Katlyn Parks est entré au sein des services du troisième bureau la même année que celle qui deviendra l'énigmatique et sulfureuse Félicia Elcat.  Meilleurs rivales mais surtout meilleurs ennemies comme savent l'être les femmes, elles n'ont jamais cessé de se tirer la bourre tout du long. Katlyn n'ayant jamais pu digérer le chemin tout tracé de son homologue et son accession au Graal lorsqu'elle devait se cantonner aux bassesses paperassières des ressources humaines du bureau.  Au fil des ans, une inimitié pugnace a peu à peu pris le pas sur les conversations stériles et les prises de bec hélas coutumières de la machine à café du département.  

Et ce n'est bien entendu sûrement pas du fait de Parks, si des missives anonymes laissant entendre des coucheries  régulières avec des membres éminents du gouvernement dont le très influent Réginald Scorpio, directeur du CP5, ont circulé pendant des mois après sa récente promotion au rang de directrice du CP3 et ont conduit à ce que les affaires internes s'intéressent à l'histoire. Classée sans suite évidemment.  Depuis lors, Felicia n'a eu de cesse de mener la vie dure à son agente préférée, la reléguant à des activités de seconde zone pour le compte du bureau. "La Steno " comme la surnomment malicieusement les collègues ne rêve que d'une chose: se faire muter au CP4. Elle s'échine depuis lors à débusquer les corbeaux, les moutons noirs et autres Judas opérant pour l'ennemi. Kaitlyn sait bien que sa mutation vers le prestigieux quatrième bureau est à ce prix et rien ne lui procurerait plus de plaisir que de passer au dessus d'Elcat et n'avoir plus à lui référer quoi que ce soit. Ce qui est loin d'être une mince affaire lorsqu'on sait que les tauliers du CP ont droit de vie et de mort sur leurs agents...

Être précieux s'il en est, Silas Cobb aurait pu être du septième bureau ou même du zéro s'il n'avait pas embrassé la carrière plus prosaïque d'agent spécial du troisième.  Chasser les copains comme des rataupes dans le système ca glorifie son homme mais épingler des rangées de culs éminents qui n'ont de cesse de flagorner en votre présence pour éviter la sanction disciplinaire, c'est mieux.  Le schéma de pensée vicié typique des élites du troisième bureau et dont se prévalent affectueusement ces mal aimés, ces mange-merde comme aiment à les prénommer les officiers placés sous le coup de leurs enquêtes et qui guette l'ombre du chapeau melon de Cobb dans les couloirs interminables de leur base. Du moins lorsque les offs savent qu'ils le sont.  Et c'est rarement le cas lorsque ce squale est aux manettes.    
                                                 
Aussi vétilleux que le laisse supposer son trois-pièces, ce Mariejoan pur jus, bien né, n'a d'antipathie que l'austérité cinglante qui le caractérise. Placé sur l'affaire de l'éviction du jusqu'au-boutiste commandant Mercer de la 20ième d'élite courant 1617 par son propre contingent et porté en justice par lui-même auprès des hautes instances martiales de Mariejoa la même année, Cobb s'échinera à lever le voile sur l'apparente sédition de la division d'élite et mettra à nu tous les travers de cette affaire, bien malgré elle, hautement politique.