-Alors c’est le grand départ ?
-Oui et non… ‘fin surtout non…
-Ah ?
-Cole a fait la tambouille et tous l’équipage est collé au lit avec une indigestion…
-Et toi t’as rien ?
-Je sortais de cuite, j’ai pas mangé.
-Ah…
Le ban c’es vraiment pas mal comme coin quand t’es un officier. Autant t’es de la piétaille, tu chies du sang, autant là je suis bien. T’es avec les officiers instructeur et tu les regardes faire suer les petits nouveaux pendant que tu bois un cocktail en tongue. Bon, je suis sans doute l’un des seul à le faire. Avoir une collection hallucinante et le grade le plus haut du coin, ça aide pas mal. J’étais de passage pour recruter quelques derniers gars pour l’équipage, de quoi avoir une belle troupe de cador pour affronter Grand-Line et qui sait, le nouveau monde. ‘Fin le nouveau monde, j’y serai pas avant dix ans, affronter l’impératrice Kyori sur la principale base après avoir fait passer une ile dans le giron du gouvernement dans deux ans serait grotesque et inattendu.
-Sinon tu peux me rendre un service ?
-Ca dépends lequel…
-On a une forte tête, genre un mec aussi chiant que toi quand t’es rentré.
-Et t’as pas de Colonel d’élite pour lui faire sa fête ?
-Entre un ex-colonel de la régulière qui revient de Grand-Line et un mioche qui n’a rien foutu, on n’utilise pas les mêmes mesures.
-Certes…
-Alors ?
-Allez roules, j’ai rien de mieux à foutre.
Au pire, ça ferait un gars à rajouter dans l’équipage quand il sera mûr. Je délaisse ma Pina Colada au bon soin d’une équipe de marins fourbus. Ca leur fera un bon entrainement, se foutre sur la tronche pour finir le précieux breuvage ou se la partager. A moins bien sûr, qu’ils ne le passent à leur supérieur. J’emboite alors le pas de l’instructeur dont j’ai oublié le blaze et qui semble persuadé que je suis son pote depuis mon débarquement. Bon j’suis un gars sympa, donc je ne l’envoie pas chier, mais il est un peu lourd… le mec me croise et il veut un bras de fer direct. Et à cause de ça, les gars de la logistique m’ont fait un sermon d’au moins trois minutes car j’ai pété une table.