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| Mayaku Miso ~ Esprit dérangé ~

>> Miso, Mayaku.

Beware of me...
| Mayaku Miso ~ Esprit dérangé ~ Header12

Pseudonyme : Maya'. Ou divers autres surnoms peu flatteurs. A vous de chercher...
Age: 20 petites années.
Sexe : Femme. Aux dernières nouvelles en tout cas.
Race : Humaine aussi normal qu'elle puisse l'être.
Rang : Aucun.

Métier : Garde du Corps / Eclaireuse. Va en avant pour préparer le terrain afin de protéger des gens.
Groupe : Cipher Pol (même équipe que Rei, Serei et Cleaner please).
Déjà un équipage : Non.
But : Trouver une occupation amusante, qui la distraie. Et s'intégrer dans une équipe qui ne la rejette pas à cause de ses... Particularités.

Fruit du démon ou Aptitude pour la suite : Mayaku ne ressent pas la douleur comme vous autres. Ou plutôt si, mais son esprit ne la comptabilise pas comme "douleur" à proprement parler, c'est une démangeaison, une sorte de gêne. Sans plus. Bien sûr, au bout d'un moment, si son corps est épuisé, elle s'effondrera, de même qu'elle mourra si on la tue, ou qu'elle saignera lorsqu'on la découpera. Mais les connexion neuronales étranges de la demoiselle lui épargne l'incommensurable douleur que chacun d'entre vous peut ressentir lorsque vous subissez cela.
Équipements : Rien de spécial.
Codes du règlement (2) :
Parrain :

>> Physique

        Le physique. C'est en général la première chose que l'on voit d'une personne. Beaucoup se basent sur le physique pour juger quelqu'un. Il est vrai que certains traits d'une physionomie reflètent certains traits de personnalité. Par exemple, une personne avare, colérique, grincheuse aura des rides autour des yeux, montrant l'air de constante désapprobation, ou des petits yeux chafouins pour des personnes plus enclines à agir par ruse ou sournoiserie. Mais ce n'est pas toujours le cas. Prenez Mayaku en exemple :

        Elle n'est pas grande. Pas petite non plus cependant. Entre le mère soixante trois et le mètre soixante sept. Personne ne sait exactement, car elle change de talons tout les jours, variant sa taille. Taille d'ailleurs proportionnelle à son poids. Elle ne doit pas dépasser les soixante kilos. Un appétit d'oiseau qu'elle a. Et avec le sport qu'elle fait souvent, faut pas s'étonner qu'elle ne soit pas bien grosse. De toutes manières, qui se soucie de cela ? Ah. Tout le monde, vous êtes sûrs ? Bof, pas elle en tout cas. Grosse ou maigre, ça ne change rien au niveau formes. Les siennes sont tout le temps moulées par des hauts près du corps, lui permettant une grande liberté de mouvement. Débardeurs, tee-shirts, etc... Forcément, ça attire l'œil. De ce fait, lorsqu'elle ne veut pas se faire remarquer, elle porte une longue veste, en cuir noir, descendant jusqu'à mi-cuisse de manière à camoufler les rondeurs de son buste. Ses doigts fins gardent la veste fermée sur le devant, trois boutons ayant sautés suite à une bagarre de taverne. Mais, arrêtons de nous focaliser sur sa silhouette. Je veux bien qu'elle ait des jambes agréables à regarder, découvertes par des shorts en jean plus ou moins courts, mais lorsque l'on remonte, on arrive à un visage des plus singuliers. Un teint plutôt pâle en hiver et doré en été, un menton volontaire, des lèvres carmine et généreuses, des pommettes hautes où l'on peut apercevoir une légère rougeur lorsqu'elle est gênée, un œil de teinte béryl, un front caché par des cheveux si blond qu'ils peuvent passer pour blanc et... Une minute... Vous avez bien relevé le "un oeil" quand même ? Ah oui... En effet, elle est borgne. Le plus souvent, son autre œil est masqué par une mèche de cheveux, mais il arrive que le vent la décoiffe ou qu'elle coupe cette mèche. Et alors, une orbite vide nous est révélée. On lui a bien proposé de mettre un cache sur cet œil manquant, mais rien à faire. Elle sourit d'un air qui pourrait être considéré comme amusé lorsqu'on lui en fait la remarque. Et elle se contente de repousser dans son dos ses cheveux mi-longs, souples, et sans aucune boucle parasite.

        A priori, elle paraît des plus normale, d'une banalité affligeante. N'est-ce pas ? Et bien, pour une fois dans votre vie... NE VOUS FIEZ PAS AUX APPARENCES !


>> Psychologie

        Ah, la psychologie, ça c'est intéressant. Savoir que telle ou telle personne présente tel trait de caractère, connaître quelqu'un de cette manière jusqu'à anticiper ses réactions en cas d'attaque, de noyade, de fusillade, de combats, etc. Rien de plus amusant. Bon, certaines personnes sont vraiment complexes à déchiffrer. Par exemple, certaines sont en même temps capricieuses et étrangement généreuses. Tout dépend de la compagnie qu'elles ont. Mais il est vrai que beaucoup de gens sont faciles à déchiffrer en les observant. Une personne voûtée pourrait porter le poids d'une lourde culpabilité, ou bien il a seulement mal au dos. Les possibilités sont assez restreintes cependant. Sauf que rappelez-vous. Avec Mayaku, ne jamais se fier aux apparences. J'vous explique :

        Vue comme ça, elle paraît adorable, la petite blonde, à l'oeil vert, bien foutue et tout... Mais à première vue seulement. Approchons-nous voulez-vous ? Si près d'elle que nous pouvons voir en elle. Parcourir les méandres de son, si peu commun, cerveau pourrait effrayer certains d'entre vous. Que les plus jeunes sortent s'il vous plaît. Il ne faudrait pas qu'ils soient traumatisés à vie... Bon voilà. Alors, voyez-vous, Mayaku est ce qu'on appelle une Sociopathe en Puissance. 58,82% au test médical. Y a de quoi s'inquiéter. Elle est du genre imprévisible. Si elle vous paraît calme un moment, ne vous reposez pas sir vos lauriers. Elle pourrait très bien vous sauter à la gorge dans la seconde qui suit. Et ne croyez pas qu'elle regrettera si, par le plus grand des hasards, votre intégrité physique serait compromise. D'ailleurs, que ce soit la vôtre ou la sienne, elle a du mal à s'en émouvoir. Il peut cependant y avoir des moments où elle se rend compte que couper le bras de quelqu'un ça doit faire mal. Mais franchement, n'en demandez pas trop. Préférez rester sur vos gardes. Elle ne s'excuse même pas après. Pas le moindre "Désolée, je t'ai arraché le genou sous le coup d'un moment de folie. Comment ça va ?". Rien. Nada. Mis à part cette tendance Sociopathe, Mayaku a une autre particularité. Elle se désigne en parlant d'elle à la troisième personne. Imaginez : "Mayaku est heureuse de vous rencontrer. Elle voudrait un verre. Mayaku a soif.". Étrange, n'est-ce pas ? Et encore, ce ne sont que des exemples. En situation réelle, ça choque pas mal de monde. Ajouter à cela sa tendance Sociopathe, son regard borgne et sa tendance à s'endormir d'un coup comme ça. Ah je n'vous avais pas dit ? La mademoiselle est Narcoleptique. Elle peut s'endormir n'importe où, sans prévenir. Comme lors d'un combat par exemple. Ou alors qu'elle est en équilibre sur le rebord d'une falaise. Très dangereux. Encore plus lorsqu'on ne sait pas combien de temps la période de sommeil va durer. Quelques secondes, quelques minutes, quelques heures ? Bref, elle est aussi imprévisible éveillée qu'endormie. Et de très mauvaise humeur lorsqu'on la réveille. Surtout, si vous tenez à votre intégrité physique ou mentale, ne jamais lui adresser la parole durant les trois heures qui suivirent son réveil et jusqu'à ce qu'elle ait mangé du chocolat. Sinon, votre assurance ne couvrira pas les dégâts. Également très rancunière, elle ne vous pardonnera pas de sitôt si vous lui subtilisez son chocolat. Accroc au chocolat la petite, ce n'est pas drôle tous les jours. Faut pas lui ôter sa drogue quand même... Et c'est ainsi que vous vous dites... Mais... Et ses qualités ? Ahah, laissez-moi y venir... Quand elle le veut et quand il lui est possible de le vouloir, elle peut se montrer compréhensive. Quelques rares fois, elle peut être généreuse... Et parfois, un éclair de génie vint booster son intelligence dans la normale afin d'avoir une idée plus que géniale. Mais cette dernière option est rare. Ce n'est arrivé que... Deux fois ? Trois peut-être ? En 20 ans d'existence, c'est peu. Et, pour finir en beauté, il n'y a qu'une qualité qu'elle arrive à garder en presque toutes circonstances, sauf accès de Sociopathie, c'est la loyauté. Elle ne trahira pas quelqu'un qui lui a donné sa confiance ou qui compte sur elle pour quelque chose. Du moins, dans la mesure de ses possibilités. Alors, pour conclure là-dessus, mieux vaut rester assez éloigné d'elle quand même. La solitude ne la dérange pas. Au contraire. Elle détesterait qu'on ne vienne l'embêter pour rien. Tout comme elle hait le mensonge (des autres pas les siens), ou la trop grande gentillesse (Bisounours ? Dead).


>> Biographie

        « Bon, Mayaku n'aime pas raconter son histoire, mais puisqu'il le faut, elle va le faire... Donc. Elle s'appelle Mayaku. Elle est née voilà vingt ans de ça. Papa et Maman s'appelaient Kaito et Ayame. L'un était professeur tandis que l'autre était brodeuse. Ils étaient très aimés sur l'île où nous vivions. Sur l'île de Baterilla, à South Blue.. Mayaku aimait bien South Blue. Mais bon. Mayaku a dû partir. Elle ne se sentait plus chez elle. Pourtant, elle y avait grandi.

        Le village où est née Mayaku était agréable. Ensoleillé, un bon climat, pas trop sec. Sympa quoi. Les habitants étaient simples et vivaient paisiblement. Les enfants jouaient entre eux, criaient et riaient bien joyeusement. Mais pas Mayaku. Déjà toute petite, Mayaku avait une étrange manie. Mayaku parlait d'elle à la troisième personne. Ce n'était pas inquiétant, beaucoup d'enfants font ça. Ils n'ont pas encore assimilé qu'ils ont un Moi bien défini, tout comme leurs parents ont chacun un Moi à eux. D'ailleurs, peut-être que Mayaku n'a pas réussi à assimiler son Moi. Bien que Mayaku se sente tout à fait elle. Et donc, très tôt, les autres riaient d'elle. Ses parents voulurent la faire voir d'autres spécialistes. Ils lui firent toute une batterie de tests. Tests qui se révélèrent d'ailleurs complètement inutiles, ne leur apprenant rien sur l'étrange manie qu'avait Mayaku. Les médecins n'avaient donc aucune explication à ce que tout le monde prenait pour une bizarrerie. Une lubie ? Un tic ? Qui sait ?

        Mayaku s'en fiche de toute manière. Mayaku n'en a rien a faire de ce que pensent les gens. Tellement rien à faire qu'elle n'a absolument aucune empathie pour ses semblables. Mayaku peut trouver quelqu'un agréable. Mais Mayaku n'aime personne. Mayaku n'a aucune réaction quand quelqu'un se blesse. A ce propos, elle n'a d'ailleurs pas cillé lorsque maman s'est pendue. Elle voulait jouer aussi à se balancer dans le vide et a tenté de reproduire la même chose que maman, mais elle s'est endormie ensuite. Puis papa est arrivé à temps et a décroché Mayaku. Pile à temps c'est le mot. Mayaku devenait rouge et ne respirait presque plus. Mayaku a eu un peu mal au cou aussi en se réveillant. Finalement, ce n'était pas aussi drôle de se balancer dans le vide. Pourtant, maman avait l'air d'être contente, elle bougeait les bras et les jambes comme une bienheureuse. Mayaku comprend vraiment pas. Surtout que papa lui crie dessus après l'avoir prise dans ses bras. Mais bon, Mayaku a huit ans. A huit ans à ce moment-là. Elle ne savait pas que maman ne jouait pas.

        Et là, vous demandez à Mayaku : Pourquoi t'es-tu endormis quand tu te suspendais au plafond ? Et bien c'est simple. Mayaku a une tendance très étrange, déclarée depuis peu. De plus de son étrange manie de parler d'elle à la troisième personne, d'être une sociopathe en puissance, c'est une narcoleptique. Elle s'est même endormie en nageant. Heureusement que papa était encore là pour repêcher Mayaku. L'eau de mer, ça n'aide pas à respirer. Mayaku n'a pas vraiment aimé cette petite baignade. Mais ce n'est pas pour ça qu'elle ne se baigne plus maintenant. Manquerait plus que ça. Y a déjà narcoleptique, pré-disposition à la sociopathie et manie étrange. Si on rajoute la phobie de l'eau, ça ne va pas le faire.

        Quand Mayaku a eu treize ans, elle était solitaire dans son village, personne ne voulant passer plus de temps que nécessaire avec elle. Elle ne recherchait pas leur compagnie non plus. Mayaku n'en a rien a faire des autres. Et les autres avaient peur. Ils avaient pris Mayaku en flagrant délit, le couteau plein de sang à la main et le chien à ses pieds. Mort. Mais ce n'est pas de la faute à Mayaku, le chien était déjà comme ça. Elle a seulement pris le couteau et a regardé ce que ça faisait lorsqu'on découpait un rôti ou un poisson. Ce n'est pas si différent hein... Un peu plus saignant. Mais Mayaku ne voit pas pourquoi les autres la voyait comme un monstre. Ni pourquoi papa la grondait. Non, vraiment, il n'y avait pas de quoi en faire un drame. Surtout que Mayaku ne s'est pas endormie cette fois-ci.

        Finalement, Mayaku s'isola de plus en plus. Papa la trouvait bizarre et même lui n'osait pas l'approcher à certains moments. Il l'a emmenée voir d'autres médecins. Le toubib ausculta Mayaku sous toutes les coutures. Et il lui fit faire des tests différents. Sa conclusion était qu'en plus de sa narcolepsie, Mayaku avait des pré-disposition à la sociopathie. Un peu plus de 50 %. Elle pouvait devenir dangereuse. Et papa, se demandant ce qu'il avait fait pour être maudit en perdant sa femme d'abord puis en ayant une fille monstrueuse, finit par s'en aller. Purement et simplement. Heureusement, Mayaku avait dix-sept ans. Elle pouvait se débrouiller. Jusqu'à la prochaine catastrophe. Mayaku n'avait plus rien à faire là-bas. La dernière obligation qu'elle avait encore était partie, fuyant comme un lâche. Et Mayaku voulait découvrir du pays, des gens, des nouvelles sensations, alors, elle prit la mer avec un groupe de marins de passages. Peut-être bien que ce soit des pirates. Mayaku ne sait plus. Mais ils étaient amusants. Sauf lorsqu'ils essayèrent de la mutiler. Sois-disant que ça faisait parti des règles. Mayaku détestait qu'on la touche. Il n'y avait qu'elle qui pouvait faire couler son sang. A cette occasion, l'un d'eux lança un couteau sur Mayaku. En voulant l'éviter, Mayaku est tombée, la pointe du sabre d'un des pirates s'enfonçant partiellement dans son oeil gauche. Mayaku grimaça. Pas que ça faisait mal. Mais ça la gênait. Elle ne voyait plus rien de cet oeil là. Difficile donc de se défendre correctement, mais la surprise aidant, Mayaku réussit à les tuer. Forcément, se battre contre une fille qui a l'oeil gauche en sang, ça peut poser des problèmes à certains. Mais Mayaku s'en fichait. Et grâce à d'habiles tours de passe-passe, ils s'entretuèrent. Mayaku était fascinée par les lames qui entraient et sortaient des corps comme dans du beurre. Et donc, elle fit l'expérience de trancher les gens, comme un poisson. Évider, nettoyer, faire des filets, conserver. Mais Mayaku s'endormit avant de finir tous les pirates. Lorsqu'elle s'est réveillée, c'était la tempête. Mayaku a essayé de rester debout face aux vagues, appréciant la fraîcheur de l'air, mais elle tomba. Et elle rampa jusqu'à la cabine. Elle s'endormit une nouvelle fois, contre la porte.

        Quant Mayaku s'est réveillée, des heures plus tard, elle était échouée sur une plage. Les débris du bateau, éparpillés partout sur le sable. Mayaku avait un peu mal à un bras, à l'oeil gauche et pleins de griffures partout. Ça picotait. L'eau salée ne faisait pas du bien à Mayaku. Alors, Mayaku a marché jusqu'au village plus haut. Les gens ont été très sympathique. Mayaku a eu à manger et une jeune femme a soigné ses blessures. Elle voulait mettre un cache sur l'oeil blessé, mais Mayaku refusa. Il ne faut pas cacher qui ont est. Ils étaient très étonnés de la manière de parler de Mayaku, mais ils ne la traitèrent pas comme une pestiférée. Mayaku resta un an dans ce village, pour parfaire son apprentissage de la navigation. Il y avait également quelques Marines sur cette île. Ce qui fut bien utile lorsque, à la fin de l'année que passa Mayaku, d'autres pirates attaquèrent l'île. Ils ne voulaient pas que Mayaku les aident à s'en débarrasser. Mais elle savait comment protéger les gens du village, comme ils le lui demandèrent. Elle avait appris, de son bref séjour chez les pirates, comment ils procédaient en général. Et puis, Mayaku eu l'occasion de tester ses pièges ainsi. Les fausses traces, par exemple, qui conduisaient à une impasse, mortelle car un rocher glissait de la falaise et écrasait les premiers à y venir. Ou encore attirer les autres dans un guet-apens en utilisant comme appâts deux femmes et un petit. Et ceux qui venaient, attirés par ces proies faciles, se tuaient en tombant dans la fosse profonde, derrière la colline. Oui, Mayaku s'amusait comme une folle. Et les gens étaient en sécurité.

        Mayaku avait une soudaine envie de rentrer dans la Marine. Mais ce qu'on lui proposait n'était pas correct. Elle ne voulait pas commencer tout en bas de l'échelle. Mayaku voulait de l'action et de la renommée. Comme quand ces villageois l'ont remerciée pour ses services. Alors, Mayaku accompagna quand même les Marines, mais allait poser sa candidature pour un poste au service du gouvernement. Elle passa plusieurs tests. Mais ça ne dérangea pas Mayaku. Ils étaient différents de ceux des médecins et il n'était pas question de piqûres et autres tortures médicales. Elle passa plusieurs épreuves, de différentes sortes. Infiltration, espionnage, reconnaissance du terrain, intimidation, etc. Elle les réussit tous, avec plus ou moins de réussite selon les tests. Mais les tests que Mayaku réussit le mieux, c'était la reconnaissance du terrain et l'escorte de personnages influents entre deux îles, leur évitant les agressions pirates ou autre. Mayaku a été formée pendant un peu plus d'un an et demi afin de parfaire sa technique de reconnaissance du terrain ou de protection des clients. Pour l'espionnage, elle arrive très bien à faire celle qui n'écoute pas. Et elle adore se camoufler, se déguiser, etc. Parallèlement, Mayaku faisait quelques missions de protection ou partait en éclaireur sur le terrain où devait débarquer des personnes importantes. Elle posait les pièges s'il y avait du monde, ou bien posait les sécurités nécessaires à la venue des personnages.

        Et voilà. Mayaku a maintenant vingt ans. Elle exécute toujours quelques missions comme celles ci-dessus pour le compte du Gouvernement, allant même jusqu'à espionner quelques personnes et ensuite la piéger pour l'emprisonner. Et elle attend qu'on l'envoie, comme ils ont dit, dans une des équipes du Cipher Pol. Mayaku n'avait aucune idée de laquelle, mais la formation qu'elle avait reçue devait lui permettre d'intégrer une équipe, comme un chaînon manquant. Mais la question était de savoir si cela allait fonctionner. Est-ce que Mayaku va pouvoir travailler en équipe ?
        »


>> Test RP


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        Le CP9. Organisation normalement tenue secrète, seuls quelques initiés au gouvernement connaissent ce nom. La neuvième équipe du Cipher Pol. Celle qui a le permis de tuer. La seule et l'unique à l'avoir d'ailleurs. Et les types sont balèzes. Ils maîtrisent des techniques qui en font de redoutables adversaires. Même la jeune Mayaku, vingts étés et les poussières, ne les lorgne pas comme du menu fretin. Et justement. Elle fait bien. L'ordre de mission, reçu le matin-même, précise qu'elle leur servirait d'éclaireur sur une mission d'espionnage et d'infiltration. Rien de bien méchant en soi. Mais dénigrer ceux qui seraient ses compagnons durant une mission, ça pouvait s'avérer très dangereux. Alors, bon, autant partir sur de bonnes bases. Dans la mesure du possible. Étouffant un bâillement, la blonde se leva du fauteuil confortable dans lequel elle s'était lovée, s'endormant mécaniquement pour la modeste durée d'une demi-heure, avant de lire un peu. Elle allait devoir commencer à se préparer et ensuite, elle irait au point de rendez-vous. Pour une mission comme celle qu'elle devait exécuter, le mot d'ordre était discrétion. Donc, vêtements sobres. Et qui dit « partir en éclaireur » dit également « être prête à tout et pouvoir bouger comme bon vous semble ». Dans ce cas-là, un débardeur couleur sombre et un jean de même teinte seraient tout indiqués. Des ballerines ensuite -pour faire le moins de bruit possible- et Mayaku se tient prête. Qu'à-t-elle besoin de prendre d'autre ? Une tablette de chocolat. Oui, c'est parfait avec ça. Et chocolat noir s'il vous plaît.

        La voilà qui sort de la chambre qu'elle occupe, se dirigeant d'un pas sautillant vers le lieu de rendez-vous. Le port. Le navire attendait l'arrivée de ses voyageurs. Le CP9 au complet, accompagné -exceptionnellement- de Mayaku. Lorsqu'elle arriva à destination, après avoir cheminé en chantonnant une vieille chanson, elle eut la surprise de ne voir personne. Curieux. Elle était pourtant pile à l'heure. Mais sa surprise passa lorsqu'elle monta à bord. Ils étaient là. Adossés au bastingage, côté horizon. Évidemment qu'elle n'avait pu les voir en arrivant. Ils jetèrent un oeil à la nouvelle arrivante -un oeil sur la montre également- et hochèrent la tête. Ou plutôt, le meneur hocha la tête. Il appréciait la ponctualité. Le navire pris le large. Ils en avaient pour un peu plus de deux heures de trajet, l'île étant à proximité de celle qu'ils venaient de quitter. Pendant la durée du trajet, Mayaku joua l'équilibriste, grimpant à la vigie pour observer le monde de plus haut. Agile, elle arriva rapidement en haut, se réceptionnant un peu moins bien par contre. Voir carrément en fracas. Son pied dérapa et elle se rattrapa de justesse aux cordages. Elle s'installa ensuite confortablement, le regard perdu dans le ciel, ne faisant pas attention à celui qui surveillait l'horizon. Qui était le mousse en l'occurrence. Elle joua avec les cordages un long moment, puis piqua du nez. Elle ne se réveilla qu'une heure et demie plus tard, fraîche comme une rose. Elle lâcha un bref rire en constatant la forme des nuages au-dessus -forme du même nœud que la corde avec laquelle avait « joué » sa mère quelques années plus tôt- et redescendit sans prêter plus d'attention au mousse qui surveillait l'horizon. Elle s'agrippa avec la même agilité qu'à l'aller et se laissa glisser sur les trois derniers mètres L'atterrissage fut plus gracieux qu'à l'aller. Les membres du CP9 étaient accoudés au bastingage. Ils parlaient. Sans doute de la mission.

        Lorsqu'elle fut en vue, le meneur du groupe lui fit un signe bref de la tête. Et siffla en même temps. Elle fronça les sourcils -n'aimant guère être prise pour un chien- et s'avança avec une lenteur délibérée. Quelle ne fut pas sa surprise en sentant le bras de celui qui lui avait fait signe la tirer vers eux plus rapidement. Il était rapide. Oui. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle devrait avoir peur. Elle n'était pas Mayaku Miso pour rien. Un grognement de mécontentement lui échappa d'ailleurs. Mais l'homme ne parut pas s'en soucier, commençant alors à exposer le rôle que devrait jouer la blonde. Elle le fixa de son unique oeil valide -le vent faisant voleter ses mèches qui recouvraient l'oeil borgne- et hocha la tête, signe de sa compréhension. Il lui demanda ce qu'elle comptait faire exactement.


        _ Mayaku avisera en fonction de ce qui se trouvera sur l'île. Mais quoi qu'il y ait, elle libèrera le passage. D'une manière.. Sourire provocateur. Ou d'une autre.. Cette fois, grimace n'évoquant rien de bon pour ceux qui se trouveraient sur son passage. Mayaku n'est pas un chien, mais elle fait du bon travail.

        Elle se détourna ensuite et s'accouda à son tour au bastingage. Le cri de la vigie annonçait que sa mission allait bientôt débuter. Elle se tourna une dernière fois vers le groupe du CP9 et rajouta :

        _ Mayaku a besoin d'une heure, grand maximum. Mais prévoyez une demi-heure de plus au cas où. Elle est douée, mais pas infaillible.

        Puis elle tourna les talons et s'avança vers le capitaine qui venait de sortir. D'après ce que disait son ordre de mission, il y avait des armes et pièges communs à bord. Elle lui demanda de les lui passer, avant de se préparer à rejoindre la terre ferme dans la barque mise à sa disposition. Le Marine qui la conduisit jusqu'à la plage ramena ensuite la barque au navire. Elle était seule et tranquille durant une bonne heure. De quoi se distraire en travaillant. Elle ne comprenait pas que les gens crient dès qu'on les découpe un tout petit peu. Alors, elle faisait des essais. Sa nature sociopathe latente se réjouissait de cela. Elle allait pouvoir s'extérioriser, faire le ménage en quelque sorte, pour s'apaiser de nouveau après. Et comme ça, le Gouvernement était gagnant. Les victimes étaient des ennemis. Mayaku laissait donc en paix ses collègues -bien que la tentation soit très forte- et reportait ses pulsions pour ses missions.

        Arrivée au bâtiment que visait le CP9. La description donnée reflétait l'exact réalité. Une bâtisse fort cossue d'apparence, en brique rouge et blanches, de grandes fenêtres, un toit en ardoise orange et un jardin devant plutôt bien entretenu. Le reste ne se voyait pas, une épaisse rangée de peupliers masquant l'arrière et les côtés de la demeure. Le sac sur son dos, aussi discrète qu'une anguille, Mayaku se glissa parmi les arbres pour rejoindre l'arrière de la bâtisse. Quelle ne fut pas son étonnement lorsqu'elle contourna le bâtiment pour y découvrir une cour délaissée et une grange délabrée. D'après le CP9, il y avait sûrement des gardes, surveillant la demeure depuis la grange. Pas de problème. Cachée par les fourrés, elle s'imprègne du terrain. Les marques sur le sol indiquent qu'il y a eu quelque chose genre une dizaine de personnes à venir. Mais quatre styles d'empreintes reviennent souvent. Comme lorsque l'on fait une ronde. Doit-elle en déduire qu'il y a quatre gardes ? Et qu'ils font des tours régulièrement ? Comme il a plu, sans doute le matin même, la terre était meuble et les traces de pieds se détachaient nettement. D'après l'eau restant dans les traces les plus récentes, la dernière ronde devait avoir eu lieu quelques minutes auparavant. Et un seul homme avait patrouillé. Les déductions s'imposèrent à son esprit et la vérification des empreintes un peu plus anciennes le lui confirma. Les patrouilles étaient espacées de dix minutes. Parfait. De plus, ils passaient à proximité de là où elle était. Alors, le premier serait facile à avoir. Les autres auront des soupçons ensuite. Il ne faudrait pas répandre de sang donc.

        Elle prépara sa lame. Il lui faudrait attirer le garde un peu plus loin, dans les fourrés. Et masquer les traces de son passage. Bof, ça serait simple. Seulement à arranger un passage et le refermer ensuite. Elle s'y attela de suite, écartant délicatement les branchages -pour ne pas les casser des fois que l'un des gardes soit pisteur- et déposa son sac plus loin. Lorsqu'elle revint, accroupie derrière les buissons et fougères, elle arrivait pile à temps. Un homme sortait de la grange, une arme à feu négligemment pointée vers le sol et pas une seule arme blanche. Mais le style des vêtements faisait penser à un mercenaire. Étonnant qu'il n'aie pas plus d'arme que cela. Il faudrait qu'elle se méfie. Si jamais il en avait, elles étaient bien cachées. Il s'approchait alors qu'elle détaillait ses possessions. Vint le moment d'agir. Elle siffla doucement, intéressant d'un coup le garde. Sifflotant toujours, elle s'arrangea pour laisser traîner un bout de tissu de couleur rouge -serpentant dans le mini chemin créé- et se tapit dans l'ombre d'un arbre. Le garde, intrigué, arriva à ce moment. Elle était dans son dos. Silencieuse, elle resserra sa prise sur le couteau de chasse qu'elle tient et sauta sur son dos, la lame tranchant vite fait et bien fait le cou du pauvre type. Le sang ne gicla pas, l'angle de coupe étant parfait, mais il coula à flot vers le sol. S'écartant en vitesse, pour ne pas être touchée par le sang, elle observa le corps tomber à genoux avec un bruit sourd, puis s'écrouler complètement. Sourire torve. Un de moins.

        Laissant une flaque de sang se former autour du corps, l'homme agonisant et émettant des gargouillis ininterrompus, Mayaku essuya sa lame sur le tissu rouge qui avait servi d'appât. Elle s'amusera tout à l'heure à découper les corps, pour les ranger afin qu'ils prennent moins de place. Pour le moment, elle avait d'autre chat à fouetter. Ou d'autres gars à tuer. Tout dépend du point de vue des gens. Si les mercenaires étaient considérés comme des chats errants, alors tout allait pour le mieux et la première phrase était bien adaptée. Si au contraire on les considérait comme des hommes à part entière, la deuxième phrase était tout indiquée. Cependant, on ne va pas épiloguer là-dessus alors que la blondinette reprenait sa place de guetteuse, remettant les branchages en ordre. Apparemment, que le premier homme ne revienne pas n'inquiétait personne. Sans doute pensaient-ils qu'il était allé faire une patrouille complète. Espérons qu'ils maintiennent les rondes pendant que l'autre « faisait le tour du propriétaire ». Par chance, dix minutes plus tard, un autre sorti. Cette fois-ci, Mayaku avait décidé de l'entraîner sur une fausse piste, laissant délibérément le tissu rouge et plein de sang au milieu du chemin, faisant ensuite en sorte que les traces de pas -qui partaient de ce tissu jusqu'à derrière la grange- soient bien visibles. Évidemment, ça ne manqua pas. Il les suivi, son arme pointée devant lui. Sans un bruit, vérifiant régulièrement que les autres ne suivaient pas, Mayaku le suivi à son tour. Pas après pas, il se rapprochait de sa mort. Pas après pas, il se rapprochait de la toile qu'avait soigneusement tissé Mayaku, en attendant qu'il sorte. Enfin, il posa le pied sur la pierre qu'il ne fallait pas. S'ensuivit une réaction en chaîne, silencieuse, qui réjouit Mayaku. La pierre entraîna le filin, le filin tira sur une branche et la branche fit partir le couteau de chasse, improvisé en hachoir, qui trancha net la tête du mercenaire. Propre, net, sans un bruit. Le corps tomba à son tour au sol et la même flaque de sang s'étala autour avant d'être filtrée par le sol boueux. Deux de moins.

        Elle traîna le cadavre -le tirant dans les fourrés un peu plus loin toujours à l'abri des regards- et reviendrait également dès que le CP9 arriverait et que sa mission serait finie. Pour le moment, il en restait deux. Mais si ce deuxième ne revenait pas, les autres allaient se douter de quelque chose, non ? Fronçant les sourcils, elle ramassa le filin, le couteau de chasse et le filet qu'elle avait prévu en cas d'échec. Elle essuya de nouveau la lame sur le tissu rouge, récupérer sur le corps du défunt et regagna sa cachette, entre les arbres et les buissons. La lame regagna le sac tandis qu'elle sortait une chaîne. Une idée venait de germer dans son esprit. Il lui restait deux minutes avant qu'un soupçonneux ne mette le nez dehors en ne voyant pas revenir leurs camarades. Ou plus s'ils n'étaient pas consciencieux. En s'approchant, la chaîne de trois mètres de long dans une main, le filet sur le dos et le filin dans l'autre, elle capta des voix. Ho ! Mais oui, elle aurait dû commencer par là... M'enfin, ce qui était fait était fait. Plus question de retourner en arrière. Remarquez, elle n'aurait pas eu de mal, mais les défunts mercenaires si. Revenir à la vie n'est pas à la portée de tout le monde. Seuls quelques initiés pouvaient le faire. Et encore... Bref. S'approchant de plus en plus, elle distingua clairement deux voix qui discutaient. De filles. De boissons. Et de meurtres. Intéressée, elle dressa l'oreille.


        _ Ghyahahaha. Et là, la nana lui a répondu « J'supporte pas les pots d'colle. Encore moins quand ils se la jouent terrifiant.
        _ Bouahaha. Quel boulet quand même ce type... Enfin..
        _ Tiens, y sont passés où Don et Keishi ? Ça doit bien faire un bout d'temps qu'y sont plus là...
        _ Oh, sans doute à courir les servantes. Deux jours qu'on poireaute ici, à monter la garde devant une bâtisse délabrée. En plus, y avait ces petites minettes là, les blanchisseuses... Elles avaient l'air réceptives hier... Ghyahahaha.
        _ Ho ho ho ! J'me serais bien accoquiné avec la rousse là, celle qu'à fait mon lit hier. Elle me faisait gentiment d'l'oeil. Bon, c'pas tout, mais on a des rondes à faire. J'te laisse tout seul ensuite, j'irais m'dégourdir les pattes. J'reviendrais vite..
        _ Ouaip. Mais traîne pas trop hein...


        Les bruits de pas s'approchaient de la porte. Tout en écoutant, elle avait installé son piège, grimpant avec agilité sur les tonneaux, tendant le filet, dressant le filin et tenant la chaîne dans la main. Sur le toit de la grange, en équilibre précaire, elle attendait. Il n'allait pas tarder à sortir. Bientôt, il ferait alors trois pas et ses membres seraient entravés. Elle lui sauterait dessus immédiatement -agile et rapide- et le bâillonnerais avec le foulard rouge carmin -et pas que de teinture- ainsi que la chaîne qui servirait à l'immobiliser en entier. Et ce bientôt, il se produisit maintenant. Tout s'enchaîna comme prévu et c'est le cas de le dire, puis Mayaku l'immobilisa avec la chaîne avant de se décider à assommer celui-là. Trois de moins. Mais elle le gardait en vie pour les réjouissances. Après l'effort, le réconfort, non ? Alors, il serait son réconfort. Elle le tira, endormi à l'insu de son plein gré, plus loin et se muni de ce couteau à dent de scie. Aussi grand qu'un hachoir, mais aussi effilé d'une lame de katana. Intéressant jouet. Laissant l'inconscient sur place, elle eut un sourire réjoui en entrant dans la grange. L'homme était bien seul, comme elle l'avait prévu, et leva la tête avec un air blasé. Qui se transforma en muette surprise lorsqu'il ne reconnu pas son collègue. Le sourire prédateur de la blondinette, son oeil vert pétillant d'une joie malsaine, l'orbite vide semblant le narguer mesquinement... Tous ces petits riens l'alertèrent. Mais il n'eut pas le temps de crier que déjà, la demoiselle plongeait vers lui, lui arrachant son arme d'un revers de main et plaçant la lame terrifiante sous sa carotide. Il ne cria pas, rendu muet par la surprise et la terreur naissante. Pas tout de suite. Il voulut crier par contre lorsqu'elle trancha son cou comme on le ferait pour un rôti. Des allers et retours avec les dents de scie de la lame, le faisant souffrir atrocement et perdre beaucoup de sang. Il essaya alors de hurler, mais seul un gargouillis écœurant s'échappa de sa gorge béante. Mayaku le regarda bizarrement. Pourquoi tout le monde criait lorsqu'elle les découpait ? Bof, 'façon, fallait finir le travail là. D'un geste négligeant, elle retira le couteau à moitié enfoncé, appuyant son pied sur la clavicule de l'homme avant de tirer d'un coup sec, le sang giclant comme une fontaine au centre d'un parc. Elle soupira, la lame étant sale, et shoota dans la tête du pauvre type, la décrochant presque entièrement. Il était mort. Ou alors, il n'avait vraiment pas de bol. Et de quatre !

        Dans la grange, elle aperçu un drap. Crasseux, mais bon. Elle recouvrit le corps du drap. Puis retourna le corps afin de l'envelopper dans le tissu. Autrefois blanc, il avait viré au gris. Mais maintenant, il était carrément écarlate. Mais elle s'en fichait. Mayaku tira le corps à l'extérieur et ramena les deux autres macchabées également. L'individu qu'elle avait assommé semblait se réveiller. Elle sourit, lui retira le bâillon un instant, mais affolé, il mordit sa main, traçant dans un sillon sanglant les reliefs de ses dents. Elle fronça les sourcils et secoua sa main, aggravant la morsure, avant de finalement retrouver la liberté de sa main. Elle s'en servi pour frapper la mâchoire du type, poing fermé, et en profita pour le bâillonner à nouveau, rajoutant un bout du tissu crasseux en plus de la toile carmine. Et par-dessus, elle appliqua un bout de scotch brun. La chaîne, bien serrée, empêchait tout mouvement du type. Et il était encore une fois sonné. Elle en profita donc pour commencer à découper les trois autres corps. La tête était mise de côté, puis les bras, les jambes, et enfin, les multiples doigts. Elle les aligna soigneusement, rangeant du plus petit au plus grand, sur le drap crasseux à nouveau étendu sur le sol. Le corps précédemment enveloppé était maintenant en petit morceaux. Les cartilages sont bien placés, ils facilitent la découpe du poulet. Pardon, du corps. Enfin, maintenant, elle s'occupe de tout bien ranger, pour envelopper le tout lorsqu'elle aura fini et l'enterrer. Pas de corps, pas de crime. C'est ça hein ?

        Pendant ce temps, l'autre s'était réveillé. Et avait tourné de l'oeil en constatant l'horrible sort de ses compagnons. Rectifications à apporter : Ils n'étaient pas allés se taper les jolies servantes. Découvrant avec un soupir ennuyé que son jouet dormait encore, elle en profita pour creuser un trou derrière la grange. La pelle qu'elle avait trouvé à l'intérieur lui servi bien. En quelques longues minutes, quinze exactement, le trou fut suffisant. Elle pourrait y mettre le baluchon incarnat improvisé, mais pour le moment, elle retourna voir son dernier jouet. Avec un sourire tout ce qu'il y a de plus innocent, elle marmonnait :


        _ Mayaku va découper le rôti humain. Il a l'air tendre...

        Les yeux du mercenaire roulaient dans leurs orbites, et s'il n'y avait le bâillon, il y aurait eu de la bave à couler de ses lèvres. Mais il y avait le bâillon. Alors, s'il avait de la chance, il mourrait soit étouffé -en cas d'hyperventilation-, soit noyé -un trop plein de salive à avaler-, soit il n'avait pas de chance et mourrait dans d'atroce souffrances. Mais quoi qu'il en soit, Mayaku allait le découper comme les autres. Quatre corps découpés soigneusement occupent moins de place dans un trou que jetés pêle-mêle. C'est l'évidence même. Sinon, lorsqu'on mangeait un poulet entier, ça déformerait notre estomac. Faut être logique voyons. S'accroupissant à côté du bonhomme fou de terreur, elle reprit le couteau à découper et commença par les phalanges. Une à une. Mayaku avait une sorte de satisfaction morbide à entendre le craquement des os et du cartilage, à voir ce liquide chaud, vermeil, s'écouler lentement ou rapidement. Elle entendait les cris étouffés de l'homme et posa le couteau un instant. Sa main mordue enflait rapidement, mais ne la gênait pas plus que ça. Elle questionna sa victime, tout haut :

        _ Tu as eu mal quand elle a coupé ? Hochement de tête précipité de la part du mercenaire. C'est étrange... Elle n'a rien ressenti elle... Elle trancha le poignet. Nouveau hurlement. Et là aussi ? Re-hochement de tête. Rho... Tu es sensible pour un mec toi... Elle n'a toujours rien senti elle...

        Sur cette remarque agacée, elle trancha net le coude, puis l'épaule. Un long hurlement étouffé lui répondit. Et se termina sur un gémissement à peine audible. Sans doute que ses cordes vocales lâchaient. Et peut-être aussi que le sang qui s'écoulait tel un torrent sur les mains pâles de la blondinette y était pour quelque chose. Une très ancienne légende dit que sans le sang, on ne peut vivre. C'est vrai ça ? De toutes manières, qu'il tourne de l'oeil ou pas, Mayaku finira le travail. C'est mal de laisser un boulot inachevé. Très mal. Et puis, levant de nouveau le couteau, elle fit la même chose au côté droit. Les jambes ensuite. Elles n'avaient pas arrêté de tressauter durant son soigneux démembrement. Elles devaient avoir envie de partir. Mayaku ne voyait que ça. Elle s'empressa de les satisfaire. Mais s'endormit avant. Dix minutes. En ouvrant les yeux, elle constata qu'elle s'était étalée sur l'homme immobile. Se relevant, elle reprit là où elle en était, découpant rapidement les jambes. Le type ne bougeait plus. Sa poitrine se soulevait si faiblement qu'on aurait dit qu'il était mort. Mais pas encore. Mayaku prit une dernière fois le couteau, et lui trancha la tête. Là, il était mort. Les morceaux furent bien rangés, le drap noué comme elle put, et elle traîna son fardeau à l'arrière. Et jeta le tout dans la fosse creusée. Prenant autant de temps qu'à creuser, elle remit la terre de manière soignée, aplanissant le terrain, et jetant la pelle derrière elle.

        Revenant à son point de départ, elle soupira. En lorgnant ses vêtements, elle s'aperçut qu'elle était sale. Imbibés du liquide vitale des quatre hommes, le débardeur et le jean donnait une impression de lourdeur. Comme si elle s'était baignée toute habillée. Et les traces de boues n'étaient pas discrètes. M'enfin. Heureusement qu'elle avait pensé à mettre des vêtements de rechange dans le sac avec le matériel. Elle ôta le débardeur alourdi, le laissant à terre pour le moment, et saisit une serviette et essuya son corps « légèrement » humide et rougeâtre, avant d'enfiler un autre débardeur de même style et même teinte. Le jean suivi le même chemin, mais la serviette s'attarda plus sur ses jambes. Elle chercha même de l'eau pour faire disparaître le rouge. Et enfila un short en jean bleu foncé, s'arrêtant à mi-cuisse, suivi de sa veste en cuir brun. Ses ballerines étaient également pleines de sang et autres matières organiques. Pas de problèmes, elle a amené des sandales avec. Talon de trois centimètres, noires, lanières emprisonnant ses mollets. Pratique et élégant. Que demander de plus ? Un bon chocolat peut-être ? Oui, sûrement !

        Elle ramassa ensuite ses affaires, rangeant les chaînes, couteaux, filins et vêtements dans le sac, le refermant et le jetant sur son dos. Si ces calculs sont bons, le CP9 devrait pas tarder à arriver. Elle s'en irait, un autre navire la raccompagnant sur l'île quittée un peu plus tôt. S'asseyant sur une souche, Mayaku n'eut pas à attendre bien longtemps. Lorsque les membres du CP9 arrivèrent, la place était libre. Et Mayaku les salua.


        _ Il n'y a plus de gêneurs. Mayaku a fait du bon boulot. Bonne journée !

        Et c'est ainsi que s'acheva cette mission pour le moins étrange. Mais travailler avec le CP9, pour leur faciliter l'infiltration, avait été très amusant. Elle repartit donc le cœur en joie, un sourire ravi sur les lèvres. Au navire, elle s'installa sur le pont et s'endormit. Jusqu'à son retour sur l'île du départ. Et elle sourit en pensant au chocolat qui l'attendait depuis ce matin.

[HJ - J'espère ne rien avoir a censurer concernant la façon dont elle s'occupe des gardes, ça m'embêterait...]
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Informations IRL

    Prénom : Jugé confidentiel.

    Age : On ne demande pas son âge à une jeune fille de 17 ans voyons..

    Aime : Beaucoup de chose.

    N'aime pas : Certaines choses. Huhuhu.

    Personnage préféré de One Piece : Luffy. Ah nan. Zoro. Ou Sanji. Ou Ace. Ou même Shanks. Robin aussi tiens. Et Chopper. En fait, j'les aime tous. Sauf Barbe Noir. Muahahaha.

    Caractère : (définissez vous en quelques mots) Chieuse à mes heures, folle à d'autre. En fait vous seuls pourrez me décrire.

    Fais du RP depuis : Un bout de temps.

    Disponibilité : (en jours par semaine, c'est bien sur, approximatif) J'peux passer tout les jours, mais les réponses aux rps seront sans doute les week-end.

    Comment avez vous connu le forum ?


Dernière édition par Mayaku Miso le Sam 11 Déc 2010 - 10:10, édité 8 fois
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Ton test rp :

Code:
Tu es en éclaireur (juste par hasard) dans une mission du CP9. Tu dois aller tuer 4 hommes qui montent la garde. Mais attention, si un seul te voit, ils pourraient rappliquer à plusieurs ! Les gardes sont moins forts que toi, mais ceux qui viendront l'aider plus fort... A toi d'être discrète, ou rapide.

Bonne chance !
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Bonjour et bienvenue ^^
Surabondance des CP en ce moment. Pauvres pirates ^^!
Je te mettrais dans la même équipe que tes collègues. Les promotions dans le CP9 ne se feront peut-être pas en même temps vu que vos niveaux sont un peu différents. Vous pourrez "vous attendre" ^^

Bonne chance pour ton test RP. Sympa l'aptitude. Un peu effrayant mais sympa ! Un peu comme les zombies de Thriller Bark Smile
    Merci Very Happy

    Test rp ajouté : ).
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    Je propose 790 Dorikis.
    Veux-tu être affiliée au CP5 (ou sont les autres) ou au CP9 ?
      Merci =)
      Le CP5 je pense. Je suivrais les autres de toutes manières.
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      D'accord !
      Plus que 3 Voix !
        De même pour les 790 !
        Plus qu'une voix. Merci pour le petit truc musicon, je le cherchais...
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        ok =) 790
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        Il nous manque juste de savoir si CP5 ou CP9, et tu seras validée ! [J'ai déjà mis les dorikis].
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        C'est bon, elle a dit CP5 donc je déplace.