Les Commandants des Sunset et leurs équipages subordonnés

Pur produit de ce que l'on fait de plus violent et de plus sanguinaire dans la piraterie, on ira tout de même pas à comparer McKlayn à son idole de toujours, le Malvoulant. Pourtant l'homme est pas mal dans son genre, avec son actif pas mal d'esclaves bossant sur ses navires. Tout un tas de copains aussi macabres que lui. Et un pauvre quartier-maître qui essaye bien souvent de le ramener sur terre, mais ne fait souvent pas long feu. Ainsi on peine à freiner McKlayn sur l'Ombre Pourpre, car quand il veut quelque chose, assez généralement il l'a. Des femmes, des trésors, des vies, des Marines torturés sur la place publique. Une carte d'adhésion pour le fanclub du Malvoulant pour noël, il l'a eue.

C'est un type à qui l'on arrive difficilement chier dans les bottes avant de répondre aux abonnés absents. Fidèle aux rites barbares de la piraterie qui a depuis longtemps régi les mers, c'est malgré tout une brute qui ne respecte le code d'honneur que pour ses aspects avantageux. Mais aime bien tout ce qui est rituel de la planche, exécution sommaire et arbitraire ainsi que pillages, viols et autres types de barbaries.

Ce gars-là, il est dit qu'il ne bouge pas souvent, heureusement. Ses hommes sont peu souvent mobilisés mais le sont quand même. Du coup dans le port d'Alsbrough sur Arcadia, c'est un peu l'équipage des Ombres Pourpres qui tient les rênes. Et défend le port mieux que n'importe quel navire, évidemment.

D'ailleurs, si Flaen Siren et son second n'étaient pas partis se suicider sur Armada, il est peu probable que McKlayn soit un jour devenu Commandant de la seconde flotte. Il en rigole bien, d'ailleurs, de cette bizarrerie du destin qui lui a permis d'asseoir encore plus de pouvoir. Et assez paradoxalement, bien qu'il soit sous les ordres d'Amber Frost, on ne peut pas dire que les deux gars s'aiment beaucoup. Leurs avis divergent sur de nombreux sujets, mais se rejoignent sur une seule et bonne chose : la force de frappe de la seconde flotte et l'aubaine de posséder un port dans le Nouveau Monde qui sert bien souvent de point d'amarrage pour l'armada.

De toute l'histoire des Ombres Pourpres, le Papy est celui qui a duré le plus longtemps en tant que second. Avec un style de vie concentré sur le "jemenfoutisme", on peut dire que le bonhomme a su tirer la bonne épingle du jeu en se mettant de drôles d'oeillères pour ne pas participer aux massacres de son équipage, mais en même temps ne pas s'en sentir perturbé non plus. Après certainement il modère, oui : il exécute les ordres de son capitaine et vire les fauteurs de trouble potentiels. Et puis il castagne fort.

Mais Daniel, au fond de lui, c'est un vieux loup de mer qui apprécie pas mal certains aspects utopiques de la piraterie que l'on remarque seulement lorsque l'on ferme les yeux sur le reste. Le rhum, les femmes et les accordéons, le fait de gagner de la thune relativement gratuitement, de pouvoir casser des gueules sans aller en taule. Quand t'es pirate on te dit rien, t'as pas de boulot, pas de préjugé et t'es peinard. Une retraite au calme pour l'ancien pêcheur qui s'est mis bien.

A force d'en avoir rien à foutre de tout, le vieux a pris l'habitude de chantonner et siffloter en parlant. Un fait cocasse qui pourrait un jour lui porter préjudice si l'on entendait distinctement certaines de ses chansons. A base de railleries de son capitaine malaimé.

Il apprécie beaucoup Alsbrough pour ses tavernes, pas dur de le trouver là-bas, vu qu'il a tendance à faire la tournée des bars à peu près chaque soir. Son crédo : "j'préfère encore crever bourré hips".

La plus jeune protégée de Frost. Voire la plus jeune capitaine pirate du Nouveau Monde tout court. Du haut de ses dix ans, Lola n'en paraît déjà que huit et semble faire l'objet d'une vaste blague avec son équipage de Bisounours (au sens le plus propre du terme, ses compagnons sont véritablement déguisés en Bisounours) et ses fanfaronnades d'enfant. Elle adore les câlins donc on suppose que de fil en aiguille, ses hommes se sont attachés à lui faire plaisir. Enfin ça c'est aussi car elle a une force démesurée pour son âge qui lui vient de... mystère ? et qui la rend relativement imposante. Si Lola est dans son bon jour, elle sera rarement agressive ; en revanche si elle est mal lunée, elle respectera tous les stéréotypes de l'enfant roi. Fera des trous dans le navire en tapant des pieds quand elle sera pas contente, tapera ses subordonnés dans leurs parties intimes ou les poussera à la flotte... Être un Bisounours c'est un peu vivre au jour le jour, mais la fillette est tellement attendrissante que personne n'ose la gronder. Surtout que lorsqu'elle se met à pleurer, c'est pour des jours et des jours.

Ce qu'elle tient de la piraterie ? Elle aime l'argent et les jouets. Et a rapidement compris qu'il était plus rapide de voler les deux que de se les payer avec un salaire résultant d'un honnête travail. La gamine a saisi les ficelles du métier à une vitesse prodigieuse et pourrait aussi bien être l'une des commandantes de Kiyori, avec qui elle "joue" souvent, que ça paraîtrait totalement logique.

Que l'on sache toutefois où l'on met les pieds : l'unique et gigantesque bateau des Bisounours ressemble à un mélange entre un parc d'attraction à voiles et les décors d'un show télévisé pour enfant.

Au vu de sa force et de ses réactions enfantines toutes mignonnes, on a assez souvent tendance à faire le rapprochement entre elle et Uriko, un chasseur de primes du même acabit. Malgré ses démentis, certaines de ses allusions semblent pourtant vérifier cette théorie, notamment quand elle évoque sa marque de bonbons favorite et en vient à parler d'une famille qui l'attendrait quelque part.

Philips ne manque pas d'humour, pour un homme qui a tourné le dos à la voie de la justice pour emprunter le chemin moins ardu de la piraterie. Son nom peut sonner comme une insulte au sein du Gouvernement tellement le traître est exécré. Pourtant, le gaillard est un brave gars avec un léger strabisme. Mais une série d'échecs l'ont rapidement amené à devoir considérer une réorientation professionnelle. Et la vérité, c'est qu'il n'a pas vraiment eu le choix dans sa manœuvre.

Le vieux Jones a changé de nom quand il a changé de vocation, mais a toujours gardé ses anciens vêtements. Et son respect pour les protocoles. Sur son navire, les hommes doivent d'ailleurs respecter un équivalent de la tenue des officiers de la Marine en plus gris. Ce qui peut assez souvent les confondre avec des révolutionnaires, bien qu'ils n'en soient pas. Les Vétérans de l'Aube tiennent d'ailleurs plus des honnêtes contrebandiers que des véritables pirates, puisque leur utilité première est principalement de faire passer des marchandises d'un côté à l'autre de Red Line. Bien que leur secret soit profondément enterré, que l'on ne sache pas comment ils s'y prennent. Même Frost lui-même n'est pas au courant. Un vieux secret de la Marine qu'il vaudrait mieux ne pas ébruiter, apparemment.

Deux navires, deux catapultes et un coin où Red Line est un peu moins élevé, bien loin de Marie-Joie, presque sur Calm Belt. C'est risqué et un peu idiot, mais jusque là ça a bien marché. Même s'il arrive que quelques marchandises ne fassent pas le trajet en un seul morceau des fois.

Onna fait un terrible capitaine, bien que son équipage continue à exister pour des raisons mystérieuses. On ne sait pas ce qui pousse ses hommes à lui obéir, ni comment son radeau arrive à ne pas couler. De la même façon, elle semble tenir un cap sans vraiment en tenir un et la nourriture à bord les rend malade sans les tuer, repoussant invariablement le scorbut alors qu'il n'y aucun nutriment là-dedans. On suppose qu'elle tient quelque part une réserve de flacons de chance en bouteille, mais même pas. Selon elle c'est le "Wonagain Way", une variante du "Yolo Way" consistant à faire n'importe quoi, à aller où le vent les emmène et faire des trucs aléatoires quand la situation nécessiterait autre chose qu'un lancer de dé. Elle joue donc avec sa vie et celle de son équipage sans vraiment s'en soucier. Et rigole du destin.

Les Branquignoles sont une calamité. Aussi bien pour leurs alliés que pour leurs ennemis. Lors de gros événements nécessitant la présence d'équipages des Sunset, ce sont les seuls qui ne sont pas conviés. Mais ils viennent quand même, par un moyen ou un autre, sans que ce soit vraiment leur choix. Le destin on vous dit. Frost se maudit régulièrement d'avoir d'ailleurs recruté cet équipage dans l'une de ses plus prestigieuses flottes. Mais l'a-t-il vraiment fait ?

Ils savent pas vraiment ce qu'ils foutent là, mais les Branquignols ont fini par atterrir sur Shabondy. Vaquant de groove en groove, ils ont évidemment une faculté inédite à foutre la merde là où ils passent sans que ça leur retombe dessus. Alors un conseil : si vous captez la tronche ou le nom de la capitaine dans les parages, changez de mangrove le plus vite possible. Qui sait, une émeute pourrait bien sortir de nulle part et ses différents cortèges venir vous piétiner méchamment sans raison particulière. Avec les Branquignols jamais très loin, en train de fuir vers d'autres horizons.

Les Glorieux Pédants sont bien ce qu'ils sont : des pédants de premier ordre, utilisant un langage qu'ils ne sont, en vérité, pas capables de correctement utilisés. Simplement pour se donner le style d'aristocrates alors qu'ils sont en réalité des bizuts de basse extraction. On ne sait pas vraiment pourquoi ils font cela, car en plus de vriller les nerfs des autres Lynbrookiens, ils n'arrivent même pas à se faire correctement passer pour des bourgeois. Et s'ils le faisait, grandes seraient les chances qu'on les retrouver égorgés dans une ruelle.

Mortimer est, comme on peut le voir à sa posture de plus gros pédant des Glorieux, le capitaine de cette joyeuse bande d'andouilles pas faussement illettrées. Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'il a réussi à apprendre plein de mots et d'expressions compliquées pour les ressortir de façon totalement aléatoire juste dans l'espoir de briller en société. Ainsi, bien souvent, il lui arrive de dire que les rustres de Lynbrook ne sont pas assez cultivés pour le comprendre. Et qu'il se doit bien d'apporter un peu d'intellect dans cette société de brutes écervelées. Bien qu'il en soit une, lorsque l'on gratte ne serait-ce qu'un peu le papier-peint.

A force de stagner sur Lynbrook et de dire n'importe quoi, Mortimer a réussi à intégrer l'une des plus grosses guildes du coin : celles des contrebandiers. Son rôle dedans est minime, mais ça lui fournit un bon prétexte pour ne pas avoir à bouger de là et tailler en direction du NM pour rejoindre les plus forts des Sunset. En vérité, c'est lors d'une soirée trop arrosée avec son supérieur qu'il l'a lui aussi pris pour un homme bien éduqué. L'illusion étant ainsi parfaite, le bonhomme gère maladroitement un équipage de cinq ou six types qui ne sont jamais les mêmes.

El Capitan est un drôle d'oiseau. Surgi de nulle part, son véritable nom "José de la Mancha" n'évoquait rien, alors il l'a changé pour son pseudonyme actuel. Malgré son accent et son goût accentué pour les plats épicés, c'est un pirate honnête qui tient beaucoup de Frost. Puisqu'il a longtemps été mousse à bord du Dark Shade avant de monter son propre équipage, il a ainsi conservé les valeurs pour mener sa propre aventure.

Au fil du temps, El Capitan a fini par se faire un nom. Et loin d'être un mauvais gars, Frost a eu assez confiance en lui pour lui confier le commandement de l'une de ses flottes, qu'il dirige d'une main de maître. Ainsi l'homme et son navire ne représente pas vraiment un danger, mais la flotte toute entière sous ses ordres bien plus. Ce qui l'a amené à avoir une prime assez grosse par rapport à sa véritable force et une notoriété le précédant.

Quand on vante le Commandant de la quatrième flotte comme un type costaud, qui fait cinq mètres de hauts et trois de large, qui a une peau basanée et un accent à faire pâlir un mort, on se trompe généralement bien plus qu'à moitié. Mais El Capitan pardonne les rumeurs aussi bien qu'il a pardonné l'homme qui lui a un jour coupé la main, en le laissant partir avec son trophée. Bien trop gentil et honnête, on vous dit.

Les Sans-Chaises ont fini par établir une sorte de QG dans les mers chaudes de Grand Line, aux alentours d'Imashung. Un caillou aménagé en pleine mer faisant office de repère, il est toutefois assez difficile de les débusquer si l'on ne connaît pas le chemin exact. Pas d'Eternal Pose pour un rocher mais bien heureusement un pour Imashung. Que chaque équipage de la quatrième flotte est censé posséder, au cas où.

Dans l'équipage des Sans-Chaises, Barbos est la véritable menace, bien plus que le capitaine qui peut excuser tout et n'importe quoi. Pas Barbos. D'ailleurs c'est bien souvent lui qui se retrouver à donner les ordres à bord, quand le capitaine exprime un laxisme et une gentillesse à toute épreuve et que la situation se prête à quelque chose de plus sanglant. Barbos n'est cependant pas un gros méchant ni un sanguinaire attention, c'est juste qu'il sait qu'il y a de nombreux moments dans la vie d'un pirate où il faut se battre. Et qu'il a le sentiment de passer à côté de pas mal d'entre eux.

Étrangement, le Boss représente beaucoup au portrait robot dont est affublé le capitaine : à savoir un géant de cinq mètres sur trois avec la peau tannée comme pas possible et un fort accent. Barbos n'a cependant pas d'accent, mais un parler-pirate qui le classe parmi les hommes les plus abrupts et les plus grossiers qu'il puisse exister.

A la tête des Malades Imaginaires depuis plusieurs longues années, Sandra en a vu passer des mousses qui n'ont pas tenu face au flot de maladies souillant la coque du navire comme pas permis. Car quand on embarque à bord de la Putassière, soit on arrive à faire face aux symptômes de la maladie non-identifiée qui y fait des ravages, soit on crève tout simplement. Dur de se dire qu'il existe donc des gens assez fous pour faire partie des Malades Imaginaires, mais il y en a tout de même. Et bien souvent, c'est car Sandra a omis de préciser ce détail ou bien s'amuse à bien le cacher pour maintenir sa barque à flot.

Pour sa part, Sandra est un peu dans le style masochiste. Constamment mal en point, même sur terre, on en reviendrait presque à se demander si ce n'est pas elle qui est contagieuse. Et on aurait raison. Puisque la jeune femme dégage des espèces de germes qui ont tendance à aller un peu partout et contaminer les gens avec des symptômes grippaux. Une maladie rare qui s'appelle d'ailleurs l'Etagrippal.

Evidemment, qui dit masochiste dit bien souvent Hungeria. Et comme la plupart des miséreux de Harahettania, la jeune femme est elle-aussi tombée sous le charme de Satan-sama et de son culte étrange. Qu'elle exerce sur son navire, au large de l'île, loin des habitants. Et puis si elle peut elle-même devenir le prochain Satan-sama, peut-être, qui sait.