ça.

GOTCHA

J’ai de la chance, dans la salle des communications se trouve aussi des escargofaxs. Je m’en vais chercher mon rapport dans ma chambre et reviens l’envoyer à ma supérieure. En échange, je reçois aussi mon ordre de mission. Voici tout d’abord mon rapport de mission.




Rapport de la mission

Exécutant : Alexander Mountbatten
Grade : Sergent d'élite
Affectation : Marine d'élite de South Blue

Objectif de la mission : Démanteler le Convocat
Durée de la mission :  8 jours
Cause de la mission : L’enquête menée par la garnison locale est au point mort
Lieu de la mission : Boréa, North Blue

-- Déroulement de la mission --

Mission réussie : Oui
Événements spéciaux subits : Aucun
Criminels mis hors d’états de nuire : Ben Harnold plus connu sous le nom de Villaeys, primé à 10.000.000 Berrys, Fustriba Marsalle, primé à 7.000.000 Berrys et les membres du Convocat, aucuns primés
Perte(s) : Aucune


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