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Prepare to fight

Et voilà, une nouvelle aventure pour notre toute nouvelle chasseuse de primes. Ses longs cheveux volent au vent, les embruns de l’océan flottant dans les airs, embaumant l’atmosphère de son doux parfum iodé. Elle frotte le sol avec un balai aux poils durs, elle a réussi à se faire prendre dans l’équipage pour continuer à visiter East Blue, de nouvelles saveurs avec ces nouvelles destinations. Mais, malheureusement pour elle, le poste de cuisinier était déjà pris.

Elle se retrouve donc à récurer le sol du pont pour qu’il reste propre. De ce qu’elle a appris en partant de Cocoyashi, c’est qu’ils se dirigent vers l’île du Sultanat de Pétales. Spécialisés dans la fabrication de parfum, des fleurs à perte de vue, l’île serait un véritable paradis sur terre pour tous les amateurs de fragrances. Le capitaine lui avait dit qu’elle ne serait pas payée pour son travail, mais qu’au moins elle pourrait voyager avec lui. Quelques femmes sont aussi de la partie, en plus d’elle. Elles ne se parlent que le soir, mais échange leurs anecdotes sur la vie en mer.

Elles sont beaucoup plus expérimentées que la Sanderrienne sur le voyage en haute mer, et non-sujette au mal. L’estomac de la nettoyeuse de pont n’est pas fait pour le roulis de l’eau, il n’a pas l’habitude. Mais le temps du voyage, elle perd la sensation de nausée. Elle se dit qu’il lui faudra du temps, mais qu’elle pourrait peut-être réussir à ne plus être aussi mal à chaque fois qu’elle repart en voyage. Cependant, la traversée touche à sa fin, on rentre les voiles, on prépare à s’amarrer au port.

Les membres de l’équipe du navire courent dans tous les sens. Certains s’occupent des cordages, d’autres des voiles en montant aux échelles de corde. Tout le monde a un rôle dans cette grande entreprise qu’est de mettre pied à terre. Mais celui de Robina est de ne pas être dans les pattes des autres et de se faire discrète. Elle monte donc près du gouvernail pour ne pas gêner. Au loin, l’île du Sultanat des Pétales. La destination finale du navire sur lequel la cuisinière voyage.

Les senteurs des fleurs et des différents parfums forcissent, la distance se réduisant. Des vagues d’odeur assaillent alors notre native de Sanderr. Des magnolias, des lilas, des myosotis, de la rose et tellement d’autres différentes qu’elle ne saurait toute les différencier. En réalité, elle n’en différencie aucune, mais apprécie les senteurs.

Il fallut un long moment avant d’accoster, plus longtemps qu’elle ne le pensait. La jetée est déjà toute proche, mais ça ne va pas assez vite à son goût. Elle voudrait déjà être à terre, sentir le sol sous ses pieds et non pas le roulis. D’autres navires sont accostés tout le long du port. On peut entendre des mouettes criés leur appétit dans les airs, à la recherche d’un poisson ou d’un déchet qu’elle pourrait voler. Alors qu’il ne reste que quelques manœuvres pour se stopper, l’ancienne seconde du palais royal de Sanderr rentre dans les quartiers de l’équipage.

La partie femme est un véritable chaos. Des sous-vêtements sont un peu partout sur les caisses en bois, les hamacs et autres moyens de dormir. Même le sac de Robina contenant ses affaires de cuisine ainsi que son sabre d’entraînement se retrouve à rouler sur le sol. Elle grommelle alors qu’elle tente de rassembler ses biens. Une des amies qu’elle s’est faite pendant le voyage entre alors dans la cabine.

Alors, prête à découvrir la cuisine d’ici ?

La femme aux cheveux bleus se retourne pour faire face à Christina. Une femme aux longs cheveux roux, des taches de rousseur, un haut blanc. Elle regarde la Sanderrienne avec un regard mutin. D’un caractère un peu piquant, elle a apprécié lancer des piques à Robina pendant le voyage, mais ce qui lui a le plus plu, c’est le répondant de celle qu’elle taquinait. Un regard complice est échangé, elles sont toutes les deux là pour la même chose, découvrir l’île. Même si elles ont deux objectifs totalement différents.

Et pas qu’un peu ! Et toi, tu pars chez ton petit boutiquier ?

Ouais, j’espère bien qu’il va me passer la bague au doigt avec le voyage que j’ai fait pour venir jusqu’ici !

Un sourire est échangé entre les deux nouvelles amies. Elles se disent brièvement au revoir avant que Robina ne sorte pour se diriger vers le port. La planche pour descendre est déjà en place. Son sac sur le dos, elle pose le premier pas d’une nouvelle aventure. C’est sans compter le sac d’épice qui tombe devant elle qu’elle ne voit pas. Elle se prend les pieds dedans, perd l’équilibre et tombe dans l’eau. Elle est surprise par le choc glacé de l’eau par rapport à la chaleur extérieur. Mais elle fait vite surface. On rigole d’elle sur la terre ferme.

C’est en bouillant de rage qu’elle sort de l’eau. Elle est trempée, elle sent la mer, heureusement pour elle, elle porte des habits sombres, on ne peut pas voir par transparence, mais ils lui collent à la peau, et elle l’impression d’être devenu collante. C’est en essorant aux endroits qu’elle peut sans découvrir trop de chair qu’elle bougonne. Sa nouvelle aventure commence bien. Sa malchance avait déjà frappé.


Dernière édition par Robina Erwolf le Ven 15 Mar 2019 - 13:29, édité 1 fois
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Quelle odeur puissante ! Farros n’avait pas l’habitude de se trouver dans un endroit dont se dégageaient des parfums si féroces. Il tentait d’en limiter tant bien que mal les effets en plaçant devant son nez et sa bouche un bandana en tissu ocre qu’il avait trouvé parmi ses affaires. L’île de Pétales présentait une telle abondance d’effluves que le jeune homme aux allures de canidé avait commencé à les percevoir avant même de voir apparaître l’île au loin.

Farros était malgré tout heureux de poser le pied sur Pétales. Ça faisait un moment qu’il cuisinait à bord de ce navire, et l’ennui avait commencé à pointer le bout de son nez. C’était comme si l’île fleurie était l’endroit parfait pour combler l’envie de péripéties du jeune cuisinier.

Il n’empêche que toutes ces odeurs donnaient le tournis au jeune homme, qui possédait un odorat hors du commun comparable à celui d’un chien.

Le navire venait d’accoster au port de Pétales. La lumière du soleil semblait décupler l’aspect coloré du paysage alentour. Le jeune homme rassembla rapidement ses affaires, enfila sa ceinture de cuisine et se pressa de poser pied à terre.

Farros se dit qu’un tel lieu devait regorger d’épices et d’herbes culinaires en tout genre. Il se réjouissait d’avance ! Il sortit le petit sac d’épices qu’il avait toujours attaché à sa ceinture et le sous-pesa. Comme il le craignait, il était presque vide. Il aimait changer son contenu de temps en temps et récupérer des épices typiques des lieux qu’il visitait. C’était un peu comme un porte bonheur qu’il gardait toujours sur lui.

Le jeune cuisinier quittait tranquillement le navire, s’amusant à le lancer et le rattraper de la même main. Sans le vouloir, il lança le petit sac trop loin. Il était pourtant plutôt agile d’habitude. Il eût à peine le temps de regarder où celui-ci avait atterri qu’il entendit un cri féminin suivit d’un grand « PLOUF. ».

Le jeune homme se précipita pour voir ce qui s’était passé. Il ne vit rien, sinon son sac d’épice posé par terre, complètement vide cette fois. « Arf… Eh ben c’est malin… » pensa Farros. Il fût coupé dans ses pensées par une voix derrière lui :

« Et mince ! C’est pas possible ! Me voilà trempée ! Je sens que je vais l’aimer, cette île. » s’exclama une femme d’une voix furieuse.

En se retournant, Farros fit face à une jeune femme aux longs cheveux bleus et aux yeux tout aussi bleus qui avait l’air à peine plus âgée que lui. Elle était effectivement trempée de la tête aux pieds. Il s’approcha d’elle pour lui donner un coup de main :

- Boarf, qu’est-ce qui t’arrive, toi ? Je peux te filer un coup d’patte ? Demanda-t-il en penchant la tête sur le côté, intrigué.

- « Un coup de patte ? » répéta la jeune femme, levant les yeux vers Farros.

- Désolé, c’est une façon de parler ! Mais dis moi plutôt, comment t’as fait pour te retrouver dans un état pareil ? T’es pas douée, herf herf !

Elle ne répondit pas tout de suite, toisant le jeune homme de haut en bas avant de bloquer sur le sac d’épices qu’il avait entre les mains. Elle se leva, l’air résigné :

- Bon, je suis désolée, mais j’ai pas vraiment le temps de papoter avec toi. J’ai plein de trucs à faire sur cette île… Dit-elle en se précipitant de partir.

- Attends ! On ferait pas partie du même équipage par hasard ? Je crois t’avoir déjà vu ! Moi c’est Farros !

- Je… Commença-t-elle.

Elle n’eût pas le temps de terminer sa phrase. Dans la précipitation, elle s’était complètement étalée contre quelqu’un qui était de passage et qui avait été précipité sur le sol par le mouvement brut de la demoiselle.

Le passant se leva, époussetant ses vêtements. Le jeune homme devait être à peu près du même âge que Farros et la jeune maladroite. Il avait un visage plutôt inexpressif et un air nonchalant, les mains dans les poches. Tout le contraire du jeune cuisinier, si on y réfléchissait. Ses yeux rouges venaient contraster avec ses cheveux noirs qui plongeaient jusqu’à ses épaules. Malgré cela, le jeune cuisinier ne ressentait pas d’agressivité chez l’inconnu. Le passant jeta un regard froid à Farros et à la fille à la longue chevelure.

« Vous pouvez pas faire attention où vous mettez les pieds ? » grogna-t-il.
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Enfin. Depuis que je suis entré dans la marine, ce n'est que travail travail et travail. Je n'en peux plus. C'est pour ça que j'ai décidé de prendre une bonne semaine de vacances. Loin du stress, des criminels en tout genre et de la hiérarchie pompeuse qu'il faut l'admettre peut parfois être plus que pénible. Une semaine tranquille, durant laquelle je serais libre de mes mouvements. Libre de faire ce que je veux, sans rendre de comptes à personne. Une semaine de rêve quoi.

Bon. J'avoue par contre que pour ce qui est de la destination de mes vacances, j'aurais pu faire un peu plus attention. Je n'ai pas vraiment réfléchi. J'ai pris un sac. Bourré quelques affaires à l'intérieur. Que des affaires civiles ! Heureusement d'ailleurs. Et je suis allé au port. J'ai pris un billet allé retour sur le premier navire que j'ai vu. Je n'ai même pas demandé où le navire se dirige. Si j'avais su, j'aurais peut-être fait demi-tour.

Montant sur le navire avec d'autre passager, je remarque beaucoup de cuisinier. Des marchands aussi. Pas mal de caisses. Je ne sais pas où je me suis embarqué bordel. Ca va être drôle cette histoire. De plus, j'ai pas mal de chance, ma cabine est assez spacieuse. Une salle de bain privée, la grande classe quoi ! Je le sens bien ces vacances, je les sens bien ! Je pose mon sac sur la petite table de bois. Regardant la mer par le hublot sur le coté. Je m'allonge ensuite sur le lit, me faisant bercer par les vagues. Après quelques minutes, je finis par m'endormir, pensant à tout ce que je vais pouvoir faire durant cette superbe semaine.

Après une sieste bien méritée, je décide de sortir de ma cabine. Apparemment, d'après ce que j'ai pu entendre de la part des autres voyageurs, le « restaurant » du bateau à une très bonne réputation. De plus, un nouveau chef talentueux y fait les repas ces derniers temps. Toutes ces informations me donnent l'eau à la bouche et je ne peux attendre une seconde de plus pour tester tout ça moi-même.

Arrivant donc au restaurant, je m'installe à une des tables, prenant le menu dans les mains. Bon, ok ça coute un peu cher, mais après toutes les recommandations que j'ai eu, je pense et j'espère que cela en vaut la chandelle. Lisant tranquillement le menu, j'attends que le serveur arrive pour prendre ma commande.

« Puis-je prendre votre commande Monsieur ? »

« Oui bien sur. Je vais prendre des brochettes de poissons avec des légumes. Et une bouteille de vin en boisson. » Je tend le menu au serveur en lui souriant.

Oui, je sais, le vin ça fait beaucoup. Mais bon, je ne suis pas en service j'ai quand même le droit de me faire un peu plaisir nan mais ! Le repas arrive peu de temps après. Succulent. Il n'y a pas d'autre mot que succulent. Il faudra que je pense à remercier le chef si j'ai le temps. Je déguste ce met en prenant mon temps. Ecoutant les ragots et autres discussions autour de moi. Apparemment nous nous dirigeons vers le sultanat de pétale. C'est un bon lieu touristique avec ces parfums et ces milliers de fleurs. Par contre, mieux vaut ne pas dire que je suis de la marine. Je finirais sans doute écorché sur la voie publique.

Le reste du voyage se passe bien jusqu'à destination. Une fois le navire à quais, je reprends mon sac et décide de partir. Sortant de la cabine, je me dirige sur le pont, commençant à descendre du navire. Derrière moi, une jeune femme trébuche sur un sac et se retrouve à l'eau. Je n'aurais pas aimé être à sa place, l'eau ne doit pas être bien chaude dans cette période. Ne faisant pas attention à ce qui m'entoure, je finis par tomber au sol, bousculé par la même jeune femme. Hé bien, c'est bien ma veine, je suis plein de poussière maintenant. J'époussette donc mes affaires et grogne un peu avant de soupirer et d'aider la jeune femme à se relevée.

Vous allez bien mademoiselle ?

Autour de nous plusieurs personnes, dont un jeune homme qui doit avoir le même âge que moi je dirais. J’ai l’impression de l’avoir déjà vu sur le bateau mais où…
    Tu vois comme la vie peut être difficile lecteur ? La pauvre cuisinière est déjà dans une situation plus qu’embarrassante sur le port. Mouillée, trempée, même dirons-nous. Elle ne sait plus où se cacher pour ne pas qu’on la voit dans cet état.

    Ah, oui ! Désolé, je ne me suis pas présenté, je suis le narrateur de cette histoire. En effet, il vous fait un point de vue objectif sur cette histoire, l’histoire de cette chasseuse de primes, maudite. Pourquoi est-elle aussi malchanceuse ? Vous le saurez dans les futurs aventures de notre héroïne. En effet, je ne vais pas vous dévoiler toute l’intimité de cette cuisinière après seulement quelques lignes échangées. Mais continuons plutôt notre histoire :


    la journée avait bien commencé, elle était arrivée en un seul morceau dans le port de Rosetta. Une ville qu’elle s’imaginait autrement. Au lieu de voir de grands palais fait de marbre, de chaux et d’une chaleur accablante environnante, elle faisait face à des champignons gigantesques. Certaines montaient à des dizaines de mètres au-dessus du sol. Donnant le vertige à notre native d’une autre île. Elle avait bien sûr vécu dans le palais de Sanderr, mais voir de tels pousses aussi haute et que les habitants soient habitués de vivre là la sidérait.

    L’homme qui avait fait tomber le sac d’épices lui demanda s’il pouvait lui prêter main forte, elle n’aurait pas dit non, sans ce crétin qui la bouscula et la renvoya au sol. Mais le sort s’acharnait sur elle en ce moment ! Elle bouillait de l’intérieur, elle n’avait pas de temps à perdre, elle devait trouver le meilleur restaurant de la ville pour apprendre. Elle fut aidée par celui dans lequel elle venait se faire bousculer. Il l’aida à se relever après s’être épousseté.

    Il lui tendit la main pour l’aider à se relever. Elle la prit et se retrouva sur ses deux jambes. Elle lui en voulait toujours de lui être rentré dedans. Mais contre fortune, bon cœur, elle laissa couler. Elle n’avait plus qu’à trouver un endroit où se changer. Heureusement, le port était un endroit plutôt fréquenté. Elle n’eut aucun mal à trouver une femme qui comprendrait son malheur.

    Elle expliqua la situation dans laquelle elle était. Sa mésaventure dans l’eau froide du port, le sac d’épices. L’homme qui lui était rentré dedans alors qu’elle venait de sortir. Les deux hommes continuaient à vouloir l’aider, ils l’avaient un peu suivi sur le ponton et lui offrait toujours une main tendue pour la secourir.

    Si vous voulez l’aider, vous auriez au moins pu lui offrir un manteau pour qu’elle n’attrape pas froid. Et maintenant vous allez nous suivre. C’est à cause de vous, j’en suis sûr toutes ces choses. Alors maintenant vous allez la suivre le temps qu’elle se change et vous faire pardonner correctement ! Sinon vous entendrez parler de moi ! Il n’y a pas idée de ne pas couvrir une femme trempée alors qu’on a de quoi le faire. Honte sur vous !

    Elle expliqua à la pauvre cuisinière comment se rendre à un hammam pour femme où elle pourrait se changer. Les deux hommes suivaient un peu penaud. Le regard au sol, ils se sentaient mal de la réflexion de la vieille femme. La devanture du hammam était assez succincte. Une pancarte seulement dans la rue pour avertir la clientèle qu’ils étaient ouverts. En entrant, une femme dans la trentaine, les cheveux coiffés en chignons la regarda. Elle semblait peiner pour l’héroïne. Elle lui indiqua les vestiaires sans lui faire dépenser un seul berry. Solidarité féminine. C’est en bouillant de l’intérieur que la Sanderrienne se changea.

    Non, mais franchement ! Ils me font tomber à l’eau ! Tombée sur le ponton ! Et j’ai même pas eu une excuse, un désolé, rien ! Ils vont m’entendre ces deux-là !

    Elle fourragea ses habits mouillés sur le côté de son énorme bardât. Fulminant, elle sortit de la petite boutique en remerciant énormément la tenancière de l’espace de bien-être. La porte s’ouvrir sur Robina avec une robe sèche de couleur verte. Elle regarda les deux lurons avec un regard furieux.

    Vous,dit-elle en se tournant vers Farros, je vous retiens. Vous me faites tomber avec votre sac d’épices et je n’ai même pas un désolé. Ni d’excusez-moi ! Quant à vous, je ne sais pas qui vous êtes, mais ça n’est pas parce que nous nous sommes rentrés dedans que vous ne devez pas vous excuser d’avoir bousculé une dame !
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    Farros pencha la tête sur le côté, ahuri. Elle avait l’air drôlement énervée contre lui et son sac d’épice, sans qu’il ne comprenne trop pourquoi. Brisant le silence, il s’exclama :

    - Ah, je sais ! Et si on allait se faire une bonne bouffe, tous les trois ? Et comme ça je pourrais trouver un endroit où postuler ! Je suis cuisinier, vous savez ! Herf, herf.

    - J’ai toujours pas entendu d’excuse ! S’exclama la jeune femme. Et… Attends, quoi ? Tu es cuisinier tu dis ?

    - Bah ouaif ! T’as l’air étonnée, herf herf !

    - Je… Non… C’est simplement que moi aussi, je cuisine.

    - Mais c’est génial ! Arf, au fait vous me l’avez même pas dit, c’est quoi vos noms ?

    - Moi c’est Robina, répondit la demoiselle sans quitter son air furieux.

    - Aleister, répondit le garçon aux yeux rouges. Par contre je suis désolé, mais pour le resto, je vais devoir dire…

    Le jeune cuisinier ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase, bien trop excité de s’être fait de nouvelles connaissances. Il passa les bras autour des épaules de ses deux camarades, souriant encore plus que d’habitude. « Aaahh ! Au-revoir, madame ! Merci pour tout ! » fît la dénommée Robina à la vieille dame qui les avait guidé vers le hammam.

    « Ah, regardez ! Ça a l’air sympa ici ! » lança Farros en montrant du doigt un restaurant à Aleister et Robina qui paraissaient définitivement mal à l’aise. La devanture de l’enseigne était constituée d’une baie vitrée très fleurie combinant des couleurs rose, jaune et bleu pastel. Le restaurant s’appelait « Délices de l’île fleurie ». Pas très original, il fallait l’avouer.

    Ils entrèrent dans le restaurant et s’assirent à une table près de la baie vitrée. La salle était presque pleine, et le jeune homme cru deviner qu’il s’agissait majoritairement de touristes. Farros croisa le regard d’un groupe de types qui se trouvaient à une table un peu plus loin. Il avait un mauvais présentiment mais laissa couler, ça lui arrivait de se tromper.

    Il ôta son bandana : les odeurs étaient moins puissantes à l’intérieur, bien qu’encore très présentes, c’était un peu plus supportable. C’était peut-être une bonne chose après tout ? Ça lui permettrait d’apprendre à contrôler d’autant plus son odorat. Farros salivait à l’idée de découvrir les ingrédients locaux. Il jeta un œil à la carte. La couverture représentait une sorte de chameau à trois bosses sur un fond de champ de fleur. Kitsch mais joli.

    Il leva les yeux et se rendit compte du silence qui régnait à table. Robina avait toujours la mine crispée et Aleister semblait se demander ce qu’il faisait ici. Farros lança la discussion :

    - Au fait Aleister, tu nous a pas dit ce que tu faisais dans la vie ! T’es dans la cuisine toi aussi ?

    - Euh… Oui, voilà ! Mais je suis ici en vacances, répondit-il après avoir marqué un temps de pause.

    - Alors tu es cuisinier toi aussi ? Lança Robina. C’est une sacrée coïncidence quand même…

    - Ouaif, c’est super ! Et vous venez d’où ?

    - De l’archipel de Sanderr.

    - Shell Town.

    - Mais non ! Moi aussi, je viens de Shell Town !

    Ils continuèrent à discuter dans cette lancée pendant un moment, brisant la glace – et ce n’était pas qu’une expression concernant Robina, qui avait réussi à faire tomber pas moins de trois verres sur le sol –. Ils se rendirent notamment compte qu’ils étaient tous les trois arrivés sur le même navire. Difficile à savoir pour Farros qui n’avait pas quitté la cuisine.

    Ils optèrent tous les trois pour le plat du jour. Une viande de volaille accompagnée d’une sauce aux champignons et de fleurs comestibles qui s’accordaient étonnamment bien entre elles. Ils continuèrent à discuter, racontant leur parcours, les raisons pour lesquelles ils avaient pris la mer. Aleister restait assez flou lorsqu’il s’agissait de parler cuisine, mais force était de constater que celui-ci s’y connaissait plutôt bien en ce qui concernait les ingrédients de la ferme.

    Soudain, un groupe d’hommes en armure qui passait devant le restaurant détourna l’attention du petit groupe. Un frisson parcourut le corps de Farros. Une étrange aura se dégageait de ces soldats imposants. Le silence s’était emparé de la salle de restaurant. D’immenses pics couvraient les armures de ce qui semblait être une sorte de milice, tout comme leurs épées et leurs boucliers. L’impossibilité de voir leur visage à travers leur casque intégral renforçait l’aspect intimidant des soldats.
    « C’est la Garde des Ronces » murmura Aleister. Farros et Robina se tournèrent vers l’homme aux yeux rouges :

    - Quoi ? Demanda la jeune femme.

    - La Garde des Ronces, répéta Aleister. Comme vous le savez peut-être déjà, Pétales est un sultanat indépendant du Gouvernement Mondial. C’est pour ça qu’on n’y trouve pas le moindre soldat de la marine, par exemple. La Garde des Ronces, c’est la milice du sultan, chargée de maintenir l’ordre dans tous les vizirats de Pétales.

    - Les vizirats ? Demanda Farros.

    - L’île de Pétales est composée de plusieurs vizirats, tous sous la botte du sultan. On raconte d’ailleurs que l’un d’entre eux est un immense agglomérat de conteneurs métalliques servant d’habitations.

    - Incroyable ! Fit Farros, émerveillé. On devrait aller le visiter, plus tard, tous les trois !

    - Parce que tu crois qu’on va rester ensemble pendant toute la durée du séjour ? Répondit Robina en grinçant des dents.

    - Pourquoi pas ? Dit Farros en souriant de toutes ses dents.

    - Et d’abord j’ai toujours pas entendu d’excuses pour tout à l’heure !!

    Ce commentaire provoqua l’hilarité de Farros qui eut même la surprise d’entendre le rire de Aleister pour la première fois. Décidément, il s’amusait bien, avec ces deux-là.

    Avant de sortir du restaurant, Farros demanda au responsable s’il était à la recherche de cuisiniers. Celui-ci lui apprit que non. « Bon, va falloir chercher ailleurs. » dit le jeune cuisinier. Ils quittèrent le restaurant, Farros continuant d’insister pour qu’ils passent le reste du séjour ensemble :

    « Allez ! Je suis sûr qu’on va s’amuser ! Et qui sait, on trouvera peut-être un restaurant qui nous acceptera tous les trois, herf herf ! ».
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    C'est bien ma veine. Déjà que je viens en vacance dans un endroit ou la Marine est littéralement condamnée à mort, à peine arrivée, je bouscule quelqu'un. La jeune femme me regarde l'air énervé. Je n'ai même pas le temps de m'excusé qu'un troisième Luron fait son entrée dans la danse. Après moult discussions et quelques remontrances de la part de la jeune femme, on se retrouve dans un restaurant.

    Oui je sais que dire que j'étais dans le monde de la cuisine, c'est pas très intelligent de ma part. Mais quesque je pouvais dire d'autre ? « Coucou, je suis un soldat de la marine, mais faut pas le dire, sinon je vais me faire écorcher sur la place publique ! Enchanté. » Ouais ça ne sonne pas trop bien quoi. Le repas fut ma foi succulente. Et étant un enfant de la ferme, j'adore manger de la volaille. Robina et Farros parlent sans arrêt de cuisine. J'essaye de me faire tout petit pour que la supercherie ne soit pas découverte. Heureusement pour moi, j'ai passé pas mal de temps à me renseigner sur l'île durant le voyage. Je peux donc répondre aux questions de mes deux nouveaux amis. Et vu le nombre de verre que Robina a cassé durant le repas, heureusement que j'avais quelques Berrys de plus…

    « Le repas était vraiment bon ! Faut que je demande au chef la recette ! Dit Farros tout émerveillé.

    « C’est vrai que le repas était pas mal du tout. Les fleurs se marient superbement bien avec la volaille et lui donne un gout assez proche du naturel, tout en étant un plus pour les papilles. Et toi Aleister, tu en pense quoi de ce repas ?

    Je regarde mes interlocuteurs en souriant nerveusement, me passant une main derrière la tête.

    « Bha vous savez, même si je n’ai pas l’habitude de ce genre d’ingrédient, je dois avouer que ça va super bien ensemble ! J’ai même été un peu dubitatif à l’arrivé du plat, mais j’ai vraiment été surpris !

    J'espère vraiment que mon baratin passera. Et merde. Je me rappelle d'un truc maintenant. J'ai un bon gros tatouage qui dis « coucou je suis soldat ». Putain mais quelle idée j'ai eu moi aussi. La prochaine fois que je fais une connerie pareille, je me fou moi-même au trou pour connerie. Une fois le repas fini, je décide d'inviter tout le monde, ma façon à moi de me faire pardonner. Et même si je n'avais pas prévu que ça coute aussi cher… (Ouin..) ça me fais quand même plaisir de les avoir inviter.

    Nous sortons donc du restaurant. Farros toujours aussi enthousiaste, reviens quelques secondes plus tard avec un papier dans la main. Apparemment le chef fut assez compréhensif et généreux pour lui donner la recette de la volaille. Des gens sympa par ici quand même.

    « Les gens sont cool par ici ! herf herf ! Le chef m’a donné la recette pour la volaille ! Je passerais prendre ce dont j’ai besoin au marché tout à l’heure, je veux absolument essayé ça !

    « Merci pour le restaurant Aleister. Même si cela ne compte pas totalement comme des excuses. Et vu qu’apparement on est partis pour rester tout les trois ensemble… Vous avez des idées de quoi faire maintenant ?

    Hé bin. Robina à la rancune tenace dis donc ! Quoi faire ? Ha oui je sais ! Maintenant que j'y pense, j'ai vu un truc sur une brochure ! Une sorte de mini usine de parfum sur le port. C'est sans doute un attrape touriste, mais ça peut nous faire passer un bon moment.

    J'attrape donc mes deux nouveaux compères et me dirige droit vers cette pseudo usine. Nous avons de la chance en plus, pile au moment ou l'on arrive, une visite se met en route ! On prend donc la file. Des gens sont là, avec des brochures, s'émerveillant à tout ce qu'ils pouvaient voir. C'est un peu bizarre mais bon. Farros est un peu pareil, même si j'ai l'impression que les odeurs de parfum le dérangent un peu.

    Le moniteur nous explique le processus de fabrication des parfums. Comment l'essence est extraite de chaque fleur, pour que la fragrance soit à son paroxysme. Je dois avouer que c'est plutôt intéressant. Dans cette petite usine, tout est fait à la main, dans le respect de la tradition. Tout d'abord, les fleurs sont triées une par une. Seules les meilleures resteront. Une fois cela fait, le pollen et les pétales sont séparés. Puis mixés à la force des bras, se mélangeant à un tas d'autre ingrédient pour former un parfum. A la fin de la visite, une petite fiole de parfum est donnée à tout le monde en guise de test. Bien sûr la boutique souvenir est aussi ouverte.

    « C’était trop bien ! C’est amusant de voir pourquoi et comment les parfums sont fait ! Dit Farros, totalement émerveillé, mais s’éloignant quand même du stand de parfum.

    « C’est vrai, c’était plutôt intéressant. J’avais vu cet endroit dans une brochure, je suis content que ça vous plaise. Vous avez des idées de quoi faire maintenant ? Je sais qu’il y a un grand marché pas loin, ça devrait vous plaire non ?

    Je ne sais pas pourquoi, mais je pense que mes vacances vont être plus mouvementés que ce que j’aurais cru.

    [hrp] Je mets les dialogues en gras, parce que j’ai du mal à différencier les couleurs sinon ^^
      Et voilà. Une situation incompréhensible. Robina se retrouvait maintenant malmener en étant transporté contre son gré par les deux hommes. Ils avaient à peu près le même âge qu’elle. Elle aurait pu se lier avec eux, si l’idée de partir pour le restaurant qu’elle avait en vue, ne la quittait pas. Se faire trimballer par le duo de touristes, comme elle n’était pas vraiment l’idée qu’elle s’était faite de son arrivée sur Pétales. Mais elle devait bien avouer avoir souri et presque s’esclaffer aux éclats à certaines des remarques de Farros ou d’Aleister. Elle ne pouvait pas leur en vouloir pour toujours et ils étaient de bons compagnons.

      Le restaurant, ça avait été une bonne expérience, mais elle ne voulait pas aller dans celui-ci. Un autre l’attendait, elle avait déjà envie de partir, mais les verres qu’elle avait brisés lui en empêchait. Partir parce que l’on n’apprécie pas les compagnons passe encore. Mais partir alors que l’on apprécie la compagnie d’être entre cuisinier et que l’on fait tomber plusieurs verres par inadvertances, ça n’est pas vraiment bien vu. Cependant, elle dut bien reconnaître que la recette du plat était fameuse. Il manquait, néanmoins une touche un peu plus douce, un lien entre les légumes et la viande, qui n’aurait pas cassé le plat en deux saveurs différentes.

      Ensuite, ils visitèrent une usine de parfum. Pourquoi le deuxième cuisinier avait voulu les emmener là-bas ? Il n’avait pas envie lui aussi de découvrir l’île et les différentes saveurs qu’elle cachait ? Elle le trouvait étrange celui-là. Il restait évasif sur où il travaillait, le post qu’il occupait dans sa brigade de cuisine. Quelqu’un qui voulait rester discret, voir qui leur mentait. Un regard en coin pendant la visite sur le visage d’Aleister ne lui apprit pas grand-chose. Mais il semblait passionner par la fabrication des parfums. Un passe-temps bien étrange, mais c’était mieux que de boire.

      Robina reçut une petite fiole de parfum à la lavande à la fin de la visite. La fragrance emplit ses narines, lui donnant l’impression de se retrouver dans un champ de ces mêmes fleurs. Elle devait bien reconnaître que ça avait été intéressant. Même si ça ne lui avait rien apporter dans son métier, elle avait trouvé ça enrichissant.

      Merci de m’avoir fait découvrir ça Aleister. C’était très enrichissant. Je ne pensais pas que tu étais un cuisinier qui s’intéressait à autre chose.

      Il n’y a pas de quoi.

      La femme aux cheveux bleus devait bien l’admettre, elle était ignorante de bien des choses dans la vie de tous les jours. Elle savait se débrouiller pour les discussions sur la cuisine et les arts martiaux, grâce à ses parents. Mais pour le reste, c’était le néant total. Elle n’avait jamais réellement discuté d’autre chose, mis à part avec ses parents. Elle devrait peut-être changer ça en visitant un peu plus l’île, mais sur un autre plan que celui de la gastronomie.

      Moi, je dois l’avouer, je ne connais pas grand-chose mis à part mes recettes. Je devrais changer ça. Ton idée de marché sera ma première étape, je vais essayer de ne pas me focaliser sur les produits régionaux, même si j’en meurs d’envie.

      Ils se dirigèrent ainsi vers la place de la Tulipe. Les champignons maisons gigantesques les surplombaient de toute leur hauteur pendant leur traversée. Les rues étaient bondées, beaucoup de gens discutaient ou faisaient simplement leurs emplettes. Les paniers en osier et autres tiges se croisaient dans les mains des différents habitants de l’île. Certains étaient fait en tige de jonc, d’autre en bois de rosier, les épines avaient été étêtés et tisser avec le plus grand soin et la plus grande délicatesse. Pour les plus travailler, certains rassemblait des motifs avec différentes couleurs pour former des rosaces ou des fleurs de lotus.

      L’artisanat surprit l’ancien second de Sanderr. Elle avait pensé que les habitants s’occupaient principalement du parfum et des différentes fleurs. Mais voir de l’artisanat à base de plante autre que la fabrication des différents effluves ne lui avait pas traversé l’esprit un seul instant. Elle avait entendu dire que cette île était principalement fabricante de ces derniers. Elle ne s’était pas attendue à voir autre chose. Même si les senteurs étaient tout autour d’elle.

      Le marché était bondé, des étalages de dizaines de commerçants s’étalaient sur la place. Des bijoux, des parfums, des fruits et légumes, du poisson, tout était rassemblé en ce même lieu. Elle voulait se précipiter vers les produits frais. Elle n’avait qu’une seule envie, voir leurs couleurs, le bruit qu’il faisait quand elle les frappait pour savoir si les fruits et légumes étaient mûres, mais elle s’était faite une promesse de s’occuper et de se trouver une autre passion. Elle n’allait tout de même pas revenir sur sa parole quelques instants après.
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      Enfin ! Une autre odeur que celle des fleurs ! Farros en avait bavé pendant cette visite de l’usine, mais il avait fait mine de rien et au moins, il avait pu en apprendre plus sur l’odorat. C’était déjà son point fort, certes, mais s’il pouvait trouver un moyen de le développer encore plus, tant mieux.

      Ce marché ouvert était une vraie mine d’or. En plus des fleurs, d’autres spécialités étaient au rendez-vous : poissons, légumes, et autres ingrédients abondaient. Il surprit Robina devant un stand de fruits et légumes frais :

      - Alors ! Tu cherches l’inspiration pour ta cuisine ? Demanda-t-il, déployant son large sourire.

      - N-Non, pas du tout ! Je regardais les paniers tissés, juste ici. Ils sont visiblement d’une très bonne manufacture.

      - Des paniers ? Pourquoi faire ? Fit-il, penchant sa tête sur le côté, curieux.

      - Idiot ! Se contenta de répondre la fille à la chevelure bleue, avant de continuer sa visite, laissant Farros planté là comme un piquet.

      Décidément, elle n’était pas commode cette fille. Malgré ça, Farros l’aimait bien, et il était persuadé qu’elle s’amusait plus qu’elle ne voulait le montrer.

      Le jeune homme se décida à rejoindre Aleister, qui se tenait un peu plus loin. Le garçon aux yeux rouges s’était beaucoup ouvert depuis leur rencontre, et son visage ne semblait plus aussi renfermé. Il lui donna une tape amicale sur l’épaule :

      - Arf, ça me frustre de voir tous ces produits et de ne pas avoir d’endroit où cuisiner, pas toi Al’ ?

      - Euh, si… Si, bien sûr. Mais, tu vois… Je suis content de faire une pause ! Tu vois, pour moi c’est cuisine toute l’année, alors… Enfin tu vois quoi ! Répondit-il, l’air un peu stressé.

      - Ah d’accord, je vois, herf herf ! Dans ce cas j’ai peut-être un truc qui peut t’intéresser !

      - Ah ? Fit Aleister en levant un sourcil.

      - On m’a donné un prospectus pour un bar pas loin d’ici, quand on est arrivé sur la place Tulipe. On pourrait aller boire un coup ! Je suis sûr que Robina sera partante ! T’en dis quoi, tu bois de temps en temps ?

      - Sauf quand je suis en service, haha !

      - Pardon ?

      - Euh, je veux dire, quand je sers les plats que je viens de cuisiner, enfin, tu vois quoi ? S’empressa de rajouter le jeune homme.

      - Ah ouais d’accord ! Bon, on y va ?

      C’était également un sacré personnage, celui-là. Il répondait souvent à côté des questions qu’on lui posait, mais Farros supposait qu’il s’agissait là d’un trait de caractère.

      Ils prirent la route du bar dont on avait vendu les mérites à Farros. On lui avait bien dit : « La bière y est excellente, si tu vois c’que j’veux dire ! ». Il n’avait d’ailleurs pas compris en quoi c’était compliqué. Ça voulait dire ce que ça voulait dire : la bière y était excellente.

      Ils croisèrent Robina devant un stand de joaillerie. Farros l’invita à les rejoindre :

      - Ah, Robina, te voilà ! On va boire un coup, tu viens avec nous !

      - Euh, non, pas tout de suite, non… Fit-elle d’un air désintéressé. Mais allez-y, je vous rejoindrais plus tard.

      - Tu le promets, hein ? Herf herf ! Tiens, attrape ça dans ce cas ! dit-il en lui lançant le prospectus.

      - Oui, oui. Amusez-vous bien ! Répondit-elle en rangeant le prospectus dans sa poche sans même y jeter un œil.

      Les deux jeunes hommes se rendirent à l’adresse indiquée sur le bout de papier. Tous deux furent assez étonnés de devoir passer par des ruelles relativement sombres taillées dans les racines de quelques plantes géantes.

      Ils arrivèrent finalement face à la devanture du fameux bar. Farros était émerveillé par les néons colorés qui dessinaient le symbole de l’enseigne. Des néons rouges dessinaient une rose alors que des néons verts en dessinaient la tige.

      Ils s’installèrent à l’un des nombreux bars qui composaient l’endroit. Une femme peu vêtue s’adressa aux deux garçons :

      - Alors, qu’est-ce que je peux faire pour vous ? Demanda-t-elle.

      - Deux bières, s’il-vous-plaît.

      - Bon d’accord, fit-elle après avoir dévisagé Farros. Si vous voulez quelque chose d’autre, n’hésitez pas à venir vous renseigner à l’arrière salle.

      - On n’a pas très faim, merci !

      Elle fit des grands yeux en entendant la réponse du jeune homme, sans que celui-ci ne comprenne vraiment pourquoi. Aleister marqua un temps de pause, l’air hésitant, avant de s’adresser à son nouvel ami :

      - Dis, Farros, je crois que cet endroit, c’est…

      - Ouaif, je crois que t’as raison.

      - C’est…

      - Une soirée déguisée. Thème plage. Arf, si j’avais su, j’aurais ramené mon plus beau maillot de bain. Remarques, on n’a pas l’air d’être les seuls à pas être au courant.

      - Euh, oui, tu dois avoir raison. C’est certainement ça.

      Ils passèrent une bonne heure à discuter de leur enfance à Shell Town, des souvenirs qu’ils avaient sur leur île natale. Farros avait appris que Aleister avait grandit dans une ferme, mais il n’avait pas vraiment compris ce qui l’avait poussé à devenir cuisinier. Ils parlèrent même de sujets plus sérieux, comme l’actualité : les pirates, la marine et tout le tralala. Au bout d’un moment, Farros interpella son camarade :

      - Tu sais quoi, Al’, j’ai un p’tit creux. Je vais voir s’ils ont pas des chips de fleur ou quelque chose comme ça dans l’arrière salle. T’en veux aussi ?

      - Ouvre la marche, j’te suis.

      Les deux jeunes hommes se frayèrent un chemin entre les danseurs qui peuplaient le bar. Ils avaient tous l’air… Excités ? Une odeur désagréable de transpiration venait chatouiller les narines de Farros. Il poussa la porte de l’arrière salle, suivi par Aleister. Il ne pensait pas tomber face à un tel spectacle :

      - Mais. Où. Est-ce. Qu’on. Est ?

      - Farros, je crois bien que ce n’est pas une simple soirée thème maillot de bain ici… Je crois plutôt que c’est…

      - Ouaif, je crois que je vois ce que c’est…

      - Mais Farros, tu saignes du nez ?!

      Ils furent coupés par une voix furieuse précédée d’un claquement de porte : « ALEISTER ! FARROS ! MAIS QU’EST-CE QUI VOUS A PRIS DE ME DONNER RENDEZ-VOUS DANS UN ENDROIT COMME CA ?! ».
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      Bon. Je dois bien avoué que ce marché est quand même sacrément impressionnant. S’étalant sur plus d’une centaine de mètre, il y a des étales absolument partout ! Je regarde un peu autour de moi. Je ne reconnais même pas la moitié des ingrédients. Faut dire qu’à part les légumes de la ferme, je n’y connais pas grand-chose en nourriture. Parce que bon. A la caserne, les repas ce n’est pas de la gastronomie quoi.

      Sans rire, quelle idée j’ai eu de dire que j’étais cuistot. C’est cramé à mille kilomètres que c’est faux. Et encore, heureusement que j’ai cette excuse de « vacance » sinon je serais vraiment dans la mouise. Autour de moi, le monde s’agite. Des commerçants qui crient, des acheteurs qui vont et viennent. Robina à l’air de pas mal s’intéressée aux paniers, je devrais peut-être lui en acheter un pour me faire pardonner le coup du port. Farros lui est… Comment dire… Il est fidèle à lui-même. Il court partout, je le vois. Je le vois plus. Je le vois. Je le vois plus. Il court d’un étale à l’autre, touchant les légumes, reniflant le poisson. J’imagine que c’est un truc de cuisinier. Même si je trouve ça sacrément bizarre.

      « Hé Al ! Tu trouve pas ça super toute cette nourriture ?! On pourrait cuisiner tellement de bonnes choses avec tout ça ! »

      « Hein? Ah ! Oui heu.. Tu as raison ! Mais comme j’ai déjà dis, je suis en vacance, j’essaye de ne pas pensé à de la nourriture ahah ! »

      Bordel. Je vais vraiment finir par me faire griller si ça continue. Note à moi-même pour quand je rentre chez moi : Pensé à une couverture qui serait crédible. Je ne sais pas moi, charpentier ou fermier tient ! Je me documenterais un peu en rentrant et je ferais en sorte d’avoir un truc qui tient la route la prochaine fois, du genre… Je ne sais pas moi un faux nom du style… Jener Yke, c’est pas mal ça je le note dans ma tête tient.

      Suite à ça, Farros me propose d’allé prendre un verre. Pourquoi pas tiens, un peu d’alcool n’a jamais fais de mal à personne ! Et en plus avec cette chaleur je commence à avoir sacrément soif. Il me tend une brochure, un endroit dont on lui à parler apparemment. La brochure est classe, une belle écriture, quelques dessins, pourquoi pas après tout !

      Robina ne nous accompagne pas pour le moment. Elle est bien trop absorbée par les paniers du marché. Note à moi-même en revenant du bar, lui en prendre un pour enterer difinitivement la hache de guerre ! Pour nous rendre au bar, on a du emprunter pas mal de ruelles étroites, ce qui déjà me mis la puce à l’oreille, mais je ne dis rien, Farros à l’air bien trop content d’y aller.

      Une fois à destination, je compris tout de suite ou l’on était. Je regarde Farros. Celui entre sans gène ou sans même réfléchir. Il n’a toujours pas compris je pense… Quand Robina va nous rejoindre, ça risque d’être drôle… On s’installe à une table, commandant chacun quelque chose à boire de frais. Une serveuse en très, trèèèèèès petite tenue nous l’apporte, faisant un clin d’œil à Farros.

      « Je crois qu’elle t’aime bien celle là, tu as un ticket si tu veut aller dans l’arrière salle »

      « Dans l’arrière salle ? Pour quoi faire ? On est bien ici ! Et puis je suis sur qu’ils n’ont pas besoin de nous en cuisine ! »

      Mon dieu, je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi naif, c’est presque mignon en plus… Après un bon moment à discuté, Farros se décide à aller voir dans la salle que la serveuse nous avait indiquée un peu plus tôt. Je pense sincèrement que c’est une mauvaise idée, mais je ne veux pas louper le spectacle de Farros qui se rend compte de l’endroit. Un sacré bordel ahah.

      Hé bien. Ça n’a pas loupé. Farros à le nez qui saigne en passant la porte. Je rigole un peu, ne pouvant m’en empêcher. Quant tout à coup… un cri assez fort perça mes tympans. Nous sommant de la rejoindre tout de suite.. Robina… Et en plus un type essaye apparemment de l’accostée. Totalement saoul, il la tire un peu par le bras. Mes réflexes de soldat ressortent alors. Je vais devant l’homme, le tire contre une table, bras dans le dos et main sur la tête. Il crie, se débat un peu puis se calme. Il part ensuite en envoyant un baiser à Robina.

      « Hey Robina, ça va ? J’imagine que pas trop, mais je t’assure que c’est un concours de circonstances ! Farros viens à peine de se rendre compte de l’endroit dans lequel on est ! »

      Bon, finalement je pense que deux paniers, se sera pas de trop pour se faire pardonner, mais en attendant, je lui offre un verre, c’est déjà un bon début.
        Le marché, elle adorait y passer des heures pour trouver les bons produits pour ses recettes dans la capitale de Sanderr. Le nombre de fois, où elle avait manipulé des fruits pour en tester la maturité en les sentant ou les frappant d’un petit coup pour entendre la résonnance à l’intérieur. Elle ne les comptait plus. C’était une habitude qu’elle avait prise en apprenant la méthode avec son père, depuis elle en était devenue une adepte. Mais aujourd’hui elle se sentait mal, elle avait décidé de ne pas faire comme à l’accoutumé et ça la démangeait.

        Des poissons qu’elle n’avait jamais vus. Elle n’avait qu’une seule envie, voir leurs brillants, la couleur de leurs branchies, les faire frire, poêler, mijoter, sauter, émincer, pour créer quelque chose qu’elle n’avait jamais goûté. Elle n’avait qu’une seule envie, se rapprocher pour profiter. Au lieu de cela, elle regardait les paniers des étals. Ses yeux revenaient sur les produits agraires, cultivés et pêchés. Elle n’arrivait pas à résister à toute cette tentation. Quand Aleister se rapprocha d’elle, elle fit mine de s’intéresser à un des paniers d’un stand qui se trouvait devant elle.

        Non, pas qu’elle lui en voulait encore. Mais elle ne voulait pas qu’il pense que c’était une acharnée du travail. Après tous, beaucoup de ces collègues s’occupaient autrement qu’en pensant à leur travail pendant leurs heures de liberté. Pourquoi ne ferait-elle pas de même ? Elle devait bien s’avouer que la cuisine prenait une bien trop grande part dans sa vie. Elle chercha quelque chose qui pourrait l’intéresser dans un autre registre. Elle trouva bien quelques pendentifs et boucles d’oreilles proposés par un bijoutier, mais elle n’avait pas du tout les moyens de se les procurer. De plus, les colliers et autres bijoux étaient interdits en cuisine, en tout cas, elle se l’interdisait, elle ne pouvait pas en porter.

        C’est pendant son inspection du bijoutier que Farros et Aleister vinrent vers elle pour l’inviter à boire un verre. Elle en avait bien envie, mais elle n’avait toujours pas trouvé de nouveau centre d’intérêt. Elle voulait au moins avoir une idée en la matière avant de repartir du marché, quelque chose qui lui taperait dans l’œil. Elle répondit vaguement aux deux ahuris qui la traînait un peu partout depuis son arrivée avant de mettre le morceau de papier dans sa poche. Elle n’avait pas la tête à ça en ce moment. Elle continua à faire le tour, elle se détendit un peu, elle avait passé le quartier des produits de cuisines.

        Elle avait fixé les instruments de cuisines, les casseroles, les fouets, les louches, les couteaux et autres avec passion, elle avait voulu dévaliser le stand du vendeur. Elle avait frissonné, tremblé, suée, mais elle ressortait victorieuse de ce moment. Elle n’avait pas craqué. Même si elle avait bien failli acheter un couteau d’office d’un maître forgeron de l’île. C’est en sueur qu’elle se dit qu’elle ferait mieux de faire demi-tour en rejoignant ses deux compagnons. C’était plutôt la mort dans l’âme, elle n’avait pas atteint son objectif du moment. Elle se prit même les pieds dans le drap d’un des marchands qui l’avait mis sur son présentoir.

        C’est sur les pavés qu’elle s’étala. Le commençant s’excusa de ne pas avoir relevé celui-ci, mais la Sanderrienne lui fit un geste de la main pour lui dire que ça n’était rien. Après tout, cela lui arrivait pour ainsi dire tous les jours. Elle se releva et sortit le papier qui ne s’était pas envolé, peut-être aurait-il dû. Elle suivit les indications pour se rendre sur les lieux. Les champignons se faisaient plus resserrer, plus petit. Le quartier semblait moins agréable, plus austère. Le bar se trouvait dans une petite ruelle. Une enseigne indiquait que la bière était brassée à la main et que des divertissements se trouvaient à l’intérieur.

        C’est en se demandant quel genre de divertissement se trouvait à l’intérieur que Robina rentra. Et en quelques secondes, elle comprit. Les petites tenues des serveuses, la pièce ouverte au fond du bar, ouverte à tous, le fait qu’il était excentré et se faisait discret. Ils étaient allés trop loin, ils la prenaient pour qui à la fin ? Elle claqua la porte en rentrant. Elle était furieuse, elle n’était pas une de ces filles faciles à qui il suffisait d’un repas pour faire n’importe quoi avec elle.

        ALEISTER ! FARROS ! MAIS QU’EST-CE QUI VOUS A PRIS DE ME DONNER RENDEZ-VOUS DANS UN ENDROIT COMME CA ?!

        Pour la cerise sur le gâteau, un des clients l’attrapa par le bras pour l’amener à lui. Il était complètement alcoolisé sur le point de rouler sous la table. Elle allait s’en débarrasser quand Aleister se mit entre eux et arrêta le fameux trouble-fête en le plaquant contre une table avec le bras dans le dos. N’en ressort pas de blessure, mais un orgueil meurtri. Il se retourna tout de même vers la cuisinière à qui il envoya un baiser. Ensuite, comble de l’ironie, un des deux crétins, car oui à ce stade, ils étaient juste deux crétins bons à rien, se tourna vers elle.

        Hey Robina, ça va ? J’imagine que pas trop, mais je t’assure que c’est un concours de circonstances ! Farros viens à peine de se rendre compte de l’endroit dans lequel on est !

        Ses oreilles avaient du mal entendre. Farros ne savaient pas quel était cet endroit. Bon, d’accord, elle voulait bien le reconnaître, l’homme canidé était un peu candide sur les bords. Mais la phrase voulait aussi dire autre chose. L’homme aux yeux rouges savait donc depuis le début où ils allaient et n’avait rien dis, pire, il avait laissé faire. Et ça, c’était impardonnable !

        Donc tu savais depuis le début où vous alliez et tu n’as rien dis à Farros ?! Mais tu es un vrai crétin ! Et tu me proposes un verre maintenant ?! Non mais tu ne manques pas de culot ! Je ne boirais pas ici, est-ce que c’est clair !

        En regardant la serveuse derrière le bar, elle lui fait un petit sourire gêné.

        Désolé, mais je ne boirais pas ici. Ne m’en voulez pas.


        La serveuse sourit en retour à Robina. Elle comprend, elle aussi si elle n’avait pas besoin d’argent, ne travaillerait pas ici. Mais elle y est bien obligée pour le moment. Elle opina du chef. Et c’est en attrapant ses deux compères avec fureur qu’elle partit de l’établissement. C’est furieuse qu’elle sortît et repartit dans l’autre sens. Elle avait envie de laisser cet épisode derrière elle et pour ça rien de mieux qu’un bon verre. Elle ne savait pas trop pourquoi elle gardait ces deux abrutis avec elle, mais au moins elle pourrait les garder à l’œil si elle était avec eux. Ils tentèrent bien de lui parler pour s'expliquer le temps d'arriver de noluveau dans le centre de la ville, mais la cuisinière fit la sourde oreille.

        Arrivée en centre-ville, elle s’installa sur la terrasse et commanda trois verres de bourbon sans glace. Elle en avait bien besoin. Les deux lurons assis en face d’elle commandèrent une bière en regardant leurs chaussures. Le regard assassin et glacial qu’elle leur lançait n’engageait pas vraiment à la conversation. Et le filet de sang qui continuait de s’écouler du nez de Farros n’aidait pas à leurs défenses. Elle tendit une des serviettes en libre-service sur la table en bois de la terrasse à l’homme canidé.

        Quand leurs commandes arrivèrent, elle descendit le premier verre d’une seule gorgée, le liquide lui brûla la gorge, mais engourdit aussi ses sens. Elle en avait besoin, l’alcool lui faisait du bien alors qu’elle était stressée ou tendue. Là, elle était plus que ça et avait juste envie de mettre son poing dans la figure de ces deux crétins des îles. Le deuxième finnit d’anesthésier sa gorge et la rendit un peu pompette. Elle regarda alors les deux personnes qui étaient avec elle.

        Vous avez quoi pour votre défense alors ?! Et ne me dites pas que vous ne saviez pas où vous alliez !
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        Bientôt trente minutes. Une demi-heure que Robina cassait les oreilles de Farros et Aleister, sa voix tirant dans les aigus à cause de la colère. Et puis Farros commençait à se sentir étourdi, à force de perdre du sang. Certes son nez avait été fragilisé par la quantité d’odeurs agressives qui dégageaient de Pétales, mais tout de même. Le jeune homme fut sorti de ses pensées par cette même voix qui ne cessait d’affluer :

        « Eh bien quoi ? Vous avez perdu votre langue tous les deux ? Mais attendez… Je rêve pas, vous ne m’écoutez même plus ! » s’emporta Robina. Force était d’admettre qu’elle avait raison. Les deux garçons ne l’écoutaient plus depuis un moment déjà.

        Elle continuait à se plaindre alors que les trois compères quittèrent la terrasse où ils avaient pris place. La jeune femme étant légèrement alcoolisée, Farros craignait que celle-ci ne finisse par se casser la figure, ce qui, bien sûr, ne manqua pas d’arriver.
        Robina était parvenue à se prendre les pieds dans une affiche publicitaire qui avait dû être emportée par la légère brise estivale qui semblait ne jamais quitter Rosetta. Celle-ci s’énerva d’autant plus, se relevant maladroitement : « Qui est-ce qui a fait traîner ça ici ?! ».

        Tous trois se mirent alors à lire le contenu de l’affiche : « Grand concours de cuisine : venez défier le plus grand chef de Verminia ! Formez votre brigade et relevez le challenge ! PS : Les équipes seront formées de trois cuisiniers (Voir le bas de l’affiche pour plus d’informations). ». Robina dit de grands yeux ronds :

        - Vous avez lu ça ? Et si on s’inscrivait ?

        - Ouaif, carrément ! Je suis sûr qu’on peut gagner !

        - Oh vous savez, j’aimerais profiter de mes vacances…

        - Tu me dois bien ça. Et si tu refuses, tu préfères pas savoir ce qui va t’arriver, monsieur l’amateur de filles de joie.

        Aleister tourna à l’écarlate et n’insista pas. Robina savait se montrer persuasive, il fallait lui laisser. « Allez tous les deux, direction Verminia ! » lança la jeune femme aux cheveux bleus. Les deux garçons la suivirent un moment avant qu’un détail n’intrigue Farros :

        - Arf... Mais tu sais par où c’est, Verminia ?

        - Euh… Je…

        - Ah ben d’accord…

        - Qu’est-ce qu’il y a, toi ?!

        - Rien, rien.

        Farros entreprit donc de demander à quelque commerçant quels étaient les moyens de se rendre à Verminia. Il ne mit pas longtemps à trouver sa réponse. Visiblement, le trajet de Rosetta à Verminia était très fréquent. Il fallait passer par la forêt de Rosetta, aussi appelée bois aux Djinns. Le vendeur de tapisserie à qui Farros s’était adressé lui expliqua que beaucoup de légendes pesaient sur ce lieu, et que l’on racontait que quiconque s’y aventurait n’en ressortait jamais.

        Ce n’était pas le genre de choses à dire à Farros, il mourrait désormais d’envie d’y mettre les pieds. Cependant, il s’abstiendrait. Ils devaient se rendre rapidement à Verminia et puis, s’il pouvait éviter de s’attirer les foudres de Robina, tant mieux. Il la craignait nettement plus que n’importe quelle créature magique qui pourrait peupler ces bois.

        Le jeune homme aux airs de canidé s’approcha de ses amis :

        - Bon, le marchand m’a expliqué qu’il fallait qu’on passe par le chemin qui traverse la forêt de Rosetta. Apparemment, c’est le meilleur moyen de se rendre aux vizirats voisins.

        - Et comment on s’y rend ? Demanda Robina.

        - Il m’a dit qu’on trouverait sûrement là-bas tout un tas de gens qui accepteraient de nous y emmener contre quelques Berries. Ouaif, semblerait bien qu’ici c’est pas les gens dans le besoin qui manquent.

        - Quelle tristesse…

        - Et combien de temps ça nous prendrait ? S’interrogea Aleister.

        - Je sais pas exactement, mais le concours a lieu demain et on devrait arriver à temps.

        - Bon, dans ce cas, ne perdons plus de temps. Allons-y immédiatement.

        - Ouaif, c’est parti.

        Ils marchèrent un moment avant d’atteindre la lisière de la forêt. Celle-ci était particulièrement difficile à distinguer, ne se différenciant quasiment pas de la ville même de Rosetta, peuplée par les végétaux et champignons en tout genre.

        A l’ombre d’un grand sapin patientaient une dizaine de charrettes, alors que des locaux s’attelaient à la charger. Le travail était pénible sous la lourde chaleur du soleil pétaliscain de cette fin d’après-midi.

        Farros proposa son aide aux pétaliscains, ses deux compères lui emboitant le pas. Les travailleurs se montrèrent reconnaissants et acceptèrent de transporter les voyageurs jusqu’à Verminia en échange d’une poignée de Berries.

        Le jeune homme reconnut les animaux qui tiraient les chariots de marchandise. Il s’agissait des mêmes chameaux à trois bosses que ceux qui ornaient le menu du restaurant dans lequel ils avait mangé. Après interrogation des pétaliscains, il appris que cette troisième bosse leur servait en fait à stocker des effluves et leur accordaient une bien plus grande résistance à l’atmosphère qui les entourait.

        Alors que ses deux amis s’étaient endormis, épuisés par leur journée. Farros se mis à rêvasser, observant le somptueux paysage qu’il traversait. Il comprenait les légendes autour du bois aux Djinns. Il lui rappelait les histoires que lui comptait son père dans son enfance. Des histoires d’aventures, de magie et de créatures fantastiques. L’endroit émerveillait le jeune homme, dont les yeux brillaient désormais d’une lueur éclatante.

        Bercé par le bruit des roues sur le chemin pavé d’or de la forêt de Rosetta, Farros sentit ses paupières s’alourdir peu à peu et finit par rejoindre ses amis dans leur sommeil.

        Quand ils se réveilleraient, ils découvriraient le vizirat de Verminia.
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        Non d’un poulpe pas frais. La dernière fois que me suis autant fais engueuler, c’était pour la “perte” de mon amie rebelle. C’est pour dire que ça fais un moment ! Et pourtant, là, j’ai l’impression d’être un enfant qui a fait une bêtise. Robina est furieuse contre moi, pourtant je n’ai rien fais de très grave ! Bon, d’accord, j’ai effectivement réalisé avant Farros ou l’on était. Mais je voyais mal dire à mon jeune ami naïf : « Hey ! Faut partir d’ici parce que les messieurs et les mesdames ne sont pas là pour enfilé des perles tu sais ! » Déjà je ne suis même sur qu’il aurait compris la métaphore…

        Attendez deux minutes. Quoi ?! Un concours de cuisine ? A trois ? Non mais là c’est la merde intersidérale. Mes compétences réelles en cuisines se limitent simplement à éplucher des légumes ou faire cuire un bout de viande. Même si je suis assez fier de ma sauce aux champignons ! Seul truc que je sais bien faire. Et ce n’est pas à l’armée que l’on vous apprend à bien cuisiner. Nan parce que. La bouffe à la marine. Si ça ce n’est pas un crime, je ne sais pas ce que c’est !

        - Vous savez… Je suis en vacances, puis je suis un peu rouillé depuis le temps que je n’ai pas cuisine… Je suis pas sûr que…

        - Que tu sois sûr ou pas, ce n’est pas mon soucis. Après ce que tu as fais tu nous suit et puis c’est tout non mais !

        - Tu verras bien Ale ! En plus avec notre trio de choc, rien ne pourra nous êmpecher de gagner le concours et de devenir les meilleurs !

        Si je m’y prend maintenant, je peux peut-être encore les tuer avant qu’il ne soit trop tard… Mais quesque je raconte moi. Je vais quand même pas tuer mes amis juste pour éviter un concour de cuisine. Quoi que… Si je m’y prend bien, je ne laisse pas de trace. Au pire je dis qu’ils se sont fait manger par des chameaux ? Non, faut vraiment que j’arrête de pensé à ce genre de chose.

        Bon. Bha vu que je n’ai pas le choix direction Verminia pour que ma vie sois finie. Avec un peu de chance les légendes sont vrais, je devrais me rendre dans la forêt et disparaitre pour toujours.

        Avant de partir de là bas, j’achète une petite statuette de métal en forme de chameau, ça fera jolie sur mon bureau. Et au cas échéant, ça peut ouvrir un crâne durant le voyage si vous voyez ce que je veux dire… Je ne suis vraiment pas quelqu’un de sociable. Faut que j’arrête de vouloir tuer les gens sans raisons, ce n’est pas très clean.

        Mais en même temps ! Un concours de cuisine aussi mince quoi. Ils ne peuvent pas faire comme des touristes normaux et justes y assister ? Ce serait déjà pas mal non ?

        - AU pire. Ce qu’on fait. Vous participés au concours. Moi je vous regarde, c’est pas mal non ?

        - Aleister. Si j’entends encore une seule parole sortir de ta bouche avant notre arrive, je te jure que je t’enfonce cette statuette dans la gorge. Et ce concours tu vas y participer. Tu me dois bien ça. Suis-je bien clair ? Dis Robina, en me menaçant avec ma propre statuette.

        Pauvre Robert. Oui j’ai appelé la statuette Robert, ça sonne bien non ? Je fais un oui de la tête et avale ma salive tandis que nous montions dans le transport direction Verminia. Meilleur moyens de ne rien dire ? Dormir ! Quand je me réveillerais, je serais en enfer.