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~ Petite fête à Shell Town ! { Alheïri S. Fenyang }

Errant sur Shell Town depuis peu, Yume parcourait les rues sans réel but. A vrai dire, la jeune femme essayait de passer le temps. Rien ne la retenait en cette ville, mais elle appréciait le calme qui y régnait. Il était certain que peu de pirates y venaient et qu'elle ne pouvait pas gagner d'argent sans eux. Néanmoins, l'atmosphère paisible était pour elle un vrai moment de détente. Toujours à courir après des primés, la vie n'était pas de tout repos. Alors qu'ici, elle n'avait pratiquement rien à faire et commençait presque à s'ennuyer, chose jamais arrivée auparavant. Cependant, cela n'était en rien péjoratif envers la ville. Non, c'était plus une nouvelle expérience : l'ennui. Mot qu'elle ne connaît qu'à travers des lettres et des sons, sentiment qu'elle n'a jamais eu la chance, ou le malheur, de vivre. Peu à peu, sans qu'elle ne s'en rende compte, celui-ci s'installait en elle au fur et à mesure qu'elle avançait, tête baissée, le regard vide et les mains dans les poches. Enfin, elle allait pouvoir y goûter un peu et voir quelles sensations cela allait entraîner chez elle. Malencontreusement, il n'était plus question de tout cela dès lors qu'elle passa devant une taverne colossale où il y avait, selon ce qu'elle entendait, pas mal d'activité. Grande victime de la curiosité, la jeune chasseresse ne put s'empêcher d'y entrer afin de voir ce qu'il s'y passait.

Une fête. Voilà ce que c'était. Une belle grande fête où se trouvait une poignée des habitants de cette île. En quel honneur ? Elle n'en savait rien, mais l'idée de pouvoir se divertir quelque peu et d'attirer l'attention sur elle était trop grande pour refuser d'y participer. Enlevant son long manteau rouge et le donnant à un membre du personnel, comme le ferait une véritable star, Yume signala à travers cela qu'elle était bel et bien dans la place. Bien que tous n'étaient pas concernés, quelques personnes se retournaient en sa direction. Malheureusement pour elle, ce n'était pas tant pour sa beauté que pour la gêne qu'elle provoquait. Enfin, la plupart des hommes qui la virent lui pardonnèrent immédiatement et se battaient presque pour lui offrir un verre. En rien étonnée, elle les laissait se frapper les uns les autres afin d'honorer le vainqueur en lui laissant lui acheter à boire. Après quelques secondes, impatiente comme tout, elle décida finalement de « prendre » un jeune homme au physique plutôt avantageux qui était en train de draguer, sans même prendre la peine de dire aux autres bagarreurs qu'il n'y avait plus besoin de se battre. L'emmenant presque de force au bar, elle s'assit avec lui tout en expliquant qu'elle voulait une bière, naturellement. Pour tout dire, le bellâtre qui ne comprenait sûrement rien à la situation était censé assimilé le fait qu'elle attendait qu'il lui offre ce qu'elle désirait.

Au bout d'un moment, il céda et fit ce qu'elle souhaitait, sûrement empressé de retourner voir les autres filles et de se débarrasser de cette pimbêche. Alors que cette dernière buvait tranquillement sa bière, elle se mit à regarder tous ceux présents pour cette fête. Évidemment, elle ne reconnut personne étant donné qu'elle ne résidait pas en cette ville. Néanmoins, elle remarqua un petit groupe de marines d'environ cinq personnes à une table. D'ailleurs, alors qu'elle les regardait avec indifférence, un d'eux dû prendre ce regard pour une invitation à venir la voir vu que celui-ci s'approcha d'elle. Cependant, le pauvre ne savait pas qu'il ne fallait surtout pas déranger Yume lorsque celle-ci était déjà avec un autre homme. Ainsi, insoucieux, lorsqu'il fut près d'elle, il commença à lui demander de le rejoindre lui et ses amis à leur table. Sans doute voulait-il l'impressionner en tant que membre de la Marine. Mais, même si ce n'était pas une pirate, elle n'avait aucune estime pour eux, comme pour tout le monde, à vrai dire. Lui montrant clairement qu'elle n'était en rien intéressée, elle se remit à boire sa bière comme si de rien n'était. L'homme se montra pourtant insistant en lui ordonnant presque de venir sans quoi il trouverait quelque chose à lui faire payer à la Marine. Connaissant très bien leur monde, il était clair qu'il était ivre. Aucun membre ne dirait cela juste pour séduire une femme, elle en était persuadée. Elle lui aurait gentiment expliquée qu'elle ne voulait vraiment pas aller avec lui et sa bande de copains à leur table, mais il se mit à la peloter, chose impardonnable.

Ayant des réflexes assez incroyables lorsque quelqu'un la touche sans sa permission, elle lui mit rapidement un coup de poing au visage ce qui le fit reculer de quelques pas tandis qu'il couvrait son nez de ses mains, étant donné que ce dernier était cassé désormais. Suite à cela, il commença à la menacer. Le pauvre, plus il parlait, plus il creusait sa tombe. Énervée d'être interrompue dans sa drague, elle se leva et poussa violemment le Marine avec un coup de pied au ventre. Le bar de la taverne n'étant pas très loin de l'entrée, cela suffit à l'en faire sortir. Les gens participant à ce genre de fête étant habitués à voir cela, ils n'y firent pas attention, même pas les amis de l'homme au visage ensanglanté. Allongé par terre, il regardait la jeune femme d'un air menaçant alors qu'il commençait à s'asseoir. Prenant instinctivement une de ses armes à feu, elle se mit à la pointer vers lui. Cela mit un peu la panique dans la ville, ou du moins dans les quelques mètres qui l'entourait, mais elle continua tout de même de le viser :


~ Si tu veux continuer de vivre, je te conseillerais de ne plus jamais recommencer !
      Des papiers, des papiers et encore des papiers. Ca n’en finissait pas, ça n’en finissait même jamais. Depuis le début de la journée, Salem n’avait fait que ça : Bosser, bosser et rebosser. Son air était grave, ponctué par une bouche tordue vers l’avant, sans oublier les poches de cernes qui rehaussaient le regard torve qu’il lançait sur la paperasse qu’il s’attelait à maudire au plus profond de son cœur faussement haineux. C’était… Déprimant. Il aurait bien voulu refiler tout le boulot à une autre personne, mais malheureusement, son poste lui incombait ce genre de besognes détestables. Il lui fallait revoir certaines dépenses, certaines fiches médicales et faire le tri des archives pour se mettre au jus sur certaines choses concernant telle ou telle personne. C’est dans ce genre de moment là qu’il regrettait l’absence d’une secrétaire stricte, bien ordonnée, avec tout ce qu’il faut, là où il faut. Mais on ne pouvait tout avoir dans la vie. A un moment même, il avait fini par craquer lamentablement et s’écroula sur sa table de travail. Il n’en pouvait plus, d’autant qu’il faisait vraiment chaud à l’extérieur. Ses paupières s’alourdirent doucement avant que toute sa masse ne s’abandonne aux bras si doux du noble Morphée. Pour dire en quelques mots que le grand brun qu’il était, glandait maintenant profondément, avec la bave qui coulait aux commissures de ses petites lèvres se faisant discrète sous sa barbe des trois jours. Une bulle se forma à la lisière d’une ses narines, pendant qu’un ronflement sonore s’éleva soudainement dans les airs, prenant le soin de faire trembler toute la base marine. Des rires commencèrent à s’élever dans les couloirs de ladite base. Tout le monde s’en doutait. Le colonel avait encore fini par céder à sa flemmardise, préférant somnoler plutôt que de traiter des dossiers sur lesquels il n’avait fait que deux petites heures de rien du tout. Plus paresseux et nonchalant que ce mec là, tu meurs assurément.

      La journée s’écoula rapidement et laissa place à une nuitée des plus magnifiques. Dans la pénombre d’un vaste bureau, un homme se réveillait brusquement tout juste avant de s’étirer longuement. Il bailla bruyamment et essaya de se relever tant bien que mal. Étant un peu maladroit de nature, la chose se révéla bien pire dans l’obscurité puisqu’il s’entremêla les jambes avant de manger le parquet de plein fouet, sans avoir pu songer à ne serait ce qu’une seule anticipation. Il se retourna et grogna doucement avant de se tâter courageusement l’arcade sourcilière, qui heureusement était intacte. Rien de vraiment méchant en somme. Avec un effort surhumain donc, il releva toute sa carcasse avant de se gratter les yeux et de se tourner vers la baie vitrée de la pièce qui lui donnait une splendide vue vers l’horizon. La ville de Shell vivait pleinement et calmement de par ses couleurs nocturnes. Petite ville paisible dont il avait la charge depuis maintenant un long moment. De bon augure. Soupirant légèrement, il baissa sa tête et vit alors ses quelques hommes qui prenaient congés, se dirigeant tranquillement vers le centre de la bourgade. Pour s’amuser sans aucun doute. Peut être devrait-il le faire ? Et puis non, il avait la flemme. Il se contenterait alors d’un petit verre de saké autour d’un bon roman. Mais automatiquement, son cerveau lui remonta l’information de ses souvenirs selon lesquels il n’avait plus de réserves de ce breuvage qu’il vénérait tant. Le manque assécha automatiquement sa gorge. De gré ou de force, Salem sentait de très loin qu’il allait devoir sortir. Il se hâta de ranger le bordel de son bureau qu’il quitta par la suite ; partit prendre une douche rapide et se revêtit d’un ensemble relativement simple, soit une chemise blanche et un jeans délavé, le tout surmonté par sa veste d’officier qui trônait sur ses épaules. Paré pour une petite balade nocturne…

      La brise fraiche du crépuscule ébouriffa rapidement sa chevelure noire de jais. Il craqua doucement le cou en soupirant d’aise suite à ce grand bol d’air marin. C’était toujours bon que de se faire bercer par un environnement aussi doux. Sa marche se voulait légère, tranquille. En vérité, il se complaisait dans ce plaisir solitaire qu’était cette marche. Mais lorsqu’il fut arrivé à la lisière de la bourgade –Étant donné que la base était à l’extérieur du coin- Salem fut étonné par l’activité qui y régnait. De la musique il y avait. Des gens marchaient ici et là. Certains couples se tendaient tendrement la main en marchant amoureusement. Bref, le gros petit paradis à l’allure festive et sereine. Grattant légèrement sa tête de gêne comme s’il était étranger à tout ce qui se passait là, le colonel haussa les épaules et s’aventura tranquillement dans une grande avenue. Non sans être joyeusement salué par la population. Après tout, pouvait-il passer inaperçu avec une si grande taille et sa veste d’officier ? Certainement pas. Il levait sa main ici et là, répondant poliment aux diverses salutation, le tout agrémenté de petits sourires qui finissaient de faire fondre les jeunes donzelles qui semblaient être en admiration pour sa personne. Sa renommée et sa popularité accroissaient à peine de vue sur les blues. Paraitrait qu’on avait même echo de son nom sur la première partie de Grand line. Encore un peu et il se faisait un nom notable. Mais alors qu’il tourna enfin d’une ruelle qui donnait directement sur le lieu qu’il voulait atteindre, il vit alors un spectacle des plus… étonnants ? Non non. Il avait vu pire. Seulement que ça avait son charme. Une gironde à l’étrange chevelure verte, faisait vite de menacer l’un de ses meilleurs sous-officiers au sol et sur une place dégagée par la peur. Peur engendrée par l’arme qu’elle tenait fermement.

      • Eh bien eh bien… Qu’avons-nous là ?

      Sa voix était calme. Mais suffisamment forte pour avoir été entendu par tous. Les gens se retournèrent vers l’homme qui avait parlé avant de s’exclamer doucement. On chuchotait son nom avec surprise, mais avec bon cœur. Il était rare de voir le colonel descendre dans la ville et pourtant, il était là ce aujourd’hui. Belle soirée aux senteurs festives qui couvraient des créatures fantastiques. Et parmi elles, cette jeune belle à la chevelure verte vers qui il s’avançait, l’air débraillé, mains en poches, clope aux lèvres. Ou plutôt vers le marine. Nullement impressionné par l’arme qu’elle tenait mais néanmoins interpelé par le faciès ensanglanté de son homme, Salem dans un élan disons paternel, partit l’aider à se remettre debout, tandis qu’il commençait à fustiger sur ce qu’avait fait la jeune femme. Ne prenant pas en compte ses dires et vu qu’il semblait sur pieds et donc en bon état, il lui tapa doucement la tête de sorte à ce qu’il la boucle gentiment avant de faire face à la jeune dame et à son arme dorénavant braqué sur lui. Passant une main lasse dans ses cheveux en batailles, l’héritier des Fenyang s’inclina doucement devant elle, avant de se redresser de tout son long. « Pour tout ce qu’il a pu faire de déplacé, veuillez bien lui pardonner et moi même par la même occasion. » C’était bizarre. Sa voix et ses aspirations. Habituellement, il était plutôt pitre et sautillait sur lui-même à la vue d’une beauté, mais là, c’était différent. Il était plutôt et toujourscalme, tranquille, m’enfin, ce n’était pas pour le déplaire. Peut être voulait-il conclure en bonne et due forme. Parce que pour être canon, elle l’était vraiment. C’est alors que sans prendre en compte la menace de son arme, il s’approcha lentement d’elle, avant de coller exprès son torse sur la gueule de son arme à feu, le tout avec son sourire le plus charmeur et sous une voix des plus paisibles…

      • Offrez-moi l’opportunité de le racheter… Un verre en ma compagnie pourrait-il satisfaire mademoiselle en lui faisant oublier ce fâcheux incident ?

      La rage régnait dans le regard du Marine. Il voulait tant la frapper, mais il ne le pouvait pas. Il voulait tant l'insulter, mais il tenait trop à sa vie pour cela. Quant à Yume, c'était principalement un sentiment de répugnance qu'elle éprouvait envers ce pervers. Bien qu'elle apprécie séduire les hommes et les traiter tels des objets en général, elle déteste ces personnes vicieuses qui ne pensent qu'au sexe. Peut-être qu'à ce moment-là, il était ivre. Néanmoins, s'il appartenait à cette grande organisation, c'était aussi qu'il devait savoir contrôler ses pulsions. Hors, au moment présent, ce n'était en rien le cas. Bon, c'est vrai, la jeune femme non plus. Mais, de toute manière, c'était elle qui avait l'avantage, donc cela ne s'appliquait pas à elle dans ce cas. Le visant toujours avec son arme à feu, elle tentait de bien lui montrer sa supériorité. Malgré tout, elle ne comptait pas le tuer. Non, se mettre à dos la Marine, c'était hors de question. La chasseresse voulait simplement un peu de reconnaissance et de respect, comme la plupart des femmes en ce bas monde. Soudain, alors qu'auparavant, tous les civils s'étaient tus et arrêtés dans leur marche, il y eut comme un espèce de soulagement général dans la rue. Comme si plus personne ne craignait le meurtre de cet homme. Souhaitant voir qui ou quoi provoqua ce changement global d'attitude, elle se mit à regarder autour d'elle tout en pointant le pistolet vers le misérable. Brusquement, elle « le » vit. Cet homme, lui qui venait de rassurer toutes les personnes présentes. Avant de regarder qui il était vraiment, elle en fit une rapide analyse. Une tenue décontractée, les mains dans les poches et une cigarette en bouche, il semblait plutôt confiant, le bougre …

      Avançant avec impertinence vers Yume, celle-ci commença à se demander s'il tentait de la provoquer ou de la déstabiliser. Le cas échéant, et bien, ça fonctionnait. En effet, d'habitude, elle a le contrôle sur tout. Elle séduit les hommes, leur extirpe de l'argent puis elle s'en débarrasse une fois à sec. Là, on ne peut pas dire qu'elle était en très bonne position. Même si elle ne savait pas pourquoi et à quel point cet homme pouvait se faire respecter ici, elle préféra rester sur ses gardes. Puis, l'autre ivrogne qui était encore au sol persévérait à débiter des insultes à tout va. Sans doute avait-il pris confiance en lui quand l'autre est arrivé. En tout cas, il ne semblait plus craindre la jeune femme, ce qui la gênait quelque peu car, si celui qui marchait vers eux deux était véritablement fort, elle ne pourrait plus se servir de la pression auparavant exercée sur le Marine à terre. Malgré toute cette tension, la chasseresse ne montrait aucun signe extérieur de faiblesse. Elle savait garder son sang-froid, contrairement à d'autres. Après quelques secondes, elle pouvait mieux « le » voir. Physiquement ? Pas mal du tout. Vu toutes les calamités que la jeune femme séduisait la plupart du temps, lui valait bien le coup d'œil. Grand, bien bâti, un visage charmeur, il pouvait presque égaler Yume en terme de beauté. Néanmoins, il semblait plus vieux qu'elle, d'une dizaine d'années au maximum. Mais, il avait tout de même « l'allure ». Celle qui permet que les gens se retournent sur lui dans la rue, tout comme la jeune femme. Pour cela, il suffit simplement d'avoir un peu d'arrogance, mais pas trop. Lui, c'était à travers la cigarette, très utile pour avoir un style. Décidément, il lui faisait de la concurrence dans son domaine personnel. Non, elle ne devait pas faiblir et être déstabilisée. Continuant toujours de viser celui qui était presque l'intrus dans ce trio, cela n'empêchait pas le bellâtre de continuer son avancée pour finalement être aux côtés du vicieux.

      Ainsi, c'était un Marine ? Bon, elle n'en était pas sûre, mais vu la scène, c'était pratiquement certain. Effectivement, il tapa gentiment la tête de « l'autre » qui continuait de lancer des jurons à tout va, ce qui stoppa immédiatement ce dernier. Du respect. Lui aussi, il en avait. Mais, d'où il sortait, lui, pour faire autant de compétition à la chasseresse ?! Finalement, il prit la place du Marine pour finalement être la cible de la belle. S'approchant d'elle jusqu'à toucher l'arme de par son torse, il finit par l'inviter à boire un verre, pour pardonner son collègue, tout en accompagnant cela d'un sourire angélique. Ne comprenant pas vraiment à quel petit jeu il voulait jouer, elle fixa son regard dans le sien et garda toujours son arme en sa direction. Enfin, fatiguée de tout ce petit ménage, elle baissa son arme et le rangea avec classe dans son holster puis sourit à son tour. Yume se mit également à jouer de son charme et, toujours en le fixant ardemment, elle lui dit d'une voix enchanteresse mais ferme :


      ~ Allons-y, tout ça m'a donné soif.

      Au fond d'elle-même, elle était réellement contente de pouvoir partager quelques minutes avec un beau gosse pareil. Cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas côtoyé un. Après tout, il parvenait presque à son niveau côté séduction. Ce qui se passa dû paraître étrange à cet homme, mais elle se mit à marcher dans la ruelle, alors que la taverne où elle était précédemment se trouvait juste à un mètre derrière elle. Puis, sans même faire attention à la présence ou non de son nouvel « ami », elle remuait du derrière de la même manière qu'une sirène attirerait les hommes de sa voix. Puis, finalement, elle entra dans une taverne au hasard. Non, en fait, elle fit juste attention à une chose : le nombre de clients. Entrant donc dans cet endroit peu fréquenté, mais tout de même luxueux, dont elle ne connaissait le nom, elle ne regarda qu'une fois installée au bar s'il l'avait suivi. La confiance qui régnait en elle n'était pas aussi grande qu'elle tentait de le faire croire. A vrai dire, elle espérait grandement qu'il ne serait pas offensé de cette attitude quelque peu arrogante qui ne servait qu'à le séduire. Cependant, suite à l'invitation qu'il lui avait fait, il se devait de la rejoindre. Sinon, cela voudrait dire qu'elle s'était totalement trompée dans son analyse. Attendant donc qu'il s'asseye près d'elle, elle lui expliqua finalement ses actions :

      ~ L'autre taverne était trop bondée. Je n'aime pas être obligée de crier pour parler à quelqu'un …

      A ce moment, Yume baissa sa garde. Effectivement, lorsqu'elle dit cette dernière phrase, c'était sur un ton beaucoup moins présomptueux qu'auparavant. En fait, elle était en train de succomber à son charme. Elle comprit seulement à ce moment-là ce que pouvaient ressentir les hommes qu'elle séduisait. Néanmoins, étant donné ce que cela lui procurait, elle n'était pas prête d'arrêter. Se ressaisissant rapidement, elle décida de prendre le dessus de la conversation étant donné qu'elle n'arrivait plus à contrôler son attitude :


      ~ Enfin, passons. Vous semblez très respecté ici. Vous devez disposer d'un bon grade dans la Marine, je me trompe ?

      Cette question étant rhétorique, elle n'attendait pas vraiment de réponse puisqu'elle savait que ça allait être « Oui ». Néanmoins, elle allait peut-être pouvoir savoir son grade afin de comprendre véritablement pourquoi les gens ont tant confiance en lui. A peine eut-elle terminée de parler qu'un serveur vint à leur rencontre et, évidemment, leur demanda ce qu'ils souhaitaient boire. Dès que la question fut posée, elle posa son coude sur le bar et se servit de sa main comme d'un « pose-tête » puis se mit à regarder le bellâtre tout en souriant légèrement. En fait, à travers cela, elle espérait qu'il allait comprendre ce qu'elle attendait de lui. Étant donné que c'était lui qui allait devoir mettre la main à la poche, il était normal pour elle qu'il choisisse ou plutôt devine ce qu'elle souhaitait boire. Difficile, mais, à vrai dire, peu importe ce qu'il allait choisir, elle avait tellement soif que tout ferait l'affaire. Puis, de toute façon, elle ne chercherait pas ailleurs juste pour un mauvais choix de boisson. Attendant tranquillement qu'il fasse son choix, elle continuait de le fixer. Pas un regard de séduction, mais plutôt admiratif. En tout cas, elle semblait avoir totalement oublié qu'à ce moment précis, elle ne savait toujours pas son nom ...
          La position stratégique. Si vous aviez vu sa paire de nichons, vous auriez donc compris l’audace de Salem alors qu’il frôlait dangereusement la mort. Mais putain quoi… Ils étaient… Gros, magnifiques, sublimes, incroyables. Malgré son air flegmatique, il commençait à bouillonner tout près de ces bijoux de la nature. Encore ils auraient été camouflés, ça passait grandement, mais là… Il n’y avait qu’un soutif pour les tenir fermement. Mais il été pas gros le soutif. Il ne cachait pas toute sa chair, sa bonne chair. Il allait mourir. Si ça continuait comme ça, il allait mourir. Il sentait de loin son sang remonter à sa tête, histoire de jaillir violemment de ses narines pour vous montrer quel point il était sous le charme et combien il était un gros fétichiste de poitrines, pervers de son état devant l’éternel. D’un autre côté, la fille n’arrangeait pas la chose. N’avoir pour haut qu’un simple soutif, fallait drôlement le faire quand même. Heureusement pour lui, cette gentille dame finit par ranger son jouet tout en se décidant après sa proposition. Elle avait apparemment approuvé. Son marine voulut renchérir, mais Salem lui fit un sourire bien gros pour lui demander de se calmer. Ce qui, bien évidemment, se fit en deux temps trois mouvements. Alors qu’il se retourner vers le bar en face, il fut surpris de la trajectoire décidé par sa nouvelle compagne d’infortune et haussa un sourcil avant de la suivre. Peut être avait-elle une autre idée derrière la tête… Toujours est-il qu’elle devait être très bonne l’idée. Il y avait qu’à voir comment elle trimballait son gros derrière bien fait qui finissait de former une grosse bosse dans le pantalon, pour comprendre que l’idée ne pouvait être que bonne. Comme elle d’ailleurs. Bavant intérieurement tout en restant calme et silencieux extérieurement, il daigna la suivre non sans reluquer ses fesses qui rebondissaient joliment, jusqu’à ce qu’ils arrivent dans un autre bar quelconque que Salem ne visitait que peu. La discussion s’amorça doucement par des explications alors qu’il prenait paresseusement place auprès d’elle, non sans lui accorder une oreille attentive. D’autres phrases arrivèrent rapidement et des regards clairs s’échangèrent. Le feeling passait rapidement, ce qui était le plus étonnant. Une bonne soirée en perspectives. Parce que ce coup qui lui était offert par les Dieux, on ne les avait que tous les 50 ans. Et quand il advenait leur arrivé, on se devait de saisir pleinement l’opportunité. Avec bon cœur et beaucoup d’amour.

          • D’habitude, je bois du saké. Mais puisque madame me laisse le choix, nous prendrons tous les deux du vin rouge.

          Paraitrait que les femmes aiment ça. Si c’était vrai, bah tant mieux. D’autant plus que le barman pour plaisanter un peu, s’était mis au garde à vous, tout juste avant d’aller s’atteler à satisfaire la commande de ses nouveaux clients. Toujours tranquille, Salem pour en rajouter une couche vu qu’il sondait le regard clair de cette bonne femme –Qui pouvait être une manipulatrice, soit dit en passant- se permit de plier ses manches jusqu’aux plis de ses coudes. Son manteau de marine pendait magnifiquement derrière lui. Il posa ses avants bras sur le comptoir et retourna sa face vers la très belle fleur qu’il avait la chance d’avoir en compagnie. « Alheïri Salem Fenyang, Colonel de la ville. Puis-je savoir le petit prénom de la beauté qui me fait honneur ? » Parce que pour être canon, elle l’était sincèrement. Qui plus est quand son ton s’était radouci. De quoi donner des ouvertures au grand brun. Il eut la mauvaise technicité de balader son regard au plus profond de sa poitrine. Poitrine qui asséchait doucement sa gorge. Sa viande en demandait. Ce qui était un peu embarrassant. A la base, le marine n’était là que pour de l’alcool, pas pour les filles. Il s’en était abstenu depuis plus de deux semaines ce qui était un record royal chez le satyre qu’il était. Mais elle, venait gâcher son effort pour redevenir sain. Parce que franchement, il ne le pouvait pas avec de telles formes. La description de son corps est certes exagérée, mais il pouvait vous affirmer qu’il fallait être prêt d’elle pour témoigner et avoir une envie folle. Cependant, quelque chose revint à attirer son attention. Son ou plutôt ses armes à feu. « Au fait, il avait fait quoi pour vous énerver ? » Une femme armée, c’était rare. Très rare. Elle ne pouvait pas être pirate, c’était clair. A moins d’être suicidaire et encore. Cette vision avait eu pour effet de lui rappeler la belle Kana. Un peu plus jeune que celle-ci d’ailleurs. La fille aux cheveux verts semblait mure. Jeune, mais mure. On sentait rapidement son assurance et l’absence de complexité de sa part. Elle s’assumait tranquillement et fortement. Exhiber ses seins comme ça même involontairement, c’est pas donné à tout le monde, ma foi... Surtout que ses armes finissaient de lui donner un air concret. Soit elle était civile, soit elle était gouvernementale. Il n’y avait qu’eux pour envoyer des beautés pareilles à Salem, histoire de le tester… A moins que… Ouais, pas mal en tournait dans le coin ces temps-ci…

          • Amènes ces verres sur la table, au fond.

          L’héritier des Fenyang s’adressait clairement au jeune barman qui revenait avec ses commandes. Vu que madame avait misé dans la surprise et dans le bluff, pourquoi ne pas se mêler au jeu ? Et puis, ça pouvait être très intéressant vous savez. Se levant lentement alors, Salem s’approchait doucement d’elle, avant de la soulever dans ses bras de façon théâtrale, devant le peu de gens qui signalaient leur présence dans le bar. Il la regarda intensément et rapprocha son visage d’elle sourire scotché aux lèvres. Cerise sur le gâteau, il se permit donc un petit smack de rien du tout, subtil dirons-nous, sur ses lèvres pulpeuses et juteuses qui n’attendaient sans doute que ça. S’il ne se gourrait pas bien évidemment. Parce qu’il avait beau avoir la classe et tout, Salem, c’était un gros pitre quand il s’y mettait. De ce fait donc, ses conquêtes égalaient le nombre de râteaux qu’on lui avait foutu de toute sa piètre vie. Mais le risque d’être parfois audacieux ajoutait ce piment intéressant dans sa petite vie pas tellement tranquille quand on y repensait. M’enfin. Par la suite, « Si mademoiselle veut bien se laisser faire », il se dirigea vers la table qu’il avait reversé pour eux dans un coin de la pièce, un peu à l’abri des regards, tenant toujours la femme dans ses bras. Ses petites mains baladeuses vérifiaient astucieusement sa croupe saillante et bien rebondie qu’elle avait eu à dandiner sous son nez, comme pour l’attirer, comme pour le narguer. Ici, c’est bien lui qui prenait un net avantage. Ou une petite vengeance amicale si vous voulez. Rien de bien méchant en soit, n’étant pas vraiment macho. Il aurait du la reposer sur un siège par la suite. Il aurait du. Sauf qu’il s’était assis, avant de la poser sur ses cuisses, entreprenant d’un jour. Lui, faire une demi-mesure aujourd’hui ? Nan nan. Il ne se sentait pas l’âme de trop tourner autour du pot pour faire durer le suspens. Il la voulait. Point barre. Et elle devrait le comprendre, parce que c’était clair et net. D’ailleurs, si un quidam venait à le gêner dans son plan drague qu’il mettait en place, il n’hésiterait pas à lui foutre une raclée. Son pantalon se déforma un peu une nouvelle fois. Assez peu pour le vendre complètement, heureusement. Le marine était un peu brusque certes, mais il n’allait pas laisser passer une occasion pareille. Trop canon elle était. Trop obnubilé par elle, il était.

          C’est alors qu’il souleva les deux verres, avant de lui passer le sien. Malin, il remarqua la présence de la bouteille sur le plateau. Le barman avait visé juste. Un pourboire s’imposerait pour ce brave zig. « A quoi trinquerons-nous ? » avait-il dit, tout juste avant de lever son verre à sa hauteur. Il devinait un peu à quoi elle voudrait trinquer, m’enfin. S’avancer était inutile, Proposer une raison pour aussi. Il lui laissait le choix. Afin de la satisfaire convenablement. Elle qui disait avoir soif il n’y a pas longtemps.