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[EVENT] Rencontres fortuites pour une bataille inattendue

Rencontres Fortuites Pour Une Bataille Inattendue
PREMIÈRE DANSE



[Yamiko de l'époque]

- On dirait qu'ils abandonnent ! Lâcha Sunny qui surveillait ce qui se passait derrière, tout en se cramponnant à une corde pour ne pas perdre l'équilibre.
- Hum … Yamiko, c'est bon ! Tu peux arrêter ! Fit Fozia qui, après avoir jeté un coup d'œil à l'arrière, leva les yeux vers le ciel.

Les voiles gonflés par le flux de vent créé par la Danseuse du vent, grâce au pouvoir de son fruit de démon, se dégonflèrent tout doucement. Le navire qui avançait à vive allure, pour fuir deux rois de mer qui les avaient pris en chasse, cessa alors son avancée rapide qui le faisait presque décoller de la surface de la mer.

En moins d'une minute, le bateau des chasseurs de primes avança tranquillement.

- C'est bien ce que je pensais. Nous sommes sortis de Clam Belt.
- Nous sommes donc retournés sur Grand Line ?

Fozia, la navigatrice attitrée à bord, vérifia le log pose à son poignet qu'elle tapota d'un doigt, constatant que l'aiguille supposée leur indiquer une direction fixe ne cessait de bouger.

- On dirait qu'il ne fonctionne pas !
- Cassé ?
- Je ne crois pas … Je pense qu'on s'est échoué plutôt sur une mer Blue.
- Heiiiiiiiiiiin !?

Afin de vérifier l'exactitude de ce qu'elle venait d'avancer, Fozia s'éclipsa dans la cabine à l'arrière du pont pour aller jeter un œil sur la boussole que l'équipage utilisait autrefois pour naviguer sur les Blues. Ses trois compagnons lui emboitèrent les pas.

- Alors ?
- J'ai raison. On a bien atterri sur une mer Blue, lâcha Miss Gun sereinement tout en fixant l'objet qui pointait vers une direction fixe alors que sur Grand Line son aiguille s'affolait sans cesse.
- On fait quoi maintenant ?

Tout le monde se tourna vers Yamiko qui, bien que n'avait pas de titre de capitaine à bord, avait été proclamé celle qui prendrait les décisions si besoin était.

- Heu ! … On revient sur Grand Line ?
- Dans ce cas, on va passer par la Flaque. Par contre il faudrait déjà que je sache sur quelle mer nous sommes tombés car sans cette information, je n'ai aucune idée de la direction à prendre.
- On fait quoi alors ?
- Continuons d'avancer tout droit ! Nous finirons bien par tomber au moins sur un bateau.

***

Presque deux heures que le Wind Whisper glissait silencieusement sur la mer, poussé par une douce brise. Épuisée d'avoir trop usé de son pouvoir pour s'échapper d'abord des pirates bien trop forts pour eux qui les avaient pris en chasse puis des rois des mers alors que leur navire avait échoué accidentellement sur Calm Belt dans leur fuite à l'aveuglette, Yamiko avait fini par s'endormir contre Choppi qui s'assaillait sagement en tailleur dans un coin du pont du navire.

- Bateau en vue à tribord ! Cria Sunny depuis le nid-de-pie, des jumelles devant les yeux.

Fozia regarda à travers ses propre jumelles pour voir un navire civil et à son bord une femme agitait vigoureusement les mains.

Par curiosité mais surtout parce qu'ils avaient besoin de savoir sur quelle mer ils étaient, information qu'ils devaient demander, les Eagle Claws s'approchèrent avec précaution de l'embarcation qui se révélait être un petit navire marchand. Wind Whisper s'aligna juste à côté de ce dernier alors que Fozia se rapprocha du bord afin de communiquer avec la mystérieuse jeune femme qui semblait les avoir interpelés.

- Que vous arrive-t-il ? Demanda Miss Gun à l'étrangère aux cheveux très clairs et yeux émeraudes, une main sur l'un des pistolets qui ornaient ses cuisses.

La belle inconnue ne tarda pas à relater sa situation. Elle disait avoir embarqué avec des marchands qu'elle pensait être des gentilshommes mais qu'au final se révélaient n'être que des pervers qui n'avaient cessé de la harceler qu'elle avait fini par les assommer. Fozia remarqua en effet trois corps inertes sur le pont mais elle n'était pas dupe. La mystérieuse inconnue pouvait très bien chercher à les piéger. De plus, elle avait réussi à assommer plusieurs hommes sans se blesser donc elle devrait être très forte.

- Puis-je savoir votre identité ?
- Klara Eilhart. Je suis une chasseuse de primes … Vous êtes de la BNA ? Demanda la dénommée Klara tout en désignant du regard l'étendard qui flottait tout en haut du mât principal de Wind Whisper.
- Puis-je voir votre licence ? Réclama Fozia toujours méfiante.

Klara s'exécuta pour montrer sa carte qui lui octroyait le droit d'arrêter des criminels dont la tête a été mise à prix par le Gouvernement Mondial. Un objet qui lui permit de monter à bord du navire des agents de la BNA.

Avec un nouveau passager à bord, Wind Whisper s'éloigna du navire marchand avec ses occupants toujours inconscients à bord.


***


- On est sur West Blue !? Cria Sunny avec enthousiasme car c'était sa mer partie alors que Klara leur avait donné l'information qu'ils cherchaient à obtenir.

Engouement qui réveilla Yamiko qui se frotta l'œil avant de s'étirer. Geste qui resta en suspens alors que son regard se bloqua sur Klara.

- C'est une chasseuse de prime qu'on a repêchée d'un bateau des pervers, devança Fozia qui lisait en la jeune borgne comme dans un livre ouvert.

La Danseuse du vent se redressa puis avec le sourire elle se précipita pour empoigner à deux mains la main droite de Klara.

- Enchantée de vous connaitre, moi c'est Yamiko, fit-elle tout en secouant le bras qu'elle tenait.
- On va devoir la déposer sur une île !
- On ne pourrait pas aller au QG ? Demanda Sunny avec exaltation.
- Au QG ? Questionna une Yamiko un peu perdue.
- Nous avons atterri sur West Blue alors nous n'avons même pas besoin de changer de mer pour s'y rendre, expliqua rapidement Sunny.
- Ha oui !? ... Bon, cap vers le QG alors ! S'enthousiasma la jeune borgne à son tour. J'ai envie de revoir plein de monde, hi hi !
- Pour mieux pleurer quand tu vas devoir les quitter une fois de plus ? Lâcha Fozia sèchement. Franchement si on s'en tenait à notre plan ? On dépose la miss blonde platine puis cap vers La Flaque.
- Non ! Je veux retourner au QG avant ! Cria presque Yamiko telle une gamine capricieuse.
- Pff … Toujours à me faire chier, toi ! ... Va pour le QG mais je vous préviens, on y restera pas longtemps, !

Ce fut ainsi que Wind Whisper pointa sa proue en direction du QG G-3 de la Marine, là où se trouvait également le QG de la Bounty National Agency …


Dernière édition par Yamiko le Ven 11 Nov 2016 - 15:01, édité 1 fois
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Débarrassée des rapaces, elle était enfin à peu près tranquille. Déjà que les voyages en navire n’étaient que rarement intéressant, si en plus la compagnie se trouvait être désastreuse, alors passer par dessus bord semblait être une solution plus viable que de passer une après-midi de plus sur le bâtiment. For heureusement, elle n’eût pas à en arriver là. Comble du hasard, le navire marchand sur lequel elle avait posé pied venait de croiser la route d’un autre navire, petit, mais bien plus accueillant.

Une chance de partir d’ici qu’elle ne voulait absolument pas louper. Alors, excédée et voyant le navire se rapprocher, elle succomba à l’envie irrésistible de mettre K.O ceux qui la harcelaient depuis qu’ils avaient embarqués. Rien de plus simple quand la -faible- population de l’embarcation était constitué uniquement de soûlards et de patauds.

Et après, il n’y avait plus qu’à attirer l’attention des nouveaux arrivants.

* * *

– Merci.
– Pas de problème, fit une Fozia toujours calme, mais moins méfiante.

Nouveau navire, nouvelle compagnie, et même une nouvelle destination. Même si ce n’était pas comme si elle en avait une précise. Elle se contentait, comme d’habitude, d’errer au gré du vent. Et ce vent là portait le nom de Yamiko. Quand Klara avait poliment accepté de faire la conversation, elle avait appris que ce qui semblait être, de facto, la chef du navire, possédait d’étranges pouvoirs. Les fruits du démon, elle en avait entendu parlé, mais n’avait été que rarement témoin de leurs effets. Elle aurait voulu en parler plus longuement avec la principale concernée, mais la chasseuse ne trouva qu’une silhouette grossièrement affalée sur le sol du pont, ronflant sans gêne au milieu de son équipage tout à fait hétéroclite.

– Ne t’inquiète pas, c’est justement ses pouvoirs qui la fatiguent comme ça, lui expliqua Sunny.
– Je ne m’inquiète pas.
– Dit, on ne t’as toujours pas demandé, mais tu allais à un endroit précis ?
– Pas vraiment. Pas du tout même.
– Tu as déjà pensé à rejoindre la BNA ? La questionna Fozia qui se joignit à la conversation.
– Pourquoi faire ? Je suis très bien seule.
– Mais ça apporte pourtant beaucoup d’avantages !
– Vois ça comme une grande famille, rajouta Sunny, en plus, on se dirige droit sur le QG, tu pourrai en profiter pour-
– C’est gentil, mais non merci.

* * *

Depuis qu’ils l’avaient repêchée, elle avait eu largement le temps de faire connaissance avec l’étrange troupe. Entre deux tentatives de recrutement pour le compte de la BNA, ils s’étaient échangés quelques anecdotes de traque et de chasse à la prime, une activité classique qui consistait parfois à déterminer qui avait eu la plus grosse. Malheureusement, le tour fut vite fait pour Klara qui n’avait était somme toute assez récente en temps que chasseuse. Alors, elle avait décidé de n’épargner aucun détails sanglants pour faire forte impression, sans quitter son attitude calme et posée.

Le trajet fut bien plus agréable que le précédent, ce qui n’était pas bien difficile, et malgré le fait que le manque d’action soit d’un ennui total pour Klara, elle ne regrettait nullement d’être grimper à bord. Et puis, quand elle n’était pas entrain de roupiller, Yamiko était une compagnie étonnamment agréable pour Klara.

* * *

Perchée sur la vigie, après avoir insisté pour prendre la place de Sunny, Klara somnolait. Ils voyageaient depuis quelques temps maintenant en direction du QG et leur croisière était calme, affreusement calme. Bien trop calme. Klara l’était aussi, en toute circonstance. Calme, patiente, réfléchie, mais elle aurait tout de même donné tout son argent pour un tant soit peu d’action.

Elle n’eût pas besoin d’en arriver là. Au loin, elle pouvait maintenant apercevoir une silhouette. Floue, mais large. De plus en plus large.

Pas une île, pas même une seule silhouette, mais plusieurs. D’abord de vagues formes foncées, puis de plus en plus détaillées. Jusqu’à prendre la forme d’une énorme flotte.

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Rencontres Fortuites Pour Une Bataille Inattendue
SECONDE DANSE

Usant du rope action pour s’accrocher sur le rebord du nid-de-pie, Yamiko rejoignit Klara dans le poste d’observation en un éclair après avoir rétracté à grande vitesse la corde qui l’entraina là-haut. Elle connaissait à peine la mystérieuse blonde aux yeux émeraudes mais elle l’appréciait déjà beaucoup. Il faut dire aussi qu’il était fort aisé d’obtenir son affection. En général, si on n’a pas éveillé sa suspicion dès le départ, il suffisait de se montrer un minimum sociable pour qu'elle vous taquine et vous accorde son plus beau sourire.

- Tu as l’air de t’ennuyer, fit Yamiko le postérieur posé sur le rebord de la vigie. Moi aussi. Je déteste les longs voyages en mer … J’espère qu’on croisera bientôt un navire pirate, ajouta la Danseuse du vent avant de basculer en arrière pour se surprendre par les jambes sur le nid-de-pie.

Dans sa position, sa jupe s’était relevée mais l’insouciante n’y accordait aucune attention. Que Klara ait été un homme n’aurait pas changé son comportement enfantin.

Soudain, l’œil de la suspendue crut voir quelque chose. Une masse énorme mais qui ne ressemblait pas à une île. Elle se redressa alors avant de sauter dans le nid-de-pie pour attraper les jumelles qui étaient toujours à portée de main dans la vigie. Elle regarda ensuite à travers l’objet pour voir une énorme flotte de Marine.

- Fozia, il y a une grande flotte Marine droit devant ! Cria la jeune borgne.

Aussitôt Fozia regarda à travers ses propres jumelles.

- C’est quoi ce bordel !? Sunny ! À tribord toute ! On est en plein milieu de leur passage s’ils ne changent pas de cap. On dégage avant qu’ils ne nous roulent dessus ! Yamiko …
- Compris chef ! Fit la Danseuse du vent avec entrain avant même que Fozia ne termine sa phrase. Vent divin sors-nous de ce pétrin ! Récita la jeune borgne.

Aussitôt les voiles du navire se gonflèrent pour entrainer à toute vitesse la petite embarcation faisant perdre l'équilibre aux passagers postés sur le pont.

- Yamiko ! Je vais te buter ! Râla Sunny qui s’était cogné le front sur la barre.
- Laisse-nous au moins le temps de nous cramponner bordel ! Se lamenta Fozia à son tour. Et arrête de jouer ! Ce n’est pas un jeu ! Tu vas finir par péter les mâts ! Ils ont déjà assez souffert comme ça !

Grâce au pouvoir du fruit de démon de la Danseuse du vent, Wind Whisper fut amené en dehors du passage de la flotte Marine qui s’approchait rapidement. Postés vers le flanc gauche du convoi naval, à travers des jumelles, les chasseurs de primes guettèrent les bateaux de toutes sortes et de toutes les tailles qui passaient non loin de leur position.

- Tiens ! On dirait que certains nous font signe … Mais c’est le Sergent Flemman !
- Ha oui ! … On dirait qu’il y a beaucoup d'hommes du G-3 dans un des navires !
- Ils partent en guerre ou quoi ?
- Ça doit être quelque chose de grave pour qu’ils mobilisent même des officiers de garnison.
- Et si on allait leur demander ?
- Cela ne nous re …

Le navire qui bougea sans prévenir fit de nouveau affaler ceux qui n’avaient pas pu s'accrocher à temps alors qu'une fois de plus Yamiko faisait appel à "son vent divin" pour se rapprocher de la flotte Marine qui était sur le point de les distancer.

- Putain ! Je vais le lui arracher son satané fruit à la con ! Gueula Fozia vexée de voir Yamiko qui usait sans prévenir et à l’excès de son pouvoir comme s’il s’agissait d’un jouet.
- Je ne suis pas contre l'idée ! Enrichit Sunny.

À bord du navire des marines du G-3, la plupart de ceux postés sur le pont guettaient l’approche du navire des agents de la BNA. Certains une main en visière.

- Ils se rapprochent !
- Ils ne vont pas un peu trop vite !?
- Ils sont équipés de quoi leur bateau pour avancer aussi vite ?
- Que des voiles à ma connaissance !
- Pas possible d’avancer aussi vite avec des simples voiles ! Surtout par un temps aussi calme.
- Peut-être que leur navire est équipé des ventio dials !
- Impossible ! Ça coûte cher ces machins-là et il en faudrait des assez puissants pour pousser ainsi un navire même de cette taille.
- Peut-être qu’ils les ont achetés sur Grand Line. Ils étaient supposés y aller il me semble.
- Je me demande s'ils y sont vraiment allés car sinon ils ne seraient pas là !

Les échanges verbaux se poursuivirent entre les marines qui se posaient de plus en plus de question jusqu’à ce que Yamiko s’invitât à bord alors que Wind Whisper s’était aligné avec leur propre navire qui se trouvait parmi ceux qui formaient le flanc gauche de la flotte. Taquine comme à ses habitudes, grâce au rope action, la jeune borgne avait emprisonné trois soldats de la Marine parmi ceux qui se trouvaient au bord. Ceux-ci s’étaient retrouvés collés les uns contre les autres de force à cause d’une corde qui les avait saisi sans prévenir au niveau de la taille, captivant leurs bras dans l’élan. Yamiko avait rétracté ensuite la corde pour se catapulter juste devant le Sergent Brad dit "Flemman" qui avait servi de support à son « câble » avec deux de ses camarades.


- Bouh ! Lâcha la jeune borgne, le visage collé presque à celui de Brad, avant d’afficher un sourire enfantin.
- Ravie de te revoir aussi Yamiko ! Fit le Sergent loin d’être réjoui d’avoir été utilisé. Tu peux nous libérer !
- Nan ! Pas avant d'avoir un sourire d'accueil !
- Ce n’est vraiment pas le moment Ya …
- Qu’est-ce qui se passe ici ? Lâcha une voix autoritaire que Yamiko connaissait si bien à force de l'avoir déjà entendu.

Rapidement la jeune borgne libéra les trois marines avant de pivoter pour faire face au nouvel arrivant.


- Le bonjour Commandant Haas ! Lâcha Yamiko avec entrain tout en effectuant un salut militaire.
- Tiens donc ! La Danseuse du vent ! Tu n’es pas supposée disparaitre sur Grand Line ?
- Ravie de constater que vous m’appréciez toujours autant Commandant ! ... Puis-je savoir où vous vous rendez ?

Les chasseurs de primes étant des potentiels alliés dans le combat qu’ils allaient livrer, le Commandant mit Yamiko au courant de ce qui se passait sur Kanakuni.

***

- Tu n’as pas pu t’empêcher de jouer aux héroïnes, hein ? Grogna Fozia.
- Réjouis-toi plutôt miss râleuse car tu vas pouvoir te remplir les poches !
- Si une si grande flotte a été mobilisée c’est certainement pour aller mener une véritable guerre et je ne tiens pas du tout à mourir pour le Gouvernement Mondial, vois-tu miss idiote ? Je n’en ai rien à foutre de leur guerre contre les révolutionnaires !
- Bah … Si c’est trop chaud, on pourra toujours filer discrètement.
- Tu le promets !
- Okidoki ! Si on est en danger, j’invoque le vent divin pour nous sortir du pétrin.
- Je sens qu’on va tous y passer !

Ce fut ainsi que Wind Whisper se retrouva à suivre la flotte Marine.

Durant le trajet, Yamiko s’invita à bord du navire des mobilisés du G-3 avec qui elle avait réussi à tisser un lien de fraternité à force de cohabitation sur une même île. Avec entrain, la jeune femme leur conta ses aventures depuis leur départ du QG de la BNA jusqu’à leurs retrouvailles actuelles. Répondant ainsi à toutes les questions que les marines s’étaient posés. De leur départ sur Grand Line jusqu’au mystère de leur bateau qui avançait si vite.

- Tu es donc devenue une enclume ? Toi qui aimais si bien barboter dans la mer !
- Je peux toujours m’amuser avec Choupi mais je ne peux plus plonger avec lui.

La discussion se prolongea longuement entre des fous rires et des taquineries. L'ambiance bon enfant qui régnait à bord leur fit oublier un moment qu'ils étaient en chemin pour aller livrer une farouche bataille. Yamiko avait présenté Klara à ses camarades marines qui étaient plus que ravis de leur compagnie.

***

Le jour fatidique finit par se pointer. Celui-ci commença par des coups de canon qui réveillèrent les chasseurs de primes qui dormaient paisiblement à bord de leur navire. La flotte marine était sur le point d'atteindre Kanokuni mais une armada ennemie leur bloquait le passage.
Fozia prit la barre de Wind Whisper pour le positionner hors de portée de la pluie des boulets de canon qui menaçait déjà de faire sombrer plusieurs navires de la Marine.

Alors que son équipage s'éloignait, Yamiko se hissa à bord du navire de ses camarades du G-3 à l'aide du rope action.

- C'est en nous abandonnant qu'elle compte nous sortir de pétrin ! Lâcha Sunny.
- Laisse tomber ! Tu sais que quand elle a décidé quelque chose, il est impossible de lui en détourner. Et puis, elle viendra nous secourir en cas de besoin … Enfin, si elle ne meurt pas avant !
- Ya-chin !? S'inquiéta Choupi qui fixait Yamiko des yeux tristes.

Dos à ses compagnons qui se mettaient à l'abri, la jeune borgne s'apprêtait à se mêler d'une bataille qui n'était pourtant pas la sienne. Elle perdrait peut-être la vie dans cette guerre qu'elle maudissait déjà intérieurement mais, malgré la promesse faite à Fozia, Yamiko avait décidé de faire tout son possible pour soutenir ces marines qu’elle appréciait et ce, tout en sachant que nombreux d'entre eux ne retourneraient surement pas en vie à leur garnison sur cette île où ils avaient tissé ensemble tant des bons souvenirs ...
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Rencontres Fortuites Pour Une Bataille Inattendue
TROISIÈME DANSE

Les boulets de canon plurent rendant en état d'épaves en quelques instants des navires marines tout en arrachant des nombreuses vies. Face aux catastrophes qui s'enchainaient bien trop rapidement autour d'elle, Yamiko se retrouva quelque peu désorientée. La jeune borgne n'était pas habituée à une telle bataille qui engendrait trop de morts en si peu de temps dans son rang. Elle avait du mal à supporter les cris d'agonie de ses alliés.

- Yamiko ! Ne reste pas plantée là ! Gueula le sergent Brad. Si tu ne veux pas te battre, va rejoindre ton équipage !

Même celui qu'on surnommait le Flemman pour sa flemme légendaire, s'activait pour sa survie mais aussi pour aider ses camarades. Ressaisissant et déterminée à suivre l'exemple de son camarade marine, Yamiko ferma enfin la main droite sur le manche de son arme toujours rengainée dans son dos tout en fixant droit devant elle pour surveiller avec attention ce qui se passait. A l'approche d'un nouveau boulet de canon, elle dégaina son sabre à double lames et trancha le vide mais n'étant pas une fine sabreuse, son attaque sollicita plutôt le pouvoir de son fruit de démon en repoussant le boulet par une vague d'air au lieu de former une lame tranchante pour découper celui-ci. Un effet non voulu qui avait pourtant l'avantage d'épargner leur navire car les morceaux des boulets coupés pourraient tout de même retomber sur le bateau alors qu'en les repoussant, elle les éloignaient.

La jeune borgne repoussa ainsi les boulets de canon qui étaient à sa portée, offrant l'opportunité à ses alliés de souffler un peu alors que leur navire ne cessait d'avancer, se rapprochant dangereusement du front ennemi. À ce rythme, le combat au corps-à-corps allait être engagé rapidement et celui-ci s'annonçait bien virulent. Il était donc primordial de tenter de garder en état de combattre un maximum d'effectifs à bord.

- Adjudant Mayor au rapport ! Lâcha le commandant Hass, profitant de la diminution des offensives ennemies suite à l'intervention du Vice-Amiral Fenyang et ses hommes.

L'Adjudant Mayo était chargé de surveiller ce qui se passait de l'autre côté grâce à une paire de jumelles, tout en restant à l'abri en arrière. L'homme se précipita pour se mettre au garde-à-vous face à son supérieur.

- Le Vice-Amiral Fenyang et ses hommes ont réussi à détruire quelques navires ennemis Commandant. Une brèche a été ouverte dans la première ligne ennemie mais les épaves risqueraient de ralentir voire bloquer les navires qui tenteraient de passer.
- Laissez-moi faire ! Fit Yamiko qui écoutait le rapport elle aussi tout en rengainant son sabre singulier sur son support dans le dos.
- Faire quoi don …

Le Commandant coupa court ses paroles alors que leur navire se mit à avancer brusquement. Les bras levés, la jeune borgne faisait à présent appel à un vent plus puissant que celui qu'il levait habituellement pour faire avancer sa petite embarcation pour pousser celle de la Marine. Rapidement le navire se détacha de la flotte, du moins de ce qui en restait.

- Elle va nous tuer ! Paniqua un marine.
- Continuez de tirer ! Cria le Commandant Hass alors que des boulets ennemis les rataient de peu malgré la vitesse de leur avancée. Yamiko que comptes-tu faire ? Demanda ensuite tranquillement l'homme qui avait décidé de miser un espoir dans l'initiative de la chasseuse de primes qui leur avait déjà démontré de quoi elle était capable.
- Je vais essayer de dégager le passage ! Fit tout simplement la jeune femme.

Une fois qu'elle jugea qu'ils étaient assez proches, Yamiko baissa les bras pour les tendre devant elle alors que leur bateau perdit tout doucement de la vitesse. La flotte derrière eux ne cessait de bombarder la ligne ennemie les épargnant tout en continuant de s'avancer. Un tourbillon se forma rapidement à des centaines de mètres devant le navire qui s'était détaché des autres. Au contact de l'eau celui-ci se transforma en une puissante trombe marine qui s'avança à toute vitesse vers la brèche que le Vice-Amiral avait laissée derrière lui. Les épaves finirent par être aspirer par la tornade puis projeter sur les navires de ceux même à qui ils appartenaient accompagnés des violents jets d'eau. Rapidement la voie fut dégagée alors que la trombe, dont les épaves n'avaient point affaiblie, se dirigea vers la seconde ligne du front révolutionnaire mais se retrouvant à présent trop éloignée de son arme destructrice qui s'avançait bien plus vite que leur navire qu'elle ne poussait plus avec le pouvoir de son fruit, Yamiko perdit le contrôle de la tornade. Grâce à sa poussée initiale, cette dernière continua cependant d'avancer tout droit vers le centre du front ennemi mais hors contrôle de la Danseuse du vent, celle-ci perdait peu à peu de la puissance.

Levant de nouveau les bras pour soulever une bourrasque, Yamiko rapprocha rapidement leur navire, suivant le sillage de la trombe marine dont elle reprit le contrôle aussitôt que celle-ci fut de nouveau à la portée de sa maîtrise. Elle renforça le tourbillon qui commença à aspirer des premiers navires ennemis mais la jeune fille sentit ses forces l'abandonner. Atteignant ses limites, elle éprouva de nouveau la sensation de perdre le contrôle de son arme qui était pourtant toujours à la portée de sa domination. Au lieu de laisser le violent tourbillon perdre peu à peu en puissance elle préféra dissiper celui-ci brutalement, provocant une violente explosion d'air mélangé à de l'eau qui expulsa les navires sur le point d'être absorbés. Ces derniers s'encastrèrent sur ceux qui se trouvaient sur les côtés dont les mâts s'étaient brisés sous la violence de la bourrasque explosive.

Un trou venait d'être créé dans la dernière barrière ennemie alors que Yamiko, vidée de son énergie, manqua de tomber en arrière mais le Commandant Hass la rattrapa avant que son dos ne se fracasse sur le pont.

- Rappelle-moi de ne jamais t'affronter en mer jeune fille ! Fit le Commandant tout en retenant la jeune borgne qui se contenta de lui accorder un salut militaire accompagné d'un sourire.

Tout doucement, le marine allongea la chasseuse de primes avant de se redresser.

- Tout droit à toute vitesse et bombardez sans retenue les épaves sur les côtés ! Dégagez au maximum le passage pour nos camarades !
- À vos ordres !

Toujours allongée, Yamiko leva un bras pour tenter de soulever une brise pour les faire avancer plus vite mais le Commandant l'arrêta.

- Ménage tes forces jeune fille !

Obéissant, Yamiko ramena son bras le long de son corps alors qu'elle se demanda enfin comment allaient ses compagnons qu'elle avait laissés derrière. Elle se consola en se disant que Fozia les avait surement éloignés du champ de bataille. Contrairement à elle, Miss Gun ne fonçait jamais la tête baissée mais privilégiait toujours une stratégie de survie.

Alors que leur navire traçait à présent tout droit en direction de la Baie de Jing, la Danseuse du vent esquissa un sourire alors qu'elle pensa au Vice-amiral Fenyang qu'elle avait entraperçu dans les airs. Elle se rappela de leur première rencontre à bord d'un navire de croisière il y a quatre ans. Un voyage qui avait tourné en véritable désastre qui avait bien failli lui coûter la vie si Alheïri S. Fenyang n'était pas venu à son secours. Il semblerait que leur rencontre était synonyme de mauvais présage …

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Cavalier en échec.

Circonspecte, Anna observait le spectacle qui se déroulait devant ses yeux. Laissant ses mains brinquebaler le long de son corps avant de poser l'une d'elles sur son ventre, elle admirait la force démontrée par l'étrange femme aux cheveux aussi blancs que les siens.

Son attaque avait ravagé la ligne ennemie.

Déjà le vaisseau qui venait d'ouvrir la voie se précipitait dans l'ouverture résultant de l'encastrement des bâtiments ne s'étant pas du tout préparés à l'éventualité qu'un personne pouvant contrôler le vent surgirait soudainement. L'ennemi était paralysé et l'occasion était trop belle.

- Incroyable. jugea le sous-amiral, ébahi, avant de se retourner dans la direction de l'agente. Miss Sweetsong, allez retrouver le Commodore Thick sur le second cuirassier et dites lui de suivre avec deux croiseurs et trois caravelles. Nous devons élargir cette brèche et arriver jusqu'à la baie.

Une confirmation de Larson et elle n'attendit pas plus longtemps pour bondir en direction dudit bâtiment où elle retrouva aisément le haut gradé sur le pont principal, interrompu durant son commandement. Justement, celui-ci s'apprêtait déjà à établir la configuration préconisée par son supérieur puisqu'il s'agissait là d'une stratégie anticipée avant la bataille.

Il n'avait toutefois pas prévu de prendre à son bord un agent du gouvernement pour lequel il se montrait assez réticent. Son expression était globalement assez taciturne, mais la présence de l'espionne n'était pas pour le rassurer.

[EVENT] Rencontres fortuites pour une bataille inattendue  William-tecumseh-sherman-7-50b6812

- Pourquoi devrais-je autoriser une civile à bord ? ironisa-t-il un instant.

Une fois de plus, la Marine faisait preuve de concupiscence à l'égard du Cipher Pol, pensant que le statut de chair à canon leur donnait une place privilégiée au combat. Ce n'était pas totalement vrai.

- Parce que vous aurez besoin de moi. Et accessoirement parce que ce sont les ordres.

L'homme resta perplexe durant de longues secondes avant de pivoter sur ses talons, continuant à aboyer des ordres à tu-tête. Cela parut finalement efficace puisque trois minutes plus tard, le détachement venait suivre le croiseur parti en tête avec la danseuse du vent à son bord.

Sous la pluie de canon, la traversée semblait suicidaire. Et pourtant, dix minutes plus tard, les sept navires réapparurent au-delà des lignes ennemies, quasiment indemnes. Laissant derrière eux la bataille, ils s'engouffrèrent alors dans un nouveau paysage.

Cette fois-ci ils pouvaient voir les lumières matinales de la baie, non-loin. Et bientôt...

- Capitaine, des pirates à l'horizon !!

Les Chinjao.


Dernière édition par Annabella Sweetsong le Dim 15 Jan 2017 - 17:00, édité 1 fois
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Rencontres Fortuites Pour Une Bataille Inattendue
QUATRIÈME DANSE

- Commandant, un détachement de six navires est en train de nous suivre, lâcha l’Adjudant Mayor toujours en charge de surveiller ce qui se passait aux alentours.
- Bien ! Continuons d’avancer !

Poussé par une douce brise matinale, le navire des mobilisés du G-3 fila en direction de la Baie de Jing avec la Danseuse du vent à bord. Délestée de son sabre pour mieux s’allonger sur le dos à même le pont, Yamiko s’était assoupie alors que son corps tentait de récupérer ses forces qui peu à peu revenaient. Comme si la jeune femme craignait de se faire attaquer à tout moment, sa main droite était reposée sur le manche de son sabre qui se reposait juste à ses côtés, s’apprêtant à le brandir à tout instant.

- Commandant ! Une flotte pirate forme une barrière dans le port !
- Je me disais bien que ça roulait trop bien ! Marmonna le Sergent Brad, assis en tailleur avec deux autres de ses camarades non loin de la chasseuse de primes comme s’ils avaient décidé de veiller sur celle-ci.
- Immobilisez le navire ! Nous allons attendre l’arrivée des renforts en restant hors portée de tir des canons ennemis !
- À vos ordres !

Le navire fut arrêté. Un changement que Yamiko ressentit à travers son corps qui ne faisait qu’un avec le pont. Tout doucement, la jeune borgne ouvrit l’œil avant se mettre sur son séant. Elle resta assise un court instant, sous les regards des marines qui restaient silencieux, avant de se redresser tout en saisissant son sabre qu’elle remit ensuite à sa place dans son dos.
Yamiko s’étira longuement d’aller rejoindre le Commandant Hass avec précipitation. Elle avait retrouvé un regain d’énergie même si sa batterie interne ne s’était pas totalement rechargée.

- Qu’est-ce qui se passe Commandant Hass ?
- Une flotte pirate est prête à nous accueillir au port de la Baie de Jing.
- Que comptez-vous faire ? Demanda la jeune borgne tout en scrutant l’horizon, une main en visière.
- Nous allons attendre les renforts. Attaquer une armada avec un unique navire, même avec la Danseuse du vent à bord, serait du suicide.

Alors que les marines guettaient l’arrivée de renforts en question et qui se rapprochaient rapidement, ce fut le petit bateau des chasseurs de primes qui les rejoignit en premier.

Pendant que la flotte marine s’était avancée vers la barrière révolutionnaire, n’étant pas en sécurité même en restant en arrière, l’équipage de Yamiko avait décidé de rejoindre Kanokuni en évitant le champ de bataille. Leur petit navire avait tracé tout droit en direction de l’île, vers le sud de la Baie de Jing que les chasseurs de primes comptaient rejoindre ensuite en se dirigeant vers le nord, une fois hors portée des tirs des canons. Dans leur progression, les agents de la BNA n’avaient pas cessé de surveiller, à travers des jumelles, la bataille dans laquelle l’une des leur avait décidé de s’engager malgré leur protestation. C’était ainsi qu’ils avaient assisté à l’initiative suicidaire de la Danseuse du vent qui avait fait bouillir de rage Fozia. Avec une vive envie de trucider l’insouciante, Miss Gun avait alors décidé d’intercepter le navire marine qu’ils avaient vu franchir la barrière révolutionnaire.

Voyant ses camarades, Yamiko se précipita les rejoindre. Elle fut accueillie par des sermons de la part de Fozia qui l’accusait d’en faire trop avant d’essayer de la convaincre de se retirer, en insistant une fois de plus sur le fait que cette bataille ne les regardait pas. Sauf que Yamiko ne daigna même pas l’écouter, se contentant de câliner Choupi.

- Tu m’écoutes !
- Tu disais quoi ? Demanda la jeune borgne avec un grand sourire.
- Puisque tu veux mourir, je vais exécuter ton souhait sur-le-champ ! S’énerva Miss Gun qui ferma une main autour du cou de Yamiko qui ne chercha pas à se défendre.

Sachant que la menace de Fozia n’était pas sérieuse, personne n’intervint mais Miss Gun s'obstina, forçant Yamiko à essayer de retirer le bras qui la faisait réellement mal. Ce fut l’approche des nouveaux navires qui libéra la Danseuse du vent de l’emprise de Miss gun qui porta son attention sur les renforts marines. Tout en reprenant sa respiration, Yamiko guetta le cuirassier qui s’était aligné avec le navire des marines du G-3, tentant d’identifier les personnages à bord mais elle ne reconnaissait aucune tête.

La petite embarcation des agents de la BNA se retrouva coincée entre deux énormes bateaux lourdement armés.

Insouciante comme toujours, Yamiko s’invita à bord du cuirassier grâce au rope action. Elle se réceptionna juste en face d’une jeune femme qui avait suscité son attention. Celle-ci arborait des longs cheveux blancs comme elle mais avait un visage bien glacial dont la simple vision avait rembruni celui de la pétillante Yamiko qui abandonna expressément l’envie de taquiner l’albinos au regard de tueur.

- Puis-je savoir l’identité de celle qui est montée à bord de mon navire sans permission ? Lâcha le Commodore Thick dans le dos de la jeune borgne qui se figea alors qu’un frisson lui parcourut l’échine.

Tout doucement, la chasseuse de prime pivota pour faire face à l’homme qui le fixait d’un regard intimidant.

- Je me nomme Yamiko, fit la Danseuse du vent dans un salut militaire.
- J’apprécie … ta gaieté Yamiko mais sache que nous ne sommes pas dans une cour de récréation mais sur un champ de bataille ! Énonça l’homme d’une voix placide.
- Je le sais Commodore !
- Voilà qui va me faciliter les choses … Tu seras récompensée comme il se doit pour l’aide que tu nous as apportée mais je vais encore solliciter ton soutien si tu le voudrais bien ? Tu n’es pas sous l'autorité du Gouvernement Mondial, tu es donc en droit de refuser de nous aider mais dans ce cas je vous demanderai, toi et tes compagnons, de vous éloigner !
- Je tiens à aider mes amis, Commodore !
- Tes amis ? L’homme tourna la tête en direction des marines du G-3 dont le Commandant Hass qui les guettaient depuis leur navire, attendant les instructions. Je vois, reprit le gradé comprenant la situation. Dans ce cas …
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Tranquillement postée sur le pont, Anna conservait le regard braqué en direction de la dizaine de navires corsaires qui bloquait fermement tout accès au port. Bien que les bâtiments fussent de tailles petites et moyennes, ils avaient la particularité d'être lourdement armés puisque leur but n'était pas véritablement de se déplacer. Formant une ligne juste devant les quais, ils étaient de surcroît approvisionnés par toute une armée située à terre. D'autres pirates ainsi que des révolutionnaires travaillant de consort.

Le cauchemar de la Marine en somme.

Marine qui était attendue et dont ils formaient le fer de lance. L'agente se doutait que le combat s'intensifiait plus loin, dans la bataille navale, que le vice-amiral se démenait comme un beau diable pour limiter les pertes, pour avoir l'ascendant sur l'ennemi, tandis que le sous-amiral se tournait les pouces sur son cuirassier. Probablement.

Elle ricana l'espace d'une seconde avant d'adopter une expression plus sombre. L'inconnue qui s'était déclarée chasseuse de primes avait agi, désormais c'était à son tour. Anxieuse, elle ne put toutefois s'empêcher de regarder à gauche puis à droite pour vérifier la présence des navires alliés. Il convenait de ne pas les couler dans la manoeuvre. Toutefois, cette fois-ci aucune vision ne vint la prévenir d'un éventuel échec, alors elle ne se cambra pas et bomba même le torse. Avant de lever un pouce devant elle et réaliser un curieux signe.

Elle repensa aux quelques jours d'entraînement qu'elle avait eu avec Raoul au cours desquels elle avait peiné à se concentrer sur une attaque efficace. Désormais elle devait y mettre davantage du sien, même si au final l'effet n'était pas celui escompté.

Touchant finalement l'air du bout du doigt, une étrange surface transparente qu'elle seule pouvait sentir matériellement, elle appuya légèrement, provoquant une fine fissure dans laquelle elle fit entrer son ongle... puis sa phalange. La sensation était étrange. Froide, elle donnait l'impression à la jeune femme d'enfoncer son doigt dans du verre pilé. Elle ne s'arrêta pourtant pas en si bon chemin : venant déplacer sa main brutalement sur la gauche, elle créa une fissure quasiment invisible, si ce n'étaient les étranges lueurs bleues se dégageant des brisures.

Au même moment, la flotte ennemie décida que les éclaireurs étaient à assez bonne distance pour faire feu. Les boulets fusèrent et vinrent percer l'air dans le sens inverse... avant de soudainement rencontrer un obstacle. Sous l'effet d'une force inconnue, les projectiles volèrent dans tous les sens. Certains se détruisirent spontanément, explosant au-dessus de l'eau. D'autres revinrent même aux canons qui les avaient fait naître, transperçant les coques de bois et faisant jaillir les cris des victimes.

Même pas une seconde avant que la secousse ne s’occupasse de rayer les mats et dévaster les ponts des quatre navires les plus proches, expulsant corps et débris de tous les côtés. Certes, les bâteaux n'avaient pas été coulés, mais avec cela une bonne partie des canons devait être inutilisable. Ce qui ne laissait plus qu'une seule option disponible aux pirates : l'abordage lorsque les navires de la Marine furent à portée.

Ce qui allait être une vraie boucherie.
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C’était la première fois qu’elle se retrouvait dans une telle bataille. Elle était habitué aux escarmouches de petites tailles, aux attaques de camps de bandits, de repères secrets, ce genre de chose. Mais jamais à une si grande échelle. Elle n’avait pas sa place ici. Parce qu’elle n’avait rien à faire là, déjà. Mais surtout parce qu’elle avait la désagréable sensation d’être inutile à côté de certains éléments humains décisifs présents. A commencer par la jeune femme qui l’avait accueillie sur son navire. D’apparence plutôt enfantine et joviale, la borgne qui dormait et s’amusait à virevolter sur le pont venait de provoquer un véritable déluge chez les opposants. Ce pouvoir qu’elle avait utilisé pour faire avancer son navire à toute vitesse venait d’être employé de la même manière, mais cette fois pour fracasser les bâtiments ennemis et ouvrir une brèche.

L’arrivée et le spectacle offert par l’énième miss aux cheveux blancs ne fit que confirmer ce que Klara savait déjà : les conflits qu’elle avait vécu et les personnages qu’elle avait rencontrés n’était rien ici. Et c’est par curiosité morbide, ou peut-être par volonté de ne pas rester assise les bras croisées pendant que de telles forces étaient en action, qu’elle décida de quitter le charmant navire de l’employée de la BNA afin de la rejoindre. Elle s’invita à son tour sur le pont du cuirassé, peu de temps avant que l’enfer ne se déchaîne sur celui-ci.

– Bonjour.
– Quoi encore ? Fit le commodore Thick.
– Oh ! Elle est avec moi ! s’exclama Yamiko en voyant Klara.
– Vous êtes de la BNA vous aussi ?
– Euh…
– Je vois. J’espère que vous ne serez pas un fardeau.
– Moi aussi…
– Pardon ?
– Non, rien.

– Commodore, quels sont les ordres ? Devrions-nous attendre qu’ils s’écrasent contre nos défenses ?
– Ils n’ont aucune raison de faire ça. Nous avons une brèche, profitons-en. Le temps, il est de leur côté à eux. Préparez-vous, nous ne nous arrêterons pas tant que l’on aura pas atteint cette foutue baie.

Le cuirassé, suivi de plusieurs autres navires massifs dont celui du sous-amiral, continua sa ruée vers son objectif, obstrué par la flotte ennemie qui comptait bien stopper l’avancée de la Marine, coûte que coûte. L’étau était entrain de se resserrer sur la flotte bleue, acculée à l’arrière et bloquée au devant. Il fallait continuer, et pour cela le commodore entendait bien faire usage des deux invitées aux pouvoirs surnaturels.

Bientôt à portée des navires pirates et révolutionnaires, les hommes semblaient prêt à en découdre. Il n’y avait, de toute façon, plus d’échappatoire. Et pour Klara non plus. Mais c’est elle qui avait décidé de monter, après tout. Sa carte de chasseuse de prime la plaçait du bon côté de la loi. En tout cas, du côté de la marine et du gouvernement. Alors, la chose la plus logique à faire était de les aider. Probablement.

La salve de canon qui suivi l’extirpa de ses pensées. Ils y étaient. Les pirates s’apprêtaient à grimper à bord, prêt à tuer tout ce qui portait un uniforme ou, plus exactement, tout ce qui bougeait sur le cuirassé. Plusieurs hors-la-loi tombèrent sous les coups de l’artillerie marine, qui plomba un peu plus les coques des deux navires aux alentours. Vint ensuite les coups de feu, provoquant la chute d’une partie des assaillants qui tentaient de d’atteindre le pont. Une trop petite partie. Dégainant sa simple épée, Klara se tint prête, non seulement à se défendre face aux rouges, mais également à ne pas devenir un dommage collatéral de l’utilisation des pouvoirs des deux autres décolorées.
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Elle peina plusieurs dizaines de secondes à retrouver son calme, le pouls subitement élevé par les récentes intempéries. Ce qu'elle avait provoqué, elle en était fière en quelque sorte. Pour une fois que son pouvoir lui eusse été d'une quelconque utilité sinon un handicap. Mais pour une telle efficacité, il convenait de reconnaître le juste retour de bâton.

Manipuler les éléments n'était pas à la portée de tous, mais briser plusieurs navires puisait davantage d'énergie que le simple déplacement des vagues. Elle ne se questionna pas plus en agrippant solidement le bastingage pour ne pas sombrer avec les navires s'éparpillant plus loin ; elle était fragilisée. Un fait que Raoul avait déjà évoqué : l'équilibre de la force déployée, ce qu'elle n'avait visiblement pas maîtrisé. Car le Fruit des Séismes était gourmand et ses attaques dévastatrices consommaient en vigueur ; c'était tout du moins ce qu'il en était ressorti des observations faites systématiquement dans le passé. Le monstre légendaire étant tout bonnement le fameux yonkou Barbe Blanche qui pouvait retourner des îles entières.

Elle en avait peur, de ce pouvoir.

Mentalement affaiblie, les questions la taraudaient et ne la posaient qu'en simple spectatrice de ce qui suivit. Il y eut d'abord un choc qui lui fit perdre son équilibre. Puis vint un craquement sinistre dessiné par la figure de proue rencontrant le pont supérieur du premier navire corsaire. Ou plutôt les restes de son pont, avec à son bord les restes de son équipage assoiffé de sang. Les fameux Chinjao.

Ceux-ci ne se firent pas prier pour harponner le bastingage et grimper aux cordes en moins de temps qu'il ne fallut pour le dire, jaillissant de toute part comme le fléau coutumier des pirates l'entendait. Et de l'autre côté, les canons des fusils de la Marine répondaient aux assauts des lames bientôt tâchées de rouge et surplombées d'entrailles. Les partis se déchiraient et elle restait là, abasourdie devant un tel spectacle qui, d'habitude, l'aurait laissée aussi froide que la glace des terres enneigées. Pourtant elle frissonnait, immobile, au milieu de cette cohue.

Jusqu'à ce qu'une balle se perde et manque de la faucher à l'épaule. Instinctivement, plus ou moins, haki parlant, elle bougea légèrement pour éviter le projectile. Mais le mal était fait : cette agression l'avait extirpée de son état de choc et de sa faiblesse temporaire pour la ramener à la réalité.

Si elle s'était correctement rétablie, elle n'aurait pas été aussi violente. Mais le résultat de cette convalescence instantanément suspendue lui fit perdre toute notion d'humanité pendant quelques minutes. Des dizaines de minutes qui semblèrent être des secondes, tellement elle eut l'impression de se répéter. Son Ninjatou à la main, elle découpait en virevoltant dans les rangées de têtes et de troncs. Ses doigts, engourdis à force, étaient rouges et ne cessaient de se recouvrir de lambeaux de chair et de peau à intervalles réguliers. Elle sombrait oui, mais dans une démence assassine qui eut tôt fait de faire pencher une fois de plus la balance du côté de l'Alliance du Gouvernement Mondial.

Un rapide coup d’œil dans la mêlée suffit à lui faire savoir que les chasseurs de primes enrôlés avec eux se débrouillaient bien sinon similairement. Probablement moins violents, moins sanglants et moins dignes de son surnom qu'elle, ils égalaient toutefois certains agents du CP9 sans les qualités d'espions ni de meurtriers.

Des corsaires et révolutionnaires accostés aux quais il ne resta bientôt plus grand monde : le cimetière d'épaves tenait de plus en plus lieu de cimetière général où les corps et le sang souillaient l'eau, le bois et les pierres des pontons. La Marine avançait, c'était certain. Et les rares obstacles rencontraient les brutaux coups tirés par les batteries de canons des bâtiments de guerre. Le cuirassier s'en était bien sorti, mais les trois-quarts des autres navires étaient immobilisés à tout jamais, certains même privés de leurs canons, d'autres en proie aux flammes. Le bilan humain était sévère et le Commodore pouvait se plaindre d'avoir perdu beaucoup d'hommes. Un prix lourd à payer mais nécessaire.

Au moins jusqu'à ce que de nouveaux coups de canons viennent retentir dans le dos des derniers combattants. Et que l'agente reconnaisse sans difficulté la flotte de la Marine se détachant des restes de la bataille navale. Perdue par les révolutionnaires.

- REPLI GÉNÉRAL !! hurla finalement un officier déconfit en tenue grise, non loin, amenant les hommes restants à se débiner.

Amenant par là même l'escouade du GM à subitement mettre pied à terre et repousser brutalement encore et toujours l'ennemi dans sa retraite. Investissant les rues comme des pillards affamés, défonçant les portes des maisons pour en fouiller l'intérieur avec avidité.

La Marine inquisitrice vice-présidée par l'agente Sweetsong venait de saisir le port de Jing.
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- « Mais mon amiral… »

- « Aaaah… Foutez-moi la paix. Occupez-vous de ces chiens de bas-étage et laissez-moi me reposer un peu ! »


Un quart d’heure avait suffi à toutes nos forces pour rejoindre la baie de Jing et accoster comme il se doit avant d’envahir les lieux. Devant nous, c’était un capharnaüm sans nom. Les marines dominaient déjà la partie. J’avais été très étonné de constater que des pirates s’étaient alliés aux révolutionnaires, mais la nouvelle ne m’avait pas non plus poussé à prendre part au combat. Il n’y avait même pas de grosses têtes et les chasseurs de primes qui nous accompagnaient pouvaient se lâcher en capturant quelques petites têtes primées. Le plus important pour moi de toute façon, était de pénétrer les terres pour taper sur les pointures qui devaient s’y trouver. Ce n’était même plus une simple intuition. J’étais juste sûr et certain de ce fait. L’espace d’un instant, j’eus même un sourire pervers, ce qui effraya l’infirmière à mes côtés qui pansait mes blessures et qui m’avait même donné des cachets pour le mal de tête qui me gênait depuis un moment maintenant. Un luxe hein ? Certainement. Mais c’était sans doute le dernier vu qu’une fois à l’intérieur de la muraille, il n’y aurait plus de repos jusqu’à ce que cette bataille grotesque ne prenne fin.

- « T’as du culot de te ramener là, comme ça… Me désobéir comme ça… »

Le sous-amiral fit enfin son apparition à mes côtés. Ses traits trahissaient son inquiétude. Même pas besoin de voir ses yeux pour m’en rendre compte. Comme quoi, l’âge ne faisait pas la sagesse. Pas pour rien qu’il n’avait jamais été promu vice-amiral. Le terrain n’était pas tellement fait pour lui comme en témoignait ses pitoyables prises de décisions. A cause de sa faute, nous avions perdu la moitié de nos hommes, ou presque. La guerre avait son lot de réalités cruelles, mais celle-là s’apparentait à de la bêtise pure. Je n’aurai jamais dû lui confier une tâche aussi importante… Mais avais-je le choix ? Après moi, il n’y avait pas personne pour diriger une telle armée. Yamamoto était peut-être fort, mais il n’avait pas encore les épaules pour ça, d’autant plus qu’il était comme moi, un homme de terrain. C’est à se demander ce que je foutais dans la régulière. Une pensée qui m’arracha un mince sourire, avant que mon visage ne se referme. Quant à l’autre colonel d’élite qui naviguait pas trop loin de nous, je n’avais plus aucune nouvelle. Ce n’est pas comme si je m’occupais plus que ça de lui, mais j’aurai bien aimé qu’il soit présent pour m’investir pleinement dans la bataille à venir.

Je n’avais pas la foi pour commander actuellement. Juste pour taillader des révolutionnaires. Encore et encore.

- « Mes excuses, vice-amiral. »

- « J’ai envie de te foutre une raclée. J’ai vraiment envie de te bousiller la gueule pour ce que t’as fait… Mais on a pas le temps de ça et ta dernière décision a le mérite d’avoir fait avancer les choses. »


Le vioque ne répondit pas. Il n’avait rien à dire. Et ça valait mieux ainsi. L’infirmière à nos côtés ne savait plus où se mettre. Devant sa gêne, je lui fis signe qu’elle pouvait s’en aller et la pauvre ne se fit pas plus prier pour s’éclipser. La tension était trop forte pour elle et j’étais trop à cran pour être aimable avec quelqu’un. Je finis par lever et constater que la migraine disparaissait peu à peu. Mis à part quelques fêlures, je n’avais plus trop de bobos. Tant mieux. Mes éléments les plus importants et les informateurs de la flotte qui se trouvaient tout près, étaient à l’affût du moindre ordre. Pour ma part, je m’approchai du sous-amiral et lui demandai à qui il avait confié la percée de nos rangs. Sa réponse fut concise mais elle eut le mérite de m’arracher un sourire. Je lui demandai les détails de ce qui s’était passé et il me raconta brièvement ce qui s’était passé et ce « qu’elle » avait fait. Mes doutes étaient confirmés. Mais en même temps, j’aurai vraiment dû vérifier tous les éléments qui m’avaient été confiés. Et ce jusqu’à ce fameux CP. J’eus même un rire moqueur, avant de me laisser tomber sur un siège, toujours sur le pont de mon navire.

- « Qu’est-ce qu’on fait ? »

- « Nous ? On ne fait rien. Le mieux est d’économiser le reste de nos forces. On attendra qu’ils ouvrent la voie pour avancer. C’est une question de minutes, surtout avec elle, héhé ! »


Comment pouvais-je douter des capacités d’Annabella ?
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Annabella patientait près des quais. Progressivement la Marine débarquait d'un côté. De l'autre, elle repoussait, brutalisait et exécutait sans coup de semonce. C'étaient parfois dans ce genre de massacres que le gouvernement se faisait le plus prompt et le plus efficace à agir. Elle était bien placée pour le savoir : son pôle en était le blason reluisant de cette vilénie sordide et hypocrite. L'assassinat au service du peuple, dissimulé sous une once de propagande. Et bien plus que d'y participer, ses deux yeux venaient courir sur les scènes d'intérêt qui se superposaient dans les rues.

- Meurtriers ! gueulait une femme portant dans ses bras le cadavre de son fils chéri.

Et une dizaine d'autres cas similaires à la ronde. De civils présumés, de révolutionnaires agonisants et de mises à mort arbitraires pour calmer le tout. Le sang régnait une fois de plus, dans ce mélange boueux qui tapissait le sol du port.

Tandis que les forces alliées progressaient.

Le Vice-Amiral venait tout juste de débarquer. Mais avant lui, et surtout, le chef d'équipe de la blonde qui vint immédiatement la trouver. Il affichait ce visage lugubre significatif de son manque d'alcool rituel avec lequel il oubliait systématiquement les ravages de la guerre et du CP9... sur le court terme.

Rarement cette absence ne s'était autant reflétée dans son regard.

- La Marine a essuyé de lourdes pertes. expliqua-t-il avant d'embrayer sur plus important : Quelle est la situation ici ?

- Ça semble assez évident non ?

- Au vu de l'importance de ce qu'il nous reste à faire dans le coin, j'aurais aimé avoir plus de précisions.

Larson tirait une sacrée tronche. L'air faiblard, il était en réalité davantage blême de fureur que de maladie. Dans cet état, la subalterne préférait le prendre avec des pincettes.

- Nos éclaireurs ont atteint les murailles mais se sont aussitôt fait canarder par les révolutionnaires qui s'y sont retranchés. Et... Elle baissa la voix comme pour divulguer un secret. J'ai réussi à dégoter quelques informations intéressantes au sujet du QG révolutionnaire.

Pour cela, elle n'avait pas hésité à se salir les mains. Mais la torture était un don qui n'échappait pas à l'agente. Sa cruauté et son sang-froid faisaient d'elle une arme redoutable dès lorsqu'on lui donnait un couteau, un tire-bouchon ou bien même une cuillère.

Quelques instants plus tôt, elle s'essuyait encore les doigts pleins de sang de sa main droite après avoir coupé ceux du jeune homme qu'elle venait d'interroger. Depuis lors, elle s'était tenue à l'extérieur de la cabane qui lui faisait office de cellule en attendant ses partenaires. Une dizaine de minutes avait passé et elle s'était bien assurée que le bonhomme ne puisse pas esquisser le moindre mouvement ou bien mourir d'une hémorragie. C'était du travail d'orfèvre.

Le torturé n'était même pas en capacité de se mordre la langue.

Cette fois-ci, elle entra avec son chef d'équipe à sa suite. Celui-ci découvrit l'horreur de l'homme tailladé vivant, soigneusement attaché et bâillonné, baignant dans son propre sang. Mais le visage inquisiteur du supérieur demeurait définitivement inexpressif. A peine la blonde eut-elle fermé la porte qu'il se fendit d'une question qui les taraudait tous deux.

- Qu'as-tu pu en tirer ?

- Des coordonnées, celles d'une entrée vers ce qui semble être une base souterraine.

- Belle pioche mais comment peux-tu être sûre que c'est véridique ?

Elle sourit sombrement, le visage avalé par l'obscurité dévoilant uniquement sa dentition parfaite, inhumaine.

- On ne me ment pas à moi. ricana-t-elle premièrement avant de s'avancer vers son défunt invité et venir essuyer ce qui ressemblait à une petite plaque en métal sur son veston gris. Et ça, ça ne ment pas non plus.

L'officier chercha une nouvelle fois à se débattre avant de se voir asséner une claque monumentale qui le calma instantanément. Sonné, ses rugissements n'étaient quasiment plus audibles, pour le bien des deux agents contemplant leur victime.

- Est-ce nécessaire de le garder en vie ?

- J'ai épargné ses jambes pour qu'il puisse marcher et nous mener à bon port ; à la grande différence de ses bras qu'il ne pourra probablement plus jamais utiliser... à ces mots Anna désigna la peau pelée avec les muscles à vif en dessous et les os brisés perçant la chair.

Visiblement elle semblait manipuler de mieux en mieux les secousses sismiques à petites doses, peut-être même en avait-elle profité pour s'entraîner sur l'olibrius. Saisissant l'une de ses épaules douloureuses, elle le fit d'ailleurs se lever pour montrer qu'il pouvait toujours marcher. Douloureusement. Même si le mot "se traîner" eusse été plus adéquat. Il n'en fallut pas plus au vieil homme pour contacter le reste de l'équipe.

Quelques instants plus tard l'escouade était au complet pour enfin se plonger dans les ruelles étroites de la cité ensanglantée et partiellement en feu. Et tandis que la délégation avançait, le sol en pente venait les plonger pas par pas dans des rues plus sombres et plus profondes.

Jusqu'à passer sous terre et atteindre ce qui ressemblait à un réseau de tunnels semblables à des égouts. Si ce n'étaient la présence de portes dont une dernière, en fin de voie, vint renvoyer un écho après y avoir docilement frappé.

- Le mot de passe ?
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- « C’est long… »

C’était effectivement long. Et ça commençait à me faire chier, en plus de générer des questions dans ma p’tite caboche. Comment se faisait-il que les CP n’arrivaient pas à décanter la situation ? Etait-ce un simple fort qui les bloquait ? Bonne question. J’entendais encore quelques tirs, mais rien de vraiment bien inquiétant, signe qu’il n’y avait plus de combats acharnés. D’ailleurs, l’un des soldats déjà sur le terrain nous contacta par den-den mushi pour nous faire l’état des lieux. Lui et ses collègues étaient obligés de se planquer derrière des bâtisses situées vers la plus grande porte de la muraille. J’eus un soupir et me grattai la tête, puis je me levai avant de faire usage du haki. Et suite à cette initiative, deux ou trois minutes s’écoulèrent. Avant que je ne finisse par localiser la jeune femme et son groupe… Sous terre. A plusieurs mètres de notre emplacement. Une nouvelle route ? Une tentative de percée ? Maaah… On s’en foutait au final. Après avoir attendu plus d’un quart d’heure, l’heure était à l’action.

- « Prenez tous les snipers de la flotte et ordonnez leur qu’ils se dissimulent dans des bâtiments environnants. Qu’ils canardent les bâtards qui restent… »

- « Mais et… »

- « Mais rien du tout ! On a déjà perdu près de la moitié de notre flotte ! On va pas s’amuser à les charger comme des cons. Un peu de jugeote, bordel ! »


Les marines autour de moi se turent instantanément. C’était pas vraiment le moment pour les contestations, d’autant plus qu’on avait bien vu ce qu’avait donné les prises de décisions de certaines personnes ici. Un regard par la suite, avait suffi à faire bouger tout le monde. Sur tous les bateaux, les tireurs d’élites s’activèrent. J’eus un soupir avant de m’autoriser une autre clope. Clope qu’alluma Ketsuno en silence. Lorsque je l’entamai complètement, les snipers prenaient déjà la direction de la grande porte. J’eus alors un soupir. J’avais bien envie de suivre les CP de mon côté, mais je préférai rester sur place. Qui sait quelle bêtise pourrait encore ordonner ce sous-amiral de pacotille ! De pacotille parce qu’il m’avait vraiment déçu. Il avait des erreurs qu’on pardonnait facilement et d’autres non. Ses ordres me restaient toujours en travers de la gorge. C’était peut-être con, mais c’était comme ça. Pour autant, je n’étais ni sans cœur, ni impitoyable. Il aurait largement le temps de se rattraper comme il faut.

- « Dites aux chasseurs de primes qui savent bien s’y prendre avec les armes à feu de rejoindre mes hommes. Sinon, qu’ils se tiennent seulement prêts et qu’ils attendent mes ordres. Que le reste de la flotte se prépare. Si on a pas de résultats dans une demi-heure, on fonce ! »

Avec ma gueule à la tête pour plus de sécurité. Mais pour le moment, je préférai être précautionneux. Entre leur fort, nos pertes et ce brouillard qui commençait à couvrir doucement l’île, il fallait bien. D’ailleurs, ledit brouillard me faisait penser à cet imbécile. C’était inévitable. En quelques secondes, j’eus un sourire flippant. Bien flippant. Mais je me calmai en reprenant une dernière clope. En attendant, mon esprit ou plutôt mon haki était monopolisé par deux endroits. L’entrée qui grouillait de revos et les souterrains qu’investissaient les CP avec à leur sein cette meuf. Ces gars m’intriguaient. Après, on parlait bien de leur consœur à la tête de ce pays de merde. Forcément, ils se sentaient concernés et pleinement investis par tout ça. « Monsieur ! La plupart des tireurs sont en place ! » J’eus un petit rire avant de faire signe au messager qu’ils pouvaient débuter. Aussitôt, des tirs nourris se firent entendre de loin. J’étais également sûr qu’un comité d’accueil nous attendait derrière la porte, mais rien d’insurmontable.

Tant qu’on ouvrait cette satanée porte, le reste ne serait pas un problème…
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L'épaisse porte d'entrée n'avait pas fait long feu face à la puissance déployée par la jambe droite du chef d'équipe. Légèrement en retrait, l'agente et ses collègues l'avaient docilement regardé enfoncer le pan de bois et écraser le gardien dans la foulée, derrière.

Bien évidemment, avec une entrée aussi fracassante, la discrétion n'était plus de mise. Et comme les agents n'avaient que faire des otages, le guide de la mauvaise troupe ne tarda pas à rejoindre son compère broyé, un trou sanguinolent dans la boîte crânienne. La pauvre Lydia n'avait visiblement pas l'habitude d'être témoin de la cruelle efficacité dont faisait preuve le CP9, notamment en temps de guerre : elle était restée interdite pendant plusieurs secondes tandis que le cortège avançait dans le nouveau vestibule se présentant en face.

Un silence significatif du guêpier qui attendait les agents du Cipher Pol ne tarda pas à ponctuer la suite des opérations, tandis que ceux-ci découvraient trois sorties à la curieuse salle dans laquelle ils venaient de mettre les pieds.

- Et maintenant ?

- Maintenant on fait ce pour quoi on est venus. Je vais à droite, toi à gauche avec Lydia et les Pong tout droit.

Les jumeaux ne se firent pas prier pour foncer tête baissée, motivés par leur éternel esprit de compétition. Ils enfoncèrent la porte dans un tintamarre incongru, sous le regard pétrifié de la pauvre Lydia qui ne tarda pas à se ressaisir pour enfin suivre sa partenaire, déjà occupée à crocheter leur porte en bois gondolé par l'humidité. Qui, une fois ouverte, découvrit une cage d'escalier s'enfonçant encore plus profondément dans les sous-sols.

- Tu sais te battre ? s'assura l'albinos, dubitative.

- Ne te fais pas de souci pour moi, Cœur d'Acier.

A ces mots, la blondinette s'avança la première, d'une démarche légèrement fière, désireuse de prouver que ses paroles n'étaient pas que du vent. Malgré cela, l'occasion ne se présenta pas plus que cela une fois la fine équipe arrivée en bas de degrés de pierre.

Il s'agissait d'une cave vaste, bien qu'un peu basse de plafond. Obscure, elle n'offrait aucune visibilité : seul l'écho des bruits de pas des agentes laissait entrevoir la largeur de la salle.

Du coin de l'oeil, Anna vit rapidement sa compère considérer l'allumage d'une torche. Cependant une curieuse odeur dans l'air lui fit interrompre le geste de sa partenaire.

- J'éviterais de faire ça si j'étais toi. Tu ne sens rien ?

La fragrance était fine et légère, comme un fumet entêtant trop volatile pour pouvoir être correctement identifié. Mais l'intuition de l'agente lui confirmait qu'il valait mieux prendre des précautions. Alors, plutôt que de se repérer grâce à la vue, elle évoqua une autre possibilité à sa partenaire : le Haki. Manque de chance, la jeune Levi n'avait aucune compétence en la matière.

- Alors reste ici et veille à ce que personne n'entre. Si je ne suis pas revenue d'ici dix minutes, va chercher les autres et foutez le camp rapidement.

Quelque chose clochait et ce depuis le départ. Larson aussi devait l'avoir pressenti, mais le choix ne s'opérait pas vraiment.

C'était trop facile.

La purée de pois était telle qu'elle n'y voyait absolument rien, mais elle pouvait toutefois identifier les halo des objets. La première chose qu'elle remarqua fut une caisse gigantesque. Circulaire. Une barrique énorme, collée à une autre, elle-même collée à une autre. Toute une rangée de tonneaux faisant la hauteur de la pièce, derrière laquelle s'étendait une autre rangée, puis une autre. Et ce à perte de vue.

Si la jeune femme ne s'était pas trouvée dans une base révolutionnaire, elle aurait évoqué la possibilité qu'il s'agisse d'une imposante cave à vin. Toutefois le contexte voulait qu'il en soit autrement. Elle entreprit donc de dévisser légèrement le robinet de l'un des conteneurs pour en inspecter le contenu. Et lorsque l'odeur s'intensifia, lorsqu'elle identifia le liquide anormalement épais s'écoulant à petites gouttes dans la fiole qu'elle avait judicieusement placé sous l'embouchure du tuyau, elle ne put s'empêcher de hoqueter de terreur.

Le tonneau était à demi-rempli de feu grégeois.

Elle eut subitement envie de rebrousser chemin et prévenir ses congénères, cependant un léger clapotement au loin, dans la direction opposée, vint attirer son attention. Il s'agissait de l'un des gigantesques tonneaux qui, trois rangées derrières et à environ une dizaine de barriques de distance, n'avait pas été correctement fermé. Et lorsqu'elle vit une minuscule lueur, une symbolique source de lumière éclairer la zone où s'étendait une flaque verte fébrile, non-loin, prête à atteindre la flammèche de la bougie posée par terre, elle comprit quel était le véritable guet-apens des révolutionnaires.

Se fendant d'un Soru fiévreux, l'albinos parvint à rejoindre la flamme et à la souffler instantanément. Mais cette réussite fut ponctuée d'une série d'échecs dans la perception d'autres sources de chaleurs, plus nombreuses, résultant de l'acte volontaire de saborder la base et, probablement, toute la ville au-dessus.

Ville où se trouvaient, en grande majorité, les forces de la Marine.

Anna comprit alors qu'elle n'aurait jamais le temps d'endiguer toutes les menaces de la cave qui pouvait aussi bien s'étendre sur plusieurs kilomètres et choisit de revenir à l'escalier où elle saisit brutalement sa comparse par l'épaule pour la projeter jusque dans le vestibule. A peine cinq minutes s'étaient écoulées depuis qu'elles s'étaient séparées des autres. Lydia, paniquée, affichait un visage incompréhensif, à l'affût de la moindre explication. Mais tout ce que put formuler l'albinos fut :

- Va chercher les jumeaux et courez vers la sortie la plus proche ! Je me charge de Larson ! Pas de temps à perdre, tout va exploser !

Cette dernière phrase fit l'effet d'une détonation dans le cerveau de la blonde qui s'empressa aussitôt de respecter les ordres de sa supérieure et détaler à la suite des autres agents. Ce qui laissa l'opportunité à Anna de faire de même en se précipitant dans le sillon du chef d'équipe.

Il ne lui fallut pas plus de deux minutes pour le trouver. Utilisant du Soru comme si sa vie en dépendait, elle avait plusieurs fois manqué de se prendre des murs et autres babioles sur son chemin. Des cadavres aussi, en petit nombre, étalés sur le sol. Piège étant, il fallait croire que le Cipher Pol n'avait pas rencontré beaucoup de résistance. Et une centaine de mètres plus loin, le vieillard était là, penché au-dessus d'un épais bureau en bois dans une grande pièce ovale. Entre ses mains : un plan et tout un tas de paperasses parmi lesquelles de nombreuses missives informant des forces en vigueur sur l'île.

- Nous devons partir ! hurla-t-elle entre deux inspirations à son supérieur qui la considérait d'un œil torve.

Saisissant automatiquement l'urgence de la situation, le chef d'équipe ramassa en vitesse ses papiers avant d'indiquer du doigt une sortie à proximité à l'agente. Ils suivirent alors un étroit boyaux en côte qui les mena ultimement jusqu'à une place, non loin des combats rugissants en aval du rempart. Armée de son Haki, la jeune femme cherchait l'imposante silhouette du vice-amiral qu'elle devait à tout prix avertir avant que le cataclysme ne s'abatte sur ses hommes postés dans les baraques, occupés à canarder l'ennemi.

Elle le repéra aussitôt et commença à se précipiter dans sa direction.

Quand, au même moment, la ville fut bousculée par une violente secousse.


Dernière édition par Annabella Sweetsong le Mer 18 Jan 2017 - 1:13, édité 1 fois
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Rencontres Fortuites Pour Une Bataille Inattendue
CINQUIÈME DANSE

Finalement, la Marine n'avait pas autant besoin que ça de la Danseuse du vent car ils avaient un fruité au pouvoir bien pire que le sien parmi eux.

L'instinct de Yamiko ne l'avait pas trompé. La jeune femme aux cheveux blancs qu'elle avait accosté tout à l'heure était bel et bien un véritable monstre. En l'approchant son corps n'avait pas frissonné pour rien mais celui-ci lui avait averti silencieusement de se tenir loin du suspicieux personnage.

La jeune borgne ne comprenait pas vraiment ce qui l'albinos avait fait mais le résultat de son unique attaque était bien là et celui-ci était aussi chaotique - si ce n'était pas pire - que la percée qu'elle avait effectué à travers la ligne révolutionnaire au large.

Alors que les premiers bateaux s'encastrèrent, Yamiko rejoignit son navire pour prêter main-forte aux siens qui se débrouillaient pourtant pas mal. Fozia était une tireuse d'élite qui ne laissait aucun ennemi aborder leur navire tout comme Sunny qui utilisait ses cheveux - grâce au retour à la vie - pour renvoyer loin ceux qui tentaient de monter à bord. De son côté Choupi, imitant ses compagnons, crachait des jets d'eau sur les hommes pour les faire tomber dans la mer.

La belle blonde que les Eagle Claws avaient ramassée en pleine mer avait rejoint le navire des chasseurs de prime. Sans doute qu'elle se sentait plus en sécurité avec eux qu'avec les marines.

Alors qu'à bord de Wind Whisper, les chasseurs de primes se contentaient de protéger leur petit bateau, sur les autres navires c'était un véritable massacre. La violence était présente dans les deux camps. Tout en renvoyant des boulets de canon perdus, grâce à des vagues de vent provoquées avec son sabre à double lames, la Danseuse du vent pria que le Commandant Hass et ses hommes s'en sortiraient vivants. Si elle ne regretterait pas la mort de certains marines dont la cruauté était égale si ce n'était pas pire que celle de ceux qu'ils condamnaient au nom d'une justice étriquée, elle pleurerait la perte de ses camarades du G-3.

Peu à peu, les coups de canon s'estompèrent pour finir par se taire complètement alors que le combat touchait enfin à sa fin. Comme il fallait s'y attendre, les morts étaient nombreux dans les deux camps.

Une fois les choses calmées, Yamiko se précipita pour aborder le navire maintenant en bien piteux état des marines du G-3. À bord, elle constata que beaucoup de ses camarades marines avaient perdu la vie. Au bord de larmes la jeune borgne s'effondra au milieu du pont regrettant de ne pas être restée à leurs côtés. Peut-être qu'ainsi elle aurait pu sauver quelques-uns de ces hommes qui n'étaient que de la chair à canon pour leurs supérieurs.

Alors qu'elle pensait que tout était terminé, du moins dans le coin, Yamiko constata rapidement qu'un obstacle empêchait la Marine à entrer dans l'île bien qu'elle eût réussi à prendre la baie. Se reprenant, la jeune borgne rejoignit son navire après avoir fait ses adieux aux morts et aux survivants qu'elle risquait fort de ne plus revoir même si les marines réussissaient à survivre jusqu'à la fin de cette mascarade que leurs hauts dirigeants avaient orchestrée sans demander leur avis.

- Ce n'est pas trop tôt ! Lâcha Fozia à peine avait-elle remarqué la présence de Yamiko. Nous partons d'ici et cette fois-ci je n'écouterai aucune protestation de ta part !

La jeune borgne garda le silence car elle aussi avait marre de ce carnaval auquel elle regrettait amèrement d'avoir participé. Fozia avait raison, cette guerre n'était pas la leur. Au début, elle pensait bien agir mais présentement elle avait juste le sentiment d'avoir aidé le mauvais camp. Ce fut donc avec amertume qu'elle fixa les épaves qui s'amoncelaient dans la Baie de Jing alors que Wind Whisper regagnait le large. Comme pour effacer plus rapidement cette vision d'horreur qu'elle qualifiât comme étant le fruit de la stupidité humaine, Yamiko souleva une bourrasque pour éloigner plus rapidement leur navire.

Au moins sa participation à cette bataille avait fait comprendre une chose à la jeune borgne : elle n'avait définitivement pas sa place au sein de la Marine. Un monde bien trop cruel pour elle qui pensait au bien d'autrui et des plus faibles avant le sien et son devoir. Au moins en tant que chasseuse de primes, elle gardait son entière liberté de penser et d'action. Ce qui lui permettait d'épargner qui elle désirait et de tuer celui qu'elle avait elle-même décidé de condamner ...

La Danseuse du vent:
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J’avais rarement été aussi impuissant qu’à cet instant. Devant moi, l’apocalypse, tout simplement. Il n’y avait pas d’autres mots ou d’autres adjectifs pour décrire cette explosion assassine et le gigantesque souffle chaud qui balaya instantanément tous les débris et autres corps calcinés du périmètre du centre-ville. Presque vaincu, je me tenais là, debout, devant ce spectacle désolant, comme si ma vie n’avait plus aucun sens. Si le regard de mes hommes derrière moi était encore médusé, le mien était tout simplement mortifié. La révolution venait de me faire un sale coup de pute que je n’aurai même pas pu imaginer un seul instant. Comment anticiper cela, d’ailleurs ? Même avec le mantra, c’était mission impossible. Et c’était d’autant plus improbable qu’ils avaient pourtant quelques hommes à eux qui défendaient leur porte principale. Ces derniers avaient dû clamser. Pas forcément en cramant, mais la violente déflagration avait dû projeter des éclats et autres fragments des nombreuses habitations de la ville portuaire qui avaient dû les déchiqueter de toutes parts. M’enfin, là n’était pas le plus important…

- « Si on y était tous partis, on serait morts… »

L’un des soldats à mes côtés ne put contenir son émotion et tomba sur ses fesses avant de commencer à chialer devant l’horreur qui s’imposait à nous. J’avais tourné mon regard vers lui pendant quelques secondes, avant de me remettre à observer l’horreur une nouvelle fois. D’un point de vue optimiste, on pourrait dire qu’on avait évité la catastrophe. Si j’avais directement ordonné à toute la flotte de foncer vers la porte, c’est toute mon armée qui aurait été décimé et l’opération qui aurait été échec lamentable. Par contre, d’un point de vue pessimiste, je venais de perdre pas moins de deux cents hommes et l’un des avantages de ma flotte : Pouvoir combattre de loin. Même si je comptais au sein de notre armée plusieurs archers, les snipers dans les combats à distance étaient ce qui se faisait de mieux. L’air de mon visage changea progressivement au fil des secondes. De la stupeur, j’étais maintenant passé à la colère. Le brasier devant moi demeurait intense, mais je fis un pas en avant sans même me soucier de tous ceux qui m’entouraient. J’avais bien vu la CP qui avait couru vers moi, mais je m’en fichais.

- « Je vais les tuer… »

J’étais prêt. Prêt à foncer dans ces flammes ardentes semblables en tous points à celle de l’enfer. Prêt à y aller pour y découdre moi seul. Sauf qu’une rafale de tirs me décontenança d’un coup. Qui tirait d’où ? Pourquoi ? Même pas le temps de me triturer les méninges que j’eus automatiquement des réponses à mes questions via un soldat qui s’était dépêché vers moi avec un gros escargophone. Il y avait des survivants. Il y avait des gars qui avaient survécu à ce carnage. Un miracle ! Mon désir de vengeance se dissipa au profit de celui de sauver ceux qui étaient encore en vie. Il le fallait. La progression sur ces terres était primordiale vu que le temps nous était compté, mais il me fallait les secourir : « Formez des équipes de secours ! On part aider les survivants ! VITE ! » Sans perdre plus de temps à se lamenter ou autre chose du genre, mes hommes se bougèrent le cul. Pour ma part, je fis automatiquement usage de mon mantra pour localiser les rescapés de l’attentat. Ils ne valaient pas une cinquantaine, mais c’était mieux que rien. J’aurai pu m’occuper de l’albinos tout près de moi, mais je n’avais pas ce loisir-là.

Il y avait mieux à faire.

Ceci dit, j’avais du mal à comprendre une chose : Comment les révolutionnaires perchés sur la muraille arrivaient-ils à mitrailler une zone complètement saturé par un écran de fumée immense combiné à un semblant de brouillard ?
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-Tu vois quelque chose ?

Sans un mot, Mich' me file sa paire de jumelle, je les ajuste rapidement et scrute la muraille. Quel beau merdier des salopards à pertes de vue. Bon je dis ça, mais je ne vois pas grand-chose juste des formes indistinctes. Un brouillard commence à se lever accompagné de la fumée des pétoires hurlantes. Un frisson me parcourt l'échine, foutue guerre. Ce merdier me rappelait celui du QG de South Blue. Les révos étaient aussi de la partie et cette fumée n'est pas là pour me rappeler de bons souvenirs. Laisse-moi deviner, on a encore ce fumier d’assassin fumiste qui attend son heure pour prendre possession du brouillard pour suriner nos soldats renforcés de tout le courage qu'il possédait, à priori pas grand-chose. Mais bon je pense que la présence des quelques gars qui ont le haki dans nos rangs vont le dissuader....

Je me retourne pour m'adosser à nouveau contre un mur, dos à la muraille. J'avais investi avec mes hommes une cour protégée par un sorte de parapet pas loin de là où se trouvait Salem. D'après ce que j'avais pigé Salem était en contact avec du gens du Cp qui cherchait une brèche, un défaut dans la cuirasse nous permettant dépasser la muraille. On avait bien pensé à l'escalader ou la démonter, mais bon ça dépenserait trop d'énergie. Énergie que l'on aura cruellement besoin une fois dedans. Donc reste plus qu'à patienter que la porte s'ouvre par magie je suppose. Bordel je déteste ce genre de situations. Une escarmouche rapide dans un endroit reculé, ça va. Autant, ce genre de boucherie, je n’aime pas. Un putain de charnier sans la moindre once d’héroïsme, une guerre comme ça devrait suffire de vaccin. Malheureusement, encore une fois, c'est des cons bouffés par leur idéaux stupides qui vont faire couler le sang pour leur querelles véhémentes. Et aujourd'hui c'est quoi ? Une bande hippie qui agite la population pour qu'ils puissent travailler moins pour gagner plus et avoir plus de liberté qu'ils n'en utiliseront jamais.

Une détonation coupe court à mes cafarderies, une explosion à te faire saigner les tympans et claquer les molaires. Je n’ai pas besoin de cherché bien loin, ces salopards ont faut sauter la grande place. Un putain de charnier, un mec a même pas dix mètres serre encore le bras de la bouillie informe qui était le bras du mec à qui il racontait une blague y'a pas dix minutes. C'est ça votre justice, votre liberté ? C'est vraiment ça la révolution ? Je crache ma rage, pour mieux l'accumuler et la déverser avec d'autant plus de violence sur les responsables de cette tuerie. Salem semble déjà être à pieds d’œuvre pour chercher les rescapés. D'un geste de la main, j'ordonne aux gars de s'occuper des types à couvert et je demande à quelques autres de me suivre. Les premiers soins n'ont jamais été mon fort, mais y'a bien un truc que je sais faire. J'active alors mon ouïe et mon odorat pour tenter de trouver ceux qui respirent encore. Je pensais pourtant avoir cessé d’être un chien pour devenir un oiseau...
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Victor et Hô discutaient avec Dell de la situation sur place, profitant du calme et de la relative sécurité du haut des murailles.

« Ha, vous n’avez pas menti, vous avez des vivres. Parfait. »
« Comment ce fait-il que vous en manquiez. »
« Ho. Tout ça c’est la faute de la marine. Ils sont arrivés plus tôt que prévu. Et surtout, ils ont passé la première ligne de défense bien trop rapidement. Je m’occupe de ravitailler la porte. J’ai d’abord transporté des hommes et des armes. Puis lors du deuxième trajet, j’ai amené des explosifs pour pièger cet endroit. »
« Le mur ne tombera pas, vous le savez, même si vous avez beaucoup d’explosif. Vous savez. »
« Oui, on m’en a informé. Le but est de rendre inutilisable les escaliers, les pièges, les portes. Pour qu’au lieu de gagner une place forte, ils ne gagnent qu’un gruyère par lequel on repassera s’il le faut. Et je devais aller chercher les vivres lors de mon troisième voyage, mais je n’en ai pas eu le temps. J’ai préféré attendre ici, pour évacuer le plus de gens possible vers le campement suivant. »
« C’est une chance pour nous. Sinon, nous serions encore en bas et une cible de l’avant-garde marine. »
« C’est une chance pour nous aussi. On va pouvoir nourrir tout le monde avant que ça ne chauffe trop. »
« Bonne idée, laissez-nous vous aidez. »
« Volontiers. »

Alors que les trois hommes se mettaient en route avec les provisions, Yuki se faisait soigner par un Krishna pas content de son état du tout. Ils  s’étaient trouvé un coin calme à l’abri d’un parapet. Yuki s’était adossé à la paroi, pendant que Krishna farfouillait ses affaires pour trouver ce dont il avait besoin.

« Comment est-ce possible d’infliger une telle blessure ? On dirait que ta peau a explosé de l’intérieur. »
« Heu… Je n’en suis pas sûr, mais je pense que c’est moi qui me le suis infligé. »
« Comment ? »
« J’ai tenté une nouvelle technique, mais ça n’a pas marché. Pourtant, je pense que je devrais en être capable. C’est peut-être à cause du bouclier de mon adversaire. »
« Une chose est sûr, je te déconseille de tenter à nouveau cette technique si tu tiens à ton bras. »
« Mais, elle a tellement de potentielle… »
« Il n’y a pas de mais qui tienne. Après c'est à moi de te soigner et tu sais pourtant que je préfère les animaux, non ? »
« Ça, on ne risque pas de l’oublier. »
« Arrête de faire de l’humour et tiens-toi tranquille, ça va piquer un peu. »
« Waaaaaaaaaah ! Ça brule ton truc. »
« Normal, c’est un remède de cheval, couplé à des recherches sur les greffes cybernétique. Ça en fait un puissant désinfectant et ça double la vitesse de cicatrisation. Normalement. »
« Je ne sens plus mon bras. Krishna, je vais te… Waaa aïe. »
« Tu avais également une plaie sous la clavicule droite. Une chance que l’impact est net. Il devrait moins te gêner que ton bras. Aller, j’ai fini. »
« Tu n’es qu’un boucher, Krishna. »
« Non, un véto. Allez, repose-toi un peu. »

Alors que Yuki était cloué au sol par la douleur de l’onguent. Krishna remballa ses affaires et prit la poudre d’escampette. De son côté Bouly était partis inspecter les pièces d’artillerie qui permettait de pilonner la marine en contre bas. De bien beau canons, même s’il préférait son matérielle personnelle qu’il commençait à préparer. Il n’avait pas encore fini que les échanges s’intensifièrent.

De son côté, Yuki commençait à se remettre du traitement de son bon Doc. En fouillant dans son sac, il sortit un gantelet sur lequel il travaillait. Il lui manquait encore toute les gravures et les ornements qu’il avait prévu, ainsi que quelque doigt, mais il lui protégerait le bras, de la main jusqu’au coude. Il l’enfila délicatement et se mis à faire quelque mouvement pour tester sa gêne. Son travail lui allait comme un gant.

Spoiler:


Comme, il ne ressentait pas de gêne, ni de douleur, à croire que l’onguent avait temporairement brulé ses capteurs de douleur, il se mit à faire les mouvements du Hasshoken au ralentit. Cela était étrangement similaire à son Kyomei. Lors du combat, il avait essayé de frapper plus fort. Cette fois-ci, il essayerait de taper plus vite. Il se mit donc à taper de sa paume armée dans la vide, de plus en plus vite. C’était un mouvement qu’il y avait longtemps qu’il n’avait plus effectué, mais les sensations revinrent bien vite. Répéter le même mouvement pour aller de plus en plus vite, c’était un peu comme son Ryoko Kage. Soudain ça paume sentit une résistance. Avait-il cogné quelque chose ? Un oiseau ? Alors qu’il recommençait pour tenter de comprendre, Bouly tira son premier Boulet. L’explosion fut monumentale, soufflant certains débris jusqu’au sommet du mur. La vague de chaleur fut tout à fait inconcevable pour un boulet. La moitié de la place avait disparu dans les flammes et les fissures du sol crachaient fumée et chaleur. Le mur, lui, avait bien résisté à l’explosion. La partie la plus proche était carbonisée. Des morceaux s’étaient effondrés, mais le mur était toujours debout et aucun trou n’était apparu.

Pour les hommes présents sur le mur, seul la mal chance avait pu leur être fatal. Seul ceux qui se trouvait près des conduits d’aération les plus proches de l’explosion brulèrent. Et quelques malheureux se firent ensevelir dans une salle moins bien conçue ou tombèrent du mur pendant les quelques secondes ou la terre trembla.

La porte principale était griffée et roussie, mais l’on voyait que la structure de l’épaisse construction fonctionnait toujours.


[EVENT] Rencontres fortuites pour une bataille inattendue  229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2[EVENT] Rencontres fortuites pour une bataille inattendue  Kuroko.no.Basuke.600.1903798 [EVENT] Rencontres fortuites pour une bataille inattendue  Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"


Dernière édition par Yukikurai le Mer 15 Fév 2017 - 21:04, édité 1 fois
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Annabella s'extirpait douloureusement des débris qui l'avaient percutée dans sa course. Pas exactement une course, il s'agissait plus d'un envol qui avait débuté au moment où la terre s'était soulevée, s'était craquelée. A moitié malgré elle, elle s'était donc retrouvée à faire un vol plané aux côtés de son supérieur, en bordure du champ de mine qu'était la grande place.

Pendant les secondes qui avaient suivi, sa vue était demeurée floue, ses membres flasques et endoloris. La fumée s'était rapidement enroulée autour d'elle tandis que les gravats s'étaient instantanément accumulés autour de son corps. Par chance, il y avait eu plus de peur que de mal.

Sitôt remise de ses émotions, l'agente s'était mise en quête de ses camarades et était rapidement parvenue à retrouver son chef d'équipe, légèrement cabossé par un vilain caillou lui ayant heurté le visage. Défiguré par une belle bosse ensanglantée, le bonhomme faisait peine à voir mais n'était pas à prendre en pitié pour autant. Il était, à vrai dire, bien plus réveillé que son adjudante lorsqu'elle l'avait interpelé.

- Une division entière de tireurs d'élite... décimée. dénotait-t-il tout en désignant des corps épars dans les ruines pourléchées par les flammes blanches.

Irrégulières, celles-ci semblaient dotées d'une vie très courte et ne tardèrent pas à s'enfuir aussi vite qu'elles étaient venues. Mais le spectacle fantomatique rendait la chose encore plus effrayante. Bientôt une nouvelle volée de balles tirées depuis le haut des remparts vinrent abattre les quelques sources de lamentation qui avaient survécu au désastre, occasionnant à Larson une nouvelle moue de dégout. Et enfin l'envie de se barrer du tas de parpaings qui leur servait de poste d'observation. Ce ne fût qu'à ce moment que Anna remarqua l'état de sa prothèse : partiellement poinçonnée par des débris volants, celle-ci était en grande partie dénudée de son protoderme et des vêtements qui le recouvraient. Son bras métallique visible avait tendance à la mettre mal à l'aise, ce fut pourquoi elle le cacha presque instinctivement avant que son supérieur ne lui fasse don de son manteau qui avait définitivement moins souffert de l'explosion.

Elle le gratifia d'un simple hochement du crâne avant de le suivre jusqu'aux quais.

***

Avant de partir, l'équipe avait défini un point de rassemblement. Par chance, Lydia et les jumeaux avaient réussi à détaler assez vite pour trouver une sortie à la base souterraine et vraisemblablement s'en éloigner suffisamment à temps. Ils étaient quasiment indemnes, si ce n'étaient le sang de leurs victimes qui maculait leurs marcels. Comme d'habitude, les deux têtes de mule se prenaient le chou pour savoir lequel en avait le plus sur lui, d'hémoglobine.

Entre temps, Larson avait dévoilé à ses subalternes les terribles secrets découverts dans l'antre révolutionnaire. Il s'était par la suite débrouillé pour trouver un page capable de transmettre le message aux majors de la Marine.

Outre Mander-Lee et Zao, étaient aussi présents les célèbres révolutionnaires Mandrake et... Rafaelo Di Auditore. Un nom que Annabella reconnaissait trop bien comme celui de son bienfaiteur lors d'une précédente mission à Shell Town. Ce qui ne la motiva que davantage à montrer les crocs à son égard : il s'agissait d'une cicatrice ou plutôt d'une plaie mal refermée de son passé comme une autre.

Et puis il y avait autre chose...

Quant la majorité des forces gouvernementales pensaient que l'empereur était détenu en aval de la Place du Dragon avec le gros des forces révolutionnaires, il s'avérait en réalité que ce-dernier était gardé prisonnier au sein de la Cité Rouge...

Ces nouvelles avaient dès lors dessiné un nouveau paysage et de nouveaux desseins au sein de l'escouade du CP9, mais aussi probablement dans les hautes strates de la flotte. Empressant probablement le vice-amiral d'enfoncer les portes, comme l'agente pouvait s'en douter. Car sa place ne se trouvait pas à ses côtés au sein de son combat, mais dans une toute autre stratégie venue à l'esprit du chef d'équipe qui, après une rapide inspection des navires amarrés dans le port, dégota une vingtaine de gars tout entourés de divers instruments.

- Des artistes de cirque ? grogna la blonde qui réagençait temporairement sa prothèse amochée dans son coin en observant les novices.

Gras et fins, des tâches de son sur le visage, trop jeunes ou trop vieux, la drôle de bande n'avait pas l'air équipée pour l'attaque. Pourtant il s'agissait là d'une pièce maîtresse dans la coordination des navires. Et ce fut Lydia qui s'empressa de corriger sa supérieure :

- Les Musiciens de la Flotte.

Il apparaissait que certains de ceux-ci fussent décorés à multiples reprises voire même gradés. Un lieutenant coordonnait le tout à la façon d'un chef d'orchestre ; c'était l'intermédiaire du vieux Larson et visiblement la clé de voute de son plan qui visait... à faire diversion.

- A ranimer les soldats d'une volonté nouvelle, à les guider vers la victoire, à les remplir d'un nouveau sou-

- C'est bon, j'ai compris. coupa-t-elle nonchalamment.

- Bon et bien vous savez ce qu'il vous reste à faire. Vous pouvez commencer dès à présent. ordonna le chef d'équipe d'un ton ferme mais humble, désignant d'un geste ample de la main le chemin jusque dans les ruines de la cité où la fumée régnait en maîtresse.

Le chef d'orchestre toussota et ouvrit la marche. Suivi d'un tambour, d'un autre et d'un autre encore. D'un trompettiste et d'une clarinettiste... Et les instruments se suivirent et s'alternèrent de la sorte jusqu'à ce que la file entière fut passée, produisant une mélodieuse cacophonie audible à des miles à la ronde. Au même moment, les jumeaux descendirent d'un autre navire, les bras chargés de matériel d'escalade : à savoir des cordes, des mousquetons, des piques et des chaussures à bout pointu.

Il était désormais temps de faire faux bond au champ de bataille pour explorer les remparts au nord de la baie et espérer déceler une brèche dans la vigilance des sentinelles. Que la musique tonitruante résonnant dans la purée de poix pourrait éventuellement leurrer.
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Foutue guerre...

Autour de moi le vacarme incessant du combat me réveille. Lentement. Puis les sons deviennent plus distincts, mon odorat détecte cet odeur nauséabonde de poudre à canon, de sang et de poussière.

Je suis à terre, la face tourné à droite, vers le corps de Sun Fen, inerte. Mon ventre plaqué au sol, mes jambes également, j'entreprends de me sortir de cette boucherie. Même si la bataille subsiste, les participants s'y retrouvent en moindre nombre ; la majorité de ceux qui y était au début sont soit morts, soit blessé, soit mourant, ou soit en train de combattre. Moi je fait parti des blessé. Et heureusement d'ailleurs. Si mon combat avec mon ennemi de dura que peu de temps, il aura suffit à me blesser à de multiples endroits, ce qui me dérange au plus haut point lorsque je souhaite me mouvoir.

Mais bref. Il faut sortir de ce pétrin. Je rampe douloureusement à travers un champ de bataille de plus en plus parsemé, ce qui me facilite la tâche. Je jette un dernier regard en arrière. Sun Fen, je ne t'oublierai pas. C'est vrai que les premières fois, on les retient souvent. Ici, c'est la première fois que je tue un homme aussi fort, autant physiquement que mentalement. Il est profondément convaincu par les idéologies révolutionnaire et totalement dévoué à sa cause. Et la loyauté et une des valeurs que je respecte le plus.

Je me dirige vers la forêt Noire, et plus précisément tout à l'ouest de cette forêt. Au centre et à l'est se trouvent des révolutionnaires ; hors ici, il n'y en a pas – du moins c'est ce que je vois -. J'arrive à l'orée de la forêt en rampant et vois, avec stupeur, que la forêt vient d'être carbonisée. Quelques flammes subsistent même... Mais un petit bout de forêt a évité au pire, et le sylvestre endroit me propose un accueil charmant. Un accueil adapté pour le blessé que je suis.

J'y rampe et me sens vite à l'aise. Je m'adosse à un arbre, qui m'apporte la fraîcheur de l'ombre. Bon. Je suis à l'abri, et ce n'est pas trop tôt. Je ne peux pas continuer le combat dans l'état où je suis, il me faudrait des soins le plus rapidement possible... Ou alors...

Une idée germa dans ma tête.

Et si je prenais de la morphine ? Oui, c'est une bonne idée. A court terme ça me permettra de rejoindre les lignes de la Marine et d'avoir accès à des soins en sécurité. Enfin, si leurs lignes sont elles-même en sécurité. D'ailleurs, où en sont-ils ? La bataille qui se déroule devant mes yeux ne m'a pas permit de me renseigner sur le combat dans la baie de Jing. Je sors alors mon den-den noir, celui que m'a donné mon lieutenant, Overler, au début de l'opération. Ça va me permettre d'intercepter des communications de la Marine, et connaître leur position.

Je sors alors mon den-den noir. Un den-den bien spécifique, très utile pour les opérations en profondeur comme la notre. J'espère capter une quelconque communication de la Marine.

Je le met en marche, et le petit escargot du den-den se met en mode den-den.

Alors... Première communication, voyons-voir...

- … les hommes se font tués sur place, on piétine ! A tous ceux qui m'entendent, regroupez-vous !

C'est la Marine. Le ton de l'homme que je venais d'entendre laissait supposer l'inquiétude. Au moins je sais qu'ils ont débarqués, vu qu'il leur demande de se regrouper. Il doivent en baver là-bas. Mais je pense qu'il n'ont pas envoyés que des soldats de première classe. Il doit y avoir d'autres hauts-gradés... Comme le vice-amiral Fenyang par exemple, pour ne citer que lui. Mais bizarrement, malgré la présence d'un vice-amiral, ils piétinent. J'intercepte alors la communication.

- Allô ?

- Hein ? Quelqu'un m'entend ?! Dit-il d'une voix surprise.

- Oui je t'entends.

- Qui es-tu ?

A l'instant même j'entends une grande explosion au loin, puis un mélange de pleurs, de cris, d'ordres, de bottes tapants sur le sol.

- Qu'est-ce que c'est ?

- La guerre. C'est la guerre ici! Réponds à ma question !

- Je suis le sergent d'élite Mountbatten. A qui ai-je l'honneur ?

- Sergent Stay K. Frit à l'appareil. Vous êtes avec vos hommes ?

- Non.

- Bon... Où êtes-vous ?

- Dans la forêt Noire.

Un gros blanc apparaît alors dans la conversation. Je n'entends que les bruits parasites qui proviennent de derrière-lui. Puis il se remet à parler, à la fois surpris, heureux et pressé.

- Mais... mais... mais c'est génial ça !

- Quoi ?

- Bon. Je te fais le topo. Je ne sais pas comment tu es arrivé là où tu es, mais quoi qu'il en soit écoute moi bien. On est à Jing, mais la muraille nous empêche de passer. On se fait buter sur place, on se sent impuissant. Mais si t'es derrière les lignes, va vite ouvrir les portes !

- Les portes ?

- Oui. La muraille est ouverte à un endroit, et là il y a une putain de porte. Et elle nous empêche de passer. Alors ton job c'est de l'ouvrir. Il doit y avoir un mécanisme pour l'ouvrir, à toi de le trouver et de l'actionner.

- D'accord. Je fais ça.

- Bonne chanc...

BOOM

J'entends l'escargophone tomber sur le sol kanokunien. Il doit être touché. Ou mort. Pauvre type. Mais je m'en fiche un peu, l'essentiel, c'est qu'il ai réussi à me livrer les informations à temps. La mission d'abord, les pleurs, les remords, les regrets, les deuils, tout ça c'est après. La mission d'abord.

Je m'injecte le peu de morphine que j'ai sur moi, et me lève difficilement. Le temps que la morphine fasse effet, j'ai le temps de me repérer sur la carte de Kanokuni, celle donnée par Overler en même temps que la morphine, et le den-den noir pour moi. Lui, il sait préparer ses hommes au moins.

Bon. Jing, c'est au sud. Il va falloir que je sorte de la forêt – ou du moins que je la dépasse car je ne suis qu'au bord -, que je traverse une rivière puis que je rejoins Jing en passant par les plaines de Feu. Dur programme. La morphine commence à faire effet et la douleur sort de mon corps petit à petit. En avant.
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Il y a des jours où ils faut mettre la main à la patte soi même si on veut que le travail soi bien fait. Aujourd'hui est un de ceux-là. Je suis assis dans mon trône, dans Fort-Levant, bien comme il faut. A savoir couché en travers, les pieds pendant dans le vide.

" Alors ?
La bataille a commencé. On dirait que la marine veut débarquer à Jing.
Combien ?
Aucune idée, ils sont trop loin, c'est trop instable comme image.
On dirait qu'il va falloir aider ces bons à rien de révos à garder leur maison. " Je me redresse et me lève. Tous mes hommes sont dans la salle du trône conquise d'hier soir. " J'espère que vous vous êtes bien reposés cette nuit. Si vous pensiez qu'hier c'était dur, attendez de voir ce que je vous réserve. On va bouger nos miches jusqu'à la Baie de Ming. On doit aider les gris si ont veut garder ce fort en place. Ce qui veut dire affronter la marine. Est-ce que vous êtes prêts ?
Oui !
Est-ce que vos épées sont aussi affûtées que votre envie de massacrer des mouettes ?
OUI !
Est-ce que vous voulez sentir le sang chaud des marins couler sur vos bras ?
Oui !
Est-ce que vous allez me rendre fier ? Est-ce que vous allez montrer de quel bois sont les pirates de Rokade ? De quels bois sont MES pirates ?
OUI ! " Au moins, ils sont motivés. C'est toujours ça. " Alors en marche. "

Et depuis le petit jour, ce sont pas moins de mille pirates qui traverse la forêt noire et les plaines de feu. Un contingent qui ne passe pas inaperçu auprès des révos cachés et tenant des pièges. Ils sont si surpris qu'ils nous tirent dessus. Une chance que je sois en tête du cortège. J'arrête les balles facilement avec mon sabre. Quand ils voient que ça n'a pas d'effet, ils arrêtent. Quand j'approche, ils semblent tétanisés, comme un agneau devant un loup affamé qui sait qu'il va se faire dévorer.

" Pourquoi vous me tirez dessus ?
Qu'est-ce qu'un traître comme toi viens faire ici ?
Vous êtes pas au courant ? Fort-Levant, c'est chez moi désormais. Maho c'est de l'histoire ancienne. Je suis le boss. Et ça m'emmerderais que la marine vient foutre son pied chez moi. Alors mes gars et moi, on viens vous filer un coup de main.
C'est ... C'est vrai ?
Ça le sera si vous dégagez de mon passage et que vous nous laissez passer.
Passez par là, sinon c'est piégé.
Vous avez entendu les gars ? On avance ! Et vous, " je me retourne vers les révos " appelez vos supérieurs, et dîtes leur que j'arrive avec mille pirates assoiffés de sang. Que personne ne nous tire dessus, sinon j'vais ptet changer de camp. Compris ?
Oui monsieur. "

Un ton autoritaire a le don de faire faire n'importe quoi aux faibles. Merci la marine de m'avoir appris ça. Il est un peu plus de 11h quand on arrive à la Baie de Jing. Les révos nous laisse passer sans problème au milieu d'eux, formant des rangs sur le côté. J'avance, toujours en tête.

" On a du vous l'dire depuis l'temps. On vient renforcer vos positions pour défendre l'endroit. Vous mettez pas sur notre chemin où j'garantis pas votre survie. Mais en fait, je garantis rien du tout. Qui dirige les opérations ici ? Qui s'occupe de la stratégie ?! "

Ce sont mille pirates assoiffés de sang qui attendent que la porte s'ouvre. J'en ai dépêché deux cent en haut de la muraille pour qu'ils renforcent et tuent plus vite les marins aventureux. Chacun des pirates porte une bannière. MA bannière, reconnaissable, puisque je l'utilise depuis quelques mois et ai déjà affronté la marine avec.


Derrière moi, mes six lieutenants attendent patiemment. Ils ont envie d'en découdre eux aussi. On est venu pour faire la guerre, pas pour jouer au plus patient. D'ailleurs, ça me démange d'ouvrir les portes moi même. Si j'avais un brin de folie en plus, ou d'envie suicidaire, je le ferais. Mais je sais que le carnage va bientôt commencer. Un des camp doit faire un mouvement. Et comme ça n'a pas l'air d'être le cas des révolutionnaires, la marine doit tenter quelque chose. Un truc audacieux, astucieux, ou alors complètement con. Deux cents pirates en renforts en haut, huit cent en bas. Ceci est ma contribution pour garder l'île et mon trône tout juste conquis. Je ne compte pas l'abandonner si facilement, surtout pour la marine.

PNJs:


[EVENT] Rencontres fortuites pour une bataille inattendue  Drapea11
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