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L'action de trop de l'actionnaire


Kelthur, 06h47, à l'auberge.

Question:

Kelthur se le demande bien, à la place se trouve une immense colline fleurie. Il a chaud et de la buée sort de sa bouche, son souffle s'épuise peu à peu.


Impression:


Il ordonne à son corps de s'arrêter mais il n'arrive pas à le convaincre, ni a lui imposer ce souhait. Il doit courrir, courrir, droit devant. Bizarrement il ne sait pas comment ni pourquoi il s'est retrouvé dans cette situation. Impossible de s'en rappeler, plus il creuse sa mémoire plus les espoirs d'une éventuelle réponse lui échappent. Une seule pièce de ce puzzle mental lui semble plausible, cette géante colline ne peut-être que la terre naturelle et sauvage d'avant, sur laquelle Shell Town a été construite.

Soudain, comme par hasard, alors qu'il était convaincu d'être sur une bonne piste, voilà un détail qui vient perturber sa réflexion et capter toute son attention...

Une lettre volante virevolte devant lui, une enveloppe ailée, rouge et dorée. Dans une trajectoire trop imprévisible pour l'attraper, comme si la lettre avait abusé de la boisson.
Kelthur est sûr que, non,  peut-être bien qu'elle a toujours été devant ses yeux, à une dizaine de mètres de sa main tendue. Mais plus il avance, plus son souffle s'épuise, il sait qu'il ne tiendra pas longtemps à cette cadence.  Malgré la situation il établit une petite stratégie pour attraper la lettre. Il concentre son esprit sur un objet, pas n'importe lequel, une enclume. Plus il se l'imagine en détails, son poids, sa taille, plus il réussit à ralentir sa course.
Ça fonctionne juste un peu, juste suffisamment pour donner un coup d'accélérateur combiné à un saut pour l'avoir. Après un bref compte à rebours mental il saute et... Effleure la lettre de sa main gauche, puis l'attrape de la droite. Lui qui pensait pouvoir se reposer et découvrir son contenu, quelle erreur ! Pour la première fois il tourne la tête, instinctivement.

SOUDAIN:

Aussitôt vu, aussitôt il oublie l'existence de la... De quelque-chose qui volait, croit-il. Pour l'heure il n'a qu'une seule préoccupation : courrir pour sa survie !

Le serpent est effectivement grand, et il grandit à vue d'œil ! Plus il mange de fleurs sur son passage plus il grandit ! Il gobe des dizaines de fleurs colorées, puis des vingtaines et cela ne cesse de s'accroître en faisant changer son revêtement reptilien avec un effet psychédélique.
Trop rapide l'ÉNOOORME serpent rattrape le ridiculement petit humain et lui mort le bras. Kelthur, par réflexe, se tappe l'avant-bras et en relevant sa main, ouvrant les yeux, il remarque qu'il vient de tuer un moustique. Paume devant la bouche, il baille, avec la curieuse impression que cette piqûre aurait dû être plus douloureuse.

Quelques dizaines de minutes plus tard l'auberge sort de son sommeil sur le rythme du soleil levant. Sortant de la douche Kelthur entend le petit panneau métallique grincer au dessus de l'entrée à cause d'un léger vent. D'ailleurs il ne se souvient plus du nom de cet endroit, il est arrivé tard et épuisé. Sur la table sa bourse attire son attention, il compte combien il lui reste de ses économies et comprend qu'il ne pourra pas éternellement vivre au dessus de ses moyens. Aujourd'hui c'est dimanche alors il verra demain.


Dernière édition par Kelthur Medalia le Sam 6 Mar 2021 - 7:08, édité 3 fois (Raison : Ajout des spoilers)
    Mercenaires, hangar désaffecté 4, 7h30.


    Deux hommes sont assis sur des canapés qui vomissent des ressorts et de la mousse, prouvant l'état pitoyable du mobilier présent dans ce hangar. Les deux mercenaires attendent, l'un serein, l'autre en train de cacher une drôle de grimace. Entre eux se trouve une table  bancale dont un pied a été partiellement bouffé par les termites. Le plus serein se met à parler doucement pour que l'écho ne trahisse pas leurs présences.

    - Et alleeez ! J'en aurai mis ma main sous la guillotine ! Ce branleur d'Erick est encore à la bourre !
    - Bah chef vous le connaissez, si tôt il doit être à l'apéro.
    - Attendons le, c'est pas comme si on avait le choix. Bataille ou poker ?
    - Euh rien, j'ai le bide en vrac, je vais me reposer un peu.
    - Ok je te réveille quand il sera là.

    L'hangar désaffecté ne paye pas de mine. Poussière, vitres cassées, graffitis, toiles d'araignées et vieux mobilier d'un squat font loi ici. Pourtant cela reste  le genre d'endroit idéal pour comploter en toute discrétion, à condition de ne pas y venir régulièrement. La 153ieme division de la marine, réglée comme une horloge, vérifie les quatres hangars abandonnés tout les deux jours et ils sont passés hier. Par conséquent les trois hommes de l'ombre n'ont plus une semaine devant eux, ni toute la journée, car le plan qu'ils doivent répéter doit être exécuté aujourd'hui même au zénith, à midi. Tout préparer au dernier moment n'a pas été une décision appréciée de tous mais Groy, le leader, a su les convaincre. Cela évite toutes fuites.

    Groy est le plus âgé des trois mercenaires, c'est d'ailleurs lui que l'anonyme actionnaire Mr. H a contacté pour la mission à réaliser. Le second bonhomme, Erick, est un alcoolique qui a un sang tellement froid qu'on l'imagine glacial. Et le dernier de la bande est surnommé Glouton car il passe la plupart de son temps à bouffer, mais dans le fond les trois sont des hommes professionnels malgré leurs défauts.

    Ayant fait les cent pas pendant presque une demi-heure, Groy se gratte le menton. Doit-il prendre le risque de sortir et d'aller chercher le retardataire ? Il ne doute pas que même alcoolisé Erick sait fuir une filature mais l'heure tourne.

    -Geeeuuuah...

    Un espèce de bruit entre malaise et soulagement titille l'oreille de Groy. Il tourne la tête et comprend que c'est dans la direction du vent que le bruit est arrivé, c'est en direction d'un couloir qui relie le troisième au quatrième hangar.

    Sans douter, cet ancien soldat d'élite se dirige vers le bruit et il voit le retardataire couché par terre, le froc baissé avec une odeur particulière qui émane de lui. Les yeux d'Erick semblent comme éteints, absents, comme n'assumant pas qu'il s'est chié dessus à quarante-quatre ans. Groy fait immédiatement le lien entre l'état d'Erick et de Glouton. Il court en direction de son second allié qui malheureusement est dans le même état, et là, il comprend ce qu'il s'est passé.

    C'est la faute aux donuts, il les avait oubliés ceux-là ! Cette gourmandise qui faisait partie intégrante du plan du jour, Groy en avait commandé une demi-douzaine au pâtissier du coin. De plus, il lui avait donné un ingrédient en mentant sur l'origine de celui-ci. L'ingrédient secret était en réalité du laxatif pour vache, et les gourmandises étaient destinées au bijoutier.

    Groy courrut vert l'entrée du hangar et sans surprise il découvre la boîte aux pâtisserie, quasiment vide. Il compris tout ce qui s'est passé. Erick est tombé dessus et est parti agoniser dans un coin et  Glouton est aussi tombé dessus et il en a mangé en cachette car il est dans le déni de son régime. La livraison a du avoir lieu peu après l'arrivée de Groy, parfois avoir du retard peut être utile se dit-il.

    Tant pis, Groy ne s'avoue pas vaincu pour si peu. Le plan initial devait se dérouler à trois, il le fera a deux, lui et son frère. Il faut qu'il aille le briefer et le convaincre à faire parti du coup, ce qui ne devrait pas poser problème puisqu'à deux ils seraient généreusement payés, environ quatre cent mille chacun.

      Isabella, chez elle, 8h02. (Femme de Mr.H)


      Le. Grand. Jour. Est arrivé.
      Ce jour, petite, qui nous faisait pétiller les yeux, boum-boumer le coeur et papillonner le ventre quand on l'associait au prince charmant.
      Ce jour, moyenne, quand on comprenait peu à peu que la vie c'est dur et pas aussi beau que tout les contes qui nous laissaient l'imaginer.
      Ce jour, grande, où la magie de l'enfance ressurgit avec une intensité telle qu'on se sent pousser des ailes et devenir pour un jour, la plus belle.

      Le réveil vient de sonner, Isa' sort doucement de son sommeil. Pour ce jour J elle s'est mise sa chanson d'amour préférée qui dure sept minutes, alors elle ferme les yeux et vit pleinement les cinq minutes restantes.
      A part ce doux réveil, la nuit n'a pas été aussi paisible qu'elle l'aurait souhaité. C'est comme si le stress de la journée à venir s'était matérialisé en un nuage rempli d'eau qui planait constamment au dessus de sa tête, prête à l'arroser au moindre faux pas. Aujourd'hui la future mariée veut être heureuse et voir des étoiles dans les yeux de Mr. H.

      Mais malgré ses efforts elle n'arrive pas à avoir le sourire, comme si son subconscient lui disait : ne te fais pas d'illusions ma jolie, aujourd'hui va être une journée banale, voire pire, alors ne t'attends à rien de particulier.
      Elle se demande si elle doit écouter cette voix intérieure et faire comme elle fait depuis deux ans, jouer la comédie, tricher sur ses sentiments depuis que Mr. H l'a trompée mais qu'elle lui a accordé une deuxième chance.

      Soudain, pendant qu'un air de jazz envahit son appartement, de l'eau coule sur sa tête. Une agréable douche finit de la réveiller et l'aide à oublier ses  pensées négatives. Elle veut y croire, aujourd'hui elle veut être une princesse, rien d'autre. Ses amies ne vont pas tarder, elles seront de solides soutiens alors elle ferme les yeux et sourit en étant finalement convaincue que cette journée sera magique.

      L'heure ayant tournée, Isabella est ravie d'une chose, c'est d'avoir fait sa session d'épilation la veille. Elle n'aurait vraiment pas eu le courage de le faire maintenant, voire même à contrecoeur. Elle peut pleinement se consacrer sur le petit déjeuner, consistant, car elle a décidé de le prendre avec ses trois amies bien qu'elle n'aie vraiment pas faim. Mais elle voit déjà Sakura lui dire de manger car la journée sera longue, éreintante et forte en émotions. Son doux visage se met à sourire de tendresse, oui, quoiqu'il arrive elle sera bien entourée.

        Kelthur, 7h30 à l'auberge


        Descendant les escaliers avec le nez qui coule, Kelthur renifle. Hmm..

        Impression:


        Quelqu'un venait de descendre avant lui et dans un établissement malfamé sentir parfois des odeurs fécales c'est normal. La faim au ventre Kelthur espère se rassasier avant de profiter de la belle journée qui s'annonce. Continuant sa descente dans l'escalier grinçant en se demandant comment il allait renflouer son portefeuille, il se rappela de nouveau qu'aujourd'hui c'est dimanche comme si... Comme si l'odeur vient de supprimer de sa tête cette information pour l'inciter à aller loger dans des endroits plus hygiéniques, mais non, aujourd'hui c'est dimanche. Pas d'efforts.




          Soudain:

          Conséquences d'une marche pourrie...

          Suite:

          ...et d'un lourd shuriken.

          Fin:

          Comme une éruption, le sang du facteur dit bonjour au monde et éjacule longuement sur le sol. Contractant la mâchoire à s'en briser la dentition, les yeux injectés de sang, la douleur d'un radium visible et les métacarpes brisées comme des carpes s'échappant de leur emprise corporelle pour de diviser dans l'humidité de l'air, Kelthur a fait bobo.

          Le seul point positif d'une telle situation est que la poussière ambiante retombante va pouvoir faire mumuse dans une flaque de sang, ou, que les gerbes de sang repeignant le vieux mur vert donne une impression noëlesque à la situation.


          L'odeur qui se développe autour du petit blessé est désagréable et si Rachid serai capable d'être un humain pour ingérer du fer alors il le ferai sans aucune hésitation pour être renforcé  lors de ses guerres. Ainsi, cette armure protégeant ses défenses immunitaires boosterai ses micro-organismes, le fer étant un nutriment
          essentiel à leur multiplication et à l’expression de leur virulence. Par conséquent, être énervé jusque dans ses propres molécules, rien de mieux pour davantage l'être mentalement. Mais Kelthur se sentit triste.

          Kelthur a mal, très beaucoup, intérieurement, car l'odeur du fer lui rappelle une dispute parentale où les armes étaient de sortie. Dans les jours qui suivèrent ils ont quitté Skypiea et, Kelthur croyant qu'en dessous il n'y avait pas d'enfer, en fut convaincu par cette lourde déchirure de ses terres. Une blessure similaire à la douleur physique actuelle.

          Arrivant à la rescousse, le fils trentenaire du patron eu une réaction normale à la scène. Étant donné que l'établissement n'est pas assuré et que ce gamin itinérant ne doit pas avoir de couverture sociale... Bonjour les problèmes, c'est pour cela que dès qu'il arriva, sourire crispé, il attrapa la capuche de son kigurumi, la remonta et la baissa hargneusement jusque sous le menton.