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Rendez-vous en terre inconnue

HRP:

Rendez-vous en terre inconnue

I.

Guerre en vue.

Musique:

L'heure était grave. Très grave.

L'alarme sonnait partout dans la base. C'était la première fois depuis qu'elle avait été mise en place. Cela ne présageait rien de bon. Les soldats étaient en sueur. Ils savaient la procédure, mais pas pourquoi ils l'appliquaient.

Le bruit signifiait que tous les soldats de la division devaient se préparer à partir immédiatement, en emportant un équipement . Ils se ruèrent vers leurs baraquements. Leurs sacs se firent très rapidement. Plus rapidement que les autres fois. Tout le monde était angoissé, en tout cas en partie. Mais la majorité était surtout prête. Déterminée.

Les officiers d'un grade supérieur ou égal à lieutenant d'élite devaient, eux, se rendre dans la salle de planification. Rarement utilisée, elle ne l'était que pour les opérations de grande envergure. Les dix-huit hommes concernés accoururent vers la salle, dans laquelle les attendait le commandant d'élite en charge de la quarante-huitième division, Kimblee Fujimi.

Il se tenait là, l'air grave. Les mains derrière son dos, il posa un regard lourd de signification sur ses officiers qui arrivaient un par un, se plaçant autour de la grande table centrale. Dessus, il y avait une grande carte, avec des indications dessus et des figurines posées dessus. Ils comprirent vite que ce qui allait suivre était radicalement différent de leurs tâches habituelles, à savoir la traque de pirate.

Tous avaient la mine grave, même les plus joyeux d'entre eux. Toute jovialité était partie.

- Messieurs. L'heure est grave. Nous avons une guerre.

Personne ne réagit. Extérieurement parlant. A l'intérieur de chacun des dix-huit hauts gradés de la division se confrontaient tout un tas de questions. Les réponses, ils allaient les connaître. Il n'était que huit heures du matin. Mais déjà, le destin de tous était absolument changé.

- A Vindex, cette nuit, ce qui avait l'air d'une révolte, s'est transformé en insurrection généralisée. Le Cipher Pol était sur le coup dès le début ; mais force est de constater qu'ils ont lamentablement échoués.

Il marqua un temps, regardant la carte. Dehors, les marins s'agitaient et on pouvait entendre leurs bruits de pas, les ordres que leurs donnaient les sous-officiers et tout le brouhaha déclenché par le mouvement simultané d'un millier d'hommes.

- La Révolution a monté les foules contre nous, le Gouvernement Mondial, à l'aide de discours de propagande basique, mais toujours efficace auprès des petits esprits qui composent le peuple. Malgré les efforts de nos agents... on n'a pas pu empêcher les manifestations anti-Gouvernement Mondial. Peu à peu, la majorité de la population vira contre le Gouvernement Mondial. Les élites du pays ont soutenus la tendance, proclamant que sortir de ce dernier serait bénéfique pour le pays. Ahah. Qu'ils ont eu tord de penser ça.

Les conséquences pour le pays allaient être désastreuses. Les plus clairvoyantes des personnes présentes le savaient d'avance. Tenir tête au Gouvernement Mondial était fatal. Vindex n'allait pas faire exception à la règle.

- A Aldebaran, la capitale, il subsiste cependant des progouvernementaux, et ils se sont empressés d'appeler la Marine à l'aide. Le roi passa finalement du côté du peuple. Peut-être par conviction, mais je pense surtout que c'était pour ne pas se faire renverser. Bref. Le pays est devenu indépendant. Mais la présence de révolutionnaires sur l'île et le fait que cette nation collabore sans se cacher avec la Révolution nous a donné un casus belli valable. Alors on doit se retrousser les manches, et on y va.

Beaucoup d'officiers avalèrent leurs salives à ce moment-là. Attaquer des pirates était une chose ; attaquer une nation bien militarisée et organisée était quelque chose de diamétralement différent.

- Voici une carte schématique de l'île.

Rendez-vous en terre inconnue Carte11

- Quatre divisions de la Marine participeront lanceront l'assaut sur l'île. La soixante-dix-neuvième division s'occupera du secteur de Mekiel, la quatre-vingtième se chargera d'Ypres et la quatre-vingt-unième de celui d'Isthme. Nous, on ira dans un premier temps à Eminar. Pour ceux qui ne connaissent pas l'île, je vais vous expliquer : Vindex se trouve en plein milieu d'une curiosité météorologique, ce qui a pour résultat d'avoir crée quatre endroits où le terrain est assez spécial. Ainsi, Eminar correspond à un climat tropical, par conséquent une jungle s'est installé. A Mekiel, il y a un climat arctique, amplifié par les montagnes qui s'y trouvent. Au niveau d'Ypres, le climat est continental. Le secteur s'apparente à de la rase campagne parsemée de collines à certains endroits. Enfin, à Isthme, il y a un désert. Un fleuve traverse l'île du nord au sud, et en plein milieu de l'île se trouve Aldebaran, la capitale du pays dont je vous parlais tout à l'heure.

Tout le monde dans la pièce prit conscience de la difficulté que posait l'île : sa topographie très différente en fonction des secteurs. Cela allait poser des problèmes évidents d'adaptations des troupes.

- Ensuite, la Brigade Scientifique va nous prêter quelques équipements expérimentaux. Enfin on a plus été obligé par l'État Major de la Marine qu'autre chose. Du coup, on va recevoir de sacrés engins militaires. Ils seront nécessaires face à l'armée de Vindex, qui est à la pointe de la technologie, selon les derniers rapports du Cipher Pol qu'on m'a transmis. Un blocus maritime va être mis en place également, afin d'empêcher d'hypothétiques renforts révolutionnaires d'arriver sur place. Il sera assuré, quant à lui, par la Trois cent vingt-deuxième division et la cent-soixante-troisième. Autrement dit, on peut mener notre campagne tranquillement. On débarquera donc à Eminar. Il est probable que l'on rencontre une forte résistance, et ce déjà sur la plage, malgré un bombardement au préalablement fait par notre flotte. Motivez vos troupes du mieux que vous pouvez. Et préparez-vous également, ça sera rude.

Un silence pesant tomba sur la salle. Certains pensaient à leur famille. Ils ne les verraient peut-être plus jamais. Ce sera le cas de quelques-uns. D'autres s'étaient résignés. Enfin, plusieurs officiers avaient hâte d'en découdre avec les renégats vindexois.

- On sait qu'on gagnera. On a l'appui logistique et la puissance du Gouvernement Mondial. On gagnera.

Mais à quel prix.


Dernière édition par Mountbatten le Lun 10 Juil 2017 - 1:36, édité 6 fois
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Rendez-vous en terre inconnue

II.

Bienvenue en enfer.
Les navires fendaient les eaux du grand océan qu'est Grand Line. C'était une armada gigantesque. Les plus rêveurs pouvaient même la penser invincible.

Mais personne n'est invincible.

Elle était composée de trois cuirassés. Un en tête, un au milieu du convoi, le dernier fermait la marche. Il y avait majoritairement des croiseurs, au nombre de vingt-trois. Autant de puissance rassurait les marins. Même s'ils savaient que sur la terre ferme, ce serait une autre histoire.

Il pleuvotait. Les fines gouttelettes tombaient sur les navires. La mer était un peu agitée. Le ciel était couvert. Cela posait problème aux officiers. Comment débarquer avec un temps pareil ? Ils étaient non loin de Vindex. Toutes les troupes étaient sur les navires, elles n'attendaient que ça. L'attente, ils le savaient, portait de sacrés coups au moral. D'autant plus que chaque instant comptait. L'île pourrait recevoir des renforts révolutionnaires, ce qui ferait plus d'ennemis.

- Bon... On commence l'encerclement de l'île. Vous devez attendre de meilleures conditions météorologiques pour débarquer. Sauf si on vous tire dessus, là vous foncez.

Le contre-amiral Nelson, en charge des deux divisions qui allaient s'occuper du blocus, donna son ordre aux officiers présents. C'était un petit comité. Il n'y avait que les plus gradés, les commandants de divisions. Après ces derniers mots, ils se séparèrent, chacun retournant dans son navire amiral, à l'aide de geppous pour certains ; ou à l'aide de cordes pour d'autres.

Kimblee FujimiNishi Kanjiro
Commandant d'éliteContre Amirale
Commandant de la
48ème division d'élite
Commandante de la
79ème division

Okubo HarunoAska Ugaki
Contre AmiralContre Amirale
Commandant de la
80ème division
Commandante de la
81ème division

Le gratin de l'expédition était réuni là, en train de se préparer, encore et encore. Depuis le début, ils ne faisaient que ça. Mais une guerre, ça ne se fait pas à l'improviste. Photo des lieux, rapports du Cipher Pol, carte en tous genre... tous les documents possibles et inimaginables étaient là pour les aider dans la planification.

Les hommes étaient joyeux. Enthousiastes à l'idée d'acquérir de l'expérience, surtout pour ceux de la quarante-huitième division d'élite, dont faisait partie Mountbatten, et bien d'autres encore. Il y avait de la musique. On pouvait entendre les airs joués à bord des autres bateaux sans problème. Ils étaient heureux.

Mais fumaient beaucoup aussi. Le stress de mourir avait gangrené une importante part des effectifs. Il est vrai que dans le travail de marine, ce stress est omniprésent ; mais là, il était amplifié. Les chances de mourir étaient bien plus grande que lors des autres missions. La fumée s'élevait en même temps que la musique. C'était un joyeux convoi qui allait au casse-pipe.

- Terre en vue !

La vigie du navire de tête avait parlé. Ils étaient aux abords de Vindex. Le moment fatidique approchait. Les bâtiments de la Marine, stoïques, avançaient malgré tout. Les soldats commençaient à se préparer.

Mais au fond, personne n'était réellement prêt pour ce qui allait arriver.

Les navires se scindèrent en trois groupes lorsqu'il en fut jugé nécessaire. Un au milieu, un à droite, un à gauche. L'armada arrivait à l'ouest de Vindex ; par conséquent, dans le groupe du milieu, il y avait la quarante-huitième division d'élite.

Ils allaient débarquer avec des sortes de chaloupes modifiées par la Brigade Scientifique. En fait, elles avaient été protégées par des plaques de métal sur les côtés, protégeant les soldats des tirs ennemis. Aussi, elles ne fonctionnaient plus avec des rames, mais avec des hélices, dans le but d'être le plus rapide possible. Les ingénieurs avaient appelés leurs inventions « barges de débarquement ». Débarquer avec de simples chaloupes aurait été suicidaires, étant donné que l'armée vindexoise attendait de pied ferme les marines.

Une fois en place, le groupe central attendit. Pendant de longues minutes, sous une petite pluie qui entamait le moral des troupes. Les minutes commencèrent à s'accumuler en dizaine, puis en vingtaine. Au bout d'une trentaine de minutes, Kimblee reçu un coup de den den.

- Le cornichon est dans sa boite.

La phrase codée dite par Nelson, il n'en fallu pas plus pour que Fujimi ordonna que les bateaux sous son commandement avancent. Quelques navires de la trois cent vingt-deuxième étaient restés afin de fournir un appui-feu suffisamment puissant. Ils se mirent en place, et ouvrirent le feu.

Les obus s'écrasèrent à l'horizon. Sans lunette optique, les marins ne virent rien. Mais à mesure qu'ils avançaient, ils constatèrent les dégâts. Ils avaient dessinés de petits cratères sur le sable fin de la plage. Le noir de ces derniers s'incrustait au beige des grains de sable. Plus loin, une ligne de défense avait été établie. Et des hommes la tenaient, prêts à la défendre.

Elle avait aussi été amochée par les tirs incessant des croiseurs. Des tranchées avaient été creusées à l'orée de la jungle. Des barbelés étaient éparpillés à leurs niveaux. Malgré les efforts de l'artillerie navale, elle était encore opérationnelle, notamment grâce aux grands arbres qui la protégeait.

La Marine aurait pu continuer de les bombarder tranquillement ; mais ils ripostaient avec leur propre artillerie terrestre. Des geysers d'eau se créèrent devant les navires et sur leurs côtés. Certains furent touchés aussi. Des navires s'enflammèrent, des hommes se jetèrent à l'eau, demandant de l'aide aux autres. Mais l'ordre était d'avancer.

Bienvenue à la guerre.


Dernière édition par Mountbatten le Jeu 21 Sep 2017 - 19:22, édité 3 fois
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Rendez-vous en terre inconnue

III.

D-Day.
Les tirs fusaient. Les navires tanguaient fortement à cause des obus qui pleuvaient autour d'eux.

- Aux barges !

L'ordre se répandit comme une traînée de poudre. Si les croiseurs s'avançaient trop, ils toucheraient le fond. L'utilisation des chaloupes était nécessaire. Les troupes étaient déjà préparées et n'attendaient, avec appréhension ou hâte, que ça. On jeta les petits bateaux à l'eau. L'embarquement se fit en catastrophe, avec de nombreux marins qui sautèrent pour rentrer dedans, récupérés par leurs copains situés juste en dessous. C'était peu organisé, mais au moins c'était rapide et ça marchait.

Les grands navires se mirent parallèlement à la plage afin d'avoir le maximum de batteries disponibles pour le pilonnage. Un vacarme assourdissant retentit. Les bruits des tirs et des explosions se rapprochaient. Mountbatten était dans une des barges. Il avait la boule au ventre. Ce ne lui avait jamais été arrivé depuis son entrée à la Marine. Mais tout cela défiait ce qu'il avait déjà connu.

Musique:

Au fur et à mesure que les troupes de la Marine s'approchaient de la plage, les tirs s'intensifiaient. Soudain, les chaloupes les plus avancées touchèrent le fond.

- On y va !

La porte s'ouvrit et les dizaines de soldats qui s'y étaient entassés sortirent de là où ils étaient cloîtrés. Ils sautèrent dans l'eau. Elle leur arrivait aux genoux. Leurs mouvements étaient gênés, mais on ne pouvait rien y faire. Ils coururent en dépit du liquide qui les ralentissait considérablement. Leurs fusils au-dessus de la tête, ils étaient déterminés. Même si quelques larmes trahirent la peur de certains. Qu'importe, elles ne seraient pas visibles. Ils pouvaient se lâcher sans se faire moquer.

La réplique de leurs ennemis fut violente. Les balles sortirent par centaine du canon de leurs fusils. Et par milliers par ceux de leurs mitrailleuses. L'armée vindexoise était très moderne. Mortellement moderne.

Les balles sifflaient dans tous les sens. Bientôt, les pertes du côté de la Marine furent élevées. Les pauvres marins essayaient de rejoindre la plage en courant dans l'eau. Mais une balle avait vite fait de stopper leurs espérances. Les corps flottaient dans l'eau rougeâtre et ceux qui arrivaient après durent se frayer un chemin dans cette mer de sang, en poussant sur le côté leurs camarades d'hier.

Les rares survivants des toutes premières barges se mirent à couvert dans les cratères que les obus avaient creusés juste avant. Les navires bombardaient toujours les lignes ennemies, malgré le risque flagrant de toucher des alliés. Mais Kimblee n'en avait que faire, pour lui c'était certainement la meilleure solution.

Mountbatten, lui, n'était pas venu comme tous les autres. D'ailleurs, ce n'était pas le seul qui avait décidé de ne pas venir dans les barques. Louise, sa copine, était venue avec lui. Ils avaient tous les deux le geppou ; ils allaient en profiter, d'autant plus que Mount ne pouvait aller dans les barges à cause de son fruit du démon.

Ils étaient dans les airs depuis peu, observant les soldats progresser. Les pertes étaient considérables. Dans les autres secteurs, la situation était différente, le bombardement naval avait été efficace car non coupé par des tirs de contre batterie, comme ce fut le cas à Eminar. De plus, les troupes avaient débarqué avec un meilleur temps. Dans le secteur tropical, ils n'avaient vraiment pas eu de chance.

Les rafales fusaient. La première ligne s'organisait petit à petit sous le feu nourri des nids de mitrailleuses videxoises. Elle grossissait au fur et à mesure que le reste des hommes débarquaient. Ils avançaient vaillamment, officiers en tête le plus souvent, sabre en main. Leurs subordonnés suivaient, fusil empoigné dans leur main. Leurs sacs étaient trop lourds et ils les ralentissaient beaucoup trop. Ainsi, ils les laissèrent dans les premiers cratères. Ils avaient comme projet de les récupérer une fois une tête de pont établie.

Leur ardeur, leur élan enthousiaste, cette ferveur qui les guidaient, ils allaient la perdre progressivement au cours de cette guerre.

Le couple progressait aussi, dans les airs cette fois-ci. Mount tenait la main de Louise. Ils étaient donc tous les deux invisibles. C'était pratique. Leurs yeux virent l'horreur de la plage. Les vivants formaient des protections avec les morts, le personnel médical était débordé. Les chirurgiens de guerre charcutaient leurs patients, faisant des compromis plus que coûteux pour permettre au soldat de vivre. Pas d'antalgique, on faisait ça à vif. Mais les cris de douleurs paraissaient tout à coup si anodins parmi le chaos ambiant.

Les deux tourtereaux arrivèrent à se poser à l'orée de la jungle, au niveau des défenses vindexoises. Il n'y avait quasiment aucun soldat de leur armée, tous étant mobilisés là où le combat faisait rage. Eux, ils avaient choisi un endroit excentré, de manière à mieux pouvoir aider leurs compagnons en sabotant les défenses par derrière, de manière à semer la confusion dans les rangs ennemis. Ils se mirent en route, toujours main dans la main, en invisible.

La végétation luxuriante était très dense au sein de la jungle ; mais à leur position elle ne consistait qu'en des arbres isolés et des fougères ponctuant un sol composé à la fois de terre et de sable. Les bruits de la faune arrivaient à leurs oreilles que très vaguement à cause des nombreuses explosions, des tirs, des rafales, des râles d'agonies et d'autres bruits émanant du combat acharné que se livraient les deux camps.

Les deux lieutenants d'élite coururent aussi vite qu'ils le pouvaient et ne tardèrent pas à arriver là où la majorité des troupes de Vindex étaient concentrés. Il était temps d'entrer en scène pour eux.


Dernière édition par Mountbatten le Ven 7 Juil 2017 - 18:44, édité 2 fois
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Rendez-vous en terre inconnue

IV.

On ira tous au paradis.
Ils s'échangèrent des regards. Ils s'aimaient et ne voulaient pas perdre l'autre. Sans même un mot, ils savaient ce que l'autre pensait. C'était une formidable cohésion. Les deux amoureux se séparèrent, sans s'échanger un autre regard. Ils avaient confiance en l'autre, d'autant plus que les deux resteraient invisible. Indéfiniment pour Mountbatten, pendant quelques minutes pour Louise. *

Les Kamiens, le surnom des soldats vindexois chargés du district d'Eminar, étaient là. Leurs armes maniés avec brio par leurs bras et leurs mains, ils tiraient sans relâche des salves dévastatrices sur les troupes débarquées. Plus loin, un peu plus dans la jungle, l'artillerie vindexoise effectuait des tirs de contre batterie sur les navires de la Marine pour alléger le bombardement de leurs soldats. Tous avaient les yeux rivés sur les marines. S'approcher sans se faire repérer était une chose aisée, surtout avec le brouhaha.

Mountbatten marchait dans leur direction, l'air serein. Il dégaina ses sabres, Shinsei et Maelstrom. Bientôt, les soldats furent très proche de lui. Ils se mettaient, pour la majorité, à couvert derrière des acajous, ces grands arbres typiques de la jungle. Un genou à terre, l'autre pliés, ils tiraient sans cesse. Leur fusil se levait à chaque coup, mais d'une main autoritaire ils le rabaissaient et continuer à appuyer sur la détente, causant toujours plus de pertes en face.

Dans le plus grand des calmes, il trancha ceux qui étaient à sa portée, laissant derrière lui un chemin jonché de cadavres. Personne ne s'en rendait compte et cela ravit le lieutenant d'élite. Il commençait à leur faire de nombreuses victimes, tout en avançant, stoïquement, vers ses proies, tel un rapace. Sa partenaire l'imitait sans le savoir. Les marins connaissant leur tactique souriaient en voyant leurs ennemis se faire trancher par derrière, sans que les autres ne s'y intéressent. C'était vraiment facile. Trop facile. Mais seulement pour les deux lieutenants.

Pour les autres, c'était l'horreur. Mais l'espoir revint lorsqu'ils virent le nombre de ceux qui les empêchaient d'avancer se réduire, par l'action des deux officiers d'élite. Ils ont dû attendre sept longues minutes cloués au sol avant que l'intensité des rafales diminue. Les pertes furent considérables pour une durée aussi courte.

Mais le combat n'était pas fini. Les marines avançaient plus rapidement, commençant à répliquer contre leurs ennemis aussi fermement qu'ils avaient tirés sur eux. Les actions combinés des deux lieutenants et des soldats eurent raison des vindexois. Leur nombre baissait à vue d'oeil, et bientôt les fiers servants du Gouvernement Mondial prirent une posture plus agressive.

Nonobstant cela, quelques jeunes recrutés s'étaient enflammés trop rapidement. Les nids de mitrailleuses n'avaient pas été neutralisés, car bien protégés. Les plus enthousiastes furent immédiatement refroidis. Même si la victoire était à portée de main, encore fallait-il la saisir.

Les officiers et sous-officiers, en tête, arrivèrent à quelques mètres seulement des positions ennemies. Ils balancèrent des tirs de saturation, permettant la progression de leurs hommes. La violence des tirs baissa, la Marine commençant à l'emporter franchement. Malgré l'amas de cadavre présent sur la plage.

Les deux compères sabraient tout ce qui bougeait, tout en augmentant la cadence. Il fallait en finir avec ce calvaire aussi vite que possible. Mount, aussi bien que Louise, utilisèrent des soru, afin d'être plus efficace. Sur presque toute la largeur de la plage, les plus forts entrèrent au sein des lignes de défense. Les quatorze lieutenants d'élite de la division se décharnaient. Mais ce chiffre signifiait aussi la perte d'un de leur collègue. Il gisait, seul, sur la plage, dans ses propres tripes. Le tir d'un navire amilui avait envoyé des éclats à la figure. Tout cela dans l'indifférence la plus totale.

La percée effectuée par les gradés entraîna des résultats qui furent sans appels. Au bout d'une minute et quelques seulement, les défenses de Vindex étaient vidés. Ce qui paraissait si difficile... s'était réalisé si facilement. Le plus dur était d'arriver au niveau de la ligne de défense ; après, ça roulait comme sur des roulettes. Les derniers défenseurs vindexois étaient abattus de sang froid d'un coup d'épée dans le dos, ou à bout portant par les soldats qui commençaient à accourcir.

Pas le temps de se reposer. D'autres soldats arrivaient en masse depuis la jungle. Aussi, l'artillerie tonnait toujours. Il fallait la neutraliser. Les navires étaient mal en point à cause d'elle, et deux navires supplémentaires avaient coulés. Étant donné que la plage avait été nettoyée, ils devaient à présent se concentrer sur l'artillerie de leurs adversaires. La densité de la flore allait leur poser un sérieux problème. C'est pour ça qu'ils avaient besoin de l'aide de l'infanterie.



- Repoussez l'ennemi à la mer !

Les directives d'un chef du contingent qui venait d'arriver à quelques dizaines de mètres des positions nouvellement prises de la Marine arrivèrent aux oreilles des principaux intéressés. Les pas étaient nombreux. Encore des ennemis à affronter, toujours et encore. Mais les alliés aussi arrivaient. Le nombre de barges étant limités, la majorité des hommes de la division étaient restés aux bateaux. Du sang frais arrivait, tout en découvrant toute l'horreur qui était restée sur la plage. Les médecins continuant de charcuter les blessés, qui n'étaient parfois pas pris en charge à temps, malgré le fait que le plage était nettoyée et débarrassée de tout ennemi. Des hommes mourront comme ça, appelant désespérément des médecins alors qu'ils se vidaient de leur sang, sous les yeux horrifiés des nouveaux arrivants. Ces impuissants essayaient de rester auprès des blessés, les accompagnant dans leur voyage transitoire vers le ciel.

Cependant les obus continuaient de tomber par endroit, sapant leur envie de jouer les bons samaritains. C'était chacun pour soi.

Légende:


Dernière édition par Mountbatten le Lun 10 Juil 2017 - 1:22, édité 3 fois
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Rendez-vous en terre inconnue

V.

Dans la jungle, terrible jungle.
Les soldats n'eurent pas le temps de se reposer. A travers les arbres, les silhouettes, nombreuses, bougeaient, signe de la présence en grand nombre d'ennemis. Les premiers tirs retentirent vers la gauche de la plage, et se généralisèrent petit à petit. La distance séparant les deux groupes diminuèrent et une furieuse mêlée commença. Les sabres s'entrechoquaient violemment ; tandis que d'autres se tenaient à distance, fusil en joue. La concentration d'hommes sur un si petit bout de terre était impressionnante.



Elle était largement dominée par les marines. Les quatorze lieutenants d'élite abattaient sans problème les larbins qu'on leurs proposaient. Un d'entre eux se crut d'ailleurs invincible ; à vouloir se croire intouchable, il se brûla les ailes. Un officier supérieur le prit par surprise, son attention ayant été relâchée. Ce lui fut terriblement fatal. Il tomba devant ses hommes. Dans une relative indifférence, encore une fois.Leur tentative de repousser leurs ennemis à la mer fut un échec cuisant. Ils avaient perdu des troupes inutilement. George Zuvatin, le commandant en chef du district d'Eminar, était dans son quartier général de Thereon, la plus grande ville et le chef lieu de la région. Il savait que le débarquement avait eu lieu. Il avait envoyé des conscrits se sacrifier sur les marins, afin de gagner du temps. Chaque minute de bombardement comptait. Un navire n'était pas aussi facilement remplaçable que des hommes. L'artillerie devait rester en place jusqu'au bout, pour le bien du pays. Les artilleurs le savait pertinemment.

Leur travail était récompensé, au détriment des bâtiments de la Marine. Un autre avait coulé. Les deux restants étaient fébriles. Mais ils étaient protégés par les quatre commandants d'élite restés à bord. Ces derniers arrêtaient les boulets qui les visaient avec brio. Sans le savoir, les efforts des vindexois ne servaient plus à rien à présent. Les naufragés nageaient jusqu'à la plage. Certains coulèrent à cause de leurs bardas. Ils étaient trop lourds pour eux, les entraînant vers les fonds marins, tel des ancres.

L'offensive des défenseurs endiguée, la quarante-huitième division pénétra dans le territoire de Vindex. La jungle était dense ; les fantassins durent utiliser leurs sabres comme des machettes pour se frayer un chemin parmi les fougères, les acajous et les lianes. Mais percer dans un environnement pareil n'était pas sans risque. Les animaux rôdaient. Et ils ne tardèrent pas à en faire plus.

Les félins sautèrent sur des soldats, déclenchant une vague de panique générale. Les autres espèces suivirent. Les singes se montrèrent particulièrement agressifs. Les fusils tirèrent n'importe où. Étant donné qu'ils progressèrent en colonne, ils étaient très vulnérables à de tels attaques. L'aspect sombre de la jungle effrayait les soldats. Ils ne tardèrent pas à être paranoïaque. Les animaux furent vite tués, mais la peur régnait. En effet, les cadavres d'hommes mutilés sauvagement ne les aidaient pas à être sereins.

Les détonations produites par les canons étaient de plus en plus audible pour la cohorte. Ils y étaient presque. Bien qu'apeurés et éprouvés par ce qu'ils avaient connus, ils étaient déterminés. Déterminés à arrêter tout cela et à se reposer au plus vite, pour enterrer les morts et organiser la suite des opérations.

Malheureusement, il y avait un détail notable : leurs uniformes. Ils n'étaient pas adaptés au terrain : le gilet blanc sans manches et le pantalon bleu foncé de la Marine était peu confortable en pleine jungle. Il leur fallait un uniforme à manche longues pour ne pas se faire piquer par toutes sortes de bestioles, et un tissu assez fin pour supporter la chaleur. De plus, les couleurs criardes qu'ils avaient les rendaient aisément repérables. Kimblee en tiendra compte pour la suite des événements.

Alors qu'ils progressaient dans une relative tranquillité, assaillis de temps à autre par des félins et des primates, une rafale faucha en ligne droite une dizaine de marine. Mais une se transforma en des. Les Kamiens étaient là, prêts à défendre farouchement leurs lanceurs d'obus. Même si cela ne servait à rien. Ils avaient posées des armes fixes telles que des mitrailleuses ou des petits canons dans un endroit où il y avait moins de végétations. A cause de la formation en colonne, les premiers tirs firent de nombreuses victimes.



Du côté des vindexois, leurs habits étaient parfaitement adaptés. Ils n'étaient pas couverts au niveau des manches, car ils étaient habitués. Ils avaient la peau dure ; ce n'était pas des moustiques ou des araignées qui allaient avoir raison d'eux. Quand on vit dans un tel endroit, les générations s'y habituent et les plus récentes ont héritées des mutations génétiques de leurs ancêtres. La couleur verte foncée de leurs gilets et de leurs pantalons les favorisaient en milieu tropical. Seule la couleur rouge de leur bandana les trahissaient ; mais grâce à lui, ils pouvaient se reconnaître. Et puis c'était un symbole de fierté aussi. Cela montrait qu'on était capable de survivre dans la jungle.



Les marines arrivèrent en masse et se cachèrent derrière tout ce qui pouvait servir de couvert. A cet endroit là, il y avait un marais peu profond. Leurs bottes s'enfoncèrent dans l'eau et de petites éclaboussures jaillirent. Le bruit ainsi produit les rendait encore plus détectable. Mais qu'importe, le combat avait déjà commencé.

Les soldats de la Marine étaient déjà bien fatigués ; et affronter des troupes qui, cette fois-ci, étaient expérimentées, n'était pas une chose facile. De plus, en face, ils avaient des mitrailleuses, qui envoyaient des dizaines de balles à la seconde, fauchant les assaillants. Même les officiers ne purent rien faire ; ils ne pouvaient pas bouger, sous peine de se voir cribler de balle instantanément. Le bois vrillait sous les obus de petit calibre des canons automatiques. Des jets d'eaux verticaux s'élevèrent à cause de la même chose.

Mountbatten, qui pour l'instant avait plus ou moins été dans un état relatif de contrôle, était désemparé. Tous les marines étaient cloués au sol ; la moindre tentative de réplique se soldant, en général, par une balle bien placée.

*Que faire...* pensa-t-il, tout bas.

Cette pensée était partagée par l'ensemble du bataillon.


Dernière édition par Mountbatten le Lun 10 Juil 2017 - 1:24, édité 3 fois
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Rendez-vous en terre inconnue

VI.

Plus de rage, plus de carnage.
- Bon, je ne vois qu'une seule solution.

Mount saisit son escargophone et composa le numéro du navire amiral du cortège. Il ne voyait qu'une seule issue à tout cela : le bombardement des positions ennemies. Les canons des deux croiseurs tiraient sur l'artillerie qui leur faisait la pareille ; mais au fond ils ne risquaient rien grâce à l'intervention des quatre commandants d'élite, qui étaient là pour détruire les boulets avant qu'ils n’atteignent le bateau.

- Allo?

De l'autre côté de l'escargot, un opérateur escargophonique répondit au lieutenant d'élite.

- Ici le lieutenant d'élite Mountbatten! Nous avons besoin d'une frappe de l'artillerie navale de toute urgence!

Les bruits des tirs et autres bruits typiques d'un champ de bataille parasitaient l'appel. Non loin du marine, un râle d'agoni retentit, faisant frissonner le jeune opérateur. Lui, depuis le début, il était dans sa pièce en compagnie d'autres types comme lui, qui ne s'étaient pas battus. Qui ne savaient pas vraiment ce qu'il se passait sur le terrain. Mais c'était nécessaire. Sans coordination, pas de guerre.

- Oui... d'accord. Je vous passe le commandant d'élite Kimblee.

Quelques secondes passèrent. Des secondes terribles, puisque tout autour de lui, les morts s'entassaient, même si tout le monde essayait de se protéger. Le jeune à l'autre bout courait, Mountbatten entendait son souffle. Puis, l'escargophone fut passé au chef de la quarante-huitième division d'élite.

- Ici Kimblee. Qu'est-ce que tu veux ?

- Un barrage d'artillerie sur ceux qui nous bloquent !

- D'accord. File moi les coordonnées.

Il s'affaira à trouver sur lui une carte de l'île quadrillée, de sorte de pouvoir trouver les coordonnées des positions ennemies. Il lui donna, puis son supérieur raccrocha de manière rude. Les obus ne tardèrent pas à s'abattre à travers les acajous et les Kamiens se retrouvèrent exposés à de nombreux tirs des deux croiseurs de la Marine. Dans le même temps, les troupes au sol profitèrent de la panique générée pour répliquer. A l'unisson, ils se levèrent et fusillèrent les vindexois, sans pitié. Mountbatten fit savoir aux troupes restées en mer qu'elles n'avaient plus besoin de l'appui feu donné par les canons des navires.

Les fiers gaillards aux bandeaux rouges se replièrent, dans un désordre plutôt bien encadré. Mais beaucoup se firent tués, une ou plusieurs balles dans le dos. Les marins avaient la rage. Ils avaient eu beaucoup de pertes. Même si en face aussi, ils voulaient se venger. Ils achevaient ceux qui étaient à terre, mais encore vivants, d'un coup de sabre dans le corps. Pas de prisonniers.

Ils avancèrent dans la jungle, jusqu'à tomber sur une petite clairière, où se trouvait le reste des forces ennemies. Elles s'étaient fortifiées, et derrière elles, des pièces d'artillerie tiraient sans cesse, dans un vacarme assourdissant. Encore une fois, les Kamiens s'étaient retranchés derrière de nombreux sacs de sables, prêts à recevoir les marins.

Ces derniers s'organisèrent un peu plus loin : huit sections iraient sur les flancs, quatre sur chacun, et le reste attaqueraient de front. Ils préparèrent leur offensive comme s'il restait trente sections d'élite : mais des mille soldats qui avaient débarqué, seule la moitié avait survécu. C'était la dure réalité. Les sections d'élite ne comportaient plus trente soldats ; mais une vingtaine pour les plus épargnés, une dizaine pour celles qui avaient été en première ligne dès le début.

Le plan passa dans sa phase d'action. Une soixantaine de soldat passa à gauche de la plaine, une autre soixantaine à droite. Les autres attendirent que les deux groupes se mettent en place, puis, ils lancèrent l'assaut. Encore un de plus. Combien tout cela allait coûter au final ? Et pour quel résultat ?

L'effet de surprise ne marcha que quelques pauvres petites secondes. Malgré tout, elles suffirent aux officiers. Ils purent se rapprocher très près de la ligne de défense, et se ruèrent sur celles-ci. Ils firent la majorité des dégâts, mais la couverture donnée par les soldats les avait bien aidés.

Du côté des deux groupes mobiles, l'effet de surprise dura plus longtemps. Les vindexois furent pris en tenaille, leur résistance fut acharnée. Mais ils étaient perdus. Vindex était perdu d'avance. Les soldats tombaient les uns après les autres, de plus en plus rapidement. Devant tant de pertes, les derniers survivants se rendirent sans conditions.

Derrière, les canons étaient toujours en activité. Les artilleurs étaient de profonds patriotes : malgré les harangues lancées par les marines, leur proposant de se rendre. Mais ils ne répondirent pas. Des larmes coulaient sur certains visages. Ils continuaient incessamment de recharger et de tirer. Du coup, les soldats de la Marine durent, parfois à contrecœur, les neutraliser. Pour la première fois depuis leur arrivée, ils tiraient sur des personnes qui ne résistaient pas. En tout cas en apparence, bien sûr. Très vite, l'environnement immédiat des canons fut rempli de corps sans vie.

Du côté des deux croiseurs, ils se rapprochèrent de la plage et débarquèrent les troupes qui y étaient stationnées. Les médecins s'affairaient encore sur la plage, des brancardiers emmenant les blessés vers eux. Soigner en pleine jungle n'était pas un bon plan à cause des bêtes ; et même de la flore. En effet, certaines plantes étaient urticantes ou empoisonnées. Un camp se dressa sur la plage. Le ravitaillement étant une priorité plutôt urgente si on veut faire une guerre, aménager la plage était une nécessité.

Du côté de la clairière, les soldats pouvaient enfin se reposer. Ils se félicitèrent haut et fort, brandissant leurs fusils, leurs sabres et d'autres armes en l'air. Mais les pertes étaient sévères, comme en témoigne tous les cadavres qu'ils avaient laissés derrière eux.


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Rendez-vous en terre inconnue

VII.

Fichue jungle.
Le premier jour avait été très dur dans le secteur d'Eminar. Les morts furent comptés et les blessés aussi. Cinq cents quatre-vingts deux morts. La majorité des blessés graves avaient clamsés, faute d'un nombre suffisant de personnel compétent pour les prendre en charge à temps. Du coup, les survivants étaient, en général, blessés légèrement. Peu de soldats ne l'avaient pas été. Continuer à avancer aurait été de la folie. Fujimi Kimblee l'avait compris.

Au soir du premier jour, un camp avait été dressé sur la plage, jusqu'à l'orée de la jungle. Des navires devaient apporter du matériel à l'aube. Les marins choisis pour les tours de gardes étaient très nerveux ; le camp était très vulnérable. La division avait cruellement besoin de repos. La journée avait été très éprouvante pour tous.

La nuit se passa sans soucis. Zuvatin devait réorganiser ses troupes après ce premier jour désastreux pour lui. Il se demanda plusieurs fois s'il avait bien fait de se concentrer sur les navires. Les pertes qu'avaient été causées son ordre avaient été très élevées. Bien plus que celles de la Marine. Au final, il se dit que cela valait le coup. Sans savoir qu'en fait, le bilan était catastrophique pour les Kamiens. Ils ne se relèveront pas de cette erreur monumentale.

Des navires de ravitaillement de la première division logistique de Navarone vinrent dès les premiers jours, et ce, dans tous les districts. Des infrastructures primaires furent mises sur pied afin de pouvoir continuer à avancer. Tout avait été bossé en amont, bien qu'il y eu beaucoup d'improvisations sur le terrain. Les commandants de l'opération s'en félicitèrent. Des têtes de ponts solides avaient été faites. La Marine avait solidement pris pied à Vindex. A Eminar, des chemins furent taillés dans la jungle pour faciliter l'approvisionnement du front. Ils étaient plutôt larges, pour permettre aux chariots de passer et pour pouvoir voir venir les créatures hostiles qui pourraient s'attaquer aux convois.

En mer, des bateaux révolutionnaires avaient tentés d'aider les troupes vindexoises. Sans succès. Ils furent repoussés par une armada impressionnante, manœuvrée par deux divisions. Les révolutionnaires et vindexois les plus clairvoyants savaient déjà qu'ils étaient condamnés. Mais ils voulaient continuer la lutte pour le plus grand nombre. Cependant, une minorité déserta les rangs dès les premiers jours, pour éviter de subir le courroux du Gouvernement Mondial.

Dans le secteur tropical, on avançait doucement mais sûrement. Grâce de la densité impressionnante de la flore, les Kamiens laissèrent derrière eux de nombreux pièges. Les marines tombèrent dedans les premières fois. Les pièges étaient sommaires, mais terriblement efficaces grâce aux nombreux feuillages qui les camouflaient sans grande peine. Malgré tout, après avoir appris à les repérer, les soldats ne se firent presque plus prendre. En revanche, cela demandait de freiner leur progression.

Au bout de plusieurs jours, harcelés par leurs ennemis qui pratiquaient une véritable guérilla, ils tombèrent sur l'une des grande ville de la région. C'était Elek. Elle avait été choisie comme priorité stratégique par Kimblee à cause de ses cultures. Elle fournissait tout le pain d'Eminar, et bien d'autres choses encore. C'était un organe vital pour les autres campements. Si la ville tombait, seules les trois autres grandes villes seraient en mesure de résister. Les autres plus petites seraient obligées de se rendre. De plus, cela abaisserait considérablement le moral des troupes vindexoises. Si la dotation en pain baisse, ils seront moins nourris, moins forts et plus fatigués, donc moins forts au combat. Une logique imparable qui poussa le commandant d'élite à la choisir, elle.

Comme toutes les installations humaines du district, Elek était entourée de remparts en bois, de sorte de se protéger des animaux. Les défenseurs de la ville s'étaient retranchés derrière. Ils étaient surélevés, ce qui leur prodiguait un avantage au combat non négligeable. Dans la continuité de la chose, la cité était hors de portée des canons des deux croiseurs, et l'artillerie terrestre n'avait pas encore été amenée par la Brigade Scientifique.

Du coup, l'infanterie allait être seule sur le coup. Elle avait récupéré des armes modernes de la part de ses adversaires. Autocanons et mitrailleuses principalement. Cela allait leur être bien utile pour l'assaut de la ville. Déjà plus d'une semaine qu'ils avaient pénétrée à Vindex. Les hommes avaient hâte de capturer un objectif qui allait au-delà de petits camps enfouis profondément dans la jungle, ou d'installations uniquement militaires.

A l'aube du neuvième jour, les marins, réduits à un effectif d'à peu près quatre cents hommes, s'amassèrent devant les portes de la ville. Il n'y avait qu'une entrée. La muraille était trop solide. Elle était constituée de pieux en bois solidement ancrés à plusieurs mètres dans le sol. C'était trop compliqué pour la majorité des troupes de la détruire. Mais par pour tous. Cinq lieutenants d'élite allaient attaquer par divers endroits. Cela sèmerait la confusion, et diviser les forces était toujours une bonne chose. Le reste allait faire une offensive frontale sur la porte.

- A l'attaque !

Un bruit strident se fit entendre à des kilomètres à la ronde. C'était le sifflet de Kimblee. Lui aussi, il avait été récupéré sur le corps d'un officier lambda de l'armée vindexoise. Il avait passé son tour au profit du commandant d'élite. L'ordre avait été émis, il n'en fallait pas plus pour que les chiens enragés soient lâchés. Ils se ruèrent sur la cité aux mains de l'ennemi.

- Alerte ! On nous attaque !

Les gardes lancèrent l'alerte. Ils n'étaient pas vraiment surpris en réalité. Ils savaient pertinemment l'intérêt stratégique de l'Elek. C'est pour cela que Zuvatin avait placé beaucoup de troupes là-bas, et avait ordonné l'optimisation de la défense.

Les bottes tapèrent en masse sur le bois. Les soldats ne tardèrent pas à se montrer. Ils tirèrent une pluie de balles. En face, les marins s'étaient agenouillés et répliquaient. Les attaquants étant plus nombreux que les défenseurs sur le coup, ces derniers se firent rapidement déborder. Mais ils avaient encore un as dans la manche. Ils attendirent que les marines avancent jusqu'en bas de la porte. Ensuite, ils versèrent sur eux, en déversant des récipients et à l'aide de pistolets à liquides, de l'huile. Au vu de l'heure très matinale, ils n'avaient pas eu le temps de la chauffer.

- Qu'est-ce que... De l'huile ?

- Hein ?

Soudain, un officier subalterne se pointa en haut de la muraille, une allumette à la main.

- Alors la Marine... vous voulez flamber ? Si vous me tirez dessus, elle tombera sur vous.

Les soldats étaient perplexes. La perspective de mourir brûlés à la manière de torches humaines ne leur plaisait pas vraiment. Mais les plus intelligents avaient compris que ce n'était qu'une technique audacieuse de leur part pour les dissuader d'attaquer. C'était une tentative plutôt désespérée, mais qui ne tente rien n'a rien.

- Ne vous inquiétez pas, il ne va pas le faire.

- Quoi ?

- Regardez autour de nous. Une jungle. Regardez le campement. Fait en majorité de bois. S'il lance son allumette, nous mourrons, certes, mais eux aussi. Toute la ville. De plus, un incendie se déclarera dans cette jungle, condamnant la totalité d'Eminar. Il n'a aucun intérêt à faire ça. Ce serait même très bénéfique pour nous.

Sa dernière phrase est discutable. Mais le fond de sa pensée était très juste. L'officier commença à paniquer. Il n'avait pas réussi à gagner plus de temps.


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Rendez-vous en terre inconnue

VIII.

Et ça s'en va et ça revient.
Une balle se logea entre les deux yeux du menteur. Le tireur n'était autre que le lieutenant d'élite Ratzkill, qui avait le profil idéal pour abattre les ennemis situés en haut des remparts. Depuis le début, il n'avait cessé d'appuyer sur la gâchette, dépensant plusieurs chargeurs très vite. Mais son travail étant payant ; rien qu'à lui, il avait tué un tiers des défenseurs.

Les portes tombèrent bien vite. Mais derrière il y avait le gros des troupes. Le commandant du camp savait que poster des hommes en haut des murailles serait moins utile. Les Kamiens étaient réputés bons escrimeurs, car ils se servaient régulièrement de leurs machettes ou autres armes contondantes pour se frayer un passage dans la jungle et pour transpercer les créatures hostiles qui seraient assez folles pour les attaquer. Ils attendaient patiemment que l'entrée soit enfoncée par les troupes de la Marine ; tandis que leurs frères redescendaient pour rejoindre une mêlée imminente.

Les petits groupes constitués sur les flancs allaient utiliser la majorité des armes modernes qu'ils avaient reçus ou pris sur leurs ennemis. Ils détruisirent l'enceinte facilement à l'aide de petit canons de campagne, et les utilisèrent encore plusieurs fois pour détruire les habitations ou pour neutraliser des soldats en retard pour le champ de bataille de l'entrée. Puis ils entrèrent en force, sabre en main. Les civils hurlèrent et paniquèrent, allant dans tous les sens, compliquant le travail des marins. Une balle perdue est si vite arrivée.

Pris entre trois feus, les vindexois ne se démoralisèrent pas pour autant. Une fois la grande porte ouverte, les attaquants chargèrent sur eux. Officiers en tête, ils s'opposèrent à leurs vis-à-vis de l'autre camp. Les deux groupes se mirent en place et les mitrailleuses fauchèrent les hommes de Vindex par derrière. Il n'y avait aucun honneur, aucune gloire à tirer de tout cela. Mais il n'y avait plus d'honneur tout court. On voulait survivre, c'est tout ce que les soldats voulaient.

A cause de ces tirs croisés, la victoire fut vite acquise. Avec des blessés et des morts côté Gouvernement Mondial bien sûr. On ne fait pas d'omelettes sans casser des yeux. Mais au moins, le reste d'Eminar allait être asphyxié progressivement. C'était sadique de laisser mourir de faim des civils en pleine jungle hostile, mais c'était comme ça.

Un problème plutôt inquiétant turlupinait Kimblee. Le nombre de ses subordonnés baissait de jour en jour, et les renforts arriveraient d'ici quelques jours voire quelques semaines. Il n'avait pas de date fixe. Le premier jour avait particulièrement été sanglant. D'habitude, tout le monde est remplaçable. Mais les hommes ne sont pas si facilement remplaçable dans une guerre.

Les habitants d'Elek étaient peu enclins à coopérer avec ceux qui avaient massacrés la garnison et avaient même tué certains des leurs. Le chef de la division était agacé par ce comportement. Il ne voulait pas faire dans le détail. Riko Hiriko allait être celui qui allait se charger de récupérer des informations auprès de la population. Un titre plutôt sympathique, mais qui ne l'était pas du tout. Ce psychopathe avait carte blanche.

Les quelques jours suivants furent une occupation éprouvante. Hiriko organisait des pelotons d'exécutions à chaque fois qu'un acte de résistance était fait. Pour un marine blessé ou tué, dix vindexois exécutés. Les premières heures, ces actes étaient nombreux. Mais après, plus rien. C'était terriblement efficace comme méthode. Beaucoup de marines furent choqués par sa brutalité. Femmes, enfants, peu importe. Ils étaient placés devant le même mur. Ils pleuraient, implorant sa pitié, en faisant de grands gestes. Mais lui se délectait de ça. Il les regardait, impassiblement. Il était derrière le peloton et ordonnait de tirer lorsque ses victimes lui avaient donné assez de satisfaction. Cela contribua grandement au dégoût qu'avait Mountbatten pour lui.

A part ça, le commandant de la quarante-huitième tortura le reste des soldats - surtout les officiers qui restaient - pour avoir de plus amples informations sur la nature du terrain, sur les prochaines villes-objectifs et sur le reste des troupes sous les ordres de George Zuvatin. La prochaine cible de sa horde allait être Towhow. Bien que constamment bombardée par les navires du blocus, elle devait être conquise. Les soldats de Vindex qui la gardaient s'étaient retranchés sous terre, ainsi que bon nombre d'habitants. Leur effectif était réduit, mais ils avaient l'avantage de pouvoir mener une vraie guérilla dans une ville dévastée. Kimblee décida d'y envoyer peu de troupes.

Mountbatten serait en tête. Le commandant avait remarqué sa puissance au combat. Il serait accompagné de Ratzkill et d'Hiriko. Leurs hommes seraient de la partie, ainsi qu'un guide tiré au sort parmi les habitants d'Elek. Il savait, de la bouche des prisonniers, qu'une offensive allait être lancée sur la cité. La nourriture baissait doucement et il fallait à tout prix reprendre la ville. C'était une priorité vitale pour le tigre de la jungle. De plus, la ville était idéalement située, pile dans le chemin entre le chef-lieu d'Eminar et la ville portuaire de Towhow. Ainsi, les Kamiens ne pourraient pas prendre à revers la petite expédition.

La colonne, menée par le Fantôme, sortit du campement. Les sacs sur leurs dos, fusils dans le dos, sabres à la ceinture, ces soldats avaient un visage usé par les combats. Ils avaient des blessures à tels ou tels endroits, les marquant d'une cicatrice, ou non, voire d'un bandage. Eux, qui étaient si excités à l'idée de faire une guerre, ils étaient revenus à la dure réalité. Ce n'était pas des combats honorables. Ce n'était pas de la gloire. Non, la vraie guerre était lâche, sale, puante, putride. Ils avaient déchanté. Mais c'était pour le mieux. Maintenant c'était de vrais petits vétérans en herbe. Et ce n'était que le premier secteur sur lequel ils combattaient.


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Rendez-vous en terre inconnue

IX.

Conquête.
La jungle. Ce milieu hostile, si difficile à traverser. Voilà ce que les troupes de la quarante-huitième division d'élite se tapait depuis un paquet de temps. L'expédition menée par le lieutenant d'élite Mountbatten rencontrait souvent des pièges laissés par les Kamiens, ou des animaux peu accueillants. Des hommes étaient perdus, comme ça, de manière si bête. Cela faisait rager tout le monde. Moins ils étaient, plus le combat qu'ils allaient devoir mener sera dur pour eux.

Un élément perturbateur gênait la totalité de la colonne. C'était le lieutenant d'élite Riko Hiriko. Il se montrait cruel envers les animaux ; et même ses propres hommes qui étaient blessés par des bêtes ou pris dans des pièges. A ceux qui étaient blessés, il les achevait, sans pitié. A ceux qui étaient pris dans des pièges, il jouait avec eux, comme un enfant qui torture un insecte pour satisfaire ses envies sans se soucier de la souffrance de l'autre. Cela semait la terreur parmi ses propres troupes ; mais il y avait un effet bénéfique : les marines qui n'étaient pas sous son commandement voyaient leurs morals augmentés. Ils se disaient que leurs supérieurs, à savoir Ratzkill et Mountbatten, étaient des gens bien.

Forcément, avec un tel sadique comme chef, les soldats sous ses ordres diminuèrent à vue d'œil. C'était un véritable problème. Mount soupirait souvent. C'était un idiot fini, qui ne voyait pas qu'il s'exposait lui-même à la mort en la donnant à d'autres. Une telle pensée était inimaginable pour cet homme qui ne vivait que pour voir les autres souffrir. Ennemis, comme alliés.

La seule attraction à laquelle les marins pouvaient assister était ce spectacle macabre. Mais à part ça, tout se passait dans une relative tranquillité, et au grand bonheur de tous. Ainsi, l'expédition arriva assez vite à Towhow. La ville portuaire tendait ses bras à la Marine. Elle était comparable à un fruit : il fallait aller le cueillir.

Elle était située dans une baie. Tout autour, la forêt avait été arrachée pour les besoins du petit chantier naval qui s'était érigé et pour, plus globalement, les activités humaines. Lorsque les quelques quatre-vingts hommes de la quarante-huitième division arrivèrent sur la cité, ils planifièrent rapidement l'attaque. Riko attaquerait par la gauche, Ratzkill par la droite, Mountbatten par le centre. Il serait le fer de lance de l'attaque, étant donné que c'était sans conteste le plus puissant des trois.

Un coup de den den fut donné à destination des navires en haute mer. Un bombardement fut demandé ; il ne tarda pas. Il frappa des positions qu'avaient repérés les bateaux au préalable. Des explosions illuminèrent le ciel d'un coup, dans un vacarme assourdissant. C'était le moment pour l'infanterie de rentrer en scène. Ce jour-là, une pluie battante donna une dimension apocalyptique à la scène.

Aucun soldat vindexois ne s'était montré. Alors elle progressa dans la ville, bâtiment par bâtiment. C'était lent. Cependant, la ville étant petite, cette lenteur était plutôt modérée. Les habitants étaient effrayés et n'opposèrent aucune résistance. Tout était arrivé si vite. En quelques minutes ils voyaient des soldats ennemis investir leurs foyers.

Certains militaires stationnés en ville étaient éparpillés. Autant dire qu'ils n'ont pas fait long feu face à l'avancée implacable de la Marine. Quelques-uns tentèrent de fuir en trombe : mauvais choix. Ils glissèrent pour la majorité sur les pavés des rues à cause de la pluie. Ils furent très rapidement achevés d'une balle. Le visage se lisait à chaque fois dans leurs yeux lorsqu'ils trébuchaient. Ils se savaient condamnés. Et ne pouvaient rien faire.

L'opposition que rencontrait les marines étaient faible. Très faible. Ils gagnèrent beaucoup de terrain avec de moindre pertes. Ils avaient été gagnant jusque là. Mais c'est parce qu'ils n'avaient pas encore atteint le gros des troupes vindexoises.

L'avenue principale de la ville, la Tropos, ceinturait le centre-ville, concentré sur le littoral et autour du chantier naval, des faubourgs. Les marins avaient libéré une grande partie de ces derniers. Lorsque les premiers éléments des sections d'élite de Mountbatten arrivèrent au niveau de cette grande voie, ils se firent sévèrement réprimandés par des tirs en rafale. Ils avaient enfin rencontrs la garnison qui se cachait dans une ville en ruine à certains endroits.

- Lieutenant, on ne peut plus avancer !

- Ouais, j'ai entendu les coups de feu. Combien sont-ils ?

- Une centaine... peut-être deux...

- Ils sont retranchés derrière quelque chose ?

- Oui, des sacs de sables et autres abris qui font l'affaire. Ils nous attendaient.

- Je n'en doute pas moins. Bon, dites aux deux autres lieutenants de se préparer pour un assaut commun. Jusque là, ne vous montrez pas. Des morts inutiles, non merci.

Deux autres coups de den den furent passés. Cette fois-ci, ils eurent pour destinataire Ratzkill et Riko. Ils avançaient de plus en plus, jusqu'à être immobilisé par la même chose. Les soldats de la Marine se préparèrent à lancer l'assaut, se regroupant par dizaine derrière des blocs de maisons. Ils étaient nerveux, mais déterminés. Des tireurs d'élite se positionnèrent sur les toits, de sorte de supprimer la menace que représentait les mitrailleuses et autres armes lourdes ou automatiques. Les préparatifs prêts, il ne manquait plus que l'ordre.

- Tout le monde est prêt ?

- Oui.

- Ouais.

- Alors on y va les gars. Bonne chance.

Des coups de sifflets retentirent, puis le bataillon engagea ses adversaires. Les balles fusèrent dans tous les sens. Les plus courageux foncèrent sur les positions bien fortifiées des ennemis. Les cibles des snipers tombaient comme des mouches. Les trois lieutenants d'élite dévastèrent les vindexois. Ratzkill avec son fusil de précision, Hiriko avec sa petite faux et Mountbatten avec ses deux sabres. A eux trois, ils infligèrent d'énormes dégâts aux soldats renégats.



- Flip, flap, flop. Mince, la pluie mouille mes joues. Qu'importe, j'ai mon ombrelle hihi.

Une femme aux cheveux courts se pointa devant Mount, l'air nonchalant. Elle marcha droit vers lui, en regardant le ciel et le sol. Elle était habillée en noir, rouge et or. Si en apparence elle avait l'air d'être légèrement vêtue, elle avait un plastron et des morceaux d'armures sur son corps. Le Fantôme la jaugea très vite et se prépara. Il sentait qu'elle allait lui poser problème.


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Rendez-vous en terre inconnue

X.

Premiers adversaires.
- Qui es-tu ?

- Je suis Crystal Lone, Unteroffizier de la glorieuse armée d'autodéfense de Vindex.

- Psst.

Mount se tourna et glissa quelques mots à un de ses hommes situé non loin de lui.

- Unteroffizier, ça correspond à quoi ?

- Alors... J'en sais strictement rien.

- Et merde.

Le soldat partit rejoindre ses pairs pour continuer le combat qui faisait rage.

- Du coup... vous êtes forte ?

- Unteroffizier c'est l'équivalent de sergent dans une armée basique.

- Ah bah tranquille.

- Oui mais non. Chez nous, les grades ont les a au mérite. Autant te dire que je suis aussi puissante que toi malgré nos différences de grade, lieutenant. Voire plus.

- C'est ce qu'on va voir... Hanmā to...

Le lieutenant d'élite attaqua le premier, avec sa technique du marteau et de l'enclume. En général, les ennemis les plus faibles étaient tués sur-le-champ.

- Anbiru !

Il était derrière elle à présent. Il se retourna, et vit avec stupeur l'inefficacité de son attaque. Elle s'était protégée avec son ombrelle. Ce n'était pas une ombrelle ordinaire : c'était un bouclier incurvé, léger et maniable, avec des bords tranchants. C'était pour le moins inhabituel comme arme. Elle posait sa première main sur le bas du manche, l'autre sur le haut, ce qui augmentait considérablement la vitesse de ses actions.

Ils se foncèrent dedans, puis se disputèrent violemment la domination de l'autre. Il avait beau avoir deux sabres, le marine n'avait pas réussi à obtenir l'ascendant sur son adversaire. Elle se défendait beaucoup trop bien. Il ne pouvait quasiment rien faire. Elle maniait sa mortelle ombrelle à la perfection. C'était plus que manier une arme : c'était un art. Elle semblait s'être entraînée dur pour pouvoir la mouvoir de la sorte. Elle lâchait sa main pour que l'autre la récupère à un certain endroit, son autre poussait le manche dans une direction. C'était impressionnant.

Mais tout cela avait un cout. Crystal était vite fatiguée à cause du nombre de mouvement énorme qu'elle devait faire pour faire d'une sombre ombrelle une arme dévastatrice. A la longue, Mountbatten aurait la victoire, il le savait. Elle savait aussi que son heure ne tarderait pas si elle continuait à combattre ainsi.

- Besoin d'aide ma p'tite dame ?



Un homme vint asséner un violent coup de pied à la tête du marin, qui tomba quelques mètres plus loin.

- J'ai pas demandé ton aide Lukas !

- Râle pas, j'sais que t'avais besoin de moi. Regarde, t'es essoufflée. Sans moi, tu vas mourir dans quelques minutes.

- Ta gueule ! Je peux me débrouiller toute seule !

- Ouais, c'est ça. Bon on le tue ou pas, l'guignol ?

Ils posèrent les yeux sur l'endroit où avait été tombé leur opposant. Seulement, ils ne trouvèrent rien. Il s'était mis en invisible. A présent, le combat ne pouvait être qu'à sens unique. Il rôda autour d'eux. Ils entendaient des bruits, se mirent dos à dos, en posture défensive, la peur au ventre. Ils devaient affronter un ennemi invisible. Même Lukas, le nouvel arrivant, perdait progressivement ses moyens. Cet homme, si sûr de lui, s'en retrouvait là. Il était impuissant et en rageait. Toute sa vie il avait voulu montrer aux autres sa supériorité. Maintenant qu'un individu qu'il ne connaissait pas l'humiliait de la sorte, il sortit de ses gonds et frappa dans le vide.

- Arrête, ça ne sert à rien !

- LA FERME !

- Tu me donnes pas d'ordre pauvre naze !

Pendant que les deux vindexois se disputaient, Mount pouvait passer à l'action. Il se plaça sur leurs flancs, puis prononça le début du nom de sa puissante technique. La discorde qui régnait lui profitera. Si elle n'avait pas eu lieu, il aurait sans doute perdu. Voire même pire.

- Hanmā to...

- Attend... J'ai... Fait gaffe, il va... !

Trop tard.

- Anbiru !

Ils furent frappés de plein fouet sur leurs côtés. La veste brune de l'homme à la coupe banane fut déchirée d'un coup sans vergogne. Les plaques d'armures de l'unteroffizier furent brisés net. Défier en duel le Fantôme était une mauvaise idée lorsque l'on n'avait pas de moyen pour contrer son invisibilité. Ses lames se plantèrent perpendiculairement à leur corps afin de les achever. Un champ de bataille n'était pas un endroit approprié pour les querelles infantiles.

Tout autour d'eux, les troupes de la Marine avaient mis en échec les Kamiens, les faisant se replier plus loin. Sauf que l'artillerie navale les accueillit en grande pompe. Pris entre deux feus, les plus lâches, les moins courageux et les plus réalistes se rendirent sans conditions. Les autres périrent sous les obus, les balles et les coups de sabre. De la fumée s'échappait des décombres. Les corps gisaient, nombreux. La victoire avait été obtenue, sans surprise. Cependant, le pourcentage d'hommes perdus était très élevé. Plus de la moitié mis hors de combat, selon les rapports.

La victoire se fêta amèrement sur la place centrale, avec de l'alcool et de la nourriture pris à l'habitant, sans scrupule. Ils les regardèrent de leurs fenêtres brisés, l'oeil mauvais. Ils attendaient leur revanche. Cela n'enlevait rien à la joie des marines. Il avait encore une fois été victorieux. Plus rien ne pouvait les arrêter, pensaient-ils. Cette soirée-là, l'alcool coula à flot. D'un autre côté, les cigarettes s'enchaînaient les unes après les autres.

Aussi, un autre danger se profilait à l'horizon.


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Rendez-vous en terre inconnue

XI.

I'll be back.
- Tout est prêt ?

- Oui mon Feldwebel.



- Bien. Heure ?

- Huit heures, quatre minutes et trente-trois secondes.

- Ils vont crever ces sales rats.

Des bottes se frayèrent un chemin dans la broussaille. Les armes sorties, c'est plusieurs centaines de Kamiens qui arrivaient sur Towhow. C'était l'aube. La lune était encore visible. Son confrère, le soleil, se levait avec précaution. Lentement mais sûrement, la lumière pénétrait dans les rues saccagés de la cité portuaire. Les locaux vivants à la bordure de la ville sourirent en voyant autant de soldats vindexois marcher en direction du centre. Ils venaient libérer la ville. Tout se passait dans le silence. Les citadins offrirent de l'alcool aux troupes ; elles refusèrent. Leur commandant, le Feldwebel Starken, leur interdisait de boire avant le combat, car cela diminuait leurs performances.

Ils entrèrent progressivement dans Towhow, et ne tardèrent pas à atteindre la Tropos, la grande avenue semi-circulaire qui séparait le centre-ville des faubourgs et de la banlieue. Les corps de la veille gisaient encore ; les marins s'étant occupés seulement de leurs morts. Les nouveaux arrivants grimaçaient à cette vue et se jurèrent de venger ceux tombés la veille. La combinaison de cet esprit revanchard et de la volonté de défendre sa patrie les rendaient très déterminés. Ils marchaient dans une boue fine, trace de la pluie qui s'était abattue il y a quelques heures. Cette boue était imprégnée du sang de leurs camarades.

Starken regardait du haut d'un toit les positions supposées des troupes de la Marine. Il ressentait une haine profonde envers ceux qui bafouaient son foyer, sa ville, sa nation. Patriote, une telle ingérence étrangère était pour lui comme un coup de couteau. Ces enfoirés de marines allaient le payer. Officier de terrain, implacable en attaque, inamovible en défense, il sait se faire respecter. Ses hommes le craignent tant par ses punitions que par ses attentes envers eux. Perfectionniste, il était gage de réussite pour ses supérieurs.

- Starken, on attaque quand ?



Orb Temp était son aide de camp. Elle était Unterfeldwebel et c'était une femme sérieuse, qui avait gravi les échelons de l'armée vindexoise un à un. Être une femme dans un milieu encore très macho était déjà un signe de courage. Elle souffrait de pyromanie ; mais grâce au cadre structurant de l'armée, elle apprit à contrôler ses pulsions. Elle joue avec le feu en brûlant ses ennemis, les regardant se transformer en torche humaine avec un regard impassible derrière ses lunettes rondes. Elle ne souriait jamais ; elle était blasée de la vie. La seule activité qui la fait encore frissonner est brûler quelque chose. Ou quelqu'un.

- Je pense que l'heure est venue.

- Chouette... Ils vont goûter à Madeleine...

- Oui... Ton lance-flamme quoi.

- Oui. Madeleine.

- Bref. Lançons l'assaut.

La cohorte Kamienne se rua sur l'autre côté de la Tropos, tout en silence. L'effet de surprise permettra de faire tomber facilement les envahisseurs. Les bruits métalliques des fusils qui se cognaient contre les légères armures des soldats et les bruits de leurs pas constituaient les seules sonorités que les deux cents vindexois émettaient.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- Je ne sais pas, j'entends des bruits bizarres devant...

- On réveille les autres ?

- Je pense que...

Un couteau de lancer vint se planter dans la gorge du pauvre sous-officier. Son interlocuteur le regarda chuter pendant une longue seconde, puis se mit à couvert, prenant fermement son fusil.

- ALERTE ! ATTAQUE ENNEMIE !

Il gueula assez fort pour réveiller tout le campement. Très vite, tout le monde se mit en positions. Les sacs de sables qui avaient été utilisés par les défenseurs de Towhow avaient été ramenés au campement des marines. Ils avaient dormi dans une grande cour et les avaient placés au niveau des entrées. Le cri provenait d'un des trois postes de garde qui avaient été érigés pour mieux prévenir d'éventuelles attaques. Visiblement, un des trois a servi. Ni une, ni deux, Mountbatten rappela en urgence toutes les troupes stationnés à l'extérieur de l'enceinte. Évidemment, l'homme qui avait donné l'alerte ne put pas rejoindre les siens.

L'effet de surprise avait été compromis par les réflexes d'un marin d'élite. Les soldats de Vindex avaient oubliés qu'ils affrontaient une division d'élite, et non une division de la régulière. Tout en se préparant pour le combat et en marchant vers une des positions fortifiées par des barricades, le Fantôme récapitula la situation.

- On est en train de subir une offensive vindexoise... Je n'ai que quarante hommes et quelques en état de combattre... nous avons des positions facilement défendables et nous pouvons demander un appui des navires... S'il n'y a pas trop d'hommes en face, ça peut le faire.

- T'es bien optimiste. Je pense qu'ils sont beaucoup plus que nous.

- Non, réaliste. Après, il est probable que Zuvatin joue un coup audacieux. Mais il va se heurter à nous.

- C'est vrai. Mais Alexander, il n'aurait pas joué un coup qui n'aurait qu'un résultat nul. Aussi, pour l'instant nous n'avons eu que des victoires. Avec des pertes élevées, certes, mais des victoires. Il ne faut pas croire que nous sommes invincibles pour autant. Nous ne sommes que quarante, tu l'as dit. C'est peu. Peut-être trop peu.

- De toute façon, on verra bien Ratzkill. Prépare toi, ainsi que tes hommes. Tu prendras la porte sud ; je prends la porte nord, dit à l'autre débile* qu'il prendra la porte est.

- Ça marche.

Les marines se mirent à couvert derrière leurs fortifications, ne dépassant que très légèrement pour permettre à leurs yeux d'apercevoir le danger. Ils balayaient leur champ de vision. Ils ne tardèrent pas à être déçu. Des balles par dizaines se heurtaient aux sacs. Les vindexois commençaient l'échauffement.

Légende:


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XII.

Tenez les positions.
- Tenez les positions !

Les échanges de tirs s'intensifiaient à mesure que les Kamiens arrivaient au niveau des barricades tenues par les marins. Ces derniers subissaient plus qu'ils infligeaient ; au point qu'au bout d'un moment, ils ne purent que se mettre à couvert derrière leurs défenses, attendant des fous qui oseraient les outrepasser. Sabres en main, ils étaient prêts à passer au corps à corps puisqu'ils ne pouvaient pas répliquer avec leurs fusils. Les blessés avaient été mis dans un bâtiment accessible uniquement depuis la cour. Il n'y avait qu'un peu plus d'une dizaine de soldats par entrée. C'était très peu. C'est pourquoi les lieutenants d'élite avaient ordonnés de garder leurs forces pour la mêlée.

En terme de dotation, il y avait une mitrailleuse lourde par entrée. Mais elle ne servit pas beaucoup, car trop dangereuse à utiliser. C'était dommage de mettre cet atout de côté. Mais c'était comme ça. Les vindexois cherchèrent à briser leurs défenses ; ils savaient que s'ils sautaient par-dessus les sacs de sables, des sabres les attendaient. Par conséquent, ils firent venir un canon de campagne qu'ils avaient récupérés au niveau de la Tropos. C'était à l'entrée nord, celle de Mountbatten.

Une grande détonation suivit. Le sable avait absorbé une bonne partie du choc ; mais ce n'était pas assez. Starken avait prévu le coup et avait demandé aux artilleurs de charger un obus explosif. Le tissu qui enrobait les sacs de sable prit feu petit à petit.

- Merde ! On ne va pas pouvoir tenir. Bon...

Mount cria ses ordres à l'attention des autres marines.

- ON BAT EN RETRAITE DANS LE BÂTIMENT DES BLESSES !

Les soldats de la Marine coururent, en trombe, vers le bâtiment en question. Les premiers arrivants couvrirent ceux qui accoururent dans leur direction. Cette fois-ci, la mitrailleuse pouvait être utilisée à bon escient. Un courageux marin d'élite l'avait prise, sachant pertinemment qu'elle le ralentirait. Il mourut d'une balle, sur le palier, alors qu'il faisait partie des derniers. D'autres soldats la prirent et l'installèrent au premier étage, sur une fenêtre. Un autre avait pris la caisse à munitions. Il s'en sortit, tant mieux pour lui.

Grâce aux nombreux couverts qu'offraient l'immeuble, il était plus aisé de le défendre que la cour. Le nombre de fenêtre était élevé, ce qui permettait à chaque soldat d'en prendre une pour lui tout seul. Quelques hommes restaient au rez-de-chaussé pour abattre avec leurs lames les imprudents qui tenteraient de pénétrer dans l'édifice. Les trois lieutenants d'élite y étaient, avec quelques vaillants soldats.

Les Kamiens investirent la cour et se mirent à tirer sur la façade. Au bout de quelques minutes, elle fut presque en totalité criblée de balles. Les impacts de balles étaient bien visibles sur les pierres rouges. Certains d'entre eux chargeaient sur l'entrée du bâtiment ; ils furent à chaque fois tués par les impitoyables officiers de la Marine.

- Bon. Dis aux hommes d'arrêter d'entrer. Les plus forts de nos ennemis sont derrière la porte, prêts à sabrer le premier venu... On va s'en charger.

- Les gars, arrêtez d'entrer ! Laissez-nous nous en charger.

- Appelle Piji. Elle nous prêtera main forte.

- Piji !

- Oui ?



- Vient. On va forcer le passage avec le Feldwebel.

- D'accord.

Piji était du même grade qu'Orb Temp. Elle n'avait pas le même statut qu'elle, mais était tout aussi forte. Si son homologue faisait littéralement tomber ses ennemis, dans son cas, ses ennemis tombaient sous son charme dévastateur. Nonobstant, elle ne l'utilisait jamais pour tuer son adversaire. Elle voulait être au même rang que les hommes ; et utiliser ses atouts féminins pour gagner n'était, selon elle, une preuve flagrante de la différence homme-femme. Or, elle voulait à tout prix une égalité des sexes.

- Bon... Amenez la pièce d'artillerie ici. On va défoncer l'entrée avec un obus.

Le canon fut tracté par une dizaine d'hommes jusqu'à le mettre en face de l'entrée. Mais ils furent tous fauchés par une rafale dévastatrice de la mitrailleuse. Plus personne n'eut le courage de s'en approcher, malgré les ordres de leurs supérieurs. Cela l'énervait ; mais au fond il comprenait ses subordonnés. Personne ne voulait mourir, c'était compréhensible. Il décida de se rapprocher de l'entrance de l'édifice, avec ses deux meilleurs hommes - ou plutôt femmes -.

- Va s'y Orb. NE TIREZ PAS SUR CEUX QUI SORTENT, LAISSEZ-LES NOUS, C'EST BIEN COMPRIS ?

- Oui chef !

- Bien.

Elle bondit devant l'entrée et activa son lance-flamme. Les flammes se répandirent dans le rez-de-chaussé très vite, ce qui força les marines stationnés là à sortir en urgence. Ils se roulèrent au sol pour éteindre le feu qui était sur leurs vêtements. Mais pas de pitié pour les envahisseurs. Straken tira avec son fusil à pompe sur ceux qui étaient encore à terre. Les plus faibles furent éliminés dès les premières secondes. Il ne restait plus que les trois lieutenants.

Ratzkill tira sur Temps. Son tir fit mouche, la blessant à l'épaule. Elle tomba à la renverse, tandis que Mount fonça sur Straken. Son sabre Maelstrom vint se buter contre le bras en fer du Feldwebel. Voyant sa première lame bloquée, le Fantôme lança sa seconde lame à l'assaut de son adversaire. Même résultat. Elle fut stoppée net par son fusil à pompe. Le cyborg en face de lui le regardait. Sa prothèse oculaire rouge le transperçait du regard. Mais il le défiait également. Leurs rages de vaincre étaient sensiblement la même.


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Rendez-vous en terre inconnue

XIII.

Facile. Trop facile.

Musique:

- Toi... T'es le commandant de tous les marines?

- Oui. Tu es sûrement le commandant de tous ces vindexois.

- Bonne déduction.

Les deux chefs se repoussèrent et, face à face, ils se regardèrent, s'observèrent. Ils jugeaient la puissance de l'autre. Ils avaient des visages abîmés par les combats. Si pour Mountbatten c'était à cause des jours précédents, pour Straken c'était pour les années précédentes. Il était bien plus expérimenté en termes de temps ; mais l'intensité des combats n'était pas du tout la même. Ce n'était pas comparable.

Le lieutenant comprit que s'il restait là, les Kamiens pouvaient aisément lui tirer dans le dos. Il serait très vite désavantagé. Malgré tout, il trouva une solution pour palier à ce problème.

- Geppou !

Il ne pouvait pas combattre à cet endroit. Ainsi, il pouvait promener le Feldwebel là où il le voudra. Le Fantôme choisit un endroit dégagé : les quais. Le choix de cet endroit n'était pas anodin : les bateaux de la Marine pourraient tirer sur eux en cas de défaite de la part du marin. C'était cependant à double tranchant. La mort de Straken était plus ou moins assurée ; mais celle de son opposant l'était tout autant. Il n'avait pas le droit à l'erreur. Mais au moins, s'il perdait, il pourrai quand même abattre un officier de l'armée de Vindex.

Dans sa tête, Mount trouvait que mourir dès le début de la guerre serait bête. Mais mieux vaut mourir héroïquement, en se sacrifiant pour sa cause, que survivre en lâche. Il se disait ça pour se rassurer. Mais avait-il raison ?

Après avoir couru dans les ruelles de Towhow, le cyborg arriva sur les quais où l'attendait un homme déterminé. Leurs yeux s'affrontaient. Ce n'était pas de la haine personnelle, mais de la haine envers ce que représentait l'autre. Pour l'un, c'était un envahisseur. Pour l'autre, un obstacle parmi tant d'autres. Cette dernière vision pourrait faire croire, à tort, que le marine n'accordait pas d'importance à son ennemi. Il n'en était rien. C'était un adversaire important, fort, qui allait lui causer de sérieux problèmes. Mais il était réaliste : des personnes comme lui, il allait en rencontrer beaucoup pendant cette guerre. Ce n'en était qu'un parmi une myriade de vindexois toujours plus forts les uns que les autres.

Ce face à face dura longtemps. C'était une sorte de préparation psychologique pour chacun. Straken canalisait sa rage afin de garder son sang froid ; Mountbatten se préparait à un hypothétique sacrifice. Le sacrifice... un tel acte devait être glorifié. Mais dans une guerre où ils sont si nombreux... il n'y a pas le temps pour faire des remerciements ou des éloges.

- Ame-kō !

Le premier à attaquer serait le lieutenant d'élite. Il sortit son fusil, le Falcon III, de son dos, et un déluge de balle s'abattit sur le Feldwebel. Son œil rouge jugeait le nombre de balles qui venaient vers lui et leurs positions. Il se mit sur son flanc et se protégea avec son bras en métal. Il arrêta tout. Pas le temps de se reposer. Son adversaire tira plusieurs balles de suite, avant de faire une autre technique.

- Gōmon no yōku !

Une balle anodine sortit de son canon. En apparence comme les autres, elle cachait en réalité une chose bien plus grosse qu'une petite balle. Quelques centisecondes plus tard, un filet d'un mètre carré se déploya. Il fonça sur le cyborg, qui ne put rien faire face à une telle attaque. Pendant qu'il se libérait du filet, son assaillant chargea sur lui, ses deux épées en main. Gêné dans ses mouvements par sa toile, il ne put parer l'attaque frontale que fit Mount. Deux taillades saillantes marquèrent ainsi son torse.

Il recula d'un coup, tout en jetant le filet qui lui avait fait du fil à retordre. Mais il ne fallait pas se faire d'illusions. Son adversaire revint à la charge, avec une de ses techniques maîtresse.

- Hanmā to... anbiru !

Elle faucha le Kamien, dépassé par les événements. L'enchaînement aussi rapide des attaques du lieutenant d'élite le submergeait. Il ne pouvait que subir. Cependant, il ne désespérait pas le moins du monde. Il se savait résistant. Son opposant avait beau lui infliger de sérieux dégâts, la fatigue aurait raison de lui. A long terme, il aurait l'ascendant.

Après avoir réapparu derrière l'officier, le marin décida d'activer sa botte secrète.

- Disparition !

Le Feldwebel regarda tout autour de lui, mais rien. Le marin avait disparu en activant son fruit du démon. Mais ça, il ne pouvait pas le savoir.

- Hakai no nami !

Une lame d'air se projeta sur le vindexois. Il tourna la tête et la vit, horrifié. Elle le frappa de plein fouet sur son dos. Sa puissance était telle, qu'il tomba au sol quelques mètres plus loin. Son dos était ensanglanté. Ses yeux pleins de rage.

- Montre toi, saleté !

Pas de réponse. Le chef de l'expédition de la quarante-huitième ne voulait pas trahir sa position. Sans plus attendre, il enchaîna avec un deuxième Hanmā to anbiru, qui fut comme de l'alcool sur une plaie déjà bien douloureuse. Straken était mal-en-point, sérieusement touché par les attaques successives du lieutenant invisible.

- Reprend toi bon sang ! Se disait-il, à lui-même.

Il respira profondément. Il fallait trouver une solution à un problème vital. Son adversaire respirait aussi. Tout cela l'avait également mis à bout de souffle. Soudain, une idée lumineuse traversa l'esprit du Kamien. Sa prothèse ne lui permettait pas seulement de voir ; mais il y avait d'autres fonctions, comme la vision thermique. Voir l'invisible lui serait possible. Il lui suffisait seulement de se calmer et de réfléchir, à tête plus ou moins reposée.

- A nous deux l'invisible... dit-il, en posant son œil rouge sang sur Mountbatten.
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XIV.

Résistance farouche.
La contre-attaque du cyborg fut rapide, violente et décisive. Dès lors qu'il le voyait, les choses étaient plus aisées. Il saisit son fusil à pompe et tira sur lui. Le Fantôme esquiva dans un premier temps à l'aide de sorus ; mais il ne supporta pas longtemps le rythme que lui imposait son ennemi. Appuyer sur la gâchette était plus facile qu'utiliser le Rokushiki. La fatigue grandissait chez le lieutenant. Il s'arrêta un instant, pour reprendre son souffle. Un tir bien placé raccourcit sa halte. Ses vêtements de militaire furent troués par les projectiles caractéristiques du fusil à pompe. Il recula de quelques pas après avoir encaissé l'attaque, mais l'officier de Vindex n'attendit pas plus. Il vida son chargeur sur son vis-à-vis, qui ne tarda pas à poser un genou à terre. Il ne voulait surtout pas tomber. Car une fois à terre, au vu de son état, le vindexois pourrait l'achever.

Il fonça sur Mount, d'un pas lourd qui donnait un avant goût de la puissance de sa future actions, balançant ses bras. Lorsqu'il fut à la hauteur de l'autre homme, il lui assena un gros coup de poing de la part de son bras métallique. Les lunettes du marine valsèrent. Ce dernier fut projeté contre le sol. Son invisibilité se retira à cause de l'effort demandé qui était, au final, inutile. Il frappa Mountbatten en se mettant sur lui, alors qu'il était allongé, dos contre le sol. Plusieurs coups partirent, laissant sa victime ensanglantée. Il était alors à la limite de l'inconscience.

Il se leva, prit son fusil à pompe en main et visa la tête. Il allait abréger ses souffrances.

- Des dernières paroles ?

Les yeux du condamné s'étaient fermés depuis belle lurette. Son bourreau conclut qu'il était déjà dans le chemin entre la terre et le ciel. Il pompa la poignée de son arme d'avant en arrière, puis le coup partit. La tête du marin se laissa tomber sur le côté. Straken conclut à sa mort. Il n'avait même pas regardé le Fantôme après le coup. Sûr de lui, il partit. Recourir à de tels stratagèmes pour vaincre un adversaire en duel, il n'aimait. Il n'aimait pas donner la mort aussi. Mais il n'y pouvait rien. C'était lui ou l'autre.

Il repartit vers la rue qu'il avait emprunteé pour aller jusqu'au quai. Jusqu'à ce qu'une pluie de boulet l'explosa.

Le lieutenant d'élite avait en effet utilisé le tekkai lorsque le coup de feu fut tiré. L'arrogance du Kamien l'avait perdu. Il n'avait même pas daigné s'assurer que sa victime était bel et bien morte. Une fois qu'il s'était suffisamment éloigné, il avait ordonné une frappe d'artillerie sur la rue qu'il avait pris à l'aller. Il avait songé au sacrifice en pensant qu'il aurait eu à demander une frappe proche de sa localisation. Mais le hasard fit bien les choses. Les vieilles habitudes du Feldwebel l'avait également perdu.

Il tomba dans les pommes. Le chef des troupes qui se battaient au même moment dans un bâtiment qui tombait peu à peu en ruine avait gagné son duel, même si cela reste encore sujet à débattre. Il ne pouvait plus poursuivre le combat, bien qu'il savait pertinemment que ses hommes avaient cruellement besoin de lui. Seulement... il était dans un trop mauvais état pour répondre à une telle requête.

De leur côté, ils subissaient plus qu'ils ne résistaient. Ratzkill dominait Orb Temp, qui était en désavantage conséquent à cause de sa faible portée et de la grande du tireur d'élite. Riko avait cependant du mal avec Piji, une spécialiste d'un art martial concentré sur les points vitaux de l'adversaire. Lui qui était d'habitude dans une posture agressive devait apprendre à se défendre. Cela ne lui arrivait presque jamais. Mais lorsque cela arrivait, il était désemparé. Il ne savait pas se défendre efficacement : c'était son point faible. Attaquer avec une faux était chose aisée : contrer des attaques avec était une autre paire de manche.

Les marines tombaient les uns après les autres. Chaque perte portait un coup dur au contingent, déjà en effectif réduit. Les médecins et chirurgiens de guerre ne pouvaient plus s'occuper des blessés. Quelques-uns moururent, en voyant leurs camarades tomber à côté d'eux. C'était un spectacle cruel. Ils essayaient de combattre. Ils se savaient en infériorité écrasante, alors lorsque le camarade d'à côté était touché, le moral baissait. En face, la résistance de la Marine paraissait plutôt acharnée et non désespérée. Ils avaient infligé des dégâts considérables aux forces vindexoises. Leurs effectifs baissaient à vue d'œil. L'entraînement de six mois passé au BAN n'était jamais sans résultats. Un marine d'élite était capable de prouesses qu'un soldat lambda dans d'autres corps ou armées n'était pas capable de faire.

Pourtant, malgré cette efficacité impressionnante, ils croulaient sous le nombre de Kamiens. Si le canon qu'ils avaient été hors de combat, car trop dangereux d'accès, leurs fusils arrivaient quand même à faire mouche. Certains pans de murs étaient carrément tombés à cause des explosions de grandes que lançaient les renégats dans les fenêtres. Tout était bon pour servir de couvert. Les lits étaient renversés, les armoires aussi, ainsi que tous les autres meubles. Les propriétaires de l'immeuble allaient se porter acquéreurs de ruines.

Bientôt, seulement une dizaine de marins étaient encore en état de combattre. Dans le camp Vindex, ils étaient une cinquantaine. Le pourcentage d'hommes tombés au combat était sensiblement le même ; mais les chiffres étaient sans appel : les soldats de la quarante-huitième avaient été diablement compétents. Mais ils n'étaient qu'une dizaine à présent.
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XV.

Coup de théâtre.
- Bon les gars... Vous voyez bien qu'on ne peut plus faire plus ?

- Où veux-tu en venir Mark ?

- Je crois que c'est fini pour nous. Rendons-nous.

- Mais tu es fou ! Ils nous tueront !

- Je n'en suis pas si sûr. Ce ne sont pas des barbares tels que les pirates ou les révolutionnaires. Peut-être avons-nous une chance.

- C'est vrai... Et après s'être rendu ? On attend bien sagement l'avancée de la Marine ? Comme ça, ils nous tueront lorsque nos camarades seront trop proches de nous ?

- On se tirera à la moindre occasion.

- Mais si on échoue ? Imagine la sentence de Kimblee...

- On n'aura pas le droit à l'échec alors.

- Les mecs, vous avez des munitions ?

- Euh... J'ai plus qu'un chargeur.

- J'ai encore quelques balles, c'est tout.

- Récupère des balles sur les autres au pire.

- C'est ce qu'on fait... Mais il n'y en a plus non plus...

- Putain...

- Faut qu'on se rende, on n'a pas le choix...

BELEU BELEU BELEU. BELEU BELEU BELEU.

- Un appel den-den !

- Taisez-vous, je décroche. Allô ?

- Ici le lieutenant Louise Orikawa. Les renforts arrivent.

- OH LES GARS VOUS AVEZ ENTENDU ?

- Moins fort ! Les vindexois pourraient nous entendre.

- Oui c'est vrai. Les renforts arrivent !

- Mais quand ?

- On est là.

- Hein ?

Ils étaient vraiment là. Les renforts investirent très rapidement les lieux, fusillant les soldats qui ne se rendaient pas immédiatement. Menés par Louise Orikawa, lieutenant d'élite, ils étaient venus délivrer les derniers défenseurs. Les duels qui s'étaient engagés entre Ratzkill et Orb, ainsi que celui opposant Hiriko à Piji cessèrent. Les quatre combattants étaient à bout de souffle. Les Kamiens lâchèrent leurs armes, tandis que les marines les levèrent en haut, en criant de joie.

Les files de prisonniers se constituèrent. Les blessés furent pris en charge par les médecins de la Brigade Scientifique - marins en priorité -. Les morts furent placés sur les côtés. Les nouveaux arrivants félicitèrent ceux qui étaient déjà sur place. Ces derniers étaient harassés. La bataille avait été plus qu'éprouvante. Leur résistance avait été héroïque. Les plus hauts gradés félicitèrent individuellement les soldats.

- Bien joué.

Ces mots s'échappèrent de la bouche de Piji. Riko s'était bien battu, bien que malmené et dominé par la jeune fille. Elle reconnaissait cependant son niveau. Un peu plus bas qu'elle, certes, mais remarquable malgré tout.

- Tu l'as mérité ta victoire, enfoiré.

Les verres des lunettes de l'Unterfeldwebel au lance-flamme étaient brisées. La lutte avait été féroce entre les deux officiers. Les habits de Ratzkill étaient partiellement brûlés. Ils avaient souffert. L'une par balles, l'autre par flammes. Si lors d'un combat au corps à corps on peut parer l'attaque de l'autre, dans un tel combat c'est impossible. Soit on encaisse, soit on esquive.

L'après bataille se constituait petit à petit. On éteignait les flammes, on soignait les blessés, on organisait la captivité des prisonniers. Ce revers qu'avaient subi le bataillon de Vindex était dû à un duel. Celui entre Zuvatin et Kimblee. Pendant que les six sections d'élite - ou du moins ce qui en restait - se battaient à Towhow, un bras de fer s'était engagé entre les deux commandants de chaque camp.

Le tigre de la jungle avait envoyé des troupes prêter main forte à la garnison de la ville portuaire. Ils arriveraient trop tard pour empêcher la prise de la cité, il le savait. Mais cela lui permettrait d'éliminer des ennemis fatigués et blessés et de placer ses hommes symétriquement au chef-lieu, Thereon, par rapport à Elek. A la fin, cela lui aurait permis de prendre en tenaille les marines.

Malgré tout, son plan fut contré par son adversaire. Comprenant qu'il n'allait pas attaquer la majorité de ses hommes en pleine jungle alors que ses positions auraient largement eu le temps d'être fortifiées, il dépêcha ses hommes sur Towhow en renfort. Une marche forcée fut imposée pour arriver dans les temps. Ainsi, ils seraient moins puissants au combat. Mais ils suffiraient à battre les vindexois grâce à leur nombre. Omettre l'information aux marins déjà sur place était volontaire : s'ils se rendaient, ils ne pourraient pas dévoiler ses plans à l'ennemi.

Un tel coup de maître fit rager George Zuvatin. Kimblee était plus malin qu'il ne le pensait. Le problème, c'est qu'il n'eut pas le temps de réorganiser ses hommes. Dans le même temps, une offensive de grande ampleur déferla sur la ville principale du district d'Eminar. Sachant qu'après l'annonce de sa défaite, Zuvatin consoliderait ses défenses, le commandant de la quarante-huitième division dépêcha le gros de ses troupes pour attaquer la ville. Il n'oublia pas de laisser, bien sûr, une maigre garnison sur la ville que l'on surnommait « le grenier d'Eminar ».

L'assaut fut un succès éclatant. Les gardes de Thereon furent dépassés par les événements. En effet, le chef des soldats de la Marine utilisa son fruit du démon pour ouvrir les grandes portes en métal, laissant ses subordonnés envahir la ville, en neutralisant tous les soldats vindexois. Ce fut un véritable massacre ; mais nécessaire. Voyant une telle débâcle, Zuvatin préféra fuir avec ses meilleurs hommes, à cheval. Mais Fujimi ne voulut pas les poursuivre ; il avait la ville. Il avait la capitale d'Eminar. Il ne tarda pas à en informer les autres camps par appel den-den. Eux, qui étaient isolés, ne montrèrent aucune rébellion. Au fond, les locaux qui étaient si isolés du reste de l'île et du monde s'en fichaient que leur pays soit sous le contrôle de la Marine ou de l'armée vindexoise. Survivre était déjà une activité à plein temps pour eux. Même Badilampa se rendit de la sorte. Ils combattaient déjà les monstres qui peuplaient la jungle ; alors une division de la Marine d'élite...

C'était une victoire sans conteste. Eminar était à la Marine. Il félicita ses troupes, par den-den pour les plus éloignés, par voix pour ceux qui avaient survécu à l'attaque sur Thereon. Un soldat avait détaché le drapeau de la nation vindexoise qui flottait sur la mairie. Maintenant, le drapeau de la Marine et du Gouvernement Mondial flottaient sur la mairie de la ville à la place.

Nonobstant cette victoire bien méritée - même si coûteuse -, Kimblee avait déjà les yeux portés sur le reste de Vindex.
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