Massacre

Revolver, check.
Munition, check.
Couteau, check.
Provision, check

Beaucoup de cowboy ce sont rassembler à un endroit. Tombstones. Pour tout le monde c'était évident. Il fallait vérifier et identifier les morts. De nombreuses charrettes remplies de cadavre était amenée.  On pouvait voir certain creusé pour enterrer leurs proches. Des familles en larmes. Puis...

Un vieil homme en salopette debout devant un cadavre. Oh son chapeau était bien enfoncé, mais rien qu'à la silhouette, Barbas l'a identifié. Son père était arrivé avant lui et avait trouvé le corps de James. Tout enfant dirait probablement ça, mais Barbas n'avait jamais vu un homme aussi fort que son père. Il avait le visage fermé, se retenant probablement de pleurer. Sa grosse barbe blanche montre qu'il a déjà trop vécu sur cette terre hostile.
Il ramasse son fils délicatement et le pose sur sa charrette. Ses mains rugueuse caresse la joue de son enfant avant de monter sur son moyen de transport. Jusqu'à présent, il n'a pas remarqué qu'on l'observait. À vrai dire, c'est le cadet de ses soucis.

-Père...
-Ah c'est toi...

En tant normal, il l'aurait sermonné puis râlé. Lui dire qu'il aurait pu porter le corps de son frère au lieu de laisser un pauvre vieux comme lui se casser le dos. Son regard est vide. Il fait partir ses deux chevaux qui tirent la charrette. Le père allait faire comme la dernière fois. Agir en silence. Ne presque plus parler pendant une semaine. Creuser un trou proche de chez lui et encore enterrer un fils. C'est le deuxième qu'il enterre. Un père est censé partir dans l'autre monde avant. Jamais après.

Durant ce silence, on entendait uniquement des pleurs et des pelles s'enfonçant dans le sol. Cette ambiance dura encore une bonne dizaine de minutes avant de se briser de façon sèche.  Un homme sur une charrette rempli de cadavre tir un coup en l'air.

-Hat Island c'est chez nous ! La marine c'est qu'un envahisseur. Ils nous ont déclaré la guerre. Alors c'est la guerre !

Les personnes présentent n'était pas forcément des guerriers ou des gens qui aiment la violence. Mais étrangement, un lien se tissa entre tous ces chapeautés. Ils ont tous grandi ici et des intrus ont foutu plus de bordel que n'importe qui. Tout le monde pouvait voir à côté de lui un type contre qui il s'était déjà battu. Mais la rancœur du jour suffisait pour faire abstraction et faire front commun.

Ils se sont tous donnés rendez-vous ici le lendemain à 9h. L'objectif était de ramener du monde pour effectuer l'assaut libérateur.

De ce fait... Le lendemain à 9h on pouvait voir Barbas prêt à en découdre. Il y avait même sa femme et son fils Cole âgé de 18 ans avec lui. On pouvait compter une centaine de personnes, ce qui n'était pas négligeable.  Parmi tout ce monde, il y avait encore ce vieux et sa grande barbe blanche qui est arrivé avant notre homme. Armé d'un fusil, il semblait déterminé... D'ailleurs cette fois, il se rapproche de son fils et le gifle.

-Rentre chez toi gamin.

Le coup était parti vite et Barbas n'a pas compris ce qu'il vient de se passer.

-Père, leur acte est criminel. On doit ...

Il s'en prend une autre. Ah finalement, Wyatt senior est aussi vif qu'en tant normal. Toujours aussi rigide. Il crache par terre et fait un non de la tête. La scène a pour mérite d'attirer tous les regards de la foule. L'ancien n'en avait carrément rien à faire de s'afficher en public. La suite de la discussion monte d'un ton et est audible de tout le monde

-Ils ont fait sauter une ville Barbas ! Tu crois que c'est une bonne idée de lancer un assaut avec une bande de pecnot. Ce sont des soldats entrainés. Réfléchit un peu.

-J'vais pas fermé ma bouche ! Même si j'dois en crevé j'irais me venger. Tu sais pourquoi ! Parce que cette vengeance est juste ! Ils ont tué des innocents Papa.

Cette fois ce n'est pas une claque qui part. La main se pose sur la joue de son fils qu'il tapote légèrement. Il lui dit à voix base.

-Ne m'oblige pas à enterrer un troisième garçon.. Ta mère ne le supporterait pas...

À ce moment-là, des tas d'insultes de rage circulent dans le cerveau de Barbas. Il bouillonne, ses poings se ferment. Pourquoi il ne pourrait pas aller à la guerre comme tout le monde ? L'entrave qu'il a s'appelle les parents. Leur faire du tort serait la pire chose qu'il puisse faire de son existence. Cole qui a vraiment envie de se battre sent que l'aventure va s'arrêter alors, il tente de s'extirper de là, mais c'est sans compter sur sa mère qu'il l'attrape avec son rope action et le ligote.

Une bonne heure plus tard il ne reste plus personne à Tombstones. Uniquement Barbas, sa femme et son fils. D'ailleurs Cole shoot sur un caillou et s'impatiente.

-Pépé a raison mais on s'en fout non? Si on fait rien, on n'aura jamais rien. Moi dans tous les cas je vais y allez j'vous le dis.
-Cole tais toi, on va aller voir ta grand-mère.
-Pourquoi il avait son fusil?
-De qui tu parles chérie?
-Mon père, il avait son fusil. D'habitude il sort qu'avec un revolver. Il déteste trimballer son fusil.
-Oooh voilà j'disais quoi. Pépé c'est le meilleur. Allez fissa, on va louper la fiesta.
-J'ai un mauvais pressentiment.

Suite à sa façon de parler, Cole a le droit à une réprimande de sa mère. Notre cowboy est certain que son père est parti dans l'expédition punitive. Le trio prend la route de l'ancien Bull Town. Avec un peu de chance ils arriveront avant le début des hostilités.   

Deux heures plus tard, ils peuvent enfin apercevoir les chapeautés, mais également l'ancien Bull town. Cette fois, ils se mettent à courir puis entendent les premiers coups de fusil plus loin. Des cris de rages se font entendre. La bataille a commencé. Les cowboys prennent positions dans des décombres et avance petit à petit.

On peut apercevoir le sergent d'élite Varnark (800dorikis) avec une trentaine de soldats(80dorikis). Leur organisation et réaction est impeccable. Ils se séparent en groupe de six et effectuent des tirs coordonnés. Trois soldats posent un genou à terre tandis que les trois autre restent debout. Puis ils font feu. C'est également leur position qui fait la différence. Ils se sont déployé de tel sort à ce qu'il encercle les cowboys qui sont beaucoup plus nombreux.

Le sergent Varnak est un homme d'une cinquantaine d'années. La seule chose qui le différencie de ses soldats et qu'il possède une carrure beaucoup plus large. Son uniforme comporte quelques médailles. Il connait tous les rouages du combat et de la guerre.

-En formation croissant. Annihiler tout espoir. Qu'on termine ça avant le déjeuner.

Les bras croisés derrière ses hommes. Il n'était pas inquiet et après deux trois slaves des soldats, on comprend pourquoi. Ce n'était pas le même niveau. Les chapeautés avaient un nombre de blessées grandissant contrairement aux soldats. La seule raison qui fait que ça ne s'est pas terminé en un instant, c'est qu'un cowboy à l'habitude des affrontements à balle réel.

Barbas a la bataille sous ses yeux. Il se perd dans ses pensées alors qu'il continue sa course effrénée.

*Les soldats sont là. Je n'ai plus besoin de me retenir. Une entrée fracassante détruira la coordination des soldats et nous ouvrira la victoire.
Mais à quel prix ?
La vengeance, c'est tout ce qu'on demande tous ! Écrasé du marine. On va les tuer. Oeil pour oeil.
Mais qu'est-ce que cela va me donner ?
Une satisfaction. Une jouissance extrême. Le plaisir de mettre en joue ces soldats et de voir leur détresse dans leurs yeux. Leur faire comprendre que celui qui a tiré devait être prêt à se faire tirer dessus.
Une fois ce sentiment, ce plaisir éphémère passé. Combien de chapeauté y auront laissé la vie ?
NON NON NON PENSES PAS À ÇA !
Combien vont encore pleurer leurs morts ?
ARRETE !
Combien de soldats font simplement leur boulot et ont une famille aussi.
LEUR FAMILLE VONT PLEURER COMME NOUS !
Et mon père ? Il est trop vieux pour ces conneries.*

Barbas arrive à toute allure et glisse tout en restant debout pour s'arrêter. Il se trouve au centre de toute attention. Entre la marine et les chapeautées. Enfin ce qu'il reste des chapeautées. Plusieurs ont fui le combat, quelques-uns en demande encore. Et il y a beaucoup de blessée. C'est un véritable massacre.

D'un simple mouvement de la main du sergent d'élite, les troupes arrêtent leur avancée. Pas mal intrigué par le cowboy qui vient de débarquer. Il s'attend à un discours de leader bien charismatique.

-Barbas met toi à couvert ! Lui crie sa femme qui est cachée derrière des débris.
-Non c'est bon j'protège tout le monde.

Au même moment, Cole fait la même glissade et s'arrête à côté de son père.  Il est tout excité et est totalement prêt à rentrer dans du marine. Son aura de violence ne laisse pas indifférent les personnes qui l'entour.

-T'as raison, on vas se les faire.

Il commence à avancer en se craquant les doigts et son père l'attrape par l'épaule pour l'arrêté.

-Hey Recule toi et va chercher ton grand-père.

Depuis les débris, on a également Wyatt senior qui se joint à la discussion en hurlant également.

-Gamin ! C'est pas vrai mais c'est pas vrai.

Le vieux est en train de péter littéralement un câble. Il a même une veine dans le front qui ressort.

-Rentre à la maison Papa.
-J'ai dû te mettre tellement de claque que ton cerveau marche plus correctement.
-T’as une stratégie ou on rentre dans le tas ?

On voit à son visage que le sergent d'élite est assez déçu. Il espérait un petit spectacle. Un grand discours. Il a eu le droit à une réunion de famille classique qui lui rappelle ses jours de permission à la maison.

-Allez tirez-vous.

Ce n'était pas le premier groupe de cowboy qu'il a dominé et ce n'est probablement pas le dernier. Après tout, l'ile vient tout juste de passé sous la tutelle du gouvernement. Mettre quelques claques pour faire comprendre à la population comment ça marche maintenant c'est la routine.

-J'te propose un duel !

Le vieux Wyatt qui sort de sa cachette s'avance. Ah les duels, c'est une mentalité d'ici. Un vieux loup qui a fait son trou et qui respire la pureté d'Hat Island.

-Papy, toi t'es un homme. J'le dis et j'le répète.
-Arrête de l'encouragée. Puis ça fait au moins 10 ans que t'as pas fait de duel. C'est bon, on a perdu faut qu'on rentre.

Le vieux n'écoute rien et avance. Le sergent d'élite et lassé de cette situation et commence à se tourner quand un coup de feu part. C'est Wyatt senior qui vient de tirer à ses pieds.

-T’as le cran d’un veau qui vient de naître ma parole.

Barbas attrape son père qui se débat et le repousse.

-Psst. Hep. Fait ce que tu sais faire de mieux Molosse... Fait rien et regarde.

Le sergent fait de nouveau face au vieux avec un regard condescendant. Il marche doucement en sa direction avec les bras croisés.

-Un peu de sport pour m'ouvrir l'appétit. J'suis pas contre.

Le duel a commencé. La pression monte. Le vieux est sur ses appuis. Son fusil dans le dos et ses mains proches de ses revolvers. Le sergent d'élite continue à avancer lentement.

-Comment on dit chez vous déjà ? Ah oui. Dégaine

Le vieux se saisit de son arme qu'il lève pour tirer, mais au même moment le soldat avec une rapidité sans nom est à son niveau. Son point gros comme un boulet de canon s'avance pour fracasser le crâne du vieux. Ce dernier et tirer à l'arrière par Barbas et tombe par terre en effectuant quelques roulades.

-Ces cowboys... Vous avez pas d'honneur. Vous engagez un combat et à la moindre difficulté vous fuyez. Vous demandez un duel et vous le respecté pas. Pathétique...

-Tu m'as déshonoré.  Me sauver lors d'un duel. Pff... On aura tout vu...

Wyatt senior avait compris qu'il avait perdu. Mais il aurait préféré se prendre le coup que d'être sauvé de la sorte. Il est dégouté entre défaite et perte de son honneur.

Cole qui souhaite se frotter au sergent à son tour a le droit à un regard de son père. Un regard froid qui n'est pas habituel. On connait tous Barbas pour son visage agréable et son sourire. Là ce n'est pas le cas.

-Prend ton grand-père et tire-toi.
-Pfff

Le seul fait d'avoir reçu un pff est pris pour un manque de respect et il décolle une gifle à son fils. Il faut croire que c'est de famille. Suite à ça, il se retourne vers le sergent d'élite. Le petit embarque son grand père et recule.

-J'peux pas vous piffer les cowboys.
-Amène-toi.
-Pourquoi ? Tu vas fuir comme tous les autres. Allez j'suis pas rancunier. Vous pouvez tous rentrer.
-J'te parle d'homme à homme. Pas de cowboy à Marine. Tu dis qu'on n'a pas d'honneur. Tu joues le gars pas motivé, mais ton coup de poing était sérieux. J'suis pas le gars le plus malin. J'aurais pu finir en passoire en débarquant de la sorte. Faire un plan c'est pas trop mon genre. Chez nous on cogne et on parle après.

Le sergent d'élite se cure le nez pendant le monologue de Barbas. Pas évident avec ses gros doigts.

-Notre haine, vous l'avez créée. Puis tu parles d'honneur... Vous avez buté tout le monde. J'aurais pu débarquer ici et en faire autant. D'ailleurs ma femme est en train d'évacuer les blessées, c'est pour ça qu'elle n'a pas buté tous tes soldats. En réalité ton cessé le feu à sauvé tes hommes plutôt que les autres.

Ah, il a trouvé cette fameuse crotte de nez qui le dérange et la retire. Il la regarde en se disant que c'est un joli morceau. D'une pichenette, il la dégage sur le côté puis s'essuie le doigt sur son costume.

-Mouais. Pas très original. Viens on joue à un jeu parce qu'on s'ennuie quand même pas mal. Si j'te bas tu rejoins la marine. Demande-moi ce que tu veux en échange.

Barbas n'avait pas tellement d'idée. Mais les cowboys encore à l'arrière était bien inspiré. Ils se sont tous mêlés à la discussion comme si notre cowboy les représentait ou se bâter pour eu.

-Qu'ils nous laissent prendre l'or derrière eu !
-Qu'on les pend !
-Quoi y'a de l'or?
-Ben tu crois j'serais venu sinon ?
-Ouais l'or
-Ramené des charrettes les gars.
-Il y a des blessés dessus.

On peut dire que l'or est la réponse la plus audible. D'ailleurs, ils commencent déjà à s'organiser pour en récupérer un maximum, comme si le combat était déjà plié.

-Tu nous laisses prendre l'or.

Le sergent a l'esquisse d'un sourire qui se dessine puis hoche de la tête pour donner son accord.

Enfin. ENFIN !! C'est l'heure pour Barbas de cogner. Il enlève sa ceinture avec plusieurs minutions et son revolver qu'il jette derrière lui. Puis, il fonce vers son adversaire. Il balance un énorme coup de poing très ample qui envoie le sergent d'élite quelques mètres plus loin. Le soldat ne s'attendait pas à une telle puissance. Sa lèvre est déjà ouverte. Son regard condescendant disparait et lui laisse un visage sérieux et soucieux. Il se dit que ça ne sera pas de la tarte à la cerise.

Brabas fonce de nouveau en laissant sa rage s'exprimait. Il hurle comme un animal et balance un énorme coup de pied ample. Cette fois, le soldat réduit la distance et donne un coup de coude au visage. Il enchaine avec un droit gauche uppercut qui touche tous leur adversaire. Le cowboy rebalance une énorme droite. Le sergent telle un boxeur esquive en passant sous le bras et donne un énorme contre qui envoi le roux au sol.

La carrure de Varnark est plus impressionnante que Barbas et pourtant il se montre plus agile et plus technique. Le combat continue de s'enchainer et le cowboy reçoit beaucoup plus de coup qu'il en donne. Mais les coups qu'il porte font mal.

-J'dois dire que tu ferais une bonne recrue.

Le soldat commence à prendre l'ascendant psychologique. Vu qu'il tape plus souvent, il se permet des regards de haut. Des sourires. Des petites phrases "bien essayées". Cette pression ne fait qu'agacer et garder l'énervement de Barbas. Puis plus il est énervé, plus il veut taper fort. Plus il tape fort, plus ses coups sont amples. Plus ses coups sont amples, plus le sergent d'élite à des chances de gagner.

C'est le visage tuméfié avec une forte respiration que le cowboy s'arrête de lancer des attaques. Il passe plutôt en mode défense le temps de reprendre son souffle. Il tente de bloquer les attaques de son adversaire. Il se prend des coups légers, rien d'inquiétant. Il y retourne comme un sauvage. Dans tous les cas, son frère vient de mourir. Ce soldat l'humilie. Il ne parviendra pas à reprendre son calme.

Avec sa main gauche il attrape férocement l'épaule droit de Varnark. Cette fois il ne pourra plus esquiver. Il balance une droite qui fait mouche. Le soldat se sent bloqué et réagit instinctivement. Il fait de même. Les deux hommes s'attrapent et on a le droit à un véritable pugilat. Des poings droits viennent frapper violemment les visages. Du sang. Bam bam bam.

Le soldat commence à perdre connaissance. Il n'attaque plus systématiquement. D'ailleurs, il n'attaque plus désormais. Le combat est terminé. Pourtant, Barbas continue de cogner encore et encore. Sa haine la vaincu et il se laisse bercer par elle.

Des soldats de la marine arrivent pour l'arrêter. Ils lui sautent dessus, tentent de le plaquer. Lui font des saisies au bras, au cou et aux jambes.

-Arrête t'a gagné ! Arrête ou on fait feu !

Ils ont réussi à extirper le sergent, mais le molosse ne voulait pas s'arrêter. Il n'entend pas, il a emmagasiné une haine qu'il a enfin lâchée. Des cordes finissent par le saisir. Ils sont assez forts pour le retenir.

-Le duel est terminé !

C'est une femme plutôt belle. Ses cheveux blancs mi-long ainsi que ses yeux rouges sont très atypiques. La femme de Barbas entre sur scène sans le moindre sourire. Son mari semble s'être calmé quelque peu. Sans doute a-t-il reconnu ces cordes. Les soldats sentent petit à petit la férocité du roux s'arrêtait et ils finissent par le lâcher.

-Tenez votre parole soldat. Laissez nous passer. Il n'y a plus de querelle. Les cowboys seront satisfaits et ne vous embêteront plus.

Des caporaux prennent la relève du commandement et demandent aux troupes de se retirer. L'accord est respecté ce qui fait la grande joie des cowboys qui fanfaronne pour certain. D'autres auraient aimé tirer encore un peu sur du marine, mais bon. L'or les consolera légèrement. On peut voir des blessées avancer à cloche pied, d'autre ont pris des bouts de bois des décombres comme béquille.

On peut voir la joie des cowboys qui chargent sur leur charrette ce qui est probablement les premières pierres remplies d'or. Ils n'ont pas besoin de creuser, juste de se baiser et de les attraper. Après tout, l'explosion était suffisamment importante pour avoir détruit beaucoup de roche.

Certains chantent. D'autres n'en croient pas leurs yeux. Pour nombreux d'entre eu, ils vont toucher en un jour ce qu'ils n'ont jamais eu de toute leur vie. Les charrettes sont pleines à craquer. Aucun cowboy à cheval. Les chevaux servent uniquement à transporter l'or.

Ils n'oublient pas de tous remercier Barbas pour sa victoire. Une fois prêt ils prennent rapidement la route. Ils n'ont qu'une hâte. Rentrer tous à la maison et compter combien de kilos d'or chacun a pu se prendre.

Du côté des marines le sergent d'élite Varnark a repris connaissance depuis un petit moment. Il mange difficilement son déjeuner vu l'état de sa bouche. Il doit lui manquer une dent ou deux.

-Mon sergent. Nous allons réellement laisser ces hommes se servir ?
-Ah, tu sais. Je n'ai qu'une parole. J'ai dit que je les laisserais passer, c'est bien ça le deal ?  
-Oui monsieur.
-L'heure du déjeuner est passé. C'est l'heure de la relève non ? Le sergent d'élite Grok ne devrait pas tarder.
-On le prévient pour l'accord ?
-Quel accord ? C'était d'homme à homme. Pas de marine à cowboy.

Le sergent d'élite Grok a le visage bien carré, bien dur. Un gros cigare en bouche et on ne voit presque pas ses yeux vu comment sa casquette est rabaissé. Il a un tatouage qui remonte dans son cou et des gants noirs. Son cheval est tout noir et il s'arrête juste à côté du sergent Varnark. Tous ses hommes sont également à cheval.

-Grok. Des cowboys pas très coopératifs viennent de se servir dans la mine.

Le sergent d'élite ne discute pas. Il vient de voir l'état de son collègue et part immédiatement. Ses hommes le suivent.
Il ne faut pas très longtemps pour que les soldats rattrapent les cowboys au cœur léger. Ils ne savent pas qu'ils sont en train de se prendre une charge. D'ailleurs ils chantent quasiment tous en chœur.

Le bruit des chevaux au galop se font enfin entendre. Mais quand les premiers chapeautés tournent la tête. Bang. Les coups de feu partent. Les épées tranchent. Les hommes tombent.  Le réflexe premier et de faire accélérer les charrettes pour fuir. De l'or tombent des chevaux, des charrettes.

Une deuxième vague de dix cavaliers charge d'un angle différent. Puis une troisième d'un autre angle encore. Des cowboys répliquent, mais à ce moment, c'est chacun pour sa peau. Tout le monde s'éparpille pour tenter de fuir avec son butin. Les blessées qui lèvent les mains pour se rendre se font écrasé par les charges. Les valides qui répliquent se retrouvent esseulé et ne tiennent pas longtemps avant de finir au sol.

Seuls les plus vifs pourront s'en sortir. Certains ont jeté volontairement de l'or pour se faire de la place sur des chevaux et partir au galop. Wyatt senor qui a toute la famille sur sa charrette à fait galopé ses chevaux.
Barbas qui a pris pas mal de dégât plus tôt tente des tirs malgré son champ de vision assez réduit.  On peut voir à peine ses yeux sur son visage tuméfié.

Une dizaine de cavaliers s'approche d'eu. Blanche met son bandana pour masquer son visage. Elle lance une corde et fait trébucher le premier cheval qui, dans sa chute, fait tomber deux autres. Elle saute de la charrette en direction de ses adversaires. Puis se saisit de son fusil et dégomme deux autres cavaliers. Son atterrissage se fait sur un homme qu'elle fait tomber en donnant un double coup de pied. Elle lui prend sa place

-T'es à nous !

Les quatre soldats restant l'entour. Elle a ses cordes qui jaillissent et les attrapes. Blanche tir les quatre en sa direction et saute sur un autre cheval. Les soldats se heurtent et tombent au sol. Elle vire de bord pour rejoindre sa famille. Cette fois ils réussissent à s'en tirer. Les roues de la charrette sont le seul bruit restant.  Cole est devant avant son grand père. A l'arrière il y a Barbas avec de l'or. Puis sur un cheval à leur côté, on trouve Blanche.

-T'inquiète pas papy. On les pendera tous.
-Tant que ta petite sœur Diana n'aura pas la majorité. Personne ne devient hors la loi. Quand tout le monde sera adulte. Chacun fera ce qu'il veut.
-Je me retiens que pour la petite. Sinon je les aurais tous fait sauter ! Vivement 1630.
-Moi j'suis majeur j'fais ce que j'veux. C'est vous les parents. Vous avez plus que deux ans à tenir.

Diana a 16ans, en 1630 elle en aura 18. Les parents sont comme ça. Ils pensent plus souvent à leurs enfants qu'a eus. Du moins jusqu'à ce qu'ils puissent tous prendre leur envol. Cela sort un peu de nulle part, mais c'est le dernier frein, le dernier obstacle qui les empêche de partir à l'aventure et vivre pleinement comme ils l'entendent. C'est également une excuse. Comme pour se dire, on les aurait tous défoncés si on pouvait. C'est peut-être vrai. En ce jour, il était à un cheveu de basculé de vie. Sans doute qu'un massacre vu sous leurs yeux, ça ne fait pas le même effet qu'un lu dans le journal.

-Hoy Papy. Il le touche légèrement. Hey papy déconne pas !

Aucune réaction de l'ancien qui a le regard vide en tenant les rênes. Barbas se retourne et peut voir le marcel blanc de son père entaché à l'arrière. Il s'est pris une balle dans le dos. Pris de panique, il se précipite vers l'avant.

-Papa, ça va ? On rentre à la maison. Léo va t'examiner, tiens le coup.
-Hum ? J'suis pas en train de crever sac à fumier. Je réfléchis, pas comme certain. Eh oh, Tant que t'auras pas tout fais pour venger ton frère. Ne m'adresse plus la parole.
-Papy t'as pris une balle quand même. Même pas de réaction. Solide comme le rock.
-Oh ça. J'en ai vu d'autre. Tu devrais passer plus souvent à la maison. Je t'apprendrai à être un homme. T'es l'seul qu'a pas les foies.
-Oh parles bien Papy. J'en ai giflé pour moins que ça. Traité notre famille de froussard.
- T'es vif d'esprit. J'aime bien.



Résultat de cette journée. Une charrette en fuite et Huit cavaliers. Soit un total de 12 cowboys qui ont réussi à fuir. 88 qui gisent au sol. Pour la marine. Sur les 60 marins du jour. Un sergent et 29 soldats ont été blessés.

Fait notable. Le sergent Varnark pense être capable de recruter Barbas. Il tentera sa chance quand les cowboys se seront calmés. Il va être vague sur sa défaite pour éviter qu'une prime soit mise. Mais leur prochaine rencontre sera la fin du sursis.