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Eradication de la vermine

Les nuages avançaient vite dans le ciel. Il s'agitait.

La quarante-huitième division d'élite aussi.

Le ciel était déjà levé, depuis quelques minutes déjà. Alors vint la distribution des missions, comme d'habitude. Une routine qui s'était vite mise en place, malgré le jeune âge de l'unité. Mountbatten était à peine rentré de Marijoa, que déjà il allait partir. Mais il ne le savait pas encore.

La nouvelle ne tarda pas à lui être connue. La quatrième unité de la division, celle que commandait le jeune lieutenant d'élite, était chargée de s'occuper de pirates, se trouvant, aux dernières nouvelles, à Myriapolis, et par la même occasion de libérer un lieutenant de la régulière. La sixième unité allait les accompagner ; et lorsque le Marijoan fut au courant de la nouvelle, il esquissa un sourire. Ratzkill, son meilleur ami, était de la partie.

Si sur le papier la mission n'avait rien d'intéressant, les deux chefs de l'expédition savaient pertinemment qu'elle n'allait pas être facile non plus. Les gardes du prisonnier n'étaient autres que les Bocks, pirates ayant gagnés leur réputation de terreur des mers grâce à des techniques peu orthodoxe, telles que la torture de marin, ou d'autres faits tout aussi morbides et horribles, qui n'apportent, au final, rien, outre une réputation d'équipage de psychopathes.

Les voiles portèrent le navire sur les flots jusqu'à Myriapolis. Aucune rencontre maritime, si ce n'est quelques monstres marins qui ne firent pas long feu avec deux unités de la Marine d'élite. L'île aux insectes, voilà l'endroit où commençait la mission des fiers servants de la Justice. Ils accostèrent à la Ruche, plus grande ville de l'île, l'unique ayant un port. A leur arrivée, des soldats du royaume firent les procédures habituelles en cas d'arrivée de marins : elles aboutirent à une autorisation de pénétrer dans le territoire, une fois l'autorisation officielle parvenue aux yeux des fonctionnaires.

Les marines commencèrent aussitôt à inspecter chaque bateau, pendant de longues minutes. Mais cela ne donna aucun résultat. Aussitôt, les deux commandants du détachement demandèrent le lieu idéal pour accoster lorsque l'on est un pirate aux soldats qui s'étaient occupés d'eux à leur arrivée. Leurs réponses furent unanimes : s'ils ne sont pas à la Ruche, leurs bateaux doivent être à la plage de sable fin.

L'aspect des habitants de la ville est pour le moins hétérogène. Hommes-insectes et humains normaux se côtoient, et le fait qu'il y ai deux types de races qui cohabitent ajoute une grande diversité de visage, mais aussi de vêtements. Ainsi, ce sont des marins mi-admiratifs de ce phénomène social et mi-hébétés qui traversèrent la ville, afin d'atteindre la fameuse plage.

Elle fut atteinte après quelques heures de marche, d'abord dans la ville, puis dans un désert rocheux. Mount était frustré par la topographie du terrain : ces foutus rochers retardaient la progression du groupe. Ratzkill partageait sa vision ; mais avait plus de cœur pour ses hommes - chose plutôt facile, il faut le dire - et demanda de s'arrêter dans le but de se reposer. En plus du terrain, le soleil brûlait la peau des soldats, et bientôt de nombreux coups de soleil se déclarèrent parmi les troupes. Mais Mountbatten en fit abstraction : il fallait continuer, chaque minute compte dans une traque. Ratzkill fut bien obligé de reconnaître qu'il avait raison, et ne broncha plus.

La plage fut atteinte dans les temps que s'était imposé Mountbatten. Mais ce qui se passait sous ses yeux le rempli de rage.

Devant lui, un grand bateau arborant un drapeau pirate voguait en direction de l'horizon. C'était la fin de la journée, et le soleil jaunâtre typique de fin de journée éblouissait les marins qui enrageaient. A quelques minutes près, ils auraient pu intercepter le navire. Le navire correspondait parfaitement avec la description que certains avaient fait au sujet du bateau des Bocks.

- Bordel... Dégoûté.

Si Ratzkill extériorisait souvent ses sentiments, Mount n'en faisait pas de même ; mais n'en pensait pas moins. Malgré tout, le lieutenant d'élite arrivait à accepter de telles frustrations. Pour lui, cela ne servait à rien de se lamenter sur son sort : il fallait aller de l'avant, toujours et encore.

La cohorte de marin retourna en ville, après une marche bien plus pénible qu'à l'allée. La nuit tomba et ils larguèrent, malgré tout, les amarres, afin de rattraper les forbans qui venaient de leur échapper. Chaque instant comptait et une nuit passée à Myriapolis aurait trop retardé le groupe de soldat.
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Cela faisait deux jours qu'ils poursuivaient les pirates, sans relâche. Les voiles étaient toujours dépliées au maximum, afin d'augmenter la vitesse du navire. Le temps perdu à Myriapolis devait être rattrapé ici ; c'est pourquoi les officiers avaient instauré un système de roulement des marins, sous l'impulsion de Mountbatten.

Ils ne savaient pas précisément où leur cible se dirigeait, mais cette dernière laissait des indices bien visibles qui ne laissaient aucun doute sur la direction à prendre, comme des tonneaux d'alcool vides que laissaient les ivrognes de leur équipage, en pleine mer. Si au début Mount s'était méfié, il comprit rapidement lorsqu'il en vu plusieurs de suite, que ce n'était aucunement une ruse. Ils étaient juste... idiots et irresponsable, l'alcool aidant.

Ainsi, à l'issue du deuxième jour, le bateau était en vue. Enfin. Les hommes étaient impatients d'en découdre avec ceux qu'ils pistaient depuis pas mal de temps déjà. On était au crépuscule. Le soleil se couchait, déjà, entamant sa longue descente vers l'horizon. S'ils devaient attaquer, ce devrait être maintenant. Combattre dans la nuit serait plus que risqué ; et attendre le prochain jour aussi.

S'en suivit une terrible bataille de vitesse. Le croiseur de la marine coursait la corvette des ennemis du Gouvernement Mondial. L'écart se réduisait, mais le temps filait. Cet écart devint tel, que les marins purent entendre les ricanements de leurs ennemis. Le bruit était cependant lointain, trouble, brouillé, mais là.

Les lieutenants d'élite se dirent que le moment était venu. Le moment d'ouvrir le feu et par la même occasion le combat, qui s'annonçait déjà violent, au vu de la détermination de la canaille, qui était à la fois visible et audible. Les batteries de la proue firent feu et endommagèrent à quelques endroits le navire ennemi.

Voyons que l'heure du combat ne pouvait plus être reculée, les pirates manœuvrèrent leur bateau de sorte de le mettre perpendiculairement à celui des forces de l'ordre. Ainsi, un grand nombre de pièce d'artillerie purent faire feu, tuant sur le coup une dizaine de marin. Les survivants de cette première bordée refirent feu, mais les dommages étaient minimes, comparés à ceux qu'ils avaient subi.

Mais l'heure n'était plus aux boulets ; le croiseur éperonna violemment le navire des Bocks. Ces derniers n'avaient pas eu le temps de le bouger de la trajectoire du bateau des soldats, trop focalisés sur le tir. Le Geraldes Saba , le bâtiment pirate, fut coupé en deux à cause du choc. Si certains marins fêtèrent déjà la victoire, les plus intelligents savaient que le pire restait à venir.

En effet, les forbans, bien qu'attristés par la perte de leur bateau sur lequel ils avaient commis les pires atrocités, étaient tout à fait en état de combattre. Ils lancèrent l'abordage du croiseur et tranchèrent très vite les premiers marins qui s'étaient trop vite réjouis d'une victoire qui n'en était pas une. Les coups de feu fusèrent dans tous les sens et une mêlée générale se déclencha entre marins et pirates.

Ratzkill s'était mis en hauteur et fusillait un grand nombre de ses ennemis, la plupart du temps d'une balle dans la tête, ses talents de tireur d'élite lui permettant de telles prouesses. Son fusil, il le maniait d'une simplicité que jalousait parfois certains de ses hommes.

Mountbatten, lui, se déplaçait en invisible. Si les hommes de Ratzkill et lui-même battaient les Bocks, cela ne servirait à rien, ou presque, puisque l'objectif principal est de libérer le lieutenant Bane des bras de ses tortionnaires. S'il coule, sa mission ne serait remplie qu'à moitié.

Ainsi, à l'aide de plusieurs Geppous, il atterrit sur une des deux moitiés de navire qui est en train, lentement, de couler. C'est la partie arrière du navire, là où se trouve, en général, les cabines, ainsi qu'une trappe pour accéder à la cale.

*Le lieutenant doit forcément être attaché dans la cale...* songea le lieutenant d'élite.

De leurs côtés, ses hommes se battaient avec acharnement. Float, l'un de ses deux sous-officiers, se distinguait particulièrement des autres. Il se battait avec des cordes, chose qui en surpris plus d'un. Nombreux furent ses ennemis qui pensèrent que ces petites cordes étaient inoffensives. Elles le sont, certes. Mais pas dans les mains de qui sait les manier.


Dernière édition par Mountbatten le Ven 16 Juin 2017 - 23:14, édité 1 fois
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- Toi... Tu seras ma victime...

Le sanguinaire des mers, alias Run Nevo, lécha son sabre en prononçant ces paroles. Il avait choisi Float comme adversaire. Son style de combat l'avait fortement intrigué, et voulu utiliser ses cordes pour le pendre. Chacun ses rêves après tout.

La mêlée désorganisée du début s'organisa peu à peu, laissant mettre en évidence les plus forts de chaque camp. Du côté de la Marine c'était sans aucun doute Ratzkill et Float, sans compter Mountbatten, mais qui était absent des combats, préférant sauver le lieutenant d'abord, puis éradiquer la vermine, comme il dit.

Ratzkill, quant à lui, fut plus ou moins défié par le second des Bocks, à savoir Shizuo Hiromatzukawa, le chien des mers. Ses collègues le surnommaient le gentleman barré, à cause de sa galanterie, et de son arme, une barre en fer. Malgré cela, il n'en restait pas moins un combattant hors pair, comme en témoigne son statut de second.

Les soldats de la Marine et les Bocks s'éloignèrent de ces quatre guerriers, afin de ne pas recevoir des dommages collatéraux. Ils partirent donc jouer plus loin, dans la cour des petits.

Le Fantôme, ou Mountbatten, s'infiltrait progressivement, dépassant la majorité des troupes pirates. Le navire chavirait doucement, et il était encore plus ou moins stable. Cela n'allait pas durer, et il le savait. C'est pourquoi il redoubla de vitesse dans ses recherches.

Les cabines étaient vides, toutes, sans exceptions, leurs occupants étant sortis se battre avec ses hommes. Mount fut cependant subjugué par la richesse qui trônait dans une des cabine, certainement celle du capitaine. Elle était plus grande que les autres, caractéristique normale des cabines de capitaine, mais elle supplantait la majorité d'entre elles par le nombre incalculable de marque de richesse qui s'y trouvaient. Des pièces d'or traînaient un peu partout, les étagères étaient ornées de feuilles d'ors qui formaient des motifs raffinés et la table centrale avait été faite par un des meilleur menuisier de Grand Line.

Tout cela méritait qu'il attarde son regard quelques secondes de plus, avant de refermer la porte et de passer à la cabine suivante.

- C'est tout ? Ça ne te fait pas plus d'effet ?

Le lieutenant d'élite se retourna. Il était invisible, certes, mais tout le monde pouvait voir qu'il ouvrait les portes des cabines. Tout à coup, un jet de peinture trempa Mount, ce qui le rendit visible aux yeux de tous, à cause du liquide qui s'était déposé sur lui.

- Merde !

L'homme responsable de cet acte pour le moins intelligent n'était autre que Kruug Muray. Il savait que les marins étaient là pour son prisonnier. Par conséquent il attendait là, sur ce gros bout de bois qui sombrait pas à pas dans le vaste océan de Grand Line, les ennemis qui se risquerait à lui prendre son captif.

Voyant qu'une personne invisible se déplaçait, notamment à l'aide du son qu'il faisait sur les planches, il avait prit une bombe de peinture. Quelques unes d'entre elles traînaient car ils avaient refait les balustrades. Au final, cela ne servit à rien.

- Bande de petits enfoirés ! Vous voyez ce que vous avez fait à mon navire ! Tu vas le payer !

Mountbatten enleva son invisibilité ainsi que la peinture de son visage. Malheureusement, il ne pu faire plus, la peinture ayant séché, à son grand dam.

- Parfait. Tu es le capitaine. Sais-tu où est Bane ?

- Si tu crois que je vais te donner cette information si facilement, tu te fourres le doigt dans l’œil !

- Tant pis, j'aurai essayé.

Mount avait tenté, car certains pirates étaient bavards. Cela lui aurait grandement facilité la tâche. Malheureusement, ce n'est pas le cas.

Des bruits de pas arrivèrent progressivement aux oreilles des deux hommes, puis une voix rauque se fit entendre au moment où trois hommes sortirent des escaliers qui menaient aux étages inférieurs du navire.

- Captain' , on a l'otage ! On en fait quoi ?

Les yeux des deux épéistes se posèrent sur eux. Deux pirates tenaient le lieutenant Bane qui avait les mains attachées. Il était dans la cale et deux des hommes de Muray furent chargés de le récupérer avant qu'il ne soit trop tard. Seulement, il n'avait pas pensé qu'un marine allait si vite venir. Son plan tombait plus ou moins à l'eau.

- Putain, mais les mecs ! Vous ne voyez pas qu'on a un invité indésirable à bord ?!

- Oh... Désolé captain' . On retourne à la cale.

- Mais vous... ! Bon emmenez notre hôte dans un endroit sûr. Je me charge d'éliminer le gêneur.

- Voilà qui me facilite la tâche...
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- Il veut quoi le gamin ?

Float Pacific n'était pas du genre à se laisser traiter de la sorte. Non, ce ne sera pas la victime. Il comptait vivre encore longtemps et ce n'était pas un jeune pirate dans son genre qui lui ôterait la vie. Pas ici, pas maintenant, pas lui.

Nevo ne perdit pas plus de temps. Il fonça sur son ennemi et, lorsqu'il jugea que la distance était suffisante, il entama une fente. Son long sabre fendit l'air si rapidement qu'il toucha le sergent d'élite au niveau du torse, déchirant son habit. Cela laissa une légère marque de laquelle émergea une coulée de liquide rouge. Du sang, en somme. Pacific tira une grimace. La blessure était peu profonde, certes, mais son adversaire avait un coup d'avance.

Alors, il prit l'avantage. A peine vu-t-il sa blessure, il lança des cordes de ses manches, les leva en l'air et les abattit violemment sur Nevo. La maîtrise qu'avait acquis la marine dans son domaine était telle, que la vitesse d'exécution prit de court le pirate. Il mordit la poussière et atterrit quelques mètres plus loin de sa position initiale.

- Tu vas me le payer...

- C'est ça.

Le garçon se releva très vite, aidé par sa grande détermination. Il voulait toujours gagner à tout prix. Pour lui, un combat, c'était un jeu. Un jeu mortel, certes, mais un jeu qui aurait comme prix... le corps du vaincu. Ainsi, il pouvait jouer avec. Face à un tel fanatisme sanguinaire, discuter n'était pas envisageable. Tout comme se rendre.

Autour, le combat faisait rage. Le moral était au plus haut dans les deux camps, même si la perte de leur navire l'avait fait baisser légèrement chez les Bocks. Les morts s'entassaient, les sabres s'effritaient et les munitions baissaient. La violence du combat était notable. Tout le monde savait quoi faire. On était loin des combats désorganisés entre marins et pirates qui se passaient sur les Blues.

Les deux hommes décidèrent de foncer l'un sur l'autre, simultanément. Aucun d'entre eux voulait laisser l'avantage à l'autre. Run effectua un coup horizontal, Pacific lui, tenta une manœuvre audacieuse. Elle consista à placer la corde gauche de manière à entraver le sabre de son ennemi, et la corde droite de manière à le frapper de plein fouet dans les cotes.

Run coupa la corde gauche de Pacific et le toucha, encrant profondément sa lame dans son corps ; mais ce dernier réussit tout de même à le frapper assez fort, de sorte de le balayer. Il finit quelques pas plus loin. Mais tout ça valait le coup. Le sergent était mal en point et baissa un de ses genoux pour le mettre à terre tant la douleur était intense. Sa blessure était sérieuse. Il fallait clore le combat le plus vite possible, sous peine de perdre trop de sang.

- Alors le vioque, tu comprends maintenant ?

- Humf... Approche, petit enfoiré ! Tu vas voir ce que tu vas voir !
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Le tireur d'élite était en mauvaise posture face au chien des mers. Combattre au corps à corps avec un fusil de précision n'était pas une chose aisée. Ratzkill l'avait bien vu. Les dernières minutes avaient été particulièrement difficile. Le lieutenant se faisait malmené tel un objet par la barre de métal de son vis-à-vis. Il souffrait.

Il souffrait de son incapacité à reprendre le dessus, de son impuissance. C'était terrible pour lui. Pire que les coups que lui assénait le primé à quinze millions de Berrys. Il se sentait faible, malgré son grade de lieutenant d'élite. Shizuo en riait.

- Alors mon p'tit lieutenant... Je crois qu'on t'a surestimé dis donc...

Ces mots glaçaient l'intéressé. Depuis le début, il n'avait fait que l'effleurer. Il avait raté ses tirs à cause de ses mouvements, mais aussi et surtout de son manque de sang-froid. C'était un comble pour un tireur d'élite, de rater ses tirs. S'il ne savait pas faire ce à quoi on attend de lui, à quoi servait-il ?

Tant de questions qui torturait l'esprit du brun. Il était perdu dans ses pensées. Ça n'arrivait pas souvent et cette fois-ci, cela arrivait au mauvais moment. Des pensées noires comme il en avait, tout le monde en a. Mais ce n'était pas le moment.

- Lieutenant, reprenez-vous !

La parole d'un de ses hommes l'interpella. Il le regarda. L'homme en question était retourné se battre face aux Bocks, sabrant certains d'entre eux, tirant à bout portant grâce à son pistolet. C'était un spectacle remarquable. Ce soldat, un simple matelot de première classe, se battait mieux que son supérieur. Cette pensée eu raison des pensées noires de Ratzkill.

Son sérieux revint, tout comme sa volonté de vaincre par tous les moyens. Il était bien amoché, mais en état de combattre. Shizuo revint à la charge, son arme virevoltant grâce à l'action de ses doigts. Un léger sourire à la bouche, il s'apprêta à l'abattre sur sa victime, puis frappa de toutes ses forces.

- Crève !

Mais la mort de Ratzkill n'était pas pour aujourd'hui.

Son fusil s'interposa entre la barre de fer et lui. Le forban était que très légèrement surpris. Il savait que le marine allait arrêter ce petit jeu et allait venir combattre. Combattre pour de vrai. Le moment où cela allait arriver était arrivé un peu plus tard qu'il ne l'avait pensé, mais il savait que le combat venait tout juste de débuter, nonobstant son avantage certain.
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Pendant ce temps-là...


Mountbatten ne perdit pas un instant de plus. Le lieutenant Bane était, devant ses yeux. Il allait jouer sa première carte.

- Hanmā to...

Cette technique n'avait pas eu le temps de vieillir. En effet, il l'avait crée juste après son séjour à Marijoa, où il avait appris le Rokushiki. Il ne s'était pas encore entraîné sur des cibles humaines. C'était l'occasion de voir le potentiel de cette technique. Mount s'avança vers Muray, mais son véritable objectif était de toucher les deux pirates qui amenaient leur otage vers un endroit plus sur.

- Anbiru !

Elle avait fait mouche. Les deux gardes du prisonnier étaient touché et ne tardèrent pas à tomber, morts. Kruug n'avait pas eu le temps de voir passer son ennemi que déjà il était derrière lui. Il avait été touché aussi, et vu avec horreur le trait ensanglanté sur son bras gauche. Bane était tombé, toujours ligoté. Le Fantôme voulait le laisser ainsi afin de le protéger. Il pouvait être utile au combat qui se déroulait au même moment sur le croiseur, mais ce serait un trop gros risque. S'il meurt, la mission serait échouée.

- Comment est-ce possible ?!

Mountbatten se retourna.

- C'est grâce au Rokushiki.

- Quoi ? C'est quoi ?

Le capitaine des Bocks était affolé par la vitesse qu'avait son ennemi. Même si c'était un pirate sanguinaire, sa peur était tout de même justifiée. C'était la peur de l'inconnu. Le Rokushiki permettait de faire des choses qu'il ne soupçonnait même pas possible avant.

- Un art martial. Très utile.

Le diable des mers reprit cependant son calme. Il avait été surpris par l'attaque du lieutenant d'élite, mais c'était passé.

- Pas mal. On verra si ça rivalisera avec mon Ryo no shirokuro.

- Une des cinquante grandes lames. Intéressant.

- Connaisseur.

- Il le faut quand on est épéiste.

Une sorte de respect mutuel s'était ainsi établi. Sans pour autant devenir amis, les deux hommes partageaient néanmoins une passion pour la lame. C'était déjà ça.

Le combat reprit malgré tout. Les deux sabreurs se tournaient autour, lançant une bataille de regard. Si le costume de Kruug en aurait fait rire plus un - à son grand désespoir d'ailleurs -, ce n'était pas le cas de Mountbatten. Toujours sérieux, il ne s'arrêtait jamais à l’apparence. C'était une caractéristique qui n'était que mineure dans le jugement qu'il porte aux gens. Depuis qu'il était dans la Marine, il en avait vu des gros bras se faire descendre et des soldats fins qui s'en sortaient. Dans ce monde, cela ne voulait rien dire. Ainsi va la vie, se disait-il.

S'engagea alors une lutte féroce. Chacun se jetant sur l'autre, un long corps à corps s'entreprit. La lame unique du diable des mers para sans problème Maelstrom et Shinsei, les deux sabres du lieutenant. Ce petit jeu dura trois minutes, mais l'affrontement fut si acharnée que les deux combattants suèrent d'épuisement au bout de la première. Aucun des deux n'en sortit vainqueur, mais cela avait considérablement écorner leurs forces. Ils revinrent en arrière et se remirent face à face, le temps de reprendre leur souffle.

Muray prit l'initiative le premier. Il projeta une lame d'air sur le marine. Ce dernier l'attendit de pied ferme et mit ses sabres en posture défensive. Seulement, le capitaine pirate fonça en même temps sur lui, ce qui le mit dans une situation délicate. Il para la lame d'air et absorba le choc dans ses sabres, mais ne put empêcher Kruug de l'atteindre au ventre d'une fente. Immédiatement, Mount répliqua, une fois la lame sortie de son ventre. Il se déplaça d'un soru et se positionna derrière le pirate, qui avait les jambes écartées. C'était le moment de lui porter le coup fatal.

- Saihyō-sen !

Son attaque laissa une croix ensanglantée sur le dos du forban, qui hurla de douleur. Il avait oublié qu'il fallait rester prudent en combattant son adversaire. D'un soru, il pouvait à tout moment apparaître derrière lui. Il avait beau être puissant au sabre, il n'avait pas réfléchi à une chose que beaucoup auraient compris. Ce lui fut mortel.

Kruug Muray s'affaissa sur le sol. Il ne bougea pas. Malgré tout, Mountbatten le regarda. Longtemps. Puis il partit vers Bane, qui avait vu le combat. Il fut relativement court, mais très concentré, intense.

Mais pas encore fini, à en juger le capitaine des Bocks qui se releva, doucement, en titubant, dos à celui qui lui avait fait cette marque d'où coulait de l'hémoglobine en quantité. La rage dans les yeux, il se retourna, son Meitou solidement empoigné. Il chancelait vers son ennemi, la rage au ventre. Il s'approchait dangereusement de lui.

Néanmoins, Mount l'avait entendu. C'est à ce moment-là qu'il signa son arrêt de mort.

- Kami no ken !

Les yeux ahuris de Kruug se posèrent sur le marine, qui se trouvait alors en l'air. Ensuite, ils cessèrent de voir.

Le pirate tomba sur le sol d'un bateau qui commençait sérieusement à sombrer. Ensuite, Mountbatten prit deux choses : Ryo no shirokuro, le Meitou de Kruug, et Bane. A l'aide de geppous, il atterrit sur le navire de la Marine, sur lequel le combat faisait toujours rage. Il n'était plus en état de combattre et demanda un médecin. Sa taillade lui faisait mal, très mal. L'arrivée d'une personne compétente pour le prendre en charge était urgente.


Dernière édition par Mountbatten le Mer 21 Juin 2017 - 17:47, édité 2 fois
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- AAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH !

Pacific donnait ses dernières forces dans ses dernières attaques. Elles étaient pour la plupart concluantes, aboutissants à un coup à son ennemi. Le combat était devenu équilibré, Run Nevo ne gagnant pas franchement, malgré la grosse avance qu'il avait eu au tout début. Les vêtements du sergent d'élite étaient tous imbibés du liquide rouge qui avait tant coulé durant cette bataille, et qui ne cessa pas de le faire pendant un certain temps encore.

Ses cordes ébranlèrent le bois, qui vrilla dans les airs. Elles touchèrent le sanguinaire des mers de justesse. Sa lame unique s'interposa et un véritable bras de fer commença. Float appuyait sur ses cordes comme un forcené, Run prit son sabre à deux mains et résista de toutes ses forces. Le visage de chacun se crispa sous l'effort. Ils lancèrent tous les deux un cri de guerre, qui interpella les personnes à proximité le temps d'une seconde, avant qu'elles se remettent à s'affronter à nouveau.

Tout autour d'eux, les armes jonchaient le sol, accompagnés de leurs anciens détenteurs. Un spectacle triste, d'autant plus que les survivants n'accordaient que peu de temps à les regarder, et encore moins à les pleurer. Chaque minute comptait.

Les deux hommes s'opposaient vers l'arrière du navire, vers la poupe. Les cabines étaient en mauvaise état, ayant reçu des balles ou autres projectiles qui les avaient abîmées. Le soleil se couchait et les ombres s'étendaient. Tout cela donnait une dimension surréaliste à la bataille. Des gens se battaient en plein milieu de l'océan, délivrant une rage surdimensionnée, pour un enjeu finalement si mineur.

Mais au-delà de récupérer le lieutenant Bane, les soldats de la Marine voulaient faire leurs preuves. La quarante-huitième division d'élite n'avait, pour l'instant, fait peu de choses dans les faits. Mais c'est ce genre de petites missions qui devait faire la réputation de cette dernière. En général les hommes d'une nouvelle division sur Grand Line sont rabaissés par les autres. Leurs grades sont jugés illégitimes, car bradés. En cause, le nombre de places disponibles à tel ou tel poste, qui entraînait la rapide montée en grade de certains, et donc la jalousie d'autres personnes. De leurs côtés, les Bocks étaient mus par une psychopathie sommaire, classique, mais toujours redoutable. Des adversaires compliqués à affronter, mais pas invincibles.

Le sabre du pirate eu raison des cordes du soldat et l'action de ce dernier n'eut pour seul effet de fatiguer davantage les deux rivaux. Ils étaient essoufflés, lassés par un combat qui n'avait pas encore eu d'issue, malgré sa violence.

- Il faut en FINIR !

- Approche gamin, tu vas voir qu'avec...

Pacific ne put finir sa phrase. Il cracha du sang. Cela lui arrivait souvent depuis sa grosse blessure au ventre. Mais sa volonté de vaincre et cette ferveur générale lui donnait encore des forces. Nevo eu un rictus mauvais. Il aimait voir sa souffrance et il avait particulièrement apprécié le fait qu'il n'ait pas fini pas sa phrase.

Sans plus de cérémonies, Run fonça sur le marine. Il releva la tête et le vit foncer sur lui. Mais il sourit. L'impatience et l'arrogance du jeune allait le conduire à sa perte. Focalisé sur son entaille, il n'avait pas vu les cordes qui se glissaient lentement sur les côtés.

Il fonça, sabre en arrière. Les cordes du quarantenaire bougèrent sous l'action de ses bras. Son bras gauche vira à droite, et le droit à gauche. C'eût pour effet de lancer ses cordes sur les flancs du jeune impétueux.

Elles claquèrent violemment. Un cri de douleur s'échappa de la bouche de Run Nevo, puis il s'effondra lorsque les cordes cessèrent de le prendre en tenaille. Il était vaincu. Mais le vainqueur eu le même comportement. Son duel fini, il pouvait se laisser tomber sur le dos.Son subterfuge avait fonctionné, Run était tombé en plein dans le panneau.

- MEDIC !

Après quelques dizaines de secondes, des pas se rapprochèrent. Enfin.


Dernière édition par Mountbatten le Mer 21 Juin 2017 - 17:59, édité 4 fois
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Ratzkill avait repris du poil de la bête. Il se battait pour de vrai, mettant l'entièreté de ses capacités physiques et intellectuelles dans la lutte infernale qu'il livrait face à Shizuo Hiromatzukawa. Il utilisait les avantages de son arme - à savoir sa portée et sa légèreté - du mieux qu'il pouvait, et diminuait ses inconvénients tels que sa pauvre maniabilité au corps à corps.

Un tireur d'élite n'a affaire à ce genre de mêlée que peu de fois dans sa vie. Lorsque cela arrive, soit il perd tous ses moyens, soit il combat envers et contre tout. Le lieutenant d'élite avait d'abord été des premiers, puis il avait changé, et pour le mieux.

Depuis, ils étaient très proches l'un de l'autre et se battaient. Coup de barre de fer pour l'un, coup de crosse pour l'autre. Ratzkil tenta alors une technique, qu'il n'avait que très peu utilisé. Il n'y avait pas pensé avant, car elle datait trop.

- Nokku bakku* !

Il fit un sévère coup de crosse à la tête du chien des mers, le poussa à l'aide de son pied, redressa son fusil en mode de tir et tira, à bout portant, sur son ennemi. Il n'eut pas le temps de riposter. Le tir ne rata pas sa cible. Heureusement d'ailleurs, au vu de la distance. Shizuo ne put s'empêcher de geindre un bruit incompréhensible, qui traduisait sa douleur et sa frustration. C'était le premier vrai coup que lui portait son opposant. Il allait le payer cher, très cher. Le payer de sa vie, se disait-il.

- Tu vas... le regretter... salaud !

- Ah ouais ? Approche fils de pute !!

- Imbécile de marine !

- Con de pirate de mes deux !

Le moment insulte passé, le blond s'avança et tenta un coup diagonal à l'aide de sa fidèle arme. Ratzkill se tourna et courra, puis se mit en position en hauteur. Le poids de son arme avait largement désavantagé le forban, et a contrario le sien l'avait favorisé dans cette action. Le marin se mit en joue, et tira. Son chargeur se vida vite. Toutes les balles avaient atteintes Shizuo. Il était criblé de balles en métal.

Ses yeux se levèrent et il bascula en arrière tout en lâchant sa barre métallique qu'il avait tant utilisé pour maltraiter celui qui le lui faisait lâcher. Tout semblait indiquer sa victoire. Mais le brun ne voulait pas s'en arrêter là.

Il rechargea. Et tira, encore et encore. Il vida en tout cinq chargeurs. A la fin, le corps de Hiromatzukawa n'était qu'une éponge organique. Sa rage s'était ainsi traduite. Ses doutes, ses pensées noires, ils les extériorisaient de cette manière. Certains marines virent la scène. Ils furent choqué de la violence qu'il voulait dans son regard. Plus jamais il voulait se sentir faible. Plus jamais.

Légende:
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Quelques jours plus tard, au G9...



- Entre.

La porte du bureau se ferma. Il était spacieux. Derrière la table sur laquelle se trouvait des papiers en tout genre. Encore derrière le siège sur lequel se trouvait le supérieur de Mountbatten, il y avait une grande vitre qui donnait une vue globale sur la base. Une belle vue, en somme, pour le lieutenant d'élite.

- Alors ?

- Le lieutenant Bane a été libéré du joug des Bocks, et leur équipage anéanti.

- Bien. Bon boulot Alexander. Tu peux disposer.

Même après que les trois têtes de l'équipage furent coupées, les pirates avaient continué la lutte. Mais c'était peine perdue. Avec le moral en berne et des marines qui commençait petit à petit à les encercler, ils étaient finis. Cependant, ils infligèrent de sérieux dégâts au sein des quatre sections d'élite qui étaient intervenues.

*Quelle bande d'enfoirés quand même.*

La résistance des Bocks, héroïque pour certains, insensée pour d'autres, avaient sérieusement endommagé le croiseur de la Marine. Malgré tout, la trentaine de survivants purent rentrés seins et sauf au G9. Ou presque. Ce jour-là, presque une centaine de marines avaient péris. Un jour comme les autres sur Grand Line, en somme.
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