Pour une info, j'irai au bout du monde

Ambiance:

L'Indomptable:

L'Indomptable est prêt, l'équipage également. J'ai donc décidé qu'il était grand temps qu'on s'attaque enfin à un quartier général de la marine. Une idée qui me trotte dans la tête depuis bien longtemps et qu'il est l'heure de réaliser. Le G9 est le plus proche de nous. Grâce à l'éternal pose acheté sur Lynbrook, on peut y aller sans risque. Mon plan est bien établi, tout se passera comme je l'ai prévu. Mais pourquoi attaquer un QG vous demandez-vous. Il y a plusieurs raisons. La première étant que je veux faire parler de moi pour autre chose qu'une trahison. Raser une base de la marine va me permettre d'y arriver. Ensuite, ils ont une personne que je veux, Ludwig, le bras droit de Ravrak. Comme je veux faire chuter l'équilibriste du nouveau monde, j'ai besoin d'informations sur lui. Son sbire va me les donner. Il faut juste que j'infiltre une base de la marine, arrive aux prisons, libère le prisonnier, fasse le chemin inverse et qu'on retourne au bateau. Quoi de plus facile dans une journée ? Je vous accorde que je ne suis pas le genre de type auquel on pense quand on a besoin d'une infiltration. Mais je sais être discret quand je le veux. C'est juste qu'en général, je m'en fou. Là je vais devoir la jouer fine par contre. Le bateau arrive au large de la gueule de requin. Le pavillon est baissé, on est encore trop loin pour qu'ils puissent nous voir. Le Magicien a fait des merveilles avec mon visage. Il m'a transformé, je suis complètement impossible à reconnaître. Personne ne pourrait se douter qu'il s'agit de moi. Mes hommes sont surpris quand ils me voient sortir de ma cabine avec une nouvelle tête.

« Tout le monde a bien compris son rôle ?
Oui capitaine !
Ok. Vous restez hors de vue jusqu'à ce que je vous appelle. Là, vous foncez vers le port de la base et neutralisez autant de bateaux que possible. Le but est de vider la base en attirant les soldats sur les bateaux et qu'ils vous poursuivent. Vous êtes ma diversion. Vous les retenez comme vous pouvez, n'hésitez pas à aller plus loin si vous avez besoin, n'oubliez pas de faire le tour de l'île pour les occuper. Pendant ce temps, j'en profite pour m'infiltrer, trouver le prisonnier, retourner dans le port de Novograd et vous rejoindre avec ma Terreur. Tout est bon ?
Oui.
Alors hop, mettez ma Terreur à l'eau. »

Je saute dessus aussitôt. La mer n'est vraiment pas calme, c'est pas facile de naviguer dessus. Mon embarcation est très légère et rapide, faite pour la mer plate, pas pour des vagues capricieuses qui font ma taille. Résultat, au lieu de mettre une heure pour arriver à l'île, j'en mets plusieurs. J'arrive trempé, lessivé. J'amarre ma coque de noix sous le regard moqueur des types du coin.

« Faut être fou pour naviguer tout seul sur un si petit truc d'un temps comme ça.
On a pas toujours le luxe de choisir où aller et quand y aller.
T'es pas au courant, mais ici il y a une taxe sur les bateaux.
Pas mes affaires.
Si tu veux pas que ton … truc ne perde ses attaches, je te conseille de payer.
Pourquoi vous êtes toujours aussi cons ?! Dans tous les ports de pirates il y a des types comme vous. Même gueule, même dégaine, même rengaine, mêmes menaces. Vous êtes fait en série ou quoi ?
Arrête de te foutre de nous. »

La pluie a rendu mon corps touchable par n'importe qui. Comme je ne connais pas la puissance du type qui s'avance pour me frapper, j'utilise un tekkaï kenpo. Son gros poing touche ma joue droite violemment. Puis il la retire et se met à hurler pendant que du sang gicle de son extrémité.

« Oh, pauvre chou. Tu t'es fait bobo.
Putain ! T'es fait en quoi ?
Si d'autres ont envie de tenter, soyez les bienvenus. Sinon dégagez de mon chemin. Et toi, tu vas surveiller mon vaisseau. S'il lui arrive quoi que ce soit, j'te tue quand je reviens. »

Je désigne celui qui m'a attaqué. Je dois rester concentré sur mon objectif. Rien ne me fera échouer. Aujourd'hui, j'entre dans l'histoire.


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Dernière édition par Clotho le Sam 11 Mar 2017 - 16:25, édité 1 fois
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Je retire le sac de vêtements que j'ai emmené dans ma terreur, le met par dessus mon épaule puis j'avance vers Novograd. Jusque ici, personne ne m'a reconnu, donc tout semble tenir. J'ai la même taille, le même gabarit. Mes cheveux sont cachés sous une perruque blonde, mes traits ont été modifié par un masque afin me donner dans la quarantaine. Impossible de mettre un nom sur ce visage. Donc tout fonctionne normalement. Il va bientôt être l'heure de jouer mon rôle. Sûrement le rôle de ma vie. La marine sous-estime grandement les pirates. Il est temps de le leur rappeler. Je traverse le port et arrive dans l'espèce de ville qu'est Novograd. J'avais le choix entre cette stratégie ou me faire passer pour un gradé de la marine. J'ai choisis cette option là. Je dois trouver un moyen pour attirer la marine jusqu'ici. Le plus logique et facile est de créer un trouble assez important qui la force à envoyer une troupe ici. Comme je n'ai pas envie de me faire chier, je pourrais lancer le signal à mon équipage resté sur l'Indomptable, et quelques minutes plus tard, il s’approcherait de l'île et commencerait à attaquer le port. Ça devait forcément faire venir les marins pour nous protéger, escorter les blessés … Mais je n'ai pas envie de gâcher un joker juste à cause de ma flemme. Non, je dois le faire en solo.

Je repère un groupe de personne parlant dehors, sous la pluie. Je m'approche d'eux, sors mon épée et leur tranche la gorge en quelques secondes. Je m'éloigne et rentre dans un bar. Plutôt miteux comme endroit, mais ça suffira. Chacun est occupé à hurler avec ses voisins. Je tranche la gorge du premier type à ma portée. Forcément, les autres le remarquent. Ils se relèvent tous, sortent leurs armes et les pointent sur moi. Aidé par des sorus, je me déplace de cible en cible pour tuer presque tout le monde. J'en laisse une dizaine s'échapper pour répandre la nouvelle. La marine devrait être informée sous peu. Mais je n'ai pas le luxe d'attendre, je dois continuer et la forcer à répliquer. Je m'approche d'un grand hôtel. Je tente de rentrer mais le portier me refuse l'accès à cause de mes 'guenilles'. Il est vrai que mes affaires ont des trous, des pliures, ne sont pas propres, mais bon, quand même. Ah moins que ce ne soit le sang sur mes vêtements qui le gêne. Il rentre d'un coup à l'intérieur et fait tomber le rideau de fer qui protège l'établissement quand il est fermé.

« Tuer ! J'vais tous vous tuer comme les porcs que vous êtes ! Tous jusqu'au dernier, comme j'ai fais dans la taverne ! J'vais vous massacrer bande de merdes sur pattes ! »

A fond dans mon rôle, je hurle, je postillonne, je crache parfois même. Si ça ne fait pas venir la marine, je ne sais pas ce qu'il leur faut. Je reste là en hurlant et frappant la grille en acier, comme si j'étais enragé. Ce qui doit être dix minutes plus tard, je passe à la phase suivante. Car si la marine arrive et qu'elle voit un type ayant mon comportement, elle va l'attaquer à distance et le tuer. Or ça n'arrangerait pas mes affaires. Je dois donc faire en sorte qu'elle ne me tue pas. Et pour ça, il faut être inoffensif envers eux. J'utilise donc ma maladie comme excuse, avec un peu de schizophrénie par dessus le marché. Je fais mine d'avoir un changement de personnalité. Même si en fait, je pourrais très bien ne pas faire semblant et laisser la place à l'autre pleurnichard. Ma tête change de visage, prenant un air horrifié et désolé.

« Qu'est-ce que j'ai fait ?! Ô mon dieu. Qu'est-ce que j'ai fait ? »

Je recule de quelques pas puis me laisse tomber sur le sol. La pluie donne l'impression que je pleure, c'est parfait. Je lâche mon arme de laquelle du sang coule toujours. La marine arrive quelques minutes plus tard. Elle me voit assis, un sabre avec du sang à côté de moi. Les soldats me pointent de leurs armes. Celui qui semble être le chef s'approche de moi doucement. Il se met devant moi, tenant quand même une certaine distance. Il me regarde tandis que je me morfonds. Je confesse avoir massacré les clients d'une taverne. Je le supplie de m'emmener en prison car je suis dangereux et je ne veux pas blesser d'autres personnes. Je n'ai pas vraiment besoin de lui demander en fait. Le portier de l'hôtel avance pour parler avec le chef de l'escadron. Il lui explique mon comportement. Puis le gradé s'approche de moi.

« C'est toi qui a fais ça ?
Non … Oui … Je … heu …
Oui ou non ?
J'ai … j'ai perdu mes médicaments dans la tempête. J'ai pas pu les prendre. Il … Il en a profité. »

Je pleure et renifle bruyamment entre presque chaque mot. Je fais mine d'être abattu, désolé, apeuré … Le lieutenant me demande quels médicaments. Je lui explique alors souffrir de schizophrénie, que je dois prendre tous les jours mes gélules sinon une autre personnalité prend le pas sur moi et me domine. Je lui explique que c'est elle qui a fait tout ça, que je ne veux faire de mal à personne, que je suis inoffensif. Putain, j'suis tellement bon dans mon rôle … Merci Clotho pour ta naïveté. Le lieutenant décide de m'emmener au QG pour me mettre en prison le temps qu'un médecin m'examine et qu'on me juge. Bingo. Missions réussie. Je touche le jackpot. Des matelots me passent les menottes, puis on va vers le QG. Ah, quelle marine facile à manipuler … Les procédures sont les mêmes partout. Quand on les connaît, il est facile de les retourner contre les marins. Voilà comment les soldats laissent entrer le loup dans la bergerie.


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Dernière édition par Clotho le Sam 11 Mar 2017 - 16:27, édité 1 fois
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Voilà comment, pour la deuxième fois de ma vie, je me retrouve en prison. Les cellules sont individuelles, pas très grandes, avec un matelas sur le sol, une cuvette de toilette et c'est tout. Pas de lumière à part dans le couloir, pas d'armes, pas de gardes. Parfait. En passant devant les autres cages, je regarde voir s'il y a Ludwig. Nope, rien, il doit être plus loin. Quelqu'un appelle les gardes quand il entend qu'ils sont proches en m'amenant.

« Qu'est-ce que tu veux cette fois ?
Ce que je réclame depuis des jours. Un journal et de l'encre. J'ai un roman à écrire.
J'aurais jamais cru voir ça un jour. Un puissant pirate réduit à l'état d'écrivain raté.
Je ne suis pas raté. Veuillez surveiller vos paroles.
T'es quand même le seul pirate qui se rend dans une base de la marine pour aller visiter la prison.
Et concernant mes doléances ?
Redemande demain, on verra là.
Très bien. A demain alors.
Ouais, c'est ça. »

Il y a donc quelqu'un d'autre plus loin. Un puissant pirate visiblement. Mais qui serait assez fou pour se rendre volontairement en prison ? … Ok, je retire ce que j'ai dit. Est-ce Ludwig ? Dès que les soldats nous ont quitté je l'appelle. Il répond à son prénom. Bingo, c'est ma cible.

« Qu'est-ce qu'un clone fait ici ?
Qui vous dit que je ne suis pas l'original ? Peut-on vraiment dire que nous sommes des clones ? Nous avons un cerveau, des pensées, des émotions. Nous ne sommes en rien différent les uns des autres.
Sauf que tu t'es rendu en prison.
Afin de terminer mon roman. Je suis en train d'écrire un passage crucial où Elizabeth va aller en prison pour la tentative de meurtre sur son père qui a empoisonné l'époux de sa fille. Elizabeth doit trouver un moyen de se sortir de sa cellule pour aller parcourir les mers comme personne libre. Je devais être prisonnier pour pouvoir parler réellement des conditions de détention. Et après il me reste à parcourir les mers pour continuer à écrire sur son voyage.
Donc tu t'es rendu ici pour te faire arrêter ? Tout ça pour écrire un bouquin ?
Attention à vos mots jeune homme. Je n'écris pas un vulgaire bouquin, non. J'écris le meilleur roman jamais écris, empli d'authenticité.
Et combien de temps devez vous rester ici ?
Je devrais déjà être sorti en fait. Je n'étais venu que pour une semaine.
Et ça fait combien de temps que vous êtes là ?
… Un mois je dirais.
Ah, ok. Ils ne veulent pas vous laisser sortir.
Non. Ils essaient de m'extraire des secrets depuis mon arrivée.
Et ils réussissent ?
Mon cher, sachez que mon esprit est une forteresse qu'aucune torture ne pourra entailler. Manfred lui même m'a torturé une fois, il y a bien longtemps. Si je ne lui ai rien dit, la marine n'a aucune chance.
En effet. Bon, ça vous tente de sortir ?
C'est impossible. On ne peut pas forcer les serrures, et les gardes laissent les clés à l'entrée. On ne peut pas les atteindre.
J'ai quelques talents. Sortir d'ici sera un jeu d'enfant.
Qu'attendez-vous ?
Je peux te délivrer. Mais pourquoi le ferais-je ?

Tu as des informations que je désire entendre, sur Ravrak.
Forcément. C'est la seule chose qui vous intéresse tous.
Tu as dit vouloir sortir de prison pour continuer à écrire le roman de ta vie. Tu as dit qu'Elizabeth va parcourir les mers du monde pour être libre. J'en déduis que tu vas faire de même.
C'est possible.
C'est aussi ce que je vais faire. Je vais continuer à naviguer avec mon équipage et mon bateau. Nous partons vers le nouveau monde sous peu. Qu'est-ce que tu dirais de nous accompagner pour continuer l'écriture de ton livre ?
Tu es un pirate ? Je ne reconnais pas ton visage.
C'est normal, il est modifié. Oui ou non est-ce que tu veux venir avec moi pour rendre ton écrit plus réel ?
Je …
Tu préfères passer le reste de ta vie en prison, être torturé par le Cipher Pol, passer de sadique en sadique ou bien vivre libre avec moi et pouvoir continuer ton roman ?
Qu'est-ce que tu veux en échange ?
Une information sur Ravrak. Une chose que très peu de monde sait. Une rumeur qui est plus que ça.
La localisation d'une base secrète, par exemple ?
Par exemple, oui. Une information utile avec laquelle je peux travailler.
Alors établissons le contrat tout de suite. Vous me sortez de prison indemne, je vous accompagne dans votre voyage pour continuer à écrire, et en échange de vous donne la localisation d'une base secrète de Ravrak ?
Ça roule pour moi.
Très bien. Considérons donc le contrat comme signé. Peut-on sortir de prison maintenant ? Je suis curieux de voir comment vous allez faire.
Tu vas voir. »


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Dernière édition par Clotho le Sam 11 Mar 2017 - 16:30, édité 1 fois
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Le déguisement que Tor m'a fait a très bien joué son rôle, personne ne m'a reconnu jusque là. Mais la partie facile étant passée, on arrive à la difficulté. Je peux soit tout détruire pour sortir avec Ludwig, soit essayer de la jouer fine. Je choisis la seconde option tout en gardant la première à portée de main. Je me défait de mes menottes en me transformant en terre et en rompant mon état solide. Je sors de ma cage de la même façon. Je m'approche de celle de Luywig. Bon, comment je le fais sortir ? Je transperce les barreaux de part en part avec mes pics. On obtient ainsi une porte qu'il suffit de tirer. Je retient la grille de tomber, je n'ai pas envie d'alarmer les gardes. On y va discrètement. Je laisse les chaînes au prisonnier pour plus de réalise. Mon empathie m'indique que cinq gardes sont dehors, assis sur des tonneaux en train de jouer aux cartes. Ce sont les soldats affectés à la prison. Je ne peux pas les passer sans me faire repérer. Quoique … ? Le pourrais-je ? Puis-je utiliser un soru avec quelqu'un accroché à moi ? Puis-je garder la vitesse du soru assez longtemps pour être hors de vue des gardes ? Je pourrais tenter ma chance, mais décide de la garder en réserve.

En une fraction de seconde, je me suis rapproché d'eux avec un déplacement instantané, ou presque, et ai transpercé leur gorge. Pas avec un petit pic, mais qui fait la largeur de leur cou. Autrement dit, je viens de les décapiter sans leur laisser la moindre chance de crier. J'en ai épargné un. Pourquoi ? Parce que se balader dans une base de la marine avec des vêtements tachés de sang, ça attire l'attention, justement ce que l'on souhaite éviter. Le type se lève et se prépare à crier, mais je lui enfonce mon genou dans l'estomac, ce qui le sèche. Puis un violent cou sur la nuque. Quand j'entends un craac, je sais que le travail est finit. Je le dépouille de ses vêtements et les enfile. Je l'ai laissé en vie juste parce qu'on fait la même taille. Les autres étaient trop petits, je ne serais jamais entré dans leurs affaires. Je fais signe à Ludwig d'avancer. Il doit se comporter comme un prisonnier, et moi comme un matelot de 1ère classe. Par chance, j'ai déjà exercé ce métier auparavant. J'avance d'un pas déterminé. On sort de la prison. Ok, maintenant, il ne reste qu'à faire le chemin en sens inverse. S'il n'y avait que moi, m'échapper serait aussi facile que de marcher sur un paillasson. Mais j'ai un prisonnier. La base semble avoir bien été retapée. Je la pensais en plus mauvais état que ça. On arrive rapidement dans un grand bâtiment. Dès l'entrée du secteur, on voit les portes fermées, verrouiller, avec une troupe de dix soldats. Ils nous tiennent en joug.

« Déclinez vos identités et motifs de déplacement.
On se calme les gars. Matelot de 1ère classe Bonchi. J'escorte le prisonnier à la demande de la vice-amirale Kandy. Elle souhaite le voir interrogé par quelqu'un de plus compétent, et doit être amené dans une salle particulière.
Quelle salle ?
Je ne connais pas le nom. On m'a simplement donner mon itinéraire.
Ce sont les quartiers derrière. Aucune chance qu'on t'ai demandé d'amener un prisonnier là bas.
Les quar*/ Ok, j'ai du me tromper. On a pris à gauche, tout droit, droite, droite, on a descendu un étage et o*/ Ah, c'est là où je me suis trompé. Désolé les gars, j'ai pris le mauvais chemin. A plus.
Attendez ! Montrez moi les papiers de transferts du prisonnier. » Je fais mine de les chercher sur moi pendant que je réfléchis à comment me sortir de cette situation. « Alors, ils viennent ?
Je crois que je les ai oublié dans le bureau. Quel abruti. C'est mon cinquième dans cette base, et je suis un peu perdu.
Ne bougez pas. Bertrand, contactez n'importe qui pour avoir la confirmation du transfert de prisonnier. Et demandez des renforts.
C'est vraiment pas la peine les ga*/
Stop. Pas un pas de plus. Mettez vous face au mur, mains dans le sol et ne bougez plus. »

Ok, vous voulez le jouer comme ça, pas de soucis pour moi. Avant qu'il ne compose le numéro, je brise le bras droit de Bertrand qui hurle. Je lui enfonce mon poing dans la cage thoracique et fais de même avec les neuf autres victimes. Certains ont assez de temps pour me tirer dessus et voir que ça ne me fait aucun effet. Ludwig est dans le fond, il n'a pas bougé.

« Excellent. Ça fera un très bon chapitre. L'échappatoire de l'enfer de la prison au nez et à la barbe des conquérants. J'ai les mots qui me viennent par millier. J'ai besoin de papier et de stylos.
Tu feras ça plus tard. Là on s'échappe.
Non, je dois absolument noter les idées qui m*/ »

Bam. Un coup sur le crâne l'envoie discuter avec Hypnos. Pas le temps de gérer ses trucs, on est assez dans la merde comme ça. Je détruis une partie du mur facilement, sort dehors. Le temps s'être calmé. Les rafales de vent ont diminué, l'intensité de la pluie a faiblit. Je nous pensais assez loin du centre. Le fait est que lorsqu'on entre dans la cours, je sais que je me suis planté de chemin. Le bruit du mur détruit attire des gens. Avec Ludwig sur les épaules, j'utilise des sorus pour dégager de la base rapidement. J'évite les lumières des spots pour rester dans l'ombre autant que possible. Évidemment, un peloton de soldats se trouve sur ma route. Je ne peux l'esquiver ou ralentir. On rentre en plein dedans, renversant les trente soldats. Ils se remettent bien vite sur pied et voit Ludwig. Ils se précipitent pour l'arrêter. Je me glisse dans la masse et laisse faire. Ils ne remarquent pas qu'ils sont un de plus. Je laisse faire jusqu'au moment où ils veulent appeler pour signaler que le prisonnier s'est échappé. Là, je n'ai pas le choix, et je les tue tous avec ma terre. Je récupère mon cargo, et … manque de pot, la lumière nous éclaire. On est en plein spot. Et malgré la pluie qui bat, la vigie nous repère. Il réussit à voir qui je traîne, déclenchant aussitôt l'alarme. Il parle dans le haut parleur afin que tout le monde entendre le message. Ok, on oublie le plan deux, on passe au un.

Je pique un den den aux soldats, compose le numéro de l'Indomptable, et attend la suite. J'essaie de retourner à l'ombre, mais traîner ce fardeau est bien difficile. Avec une rapidité incroyable, les marins sortent en trombe, par dizaines, par centaines dans la cour. Je suis encerclé. La vice-amirale doit être en chemin je suppose. A cause de la pluie, du vent, de la sueur, de la vitesse, le déguisement part en miette. Je termine de le détruire pour être plus à l'aise. Ah, c'est fou ce qu'on se sent mieux d'un seul coup. Puis qu'on est repéré, autant ne plus se gêner. Je crée un dôme de terre autour de Ludwig et moi, puis fait rouler la terre sous nos pieds afin d'avancer. Les marins nous tirent dessus, mais ça n'a aucun effet. Maintenant, la plus haute gardée de la base doit savoir que je suis là. Peu importe, il me suffit de gagner du temps.


* Au large du G9 *
Au large de l'île, l'Indomptable, mon vaisseau taillé pour la guerre lance l'offensive sur le port de la base. Le panache canon est utilisé pour réduire en miette même les cuirassés mouillant dans le port ou au large. Un canon conçu dans ce but, créé pour ça et qui remplit parfaitement son rôle. Puis ce sont rapidement les boulets de canon qui foncent sur les bateaux de la marine. Ziva va devoir faire un choix. Être attaqué sur deux fronts, se concentrer sur un ou tenter les deux. Mais elle sait que je ne suis pas à prendre à la légère. Les voiles noire du navire sont visibles même par la vigie de la base qui retransmet le message. Vous êtes à ma portée, mais je ne suis pas à la vôtre. Mes canons visent plus loin, font plus de dégâts. Je ne sais pas combien de vaisseaux il y avait quelques minutes avant, mais le nombre diminue rapidement. Le problème avec les cuirassés, c'est qu'il faut beaucoup de monde pour le faire fonctionner. Mon bateau est de taille moyenne, mais résiste très faciles aux boulets de canon. Alors canonnez le si vous voulez, si ça vous fait plaisir. Mais ça ne le fera pas couler, croyez moi.

Spoiler:


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Je baillais la bouche grande ouverte en classant des papiers. Ce qu'on m'avait pas dit quand j'avais commencé à monter en grade y'a quelques années de cela, c'était que plus on était haut placé et plus y'avait de paperasse. Bon. Certes, j'avais une secrétaire pour m'aider à gérer la doc, mais depuis que la Gueule de Requin était lavée de tout miasme révolutionnaire, fallait bien avouer que le travail -(intéressant s'entend-, se faisait un peu rare. D'accord, il fallait maintenant reconstruire tout ce qui avait été pété, mais pour être honnête c'était pas vraiment ce qui me bottait le plus. Être au cœur de l'action, voilà ce qui était bien plus passionnant ! Bon, je pouvais l'accorder, être commandante d'une base du G-9 sur la route de tous les périls c'était pas non plus s'enfoncer dans le doux confort gériatrique d'une maison de retraite, mais c'était pas non plus l'éclate.

Heureusement la journée m'apporta un peu plus de rebondissements que prévu, ce qui aurait pu me mettre de bonne humeur. Mais finalement pas tant que ça. Bref. Tout commençait comme une journée normale, paperasse, entraînement de mes hommes -et femmes-, léchage de bottes intensif par un de mes subordonnés très ambitieux et mer agitée. Agitée ? Oui, c'est aussi un adjectif qui définirait bien l'état de la base lorsqu'une explosion retentit. Énervée, comme à mon habitude, mais excitée aussi, je me levais de ma chaise, envoyant avec un plaisir sadique valdinguer les rapports -ma secrétaire s'occuperait de les ranger- et me dirigeait vers la fenêtre. Un mur du bâtiment venait vraisemblablement de voler en mille morceaux. D'où les cris d'effrois des soldats. Et au milieu de la confusion, il semblait y avoir une cible. Un responsable. Je décrochais ma veste de marine au passage à une patère et me décidait à rejoindre au pas de course la place.

Madame la Vice-Amirale ! Madame la Vice-Amirale !

La voix stridente et irritante du Contre Amiral Saint James retentit derrière moi.

Le rapport, lançais-je, exaspérée de mon subordonné.

A priori, un homme s'est introduit dans la base. On ne connaît pas encore ses motivation, toujours est-il qu'il veut à présent en sortir. Et il est très fort. Plusieurs hommes ont été retrouvés blessés ou mort. C'est le type qu'on a capturé ce matin. Le skyzophrène. On a pas eu le temps de faire venir le médecin pour confirmer le diagnostique, mais peut être que sa deuxième personnalité reprend du service, madame...

Et ?

Et... Il y a plus inquiétant. On me rapporte à l'instant qu'un bâtiment ne faisant pas partie de notre flotte a été aperçut dans les environs... C'est du gros bateau madame...

Un frisson d'excitation descend le long de ma colonne vertébrale.

Vous êtes tous des idiots.

Je sors dans la cours, laissant Saint James derrière, un peu froissé. J'en ai rien à foutre, j'vais pas le baby-sitter. Il est pas capable de reconnaître une crise quand y'en a une. Des tirs couplés à la lente disparition de mes vaisseaux me confirme mon intuition.

Toi là ! Je veux deux compagnies pour aller s'occuper du bateau. Si vous avez besoin de renforts, vous en prenez. Tous les hommes à leur poste ! On défend le périmètre !

Et plus important, on empêche la vermine d'en sortir. La boule de terre qui s'éloigne ne peut contenir que ce fameux pirate, le détenteur du Fruit du démon de la terre. Clotho... Il traîne déjà une sacrée réputation et semble être très intelligent, vu comment il a pu s'infiltrer si facilement ici. Je sors ma hache de guerre et assène un coup brutale à la coque de terre, espérant ainsi pouvoir la fendre.
Spoiler:


Dernière édition par PNJ Requiem le Mer 22 Fév 2017 - 18:13, édité 1 fois
    Ce jour là, tout était tranquille, à part le temps bien sûr, qui lui, était capricieux. Il faut dire que depuis que la base était totalement opérationnelle, il y avait peu voire aucune escarmouche révolutionnaire ou pirate. L'arsenal de la base faisait peur à n'importe qui, et la plupart des marins étaient la plupart du temps sereins et se sentaient en totale sécurité. Malgré tout, les ordres étaient clair : vigilance maximum. Maintenant que la vice-amirale avait pris ce petit bout de rocher, elle voulait le garder à tout prix.

    Mount parlait avec ses hommes. Cela faisait quelques jours déjà qu'il avait été muté ici, et il se sentait bien car il parlait souvent avec ses subordonnés, tous issus du G4, comme lui. Il connaissait déjà la majorité de ses hommes, et s'efforçait à connaître ceux qui lui était inconnus.

    C'est alors qu'un événement spectaculaire se produisit devant ses yeux.

    Un mur se brisa devant lui.

    Il s'étonna, toutes les personnes qui assistaient à cette scène surréaliste. Un peloton de soldat en entraînement dans la cour se précipita alors sur les deux individus qui sortaient du mur devenu porte, mais, sous les yeux effarés de Mountbatten, il les tua. Tous. Mais ni avec un sabre, ni à main nue. Avec de la terre.

    Le lieutenant d'élite ne compris plus rien au début, mais il comprit rapidement à qui il avait à faire. C'était une personne qu'il connaissait. Enfin pas personnellement. Il l'avait vu à Kanokuni, c'était Clotho. Il le connaissait plus de réputation qu'autre chose, mais il avait vu ce qu'il avait fait. Sa prime de 397 millions de Berrys était bien méritée. Faut avoir des couilles pour s'attaquer à l'une des base les mieux gardée et les mieux équipée de la Marine.

    Il appela vivement ses hommes, et tous se mirent à tirer sur lui, tout comme d'autre section de marins - d'élite ou non -. Mais cela ne fit rien, car il avait avait crée une boule de terre autour de lui, et il avançait, tout en ignorant les balles des pauvres soldats qui se retrouvaient impuissants. Mount n'osait pas se mettre en travers du chemin du supernova, car il savait qu'il ne faisait pas le poids. C'était terriblement frustrant pour lui, mais il savait que quelqu'un dans cette base pouvait faire quelque chose.

    Et elle ne tarda pas à pointer le bout de son nez.
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    Voilà ... On y arrive. Le jeu commence enfin. Car oui, attaquer une base de la marine est un jeu pour moi. Un jeu particulièrement intéressant, amusant et jouissif. C'est dans la difficulté que je m'amuse le plus. Quand il n'y a aucune résistance, c'est pas marrant. Je sais que cette base est défendue par la vice-amiral, et que donc, forcément, elle va venir pour moi. Elle et d'autres gradés sans aucun doute. Un sourire carnassier et machiavélique s'imprime sur mon visage tandis qu'une hache tranche net ma protection en deux. La personne capable d'un tel exploit mérite d'entrer dans la légende. Tout le monde ne peut pas se permettre cette action. J'esquive le coup en bougeant sur le côté. Je vois la frimousse de la madame qui entre dans ma sphère. Elle peut me voir rire aux éclats, un véritable rire sadique. Je n'ai rien à foutre des pertes, du risque de mourir, de gagner ou de perdre, d'affronter huit régiments ou une vice-amirale. Ô que non. Tout ce que je veux, c'est m'amuser. Et voilà qu'on me donne quelqu'un avec qui jouer. Je suis aux anges. Si je pouvais prendre des dégâts, ce serait encore mieux. Plus j'en prends, plus je suis offensif. Alors vas-y ma belle, attaque moi. Mais laisse moi te rappeler que je ne suis pas n'importe qui. Je suis celui qui tuera Ravrak, point. Je suis celui qui va déclencher une nouvelle guerre. Je suis celui qui va changer le monde.

    Ta hache touche le sol une fraction de seconde après avoir traversé ma défense. On ne t'a pas briefé visiblement. Les armes blanches sont inutiles contre moi. Je frappe ta hache des deux côtés de la lame en même temps et y déploie mon hasshoken. Ton haki vient renforcer ton engin. Mais c'est peine perdue. Elle résiste un temps, je te le concède, c'est pas n'importe quelle hache. Mais ma maîtrise du style aux huit impacts est trop élevée. Ton arme se désagrège et tombe en miettes devant tes yeux. Ne fais pas l'erreur de me sous-estimer s'il te plaît. Prends moi au sérieux, et permet moi de m'amuser. Tu plonges tes yeux dans les miens. Là, tu peux voir toute la folie du monde à l'intérieur qui m'anime. Je ne tomberai pas aujourd'hui. Mais tu sens que lorsque ça arrivera, j'emporterai le monde avec moi. Je serre mon poing droit et le balance en avant. Il n'a aucune chance de te toucher car tu es à un mètre de moi. Et pourtant, un impact te fait reculer. Un poing d'air condensé qui traverse tout sur son chemin. Tu es expédié contre la paroi de ma sphère. Tu y restes peut-être une seconde, mais c'est suffisant pour moi. Tu sens le danger et tente de bouger, mais c'est trop tard. Une seconde, je n'ai pas besoin de plus. Tu es dans ma création, là où mon pouvoir ne connaît de limites que celles que je me fixe. Des gros pics, un mètre de long sur cinquante centimètres de large jaillissent de la paroi et tentent de te transpercer.

    Tu esquives élégamment, mais tu oublies un détail. Tu es toujours sur mon terrain. Ma terre grimpe sur ton corps à la manière d'un serpent qui ondule jusqu'à te recouvrir entièrement, excepté la tête. Puis ma terre te compresse aussi fort qu'il m'est donné de le faire. Tu es à ma merci. Je pourrais te tuer, mais te laisser en vie est bien plus cruel. Savoir que tu as échoué dans ton travail de vice-amirale, savoir que tu n'as pas su m'arrêter, que tu n'as rien pu faire contre moi, voilà un sort bien plus mesquin. Tu devras vivre tous les jours avec cet échec, cette responsabilité que tu n'as pas pu tenir. Tu as échoué en tant que vice-amirale. Mais je me doute que tu as des atouts dans ta manche, sinon tu n'aurais pas ce post, l'un des plus haut au monde. Alors vas-y, sors moi ce que tu possèdes. Montre moi ce que tu peux faire. Fais de ce combat un affrontement jouissif, dangereux, voire même mortel. J'ai survécu à Teach. Tu ne me fais pas peur, Ziva. Je protège Ludwig autant que possible avec plusieurs dômes de terre les uns au dessus des autres. Personne ne le touchera. Pendant que mon rire accompagne le bruit du tonnerre, on entend au loin une bataille navale se jouer. Mon équipage tient son rôle. A moi de faire de même.

    " Allez, sois un peu plus combative Ziva ! Montre moi que ton garde n'est pas juste pour rigoler ! La mort est une journée qui mérite d'être vécue ! "

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    Une décharge d'adrénaline parcourt mon corps alors que ma hache fend la boule de terre avec un facilité dont je me réjouis. Un sourire carnassier éclaire mon visage alors que l’œuf s'ouvre sur le trésor qu'il cache. Le pirate. Et le prisonnier Ludwig. Forcément, une supernova de cette trempe ne pouvait être qu’intéressée par la curiosité que nous gardons dans nos geôles. La copie conforme d'un pirate haut placé dans le nouveau monde. Ce n'est pas encore Noël, mais pour moi c'est tout comme. Lui rit aux éclats, mais je ne suis pas en reste. Moi aussi cette rencontre m'enchante. On va tromper notre ennui ensemble mon p'tit gars, tu vas pas être déçu !

    Le jeu, ou la danse, selon comment on voit les choses, commence. Les premiers mouvements ne nous servent qu'à nous échauffer et à tester l'autre, c'est vrai, mais une partie ne se remporte jamais en un coup. Ça serait bien trop rapide, et quel plaisir en tirerait-on ? Le trophée ? Ludwig, bien sûr. Un trophée que Clotho prend bien soin de protéger, ce qui ne me gène pas. Une fois le pirate à terre -jeu de mot qui n'est pas sans humour-, ses artifices s'évanouiront avec lui, et alors j'aurais tout le loisir de ré-incarcérer l'homme. Parfait.

    J'ai rarement eu le loisir d'affronter des logia. Ce sont tout de même des espèces assez rares mais ce que je sais me suffit. Le fluide permet de les blesser, et grâce à mon empathie, qui est maintenant tirée à l'extrême je peux anticiper, ne serait-ce qu'un peu, ses attaques. A n'en pas douter, mon adversaire possède les même capacités que moi. Cela ne me dérange pas, la lutte n'en sera que plus féroce. Maintenant, il faut trouver une faille à son pouvoir. Ils en ont quasiment tous et si personne n'a jamais répertorié le logia de la terre comme faisant partie des fruits les plus puissants du monde, il y a, à n'en pas douter, une raison pour cela.

    Ma hache est brisée mais ce n'est pas grave. Je n'ai cure des choses matérielles. Et cet outil ne m'est pas indispensable au combat. J'arme mon poing, l'enduit de fluide et casse l'emprise qu'à la terre sur moi. Je sors de la bulle, dont il ne reste plus qu'une petite paroi. Une autre faiblesse des logia : le granit marin. J'intime l'ordre à un des nombreux sous-fifres qui ont formé un large cercle autour de l'affrontement d'aller m'en chercher des menottes. Pour ma part, j'ai déjà tout ce qu'il me faut. Prête à frapper de nouveau, je me lance vers ma cible, n'oubliant pas au dernier moment de sauter, afin de ne pas être en contact avec son élément. Cela ne suffit pas, je sais qu'il peut le projeter, mais temps que je n'ai pas de solution – ou que l'un des spectateurs ne m'en indique pas une – il est hors de questions que je reste à distance, et que j'évite l'affrontement.
      Un combat égal est entre deux personnes. Pas trois, pas quatre, pas cent. Ziva trahit cette règle en faisant appel au marins autour de nous. Et j'aime pas la trahison. C'est l'une des choses que je ne pardonne pas. Mon visage se ferme aussitôt. Tu veux des menottes en granit marin ? Je suppose que tu veux me les passer, sinon elles n'ont pas d'utilité. Je vais punir cette traîtrise comme il se doit, dans le sang. Tu me fonces dessus et saute, sans doute pour éviter le contact avec ma terre. Bien pensé. Mais trop court. Tu m'as donné un nouvel objectif. D'un soru j'esquive ton attaque qui ne m'inquiète même pas, et je fonce vers les marins autour de nous. Je dégaine mon sabre et tranche l'air pour les tuer rapidement. Je démonte leur formation. Ils s'éparpillent, c'est la panique, je suis au milieu d'eux.

      Et pendant que je tranche l'air pour répandre leurs organes sur le sol, mon corps utilise le logia pour créer des balles et tuer encore plus de marins. C'est une véritable hécatombe. Tu te lances vers moi, ne devant pas supporter ces pertes. Mais souviens toi, c'est ta faute. Tu les as mêlés au combat. Sans ton intervention, ils seraient encore en vie. On échange quelques coups au corps à corps. Ton armement te donne l'avantage sur moi. J'encaisse un certain nombre de coups, ce qui me blesse. Je n'ai plus vraiment l'habitude, alors ça me fait toujours drôle. Pendant ce temps, je continue de projeter des balles de terre dans toutes les directions possibles et imaginables. Les marins ont reculé de vingt mètres. Le cercle où nous sommes est plus grand qu'avant. Je vole en l'air avec quelques geppous. Une fois assez haut, je trace un cercle autour de nous comme je peux, puis je m'adresse aux marins qui courent dans tous les sens pour esquiver mes balles. Avoir un logia permet de combattre plusieurs fronts en même temps. Une chose que tu ne sembles pas pouvoir faire.

      « Je vous déconseille de franchir cette ligne si vous tenez à la vie. »

      Ils comprennent tous ce que ça signifie et que je ne plaisante pas. Je me laisse retomber, et tu me cueilles. Un violent coup dans l'estomac qui me fait rouler sur le sol. Je me relève, tu es déjà là. Ta jambe gauche part vers mon flanc gauche. J'attrape ta jambe au vol et utilise l'inertie pour amplifier ton mouvement. Je tourne sur moi même puis te libère, t'envoyant rouler sur le sol à ton tour. Tu sais que tu dois venir au corps à corps pour me battre, c'est ta plus grande possibilité. Une de mes faiblesses est que je ne maîtrise pas et ne peut même pas utiliser le haki de l'armement. Une faiblesse que j'ai appris à compenser avec mon style de combat. Ton haki ne te serviras à rien si tu ne peux pas me toucher. Te revoilà, persistant à m'attaquer. En une seconde, mon style de combat désordonné change pour être le one inch punch. Un style de combat appris pour justement contrer les corps à corps. Tout le monde me croit stupide parce que j'ai un logia. Mais je ne compte pas que sur lui pour me battre. J'ai plein d'atouts différents. Tes menottes en granit ne sont toujours pas là. Il faut que tes sbires traversent les longs couloirs, accèdent à l'armurerie, puis refasse le chemin inverse et s'approchent assez pour te les lancer. Car s'ils rentrent dans le cercle, c'est la fin pour eux.

      Hélas, il n'y a de cercle plus que le dessin sur le sol que j'ai tranché. Les marins sont désordonnés, et reculent de plus en plus. Ça me coûte quand même de l'énergie de garder ma technique Gunshots active, alors je l'arrête finalement. Mais les morts dans ta base se comptent légions. Je ne fait pas dans le détail moi, je suis un exterminateur de masse. Tu frappes, je pares, je frappe, tu esquive. Ce petit jeu dure quelques minutes, juste assez longtemps pour que ds hommes reviennent. En arrivant, ils voient les cadavres gisant, le sang qui coule abondamment. Tout ceci n'était pas là quand ils sont partis chercher les menottes. Ils sont stupéfait. Alors qu'ils s'avancent, des survivants les préviennent et leur disent de ne pas avancer. Ils savent ce qu'ils risquent, mais avancent quand même pour te donner ton arme préféré contre les logias. Si je perds mon fruit, certes je perds de la puissance, environ la moitié. Bon, peut-être les trois quarts. Sortir de cette base avec Ludwig sera plus dur que prévu. Et ça ne me fait pas peur. Mais à cœur vaillant et esprit sadique rien n'est impossible.


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      Clotho a décidé de briser le cercle. J'veux pas faire de mauvais jeux de mots, mais je dois bien admettre que ça me les brise. Enfin, ça serait le cas si j'en avais. Bon. Il n'a massacré que des marins de seconde zone, mais c'était des gars sous mon commandement, donc ma responsabilité. Et j'aime pas trop me prendre des reproches de mes supérieurs, ça m'insupporte. Je me lance dans la bataille, et le garçon semble pas trop supporter la pression de mener le combat sur deux fronts à la fois puisqu'il arrête d'attaquer mes subordonnés et trace un large ring, le délimitant grâce à son pouvoir, s'octroyant le droit de défoncer la place, par la même occasion. Les marins reculent, ils ont l'air intimidés pour la plupart. Bon. La gueule de requin était une zone de combat assez virulente, et de nombreux propriétaires de fruits ont défilé ici -alliés ou non-. Mais ces nouvelles recrues sont vraiment des bleus, et il me reste peu d'hommes qui ont connu la vraie bataille. En général, ils ont été gradés. Car je fais bien mon boulot.

      Les coups s’enchaînent, à en perdre le compte. Le pirate encaisse un sacré nombre de coups, que j'enrobe à chaque fois de fluide. Le plis est prit. Finalement j’aperçois au dessus des blessés -ou des cadavres, mais je préférerai que ce soit pas le cas-, des p'tits gars qui m'apportent les menottes. Parfait, ils sont là, qu'ils y restent pour le moment, j'aurais besoin d'eux plus tard. Je leur intime l'ordre d'un signe de la main. Pratique ce moyen de communication, ils comprennent mon ordre -évidement puisqu'ils doivent apprendre mon codage par cœur-, et hochent la tête en reculant prudemment de trois pas supplémentaires. Parfait. Un de mes sous-officiers est sans doute en train de commencer à organiser les secours, et tant mieux. J'ai une autre priorité pour le moment.

      Je n'ai bien entendu pas quitté mon adversaire du regard une seule seconde. Je sors un petit stylo de ma poche. A première vue, il semble inoffensif. Je sens même le regard rieur du pirate. Oui, avoir un stylo pour quelqu'un qui passe la quasi totalité de son temps derrière un bureau, ça semble logique. Mais j'y ai ajouté ma petite touche personnelle : ce crayon n'écrit pas, et surtout il est bien plus pointu que n'importe quel stylo. En réalité, il contient une pointe en granit marin. Est-ce qu'il peut la sentir ? En tout cas, je compte bien l'affaiblir, et il ne pourra pas casser mon arme, que je tiens serrée dans mon poing renforcé par le haki.
        Kof. Kof. Les coups de la donzelle font mal. Genre plutôt vraiment mal. Foutu haki de merde. Je parviens à en détourner la plupart, mais ses attaques touchent quand même mes membres. Certains arrivent jusqu'à mes épaules. Je ne comprends pas quand elle sort un stylo de sa poche. Par contre, je saisis dès qu'il me touche. Il est fait, au moins en partie, en granit marin, ce qui annule aussitôt mon logia. Comme ça fait des mois que je m'entraîne, mon corps réagit aussitôt avec un tekkaï kenpo, rendant mon corps aussi dur que de l'acier. Ce qui me permet de ne pas me soucier des balles des marins si l'envie leur prenait de m'arroser de plomb. Dès que Ziva retire son stylo, je retrouve mes pouvoirs. Le bon sens me dit de reculer aussi loin que possible. Sauf que je ne suis pas venu pour reculer, mais pour marquer le coup. Alors contrairement à ce que mon instinct de survie me dicte, je fonce en avant. Je maintient le contact au corps à corps avec la vice-amirale, ce qui doit la surprendre. On échange des coups, et même si notre vitesse est sensiblement la même, elle a l'avantage car elle frappe plus fort que moi. Je reconnais à cet instant le grade qu'elle a atteint. C'est pas n'importe quoi comme puissance, il faut le reconnaître. Elle déclenche une volée de coups rapides et puissants qui finissent pas briser ma garde.

        Elle en profite pour planter son stylo dans mon bras gauche. Le sang gicle, puis s'enfuit par le trou tout juste percé. Pas le choix, je dois reculer là. Elle ne lâche pas son stylo toujours en moi et me poursuit quand je recule. Je n'ai plus de logia actuellement. Je sais que retirer le stylo va causer une hémorragie, mais je n'ai pas le choix. Je suis trop vulnérable. D'un geste rapide et précis, je frappe l'intérieur du coude du bras de Ziva qui maintient la pointe de son arme en moi. La réaction ne se fait pas attendre, son bras se plie dans un mouvement incontrôlé et incontrôlable, c'est un réflexe. Et ce réflexe lui fait retirer le stylo de mon corps sans qu'elle ne le veuille. Il quitte mon corps juste assez longtemps pour que je récupère mon logia. Aussitôt, je balance une couche de terre sur le sol et plonge dedans, me cachant sous les cadavres des marins. Il est temps de partir. Je glisse vers Ludwig toujours sous plusieurs dômes. Je réapparais derrière ma protection, puis fais rouler la terre sous nos pied pour avancer vers la sortie. Elle est proche, très proche, trente mètres peut-être. Mais il peut se passer beaucoup en trente mètre. Comme la gérante des lieux qui me rattrape, par exemple, les marins qui s'écartent du chemin rapidement pour ne pas finir écraser.

        Tu brandis encore ton stylo infusé à l'armement bien noir qui renforce tout. Je ne sais pas si c'est juste la pointe ou l'intégralité de ton arme qui est enduite de granit marin, et je m'en fou. J'esquive les deux bouts. Rapidement, tu m'interromps et m'empêche de continuer d'avancer vers la sortie. Tes poings sont directs, puissants. Malgré mes mouvements rapides, je parviens à peine à suivre le rythme. Le sang coule de mon bras, giclant à chaque mouvement. Si on continue comme ça, tu vas avoir l'avantage qui sera décisif. Il faut donc en finir maintenant. Je décide donc d'utiliser une technique risquée. Je laisse une ouverture, en faisant semblant, que tu t'empresses de saisir. Ton arme s'enfonce dans mon épaule gauche. C'est le moment. Avec toute la force dont je suis capable, je t'envoie un crochet du droit qui expulse et condense l'air devant lui. Le résultat équivaut à une explosion. C'est juste assez pour te faire perdre l'équilibre et forcer tes pieds à reculer pour rester debout. Tu ne t'attendais pas à cette pression, et tu as lâché ton stylo encore planté dans mon épaule. Tu n'as subit aucun voire très peu de dégâts, car le but était juste de te faire reculer. Tu bouges ta main bizarrement, ça doit être un signe. Oui, je vois des marins s'approcher dans le fond. Ils doivent avoir ces putains de menottes. Il est temps d'y aller. Je retourne dans mon dôme avec Ludwig et nous fait avancer très rapidement pour quitter cet endroit. La protection devrait nous permettre de quitter la base en un seul morceau. Mais je doute que tu veuilles en rester là.

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        La boule de terre formée par le pirate s'avançait dangereusement vers la porte qui menait vers Novograd. Elle avait, en son sein, le forban lui-même et le prisonnier de la base. Laisser Clotho partir avec un prisonnier, c'était probablement une honte incommensurable pour la vice-amirale et plus globalement pour toute la base qui se verrait humilier, incapable de le reprendre. Comme si le G9 était un bar où tout le monde entrait et sortait à sa guise.

        Mountbatten était un des marins qui attendait fermement le dôme argileux. Ses deux sabres étaient sortis de leurs fourreaux respectifs, l'un est aussi bleu que la mer, l'autre aussi blanc que les nuages qui survolaient la scène ce jour-là. À ses côtés se trouvaient la plupart des lieutenants d'élite de la nouvellement formée quarante-huitième division d'élite. Ils savaient qu'en face d'eux se trouvait un homme hostile à eux et accessoirement plus puissant qu'eux, mais ils pensaient que leur nombre ferait leur force.

        Certains tiraient sur la terre nonobstant la dureté de cette dernière. D'autres se préparaient au choc qu'ils allaient bientôt recevoir. Leurs regards étaient durs, ils étaient préparés. Les armes étaient sorties. Sabres, hallebardes, haches et toute une ribambelle d'objets aussi létales les uns que les autres pointaient vers un ennemi toujours plus proche.

        Le moment tant attendu arriva.

        La sphère rentra en contact avec les premiers marins, dont le lieutenant d'élite Mountbatten. Son sabre tenait bon, malgré tout elle avançait méthodiquement. Ils essayèrent de résister tant bien que mal à un ennemi décidément plus fort qu'eux envers et contre tout, si bien qu'il ralentit. Les soldats, voyants cette petite victoire, se relâchèrent quelque peu et ils durent redoubler d'efforts pour maintenir la cadence.

        D'autres marins, moins gradés cette fois-ci, coururent vers la boule de terre. Ils avaient des menottes en granits marins et étaient accompagnés par la vice-amirale qui n'avait manifestement pas l'intention de laisser Clotho décamper de la base, de sa base.

        La ligne formée par les gradés qui tentaient d'arrêter le dôme se renfonçait de plus en plus par l'arrivée de nouveaux hommes, parmi lesquels le supérieur de Mount, Streisand A. Godwin, ce qui l'exalta ainsi que les autres qu'il avait sous son commandement. Non, la Marine n'était pas très encline à laisser un hors-la-loi s'échapper d'un endroit où elle est censée être dominante.
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        Mes hommes étaient forts, y'avait pas à chipoter là dessus c'était certain. Ils étaient courageux aussi mais parfois un peu bêtes également. Et c'était cette bêtise qui la plupart du temps m'exaspérait. Pourtant, après la mandale que m'avait mis Clotho dans la tronche, je ne pouvais que louer leur esprit. Ils s'étaient rendu compte que la situation s'envenimait -j'avais d'ailleurs laissé échappé mon précieux stylo, et j'allais probablement me faire taper fort sur les doigts à cause de ça- et voulaient intervenir. Aider. Passer à l'acte et enfin rentrer dans le combat. Ouais, j'pouvais être fière de mes gars, même si pour le moment je pensais plus à la douleur lancinante qui vrillait dans ma mâchoire, et à la vengeance. Coup pour coup, cher pirate. Et les menottes venaient enfin d'arriver. Acte final donc, partie 1. Oui, cet acte ne serait qu'en une seule partie, brutale, décisive et sanglante.

        Je rassemblais toute ma force, afin de lancer ma technique ultime, la plus accomplie de toute. Si j'aimais me battre avec une hache, c'était au poing que je me sentais le plus à l'aise. Concentrant toute ma rage dans ce poing, l'enveloppant de haki, couche par couche jusqu'à le renforcer à l’extrême, je me jetais une nouvelle fois sur la motte de terre et la fracassait. Une onde gronda dans l'air à l'impact, soufflant sur le champ de bataille, pour le dernier acte, et la dernière partie.
          « Laissez moi sortir d'ici ! Pitié, faîtes moi sortir de là ! Je ne supporte pas les endroits étroits. »

          Le grand Ludwig, le puissant bras droit de Ravrak, celui qui aurait du être empereur après la mort de Vladimir, est un auteur claustrophobe. Génial, j'aurais tout vu dans ma vie, je peux mourir heureux. Enfin, façon de parler. Ludwig frappe mon dôme pour essayer de sortir. D'un seul coup, je sens une résistance qui n'était pas là il y a encore cinq secondes. Des épées, plusieurs, et leur nombre grandit à chaque instant qui passe. Je dis à mon prisonnier de se baisser. Je dégaine ma lame, tourne sur moi même lâche une lame d'air qui traverse mon dôme sans problème et touche tous les marins pas assez rapides pour esquiver. Je pose ma main droite sur ma création et envoie des balles faites de terre transpercer les marins qui restent. Il m'est facile de les localiser grâce à mon empathie. C'est une véritable hécatombe. Certains sont mutilés, atrophiés, réduits, morts ou sur le point de l'être. C'est la première leçon, ne pas attaquer un logia au corps à corps à moins d'avoir sa faiblesse ou d'être capable de repousser ses attaques.  Je reprends ma sortie du QG comme avant quand un truc me tombe dessus. C'est gros, c'est puissant, c'est la vice-amirale que je vois quand elle fracasse mon dôme en deux d'un coup.

          Elle ne dit rien. Elle n'en a pas besoin. Je me dis que j'ai peut-être raté un truc, alors je surveille. Mais non, rien. Jusqu'au moment où un truc me tombe sur le tronche. Un filet. Et vu comment je me sens faible, il continent du granit marin. Pas assez pour m'affaiblir, mais juste assez pour me faire perdre mon logia. J'essaie de me débarrasser du filet mais Ziva est déjà sur moi, attaquant au corps à corps avec un crochet boosté au haki sur plusieurs couches. Ludwig est toujours dans mon demi-dôme tranché horizontalement à un mètre de hauteur. Il grattouille quelque chose sur son cahier volé à un marin. Ce qui me ramène à la dure réalité que mon bras gauche saigne, qu'il faut finir le combat rapidement sinon je vais y laisser des plumes et que la gradée semble lancer son attaque la plus puissante. Je ne suis plus aussi puissant ou rapide qu'à mon arrivée. Affronter la base entière, ça fatigue. Affronter la vice-amirale boosté à l'armement, ça fatigue encore plus. Mais affronter tout ça plus du granit marin, c'est la mort quasiment certaine. Heureusement pour moi, j'ai encore quelques ressources. Je tente de contrer avec un tekkaï kenpo et ma terre condensée. Ça ne ralenti ou/et affaibli même pas son attaque. L'attaque de la vice-amirale me touche en plein dans l'estomac.

          Pour vous donner une idée de la douleur que ça m'inflige, imaginez-vous tomber dans une piscine remplie d'aiguilles, vous faire percuter par train des mers lancé à toute allure, tomber de 10 000m de hauteur et se faire écraser par une île qui nous tombe dessus. Vous aurez un aperçu de ce que je ressens, et pourquoi ça dépasse le maximum de douleur que je peux encaisser. Son attaque est tellement puissante qu'elle détruit ma protection, éjecte toute ma terre et envoie Ludwig voler comme un oiseau pendant quelques secondes avant qu'il ne retombe sur le sol, et le filet en granit marin est envoyé plus loin. Moi, je m'en castre dans le sol. Mais alors bien comme il faut. Mon empreinte corporelle est laissée. Ziva n'en a pas fini. Alors que je suis sonné et ne peut pas bouger, elle m'attrape au niveau du coup, me relève et me frappe de sa main droite. Je ne réalise même pas ce qui se passe, je suis dans un autre monde. Il n'y a pas une parcelle de mon corps qui ne soit pas endolori. Je ne sais pas où elle a frappé ni même comment elle a fait, mais son attaque m'a paralysé physiquement et mentalement. Elle prépare son poing pour en finir avec moi. Malgré les secondes qui passent, je suis toujours dans le cirage, je ne peux rien faire ni même penser. Je vois, je subis, c'est tout. Tout à coup, un flacon tombe de ma poche, se brise et projette une lumière verte sur moi. Ziva n'y prête pas attention, trop concentrée sur moi. Elle s'imagine déjà des félicitations de l'amirauté pour ma mort, et peut-être même passer amirale.

          Elle lance son dernier poing droit sur moi en visant mon cœur pour le transpercer. Mon haki s'active et cherche à me réveiller. Il me fait comprendre que le coup qui arrive va être mortel si je ne fais rien. Mon corps me fait souffrir comme jamais je n'ai eu mal. La marine ne plaisante plus. Je n'ai plus les pieds sur le sol, mais en l'air. Il n'y a donc rien qui me retient à part la main de la vice amirale au niveau de mon cou. Son attaque part, et au même moment, un grand coup de vent fait bouger mon corps à la manière d'un pendule. Le poing vient donc se figer … dans l'air. D'un seul coup, mon cerveau se remet en marche grâce à l'empathie. Ziva voit que mes yeux bougent à nouveau. Elle me lâche pour que je tombe sur le sol, serre son poing et l'envoie sur moi. Je ne sais pas comment je fais, mais j'utilise un soru en arrière pour m'éloigner rapidement d'elle. Petit à petit, je récupère mes capacités. Hélas, ça n'enlève rien à la douleur, bien au contraire. Elle est présente dans chaque parcelle, chaque cellule de mon corps. Je tourne la tête pour chercher Ludwig. Je le vois aux prises avec plusieurs marins, contre un mur. Soru pour le rejoindre. Je l'attrape au vol puis utilise des sorus pour sortir de la base, direction Novograd.

          La pluie recommence à tomber. Mes sorus sont irréguliers à cause de mes blessures et de mon passager. Je vais moins loin, moins rapidement, et suis plus fatigué. Je sors mon den den et appelle l'Indomptable. Je leur donne de nouvelles consignes. Pendant ce temps, on arrive au port. Je saute dans ma terreur. Ludwig ne semble pas emballé. Mais la marine est déjà à nos trousses. Les troupes d'élite ne rigolent pas, elles sont bien entraînées. Elle courent plus vite et plus longtemps que celles de la régulières. Ils sont déjà arrivé à Novograd. Peu importe, on dégage. J'allume les gaz à fond pour dégager d'ici, tout en m’effondrant sur le sol. On va rejoindre mon bateau. Et pendant ce temps là, il bombarde le port de la marine et la base elle même. Quelques minutes plus tard, on monte à bord, retrouvant l'équipage. Des navires de la marine poursuive mon bâtiment et nous tirent dessus. Les gars doivent m'aider à grimper tellement j'ai mal. Je ne dois plus bouger.

          « Qu'est-ce qu'on fait capitaine ?
          … Dégage...
          Chef oui chef ! »

          Le navire met le cap ailleurs, vers Shabondy. On doit distancer les marins. Les gars me portent dans ma cabine, les toubibs se pressent autour de moi. Ludwig est invité dans sa cabine, près de la mienne. La douleur est trop forte, je perds connaissance. Résultat de la mission : capture de Ludwig réussie, combat contre la vice-amirale échec cuisant. Je ne dois pas encore faire le poids face à ce gabarit d'ennemi.

          Techniques:


          Pour une info, j'irai au bout du monde Drapea11
          • https://www.onepiece-requiem.net/t8326-fiche-de-clotho-tas-natak
          • https://www.onepiece-requiem.net/t8191-clotho-tas-natak-en-attente-du-test-rp
          - Il est passé où bordel ?!

          Les directives du lieutenant d'élite Mount fusaient en même temps que celles de ses compères. Clotho s'était barré de la base, affaibli, certes, mais vivant et pire encore, avec le Ludwig. Les soldats d'élite fouillaient chaque recoin des rues de Novograd, rentrant parfois de force dans des maisons où, finalement, ils ne trouvaient rien, toujours rien.

          Il avait fuit comme un lâche, laissant les marins sur leur faim. S'il avait fait des pertes dans les rangs de la Marine, ces dernières étaient faibles comparées aux quatre bons milliers de marins habitant dans la base. Peu de gradés avaient en effet péris. La plupart des victimes de sa sauvagerie étaient des soldats assez fous pour prétendre pouvoir barrer la route de cet énergumène. Ziva pestait et râlait que son adversaire se soit enfuit. Elle voulait tellement lui faire mordre la poussière... Elle osa penser que ce n'était que partie remise, bien que cela aurait été peu probable. Un pirate de cet envergure pourrait aisément partir dans le Nouveau Monde, laissant la vice-amirale l'attendant de pied ferme sans que son ennemi pointe le bout de son nez. Du moins avant longtemps.

          Dans la ville, c'était le chaos. Les soldats cherchaient partout, violant parfois l'intimité des locaux. La pluie tombait abondamment sur les pavés des rues. Le ciel était sombre, couvrant la fuite du supernova. Mount s'assit sur le rebord d'un mur, les mains croisées. Ce pirate était décidément un problème récurant pour la Marine. Il l'avait croisé à Kanokuni, maintenant il venait à lui, attaquant son nouveau lieu d'affectation. Une rage sans nom l'animait au plus profond de son âme. Si seulement il était plus fort. Il aurait pu lui tenir tête, du moins plus que ce qu'il a fait.

          - Mon lieutenant, nous n'avons rien trouvé.

          Un jeune marine vint se présenter à lui en lui annonçant la mauvaise nouvelle. Il s'y attendait, Clotho devait déjà être loin, en train de panser ses blessures et choisissant une nouvelle île où faire un carnage.
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