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Improvisation & Infiltration.

Résumé du RP précédemment.

Envoyé pour une mission de récupération d'un bras d'Hespéride volé par un équipage de pirates, le Lieutenant d'Élite Baal Z. ARAN et ses hommes font naufrage au large d'Alvel lors d'un affrontement avec eux. Ral ZAREK, dit le "Voleur de Foudres", météorologue et ingénieur mécanicien de profession, l'éternel Némésis de l'Officier d'Élite, surgit comme un éclair et décime en instant les personnes à bord des deux navires dans le but de saisir l'objet appartement au Gouvernement Mondial. Le Cyborg et quelques Marines parviennent à regagner la côte. Avec l'aide précieuse d'un Révolutionnaire présent sur place, ils arrivent à créer une émeute au sein même de l'agglomération. Ils réussissent au milieu de l'agitation à libérer des centaines d'esclaves et à démanteler par la même occasion le réseau d'un trafiquant d'armes afin de remettre la main sur l'arme scientifique que le Némésis du Marine négocie avec ce dernier. Finalement, Baal réussit à récupérer le bien, mais Ral s'échappe. Connaissant sa dangerosité, le Lieutenant d'Élite fait tout pour le traquer.


Du côté de Ral.

Dans la voûte céleste de North Blue, l'éternel ennemi de Baal Z. ARAN, Ral ZAREK, se dirige vers Boréa avec son parapente. Cette fois-ci, le firmament est dégagé et aucune menace météorologique ne guette l'horizon. Connaissant très bien le changement du climat grâce à son second métier, il sait d'avance qu'il n'est pas en position de force en cas d'affrontement. En effet, un de ses atouts, c'est d'être en mesure de provoquer quasiment n'importe quand des orages grâces à des stimulants et des outils divers à condition d'avoir des nuages, évidemment. De cette manière, il peut s'alimenter en électricité en captant la foudre dans son arme composée en deux parties. Un gros cylindre fixé dans son dos lui permet de stocker et une sorte de gantelet lui sert d'envoyer des éclairs ou de les récupérer.

Très renseigné, il agit avec précision et surveille tout ce qui peut lui servir d'intérêt. Il s'assure même de faire attention à ce que le Gouvernement Mondial ne puisse pas comprendre son réel objectif. Il convoite ardemment le Fruit de la Foudre pour gagner en puissance. Ce FdD est sa clef pour un projet qu'il garde secret depuis très longtemps. En vrai, il compte s'en servir pour alimenter ses engins qu'il fabrique et régner en maître depuis le ciel. Qui aurait cru qu'un mécanicien comme lui chercherait à devenir Empereur? Depuis toujours, il opère en solitaire. En réalité, plusieurs membres de sa guilde sont habilités à opérer seuls dans les mêmes conditions que lui. C'est-à-dire qu'ils ne laissent aucun indice qui permet de faire le lien entre eux et lui. Et par conséquent, de lui à son entreprise.

À chaque fois qu'il trouve un Fruit du Démon qui n'est pas le Goru Goru no Mi ou autre qui lui soit utile, il le revend au marché noir pour financer ses recherches complexes. Il sait que l'utilisateur actuel est l'Amiral FUURYUKO Shirō, dit le "Sage". C'est évident qu'il ne battra jamais ce Marine monstrueux, mais Ral fait preuve d'ingéniosité et de patience pour monter des stratagèmes sophistiqués. C'est avec ruse qu'il mettra son plan à terme. Il souhaite d'abord finaliser quelques préoccupations secondaires avant de mettre à bien le piège. De toute manière, il étudie encore le moment le plus propice pour se mettre à l'œuvre. Si tout se déroule comme prévu, il pourra extraire le FdD grâce à une ancienne machine de Vegapunk lui-même.

D'ordinaire, le "Voleur de Foudres" prépare assez longtemps un plan avant d'agir ou fait du repérage auparavant pour mieux se préparer. Cette fois-ci, les circonstances sont différentes. Il s'agit d'un cas de force majeur où il doit se dépêcher afin de ne pas perdre la trace de la personne qu'il souhaite délivrer avant que cette dernière ne se fasse transférer. Il n'est absolument pas à l'aise dans l'improvisation. Néanmoins, le météorologue est astucieux. Pour cette opération de sauvetage, il fait appel à des hommes à lui implantés un peu partout sur North Blue. Les agents de Monsieur ZAREK doivent rassembler en peu de temps quelques pirates en leur proposant des Berrys pour la plupart. Les flibustiers forment alors une pseudo alliance dans le but d'attaquer de front la caserne de Boréa. Un groupe doit chercher une réserve de Log Pose ou d'Eternal Pose et une autre se focalise sur l'armurerie. Quelque soit le motif, il faut que ça soit crédible aux yeux des Marines. De plus, les Toreadors, un équipage en particulier, se font amadouer facilement pour obtenir un rôle important. Ils ont pour objectif de récupérer le Hone Hone no Mi entreposé quelque part dans la base et ont le devoir de donner l'illusion d'être les précurseurs de l'assaut.


Dernière édition par Baal Z. Aran le Jeu 13 Mai 2021 - 11:15, édité 4 fois
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Le plus compliqué quand tout est trop calme, c'est que je sais pertinemment que cela ne va pas durer. Et ça, c'est énervant. Cela fait quelques jours que moi et mon bâtiment voguons sur les eaux de North Blue. Quelques jours durant lesquels il ne s'est strictement rien passer. Enfin, à part une échauffourée entre deux navires de touriste, mais bon, ça, ce fut réglé en deux trois mouvements. Suffit de monter un peu le ton, deux trois fusils qui tirent en l'air et boum, c'est régler.

Enfin, tout ça pour dire que c'est ennuyant. La mer est calme, le vent aussi. Je suis là, assis à mon bureau, en train de lire les rapports, d'écrire le mien. Tout en buvant un café. Le moins, que l'on puisse dire, c'est qu'au moins, le café est bon et c'est déjà pas mal pour un navire de la marine. D'ailleurs, je dois penser à engager le cuistot quand je serais transféré sur un autre navire ou que je monte en grande, les plats qu'il fait sont succulent !

La journée continue ainsi. J'assiste à l'entraînement des soldats, à quelques écoutes radios. Toujours rien. Je surprend même un soldat qui prend son temps pour pêcher ! Heureusement, j'ai noté son nom à celui-là, quand il va devoir laver les latrines avec une brosse à dents, il fera moins le malin. Non mais pêcher alors que tu es sensé bosser ! Et le pire dans tout ça, c'est qu'il ne ma même pas proposé avant ! Quel vaurien.

Les jours passèrent. Quelques histoires. Puis des murmures. Apparemment, l'activité des pirates de la région vient d'augmenter en flèche. Il se trame quelque chose, mais quoi ? Je n'aime pas ça. Je ne vois pas ce qui arrive, mais à mon avis, ça ne sent pas bon du tout. Le vent change. L'atmosphère devient de plus en plus pesante et cela se sent jusque sur le navire. Tout le monde est tendu, moi le premier. Nous avons reçu l'ordre de tirer à vue sur tout pirate que nous croiserons, les hauts placés aussi ont les nerfs apparemment.

Quelques jours plus tard, alors que l'ambiance est tout aussi tendue, je reçois un appel de détresse. Mon cœur se mit à battre rapidement. Alors que j'entendais cet appel dans la salle de radio, le soldat s'en occupant me regarder avec de gros yeux, emplis de surprise et de peur. Et d'après ce que j'ai entendu, c'est un sacré bordel là-bas. Je fais alors sonner l'alarme. Tout le monde sur le pont, position de combat. J'arrive sur le pont, vêtu de mon habit de Commandant, mon trident dans la main.

"Bon soldat ! Ceci n'est pas un exercice. Je viens de recevoir une alerte de détresse. La base de Boréa est attaquée par des pirates ! Nos frères, nos amis sont en train de défendre leurs vies contre ces horribles scélérats ! Il est de notre devoir d'aller les aider ! Alors tout le monde en position, on fonce là-bas le plus vite possible. Toutes voiles dehors ! Et j'espère que vous avez faim, messieurs ! Car ce soir, on mange en enfer !

Il nous faudra une bonne heure pour arriver à Boréa. Si le vent nous est favorable. Dieu ai pitié. Et qu'ils tiennent bon. On arrive à la rescousse !
    Le Winterblade filait à toute allure, faisant fi des congères sur la voie. Exceptionnellement, il n’y avait aucun policier de Fer ou de passager civil cette fois-ci à l’intérieur; à la place, les voitures étaient remplies de soldats et les wagons d’armes et de munitions. Tout ce que les autre garnisons avaient pu offrir, en fait. Il ne restait que le minimum d’hommes et de matériel sur toutes les bases et avant-postes qui n’étaient pas Lavallière.

    La tension était à couper au couteau dans les voitures; même le plus stupide des matelots se doutait que devoir réunir autant de Marines que possible au seul port de l’île avec comme seule directive « Montez dans le train et bougez-vous le cul » était synonyme de grosse opération. Helena avait déjà sa théorie à ce sujet. Aucun officier n’avait annoncé de manœuvres conjointes avec d’autres divisions ou d’exercice, ce qui ne laissait qu’une seule option. Boréa était attaquée. Mais qui serait assez dingue pour s’attaquer à la base principale d’une division de Marine? Soit il s’agissait de pirates ou de révolutionnaires pas particulièrement malins, soit extrêmement sûrs d’eux. Et sûrement puissants et/ou nombreux pour que presque toutes les troupes de l’île soient rameutées au port…

    Les soldats s’occupaient comme ils pouvaient dans le train en attendant des instructions plus poussées. Certains avaient sorti un jeu de cartes ou de dés et gagnaient (ou perdaient) leur solde avec leurs collègues. D’autres discutaient ou blaguaient entre eux, voire tentaient de faire une sieste. Et enfin, les rares fumeurs squattaient les plate-formes en dehors des wagons, trompant leur anxiété avec une cigarette ou une pipe, parmi lesquels Helena. De Ruyter se consolait en se disant que même si le pire venait à arriver et que Lavallière venait à tomber, les combats n’atteindraient pas Jalabert avant un moment; sa famille et surtout son fils seraient en sécurité encore un moment. Et si on en arrivait là, le roi n’allait pas rester à faire du canevas sur son trône et tenter quelque chose avant que les attaquants n’assemblent une guillotine dans la cour du château. Du moins, tout le monde l’espérait.

    Jetant son mégot au loin, Helena rentra dans la voiture alors qu’au loin, les bâtiments de la ville commençaient à apparaître. Le soleil avait amorcé sa descente, ce qui signifie que tout le monde devait se préparer à une potentiellement longue et fort peu agréable nuit, à se bagarrer à la lueur de l’éclairage public et avec le froid en plus. Quelques minutes plus tard, le train stoppait en gare. Sur le quai, des sous-officiers et quelques-uns de leurs hommes s’agitaient comme des fourmis. Certains réquisitionnaient les troupes à peine arrivées pour les aider à décharger le matériel supplémentaire qu’amenait le train, d’autres les invitaient à les suivre au pas de course dans la ville. Helena était dans le second cas de figure. Au loin, le bruit étouffé mais bien reconnaissable des coups de feu et des cris de bataille se faisaient entendre.

    Après quelques minutes de sprint dans les rues de la ville (un échauffement comme un autre), le groupe d’Helena prit position derrière une barricade dressée dans les rues menant au port. L’officier continuait de beugler ses ordres tandis que les soldats se mettaient en place.



    - Tenez vos positions à TOUT PRIX le temps que notre deuxième ligne puisse évacuer les civils et-


    L’officier fut interrompu d’un coup alors qu’une balle le frappait au torse, le tuant sur le coup. En face, les pirates, plus ou moins bien cachés derrière les maisons et érigeant à leur tour de quoi se faire des protections, tiraient vers l’obstacle dressé devant eux. Les soldats répliquèrent aussitôt. La situation ne semblait pas prête de changer...

    C’était vraiment pas une bonne nuit qui s’annonçait.
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    - Ehhhhh, on se fait chier.

    - C'est pas faute d'essayer de vous motiver Commandante.

    *Comment j'en suis arrivée là...*


    Une semaine plus tôt, sur le port de Boréa, Lin était là, accompagnée d'une bande de la marine d'élite. Le groupe était sur les docks, observant un fier navire de la marine couler sous leurs yeux.

    - Pourquoi vous avez voulue tirer au canon Commandante ?! Vous saviez très bien que ça finirait mal.

    La rouquine était mi-agacée, mi-blasée, l'air sévère et un peu coupable elle tentait de garder la face.

    Hé ! Comment je pouvais savoir que pile à ce moment là une secousse dévierait le canon vers le mat. Et que la réserve de poudre prendrait feu...

    La tigresse et les armes à feu, une longue histoire que nous ne raconterons pas ici. Lin était préoccupée, à quel moment tout avait foiré cette fois ? Elle devait rejoindre l'équipage de sa meilleure amie, tout semblait bien se passer et... maintenant elle était sur North Blue, sans équipage, avec une poignée d'hommes et un navire en train de couler.

    - On devrait prévenir la caserne de Boréa non ?

    La dizaine de marins d'élite regardaient la jeune femme, comme s'ils attendaient un coup de génie de la rouquine.

    - Hmmm, en fait c'est peut-être pas plus mal. On pourrait se prendre quelques vacances...

    - Vous n'y pensez pas ?

    - Oh ben je vais me gêner tiens. Va prévenir la garnison, les autres avec moi ! On va aller boire un coup et se prendre une dizaine de jours au calme. On en a tous BIEN BESOIN !

    Des vacances ! Sur une île un peu nulle certes, mais des vacances quand même ! Tout le monde était content ! Pour une fois que Lin n'était pas assoiffée de combat et de violence !
    Pendant une semaine la rouquine s'était donc prélassée, dans un hôtel, à se reposer et profiter de la vie. Quelques soirées avec ses sbires au bar, d'autre seule à dormir, la belle vie quoi. C'est que la commandante commençait à avoir l'habitude de foirer ses plans, pas une seule de ses missions n'avait été un succès depuis plusieurs mois. Déjà que Lin était tout sauf populaire ça n'allait pas aider à redorer le blason de la jeune femme.
    Tout semblait calme, pas de problème à l'horizon, la caserne était même disposée à fournir un navire à la commandante d'élite ! Sans doute dans l'espoir de vite voir partir ce chat tigré de l'île avec tous les malheurs qu'elle traînait derrière elle.

    Et en parlant de malheur, la veille avant les événements présents, dans un bar.

    - Hé Commandante !

    - Ahhhhh mon sbire !

    - J'ai un prénom vous savez...

    - Peu importe, tu me ramènes quelques chose de bien de la caserne ? Notre navire est prêt ?!

    - Alors en fait c'est un peu tendu en ce moment, il semblerait que...

    - HÉ REGARDEZ ! GATSI FAIT LA ROUE SANS RENVERSER SON VERRE !

    Et en l'espace d'une seconde la rouquine avait ignorée le message sans doute important de la base, s'imaginant simplement que son navire serait bientôt prêt.
    En fin de matinée, une sacrée ambiance de merde pesait sur les dock, l'air était plus brumeux que d'habitude, comme annonciateur d'une sale journée. Malgré ça Lin arrivait sur les dock, enjouée, pensant à tors que son navire neuf l'attendrait.


    - Mais, il est où le bateau là ?!

    Il était tôt, au moins midi, la soirée avait été longue et la plupart des marins baillaient encore.

    - Mais puisque je vous dis que c'était pas le bateau dont je devais vous parler... les gradés de la casernes voulaient vous voir ! Ça avait l'air urgent !


    Le poing de Lin percuta doucement le crane du sbire marin, agacée la jeune femme répliqua.

    - Et t'aurais pas pu le dire plus tôt ?! RETOURNES Y ET DEMANDE LEUR CE QU'ILS VEULENT !

    - Mais ce serait pas plus simple que vous y alliez...

    D'un regard, le marin senti qu'il risquait sa peau à contredire la commandante, sans plus attendre il partit se renseigner. Une semaine après son arrivée sur l'île Lin était là, encore une fois sur les dock, avec sa dizaine de marins d'élite derrière elle.

    - Quel con ce sbire.

    - Vous devriez l'appeler par son prénom Commandante... je crois qu'il le vit mal.

    - OH CA VA HEIN !

    D'un geste des mains Lin se calma.

    - Bon, tout le monde va récupérer ses affaires, on bouge vers la caserne à la fin de la journée. Si le bateau est pas prêt alors on va squatter leurs locaux !

    Les marins semblaient contents, les affaires reprenaient enfin ! Lin n' était pas réellement une Capitaine et ces hommes n'étaient avec elle que temporairement mais elle savait motiver les troupes. Tout ce petit monde pris son temps, la jeune marine en particulier. Les heures passaient, la ville se vidait étrangement, comme si l'ambiance était de plus en plus tendue... En fin d'après-midi le groupe d'élite était de nouveau réuni.

    - Ben alors, il est où mon sbire ?

    - Bordel Commandante !

    - OH JE ! Bon j'ai peut-être oubliée son prénom... MAIS QUAND MÊME IL EST OÙ ?!

    D'un coup une détonation retentit, pas de doute possible c'était bien un explosif. La bonne ambiance disparue instantanément dans le groupe de marins d'élite. Certains chargeaient déjà leurs fusils et Lin fit un signe au groupe.

    - Ça me dit rien qui vaille. En formation les gars, on se dirige vers la caserne armes en mains !

    - OUI COMMANDANTE !

    Le groupe progressait doucement dans les rues, sur le qui vive, plus ils se rapprochaient du QG, plus les bruits des fusils et les cris des hommes était présent autour d'eux. Au détour d'une ruelle, le groupe se figea comme un seul homme alors qu'une silhouette se dirigeait vers eux aux couleurs du crépuscule.

    - WOH TIREZ PAS ! C'EST MOI !

    Le sbire ! Il courrait vers le groupe, l'air essoufflé, complètement paniqué même !

    - DÉPÊCHEZ VOUS COMMANDANTE ! LES PIRATES ATTAQUENT ! ILS...

    BAM !

    D'un coup, le sbire s'effondra au sol, touché par une balle. Le sang de la Commandante ne fit qu'un tour, d'un geste sec le groupe s'avança vers leur compagnon au sol.


    - Merde... Commandante... je suis...

    Le tir avait fait mouche, en quelque seconde ce brave sbire était mort, entouré de ses camarades. Personne ne prononça un mot, les neuf marins restant regardaient leur commandante. Lin reconnaissait les regards autour d'elle, c'était ceux qui réclamaient la vengeance, que justice soit faite pour leur camarade tombé au combat.

    - Putain... PUTAIN !

    Lin frappa le sol de son pied, sa poitrine se gonfla et tel une bête sauvage elle hurla.

    - JE SAIS PAS QUI C'EST CES PIRATES MAIS IL VONT PAYER ! QUI EST AVEC MOI ?!

    - ON VA LES BUTER CES SALOPARDS !

    - ON VOUS SUIT COMMANDANTE !

    La meute se mit alors en chasse, direction la caserne, les pirates avaient intérêt à être bien préparés parce que c'était une escouade d'élite enragée qui leur arrivait dans le dos.
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    Du côté de Kiora.

    Quelques jours auparavant, suivant la même approche que son mari, Madame Kiora ZAREK est une femme complexe qui ne dévoile jamais ses sentiments et qui sait se montrer discrète. Contrairement à Ral qui s'est fait identifier par Baal en 1613 et qui doit faire davantage attention à lui, elle n'est absolument pas connue du monde entier et peut se permettre d'accomplir des méfaits sans se méfier. D'ordinaire, elle arrive à accomplir toutes les missions à l'inverse de son conjoint qui semble se heurter de plus en plus à des difficultés à cause du Cyborg. Toujours est-il que cette fois-ci, ça n'a pas été le cas. Atteinte de narcolepsie, elle s'est effondrée de sommeil dans le bureau de la Commandante d'Élite Santana MIDNIGHT, dite "Bee" juste avant de pouvoir récupérer sa convoitise. En s'écroulant sur le sol, son Den Den Mushi s'actionna tout seul, faisant le dernier numéro enregistré, celui de Ral. Celui-ci réalise alors la gravité du problème en entendant la Marine intervenir et l'arrêter.

    La Commandante d'Élite MIDNIGHT est à la tête de la garnison de Boréa. Tous les effectifs connaissent sa réputation, mais aucun n'a vraiment vu son visage. Et pour cause, elle officie depuis ses débuts dans le renseignement militaire de la Marine d'Élite. C'est une spécialiste de l'infiltration et du déguisement. De plus, son tempérament et son amour du combat est similaire à sa sœur de même rang, mais diffèrent sur un élément crucial. Le dénouement! Pour sa frangine, un affrontement est toujours à mort, alors que pour Santana, elle préfère laisser en vie ses ennemis les plus intéressants pour le plaisir de les défier à nouveau. Ce caractère, assez contradictoire avec ses missions d'infiltrations et d'éliminations, lui a d'ailleurs valu plusieurs blâmes et même une rétrogradation en 1615. Toujours est-il qu'elle fait partie au même titre que Baal d'avoir survécu à une rencontre avec Ral. Ce qui veut dire qu'elle trouve ce criminel très intéressant pour un duel avenir.

    Kiora est tout autant météorologue que son compagnon, mais au lieu d'être une experte en mécanique, elle est scientifique sur diverses choses. Elle étudie les phénomènes des vents et convoite le Kaze Kaze no Mi. Elle sait que l'utilisatrice actuelle est la Révolutionnaire KŌSHIN Kardelya. Il existe aussi un piège destiné à sa capture. Également patiente, elle attend encore quelques paramètres pour pouvoir mettre en place son plan. L'obtention du Fruit du Vent et de la Foudre se fera quasiment au dernier moment. D'ici là, tout doit rester secret et les ZAREK ne veulent pas vendre la mèche. Oui, ils désirent régner en maître depuis les cieux et contrôler la météo pour être sûr de dominer totalement sur les mers bleues.

    Quoiqu'il en soit, même en étant aux arrêts, nul ne fait le lien avec le "Voleur de Foudres". Le G.M. ne sait absolument pas sa vraie identité et sa véritable force, la considérant comme une simple criminelle pour avoir pénétré illégalement dans une base Marine. Son transfert sur une prison d'une Blue est prévu dans quelques jours. Avant de perdre définitivement sa trace, son mari met tout en œuvre pour la secourir, car elle reste une pièce maîtresse dans son échiquier. Il ne peut pas permettre de perdre sa femme à cause d'une crise narcoleptique. Forcé d'improviser un peu, il compte bien la récupérer malgré les dangers évidents, quitte à devoir changer l'ordre de ses priorités.


    Dernière édition par Baal Z. Aran le Jeu 13 Mai 2021 - 11:17, édité 2 fois
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    Ça fait une heure que je suis parti vers Boréa et je commence petit à petit à voir l'île. De la fumée s'échappe de plusieurs endroits. J'arrive enfin au port. C'est un bordel sans nom. Des soldats luttent désespérément contre les pirates qui en ont pris possession. Il est de mon devoir d'aider le plus possible à reprendre le port. Une fois à distance raisonnable, j'ordonne les tirs de canon. Les soldats sont assez loin, ça devrait toucher que des pirates, du moins je l'espère.

    Le souci dans des moments comme celui-là, c'est qu'il faut bien calculer le temps de réflexion. C'est facile d'apprendre à l'École de la marine les protocoles et toutes ces idioties. C'est pas ça qui va nous sortir de la mouise aujourd'hui. À mon signal, les cannons firent feu, prenant les pirates par surprise. En tuant sans doute plusieurs sur le coup. J'attrape alors mon trident, ainsi qu'un sac, rempli de produit de secours. Il ne faut pas oublier, je suis médecin de base.

    "Aller les gars ! On débarque ! Pas de quartier pour les pirates et je compte sur vous pour rester vivant, ça me ferait de la paperasse !

    On descend alors du bateau, dans une chaloupe, le temps d'arriver sur les quais. Là, je peux entendre plus précisément les combats dans la ville. Les coups de feux, les cris. Tout ça. Saloperie de pirate, pour qui ils se prennent ! À peine débarqué, un des pirates tirent vers nous, touchant un de mes soldats à la poitrine, qui tombe. Je lance mon trident vers lui, l'empalant et le tuant sur le coup.

    Je m'approche du blessé, examinant sa blessure. Merde, ça à touché un poumon et le foie. Il est foutu. Je n'ai pas de quoi l'opéré ici. Bordel. Il me regarde, pleure, tremble. Il me dit qu'il est content d'avoir pu servir sous mes ordres. Puis il s'éteint sous mon regard et celui des autres. La première victime. Mais ne t'en fais pas soldat. Ta mort ne sera pas vaine. On réussira.

    Je me redresse, essuyant quelques larmes. Puis je prend de nouveau mon trident, l'arrachant des tripes de ce sale pirate. J'ordonne à mes hommes de tirer à vue. Qu'ils tuent autant de pirates que possible. Pendant ce temps, je m'occupe des premiers secours. Bandage, amputation à la dure. Je fais ce que je peux pour sauver les soldats qui peuvent encore l'être. C'est un foutoir sans nom.

    On réussi après une dizaine de minutes à reprendre petit à petit le port, les pirates se rendant plus profondément dans l'île. J'en ai tué quelques-uns à l'aide de mon fidèle trident. Pourtant, je sens que c'est loin d'être fini. Je me rend donc auprès d'un soldat encore en bon état.

    "Repos Soldat. Je suis le Commandant Aleister Volkof. Vous pouvez m'expliquer tout ce merdier ?

    " Co.. Commandant. Je ne sais pas trop.. On faisait nos surveillances matinales quand tout à coup l'alarme de l'ile à sonnée. Et là... Une armée de pirate a faite irruption ! Tuant tout le monde.. On a essayé de les repousser mais en vain ils étaient trop nombreux.. Merci de votre aide.

    Je vois. Je comprend mieux. Mais à quoi pensent ces pirates en attaquant une île protégée par la marine ? Quesqu'ils veulent ? Pour le savoir.. Il va falloir que je me rende vers la base de l'île. En espérant qu'elle ne soit pas encore sombrée. Je commence donc à courir vers la base, après que le soldat m'ai donné la localisation. À la guerre comme à la guerre.
      Tout le monde espérait du coté des défenseurs que la ligne de tir établir par les collègues quelques rues plus loin tenaient autant que la leur, même si depuis quelque minutes, les choses pouvaient se résumer à « Pan pan. Boum. Pan pan. Boum. » et le « Argh » ponctuel.

      La situation était complètement bloquée. Les pirates n’avançaient pas, mais la Marine ne progressait pas non plus. Pour le moment, les deux forces se contentaient de se tirer dessus mutuellement, essayant de caser un tir chanceux qui mettrait un combattant ennemi hors d’état de nuire ou d’affaiblir la barricade d’en face. Bien sûr, la Marine avait de petits canons qui pourraient ne faire qu’une bouchée des assaillants, mais même utiliser du petit calibre en ville allait faire de sacrés dégâts collatéraux. Et ce serait plutôt difficile et long de les faire venir jusque dans les rues… Les marins avaient l’avantage d’être sur leur terrain de prédilection et d’avoir assez de munitions pour tenir un bon moment, mais est-ce que cela suffirait?

      Les choses changèrent brutalement. Alors que la fusillade continuait, des flammes apparurent dans le ciel avant de s’abattre sur les barricades. Une odeur de brûlé se fit rapidement sentir. Un regard vers l’amas de bois qui protégeait ses camarades révéla à Helena de quoi il s’agissait : des flèches enflammées. Certains pirates avaient été assez intelligents pour prévoir des stratégies plus poussées que juste avancer en ligne droite et tout bousiller sur leur passage. Pas bon, ça… Très vite, les défenses improvisées des défenseurs commencèrent a brûler.



      - Sabotez les fortifications et repliez-vous vers la caserne ! Limitez la propagation du feu aux maisons sans pour autant vous mettre en danger !


      Le risque que les habitations prennent feu était bien présent; si jamais un incendie se déclarait au port, tout le monde allait être dans une belle panade. Les Marins sabotèrent ce qui formait leurs structures défensives vite fait mal fait, éparpillant grossièrement leurs composantes afin de priver les pirates de couverture et limiter les risques que les flammes ne se propagent aux maisons. Dix secondes plus tard, tout le monde courait dans les rues et ruelles tandis que certains courageux fermaient la marche, tiraillant sur les pirates pour les ralentir et faire gagner du temps à leurs collègues.

      Helena, en tête de ceux qui se repliaient, eut la surprise de voir plusieurs autres groupes de Marine filer vers la caserne. D’un côté, c’était rassurant qu’autant de troupes puissent se mettre à l’abri derrière des murs de pierre (bon courage pour les cramer, ceux-là !), mais de l’autre, ça risquait de tourner à la guérilla si les pirates s’établissaient en ville. Qu’est-ce que le chef des pirates et la commandante avaient exactement dans le crâne excepté « être le dernier debout », au juste ?
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      C'était un sacré bordel dans cette putain de ville, en quelques heures les pirates avaient envahi les rues. On aurait presque cru croire à un mouvement révolutionnaire avec toutes ces barricades et ces coups de feu qui se perdaient à travers les rues. Une ombre progressait au milieu de ce chaos, une ombre immense, celle du groupe d'élite de Lin, déterminés à abattre ces forbans !

      - CHOPEZ-LE !

      En un instant un pauvre pirate fut saisie par les marins, paralysé par la peur il était à genou, implorant pour sa vie.

      - C'est quoi ce bordel ? T'AS INTÉRÊT À ME REPONDRE SI TU VEUX PAS CREVER !

      - J-j-j-j-je.

      Ce brave Gatsi savait y faire avec les pétochards dans ce genre, d'un revers de la main il remit les idées en place à ce pirate beaucoup trop jeune pour le destin qui l'attendait.


      - JE ! On fait que suivre les ordres du capitaine.

      - QUEL CAPITAINE ?!

      - "EL TORO" ! JE VOUS DIT QUE C'ÉTAIT L'IDÉE DE "EL TORO" !

      - Bien, en route les gars.

      Le pirate fut libéré à l'aide d'une balle dans la tête de la part des généreux membres de la marine d'élite.

      - Vous connaissez ce "El Toro" Commandante ?

      - Non, j'en ai même rien à cirer.

      - C'est quoi le but de la manœuvre alors ?!

      - Simplement de savoir si c'est des pirates organisés ou juste une bande de fous. M'enfin, pour nous ça change rien, on se dirige toujours vers la caserne messieurs ! EN AVANT !

      D'un cri guerrier le groupe se remit en marche ! Ils progressaient dans le dos des pirates, les prenant à revers la plupart du temps. Malgré quelques blessures, les marins d'élites avançaient sans peine pour le moment. Des hurlements retentissaient et au bout d'un moment l'effet de surprise était passé. Désormais Lin et ses hommes étaient obligés d'avancer avec prudence pour éviter de se faire à leur tour encercler. Y a pas à dire, ces pirates n'étaient pas bien fort, mais ils avaient l'air bien organisés, trop même.
      Au détour d'une rue un tir fusa à quelques centimètres de la joue de la rouquine, tel un félin elle avait su esquiver la balle au dernier moment… ou alors c'était peut-être de la chance.


      - RECULEZ ! MAUDITS PIRATES !

      - Nan mais oh !

      Vexée qu'on l'aie prise pour une racaille de blues la jeune rousse se mit a découvert, le poing levé et hurlant.

      - NON MAIS CA VA PAS ?! ON A VRAIMENT L'AIR DE PIRATES OU QUOI BANDE DE CON !

      Un nouveau tir fusa aux pieds de la marine.

      - OUAIS VOUS ÊTES CARREMENT SUSPECT !

      - Oh putain je vais me le faire !

      - COMMANDANTE C'EST DES ALLIÉS !

      - M'EN FOU ILS M'ONT TIRÉS DESSUS !

      Et comme une furie la Commandante se rua sur les marins, marteau à la main, esquivant les tirs avec un certain style ! Une fois à portée de la barricade elle bondit et vint écraser son arme sur le crane du marin qui l'avait insultée. Heureusement elle avait retenu son coup de manière à juste lui faire mal. Les marins de la barricade braquèrent leur fusil sur la rouquine, le groupe de marins d'élites intervint au dernier moment.

      - ATTENDEZ !

      - Cet uniforme ? Mais bordel vous êtes vraiment des marins ? Et elle ?!

      Lin ne portait pas l'uniforme, toujours avec sa veste bordeaux et son bandeau rouge écarlate à son bras qui sonnait comme une provocation envers l'amour du bleu pour la marine. Les bras croisés, l'air un peu pédant, Lin répondit alors.


      - Je suis la Commandante d'élite Ayzami Lin.

      - Oh putain, elle a le même grade que la patronne.

      - HA ! ÇA VOUS LA COUPE HEIN !

      Très vite l'ambiance s'améliora, les deux groupes se mirent à partager les informations en leur possessions. Le groupe de Lin indiquait aux marins de la garnison quelles rues avaient été nettoyées, ainsi que la possible identité d'un des commanditaires de l'attaque nommé "El Toro".

      - El Toro, le capitaine des Toréadors ?

      - Beh je sais pas, il est fort ?

      - Un peu qu'il l'est ! Si il est dans le coup on a du soucis à se faire !

      Les marins de la garnisons partageaient ensuite leurs connaissances sur ce fameux équipage des Toréadors, après-quoi ils indiquèrent la route la plus directe à Lin pour se rendre à la caserne.

      - Vous avez des nouvelles du fort ?

      - Aucune, les pirates attaquent de partout, si ça se trouve ils sont déjà dans la caserne.

      - Fait chier…

      La Commandante se retourna vers ses hommes et claqua des mains comme pour attirer l'attention d'une bande d'enfant.


      - Bon les gars, changement de plan ! Vu que VOUS êtes les meilleurs je vous charge d'aider les autres sur les barricades. Faites des petits groupes, allez prêter main forte à nos alliés !

      - Et vous Commandante ?

      Un sourire espiègle vint s'afficher sur le visage de Lin.

      - Je pars en chasse héhéhé.

      - Mais !

      Pas le temps de contester les ordres, elle était déjà partie à toute vitesse, fusant à travers les rues comme une fusée rouge ! Les pirates qui mettaient le foutoir en ville étaient trop faibles, c'était trop chaotique… Oui, tout ça n'était qu'une diversion, le meilleur moyen d'attaquer la caserne c'est de forcer ses membres à s'en éloigner ! Lin l'avait compris et elle était persuadée qu'elle trouverait ces fameux Toréadors là-bas !

      *Désolée les gars, les tigres sont des chasseurs solitaires !*


      Dernière édition par Ayzami Lin le Ven 8 Jan 2021 - 2:14, édité 1 fois
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      Du côté de Baal.

      Je suis intrigué en voyant ce qu'il se trame sous mes yeux. Boréa est sous feu ennemi bien avant notre arrivée dans la zone et ça semble très sérieux. Qu'est-ce que ça veut dire, bordel?! Quel est l'intérêt de s'en prendre à la ville et à la base tout en sachant que la Marine reste avantageuse en terme d'effectif et de logistique?? C'est pas rien! Ça demande un minimum de préparation et de connaissance. Je doute que le cerveau de l'opération soit juste fou. Je comprends pas. Ce qui me rend encore plus perplexe, c'est que mon rival se dirige précisément dans le secteur. Je me demande ce qu'il cherche ici. Je trouve même étrange de retourner sur les Blues, alors qu'il aurait plus de chances de m'échapper en restant sur Grand Line. J'aime vraiment pas cette situation. Perdu dans mes réflexions, je masse le sommet de mon crâne. Je plonge ensuite mon visage dans le creux de ma main et je souffle.

      — Capitaine?

      Le visage dur, je repense à tout plein de choses. Pourquoi on traque mon Némésis, comment peut-on anticiper ses mouvements et est-ce que mon équipage peut tenir le coup? Notre précédent séjour à Alvel a particulièrement été traumatisant pour certain. J'ai jamais perdu autant d'hommes là-bas, mais surtout, j'ai jamais autant douté. J'ai failli capturé Ral. Il m'a échappé de justesse. Rien que de ma rappeler cet échec, je fume de colère. J'arrive pas à me pardonner sur ce qu'il s'est passé. Tant que je raisonne, je crois que je suis encore humain. Le hic, c'est que je suis à deux doigts de perdre mon humanisme à force d'être confronté à ce genre de difficulté. Avant notre passage sur cette île de criminels, j'ai toujours eu la pertinence de faire la différence entre un bon et un méchant pirate. Maintenant, ma haine est si grande que je serais prêt à tout sacrifier pour obtenir justice, quitte à ce que je devienne complètement une machine à tuer. Ce qui me retient pour l'instant, c'est mon dégoût pour le Gouvernement Mondial.

      — Commandant!

      C'est la voix de ma Seconde Karen LYONS qui me sort de mes pensées. Je crois que c'est grâce à elle si je perds pas la raison, car elle m'aide à lutter contre moi-même. Attentionnée, elle garde une certaine cohésion au sein de l'équipage et apporte le courage aux soldats. Les cheveux bonds, elle se bat avec un énorme marteau de guerre que j'ai amélioré. Elle croit en moi et à ma sensibilité. Elle sait que je cache au plus profond de moi-même mes sentiments et que je me forge une carapace froide et sans âme pour pas les exposer ouvertement. En vérité, quand j'étouffe ma bienveillance que j'ai d'ordinaire, je deviens plus efficace. Quand je fais abstraction de compassion pour mes adversaires ou mon entourage, je peux résister plus longtemps et être plus fort. C'est quand je refuse de garder mon humanité que je suis en mesure d'avancer. Durant toute ma vie, j'ai frôlé la mort à plusieurs reprises, mais depuis l'incident sur Alvel, je me remets difficilement. J'ai été séparé de mes hommes et j'ai sévèrement morflé au point où je commence maintenant à douter. Pourtant, je suis réputé pour ma ténacité d'esprit légendaire. Je suis brisé...

      Je t'écoute, Karen. Dis-je d'un ton blasé.

      Redressant mon visage, je réalise qu'elle est sur le qui-vive. Ses yeux fixent les miens. Je pense qu'elle aurait aimé savoir si je vais bien, mais elle se ravise. Finalement, elle se contente de me faire un point sur la situation.

      — Notre équipage a sécurisé une partie du port. Doit-on maintenir le périmètre? Demande t-elle.
      Très bien. Je te laisse le commandement. Étant donné le contexte, vous serez plus utiles pour aider la base de Boréa. Indiqué-je.

      Elle détecte que j'ai une idée derrière la tête.

      — Tu vas partir en solo, c'est ça?? Tu es sûr de ne pas vouloir nous prendre avec toi? Notre mission est d'arrêter ou de tuer Ral ZAREK quoi qu'il arrive, non? Ça nous concerne tous.
      Je préfère être seul. Fais-je en serrant les dents.
      — La dernière fois Stefan et Victor sont venus te chercher aux portes de la mort...
      Cette fois-ci, on est pas en terrain ennemi. Tu t'inquiètes trop. Maintenant, prends l'équipage en main et massacre-moi tout ce monde.

      Elle s'apprête à répliquer, mais j'interviens avant.

      C'est un ordre. Dis-je sèchement.

      Vérifiant une dernière fois mes équipements, je me mets en route en sautant par-dessus le bastingage. Je rejoins au bout de quelques instants des soldats de la Régulière en difficulté. C'est là que je vois un peu au loin une silhouette que je reconnais. Est-ce bien elle?! AYZAMI Lin?? Qu'est-ce qu'elle fout là? Le fan des Sea Wolves que je suis s'éveille alors d'un coup. Bon sang, ça serait con de la rater. Et autant, j'apprécie énormément Karen, autant, en efficacité pure et dure, je suis convaincu que la tigresse soit d'une aide précieuse pour ma traque. D'ailleurs, je perds pas ma cible de vu. Toujours en parapente, il se dirige droit vers la base.


      Dernière édition par Baal Z. Aran le Jeu 13 Mai 2021 - 11:18, édité 2 fois
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      Comment un tel nombre de pirates avaient fait pour arriver et débarquer en ville sans être repérés plus tôt, au juste? Aux dernières nouvelles, ils ne sortaient pas des égouts! Une question à laquelle les gradés allaient devoir répondre, sûrement devant une assemblée de gens encore plus gradés qu’eux et pas très contents. A l’exception des braves qui étaient restés en arrière pour couvrir la retraite, sonnant leur arrêt de mort à presque coup sûr, la majorité des marins de la ville et leurs renforts amenés à la va-vite d’un peu partout sur l’île convergeaient vers la caserne, accompagnés des civils qui voulaient se mettre en sécurité. Les rues commençaient à s’encombrer; restait à espérer que cela ne causerait pas un embouteillage pour rentrer dans la base… Mais cela n’était pas le plus important, car en levant les yeux, Helena eut la surprise de voir un type assez malade pour faire du parapente vers la caserne pendant tout ce foutoir.


      - Nous devons gérer la terre ET les airs ?!


      Il y avait très peu de chances que l’homme au parapente soit un civil en manque de sensations; tout comme la probabilité que les attaquants tentent un débarquement aérien étaient faibles. Il s’agissait à quasi-coup sûr d’un élément isolé, soit une tierce partie qui profitait du chaos ambiant avec ses propres motivations, soit une des pièces maîtresses des pirates; après tout, les malades qui sont capables de couler des bateaux en leur mettant une claque, on en trouvait des deux côtés de la loi! Mieux valait le suivre, même si les chances d’Helena de se défendre contre lui si la situation l’exigeait ne volaient pas haut…

      Curieusement, les bruits ambiants de la bataille dans le reste de la ville ne semblaient pas se calmer, alors de De Ruyter s’enfonçait dans les ruelles, ignorant le repli général des troupes pour mieux suivre l’homme au parapente. Est-ce que les soldats qui s’étaient sacrifiés pour faire gagner du temps à leurs collègues s’avéraient être bien plus balaises et durs à déloger que prévu… Ou est-ce que des renforts supplémentaires étaient arrivés? Difficile à dire. Toujours était-il que le type dans le ciel mettait le cap vers la caserne, et il allait vite; Helena réussissait à peine à le suivre même en courant à pleine vitesse, le tout en suant comme un bœuf à cause de son épais manteau de Marine. Cependant, l’homme dans le ciel avait d’autres « admirateurs »; traçant sa route dans une ruelle qui la ramenait de plus en plus près, de lourds bruits de pas résonnèrent derrière De Ruyter. La source des pas s’avéra être deux personnes assez hétéroclites; d’une part une rouquemoute à l’air peu commode portant une masse, d’autre part un « homme » plus machine qu’humain. Suivaient-ils aussi le parapentiste? Dans tous les cas, Helena choisit d’appliquer le protocole, à savoir s’arrêter et mettre en joue ces inconnus.



      - Identifiez-vous !


      Si seulement il y avait un moyen de reconnaître au premier coup d’œil les gens de la Marine et les pirates… Mettre en joue par accident un officier n’était pas le meilleur moyen de prendre du galon, mais laisser passer un ennemi parce que tout le monde fait ce qu’il veut en termes vestimentaires était encore pire. Faudrait une loi pour imposer aux gens de la Marine de porter leur uniforme… Oh, c’était déjà le cas, mais pas pour les officiers.
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      - Eeeehhhhhhh

      Plus le temps passait et plus la rouquine se faisait aborder par des gens bizarres. C'était pourtant évident qu'elle faisait partie de la marine non ? Bon sans uniforme il faut bien admettre que c'était pas si évident que ça. En pleine course vers la caserne, à la recherche des Toreadors, Lin s'était faite arrêter par une espèce de marine de seconde zone qui la visait avec son fusil.

      *Je vais vraiment passer ma journée à frapper plus de gens dans mon camp que de pirates ou bien ?!*

      Avant que les intentions belliqueuses de la rouquine ne se manifestent elle remarqua un troisième larron. Un homme, enfin apriori, vu l'engin c'était pas plus évident que l'appartenance de Lin à la marine. La dernière fois qu'elle avait vue quelqu'un avec autant de taule sur lui c'était Potemkin... enfin peut-être… elle n'en était elle-même pas sûre. Vu que la demoiselle devant elle la tenait en joug et que le cyborg à sa droite ne faisait rien de bien spécial la rouquine tira la conclusion suivante.

      *Bon, ça a pas l'air d'être des pirates.*

      Un léger rictus vint marquer le visage de Lin, sa poitrine se gonfla et…

      - Je suis COMMANDANTE D'ÉLITE putain !

      *Muehehehehe j'adore.*

      D'un geste du doigt elle désigna tour à tour Helena et Baal.

      - Je sais pas qui vous êtes mais j'ai pas le temps !

      Une explosion retentie alors au même moment, on croirait presque que c'était mis en scène tellement ça appuyait les paroles de Lin. Faut dire que dans la ville c'était un sacré bordel, entre les tirs, les hommes qui se hurlent dessus et la fumée on pouvait presque croire à une guerre civile.

      - Moi je vais à la caserne, parait que les pirates responsables de ce bordel sont là-bas !

      Une rumeur basée sur l'intuition sans faille ou presque de la tigresse qui se remit en route sans attendre. Quelques mètres plus loin se trouvait l'entrée de la caserne de Boréa et sans surprise les portes étaient détruites.

      - Ah vous êtes encore là ?

      Baal et Helena avaient suivis la commandante sans mal, ils avaient l'airs aussi déterminés que Lin à régler ce bordel ! Ce n'était pas pour déplaire à la Commandante qui daigna donner plus d'infos aux deux marins.

      - Puis-ce que vous tenez à participer à la fête. On m'a dit qu'un équipage pirate nommé "Les Toreadors" était responsable au moins en partie de ce bordel. Du coup je les pourchasses pour plus d'informations… et pour arrêter tout ce foutoir aussi.

      *Dire que je devais avoir un nouveau navire pour me casser d'ici aujourd'hui… *

      Avec tout ces évènements Lin n'avait absolument pas remarqué le zouave en parapente que Baal traquait depuis le début des festivités.

      - Du coup partez du principe que dans la casernes y'a surtout des pi...

      Un coup de feu retenti, frôlant l'épaule de Lin puis celle de Baal sans que cela n'inquiète aucun des deux marins.

      - Prévenez le chef y a des marins devant les portes !


      - Ahem, du coup j'y vais la première.

      La féline rouquine prit un petit élan avant de bondir au dessus des portes. Hurlant quand même un dernier trucs à ses nouveaux alliés.

      - Par contre venez pas me gêner hein !!!

      La tête du pauvre gars qui avait tiré quelques secondes plus tôt était maintenant encastrée dans le sol. C'était un jeu d'enfant pour Lin d'enfoncer les quelques barricades de fortunes des pirates. Maintenant il fallait trouver ces fameux Toreadors.

      - YOUHOUUUU LES TOREADORS ?

      Sa voix presque enfantine contrastait à merveille avec les pirates au sol devant elle.
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      Et elle ose se plaindre que je la colle?! En plus, elle laisse même pas le temps à la jeunette et moi de nous présenter. C'est qu'elle a du caractère! À vrai dire, ce n'est pas une tigresse pour rien. Elle semble savoir ce qu'elle fait. Pour une Commandante d'Élite, y'a intérêt. Et c'est là qu'elle crache un nom d'équipage. Les Toreadors? Elle sort ça d'où? Et surtout, qui sont ces guignoles? 'Faut dire que cette information tombe pas dans l'oreille d'un sourd. Alors forcément, comme je reste intrigué par cet assaut invraisemblable, je me mets à la suivre sans trop me rendre compte, car je commence sérieusement à cogiter. Pour faire ça, j'utilise ma base de données intégrée dans mon scanneur d'Hespéride. Au final, je trouve que dalle. Au moins, ils sont pas fruités. C'est déjà ça. Ça doit être de la bleusaille, car ça me dit fichtrement rien.

      Je laisse Lin se faufiler un instant pour lâcher mon grade au griveton.

      Je suis Commandant d'Élite aussi, de la 101ème.

      D'ailleurs, elle doit sûrement avoir perdu son bataillon. Ça arrive quasiment fréquemment ce genre de truc. Et pas question d'être novice ou vétéran, c'est juste que c'est le dawa comme pas possible ici. Normal de perdre ses repères. En regardant sa trogne, je me remets à penser quelques secondes à mes débuts. Le visage ferme, j'ajoute alors.

      Je te conseille de suivre l'un de nous deux si tu veux avoir une chance de t'en sortir. Personnellement, je m'en contre-branle des Toreatruc, car on dirait pas comme ça, mais je suis en mission!

      Je préfère longer le mur d'enceinte histoire d'avoir encore un visu' plutôt que de défendre la caserne. Je considère que c'est pas à l'ordre du jour. Peut-être lorsque j'aurais enfin capturé Ral je pourrais me permettre de bousiller tout ce petit monde. Pas avant. Bref, elle doit choisir, mais moi c'est déjà décidé. Une fois qu'elle fait son choix, je me remets en route.


      Dernière édition par Baal Z. Aran le Jeu 13 Mai 2021 - 11:18, édité 1 fois
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      *- Miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiince…*


      Ah ouais, dans le domaine « faute professionnelle », pointer son fusil sur deux commandants d’élite, c’était fort de café ! Les instructions avaient beau être claires, il n’y avait que dans les livres où les plantons recevaient des récompenses pour avoir été zélés au point d’appliquer leurs directives même si cela dérangeait les officiers. En plus qu’il s’agissait de l’élite, à savoir le genre de personne qui fait un trou dans le mur pour rentrer dans une pièce si la porte est verrouillée… Soudainement, le fait que la ville était pleine à craquer de pirates était un problème secondaire.

      Ou pas, car ces deux commandants d’élite semblaient plus préoccupés par autre chose pour faire la morale ou envoyer Helena explorer la galaxie d’un revers de main. Ils semblaient bien plus préoccupés par l’idée de stopper le chaos ambiant… Mais selon la rousse au marteau, les chefs des Toréadors, l’équipage de pirates attaquant la ville, se dirigeaient vers la caserne?! Tout le monde s’était replié là-bas pour organiser la défense pourtant. Soit ces pirates étaient suicidaires, soit très confiants en leurs capacité à conquérir Boréa ou tout autre objectif qu’ils avaient en tête malgré la présence de la moitié de la garnison de l’île. Le cyborg, plus affable, semblait ne pas tant se préoccuper des Toréadors ayant une mission de son coté. Autant suivre ces deux-là; avec deux commandants d’élite avec elle, Helena se sentait au moins en sécurité.



      - Je suivais un homme qui faisait du parapente vers la caserne. Est-il avec eux ou non, selon vous?


      On ne sait jamais… Aider un commandant d’élite avec sa mission, ça pouvait toujours servir.

      Quelques minutes plus tard, le trio avait atteint le mur d’enceinte. A en juger par le bruit au loin, les pirates avaient commencé à se masser devant la porte principale et à tenter de la franchir; bon courage à eux, ces portes hyper blindées pouvaient résister à des canons! Par contre, pour rentrer dans la caserne, c’était plus compliqué. Aller se frotter à la horde massée plus loin était du suicide, aussi il faudrait prendre un chemin plus discret pour entrer… Comme une porte de service. Une qu’Helena avisa vite et bourra de coups de poing avant qu’une voix étouffée se fasse entendre derrière.



      - Le mot de passe?!
      - Correct Cheval Batterie Agrafe 44 !



      Le bruit de serrures se déverrouillant et de barres de métal glissant contre la porte se firent aussitôt entendre avant l’ouverture, révélant des soldats quelque peu hagards.


      - C’est bon, entrez vite!
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      Dans la caserne un sacré bordel, certains bâtiments étaient en feu à l'extérieur, ça gueulait dans tous les sens et Lin pouvait observer ce triste spectacle. Et vas-y que ça se met des coup d'épées et vas-y que ça se tire dessus… autant les marins de Boréa devaient être de sacrées branques pour s'êtres laissés envahir aussi facilement, autant ils se défendaient bien les bougres.

      *Bon, où est-ce que je peux trouver…*

      La rouquine n'avait aucune idée d'où étaient les Toreadors, qu'à cela ne tienne ! Dans un geste absolument inefficace la commandante s'est alors mise à ouvrir toutes les portes sur son chemin. Au détour d'un couloir elle finit par tomber nez à nez avec une bande de flibustiers.

      - BOUGE PAS LA ROUQUINE !

      Une moue vint animer le visage de Lin, d'un geste sec un premier pirate se retrouva au sol d'un coup de poing dans la tronche bien senti. Le second se fit choper par le col et plaqué contre le mur.

      - Bon bon bon, maintenant que t'as bieeeeeennnn compris à qui tu avais affaire tu vas me dire OÙ SONT LES TOREADORS ?!

      - V-v-v-v-vers les bureaux des gradés, ils cherchaient un truc ! Nous on devait juste foutre la merde, j'vous jure, pitié je…

      Un coup de boule plus tard le second pirate était au sol. La commandante repris son chemin direction les quartiers des gradés. De l'action il y en avait, la marine ne boudait pas son plaisir et écrasait quelques têtes de pirates sur le chemin sans trop se fouler.
      Quelques escaliers plus tard c'est avec surprise qu'elle croisa Helena, la jeune bleu qui avait braquée son fusil sur elle un peu plus tôt. D'un signe de la main Lin la salua et continua au bout du couloir où se trouvait un groupe de pirates. Au centre de derniers un gars, la barbe mal rasée, une pipe à la bouche et un sabre à la main. La réaction fut immédiate, les forban mirent en joug la commandante.


      - Hep hep, qu'est-ce qu'on a là ?

      À côté de lui une demoiselle plutôt plantureuse, un gars avec un crochet et un troisième qui se tira immédiatement, un coffret à la main. Lin leva les mains en l'air pour jouer le jeu.

      - Oh non, des pirates, qu'est-ce que je vais faire ? Sur un ton monocorde.

      - Hm c'est rare de voir quelqu'un faire la maligne avec trois pistolets pointés sur elle.

      - Kékéké, t'as vraiment pas de chance la rouquine, t'es pas tombé sur un équipage d'enfants d'cœurs. Les Toreadors ils vont pas te laisser filer comme ça.

      *AH !*

      Le visage de Lin s'illumina, enfin elle les avait trouvés et EN PLUS ils avaient l'airs forts !

      - Je suppose qu'implorer votre pitié ne servira à rien ?

      - Essaye toujours ! Hahahaha !


      D'un coup la rouquine se déporta sur sa gauche, prit appui sur le mur et envoya un coup de pied pour faucher les armes des pirates. Elle se mit en garde et avec un large sourire elle lança.

      - Bon, allons droit au but ! Qui est le capitaine ?

      - Espèce de garce !

      - Occupez-vous d'elle, moi j'ai une affaire à régler.

      La femme et l'homme au crochet sortirent leurs sabres et se mirent à attaquer en même temps. Aucun problème pour esquiver, mais cela maintenait la marine occupée juste assez longtemps pour permettre au capitaine de s'éclipser. La ruée des pirates continua le long du couloir, plus loin Helena était toujours là, quoiqu'elle fasse Lin vit une opportunité de s'amuser un peu.

      - HEY LA BLEU !

      La tigresse saisit le poignet de l'homme au crochet avant de l'envoyer valdinguer sur la pauvre De Ruyter.

      - TIENS CADEAU ! T'AS INTERET À BIEN T'EN OCCUPER HEIN !

      *Bon, je me suis débarrassée du plus faible.*

      - Maintenant à nous, on va voir ce que tu vaux dans un com...


      PAN !

      Angélina n'était pas dur genre à discuter, elle voulait en finir au plus vite avec la marine pour rejoindre son amour de capitaine. Malheureusement pour elle c'était pas le derniers glandu de la caserne face à elle. Les deux femmes se regardaient dans les yeux, la situation dura bien quarante secondes et d'un coup elles se mirent en mouvement en même temps. La pirate fit feu, pas de chance pour elle Lin avait vu venir le coup. D'un geste souple la tigresse esquiva la balle, une enjambée plus tard elle était à distance de frappe. La commandante vrilla son poing avant d'envoyer une puissante frappe dans le ventre d'Angélina qui fit un sacré vol jusqu'à l'autre bout du couloir. La rouquine semblait presque déçue… Angélina finit par se relever, visiblement choquée du coup qu'elle venait de prendre.

      - Au fait ! Je me suis pas présentée petite pirate… T'as l'honneur d'affronter la Commandante d'Elite Ayzami Lin.

      Un rictus moqueur sur la visage de la rouquine était visible, Angélina allait passer un sale quart d'heure.
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      La petite blonde semble avoir capté que le problème imminent est Ral et que tout le foutoir en bas est que du superflu. Très bon point pour elle. J'ignore ses compétences au combat, mais pour moi, reconnaître le vrai danger fait toute la différence. Même si elle doit être une faiblarde vu son grade, c'est pas un souci. Avec un peu d'entraînement et de volonté, y'a toujours moyen de gagner en puissance et en efficacité. Et comme elle souhaite se coller à moi, je lui demande qu'elle me crache son nom et prénom histoire que je sache un peu à qui j'ai affaire. Et dire que j'ai laissé Karen en retrait pour éviter d'avoir quelqu'un dans les pattes...

      Helena et moi on emprunte un itinéraire différent par rapport à Lin depuis quelques minutes. Je demande à la jeune femme de rester près de moi sans se préoccuper du reste. Je considère que le menu fretin est juste un leurre qui fait perdre du temps, alors autant voir jusqu'où elle peut me suivre. J'apporte peu d'importance sur l'obéissance dans mon équipage. Je m'intéresse surtout à la pertinence des actions et à la témérité de mes hommes. Un bleu qui remarque des choses que d'autres voient pas, j'adhère. Un gringalet qui frappe pas fort, mais qui démontre une forte volonté de progresser, je prends aussi. Bref, je teste DE RUYTER.

      Cette fois, mon rival s'arrange pour entrer dans l'enceinte par une brèche qu'il provoque. De mémoire, cette partie du bâtiment renferme la prison. Je comprends tout de suite la raison de tout ce bordel. Le seul truc qui me chiffonne, c'est que Ral est un solitaire. Je l'ai déjà vu délaisser ses commissionnaires ou partenaires temporaires à la mort. Je sais qu'il aime pas révéler ses intentions. J'ai jamais su quoi que ce soit avec lui. Alors, pourquoi prendre tout ce risque pour sortir un criminel de taule? À moins qu'il s'agit encore d'une machination programmée depuis le début?! À l'idée de me précipiter vers une situation où je vais rien maîtriser de A à Z, je me mets à grincer des dents. J'espère qu'Helena craint pas d'affronter un ennemi qui dépasse de loin son niveau. Je préfère quand même la prévenir.

      Sais-tu qu'on traque un des plus dangereux criminels de Grand Line, le "Voleur de Foudres"?

      Tout en observant sa réaction, j'active mon grappin pour accéder au trou dans le mur que ZAREK a fait. J'empoigne la miss et on entre. Le brouhaha causé par les combats à l'extérieur se fait moins entendre ici. Tout semble être un peu plus calme. Je suis quasi-sûr que Ral traîne dans le coin. L'air grave, je m'adresse à ma partenaire de fortune.

      Maintenant que je sais à peu près à quoi m'en tenir, t'es pas obligée de me suivre. Là où je vais, je risque moi-même de douiller sévère, alors j'imagine même pas pour quelqu'un comme toi.

      À peine que je termine ma phrase qu'on entend à nouveau de l'agitation. Un pseudo calme revient quelques secondes, puis, d'un coup, Lin remarque Helena sans me capter et lui fait un signe de la main. Décidément, on va finir par se croiser un paquet de fois... Je souffle un peu, presque agacé par la situation. Ou plutôt, à cause d'une légère crainte de ce qu'il m'attend. J'appréhende mal mon futur, car je fonce constamment tête baissée. J'ai bien pigé que ça me porte préjudice à chaque fois, mais pourtant, c'est ce que je fais de meilleur. Bref, je laisse donc le choix à la jeune blonde de suivre la tigresse où elle peut éventuellement mieux s'en sortir ou rester avec moi où mon propre avenir est incertain.

      Manifestement, DE RUYTER se fait interpeller par la rouquine. Me préoccupant plus d'elle, je me remets en route en direction de la prison. Plus j'avance, plus je ressens une peur que j'ai jamais eu. C'est plus une phobie de l'échec que de la Mort. La dernière fois que j'avais affronté mon rival, j'étais à deux doigts de le capturer. Et ça me fout les nerfs! Ce type est une vraie menace pour la planète et je me fous la pression de vouloir absolument l'arrêter. Pourtant, je suis certain de devenir plus fort que lui. Jusqu'à maintenant, j'ai jamais pu l'atteindre. Même si je le touche, il reste toujours hors d'atteinte. Je retrouve à nouveau mes repères et je suis mon instinct. Au détour d'un couloir, j'emprunte des escaliers qui me font descendre. Au fur et à mesure que je m'enfonce, j'entends raisonner du bruit. Ça se frotte de plus en plus. Je me dépêche alors et je tombe nez à nez avec mon Némésis et Santana MIDNIGHT, dite "Bee". Ils sont en plein combat. Les prisonniers sont surexcités.


      Dernière édition par Baal Z. Aran le Jeu 13 Mai 2021 - 11:19, édité 1 fois
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      Le chaos à l’extérieur s’était déplacé dans les murs de la caserne. Soit certaines des portes extérieures avaient fini par céder ou ne s’étaient pas refermées à temps, soit les pouvoirs d’apparition spontanée des pirates tel un point de spawn mal caché s’étendaient plus loin que prévu.

      Si la commandante rousse s’était engouffrée sans demander son reste dans la forteresse avec comme seul objectif apparent de vouloir rajouter plus d’encoches sur la poignée de son arme, ou toute autre méthode par laquelle ils notaient leur nombre de victoires dans l’élite, le commandant cyborg était bien plus calme; les seules paroles qui sortirent de sa bouche après être entrées par le passage dérobé furent pour demander son nom à la personne qui avait été assez zélée (ou ignorante, au choix) pour pointer son fusil vers lui.



      - 2ème classe Helena De Ruyter, 444ème division.


      A l’intérieur, si la situation était encore plus bordélique que dehors, les choses allaient un minimum mieux. Centimètre par centimètre, les soldats reprenaient l’avantage. A force d’avancer jusqu’à ce que leurs opposants ne puissent plus reculer, les pirates avaient fini par atteindre leur point de non-retour et toutes les forces de la Marine cumulée à un seul endroit commençait à éroder leurs nombres; avec l’effet de surprise désormais dissipé et leurs ennemis, toujours plus ou moins disciplinés, les attaquant de partout, les flibustiers étaient pris au piège. Cependant, quelque chose interpellait Helena; si un petit nombre avait vite compris que le vent avait tourné et tentait de fuir en embarquant tout ce qui avait un minimum de valeur et ne les ralentissait pas trop, la majorité semblait bien décidée à se battre jusqu’à son dernier souffle. Bizarre, mais la raison devint vite apparente quand le commandant cyborg mentionna qu’un criminel de haut niveau de Grand Line était sa cible. Le temps de passer l’un des murs avec son grappin (il aurait pu prévenir avant quand même!) qu’il en remettait une couche.


      - Traitez-moi d’opportuniste, mais il n’y a pas beaucoup d’occasions de se faire bien voir de la hiérarchie dans les environs. Si un séjour à l’hôpital me permet de marquer des points, je vous suis.


      S’il y avait un tel VIP de Grand Line sur les lieux, ça expliquait pourquoi les pirates insistaient pour rester; soit ce « Voleur de foudre » leur avait promis leur poids en Berrys pour en découdre jusqu’à la fin, soit ils en avaient une telle peur que finir au cachot ou dans une fosse commune leur semblait une alternative préférable à aller à l’encontre de ses ordres… Quitte à se faire satelliser en 3 secondes, « faire face à un criminel de Grand Line », ça pesait bien plus lourd sur une lettre de recommandation que « balayer la neige 7 jours sur 7 ». Ce type était peut-être bien la clé pour enfin rejoindre les sous-officiers pour Helena, ou du moins passer 1ère classe!

      Le duo finit par retrouver la commandante rousse, en pleine bagarre. Et grâce à elle, le commandant cyborg allait devoir continuer sa poursuite seul; visiblement déçue de ne pas avoir trouvé un pirate assez mastoc à son goût, elle n’avait rien trouvé de mieux que d’en jeter un sur Helena. Les deux individus roulèrent au sol quelques instants dans le couloir avant de se relever; le pirate avait déjà son arme sortie, mais Helena s’était relevée la première, lui laissant le temps de sortir la sienne.




      - Commandants, si vous le permettez, je vais gérer celui-ci.
      - Gérer? Mam’zelle, je te parie mon crochet que tu va durer deux minutes grand maximum.


      Les deux sabres se heurtèrent dans un tintement métallique tandis que le cyborg s’enfonçait plus profond dans la caserne.


      - Tenu.
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      C'était décevant.

      Boréa était sans dessus dessous, la caserne était assiégée, la commandante pensait que les têtes pensantes de l'opération étaient des costauds. Quelle ne fut pas sa déception face aux frappes fébriles de Angélina.

      *C'est une blague ?*

      Au début elle pensait que son adversaire se retenait, mais non la pirate semblait se donner à fond et la tigresse ne transpirait même pas. D'abord Lin essayait de jouer le jeu, retenant certains de ses coups pour voir jusqu'où elle pouvait pousser son adversaire.

      - Ha ! C'est tout ? C'est ça alors l'élite de la marine ?

      - Hein ?

      L'espace d'un instant Lin baissa sa garde, un fou rire vint la déconcentrer. Visiblement vexée, la pirate profita de l'occasion pour infliger une belle coupure à l'épaule de la rouquine.

      - Woh woh woh, je... pfff.... Haahahahahahaha.

      Une nouvelle frappe du sabre de Angélina s'approcha de Lin qui saisit le poignet de son adversaire, l'empêchant de frapper sans grand mal.

      - Bon, t'as vraiment tirée le mauvais numéro ma pauvre.

      Le poing libre de Lin vint cogner le ventre de la pauvre pirate, cette dernière ne pu s'empêcher de tomber à genoux devant la commandante.

      - Je me doute que l'un de vous a sans doute le niveau pour affronter un haut gradé, sinon vous auriez jamais réussis à foutre un bordel pareil... mais bon.

      La rouquine continuait de mettre de petit coup de pied sec dans le ventre de la pirate à terre.

      - Regarde, votre plan il pue la mort, il a suffit d'un seul imprévu pour que tu finisse au sol.

      Lin soupirait.

      - Et le pire c'est que je suis même pas la seule, y'en a un autre qui a l'air au moins aussi fort que moi qui traine dans le coin.

      Elle envoya valser d'un grand coup Angélina à l'autre bout du couloir.

      - C'est même pas drôle, je vais juste en finir avec toi.

      La pirate parvint à se relever, visiblement morte de peur, elle s'enfuit alors en courant à travers les couloirs. Le côté félin de la rouquine était ravis de voir sa proie se débattre un peu. Lin allait pouvoir jouer encore un peu au chat et à la souris. Tout en faisant un peu exprès de ne pas aller à fond elle se mit à poursuivre la forban à travers la caserne.

      - Attentioonnnn j'arrriiiiive !

      Angélina courrait pour sa vie et Lin courrait pour s'amuser.

      *J'espère que les deux autres s'amusent un peu plus.*
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      Du côté de Ral.

      Son objectif est sous ses yeux, mais il est encore loin de l'atteindre. En effet, Ral cherche à délivrer Kiora, mais malheureusement la situation est plus compliquée que ce qu'il a supposé. D'ordinaire, il préfère se renseigner longtemps à l'avance pour manœuvrer dans un environnement où il peut tout contrôler. Seulement, les circonstances sont différentes, car il est contraint par le temps. Il est clair qu'il agit plus par nécessité que par amour. Cela dit, la Commandante d'Élite ne fait toujours pas le lien entre elle et lui. À ses yeux, le "Voleurs de Foudres" pourrait très bien être là pour n'importe quel prisonnier. Quoi qu'il en soit, elle se plaît à devoir défier un pirate de cette envergure et espère bien pouvoir le retrouver plus tard. Ça ne l'empêche pas d'être sévère avec lui et le malmener. Du moins, pour quelques échanges, car la balance penche plus en la faveur du criminel. Même s'il est moins à l'aise de combattre lors d'un face à face direct, il possède plus d'expérience et de puissance. Son Haki de l'Observation reste bien meilleur comparé à celui de la Marine.

      Ce qui fait la véritable force de Monsieur ZAREK, c'est l'analyse d'une situation justement. Étant un scientifique de base, le calcule est un outil qu'il maîtrise parfaitement. Ancré dans des raisonnements mathématiques, Ral voit le monde comme un problème à résoudre. Il considére ses opposants comme des équations à résorber. Et question mental, il est capable de retenir bon nombre de choses en même temps et garde facilement en mémoire des détails. De toute évidence, l'improvisation le pousse à commettre des erreurs et il en a conscient. À l'inverse, Baal est plus doué dans ce domaine. Depuis toujours, le Marine s'est illustré pour survivre avec n'importe quoi. Il est en quelque sorte le parfait contraire du météorologue.

      D'ordinaire, Santana se bat avec six sabres sous sa forme hybride. En effet, elle détient le Fruit de l'Insecte modèle Abeille. Seulement, elle se résigne à utiliser une énorme épée nommée Chasseresse en restant sous l'apparence d'une femme. Il s'agit d'une claymore dont son maniement demande beaucoup de maîtrise. Rien à voir avec un meitō, le tranchant de cette arme reste redoutable. S'efforçant de ne rien casser autour d'elle, mademoiselle MIDNIGHT s'essouffle malgré tout. Elle réalise qu'elle ne fait pas le poids, mais elle ne désespère pas. Au contraire, elle fait preuve d'opiniâtreté et cherche quand même à affirmer son autorité. Après tout, ça reste quand même sa garnison qui est attaquée et c'est normal qu'elle se démène. Après un énième coup manqué, elle se remet à bonne distance.

      Je dois admettre que je ne m'attendais pas à recevoir une pointure telle que toi dans ma caserne. C'est un honneur!

      Dans une certaine mesure, "Bee" peut encore se défendre. Il faut dire que Ral est loin d'être au maximum de son potentiel. Combattre à l'intérieur d'un bâtiment est une expérience qu'il n'apprécie pas, car ses chances sont réduites. Pour être au sommet de sa forme, il est plus avantagé quand il affronte une personne à l'extérieur. Et surtout, il faut que la météo s'y prête. Et là, ce n'est pas le cas...
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      Du côté de Baal.

      La mine sévère, je ne peux pas rester planter là à observer la scène. Peut-être qu'à deux, je peux trouver une faille. Je compte bien sur cette situation pour arrêter une bonne fois pour toutes mon Némésis! C'est une occasion en or!! Par contre, je dois quand même mettre  en garde la responsable des lieux.

      Ne vous méprenez pas Commandante MIDNIGHT. Ce pirate mérite pas qu'on le respecte. Dis-je en me plaçant à côté d'elle, l'air encore plus mauvais que d'habitude.

      Les yeux rivés sur ma cible, je pointe Sombracier devant moi. Il s'agit de mon nouveau joujou. C'est un canon volumineux qui remplace mon avant-bras. L'engin fait donc le prolongement de mon bras depuis le coude. Il tient grâce à deux soutiens supplémentaires au niveau de mon épaule et de ma poitrine. À l'extrémité de ce calibre monstrueux, il y a trois doigts proéminents qui sont capables de saisir un homme ordinaire et de le broyer. Et j'espère en faire une démonstration rapidement. Des pinces jusqu'à la surface du fuselage, l'arme est recouverte de Granit Marin, une matière plutôt résistante. C'est surtout efficace contre les fruités!

      Je sens Ral acculer contre le mur malgré lui. Je l'ai jamais vu angoissé. Il le cache, il veut rester impassible comme à son habitude, mais je vois parfaitement la crainte au fond de lui-même. Lentement, il cherche du regard une solution. Il ouvre alors la bouche pour répliquer.

      Tu me surprends...
      Soru!!

      Profitant de cette instant de faiblesse, je me propulse vers lui en un éclair, le bras levé en arrière. L'instant d'après, je lui colle un poing dans le torse d'une puissance incomparable.

      Punch Impact!!

      Sombracier acquiert la faculté de produire une unique frappe dévastatrice dont la force est démultipliée via des tubes hydrauliques. Par contre, 'faut au moins plusieurs minutes avant de pouvoir recharger entièrement. Au moins, je suis sûr d'être en bonne posture, car il vole loin contre un mur qu'il traverse. Il s'étale en roulant plusieurs fois au milieu des gravats. Je m'en cogne de détruire le paysage si ça me permet d'attraper définitivement ce vaurien de malheur. Je l'entend tousser pendant que ma camarade est pas contente que j'abîme sa base.

      Espèce de brute, vous cassez tout, là! Je vous rappelle que j'en suis responsable. Fait elle, agacée.
      La Marine d'Élite écrase ses adverses quel que soit le prix, vous devriez le savoir...

      Sans attendre une seconde, je m'avance vers ZAREK, mais celui réplique d'un arc éclectique puissant qui me pénètre et vient se loger quelque part derrière. Pendant une fraction de seconde, je me retrouve immobilisé et Santana se relance à l'assaut. On dirait bien que mon rival compte pas se laisser faire...
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      Un simple matelot qui affrontait et battait un officier pirate avec une certaine réputation, c’était digne d’une histoire de propagande racontée dans les écoles par un lieutenant tiré à 4 épingles pour attirer les idiots sans futur qui penseraient à s’engager. Et pourtant, c’était ce qui arrivait, moins la partie « battait » pour le moment. Nũno Escobar avait vite ravalé son pari improvisé en voyant que la petite blonde avec laquelle il croisait le fer, même si elle ne l’écrasait pas, ne pliait pas pour autant! Helena et son opposant du jour alternaient frappes de taille et d’estoc et l’occasionnel coup de crochet pour le combattant qui pouvait voir ses pieds et coup de poing pour l’autre.

      Helena était néanmoins surprise. En temps normal, elle était du genre à privilégier garder le plus de distance possible entre elle et ses ennemis, mais en ce moment... C’est sûr qu’on ne ferait pas d’elle le prochain Mihawk ou Zoro, mais quand même! Force était de reconnaître que contrairement à un fusil ou un canon, utiliser une arme blanche permettait de ressentir les moindres détails et émotions du combat; tout un panel de sensations a des années-lumière par rapport à juste rester caché derrière une barricade avec un fusil!



      - ...Plutôt balaise pour un planton, faut le reconnaître…


      Et les commentaires de l’adversaire aidaient.

      De Ruyter et l’officier des Toréadors étaient investis dans leur danse mortelle, l’un tentant une feinte, l’autre la devinant et contrant avec la sienne. Coup de pied au tibia suivi d’une frappe au visage, maais esquivé et contré d’un grand moulinet. Tentative d’agripper les vêtements avec le crochet qui ne trouvait que le vide. Chute dans les escaliers qui finissait en lutte et roulé-boulé. Coups de poing et- chute dans les escaliers? Eh oui; tout excités qu’ils étaient, nos deux sabreurs s’étaient presque coupés du monde et en avaient oublié leur environnement, et surtout le point le plus important, a savoir qu’une caserne, c’est plein d’étages et donc d’escaliers. Le choc des marches de pierre sur leur os cumulés aux rares coups de poing qu’ils arrivaient à se mettre dans la foulée le leur rappelait à la dure.

      Après quelques secondes à dévaler les marches, le sol plat et dur accueillit nos bretteurs. Nũno Escobar, encore sonné, avisa un des sabres au sol et tenta de se lever pour le récupérer, mais un pied importun le tacla et le fit chuter au sol avant de s’abattre sur son dos. Du coin de l’œil, il vit un bras avec le poignet visiblement déboîté, mais le froid d’une lame contre sa joue opposée lui fit comprendre que son adversaire s’était relevée et réarmée avant lui. Soupirant, le pirate mit les mains derrière la tête, acceptant la défaite.



      - Arrêtez de résist-
      - Économise ta salive, mam’zelle, je sais quand j’ai joué et j’ai perdu. Je l’savais que c’était un mauvais plan, cette histoire...
      - Mauvais plan? Mais encore…?
      - Recevoir une montagne de cash en échange de retourner la plus grande ville de Boréa? Je dis pas non à de l’argent facile, mais même moi j’ai vu qu’il y avait un truc. T’en connais beaucoup toi, des gens qui mettent des dizaines de millions sur la table d’un claquement de doigts juste pour faire le souk?
      - Non, justement… Qui vous à engagés?
      - J’en ai déjà trop dit, mais je te donne un dernier conseil pour la route : toi et la garnison ici, laissez vos copains de Grand Line gérer cette histoire. Vous n’avez pas l’ombre du niveau pour vous attaquer à lui.


      Il ne dirait rien de plus pour le moment, celui-là. En haut de l’escalier, des bruits de bottes se faisaient entendre, suivis d’exclamations. Se retournant tout en gardant son prisonnier tenu en respect, De Ruyter vit que des renforts étaient arrivés; enfin une bonne nouvelle. Quelques secondes plus tard, tandis que d’autres soldats gardaient Escobar au sol et hors d’état de nuire, un officier débriefait et examinait Helena.


      - Vous pouvez vous tenir debout et bouger sans hurler, donc j’en déduis qu’il y a eu plus de peur que de mal. Excepté ce poignet… Laissez-moi voir-
      - Hnnng!
      - C’bien ce que je pensais, il est disloqué… Je peux arranger ça. Mais avant tout, une question importante. Vous êtes plutôt du genre à avaler ou cracher?
      - Je vous demande pard-


      *Crac*


      - HRRRRRRRRRRRRRRRRGH!!!
      - Désolé pour la question salace, mais ça marche plutôt bien pour distraire quand on ré-emboîte l’articulation.
      - Je… Viens de comprendre, oui… Comment sont les choses dehors ?
      - Ça s’améliore nettement, le Winterblade à ramené une nouvelle vague de renforts, les pirates sont pris entre deux feux et perdent beaucoup de terrain. Ce qui m’étonne, c’est qu’ils n’essaient pas de filer...
      - Je vois… Je dois repartir, mon groupe est un peu plus en avant dans la caserne.
      - Vous êtes sérieuse?! Vous avez capturé un des chefs des pirates et vous aviez le poignet déboîté il y a 2 minutes, je crois que vous en avez assez fait, soldat.
      - Désolée, sergent, mais épaule ou pas épaule, le devoir n’attend pas…


      Alors que le pauvre sergent restait comme deux ronds de flan face à une telle réponse, Helena repartait dans les tréfonds de la base, non sans masser son bras meurtri. Un coup de chance que ce n’était pas son bras dominant, tiens! A y réfléchir, le coup du « en avoir assez fait » n’était cependant pas complètement faux. Deux commandants d’élite, quelle utilité pourraient-ils bien trouver à une simple matelote? Et pourtant, quelque chose disait à De Ruyter que ce n’était pas le moment de remballer les gaules et rentrer chez elle. Si ce qu’avait dit Escobar était vrai, ce fameux « Voleur de Foudre » dont avait parlé le commandant cyborg avait de grandes chances d’être le cerveau et le porte-monnaie de toute cette cabale.

      Et le muscle principal aussi.
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