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Le combat continue pour toi, mon ami -

Rappel du premier message :

    Kage Berg… Pourquoi y retourner ? Serait-ce le lieu de mes derniers bons souvenirs avec Stanislas ? Je m’efforce de rester fort, mais c’est bien plus dur que je ne l’imaginais, c’en est presque insurmontable. La majeure partie de mon aventure a été effectuée seul, sans jamais le moindre soucis émotionnel, sauf que cela me paraît maintenant impossible. Les psychologues disent que l’être humain remplace toujours ce qu’il perd, que ce soit des objets ou des êtres aimés, toujours… Aussi horrible que ce soit, je suis forcé de leur donner raison, tout le monde le fait.

    Maintenant que je me trouve ici, je ferais mieux de rapidement retrouver les gens avec qui nous avions sympathisé. Non pas que je crains de dormir dans les forêts de cette île, mais seul un idiot le ferait en sachant que l’on peut l’héberger. Pour l’heure, il me faut impérativement éviter la garnison présente sur l’île, elle me reconnaîtrait sans aucun doute. En effet, après l’incident survenu il y a peu, je m’efforce de croire que les mesures de sécurités ont légèrement été modifiées.

    Je marche assez lentement, j’essaye de repérer des éventuels pièges, le lieu où se trouve la garnison, les mouvements des soldats… Le tout en prenant soin de bien rester caché derrière la haute végétation. Une fois le plan plus ou moins fait dans ma tête, après avoir pris quelques notes, je me retourne vers la direction où se trouve le petit village où je logeais.

    Rien n’a changé. Toujours ces petites maisonnettes de fortunes, faites essentiellement de bois, bien que les plus récentes sont maintenant en pierres. D’ailleurs quelques pavés - toujours de pierre - commencent à être posés le long de l’allée principale. Finalement, rien ne reste vraiment inchangé, sauf peut-être le coeur des Hommes.

    Pour tout vous avouer, j’appréhende les premières retrouvailles avec ces gens, notamment avec les évènements passés avant mon départ, sans compter ma prime… Après pour ça, il se peut qu’aucun d’entre eux ne lisent les journaux, c’est plutôt l’agriculture et les vaches qui priment ici. Alors je marche timidement, les mains dans les poches, la tête baissée, quand une voix vient brusquement me surprendre.

    « Ragnar ! C’est bien toi ? »

    J’hésite à me retourner… Je ne sais pas si l’on peut vraiment parler d’hésitation, c’est plus de l’appréhension, de la peur, peur de me retrouver face à ces gentils gens. Le pire c’est que j’ai reconnu la voix de mon interlocuteur, il n’y a que lui pour me reconnaître aussi rapidement, celui qui m’a hébergé pendant tout ce temps : Alfred.

    « Où étais-tu passé tout ce temps ? Tu as disparu tout à coup, nous étions tous inquiets, on t’a cherché durant des semaines. Stanislas n’est pas avec toi ? »

    La question que je redoutais tant. Stanislas était probablement le plus intégré de nous deux, tout le monde l’écoutait racontait ses nombreux périples… Il a toujours eu ce don de rassembler les gens à sa table. Je n’ai pas ce tact légendaire qui, après beaucoup de recul, faisait finalement sa force mais pas face à certaines enflures. Mon visage se sert de plus en plus, je commence à trembler, puis des larmes finissent finalement par s’échapper. Je ne contrôle plus rien.

    « Suis-moi l’ami, allons nous reposer autour d’un bon thé. Tu tombes à pique, j’en faisais justement cuir avant que je ne sorte prendre l’air et que je finisse par te croiser. »

    Merci. C’est le mot qui tente de s’échapper pour la chaleureuse invitation et la grande compréhension de mon ami, mais aucune parole n’arrive à sortir. Alors quoi ? C’est tout ? Pour l’heure, je dois commencer par me calmer et me remettre de mes émotions, c’est pas possible de pleurer constamment à chaque fois qu’on prononce son nom. Un verre de thé, hein ? C’est exactement ce qu’il me faut.
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    Quelle est cette faculté ? J’ai l’impression d’être un gitan à ne jamais rien connaître. Autrefois, lorsque j’étudiais à la marine, on nous parlait des différentes techniques du rokushiki, que l’on pouvait éventuellement apprendre mais essentiellement maitrisées par les agents du gouvernement. À ma connaissance, seuls les hauts gradés de la marine devraient maîtriser ces techniques… Toutes ces affirmations surgissent pour une seule question : que fait un tel type sur Kage Berg ? Je ne suis clairement pas à la hauteur. L’officier m’envoi des lames de vent avec ses pieds, c’est du grand n’importe quoi ! Un coup a suffit à tuer l’un de mes hommes ! Et puis… il vole !

    « Salopard…! » Découlant de ma bouche, les dents serrés et le regard empli de rage.

    Soru, Geppou, que me cache-t-il encore ? C’est déjà exceptionnel qu’il puisse en maîtriser autant, ça me préoccupe vraiment. Testons-le un peu pour voir. J’admets avoir totalement délaissé le reste du champ de bataille, mais j’estime que nous devons tout de même nous en sortir, encore faut-il que j’élimine cet individu. En terminer avec moi et ravager mes troupes, qu’il ose me dire, comme si j’allais le laisser faire. Beaucoup d’assurance qui émane de cet individu, à tel point qu’il m’envoi une multitude de lames de vent, que je pourrais esquiver aisément, mais je ne peux m’empêcher de penser à ce qu’il s’est passé tout à l’heure.

    Je n’ai d’autre choix que de parer les coups pour protéger mes hommes. Sauf qu’en continuant de les parer, je le vois réapparaitre à une vitesse hallucinante au niveau de mon flanc, alors que je viens à peine de parer une de ses attaques, me laissant dans une sorte détresse inexplicable. Grâce à ce qui semble être mon instinct de survie, je place mon coude juste devant son poing, provoquant le repli de ce dernier au moment du contact, ce qui me laisse un petit laps de temps pour contre-attaquer avec lame, avec laquelle je tente d’atteindre l’abdomen de l’officier. Et pourtant, c’est un échec. Il n’y a que très peu de choses que je ne peux couper avec Divinité, et pourtant, cet homme est encore indemne. Son corps est si dur que même ma lame est impuissante.

    Nous avons en face de nous quelqu’un de très puissant, ma belle. Le tekkai, une autre technique du rokushiki. Mais j’enchaîne tout de même en frappant cette fois-ci son crâne, mais voilà qu’il esquive d’une étrange manière. D’ordinaire, j’estime être relativement souple, mais ce que fait cet homme n’est pas vraiment ordinaire. Il s’agit là du Kami-E, encore une technique du rokushiki. Bon, concrètement, je comprends qu’il les maîtrise tous, pour mon plus grand désespoir. Et vous savez quoi ? Je crois que ça commence à m’amuser, encore une situation mal engagée où je vais devoir me surpasser, pour ma survie, celle de mes hommes et le bien de cette mission que me tient à coeur, dédiée à la mémoire de mon défunt ami.

    Ce qui me pose le plus de problèmes, ce sont ses lames de vent et son soru, à cause duquel je dois absolument être concentré et réagir immédiatement, ça me coûte cher en énergie. Mon odorat va bientôt être ma source d’informations, puisque l’odeur de mon adversaire me revient peu à peu. D’une impulsion, je réduis à rien la distance qui nous séparait, tout en me faufilant à travers les divers soldats qui se battent, et lance une attaque horizontale que mon adversaire esquive en tordant son corps vers l’arrière. Une fois mon bras au-dessus de lui, je lâche ma lame qui s’enfonce au sol, et toujours avec le même bras, je fous puissamment mon poing au niveau de son sternum qui l’enfonce au sol.

    Je compte enchainer, mais comme des petits toutous, une horde de chiens de la marine me fonce dessus. L’un d’entre eux tente de retirer ma lame du sol, il se prend mon talon dans l’abdomen qui l’éjecte au loin, puis je ramasse ma lame pour effectuer un tourbillon divin, qui repousse et élimine certains chiens grâce aux lames de vent. Je tourne la tête, l’officier n’est plus là, il apparaît de nouveau à ma droite et me fout son poing dans la gueule, me faisant valser au loin contre une maison.

    « Ton poing… m’a sacrément secoué, vermine. T’es mort. » Qu’il me sort en s’approchant de moi.

    En combat rapproché, je peux le prendre de vitesse, notamment quand il utilise le Kami-E, bien que j’ai eu de la chance sur ce coup. Cependant, pour le tekkai qui lui donne cette solidité, je vais devoir tester autre chose. Mon expérience du combat doit primer sur ces qualités physiques et techniques. À l’instar d’un cow-boy, je dégaine ma lame comme un flingue et balance une lame de vent très rapidement, comme s’il s’agissait d’un tir au gun. L’ennemi disparait, puis réapparait en face de moi, me colle un chassé qui m’envoi cette fois dans la maison, bien sûr en passant par la porte que je défonce par la puissance de son coup.

    « Le… Le gouvernement… Enverra une facture pour cette porte ? » Dis-je en affichant un sourire narquois, peinant à me relever.

    Je prends cher. Ses coups m’ont tous bien fait mal dans l’ensemble, c’est triste à dire, mais je ne pourrais pas en prendre beaucoup plus. Ma résistance me fait défaut, je n’ai pas à faire avec un amateur des blues, je ne comprends même pas ce qu’un tel type fait ici. Quoiqu’il en soit, je balance une lame de vent, qui est aisément stoppé avec le tekkai, sauf que j’en ai profité pour me placer en face de lui, porter un énorme coup de pied au niveau des roubignoles - affichant maintenant une tête moins hautaine - et enfonce deux de mes doigts dans ses yeux. L’inconvénient de cette technique, le tekkai, c’est que tu ne peux plus bouger quand tu l’utilises, et qu’elle ne contracte que les muscles. Alors oui, j’ai été un peu lâche de taper les bijoux de famille, mais c’est une question de vie ou de mort. Et les yeux hein, comme ça au moins il aura du mal à voir.

    Une de ses mains tient les parties intimes, l’autre masse ses yeux, j’en profite pour lui infliger les cent soixante-quatre coups divins. Grâce à mes sens, je tape les organes vitaux, les flux sanguins, qui bloquent pour une durée très courte, plus ou moins cinq secondes selon les individus, mon adversaire qui est à présent sur les rotules. Les poings fermés, je tape au visage, je tape, encore et encore, jusqu’à ce que mes poings soient entièrement recouverts de son sang. Ce n’est vraiment pas beau à voir, mais c’est signe qu’il n’est plus très loin de la fin… Enfin ça, c’est ce que je pense jusqu'à ce qu'il esquive aisément mon poing grâce au kamie-e et m’envoie deux coups de poings à distance à base de rankyaku. C’est comme deux grosses balles que je reçois, l’une au niveau du thorax, l’autre au niveau des côtes. Ma respiration est à présent coupée, je tombe au sol. Le type me saisit, me tournoie dans tous les sens et me jette loin de cette maison, en me faisant passer par le fenêtre que j’explose, puis je me fracasse violemment au sol en plein du champ de bataille.

    Là, les rôles se sont rapidement inversés. Je pensais avoir l’avantage mais dans mes rêves seulement, l’enflure a rapidement changé la donne, c’est moi qui galère à se relever. C’est une fois à quatre pattes que je me prends son pointu dans le bide, à l’endroit où j’avais reçu son poing chargé en onde. Hop, retour au sol. Sa puissance a relativement diminuée, je savais que ses couilles étaient son point faible ! J’essaye une fois de me relever, mais ce coup-ci, il me saisit par la gorge et arme une nouvelle fois son poing. Le dernier coup m’a tellement été douloureux que j’anticipe et redoute énormément le coup. Une balle arrive soudainement vers sa tempe, mais elle se fracasse violemment contre sa tempe : tekkai. Je saisis l’opportunité pour charger mon pied vers l’arrière et balancer une nouvelle fois mon pied dans ses testicules. Il réfléchira à deux fois avant de réutiliser cette technique. Il me lâche immédiatement et se tient les parties, la tête au sol et à genoux face à moi.

    Sur la lancée, à l’instar d’un joueur de foot, j’effectue un penalty sur sa tête qui se tient face à mes pieds, puis je le ramasse par les cheveux. Sa tête est bien amochée, entièrement recouverte de sang, des chicots en moins… On m’a toujours dit de frapper la tête, c’est le plus efficace. Cependant, il réouvre rapidement ses yeux et je finis par voir une nouvelle fois son poing rentrer dans mes côtes. Un silence de mort s’installe après cela. Les hommes s’arrêtent presque de se battre, ils observent la scène avec beaucoup d’attention. Je tiens toujours cet homme torse-nue, une grosse giclée de sang s’échappe de ma bouche, j’affiche tout de même un sourire.

    « Le tekkai… hein ? Pas besoin me concernant… keuf ! Seule ma force mentale me permettra de tenir debout et ce… keuf ! Et ce, qu’importe le nombre de coups que tu m’infligeras… »

    Dans l’idée c’était ça, mais en vérité pas possible, un second coup comme ça et je suis foutu. Le pire, c’est que je continue de le tenir en hauteur, sauf qu’il m’est impossible de riposter. Mes côtes sont probablement cassées, la douleur est tellement intense que je ne peux l’exprimer, impossible d’effectuer le moindre mouvement. Il arme une nouvelle fois son poing. Ce n’est pas possible, je ne peux pas encaisser une nouvelle fois ce coup, mais il m’est également impossible de bouger le petit doigt. Là, c’est la mort assurée. Je ne m’en relèverai jamais. Mes amis, mes compagnons d’arme, villageois de Kage Berg… Non. Je n’ai pas réalisé tout cela pour tout gâcher ici. Je dois survivre à ce coup. J’ai tellement pris dans la gueule qu’un simple coup ne peut m’anéantir, c’est pas possible. Bien que la douleur devrait m’en empêcher, je m’efforce de contracter l’ensemble de mes muscles, désespérément, dans le but de me dire que ça diminuera la puissance de l’attaque. L’ironie du sort, c’est que j’imagine cette zone du corps remplacée par une plaque de fer, alors qu’elle doit être en réalité toute flasque.

    BOOM !

    L’impact a eu lieu. Et pourtant, au lieu de m’éteindre à jamais, je suis encore debout à tenir l’officier, qui semble aussi surprit que moi. Mes habits déchirés, j’aperçois une substance noire qui recouvre la zone attaquée. Serait-ce le fameux haki ? Comment une telle chose est possible…?  Maintenant que j’y pense, un homme m’a dit un jour que la volonté est plus forte que tout, vas savoir pourquoi. Jusqu’à maintenant, je le pensais seulement fou, mais je crois savoir où il voulait en venir à présent. Pas le temps de plaisir, j’inflige un puissant coup de boule sur la tête de mon adversaire encore sous le choc, puis je me laisse tomber en dégainant ma lame, qui s’enfonce au niveau de la gorge de mon ennemi au sol, et me permet de rester sur les genoux. Un ignoble son émane de ce dernier, c’est écoeurant.

    « Tu vois, ma troupe se bat encore et anéantie vaillamment ton armée. Je suis encore en état de parler, pas toi, c’est la fin. »

    « Kof ! »
    Du sang git de la bouche de l’officier.

    « Héhé… Pardon ? J’ai cru entendre quelque chose. » Dis-je d’un ton moqueur et d’un regard diabolique.

    Hors de contrôle, certains marines s’empressent de positionner leurs fusils sur moi… Je les aurais bien dégommés pour cet affront, mais j’admets que je n’en suis tout simplement pas capable. J’observe la vie de leur chef s’envoler, son coeur a maintenant cessé de battre. Je regarde fièrement mes opposants qui me mettent en joue, puis je ferme les yeux, attendant patiemment ma mort. Un tir retentit. J’ai l’air d’être toujours en vie, rien ne semble m’avoir perforé. J’ouvre les yeux, un des tireurs est au sol. Les autres cherchent le tireur, mais un second tir, puis un troisième, et un quatrième les tue tous. L’un des snipers chargé de massacrer l’armée sur les côtés s’est chargé de me sauver.

    L’armée de la marine semble capituler, en l’absence de leur leader, ils semblent avoir baissé les bras face à la férocité de l’armée révolutionnaire. Certains se rendent, d’autres continuent désespérément avant de mourir en fiers soldats, comme on leur a apprit à l’école. J’élève mes yeux vers les cieux, observant ce soleil qui prend la petite place, en prenant soin de dégager les nuages qui l’entouraient. Kage Berg va enfin vivre indépendante, même si pour certains ça ne changera absolument, pour d’autres c’est une véritable victoire. Enfin, je ne sais pas si l’on peut encore parler de victoire. J’aimerai bien que l’on élimine toute menace et que l’on retrouve Suelto.

    L’un des médecins, mon préféré, accoure rapidement auprès de moi et m’ausculte. Robert, un vieil homme d’un âge plutôt avancé, mais qui garde une vitalité incroyable. Quel est son remède ? Je l’ignore encore. Cela dit, après quelques manipulations, il s’aperçoit que mon visage se transforme complètement. Le douleur est telle que je ne peux pas le cacher, malgré qu’aucun son ne sort de ma bouche.

    « Eh beh… Il t’a pas raté, mon p’tit gars, va falloir te ménager quelques temps. » Qu’il me dit en rigolant comme à son habitude.

    Est-ce réellement la fin ? Des éclaireurs sont allés vérifier que tout soit clean jusqu’au QG, afin d’y envoyer une troupe pour nettoyer et récupérer Visconti. J’attends toujours l’appel de Costa, au cas où l’ennemi en mer approcherait, mais il devrait logiquement s’en occuper. J’ai envie de dormir, mes yeux sont si lourds, ça m’a l’air si agréable de dormir pour une fois. Regardez-moi ces beaux nuages…

    Je m’endors d’épuisement, ou alors pour éviter de ressentir la douleur, vas savoir.
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Le den-den ayant pris le visage du Vice-Amiral Ake Niromoto du QG de West Blue était plein de fureur.

" Comment avez-vous pu vous faire autant écraser par une stupide bande de révolutionnaires ? rugissait-il.
- Ils étaient beaucoup plus nombreux que prévu monsieur, tenta de se justifier le capitaine de l'un des navires du gouvernement qui attendaient au large de Kage Berg. D'après les dernières nouvelles envoyées par le QG, nos meilleurs hommes sont tombés.
- Avec toutes les troupes que je vous ai fournis !? Bandes d'incapables !
- Devons-nous débarquer pour affronter l'ennemi ? "

Le den den se fige. Après un long silence, la voix de Niromoto se fait de nouveau entendre, plus grinçante encore qu'à son habitude.

" Non, laissez tomber Kage Berg. La Marine a des préoccupations bien plus importantes en ce moment qu'une île si peu importante. Pas question de dépenser plus de moyens. Récupérez un maximum de soldats et revenez. "

La communication se coupe aussitôt. Malgré le goût amer qu'une telle défaite leur laisse, les navires du gouvernement s’exécutent.

-- --

Le jour se lève lentement sur le petit village où s'amoncellent les cadavres des deux camps. Tes hommes capturent les blessés de la Marine encore présents mais la plupart des soldats du gouvernement ont fui après la défaire de leur chef. Tandis que tu dors couvert de bandages dans un lit d'une maison paysanne, les den-dens de tes officiers ne cessent de sonner pour annoncer de bonnes nouvelles. Tout d'abord, au point du jour, le QG de l'île vaillamment défendus par le reste des marines commandés par le sous-lieutenant de l'île est tombé. Ensuite, avec le reste des troupes envoyées par Aeden qui ont débarquées, tous les villages sont désormais acquis à la révolution. Enfin, si trois navires battant pavillon du gouvernement sillonnaient encore le large de l'île jusqu'à peu, ils se sont éloignés et ont disparut à l'horizon quelques minutes avant l'aube.

Après la rage et l'intensité des événements de ces derniers jours, le calme soudain paraît irréel. De tels événements ne peuvent surement pas se terminer si brusquement ?
Et pourtant, à ton réveil, l'île sera sous ton commandement.
      Mes yeux s’ouvrent peu à peu, laissant les premiers rayons de soleil m’éblouir et me rendre la tâche plus difficile. La brise vient me caresser le visage, j’esquisse alors un sourire du fait que ce moment me soit si agréable. Un doux parfum de nourriture vient aussi éveiller mes papilles gustatives, provoquant ainsi de nombreux grognement émanant de mon estomac. Sérieusement, je me demande où je suis. Qu’est-ce que je fous sur ce lit ? Que faisais-je avant d’être ici ? Et là, mon visage se décompose soudainement. Je repense au massacre réalisé probablement la veille ou durant la matinée, je ne sais plus. Des cadavres, des trainées de sang, des hommes démembrés, je commence à culpabiliser de tous ces actes inhumains. Pour l’espèce humaine continue-t-elle de s’entretuer ? J’ai par moment comme l’étrange impression d’être habité par un démon. Là, je regrette mes actes, mais si demain tout était à refaire, je sais pertinemment que je le referais.

      « Tu décides enfin de te réveiller, flemmard. » Me souffle à l’oreille une voix familière.

      « Tu es donc toujours en vie… Quelle plaie. » Rétorqué-je d’un air amusé.

      « C'est aussi un plaisir de te revoir. Apparemment, vous n’y êtes pas allés de mains mortes, ton adversaire et toi… Vu ton état et celui dans lequel on l’a retrouvé non loin de toi, c’était assez violent. »

      « M’en parles pas. Et toi, qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? »

      « J’ai été arrêté. Notre petite armée d’une dizaine s’est faite décimer, j’étais le seul survivant, alors je me suis tout bêtement rendu. En fait, je voulais continuer de me battre mais je me suis dit qu’en étant au sein des forces ennemies, je pourrais peut-être utile. »

      « Mais t’as été inutile, bravo… D’ailleurs, je crois apercevoir des blessures, monsieur aurait prit chère aussi ? »

      « J’ai été interrogé et torturé, la base. On m’a entraîné pour ça sur Aeden, je suis l’élite de l’élite, mon brave. Et puis, quand tu dormais, je te rappelle que l’armée a envahie le QG et que sans mon aide, la situation n’aurait peut-être pas été la même. J’ai réussi à m’échapper, infiltrer le salle des commandes et y foutre un peu la merde, tu piges ? »


      Je me mets à rigoler en l’écoutant me raconter toutes ses histoires. J’ai du mal à croire que tout soit réellement terminé. Il m’explique que la marine a prit la fuite, que Costa nous a confirmé que les renforts ont également quitté la zone, que le QG, bien que vaillamment défendu a été conquit. En somme, c’est une belle victoire. En parlant de Costa, il semblerait qu’il tente de me joindre depuis vingt-quatre heures. J’ai passé tout ce temps à dormir, donc. Moi qui ne dors habituellement que très peu, me voici en train de dormir plus d’une journée. Habituellement, j’aurais été paniqué par la situation, mais si Suelto se tient devant moi aussi décontracté, c’est que tout est clean dehors. Je n’entends pas de tire, ni même de gens hurler de peur ou de douleurs, c’est rassurant.

      « Ils t’attendent tous, Ragnar. » Me dit mon camarade, le sourire aux lèvres.

      Dans un premier temps, je me redresse difficilement, c’est atroce ces douleurs dans la tête. Je ressens comme des coups de marteaux, c’est insoutenable. Mon corps est lourd, je sens de nombreuses courbatures un peu partout, notamment au niveau de l’abdomen. Je ressens cette profonde douleurs au niveau du thorax et des côtes, je me remémore chaque scène du combat, chaque douleur à maintenant son sens. Le médecin, Robert, m’explique l’étendu de mes dégâts mais qu’avec du temps et du repos, je m’en remettrai parfaitement. Les deux collègues m’aident à me relever complètement, puis à marcher jusqu’à la porte de la petite maison. La porte s’ouvre, je vois une foule de personnes en face de nous, qui m’acclame de vive voix tout en applaudissant. Je reconnais quelques têtes de mes camarades, d’autres de certains villages, mais sans plus.

      « C’est à toi maintenant, dis quelque chose, c’est toi le chef. » Dit Visconti en me poussant légèrement vers l’avant.

      Je titube, puis je retrouve fièrement l’équilibre. Le « chef », qu’il me dit, je n’aime pas trop cette image de la chose. J’imagine que certaines personnes vivaient très bien avant notre arrivée et ne comprennent même pas la raison de tout ce vacarme. Moi aussi, je les comprends. À quoi bon dégager un chef pour en mettre un nouveau ? Cela reviendrait finalement exactement au même. Je me dresse face à tous ses gens, sans savoir quoi leur dire, je ne sais pas ce qu’ils ressentent, je ne sais moi-même pas ce que je ressens. Ce silence devient pesant, je dois dire quelque chose.

      « Mesdames, messieurs… »

      C’est la merde.

      « Je tiens à m’excuser pour les dégâts occasionnées, je m’assurerai que tout soit réparés dans les plus brefs délais. »

      J’entends Suelto qui rigole comme un âne derrière, c’est pas bon signe.

      « Beaucoup doivent se demander la raison de notre venue ici ? Certains devaient vivre bien paisiblement à travers notre intervention, sans se soucier de quoique ce soit, un vie paisible. Sachez qu’on ne vient en aucun cas vous retirer cette vie paisible. Eh oui, je m’en vais vers d’autres aventures, vous laissant seuls pour gérer votre vie. Bizarre, non ? Le type vient, fout sa merde et se tire juste après ? Je ne suis pas un conquérant. Non, loin de là. J’ai vécu quelques temps sur Kage Berg, avec un ami maintenant mort, et je pense qu’il aurait apprécié ce que je viens de faire. J’ai rencontré de merveilleuses personnes, Alfred, monsieur Berkins… À ce juste titre, j’admire votre concours de vaches, hein, mais restez amis malgré un résultat peu satisfaisant. Vous voyez ce que je veux dire ? Alfred, mariage, vaches… »

      Les deux chefs de villages se regardent mécontents, jusqu’à ce que Berkins mette sa fierté de côté et tende sa main le premier, le tout finissant par une accolade. C’est ça que je recherche, c’est ça qui me rassure, qui me permet de les laisser sereinement s’auto-gérer.

      « Mon souhait le plus cher est que vous puissiez vous gérer en autonomie, vous entraider quand un village ne va pas bien… En aucun, nous autres révolutionnaires gérerons votre vie, dicterons des lois non fondées ou vous demanderons un quelconque service. Une base sera créée pour y placer des hommes, des moyens, et ouvertes à tous ceux qui souhaitent y suivre une formation au combat ou toute autre chose. Mais cette base n’agira en aucun sur vos décisions ou sur votre vie, elle est là avant tout pour vous aider. »

      Je reprends rapidement mon souffle et affiche un énorme sourire.

      « Vivez mes amis, vivez en hommes et femmes libres, sans aucune loi pour dicter vos actes. »

      Sur ces paroles, je me rends disponible auprès de tous, pour répondre aux éventuelles questions, mais je crois comprendre que l’heure est à la fête. Je m’isole quelques instants, repensant à toutes ces pertes subies, à tous ces dégâts occasionnés, aux prochaines missions à effectuer… Pour le moment, je vais devoir me cacher quelques instants, j’ai cru comprendre que ma tête était activement recherchée depuis cet incident. On s’accorde une soirée et on se tire, notre présence ici n’est plus une priorité, les villageois doivent oublier tout ce drame.
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