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Grabuge sur Hat Island {PV Barbas Wyatt}

Grabuge sur Hat Island

Exact town. Après de multiples péripéties sur les îles et les mers, je me retrouvais sur Hat Island. Ma soif d'aventure avait diminué par rapport au début. Je me souviens encore de l'odeur du petit déjeuner le matin, mes amies, mes vêtements, bref l'aisance dans laquelle j'étais encrassée, me paraissais bien loin désormais, par rapport à la galère ambiante dans laquelle j'évoluais. J'aspirais à un minimum de bien-être un jour, afin d'être tranquille financièrement. Quelle idée avait bien pu me traverser l'esprit ? De temps à autre, j'usais de mes charmes pour convaincre d'être logé gratuitement, mais jamais, je n'usais de mon corps.

J'arrivais sur cette île ne sachant guère à quoi m'attendre. Le nom "Hat" me paraissait assez fashion. Je me disais que les habitants de cette île auraient un certain goût vestimentaire. Quelle fut ma déception de les voir habillés en cow-boys ? Je trouvais leurs looks hors du temps, et ils avaient tous des chapeaux assez moches. Mais je me gardais de leur faire savoir. Marché sur des routes de terre avec des talons dix centimètres n'était pas chose aisée, mais ma maîtrise dans ce domaine ne me posait aucune difficulté. Une fois arrivées en ville, les seules boutiques étaient des saloons. Ok, je sais boire, mais quand même. Après, cela pouvait me rapporter un peu d'argent si des concours d'alcool pointaient le bout de leurs nez.

Je me lançais d'un pas décidé à faire une entrée fracassante. Je pris un profond élan, et poussais doucement les portes qui se refermaient presque sur moi. Malgré cette entrée il y eut quelques visages qui me dévisagèrent de haut en bas. Je me dirigeais en direction du bar pour commander un whisky. J'étais friande de ce genre de breuvage. Whisky, bière, bref que des alcools d'hommes, mais je m'en fichais. Je me dirigeais vers le bar en bois. Quand on examinait la déco, tout était en bois. C'était simple, rustique, ça faisait paysan à mes yeux, mais faute de mieux, je n'avais pas le choix. Mes talons claquaient sur le parquet et apparemment ma robe assez courte faisait de l'effet. Bon sang, si je n'avais pas de soucis avant la fin de la journée, je serais chanceuse, surtout parmi ces nombreux hommes.

Une fois assise et les jambes croisées, je ne pus m'empêcher de voir un homme qui arrivait vers moi. Le genre de gros lourdauds qui se prenait pour un caïd. Je pris mon verre de whisky sans glaçon, et regardais cet homme. Il était assez grand avec un chapeau et des habits de cow-boys. Il portait une moustache, avait des mains fourrées dans les poches. Il avait quelques cicatrices au visage et mâché un étrange truc, qui le faisait saliver régulièrement. J'étais persuadée qu'il m'accosterait. Il me fixait du regard comme s'il venait de voir un morceau de viande sur une grille de barbecue. Il commanda un verre et me l'offrit. Dans un silence de plomb je le fixai et refusai poliment.

-Hé ben la gazelle, on ne veut pas faire plaisir à Butch? Tu sais tu devr...

-Ecoute mon grand je n'aime pas les gros lourds dans ton genre, donc t'es gentil pour le verre mais dégage.

Il me regardait avec des yeux assassins. S'il pouvait, il me liquiderait sur place mais je pense que mon charme devait opérer chez lui. La salive qui sortait de sa bouche en était un signe. Il contenait sa rage et d'une voix douce et calme me dit:

- Tu sais ma gazelle c'est pas bon de s'en prendre à Butch. Allez viens-la, viens faire un bisou à tonton.

Il me prit par le cou et me forçait à l'embrasser. Son haleine sentait l'alcool à 20.000 lieues et cette personne me degoutait au plus haut point. Il fallait que je me dégage de son emprise et quoi de mieux que de lui balancer un bon vieux coup de genou dans les parties intimes. Il se tordait de douleur et dans un souffle de douleur me menaçait, son gros doigt pointé sur moi :

-Alors là ma petite tu sais pas ce que tu viens de faire!

    Au saloon tout le monde connaît plus ou moins tout le monde. C’est assez logique, ces endroits abritent souvent les gens du coin. Il y a de nombreuses tables à l’intérieur qui sont plutôt bien remplies. Le travail, ce n’est pas tellement populaire dans le coin. Rester boire avec des amis, jouer aux cartes, c’est déjà plus sympathique. Barbas se trouve au comptoir sur un tabouret haut. Son chapeau est posé à côté de son verre de lait. Personne à sa droite ni à sa gauche. Le barman bien rasé, avec des cheveux plaqués en arrière qui commencent à devenir blancs, lui fait la discussion.

    -T’es sûr que tu veux pas un whisky.
    -Non merci. J’ai réduit ma consommation.
    -Comme tu veux.


    En réalité, la dernière fois qu’il a été ivre sa femme l’a presque envoyé au cimetière. Un homme doit être maître de ses paroles, de son comportement. Le discours de sa femme est plutôt sensé et pour tout dire, il le cautionne. Alors pour le moment, c'est un bon verre de lait frais. Son regard se porte sur un groupe d’individus qui fait un vacarme. Juste un œil jeté avant de se reconcentrer dans son verre.

    -Tu les connais ces gars ?
    -Jamais vu dans le coin.
    -Bon, tu voulais me parler sinon ?


    Le barman essuie son comptoir comme à son habitude.

    -J’ai un boulot pour toi. Je sais qu’en ce moment t’es à la limite financièrement.
    -Hum ...
    -Tu sais, ces derniers temps les hommes se battent plus souvent qu’avant. Je sais pas ce qu’ils ont. J’en viens même à perdre de l’argent avec les réparations de tout ce qu’ils cassent. Et tu sais que les affaires marchent à merveille. Alors, ça te dirait de garder le saloon et pousser les gens à se battre dehors.


    Le fond de lait qu’il reste est bu délicatement. Pas de précipitation, juste le temps de la réflexion. Même si le phrase sur sa situation l’agace un peu.

    -Se battre dehors ? C’est du jamais vu.
    -Oui, mais peut-être que si un juge déclaré que c’est injuste de casser le matériel des autres…


    Le barman s’arrête enfin d’astiquer comme un maniaque pour ouvrir grandement son œil droit. Le message est parfaitement passé puisque, Barbas pose son verre et se lève directement après.

    -C’est pas de moi dont tu as besoin, mais de mon fils le juge. Tu penses qu’en pointant du doigt mes problèmes financiers je vais accepter n’importe quoi ? Fais une procédure comme tout le monde pour avoir un juge. T’auras pas de traitement de faveur.
    -Le prend pas comme ça. Je te dis ça parce que je t’aime bien tu sais.


    La discussion se termine ici avec l’entrée d’une inconnue. Il n’y a pas de doute sur sa provenance. Elle vient d'une île différente. Notre cowboy prend son chapeau pour se l’enfoncer sur la tête. Des berrys sont laissés sur le comptoir avant de commencer à partir. L’habitude d’être garde lui fait regarder toute la pièce rapidement et on peut dire que tous les yeux sont rivés sur cette fille. Punaise, qu’est-ce qu’elle fiche ici. Impossible de partir en faisant comme si rien ne risquait d’arriver. Il se rassoit sous le ricanement du barman.

    -Tu devrais avoir honte de mater de la minette à ton âge.

    Les gens aiment parler sans rien savoir. Puis de toute façon pas besoin de rester dans l’observation très longtemps, ce qui devait arriver arriva. Un mouton dans un enclos de loup… Le cowboy qui se nomme Butch vient de recevoir une belle remballe sous le rire de ses compagnons qui sont à leur table. La situation dérape rapidement quand ce cowboy disgracieux sort son revolver pour intimider la demoiselle.

    -Les cornes de gazelle, j’aurais dû m’en méfier. Allez hop hop hop. Viens avec moi, on va discuter tranquillement ailleurs.

    Le barman sent que ça va pas en rester là. Il a l’expérience des bagarres de saloon. D’ailleurs la scène est regardée par tout le monde, ce qui fait que n’importe qui pourrait venir rajouter de l’huile sur le feu.

    -Oui, allez faire vos affaires dehors.

    Pathétique ce propriétaire… Barbas un peu trop proche de la scène se lève en dévisageant ce fameux Butch. Cela ne passe pas inaperçu car ce dernier le regarde aussi. Mais faut croire que la colère ne s’est pas encore emparé de ce dernier.

    -Bwahahaha. Regardez ce que le bon vent nous amène. Une belle gazelle et un roux. Allez je suis de bonne humeur, va voir ailleurs l'asticot. Ouste.

    En terminant sa phrase, il fait signe avec son revolver de déguerpir. Puis ses gars assis autour d’une table ronde montrent aussi leur arme. Ah ces hommes qui pensent que l’intimidation fonctionne sur tout le monde. Quand on a des principes il faut savoir se mouiller. D’un geste lent est non menaçant, Barbas sort une cigarette qu’il allume tranquillement. Pour le moment il n’a pas l’intention de bouger.

    -Range ton arme petit. Le bon vent n’apporte pas que des bonnes choses.
    -Tu acceptes finalement le job ?
    -Hein de quel job il parle le vieux ? Vous voulez nous piéger c’est ça ?


    L'intervention de Barbas est vue comme une acceptation de l'emploi. Puis, cette phrase du barman est pour le moins très mal interprétée. Butch est assez surpris ce qui le force à reculer d’un pas. Ses hommes se lèvent tous prêt à dégainer. On peut dire qu’il a probablement des choses à se reprocher en tant qu’individu ce type.

    -J’accepte rien.
    -Ouais ouais. Et on me l’a fait pas ! Doit y avoir un code entre vous.
    -Patron, quand il a allumé sa clope, ça doit être un signal.
    -Ouais ! Bordel ! Fumez-moi ça les gars.

    Ah Hat island, il faut un rien pour que ça dégénère. Les premiers coups de feu résonnent, ce qui laisse place à la bagarre.


    Dernière édition par Barbas Wyatt le Dim 15 Déc 2024 - 22:28, édité 2 fois
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    Grabuge sur Hat Island

    Merde, j’aurais dû me méfier de ce mec. Ce n'était pas un petit caïd. Les gens d’ici devaient probablement tous savoir se battre comme jamais. Je me retrouvais maintenant avec un revolver sous le nez. Le gars voulait régler cette affaire dehors, mais c’était sans compter une âme charitable qui s’interposait entre mon ravisseur et la sortie de cet établissement. Sa venue avait empirée les choses, puisque maintenant, c’était plusieurs homme, sans doute les compagnons de ce Butch, qui sortaient leurs armes. Pour l’instant, la situation dégainerait, mais personne ne commençait à tirer. Le fameux Butch qui me menaçait m’avait désormais attrapé le cou avec son avant-bras. 

    Je ne sais pas qui était mon sauveur, mais dans son comportement, on sentait la sérénité. Il prenait même le temps d’allumer une cigarette. Soit il avait perdu la raison, soit il savait qu’il était bien plus fort qu’eux. Après son intervention, le barman lui causa. Il parlait d’un job où je ne sais quoi. À ce moment la situation s’envenima encore plus, puisque cette fois-ci les personnes assissent se levèrent de leurs chaises. Ça sentait le roussi non seulement pour moi, mais aussi pour l’homme qui s’interposait entre la sortie et le groupe armés. À ce moment, la situation s’envenima encore plus, puisque cette fois-ci, les personnes assissent se levèrent de leurs chaises. C’était la première fois que j’étais confrontée au bruit d’un coup de feu et à cette odeur de poudre. Pour me débarrasser de Butch, je lui mordais son avant-bras. Avant qu’il ne me lâche, j’avais pu voir du sang qui coulait. Je lui plantai presque aussi mon talon dans son pied et me réfugiais sous la table la plus proche en me tenant les mains sur les oreilles. Des larmes coulaient sur mes joues. Je paniquais et ne savais plus quoi faire. La peur de mourir m’envahissait et je tremblais de tout ce que je pouvais. Des impacts de balles fusaient dans tous les sens.

    Je prenais la mauvaise décision de voyager sous les tables comme pour rejoindre la sortie. Il allait de soi que j’allais être protégé dehors. Enfin pour un court instant. Des morceaux de verre brisés jonchaient le sol et mes mains étaient tailladées de tous les cotés. J’avais mal, mais il fallait que je sorte au plus vite de cet enfer. Une table se renversa et je me retrouvais protéger des différents coups de feu qui résonnaient dans la pièce. Je vis un homme au sol qui me regardait. Je retenais ma respiration et vis qu’il ne bougeait plus. Il tenait toujours serrer son arme, et je décidais de la prendre. Je ne savais pas comment ça fonctionné, mais au bluff cela pouvait toujours avoir son effet. Il ne me restait plus que quelques pas à faire et enfin à moi la liberté de cet endroit de malheur. Heureusement que cet homme m’avait sauvé, car grâce à lui, j’ai pu rejoindre la sortie. J’aurais voulu le remercier, mais ça aurait été stupide de rentrer dans cet enfer de nouveau.

    Je restais devant le saloon, comme il était écrit sur la porte. J’espérais voir sortir mon sauveur. Les minutes étaient interminables et les coups de feu se faisaient moins fréquents. J’avais presque envie de repousser les portes pour voir ce qui se passait à l’intérieur. Ma curiosité me poussait à savoir si les hommes de Butch étaient encore en vie et si surtout le cow-boy était lui aussi vivant ou non. Les portes battantes s’ouvrirent, et dans un élan, je pointais le revolver droit devant moi, comme pour tirer sur ce qui allait sortir. Mes mains tremblaient et je ne savais même pas où appuyer pour envoyer une balle.

      Un coup dans l’avant-bras de Butch pour décaler le canon. Le premier coup de feu passe à côté de Barbas. Ce dernier se déplace rapidement derrière le chef de la bande. Une bonne stratégie pour éviter de finir en passoire. La bande à lancer également quelques tirs, mais décide de se calmer sur la gâchette. Butch se retourne rapidement pour ne pas se faire saisir de dos. Au même moment, Molosse donne un coup de boule à son adversaire puis dégaine son revolver. Il tente un tir mais cette fois, s'est lui qui reçoit un coup sur l’avant-bras. Le coup de tête n’a pas sonné suffisamment son adversaire.

      -La laissée pas sortir !

      Les cowboys se dirigent vers la touriste. Barbas pousse son adversaire direct qui trébuche sur une chaise. Maintenant qu’il n’a plus de protection, il donne un coup de pied sur une table et se jette derrière le comptoir. La table tombe parfaitement entre la fille est les délinquants. Son esprit de protection est toujours présent. Les coups de feux s’enchaînent et la bande est forcée de se planquer aussi derrière du mobilier retourné. Certains ont reçu des balles ce qui les a empêchées d’atteindre leur cible.

      Butch qui a fait tomber son arme au moment où il s’est fait pousser ne s’avoue pas vaincu. Il ramasse des verres sur une table et les lance sur la fuyarde.

      -Youhouu ! Tu vas où ma gazelle ? Gambade pas trop hein.  


      Un vrai psychopathe. De son côté Barbas recharge son arme avec la cigarette au bec. Notre gars a vécu des tonnes de combat, alors il est calme pour le moment. Rien de potentiellement problématique d’après lui.  À ses côtés le barman recroquevillé dans un coin. Il n’a pas tellement peur, juste qu’il est en colère. Du matériel cassé encore aujourd’hui qu’il se dit.

      -À quoi tu joues ? T'as vu ce que t’as fait ?
      -J’ai défendu une fillette ?
      -Tu te fous de moi en plus !


      Barbas balance quelques tirs pour éviter que les autres suivent la jeune qui vient de sortir. Il a encore trois balles dans le barillet, mais il préfère recharger tranquillement. Avec cette méthode, ses adversaires ne savent pas vraiment le moment où il recharge. Compter les coups est presque inutile.

      -Tu comptes détruire tout le saloon ? Finis en bon sang !
      -Ah tu sais. Ma spécialité c’est la protection. Je suis capable de tenir une position pendant des heures. J’ai des tonnes de munitions.
      -Y m’énerve, y m’énerve.

      Le barman rouge de colère s’apprête à sortir une arme mais reçoit un mégot en pleine face. Assez surpris il s’arrête d’un coup. Barbas lui fait un simple non de la tête ce qui semble le dissuader. Pendant son geste, une corde vient s’installer autour de son cou. Elle se serre rapidement.

      -Oh bingo ! Je l’ai eu.

      En calculant la position de notre homme, Butch a tenté un coup avec son lasso. Cela fonctionne à la première tentative. D’un geste de la main, il demande à deux de ses hommes de sortir choper la fuyarde. Les autres vont tous sauter sur le cowboy. Barbas sort rapidement son couteau et tranche la corde. Il ne la lâche pas pour autant et augmente la résistance. Le bandit tire fortement pour continuer son étranglement, mais finalement... Molosse se sert de cette force pour effectuer un bond et sortir de derrière le comptoir. Ils survolent tout le monde pour atterrir sur l’un des gars devant la sortie. Il enchaîne avec une énorme claque de cowboy sur le deuxième qui finit directement au sol.
      Butch profite de ne pas être attaqué pour lancer une énorme droite. Elle touche en plein visage et fait tomber le roux deux mètres plus loin. Les portes du saloon se sont rapidement ouvertes pour le laisser passer. Il s’écrase à côté de la demoiselle en amenant une petite vague de poussière. Le rire du chef de la bande se fait entendre.

      Le protecteur se relève en tapotant ses vêtements. Son regard s’arrête rapidement sur cette demoiselle qui ne semble pas du tout dans son élément. Les fusillades, les bagarres et tout le tralala. Barbas lui offre un joli sourire en posant délicatement sa main sur le revolver pour l’abaisser.

      -Tu es sous ma protection. Tu ne risques rien. Enfin, tu risques juste une insolation à rester comme ça.

      Son chapeau bien enfoncé sur sa tête est retiré. Il le pose délicatement sur la demoiselle tout en souriant, fier de son geste.  

      -Voilà, parfait.

      N'oublions pas que le combat n'est pas terminé. Molosse craque son cou et attend simplement la sortie des gars désormais.



      Dernière édition par Barbas Wyatt le Dim 15 Déc 2024 - 22:48, édité 2 fois
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      Grabuge sur Hat Island

      Après mon passage du côté tranquillité, je vis les portes du saloon s’ouvrir rapidement et vis mon sauveur s’écraser au sol à côté de moi. Puis de l’autre coté de ces portes battantes, un rire rauque et gras. Pas de doute, il s’était pris une beigne. Elle avait dû être assez costaud pour qu’il vole si facilement. Il se releva comme si de rien était et me regardait tout en baissant mon revolver. Il devait sentir la panique dans mon regard. Aucune situation que j’avais connue jusque-là me mettait aussi mal à l’aise. Tant bien que mal, il essayait de me rassurer par quelques paroles. Sous sa protection ? Ce n'était pas plus mal, il avait l’air de savoir maîtriser la gâchette facilement. À peine avais-je eu le temps de répondre qu’il me mit son chapeau sur la tête. Je devais avoir un look horrible, mais je n’étais pas à ça prêt pour qu’il me protège.

      -Merci mon sauveur ! Quel est votre nom ?

      Il était évident que c’était un moment peu propice à la causette. En effet de l’autre côté des portes une bande de gars voulait simplement en découdre. Un pour me faire la peau et les autres, pour blanchir leurs honneurs qui avaient été bafoués par un seul gars. Je ne savais pas trop quoi faire. D’un côté, je voulais m’enfuir pour sauver ma vie, mais d’un autre côté me trouver en présence de cet homme me rassurer. Je regardais mon revolver. Il fallait que je l’aide en tout cas. Il m’avait sauvé. Il était fort probable que ce soit lui qui m’est aidé durant ma fuite.

      -Dis-moi est-ce q….

      Trop tards pas le temps de demander comment se servir d’un revolver les gars étaient déjà dehors. Je ne pus m’empêcher d’émettre une sorte de cri strident qui ressemblait à l’égorgement d’une poule. Je relevais aussitôt mon revolver et le braquais devant moi, les jambes semies-fléchies. On dirait que j’allais poser un étron au sol et j’avais l’air ridicule. Mes jambes tremblaient et je ne savais toujours pas me servir d’un flingue.

      -Écoute ma Jolie viens avec moi et ton compagnon aura la vie sauve sinon, mes gars et moi, on vous crible de balles.

      L’affaire était assez tentante, mais je ne voulais pas me retrouver avec ces gars. J’avais une brève vision de leurs intentions quand on regardait leurs regards lubriques et ça ne me plaisait guère. De plus par pure éthique, je ne pouvais laisser mon compagnon du jour les affronter seuls. Je n’avais pas beaucoup de choix et pas beaucoup d’idées en tête quant à savoir quoi faire dans cette situation. Je baissais mon arme et allais en profiter pour user de mon charme. Ça pourrait laisser une ouverture au cow-boy. Je donnais mon revolver au cow-boy. Tous relevaient leurs armes et je ne perdais pas une seconde pour embrayer.

      -Doucement les gars, si vous me promettez d’être bien sage, on peut s’arranger.

      -Alors viens ma Jolie tout doux ! Et toi le cow-boy, tu bouges et vous êtes morts tous les deux compris ?

      Je profitais de la situation pour faire mon regard aguicheur et me dirigeais vers eux doucement tout en roulant du cul. Il n’y avait pas de doutes, c’était bien des hommes. Il ne fallait pas attendre longtemps avant de voir des filets de baves coulaient sur leurs mentons et les armes se baissaient doucement. Il me restait que quelques mètres à parcourir et j’espérais au plus profond de moi que le cow-boy réagirait rapidement et ferait bien son boulot de protecteur. Sinon je me retrouverais encore une fois en mauvaise posture et la situation serait bien plus complexe.

        Mais qu’est-ce qu’elle est en train de faire ? À quoi elle joue ? Sans doute se dit-elle que leurs chances de victoire sont trop minces, autant abandonner… Autant se sacrifier pour ne pas attirer de problème au sauveur. C’est la première chose qui passe par la tête de notre homme. Mais têtu comme il est, hors de question de lâcher le morceau. On ne le surnomme pas molosse pour rien. Les autres jouent les caniches et marchent derrière l’aguicheuse. Il y a une différence certaine entre eu et lui. Eux partent sur la droite du saloon et lui sur la gauche. Laissant croire à l’abandon pour mieux revenir.

        D’ailleurs, ces gars sont toujours sur leur garde, impossible de revenir à la charge aussi rapidement. Barbas contourne le saloon et disparaît à leurs yeux. Alice semble abandonner. Mais une chose est certaine, notre homme n’est pas un menteur. S’il a dit qu’elle est sous sa protection, c’est qu’elle l’est ! Après avoir contourné le bâtiment et longé quelques autres, il revient à la charge. Un bon chassé sur les côtes d’un pour faire son entrée en scène. Celui qui reçoit le coup est envoyé quelques mètres plus loin.

        Les autres, bien que surpris, tentent de reprendre en main leur revolver. Mais c’est du corps-à-corps auquel ils ont droit. Des coups lourds d’un molosse sur ces caniches qui se font littéralement écrasés. Il ne reste debout que le fameux leader qui a passé son bras autour de la demoiselle. Celui-ci a une arme en main qu’il pointe sur la tempe de celle qu’il colle.

        -Je sais pas pourquoi, mais je savais que tu reviendrais. Et le plus fort dans tout ça, tu sais c’est quoi ? Tu veux savoir comment je l’ai su hein ?


        Barbas reprend sa respiration après l’effort qu’il vient de réaliser. Les paroles de ce type ne sont pas tellement prises en considération. Il sait que le plus dur reste à faire alors autant se concentrer. L’autre pense avoir la victoire en main et fanfaronne.

        -Les yeux ! Ouais ouais je sais. On dit que les roux ont pas d’âme. Mais tu sais ce qu’on dit aussi, que les yeux sont le reflet de l’âme. Alors qui croire ? Je me suis posé la question.

        Il tapote son revolver sur sa tempe lors de sa réflexion avant de reprendre sérieusement. Enfin, plus ou moins sérieux, il est toujours à la limite de la folie dans sa gestuelle plus ou moins exagérée. Des bras qui bougent, le regard perçant sur tout ce qui l'entoure. Il en vient même à baisser légèrement d’un ton comme pour dire un secret.

        -Eh ben figure-toi que j’ai compris. Lorsque je t’ai vu partir, j’ai vu dans ton regard la flamme de ton âme. Elle vacillait pleine d’énergie, loin de l’idée d’abandon. Alors moi, hein ! Malin, j’me suis dit que j’vais coller la gazelle. Et je vois toujours dans tes yeux cette flamme entourer d’un calme inexplicable. Oh non mon roux, tu l’auras pas.


        Il termine en léchant la demoiselle au niveau de la joue. Répugnant. Mais certainement son dernier mouvement ! Cela crée une ouverture pour le molosse qui balance son couteau. Un magnifique lancer qui vient finir dans l’avant-bras du type. La douleur lui fait relâcher le revolver. Alice en profite pour se sortir de l’emprise devenue bien légère. Tout va trop vite, Barbas se rapproche pour donner un chassé, mais l’adversaire réussit à esquiver de justesse. Il retire le couteau de son avant-bras et s’en sert pour lancer des attaques.

        Notre homme réussi à saisir le bras virulent. Un coup d’boule est donné et cette fois, il est assez puissant pour le sonner légèrement. Butch a un genou au sol, mais il est déjà prêt à revenir à la charge. Juste que son envie et ses intentions sont stoppée sec par un seul bruit. Un petit « clic » dû à l’armement d’une arme.

        -Lève tes paluches.


        La victoire est finalement là. Butch semble chercher une solution en regardant partout au sol, mais à part de la poussière, il n’aura rien.

        -Le combat est terminé. Un mouvement peut t’envoyer dans l’autre monde. Un seul. Mais tu sais quoi. T’es un cowboy comme moi. Le combat faut croire que c’est dans notre peau. J’vais pas lâcher le chien de mon revolver. T’auras pas la peau trouée.


        Des paroles qui paraissent donner de l’air à ce vaincu. Inconsciemment, il avait arrêté de respirer en attendant son sort. Maintenant ses oreilles sont grandes ouvertes. Il sait que dans cette situation, faire profile bas et dire amen à tout peu lui sauver la vie. Les beaux parleurs attendent toujours une certaine réponse.

        -La rédemption, tu connais ? Tenter de racheter ses erreurs en se réformant. Développer une certaine morale, un certain code de l’honneur. J’étais qu’un molosse qui mordait tout ce qui bouge. Aujourd’hui je suis un homme comblé avec une stabilité. Je te laisse en vie. Ne me fais pas regretter ce choix. La vie est déjà trop courte, me force pas à te la raccourcir. Allez file.

        Cette fois s'est réellement terminée. Butch se relève et part avec ses hommes dans un silence d'église. Leur démarche est assez compliquée, on sent qu’ils ont du mal à se déplacer, qu’ils ont reçu une bonne correction. Barbas quant à lui tient parfaitement debout. Juste un coup-de-poing assez violent lui fait mal. Mais bon, il a la chance d’avoir un médecin à la maison. Avant de partir il regarde cette demoiselle.

        -Je sais pas trop ce que tu comptes faire sur notre île, mais tu devrais t’habiller à la façon locale. Sinon tu risques de te faire bousculer plus souvent que tu le crois. ‘fin, tu fais ce que tu veux.. Bon, je vais passer à la maison. Tu veux venir ?


        Après avoir lancé sa phrase, il se dit que la manière dont il balance son invitation peut être mal interprété. Après tout, il ne connaît pas cette demoiselle alors autant effacer toute ambiguïté possible. Il lève sa main pour montrer sa bague de mariage.

        -T’inquiètes pas, j’ai déjà une femme dans ma vie. Puis avec quatre enfants, c’est un peu la guerre à la maison.
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        Quand on est sur une île sur laquelle on risque de se faire embêter toutes les 5 min, il est préférable de rester avec un protecteur. Alice suivi son héros du jour avec enfin la possibilité de le questionner.  Tout a commencé avec les questions classiques comme le prénom, ce qu'il fait dans la vie. Les deux personnages marchaient depuis une dizaine de minutes et malgré la chaleur, elle ne se plaignait pas. Cette jeune fille était plutôt optimiste à sa façon de voir le monde.

        Elle découvrait les environs qui n'avaient rien à voir avec ce qu'elle a pu connaitre dans sa vie. La peur qu'elle a vécue était bien loin. Elle est pleine de vie avec un sourire naturelle.


        -Tu sais, à une  époque j'avais un canasson grand comme ça.


        Barbas tend son bras assez haut pour lui donner une image.


        -Puis il s'est pris une balle un jour. Pauvre bête. J'avais économisé pendant un moment pour me le payer.


        Elle l'écoutait attentivement, bien qu'elle ne comprenait absolument pas où il voulait en venir.


        -Ta joie de vivre. Ton sourire me rappelle ce jour. J'avais passé un sale moment, j'ai dû marcher des kilomètres pour rentrer. Mais de me dire que j'étais encore en vie et en bonne santé... ça m'a fait apprécier les moments simples de la vie.

        -J'ai carrément rien compris à ton baratin. Hey ho, on est en 1630. Ces techniques de drague fonctionnaient peut-être à ton époque, mais c'est révolu.

        -Tu sais que je pourrais être ton père.

        -Oui mais tu l'es pas !

        Elle termine sa phrase en effectuant un joli petit clin d'œil tout en tirant la langue. Punaise ça s'annonce très mal le retour à la maison... D'ailleurs la voici à une dizaine de minutes du saloon le plus proche.  Une vieille maison en bois de deux étages. On voit rapidement qu'elle a été rafistolée plusieurs fois. Plusieurs planches sur le toit ne sont pas vraiment de la même couleur.  Le bois du rez-de-chaussée est plus ancien que celui du premier qui est plus ancien que celui du second. Cela donne l'impression qu'il y a 3 bois différents.

        Le cowboy s'essuie les pieds avant d'entrer tout en disant à haute voix : " C'est Papa avec une invitée".

        Il entend quelqu'un descendre les escaliers avec précipitation, d'un pas assez lourd. Le temps de savoir qui est en train de descendre, l'invitée scrute les lieux avec un léger dégout. On peut dire que le lieu un peu trop simplet voir de mauvais gouts ne lui convenait pas. Dans sa tête c'était déjà réglé. Il était hors de question qu'elle dorme ici. Ses beaux cheveux deviendront bien gras dans un tel environnement. Après tout avec la météo du coin et le paysage. Il y avait beaucoup de poussière qui rentrer dans son domicile. Il fallait un ménage quotidien pour que ça soit propre... Ou peut être quelqu'un de plus compétent que Barbas pour faire une maison avec moins d'espace entre des planches. Car oui, cette maison, il l'a construit au fil des années. Plus il a eu d'enfant, plus il l'a agrandi.

        Revenons au sujet... Léo fils de Barbas, médecin et scientifique se pointe.


        Léo Wyatt:

        Il est descendu à vive allure avec cette expression sur le visage qui inquiète rapidement son père. Léo c'est le genre de personne qui n'est passionné pratiquement que par la science. Quand il est tout excité c'est soit qu'il a fait une découverte ou alors qu'il va faire une demande farfelue à son père.

        -Hey 'pa ! Tu devineras jamais !

        -Il y a une convention dans une île et je dois t'y emmener ?

        -Non mieux !

        -Tu as enfin réussi à faire quelque chose de tes fioles de chances ?


        C'était devenue une énigme que Barbas avait du mal à résoudre. Alice quant à elle était choquée. Elle avait un physique quasi parfait. Des atouts à faire chavirer plus d'un homme. Pourtant, ce garçon ne la regarde pas. Coup dur et elle ne se laissera pas faire. C'est l'heure de montrer de quoi elle est capable.
        Elle s'avance à la hauteur de Barbas avec sa démarche aguicheuse. Elle tortille une mèche de cheveux tout en lui offrant l'un de ses regards les plus sexy.

        -Je peux joué moi aussi?

        Dit-elle avec sa voix la plus douce.

        -T'es qui ? Oh et puis pas le temps ! Maman est partie à piège city pour plus d'info. Tu as Jaina Rosenberg une graaaande criminel qui a débarqué sur l'île.  Elle a déjà tué Nnara!

        Alice freeze complètement. Un homme normalement constitué devrait au moins posé le regard sur elle ou ses jumeaux. Barbas freeze au même moment mais pour avoir un temps de réflexion. Des larmes remontent l'espace d'un instant. Il se rappelle de ce bon vieux Lawrence. Lawrence était le père de Jaina. C'était un brave type, pas très doué avec un révolver mais sympa. Il avait déjà bossé pour lui il y a bien une vingtaine d'années.


        -Une minute... Nnara c'était pas n'importe qui.

        -Oui ben justement ! Le prochain sur la liste c'est surement MacNessa. Par contre lui il me le faut absolument. Pour la science et pour l'avenir, il me faut sa dépouille !

        Léo regarde ses mains pleine d'ambition. Cela fait des années qu'il espère avoir le corps de MacNessa pour ses expériences. Il mise tout sur ses parents.
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        -Maman va te tuer.

        Alice sort de la chambre des parents avec une nouvelle tenue. Chapeau de cowboy, manteau de cowboy, botte... Enfin la totale. Elle a juste gardé son bas très court parce que ceux de Blanche, la femme de Barbas sont trop longs et moins sexy à ses yeux.

        -Au moins comme ça elle a l'air de quelqu'un de chez nous.


        Le père n'avait pas totalement tort tandis que la demoiselle prend des poses en imitant un revolver avec sa main droite. Décidément, elle semble complètement à l'ouest.

        -On part pour piège city. Tu y trouveras le port et tout ce qu'il faut pour t'emmener partout sur l'ile. C'est là bas que nos chemins se sépareront.


        [...]


        C'est sûr que lorsqu'on marche les trajets sont longs. Le duo arrive à piège city au crépuscule. Alice est épuisée, mais ne s'est pas plaint une seule fois. Quant à Barbas, il se dit juste qu'il rachètera un cheval quand il aura un peu de sous.

        Le vent marin rafraichit la zone ce qui est un plaisir. On peut voir pas mal de monde encore à l'extérieur tandis que les auberges commencent à se remplir petit à petit. Pour ne pas avoir fait le trajet pour rien, ils se dirigent directement vers l'auberge la plus populaire. C'est sûr qu'ils trouveront du monde, des ragots, des infos.

        Bingo, le lieu est animé. Les tables ne sont pas toutes remplies encore. Il reste deux chambres disponibles. C'était quand même limite. Certaines personnes qui ont profité du beau couché de soleil se retrouveront sans auberge pour la nuit. Ce n'est pas le cas de notre duo qui prend rapidement ses aises. Alice se précipite avec la clef de la chambre pour y aller. Tandis que Barbas se pose en solitaire sur le comptoir.

        Le lieu est classique. Une grande pièce tel un saloon avec un bar. Des cuisines dans une pièce annexe. Un escalier sur la droite qui donne accès aux chambres à l'étage. Pour terminer un couloir juste au-dessus du bar avec deux filles de joie qui semble être en place pour leur journée de travail... Enfin soirée.

        L'aubergiste, un homme frêle de petite taille avec des lunettes rondes notes on ne sait quoi sur son carnet.

        -Hey l'ami, t'aurais pas vu une femme avec les cheveux blancs qui lui arrive au niveau des épaules. Un fusil, des yeux rouges.

        L'homme s'arrête un instant de griffonner et lève un sourcil.

        -Tu vois derrière moi des avis de recherches. C'est de Jaina dont tu me parles, c'est ça ?
        -Hum... *fixe l'affiche* Non. Enfin, elle lui ressemble, mais ce n'est pas elle. Ma femme a de la dynamite également sur elle.
        -Je t'arrête tout de suite. T'es arrivé trop tard. C'est la troupe de Butch qui va remporter le pactole de 181 000 000 ฿. Ah ce Butch. C'est un petit malin hein. On le prenait pour un fou, mais avec seulement une dizaine d'hommes, il a monté un plan et paf.

        À ce moment-là, Barbas se disait qu'il perd son temps. Il s'avachit sur le comptoir l'espace d'un instant et se redresse. Il allume une clope et se met à réfléchir où est-ce que sa femme a bien pu passer. Surtout qu'elle ne passe pas inaperçue.

        Il questionna deux tables par la suite et ils ont eu la même réponse. Pas de nouvelle de sa femme. Seulement de Jaina. Ah, elle fait parler d'elle celle-là. Sans réponse à ses questions, il décide de rejoindre Alice dans la chambre pour lui faire ses adieux.
        Il tape avant d'entrer puis lorsqu'il ouvre la porte…

        -Oups désolé je me suis trompé de chambre.
        -Hein qu'est-ce tu baragouines ?

        Voilà Alice en pyjama troué avec les cheveux en pagaille. Elle est assise sur le lit en train de manger on ne sait quoi avec les jambes écartés. Aucun charme, aucune élégance. Elle rote d'un coup ce qui surprend notre homme. Cette femme c'est le jour est la nuit. Dans ses bons moments c'est miss North Blue. Dans certains de ses moments ça semble être un bon cowboy.

        -Va z'y ferme la porte j'vais attrapé froid. J'te jure.
        -Euh Alice ?
        -Quoi? *prout* T'façon tu m'as vu comme ça c'est bon j'vais pas faire genre. Et vous êtes chelou vous. Ton fils et toi. Genre j'vous ai pas tapé dans l'oeil. J'met ma main à couper que vous faites genre.

        Barbas ne sait pas trop où se mettre. C'est à se demander déjà comment elle a pu mettre la chambre en pagaille. Des affaires de partout. Les habits de sa femme par terre ou sur le lit. Un carnage. Elle a même des miettes sur la joue pour couronné le tout.

        -Du coup t'as eu des news ? Accouche.
        -Sur quel sujet ?
        -Alala les hommes. Ben sur ta femme, sur Jaina et Maccafé
        -Je t'avoue qu'avec le grabuge sur l'ile je préfère retrouver ma femme en premier. Elle n'aime pas le crime. La connaissant, elle est capable d'aller mettre des bâtons dans les roues à l'équipage de Jaina.
        -Du coup t'a demandé où est Jaina?
        -Elle a déjà été capturée par Butch et ses hommes. Du coup ça ne sert à rien de vouloir suivre sa trace pour espérer tomber sur ma femme.

        Alice réfléchit pendant trente secondes sans émettre de crachat, ni de rot, ni de pet.

        -Butch c'est le gars que t'as tabassé ?
        -Oui pourquoi ?
        -J'veux pas te manquer de respect mon sauveuuuur mais... Tu trouves pas ça louche. Honnêtement, si t'étais capable d'étaler des hommes à plus de 100 000 000฿ tu ferrais tellement d'argent. Chasseur de prime, marine ou autre chose. C'est pas un pecnot du coin qui peut l'attraper.
        -C'est vrai que je ne me suis pas posé la question. Mais si je suis ta logique. Ils auraient confondu ma femme avec elle ?
        -Ben attend. Cheveux blanc, yeux rouge. J'te fais un dessin ?
        -J'ai bien compris, mais va voir l'avis en bas. Elle ne se ressemble pas vraiment.
        -Pour toi... Parce que c'est ta femme. Tu connais ses traits par cœur et ton amour t'aveugle. Tu n'es même pas capable de reconnaitre une femme sublime quand tu la croises.

        Alice qui semblait être une simple bimbo pas très utile nous montre deux nouveaux aspects. Premièrement, dans le fond, c'est un garçon manqué. Deuxièmement, elle a un cerveau qui fonctionne mieux que ce qu'on aurait pu croire.

        [...]


        Quelque part sur Hat Island une dizaine d'hommes autour d'un feu naissant s'installent pour y passer la nuit.

        -Chef, t'es sûr que c'est pas Jaina?

        Un homme assez grand avec un chapeau sur la tête regarde le feu. Il porte une moustache et a les mains fourrées dans les poches. Il a quelques cicatrices au visage et mâche un étrange truc, qui le fait saliver régulièrement. Derrière lui, une femme bâillonnait avec plusieurs hématomes sur le corps et sur le visage.
        Le chef dont on vient d'avoir la description se tapote le revolver sur la tempe.

        -Tu doutes. C'est bien. La marine n'y verra que du feu. On empoche le pactole et on se tire. Comme ça, ça ferra d'une pierre deux coups.

        -Comment ça deux coups ?
        -Hé hé hé
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        Retournons à l'auberge.

        Si Alice a vu juste... Blanche est en danger. C'est avec un sourire chaleureux envers Alice que Barbas empoigne le bouton de porte pour sortir de la pièce.

        -La nuit vient de tomber. Tu devrais te reposer.

        Assez suspicieuse, elle plisse les yeux pour bien observer son interlocuteur. Elle ne le connait pas suffisamment pour savoir s'il joue la comédie ou non. Il a toujours cette bonne tête de brave type. La porte se ferme.

        Dans le couloir, notre cowboy prend une grande inspiration et expire lentement. Il ne veut pas mêler la touriste aux histoires interminable de cette île. La bagarre, les vols, les enlèvements. Ce n'est jamais agréable d'être dans un conflit, mais c'est normal ici. Sauf si vous vivez en ermite.

        Barbas sort de l'auberge en remettant son chapeau sur la tête. Il se dirige vers l'écurie la plus proche. La nuit sera son atout. Il pourra rattraper le temps perdu en chevauchant de nuit.

        Lorsqu'il rejoint l'écurie la plus proche, il y trouve devant les portes, deux cowboys assis sur des chaises, en train de jouer aux cartes sur un tabouret. Il les salue et demande où se trouve le propriétaire. Question assez bête pour eu, c'était la grosse maison la plus proche bien entendu. Notre homme les remercie en soulevant légèrement son chapeau et reprend sa marche.

        Une fois arrivée, il tape à la porte trois fois de façon énergique. C'est une belle est grande demeure. On y voit pas mal de terrain juste derrière qui doivent lui appartenir. Un homme d'une soixantaine d'années, assez enrober, bonne calvicie, ouvre la porte. Vêtu d'une salopette sur son t-shirt, il retire sa pipe de sa bouche doucement. Il a la tête de quelqu'un qu'on dérange.

        -C'est pourquoi ?

        Barbas le salut en levant légèrement son chapeau. Il lui offre son sourire comme à son habitude.

        -Désolé de te déranger à une telle heure l'ami. J'ai un membre de ma famille qui s'est fait enlever. J'aurais besoin d'un cheval.

        -Qu'est-ce ça peut m'foutre..
        Il referme la porte, mais Barbas met son pied pour la bloquer.

        - Je ne souhaite pas m'imposer… Merci de prendre en considération ma requête. Je ne demande pas la charité. Je vais payer.

        La porte s'ouvre délicatement. L'homme dévisage de la tête au pied notre cher Barbas. Il tire un bon coup sur sa pipe le temps de la reflexion. Il comprend que son interlocuteur ne ressemble pas à un riche marchant. Il a plutôt l'allure d'un bon petit gars qui fout, on se sait quoi sur Hat island. Sans un sous bien entendu.

        -Allez un million et mes gars te sortent un canasson.
        -Sans te mentir, j'ai 300.000B. Ce sont toutes mes économies. Puis le pris d'un bon cheval étant de 500.000B.
        -Oh ! Tu viens à 19H30. J'suis en train de souper. Je prends le temps de discuter avec toi. T'es pas content ? Tu veux négocier ? Allez un million cinq. Si t'es pas content tu te tires ailleurs.

        Barbas comprend que cet homme est en pleine négociation. Il a posé un prix fixe de base et donné ses arguments pour gonfler le prix. Négocier, ce n'est pas vraiment son fort à notre Molosse. Puis il n'arrivera jamais à faire diminuer le prix autant.

        -Merci d'avoir pris le temps de m'écouter. Bonne soirée

        La porte se ferme aussitôt. La négociation a déjà pris fin. On entend encore derrière la porte le propriétaire râler qu'on l'a dérangé. Ici c'est Hat Island. Si vous cherchez des enfants de chœur, des gens qui vont vous aider pour vous en sortir, vous faites fausse route. Barbas devra attendre le lendemain pour se payer un transport en charrette qui l'amènera à la base marine. [/b][/color]
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        Le lendemain en fin de mâtiné.

        Barbas se trouve à la base marine. Ah la marine... Il les aime tellement. Eux qui ont détruit une ville en emportant la vie de son frère en dommage collatéral. Il a déjà fait le deuil de son frère, mais devoir côtoyer la marine le gêne toujours quelque peu.
        Heureusement qu'il sait faire la différence entre un groupe et un individu.

        Barbas discute avec un jeune lieutenant prénommé Alfred, diplômé depuis peu à l'ascension fulgurante. Ce genre de soldat qui vient de sortir de moule et qui respecte toutes les consignes à la lettre. Des rêves plein la tête, un uniforme impeccable.

        -Monsieur. Comme je vous le dis depuis 10 minutes, vous ne pouvez voir la détenue Jaina. Les ordres sont formels. Aucune visite.
        -Je veux simplement vérifier que vous avez bien Jaina et non ma femme. Elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau.

        Ah, sacré Barbas qui finit par admettre la ressemblance. Après tout, il n'a pas le choix. Il doit trouver les bons arguments pour pouvoir vérifier la théorie d'Alice. Mais rien à faire. Il a beau dire ce qu'il veut, le soldat ne veut rien savoir et d'un côté, il a raison. Qu'est-ce qui prouve que ce n'est pas un complice de la criminelle.

        -J'ai une dernière question. Ceux qui l'ont livré, ils étaient comment.

        L'insistance de Barbas a conduit notre soldat à avoir de sérieux doutes sur ces intentions. Le cowboy cherche-t-il à venger Jaina en attrapant ceux qui l'on capturait ? Pourquoi insister pour voir une criminelle. Dans sa tête ça va vite. Il se dit qu'il a sans doute un complice de marque en face de lui. Un coup de filet ? Future promotion ?

        -Garde ! Monsieur, nous aurons également des questions à vous poser. Merci de n'omettre aucune résistance. C'est la procédure pour toute personne suspicieuse...

        Pour le coup... Barbas n'avait pas sa tête de bon samaritain en entrant en ce lieu. Il était un peu stressé, car il espérait fortement que ce ne soit pas sa femme qui dort dans une cellule froide. Même s'il est resté calme. On peut sentir un fort agacement suite au refus du soldat.

        Notre cowboy attrape le col d'Alfred à la fin de sa phrase. Il a envie de le giflé tellement fort qu'il pourrait lui faire traverser le mur. Ce n'est pas la première fois que Molosse a ce genre de soucis dans une base. La dernière fois, il était avec sa femme. Cette dernière l'avait calmé et ils ont suivi la procédure. Tout s'était bien passé et ils ont été relâchés.

        Notre homme repense aux paroles de sa femme qui lui disait qu'on n'a rien à se reprocher. Que la justice triomphera. Ce n'est pas en agissant bêtement qu'il deviendra le modèle d'homme dont il aspire. Sa poigne se desserre tendit que le pauvre lieutenant n'arrivait absolument pas à se dégager. Le soldat se dit qu'il l'a échappé belle.

        -Tout comportement hostile ne jouera pas en votre faveur.

        Notre homme est menotté par les autres soldats qui viennent d'arriver. Ils le déplacent dans une pièce d'interrogatoire classique avec seulement deux chaises et une table. Ils l'informent qu'ils reviendront le questionner dans une dizaine de minutes. Juste avant leur départ, notre homme leur glisse un mot.

        -Vous devez connaitre le Juge Balthazar Wyatt. Si vous pouvez le faire venir en lui disant que ses parents l'attendent.

        Rien ne laisse croire qu'ils le feront. Il ferme simplement la porte.

        30min plus tard...
        1h plus tard...
        2h plus tard...

        La porte s'ouvre enfin avec le jeune sergent tout paniqué.

        -Ah désolé, je t'avais oublié.

        Son vouvoiement a disparu. D'ailleurs, il est vraiment en panique, tout tremblotant. Il marche vers Barbas en faisant tomber les clefs. Il les ramasse, elle retombe. Il s'y prend à trois repris pour la mettre dans la serrure.

        -Petit. Qu'est ce qu'il se passe ?
        -Hein euh. Oui c'est vrai !
        -Qu'est-ce qui est vrai ?
        -Ben c'est pas Jaina. Jaina a encore du Grabuge sur l'île. Mais ta compris elle a la même tête l'autre. Enfin désolé. Euh ta femme quoi. Puis comment je pouvais savoir moi que c'était pas la bonne ! Son visage, il était tout enflé. La bande de cowboy crié à cœur joie leur exploit et faisait la fête. Des tires, de l'alcool dans la base ! J'devais agir vite. Leur donner leur récompense et les faire sortir. Du coup j'ai pris l'initiative. Y'avais pas assez d'argent dans la base. J'leur ai donné ce qu'il y avait et j'leur ai dit de repassé dans quelques jours pour le reste, le temps qu'on remplisse les fonds.
        J'suis mort j'suis mort j'suis mort.
        Pas la patate non j'veux pas retourner aux corvées patate.


        Son regard était vide vers le sol. Il s'est recroquevillé en ne sachant plus quoi faire. Ce n'était encore qu'un novice. Ses rêves lui semblent bien loin. Sa carrière lui parait finie. L'état de Blanche inquiète Barbas, mais il ne peut se résoudre à quitter cette pièce en laissant ce jeune comme cela. Il se rapproche de lui et lui tapote délicatement le dos.

        -Un homme qui se loupe est un homme qui essaie. Comment attraper la lune si on ne tente jamais de l'atteindre ?  Tu veux prouver ta valeur ? Tu veux montrer au monde qui tu es ? Tu as fait une erreur. Mais on connait la force d'un homme à la vitesse à laquelle il se relève ! Plus le temps passe et plus les millions sont dilapidés à droite à gauche. Rattrape ces cowboys et fait triompher la justice !

        Sur ces paroles, Barbas quitte la pièce pour rejoindre sa femme. Des matelots qui accompagnaient le lieutenant lui indiquent l'infirmerie en l'accompagnant. On ne se déplace pas comme on veut ici. D'un pas pressé, à la limite de la course, il avance. Une fois arrivé, il ne peut que voir l'état pitoyable du visage de sa chère et tendre épouse. Elle est inconsciente. Des bleus, des bosses et des bandages. Elle est méconnaissable. Notre homme en a les larmes aux yeux. Il se rapproche de son chevet pour lui prendre la main. Ses larmes se mettent à couler naturellement.

        -Je suis désolé.. Je suis tellement désolé...

        Ses deux mains tiennent celle de sa femme. La tête baissait, il n'arrive même pas à la regarder. La morve coule de son nez. Il renifle à plusieurs reprises. Ses jambes flanchent et il se retrouve sur ses genoux.

        -Je n'ai pas su te protéger.

        Il fond en larme... C'était un de ses vœux de mariage... Il avait juré de la protéger. Même si son corps se brisait, jusqu'à son dernier soupir. Quand on est un homme, on ne peut supporter quand quelqu'un touche à notre femme. Quand on est un homme, on ne peut supporter voir sa femme dans cet état. Quand on est un homme de valeur, on ne peut supporter quand on ne respecte pas une promesse, surtout faite à notre être âme sœur.
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        Le lendemain matin.

        Barbas est toujours au côté de sa femme, installé sur une chaise. D’ailleurs où pourrait-il bien aller dans un moment pareil ? Sa place est ici à attendre qu'elle aille mieux. Sa vie n’est pas en danger, c'est le plus important. Ses yeux sont enflés des nombreuses larmes qu'il a dû faire couler depuis hier.
        Toc toc toc.
        Une personne frappe à la porte. Cette fois si c'est n'est pas un contrôle d'une infirmière. Finalement, Alfred avait bien transmis l'information. Voici l'ainé qui se trouve en ce lieu. Balthazar Wyatt. Après avoir ouvert la porte, il se rapproche rapidement du lit pour voir l'état de sa mère. Il grimace fortement même s'il a eu le rapport de tout ce qu'il s'est passé. Son chapeau à la main il embrasse délicatement le front de sa mère puis de son père.

        -Tu as mangé ?

        Un simple hochement de la tête en guise de réponse.

        -Elle a eu un réveil la nuit. Elle a pu manger de la soupe m' ont-ils, dit.

        -Mon corps est prêt. Mon esprit stabilisé. Mon cœur partagé.

        -Elle t'as dit quelque chose.


        Barbas lève ses yeux pour regarder son fils avec une esquisse de sourire.

        -"Chéri, ils sont dans la cellule d'à côté ?" Voilà ce qu'elle m'a dit...

        -Père. Je sais que vous êtes inséparable. Je ne me permettrai pas de te dire quoi faire. Mais sache que dès à présent je suis là. Je prends le relais si tu as besoin. Tu as ma parole que je ne la quitterais pas avant ton retour.

        -Décidément.


        Barbas se lève en enfonçant son chapeau sur la tête. Il n'est pas d'humeur à parler davantage. Son cœur était partagé entre, rester au prêt de sa femme et laver son honneur. Maintenant que son fils est là, il peut faire ce qu'il a à faire. Lorsqu'il sort de la pièce, il referme la porte si délicatement que l'on n'entend pas de claquement. Notre homme demande rapidement au soldat qu'il trouve où est le lieutenant Alfred.

        -Ah monsieur Wyatt. Il est au sud sud est. À environ six kilomètres. Le dernier rapport indique qu'il est en escarmouche avec une bande de voleur dans une ville fantôme. Il ne recevra pas de renfort. Il a reçu l'ordre de désengager. Il aurait combattu toute la nuit. Un cowboy en plus ne serait pas de refus monsieur.

        Pourquoi autant d'information et de marque de respect ? Ce soldat est au courant de ce qui s'est passé. Il est au courant que notre homme, bien qu'injustement soupçonné, ait gardé son calme et à même tenter de réconforter le lieutenant. Il est au courant qu'un cowboy ça règle ses soucis sans vraiment demander l'aide de la marine. Alors dans l'espoir que quelqu'un apporte du support au lieutenant qui tente de se racheter, il lui a tout dit.
        Ce soldat a le droit à un sourire, un lever de chapeau et les remerciements de notre Barbas. Si je vous dis qu'un cheval lui a même été prêté. Il faut croire que le lieutenant Alfred est quelqu'un de bien pour que de simple soldat se mouillent pour lui.

        C'est au galop qu'il part. Il est 7H30 et en une quinzaine de minutes, il rejoint la ville fantôme annoncé. On peut voir pas mal de chevaux morts, mais aucun cadavre avec. Pas de coup de feu à première vue. Un combat a bien eu lieu cela dit. On peut voir deux corps de soldat et un de cowboy au sol. Avec son expérience de garde, Barbas observe rapidement tous les spots idéaux de tire. La ville fantôme est faite de façon classique. Une grande allée. Des constructions à droite puis d'autre qui leur font face à gauche. À première vue, les marines sont à droite. On peut voir un soldat à terre qui a du tombé de derrière un simple tonneau.

        Des regards se posent sur notre homme puis les premiers coups de feu. Il reprend son galop pour partir côté droit. Lorsqu'il passe derrière la première maison, il lève ses mains comme s'il souhaitait se rendre. Il anticipe les futures réactions de soldat qui pourrait croire voir un ennemi.

        Comme la phase de combat a toujours plus ou moins lieu... Barbas ne surprend pas les trois soldats qui l'interceptent en le mettant en joue de leur fusil. De manière fluide et naturelle, notre homme laisse ses bras en l'air et passe sa jambe gauche au-dessus du cheval pour descendre du côté droit.

        -Reste où tu es !

        Le visage de ces soldats retranscrit de la fatigue, du stress et un peu de désespoir. Le cowboy ne bouge plus tendit que le canasson est attrapé par l'un des trois.

        -Est-ce que le lieutenant Alfred se trouve ici ? J'ai deux messages pour lui.

        Par mesure de sécurité, les menottes lui sont passées alors qu'ils l'amènent dans une maison délabrée. Le bois a été rongé par les mites.  Il ne reste pas grand-chose à l'intérieur hormis une table fendus en son centre. On trouve le lieutenant au sol, adossé contre un mur. Il souffre. On voit son visage transpirant et sa main tenir une compresse sur son ventre. Il s'est pris une balle.

        -Mon lieutenant, cet homme s'est rendu à nous. Il nous dit qu'il possède deux messages pour vous.

        -Enlevez-lui les menottes. J'le connais.


        Les hommes s'exécutent pendant que le supérieur grimace au moindre mouvement. Des sons de douleur sortent régulièrement de sa bouche.  
         
        -Je me permets d'aller droit au but. La marine ne va pas vous envoyer de renfort.

        Cela fait sourire le blessé qui fait un hochement de tête.

        -Qui enverrait des renforts à une troupe de vingt hommes censée poursuivre trois voleurs anonyme ? Pour le vol de quelques chevaux de cowboy tout aussi anonyme...  

        Avant son départ, le lieutenant a menti. Il voulait rattraper son erreur de façon rapide et efficace. S'il avait dit la vérité, ses supérieurs ne l'auront probablement pas laissé faire. Sa carrière aurait été entachée. Il se disait que la vérité allée se savoir, mais qu'elle serait acceptable si elle a été réparée par la suite.

        -Ils sont nombreux en face ?

        Le lieutenant agacé demande à un soldat de résumé.

        -On pense être en surnombre. Malheureusement, on a essuyé un tir croisé quand on est arrivé dans cette ville fantôme. On ne savait pas où fuir. Les balles arrivées de tous les côtés. On a foncé côté droit. Après avoir sécurisé la première maison, on est remonté pour prendre tout le flanc. La conquête semblait facile. À l'avant-dernière baraque, ils nous ont encore eus. Ils l'avaient piégé de dynamite.  Les blessés étaient de plus en plus nombreux. On a voulu fuir et abandonné la mission, mais il l'avait anticipé. Ils ont tué tous les chevaux avant la tentative de fuite.

        -Après tant de piège. Combien êtes-vous ? Et surtout combien sont-ils ?


        Le soldat regarde rapidement son supérieur avant d'annoncer les chiffres.

        -On pense qu'ils ne sont qu'une dizaine. Un mort et deux ou trois blessés. Nous, nous sommes dix-sept.


        Le lieutenant le reprend en se levant avec difficulté.

        -3 morts, 13 blessées et 4 valides.


        Il avance avec difficulté. On peut voir que la balle au ventre n'est pas le seul dommage qu'il a pris. Non, ce n'est pas normal qu'il tienne debout. Du sang se met à couler de tous les côtés... Sa veste de lieutenant couvrait son état. Lorsqu'elle c'est entre-ouverte pendant sa marche, on peut voir qu'il est presque entièrement bandé.

        -Mon lieutenant, vous n'êtes pas en état.


        Il n'écoute rien et continue de marcher jusqu'au cowboy. Puis sa main agrippe le haut de la veste de Barbas. Quelle faible poigne. Une légère brise pouvait la retirer.

        -Dis-moi. J'ai perdu trois hommes à cause de mes bêtises. Tu penses pas que j'devrais m'arrêter là ?

        Cet homme. S'il continue de forcer, il va probablement rendre l'âme. Les soldats le savent. Barbas le sent.

        -La marine n'enverra pas de renfort était mon premier message. Le second est le suivant… Je ne fais pas partie de la marine.

        Sur ces paroles, Barbas se retourne et sort par l'arrière. La main frêle ne peut le retenir. Le lieutenant tombe sur ses genoux.
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        Le cowboy sort suivit des soldats. Un seul reste avec le lieutenant pour prendre soin de lui.

        -Un homme de plus... Un de plus ça ne ser....

        -Ça va allez. Un homme seul est une flamme vacillante, mais ceux qui vivent pour les autres forment un brasier éternel.


        -Écoute ! Je sais pas qui tu es. D'où tu sors. Mais sache que si le lieutenant est dans cet état, c'est parce qu'il a risqué sa vie pour sauver les 13 autres blessés. Si l'un d'entre eux meurt. Je te le pardonnerai jamais. T'as intéressé à assurer.


        De l'autre Côté...

        Il est 8h15 et Butch se réveille enfin. Il a dormi comme un loir. Il met un doigt dans l'oreille pour retirer le bon miel du matin qu'il jette d'une pichenette. Il s'assoit et braille pour qu'on lui apporte quelque chose à manger.

        -Chef, vous avez toujours pas un plan pour qu'on se tire. On a le fric.

        -Eh dit moi toi qui est si malin de bon matin. Comment on fait pour se tirer sans chevaux. Parce que j'te rappel qu'ils ont flingué tous nos cheveux également.

        -Ils sont blessés chef. On court et c'est réglé.

        -Bwahahaha il est drôle. J'suis de bonne humeur. J'te paierai une femme tiens.


        Un autre cowboy avec une tête beaucoup plus sérieuse les rejoints avec le petit déjeuner du chef et une bonne bière.

        -Chef, le cowboy qui nous a flanqué une raclée dernièrement vient de rejoindre les marines.

        -Ah ce gars bwahahaha. Il est un peu costaud, mais rien de bien dangereux.

        -On n'est pas très nombreux, les marines contrôlent presque toute la ville. On est posté sur uniquement trois maisons. Faut qu'on fiche le camp même si on essuie quelques pertes !


        Une bonne bière le matin. Si fraiche. C'est quelque chose que Butch aime tellement. Pourtant, il s'énerve d'un coup et la fracasse contre le sol. Il se met debout en élevant la voix.

        -Mais vous comprenez pas quoi ! On bouge pas tant que ce foutu lieutenant rend pas l'âme ! C'est pas un gars normal ce type. Son regard, sa détermination. T'as beau lui tirer dessus, il veut pas crever. Et il te regarde toujours avec cette flamme. Je connais les regards et le sien j'veux pas m'y frotter.  A 10H on aura des renforts et on mettra les voiles... *Sa voix reprend un volume normal* Avoir du pognon ça rapporte des alliés.

        [...]

        De l'autre côté Barbas fait le point. Les soldats sont postés presque partout. Les 3/4 du flanc gauche a été conquis aussi. Des soldats blessés les protègent. Comment ont-ils la force de continuer ?

        -Du coup Barbas tu as un plan ?
        -Je suis doué pour protéger moi. Mener des hommes j'ai jamais fait.
        -Des grandes phrases pour ça. On va voir Alfred c'est mieux.


        Après avoir effectué un telle sortie, c'était un peu gênant de revenir voir le lieutenant. Ce dernier prend en compte les compétences de Barbas et monte rapidement un plan. Comme un bon garde, il devra tenir une position. C'est assez simple bien que très compliqué a réalisé. De toute façon, il n'y a pas 36 solutions. La situation doit évoluer rapidement.

        9h. Toutes les troupes ont été informées du dernier assaut. Barbas prend le cheval et part au galop pour se mettre en position. Les ennemis le voient au bout de quelques secondes et tentent quelques tirs. Les balles sont évitées et le voilà rapidement en place.

        Plan:

        Le lieutenant Alfred sort de sa cachette à son tour pour être vu de tous. Il marche péniblement ses premiers pas puis il force pour pouvoir marcher normalement avec le torse bombé.

        Soldat !

        Je vois vos plaies, votre fatigue. Mais je vois aussi vos cœurs battre encore. Nous sommes debout et ça ne sera pas la douleur ni le doute qui nous stoppera.

        Soldat ! Vous vous êtes engagé à servir et protéger.

        Respectez votre engagement.

        Respectez votre engagement.

        Déployez-vous !

        Tous les soldats sortent de leur cachette avec d'énormes planches en bois pour se protéger. Ils hurlent tous ensemble pour se donner du courage. Ils avancent et les coups de feu commencent à fuser dans tous les sens. Les cowboys effectuent des lancers de dynamite pour tenter de ralentir l'avancer. Des soldats sont envoyés dans le décor. Barbas s'applique pour tirer avec précision et toucher des ennemis également.

        Cela fait déjà 10 min que les hostilités ont commencé. Chez les cowboys sa panique. Il ne leur reste plus beaucoup de munition. Ils n'étaient pas du tout préparés à une bataille si longue. Butch leur ordonne de tenir encore un peu. Mais il comprend bien que tenir encore 50min ça va être compliqué. Il réfléchit en se tapant le revolver contre la tempe.

        Il a fallu au total 20 min pour que les soldats arrivent à l'entrée et pénètre dans les 3 maisons. On entend des coups de feu. Des cris. Des combats font rage. Mais Barbas comme un bon molosse ne bouge pas. Il garde sa position pour supprimer toute tentative de fuite.

        Soudain, on peut entendre de l'autre côté de la position de Barbas... Yia Yia Yia. Une trentaine de cavaliers... Des cowboys. Cette fois, les projecteurs sont sur le garde.
        Il vide son barillet et on peut voir six personnes touchées qui tombe de leur cheval.  
        Pour remplir son arme il ne fait rien de très artistique. Pas de rechargement en plein vol ou autre. Il met simplement des balles dans le barillet.

        Cette fois, il est la cible de tir. Du coup, ses prochains coups sont pour contrer les balles les plus dangereuses pour lui et son canasson. Toujours un peu plus d'une vingtaine d'adversaires qui chargent.
        Stopper une cavalerie va être compliqué. Il n'a pas d'arme spécifique. Juste son revolver et son couteau.

        Les adversaires restant sont désormais tout proches. Il cabre avec son cheval pour esquiver des balles et leur balance à l'atterrissage une nouvelle vague de six balles qui font mouche.

        -VOUS NE  ...

        Bang !
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        Sur le toit d'une maison, on peut voir ce satané Butch. Son revolver encore fumant du coup qu'il vient de réaliser... Toucher Barbas en plein dos. Son rictus se transforme en sourire. Pour lui, c'est la victoire qui s'annonce. Des renforts bien en avance. Il ne peut plus perdre.

        Barbas déséquilibré et surpris, tombe de son cheval. Il doit pourtant garder sa position. Ses adversaires arrivent à son niveau. Il se relève puis saute et donne un double coup de pied qui éjecte un adversaire. Par la suite, il bouscule violemment deux chevaux. L'un sur sa droite et l'autre sur sa gauche. Cela entrave légèrement la route. Le temps de ralentir ces cavaliers et dans le tumulte et la poussière qui monte... Il passe au combat au corps à corps.

        Frustré de n'être arrêté que par un homme. Johnny, le chef de la bande des 30 cavaliers en fait une affaire personnel. Avec ses yeux globuleux qui effraierait plus d'un enfant et son fouet épineux, il déclare.

        -Laissez-le-moi ! J'vais l'dresser.

        Barbas qui vient d'enchainer quelques bons coups voit ses adversaires arrêtaient leur offensive pour le laisser à leur chef. Notre Molosse trace une ligne avec son pied. À vrai dire, il met quelques secondes pour faire sa ligne, ce qui laisse un moment sans actions durant cette bataille. C'est assez drôle à voir.

        -Navrez de vous l'annoncer. Le molosse a pour mission de protéger cette ligne. Personne ne la passe dans un sens ou dans l'autre.


        -Hein ? T'es finis à la pisse ? T'as j'sais pas combien de million dans c'te baraque. Et toi tout ce que tu trouves à dire c'est j'défend la ligne ? Hahahaha. Tout le monde veut le fric à Butch. C'te grande bouche va se faire dépouiller. Le souci, c'est de savoir qui va l'dépouiller en premier. Ces chiens d'marine avec leur molosse qui leur laisse la porte ouverte. Ou nous.

        Au même moment, une femme avec une démarche très sensuelle, un short court et des habits de cowboys se montre. Elle retire le chapeau de cowboys du leader et l'embrasse sur son crâne chauve. Celui-ci devient tout rouge.

        -Barbas... Décidément, nos chemins ne font que se croiser.

        Notre cowboy plisse légèrement les yeux pour mieux voir tandis que la vague de poussière se dissipe petit à petit. Il peut voir ce visage si parfait... Ces formes-ci... Bref c'était Alice !

        -Mon sauveur, peux-tu te pousser ? J'ai des comptes à régler avec ce Butch. Puis toi aussi, je présume...

        Le molosse n'est plus sur ses appuis. Il se tient bien droit et tapote ses vêtements.

        - Nous avons un ennemi commun. Mais la marine est présente et souhaite récupérer l'argent. Qu'allez-vous faire ?

        - Hep hep hep. On s'en fout d'la marine. T'es un cowboy toi ? Se soucier de ces chiens de marine. *Crache*

        Alice comprit rapidement la situation. Elle qui avait pris le temps de séduire ce cowboy qui a à sa botte une trentaine de gars... La voilà qui se trouve perdu. Elle ne souhaite aucun mal à son protecteur. Au contraire. Elle veut l'aider, se venger de Butch en faisant d'une pierre deux coups. Mettre la main sur quelques millions de berry et rendre service à son sauveur. Malheureusement, pour parvenir à amener tous ces types, elle leur a mis dans le crâne qu'il y a du pognon à ramasser. La machine était en route.

        Comment les arrêter désormais ?

        -Euh Johnny. On devrait peut-être arrêter. Avec la marine en face, on va devenir hors la loi. Puis j'ai sans doute un peu exagéré sur le nombre de berry qu'il avait...
        -Tu débloques ma cocotte. C'est ce fumier qui te fait de l'effet. Allons allons. Reste derrière, j'm'en occupe.


        Elle l'agrippe comme elle peut et se fait repousser. Elle se prend une violente claque du revers de la main qui l'envoie au sol.  

        Barbas fonce vers lui, mais ses hommes lui sautent dessus. Il dégaine son couteau et coupe les lassos qui tentent de le saisir. Il prend encore une balle puis deux. Il en offre en retour six. Cela l'a suffisamment ralenti pour que Johnny lui lance une attaque de son fouet.
        Les balles reçues l'ont déséquilibré et il se prend un coup sur l'épaule qui l'ensanglante vu le nombre d'épines. Le coup était rapide. Assez rapide pour que Barbas se dise que cette fois, il ne va pas s'en sortir indemne.

        De l'autre côté, la marine a plus ou moins gagné. Il ne reste qu'à dénicher Butch. Sur le même toit d'où ce dernier avait tiré, on voit deux soldats de la marine. L'argent a été retrouvé. Presque tous les cowboys ont été vaincus. Quelques-uns détallent comme ils peuvent.

        Ce sentiment de victoire et devoir accomplis les soulagent tous grandement jusqu'à ce que... Alfred puis d'autre voit leur allié faire face à une bande deux fois plus grande que celle qu'ils ont affrontée.

        Soldat ! N'avez-vous pas honte ?! Ce cowboy nous protège de nombreux ennemis.
        Remerciez les cieux de nous avoir offert un protecteur. Mais surtout ! Remerciez les cieux de nous offrir l'opportunité de prouver qu'il n'existe aucune force assez grande pour éteindre nos cœurs enflammés !

        Les convictions qu'ont ces hommes sont ahurissantes. Alors qu'ils venaient de récupérer le butin et d'avoir enfin la victoire. Ils repartent à l'assaut, sauver le citoyen... Enfin... Ils ont l'envie... Mais le souffle n'y est pas. Certains rampent. D'autre tombent d'épuisement. Puis surtout, certains réalisent que c'est impossible. Cette fois, c'est la fois de trop. On sent leur rage au ventre. Leur moral si haut chute drastiquement. Ils n'y arrivent pas. Comment faire face à tout ce sang neuf. Comment vaincre un adversaire beaucoup plus nombreux et en meilleur état ?

        La Bande de Johnny se dit, c'est le moment de rafler le pactole ! Plusieurs se précipitent...

        BANG BANG BANG BANG BANG BANG

        Six balles. Un barillet. Le revolver fumant de Barbas lui laisse la parole.

        -Désolé, j'suis quelqu'un de borné. Le molosse garde la ligne.


        Johnny lance un nouveau coup de fouet. Cette fois notre ami esquive en sautant en arrière. Il grimace à l'atterrissage. Pendant le rechargement de son arme, il jette rapidement un coup d'oeil sur les adversaires pouvant franchir la ligne. Le plus simple, c'est d'avoir tout le monde devant lui alors, il recule de nouveau jusqu'à la ligne. Il aurait aimé prendre Alice sous son aile.

        La situation semble assez critique. Pourtant, Barbas se tient debout et relâche ses muscles. La défense est son point fort. Peu importe le nombre d'adversaires, ce qui lui importe, c'est le nombre de personnes à protéger. Il fait le vide dans sa tête, dans son esprit. Ses bras sont le long de son corps.

        Le premier adversaire s'avance. Barbas donne l'impression de disparaitre et de se retrouver à son niveau. Le mouvement est une frappe de la paume de la main. Rapide et concentrée, ciblant un point précis chez l’ennemi. Il ne cherche pas à tuer. Le coup est suffisamment violent pour le faire voler beaucoup plus loin et le mettre hors service. Puis Barbas se relâche de nouveau.

        Il réitère encore et encore. Tous les observateurs sont stupéfaits. Où a-t-il appris à bouger comme ça ? Ce n'est pas quelque chose qui existe ici. Pourtant, cet homme natif de Hat island vient de réaliser une prouesse. Sans revolver. Sans lasso. Sans fouet. Sans fusil. Sans Dynamite. Seulement avec ses mains. Ou plutôt la paume de ses mains.

        Personne n'ose avancer. Cette ligne semble infranchissable.

        -Il est tout seul, tout seul ! Attaquer le tous en même temps !

        Le reste de ses hommes tentent le tout pour le tout. Des attaques au revolver. Un lancer de couteau, mais c'est un échec cuisant. Barbas esquive avec une fluidité incroyable. On croirait voir un homme qui se déplace simplement et contre une balle avec l'une des siennes pour éviter un mouvement ample dans ses esquives.
        Là tout repose le style de cet homme. Être inébranlable, mais fluide. Tout comme le rocher qui change de forme face à l'écoulement de l'eau. Il s'adapte tout en ne perdant jamais son essence.

        -N'est-ce pas suffisant ? Dit-il d'une voix calme, limite agacé.

        En réalité, Barbas n'est pas un guerrier capable de détruire une armée et continuer son chemin comme si de rien était. Chaque personne qu'il réduit au silence à certainement une famille. Ce ne sont pas des nombres, mais des hommes.
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        Une fenêtre du premier étage se brise dans ce calme prolongé. Une bonne roulade lors de l'atterrissage puis de longue enjambé. Voilà le fameux Butch qui détale à grande enjambée ! On le voit avec de nombreuse égratignure et du sang un peu partout. Il a dû livrer de sacrés combats.

        -BWAHAHAHAHAHAHAHA

        Il rit.

        -BWAHAHAHAHAHAHA

        On se demande comment il arrive à garder son souffle pour courir aussi vite alors qu'il rit autant. Personne ne réagit et tout le monde regarde le spectacle. Une fois à bonne distance de tout le monde, il glisse pour s'arrêter.

        -Hey Johnny. Ta les bras j'ai l'cerveau. Suis mes ordres et t'aura ta part. Suis mes ordres et cette part tu la gouteras souvent.

        -La ferme Butch. T'es fini, ta plus d'homme. J'suis le seul qui puisse tout rafler.

        -Ah ouais ? J'te laisse me montrer comment tu gères ça.


        Butch fourre ses mains dans ses poches et mâche on ne sait quoi. Il marche en direction de la bande de Johnny. Il récupère un cheval délaissé de son cavalier au loin et se met juste derrière Alice en dernière ligne. Il croise ses bras sur le canasson pour se poser et observer, revolver en main.

        -C'est leur du du duel !
        -Bwahahaha tu begai.
        -La ferme, un insecte était entré dans ma bouche.


        Johnny s'avance et ne perd pas de temps pour armée un puissant coup de fouet qui est esquivé. Il montre rapidement sa dextérité en faisant danser son arme qui fini par égratigner ici et là son adversaire.

        Barbas se doit de riposter et c'est ce qu'il fait. Trois balles sont tirées. Aucune n'atteint sa cible. Il les a tous déviés de son fouet. On a le droit à un petit ricanement.

        -Tout cowboy compétent sait faire face à des balles de révolver.

        Il n'a pas totalement tort. Mais ce n'est pas ce duel qui dérange le plus Molosse. Ce sourire de Butch. Ce regard comme s'il avait gagné. Ce petit rire en fond… Difficile de réfléchir correctement quand l'adversaire fait claquer son fouet encore et encore.

        -Ben alors t'es à court d'idée. T'abandonne.

        Notre homme venez de comprendre son erreur. Butch profiter du spectacle de sa victoire. Il avait Alice juste devant lui... Son revolver en main. Il a seulement à le pointer sur la demoiselle et obliger Barbas à se rendre.
        Le raisonnement de Barbas n'allait pas plus loin. En réalité, Butch voulait la défaite de Johnny et s'accaparer de ses hommes.

        Maintenant il faut agir. Le coup de fouet que vient de recevoir le Molosse au niveau de la cuisse va fortement l'handicapé pour ses prochaines esquive. Son regard change. Cette fois il va tenter une nouvelle attaque. Il se saisit de son couteau et avance.

        Un coup de fouet verticale arrive et Barbas le tranche net avec un mouvement de bas vers le haut. Il enchaine avec des coups de feu. Cette fois il est plus proche. Johnny saute sur le côté puis lorsqu'il atterrit, il voit le couteau devant son visage. Le protecteur l'avait lancé juste après ses tirs.
        In extrémis, il l'esquive. Puis trois balles arrive encore. Cette fois, il n'a pas le temps. Pourtant, il ne sent qu'une seule le transperçait à l'estomac.

        -Enf...

        Butch s'écroule. Rappelons que Butch est fatigué depuis un bon moment. Il a livrer une bonne bataille et vient d'effectuer une défaite contre la marine. La première balle de Barbas était destinée à Johnny. La troisième balle était en direction de Butch qu'il a pu bloqué. Tandis que sa deuxième balle qui est arrivée en même temps que la troisième à fait un détour. Elle a été tirée derrière Johnny pour ricocher sur le couteau encore en l'air et frapper Butch.

        C'est l'occasion de mettre en sécurité Alice. Le protecteur se précipite tendit que Johnny sort son second fouet sans épines pour avoir une bonne allonge. Il ne comprend pas tout ce qui se passe. Mais dans sa tête, il se dit qu'Alice est probablement de mèche avec le rouquin ! Il fait tourner son fouet et lance sa plus puissante attaque en direction de la blonde. Paniquer, elle ne réagit pas et ne fait que voir le coup se rapprocher dangereusement de sa tête.
        Vlan. Le coup est puissant à vous l'arracher...

        -Ce n'est rien. Tu es en sécurité maintenant.

        C'est de son corps que notre fidèle Molosse à protéger la demoiselle. Le coup a été encaissé au niveau de l'épaule droite. Un coup suffisamment violent pour l'empêcher de se servir de tout son bras droit qui en tremble.

        À partir de ce moment-là. Ce n'est plus un combat, mais un châtiment. Les balles de Barbas ne font pas mouche. Elles sont contrées et lui ne peut esquiver les coups. Il doit les bloquer de son corps. Sa lame est trop loin. Sans elle, il perd une bonne capacité de défense.

        Tout le monde assiste au spectacle. Le sang gicle. Alice pleure. Johnny s'éclate. Les cowboys se réjouissent. Les marines en ragent... Puis Alfred s'avance difficilement avec une jambe valide et l'autre qu'il traine. D'ailleurs il traine un sac rempli de berry avec lui qu'il jette devant.

        -Je suis le lieutenant Alfred ! Si c'est ça que tu veux. Vient le chercher.


        Cet homme. Est-il seulement en vie. Ses convictions le tiennent debout, mais son cœur bat de façon irrégulière. De l'autre côté, Barbas crache du sang avant de prendre la parole.

        -Hey petit. On n'interrompt pas un duel.

        En réalité le Molosse est en meilleur état que le marine. Il venait de recevoir beaucoup de coup. Mais peu ont été dangereux. Il faisait en sorte de les bloquer de son bras ou de les encaisser dans des zones pas trop risquées. Le souci qu'il a, c'est de recharger son arme. Avec un seul bras valide, c'est compliqué. Il pourrait le faire, mais ça réduirait sa capacité de défense pendant un moment, ce qui serait dangereux.

        Alice bien que terrifier voyait la scène. Elle voyait que le cowboy tenter de recharger son arme mais à chaque fois il se protéger et n'avait pas le temps de mettre une balle dans le barillet. Elle pris l'arme de Butch qui était juste à côté d'elle et lui fila.  

        Le plan était en place. Barbas fait tomber son arme derrière lui et balance des tonnes de munitions également qu'il conservait un peu partout sur lui. Alice avec les mains tremblante faisait son maximum pour recharger. Elle entend le fouet qui claque ainsi que les coups de feu juste à côté. Une fois que le revolver était rechargé, elle l'échangeait avec celui que son protecteur venait de vider.

        Le molosse pouvait enfin attaquer correctement. Il enchainait les tirs ricoché surses propres balles pour surprendre l'adversaire. L'effet de surprise fonctionne et deux font mouche. Johnny ne quitte pas des yeux son adversaire malgrès sa blessure. Pourtant... Ce mouvement.. Encore ce mouvement qui n'a aucun sens. On pourrait croire que Barbas abandonne tout combat lorsqu'il se relâche ainsi, les bras le long du corps. Ce n'est plus une attaque surprise. Le chauve l'a déjà vu à l'oeuvre. Il sait que son adversaire aller apparaitre juste devant lui. Une nouvelle fois, il fait tournoyer son arme pour donner ce qui pourrait être le coup de grâce. Son attaque est lancée. On entend le sifflement du fouet dans le vent.

        L'attaque lui a demandé de l'effort pour rien. Le Molosse est toujours à sa place. C'est juste après l'attaque qu'il disparait pour apparaitre et lui donner un violent coup au plexus. Ses yeux globuleux semblent sortir de leur orbite. Un filet de bave dégouline. Puis, il s'écroule.

        On peut entendre les hourras des marines. Des cowboys qui détalent à toute vitesse. Alice qui essuie sa morve toute recroqueviller sur elle-même. Puis Barbas qui marche comme il peut.

        Il vient de conclure cette bataille, pourtant on ne voit même pas l'esquisse d'un sourire. Il marche en direction d'Alice... Ah non, c'est plutôt en direction de Butch. Ce dernier toujours en vie, regarde le ciel. Le cowboy entre dans son champ de vision en se grillant une clope.

        -Je sais pas si t'étais au courant, mais la femme que t'as pris pour Jaina. C'était ma femme.

        Il le savait, mais dans sa situation, il ne le dira pas. Il détourne simplement son regard.

        -J'hésite entre te coller une balle entre les deux yeux ou les omoplates.

        Les soldats de la marine récupèrent le maximum de chevaux et se rassemblent. Ils vont retourner à leur base. Alfred qui a été chargé comme un sac à patate sur le dos d'un canasson se retrouve au côté de Barbas tout comme Alice.

        -Nous allons rentrer.
        -Non. Lui je le garde avec moi.
        -Barbas. Laisse la marine s'en occupait.
        -Moi je vois un type mort. Vous pouvez y allez je vous rejoindrais plus tard.


        Il continue de tirer des petits coups sur sa cigarette tout en ne lâchant pas du regard Butch qui commence à prendre peur. Le visage amical du protecteur n'est pas d'actualité. Le regard qu'il a montre que ses intentions ne sont absolument pas glorieuses.

        -Lieutenant, je paierais pour mes crimes. Emmenez-moi.
        -C'était mon intention.
        -Allons Barbas.
        -Je crois qu'on c'est pas bien compris.
        -Je te remercie pour ton aide mais il y a des lois.
        -Hey petit. Tes lois, tu les as transgressés pour sauver ton derche.
        -Si je persistais dans l'erreur, ça deviendrait plus une erreur, mais un choix de vie.
        -T'as bien raison. La vie est faite de choix. Toi t'es le lieutenant Alfred. Moi j'suis un molosse. Tu sais c'est quoi un Molosse. Un clébard loyal, fidèle et qui mort quand on touche à sa famille.


        Le ton commence à monter. L'accumulation de la fatigue se fait ressentir. S'ils étaient en forme tous les deux la discussion auraient sans doute eu une autre tournure.

        -Est-ce que ta femme voudrait ça ? Toi qui n'as d'yeux que pour elle. Toi qui ne cesses de vouloir être un homme droit. On te titille et c'est bon, tu deviens un molosse errant qui mord le moindre os qu'il trouve.

        Au fond de lui brule le feu de la rage. Ce n'était pas uniquement parce que quelqu'un à lever la main sur sa femme. Mais surtout qu'il n'était pas là pour la protéger. S'il voulait tirer et tuer, il l'aurait fait depuis un moment. La douleur physique qu'il ressent n'est rien face à son manquement. C'est l'heure de rentrer et de mettre un terme à cette histoire.
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        Beaucoup plus tard dans la base marine. Le cowboy a des bandages un peu partout. Pourtant, il n'est pas dans une chambre ou sur un matelas. Il est avachi sur sa chaise auprès de sa femme. Son fils est parti réserver une charrette pour ramener ses parents à la maison.
        Blanche est réveillée tandis que son mari est dans ses pensées. Elle pose délicatement sa main sur son dos vouté pour lui signaler qu'elle est là.

        -Tu sais ton fils m'a tout raconter. Les soldats sont bavards.


        Notre homme lève la tête pour voir le visage de sa femme. Sa bouche reste scellée. Il ne trouve rien à dire. Ce n'est pas en deux jours qu'elle sera en parfaite santé.

        -Chérie, tu te souviens le du 10 février 1907. Je crois bien que je ne t'avais jamais vu autant stressé de toute ta vie.


        Cette date, comment pouvait-il l'oublié. Sa date de mariage. Il avait mis de l'argent de côté pour louer un costume. Ses deux frères étaient encore en vie et présent. Son père n'avait pas râlé ou frapper quelqu'un de la journée. C'était une journée parfaite.

        -Ce jour-là, on s'était promis trois choses. Trois choses qu'on doit accomplir durant notre existence. Je t'ai promis que tu serais un père exemplaire en t'offrant des enfants... Je t'ai promis de t'aimer et de te soutenir. Puis toi, tu m'as promis de m'aimer et de me protéger. D'être un homme modèle pour que nos enfants soient fières de toi.


        Elle s'arrête sur cela. Elle n'a donné que deux vœux en réalité pour le jour du mariage. Il en reste un pour chacun. Leur dernier vœu a été donné le jour de la naissance de leur dernier enfant. Ils s'étaient promis de garder un vœu pour plus tard. Avoir des enfants changent les gens et peut-être que c'était mieux de faire ce vœu beaucoup plus tard dans leur vie.

        -En 1612. Tu étais l'homme le plus heureux. On avait enfin une fille après nos trois petits monstres. Puis tu me l'as juré. Tu m'as juré Barbas Molosse Wyatt. De faire tout ton possible pour que le monde change. De donner ta vie pour que ce monde de chien aille un peu mieux. Et moi je t'ai promis d'être à tes côtés et de te le rappeler. De te rappeler tout ce que tu as vécu. Que tu pleures à mon chevet nous prouve que tu es un homme. Mais que tu doutes faces à ton adversaire... Tu n'es pas si faible. Je n'ai pas épousé un homme aussi faible. Que je sois impliqué ou non, tu te dois de montrer au monde ta philosophie. N'ai pas honte de briller, montre au monde ta lumière.


        Il ne répond pas. Il n'en ressent pas le besoin. Mais son visage change de couleur. La détermination l'envahi. Il retire son chapeau avec un grand sourire et le pose sur la tête de sa femme pour l'embêter.

        -Ma philosophie... As-tu déjà lu mes 7 rouleaux ?
        -Non, tu as dit qu'ils n'étaient pas terminés.


        Puis la discussion continue au sujet de ces 7 rouleaux qu'a écrits Barbas. On le voit enthousiaste tout comme son épouse qui enchaine les questions pour en savoir plus. En ce jour, personne n'a encore lu ces rouleaux. Il a l'espoir que dans quelques années tout le monde connaitra leur contenu.
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