Seijuro est un homme de taille plutôt grande pour la moyenne humaine, il mesurerait selon le dernière médecin un tantinet charlatan vu dernièrement 1m94 à hauteur de tête. Il possède néanmoins une grande queue de cheval parfois en chignon à l’instar des rônins, qui peut fausser de quelques centimètres la hauteur de sa taille, si bien que ceux qui l’ont croisé lui ont souvent prêté une taille dépassant aisément les 2m de haut.

Au niveau de sa masse, il reste constant depuis de nombreuses années. Ses repas sont riches, mais suffisamment équilibré pour lui offrir une stabilité pondérale. Aujourd’hui, il présente un poids d’environ 95kg, en période de décompensation alimentaire à tendance orgasmique, il atteindre tout au maximum les 105kg. Pour autant sa stature est la représentation d’une puissance humaine. Il porte au regard une apparence impressionnante d’équilibre, il n’est ni fin ni en sous-poids, ni gros ni en surpoids. Ses muscles sont charnus, et les galbes de ses bras et de ses jambes sont suffisamment saillants pour impressionner à la première vision. Un buste bombé d’une musculature bien sèche et bien dessinée. Il représente finalement un équilibre presque parfait lui permettant d’être à la fois agile et à la fois puissant.
Ses épaules sont larges et amènent à dessiner un corps dit en « V ». Ses entrainements répétés ont échancré sa peau de nombreuses cicatrices, notamment sur le torse et sur les bras. Ses mains sont également abimées et porteuses de nombreuses balafres. Mais elles semblent étonnamment douces et étonnamment sources de réconfort.

Son visage est à contrario bien plus doux et dénué de toutes blessures. Un regard scintillant, que parfois les gens décrivent comme un bleu azur, parfois comme un vert profond. Une petite fille de son île natale aurait juré sur l’honneur des anciens samouraïs qu’elle aurait vu les yeux de Seijuro s’illuminer d’un pourpre éternel une nuit où elle l’observait à l’entrainement.
Pour autant, le visage de Seijuro n’est pas celui d’un homme charmant, car les expressions qu’il définit ne sont aucunement tendre. Son visage transpire d’un froid glacial, inhospitalier, pour autant toujours très expressif. Ses yeux dépeignent une tristesse profonde, attisée par une colère sombre. Lorsque Seijuro vous regarde, il n’y a aucun bon sentiment, certains pourraient penser qu’il vous dévisagerait. Pour autant, c’est la rudesse de son regard qui décrit au mieux l’incandescence de ses émotions. Sa voix se nargue dans des graves légèrement assaillis.

Concernant sa tenue, il porte depuis toujours ses kiminos usés par le temps et par les entraînements. Les tissus sont pour la plupart décolorés, et pour la plupart tout à fait sombres. Ce sont des kiminos assez typiques d’une époque féodale. Ses sabres sont toujours portés à sa taille, au niveau de sa hanche gauche, dans des fourreaux également usés. Ses avant-bras et ses mains, ses jambes et ses pieds sont recouverts de protections métallisées et articulées dont la rouille commence vaillamment à grignoter ces accoutrements anciens.

Ses gestes sont assurés, et plein d’arrogance. Parfois même méprisant. Finalement, c’est peut-être ce qui décrirait le mieux la première constatation de Seijuro, l’arrogance. Pour autant, lorsqu’on le connait, il n’est pas difficile d’interpréter différemment ses gestes, et sa manière de parler. Bien qu’utilisant à tort et à foison un côté moralisateur, certaines mimiques et certaines nuances permettent d’apporter une profondeur différente à chacun de ses mots. Il est un genre d’orateur refoulé, dénigrant volontairement ses capacités à convaincre par les mots. Maniant la plume avec la même souplesse que le sabre, il est d’un genre d’homme plus que persuasif. Il n’en demeure pas moins qu’un homme préférant la sobriété d’un second rôle. Pour autant, il n’est nullement question de vous apporter sur un plateau d’argent toutes les clés de la compréhension de ce singulier pseudo-rônin. C’est à vous, qu’il appartiendra d’en comprendre les deux temps.

Une chose est sûre néanmoins, c’est que Seijuro ne peut qu’être soit apprécié, soit détesté. La demi-mesure n’a jamais été son mot d’ordre.

 Trop nombreux sont ceux qui passent leur vie à se poser ces mêmes et tristes questions existentielles "Qui suis-je ?",  "Que suis-je ?" et "Pourquoi suis-je en vie ?".
Toute leur vie est vouée à la recherche de réponses sans réel fondement, des réponses insatisfaisantes et incomplètes. Sombres crétins... Ne sont-ils pas tous alors que de sombres incapables ? Leur est-ce si difficile de tendre la main pour saisir l'opportunité d'un présent ? Leurs bêtises m'écœurent, ils ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont !

Mais ce n'est pas mon cas. [...]

Mon passé me rattache à lui par une infaillible sensation de désolation et de tant de regrets... Mais mon passé est en même temps ce qui me permet de poursuivre à chaque instant. Oui, mon passé est ma force.
Ce présent, qu'ils prennent à la légère, illustre à mes yeux tous les sacrifices d'antan, tout ce qui fut et qui n'est désormais plus. Il est mon héritage. Fils de mes aïeuls, héritiers de leurs illustres mémoires. Je ne suis pas comme ces misérables, je ne suis pas comme vous. Leurs souvenirs est un requiem chantant, infernal et incessant, me rappelant à tout instant, qui ils furent, qui je suis.

Qui suis-je ?
L'incarnation enorgueillie d'une narration passée.
Je ne suis rien d'autre qu'un prétendu sens de la justice.
Finalement, je ne suis que la droiture tortueuse de mes pensées accouplée à l'insoumise fierté du sang


Je me sens si seul désormais, depuis que tu n'es plus ici. Seul, et seulement seul. Je suis seul depuis que tu t'en es allé les rejoindre. Alors, même si ton visage irradiait d'un bonheur égoïste, ta présence me manque, encore plus égoïstement. La solitude ne m'effraie pas, mais ton absence est un affre inconsolable. Ce monde te pleure, tandis que j'ai fini par perdre ta sagesse et tes rides. Les entends-tu pleurer ? M'entends-tu ? J'ai perdu celui qui fut le père de mon père, j'ai perdu ta vie. Peut-être la mienne. Es-tu seulement heureux désormais, es-tu en paix ? Toi qui rêvait de les chérir à nouveau... Les as-tu retrouvé ?
Je ne m'y fais pas, et je crois que tu le savais bien avant l'heure. Tu m'as tout donné... Alors je crois simplement que mon cœur se brise à l'intérieur de n'avoir que reçu, sans pouvoir suffisamment te léguer. Je te connaissais suffisamment pour savoir que c'était plus que suffisant pour toi, et peut-être même la normalité. Mais... Tu sais, il ne cesse de croître en moi, ce sentiment insatiable de culpabilité. Je me sens tellement redevable... Pourquoi me suis-je tant aliéné à cet orgueil sans savoir simplement t'en témoigner toute la sincérité ? J'ai mal. Cette blessure en moi ne cessera probablement jamais de m'endolorir, et sa cicatrice ne sera que témoin de mon amour.
Tu es mon orgueil, toi qui ne respire plus. Ton sang est le mien. Tes espoirs galvanisent mon souffle. Tes mémoires sont mes doux murmures. Je me battrai en ton nom, et pour anoblir ce monde par ta vision de ce dernier.

Que suis-je ?
Je suis les cendres de ce livre consumé par les flammes.
Je suis l'étoile ne scintillant que suffisamment pour ne taire la narration de ses soeurs.
Je suis un mélange inachevé, tâtant l'ombre et la lumière, du même pas souple.
La voie indocile de la lame se choyant dans son désir sauvage et ne tranchant que pour ses convictions.


L'aperçu de la mort est un honneur, tandis que mes pas s'amusent en dansant de son approche. La fuite est une honte intolérable et impardonnable. La souplesse de mon âme et sa rédemption n'existeront qu'à travers mes actes. Le gouvernement est le fruit de ma haine, la raison de toute ma dissidence.
Je n'ai pas d'amis et personne n'ose véritablement s'approcher de moi. J'en suis probablement le seul fautif, car ils ont fini par me craindre. Dans le fond, je les envie peut-être pour leur naïveté et pour toute leurs expressions oisives. Des déchets.
Je ne respecte que la droiture et la force. Alors, je me dois moi-même de devenir fort n'est-ce pas ? Je n'ai pas peur de l'adversaire, et je prie pour croiser enfin celui qui éternisera mon nom pour les décennies à venir. Il y a cette armure portée sur les épaules d'un enfant devenu adulte avant l'heure. Alors j'en ressens toute la lourdeur. Ma transpiration s'écoule sous un casque trop lourd, et mes mains frémissent à l'idée de manier à nouveau cette lame pondéreuse.
Je n'incarne ni le bien, ni le mal. D'ailleurs j'ai fini par mépriser toutes ces dichotomies. Ma loyauté n'appartient qu'à la nuance sous toutes ses formes, sous l'acceptation des rêves.
Mes mains saignent, et pourtant c'est mon cœur qui me blesse. Puis-je seulement devenir leur protecteur ?


Pourquoi suis-je en vie ?
Parce que la gangrène est pandémie, et parce qu'elle obscurcit le coeur des hommes.
Parce que j'ai connu la bonté d'un homme, et parce que sa bravoure me pousse à vouloir la propager.
Parce que j'ai cette conviction que tout peut encore changer.
Parce que j'ai la profonde sensation que c'est mon rôle d'entendre cet enfant chanter.

Votre biographie doit raconter votre vie, pas seulement un évènement précis. Essayez d'être large tout en zoomant sur les évènements importants, qui ont fait de votre personnage ce qu’il est. Ne vous perdez pas en longueur pour autant, afin de ne pas décourager votre lecteur. Si votre fiche ne rentre pas dans un seul post, c'est déjà beaucoup trop long. Attention, la biographie est l'un des éléments déterminants pour votre futur niveau. Essayez d'être agréable à lire, imaginatifs, créatifs.
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