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Journée de recrutement à la BNA [Quête].



Salut cher toi, c'est moi, je suis de retour. Judas. La lion de North Blue, le Pater Pugilat ; Le mec accro au spectaculaire qui détache autant de mâchoires qu'il arrache de portes. Si tu veux tout savoir, je suis revenu dans le bizness pour une raison particulière : J'ai plus un sous en poche. La société de mon beau père, dont j'suis le genre de gendre horripilant à qui il faut donner du travail en plus, a coulé. Ses bateaux avec lui, dans une attaque rapide d'huissiers aux dents plus longues et plus pointues que celles de Pirates sanguinaires. a peine avait-il eu un flanc à découvert, que ses ennemis naturels, comme des prédateurs bien rôdés à ce manège, n'entrèrent en scène et ne finirent par dévorer les rester.

Finit le boulot tranquille, la femme et ma fille comme carcans pour mes plus sombres pulsions, j'suis de retour dans le grand bain. Là ou on fait couler du sang, et de la sueur par hectolitre, comme  des hommes.

Je suis pas venu pour enfiler des perles, alors j'ai décidé de faire un métier qui rapporte beaucoup, en très peu de temps. Quitte à tremper mes pattes dans de sale draps, autant le faire vraiment, pas à moitié. J'ai toujours été un grand optimiste, j'ai toujours plutôt vu le litron, plutôt que le verre à moitié plein. Niveau lingerie, j'ai choisis le costume de Chasseur de Primer pour revenir. Un métier tout en finesse et en délicatesse, fin limier qui suit discrètement sa proie, et l'alpague toujours avec finesse et délicatesse. Enfin, c'est ce que dis le petit guide que je feuillette au bureau de tabac, tandis que j'attends ma commande de cigare.

Ah, ça faisait longtemps que j'avais pas dégusté un aussi bon cru, ma femme déteste l'odeur du tabac, et me fait une guerre pas possible à la maison dès que j'ai le malheur d'en crapoter un.

La lumière de mon briquet fend la nuit qui se me à poindre sur Kikai no Shima. C'est pas anodin pour moi d'être là aujourd'hui. Pour tout t'avouer j'suis présent depuis près de deux semaine sur l'île. En repérage. J'fais pas la fashionista, mais plutôt le fin limier, comme dirait les magasines bon marché. Et pour se faire, j'fais ce que je fais de mieux : Mettre des mandales, et caracoler en tête d'affiche d'uns scène de gladiateur pour public en manque de sensation.

En même pas une semaine, j'ai dézingué tout les favoris, les champions installés là par la mafia locale. Un vrai phénomène tout droit venu de North Blue, qu'il annonce au micro ce soir là. Ce soir, c'est le grand soir, c'est le dernier soir avant l'opération de recrutement de la BNA. Autant dire que des frissons me parcourent rien qu'à l'idée que la chasse arrive à son terme. J'en tremble presque, et le mec qui est en face prend ça pour de la frousse, me regardant avec un sourire carnassier.

Moi j'entends déjà plus rien. Plus la foule, plus le présentateur et son den-den micro, plus les provocations de mon adversaire non plus. J'entends plus que mon cœur qui frappe contre ma poitrine, comme un tambour au rythme régulier. Lent. Puis de plus en plus rapide, sourd, fort. Ma vision se teinte d'un halo rougeâtre, comme un filtre que l'on aurait mit sur des lunettes. Mais j'ne porte qu'un short couleur argent, et un débardeur blanc. Des sandales de l'école du sabre d'argent, à Shimotsuki, aussi. Pratique et légère, laissant le pied aéré, encore mieux que si vous chaussures respirent, elles sont comme absente.

Par contre, j'entends bien le gong qui retentit d'un seul coup dans la salle, et l'explosion sourde dans les muscles que je sollicite pour foncer bille en tête, tout droit, sur ma cible. Qui m'accueille les bras grand ouvert, comme si j'étais à la maison en son centre. C'est mal connaître Judas, il ne laissera pas passer une occasion pareille, c'est certains.

Clac ! Font mes paumes en rencontrant le crâne de mon adversaire, qui perd soudainement l'équilibre et se retrouve par terre en braillant. J'ai explosé ses tympans avec une vieille technique que j'ai apprise d'un marin qui passait à North Blue, et qui se revendiquait de l'école du Tigre Matinal, une école d'art martiaux d'un pays chelou. En tout les cas, sa technique est rudement efficace.

Par soucis d'honneur, et pour faire monter le public en tension -j'vous rappel que je suis payer pour faire le spectacle pas que pour frimer mais aussi pour frayer avec mes supposés limites.

- Allez mon p'tit, on abandonne pas en si bon chemin, tu t'en sors bien ! Que j'lâche au milieu d'une foule qui hurle son mécontentement à l'égard de "Brutus, l'enclume de Kikai". Ultime provocation qu'il n'entends pas mais qu'il ressent en me regardant, amer et plein de rage de vaincre. Ce n'est pas finit, j'le sens mais je ne le redoute pas.

Il se remet difficilement sur ses deux pieds, et titube jusqu'à moi en exultant de fureur, tout rouge et larmoyant de connaître un goût de défaite, avant d'en savourer tout les bouquets et parfums subtils. Moi je me prélasse dans ma violence et mon envie que sa dure. J'suis un prédateur qui n'a attendu qu'une seule chose toute sa vie, le moment de lui dévorer sa combattivité et son courage, et de humer le parfum de la peur dans l'air.

Pourtant c'est une toute autre chanson que nous fait le p'tit Brutus. Loin d'être flippette, il se remet d'aplomb et tente de m'agripper au corps à corps. Une sale erreur que de croire que vouloir m'emmener au sol, c'est pouvoir m'emmener au sol. Intraitable je reste sur mes appuis et carre mes épaules.

J'attrape son bras et le tire vers moi, et le secoue comme un pommier de droite à gauche, avant de la projeter contre le mur de l'arène qui est la plus proche. Du sang gicle, et ma proie gigote en se tordant de douleur. Peut être est-ce là le dernier acte de ce combat grotesque ? Je devais rencontrer plus fort que moi, c'était la promesse.

Vraiment ?
Déçu.


Dernière édition par Judas le Jeu 27 Mai 2021 - 13:08, édité 1 fois
    Tranquillement amarré sur les docks, un navire marchand mouillé paisiblement. Il appartient à la BNA. De leurs quartiers sortent des hommes. L’un, petit et vêtu de façon excentrique, nettoie minutieusement un pistolet, l’autre, le regard dur et fier, toise l’assemblée. Les recrues ont l’air prometteuses cette année. Pas de discours, pas besoin. Tous ont reçu l’ordre de mission. Maîtriser un des Chimamire et l’amener devant Max Spark et Tagaki Suzukawa sur le bateau. Le premier arrivé intègrera l’agence, c’est aussi simple que ça. Alors, les chasseurs de primes ne se font pas prier et se dispersent dans cette cité du vice.



    Dans sa résidence King Bradley à battu le rappel de ses troupes. Tous le regardent avec un respect mêlé de crainte. Leur chef, petit, mais monté sur des talonnettes qui claquent sur le dallage à chaque pas, les regarde à peine. Il semble contrarié.
    "D’après ma source, l’examen d’entrée du BNA se déroulera ici cette année. Apparemment, leur objectif est de capturer l’un d’entre nous. Ces imbéciles... ils osent s’en prendre à nous. On va leur montrer de quel bois on se chauffe. Soyez sur vos gardes et massacrez tout ce qui vous paraît suspect. Et joignez moi cet abruti de Colonel de mes deux. Oui, je parle de Paco Shima. S’il veut continuer à percevoir son loyer, il va devoir nous prêter main forte sur ce coup là."



    De retour sur le navire de la BNA les deux coordinateurs sont enfin seuls.
    "Je n’approuve pas." Dit le chevalier blanc.
    "Vu le nombre de candidats cette année, il fallait bien corser les choses." Répond le savant fou.
    "Ça va être un massacre..."
    "Espérons que le spectacle soit divertissant, alors!"

      Ouvre tes mirettes, j'ai disparu. Un coup que m'a apprit un petit gars de la révolution, sur l'île du Grey Terminal, son nom ? Rafaelo Di Auditore, rien que ça. Ce nom fait clinquant de nos jours, mais à l'époque il n'était qu'un bleu bite à son premier coup d'essai dans les coups d'états. Ca date. Aujourd'hui c'est l'un des révolutionnaire à la fois le plus craint, et le plus respecté de la profession. L'un des types les plus intègres et les plus justes que j'ai jamais vu en tout cas. L'un des plus redoutable surtout. L'as de pique, qu'on l'appelait à l'époque dans le jargon gouvernemental.

      Mais suffisamment parlé du passé, et de comment j'peux passer inaperçu dans une aussi grande ville, au derrière vicié comme les varices de mamie. Même si j'fais quasi deux mètres -et plus j'avance dans le monde plus je trouve ça petit, je sais comment ne jamais me faire remarquer, je me glisse dans la foule et la fend à la manière d'une ombre, d'un spectre, d'un de leur Assassino.

      J'rejoins un bar, le 'Salamanca', ambiance mexicaine et tex-mex, aux bonnes odeurs de viandes marinées, et à la bière brune bien pulpeuse au palais. Y'a pas un chat, comme d'hab. J'ai mes habitudes dans ce bar avec une équipe triée sur le volet. Il y'a Scout, Charly,  Zagazorn et enfin Billy.  Que des gars du crue qu'on une dent contre la mafia locale, enfin, la piraterie qui tient tout le monde par les balls, et qui souhaite s'enrichir un max avant de partir de cette maudite île de Kikai no Shima.

      J'peux comprendre, avoir la fête à ta porte tout les jours, toutes les heures, toutes les secondes de ta vie, y'a de quoi l'avoir mauvaise un jour. J'ai beau être fêtard, m'faut ma dose de tranquillité le soir venu, et j'suppose que vouloir élever un gosse dans ses conditions, c'pas le panard. J'vois mal ma gamine se balader entre les tessons de bouteilles, et les épaves qui jonchent le bord du trottoir dans tout le centre de la capitale.

      - Je vous refais le topo... que j'dis en jetant un œil au patron une fois que tout le monde est arrivé. Il se précipite sur la porte, et ferme boutique. Il est dans le coup, contre quelques sous. Pas grand clous, que des clopinettes, mais faut bien s'payer les allumettes pour l'hiver. Personne ne le blâmera de toute façon. P'tet bien qu'on le lapidera, plutôt. Sur la place publique. Même que ce serait ludique pour les enfants pendant que j'y pense.

      On apprends tous un jour ou l'autre qu'a frayé avec les limites, on se brûle parfois.

      - On se met en équipe de deux, Scout et Charly, vous passez par les égouts, sur les plans, il y'en a un qui passe sous le casino. Vous porterez avec vous les armes et la foreuse. Pendant ce temps, Zagazorn et moi entreront par la grande porte, en se faisant passer pour des clients. Quand aux autres, vous serez sur place comme équipe de nettoyage, j'ai déjà graisser la pattes de la société qui s'occupe de la propreté sur place. Prenez vos uniformes et allez-y maintenant. On se retrouve à 21h pétante à l'intérieur, et vous connaissez déjà tous vos rôles, n'est-ce pas ?

      Après tout, ils avaient tous réviser leur devoirs non ?
        A force de traîner mes basques dans cette ville, j'ai appris à la connaître. Ses ruelles coupe-gorges, ses artères embouchées, aux enseignes lumineuses qui vous aveuglent la nuit, et donnent un air de maquillage à la ville le jour. Si Kikai était une femme, il serait une catin plantureuse. Une genre de belle plante grasse, que l'on a envie de mastiquer, malgré qu'elle vous fasse tourner la tête. Il est facile de se perdre dans le dédales d'avenues, comme dans les moultes tripots, ou les nombreuses établissements de jeux qui ont pignons sur rue. Ici, c'est le paradis du flambeur, l'Eden pour le parieur. Tout est fait pour que vous passiez une bonne journée et pourtant ...

        Pourtant tout n'est pas si rose. Dans les coulisses, il y'a des gars malsains qui tirent les ficelles. Et sans m'être renseigné j'peux deviner qu'ils se passent des choses terribles sur cette île. J'ai juste pas encore mit le doigt dessus, et j'compte pas rester assez longtemps pour les trouver. Les ennuis me trouveront bien tout seuls. J'ai l'habitude.

        Pour en revenir à nos moutons, j'ai eu le temps d'étudier ce bâtiment assez longuement pour savoir qu'on aucune chance de ressortir avec le butin. Le but n'est pas là. J'trompe mon monde, j'fais de l'esbrouffe, je récupère le colis et j'vais jusqu'au bateau de la B.N.A. C'est le plan, ni plus, ni moins. J'ai pas été plus loin dans ma réflexion.

        Après tout l'improvisation, ça peut avoir du bon aussi. Quelque chose de spéciale, de spontané, de sur-mesure. Du grand art, par votre serviteur.

        Pour réussir mon coup, j'ai pris l'un des plus grand casino de l'île, la Bella-Dona, où il y'a une vingtaine de tables de craps, du poker, des roulettes, des automates, et pouvait également accueillir plus de trois cent âmes, comptant une cinquantaine d'employés. Autant dire que le paris de venir et repartir avec les caisses avec seulement quatre gars est assez fou. Peut être trop pour être honnête. Après tout, quand on veut on peut, et moi j'veux très fort repartir avec le pactole.

        D'une manière ou d'une autre, j'aurais ma caillasse.

        On se présente avec mon comparse, habillé comme des nantis, rasés de près, et l'air avenant. Pas besoin de se faire invité, l'entrée est publique aujourd'hui. Il y'a parfois des évènements réservés aux plus fidèles et fortunés clients dans ce genre d'établissement, donc le fait qu'on soit en semaine, ça aide. On passe devant le service de sécurité, deux gardes à l'entrée munis de den den, et sûrement d'une arme - qu'ils cachent bien évidement. On se fait happé à l'intérieur du hall par une foule de riches et de pauvres, comme quoi l'appât du gain rassemble bel et bien les classes entre elles. La cohue se disperse, j'en profite pour checker les points de contrôles.

        Les points de contrôle c'est des checkpoint virtuel, que j'ai placé en venant plusieurs fois sur place, et qui me permettent d'estimer le nombres de gardes qui sont à l'intérieur. Aujourd'hui, il devrait y avoir une vingtaine d'hommes entre nous et notre sésame.

        On se sépare avec le gus qui me tient compagnie, et on se met chacun à un coin de la pièce. J'choisis naturellement l'un des bars qui entoure la salle de jeux.  La disposition de la pièce fait que je peux surveiller, et être sûr de pas être pris à revers par quelqu'un.

        - Bonjour, Monsieur, ravis de vous revoir Monsieur. Fit le Barman, interrompant le fil de mes pensée. Apparemment il me remet, mais moi pas. J'commence à craindre pour notre couverture, jusqu'à ce qu'il me serve un whisky sec, on the rocks. Oui, c'est sûrement juste un type qui fait bien son travail.

        - Bien vu l'artiste, comment est la piste aujourd'hui ? Fis-je en matant la roulette.

        - Chaude comme la braise, comme toujours monsieur ! Fit le petit gars avec un demi sourire.

        J'espère juste qu'il allait pas le perdre avec un calibre pointé sur ses gencives.

          -  Souffle là dessus, tu vas m'porter chance, que je murmure à la jeune rousse, belle plante et créature de rêve qui me seconde dans mon entreprise. J'dois passer inaperçus pour l'instant, alors j'me suis mêlé à la table de craps. Pas con l'jeu, mais simple comme bonjour : Suffit de lancer les dés et d'espérer faire la bonne figure. Faire bonne figure, j'sais faire, c'est facile. Par contre pour jeter des dés faudrait déjà réussir à contrôler ma force, et j'rate mon lancé de loin.

          Tout le monde se désintéresse alors d'moi, et c'est à mon avantage. Moi j'suis pas là pour rafler la mise, ni quelques deniers de plus. Mon objectif est bien plus tordu, et alambiqué. J'espère attirer du gros gibier en faisant de cette place un enfer pour le chaland bien posé, bien fat, bien tranquille, qui ne cesse de jacasser de perdre son argent.

          Et il est content de sa soirée le bougre, en plus ? Franchement ça me fait rire. Entre les dés pipés, les croupiers malhonnêtes et l'institution qui sait broyer le fortes têtes, les gagnants, pas étonnant que Kikai est tout des allures d'un faux pays de cocagne. J'réajuste mon col, tandis que mon gars sûr, lui, fait le tour de la salle en étant pas discret pour une clopinettes.

          Franchement j'ai pas choisis les meilleurs, c'est pas des flèches dans ma petite bande de scélérats. Une association d'malfaiteur ? On croirait un club pour adolescent en manque de sensation, oui. J'sais pas s'ils se rendent bien compte de ce qu'ils risquent, ni de ce qui va arriver par la suite. Tant pis pour eux, m'faire confiance n'est pas toujours le meilleur plan de vie, ni de carrière.

          J'regarde l'heure, 21h30. Normalement, les gars des souterrains ont dût faire sauter la grille qui mène jusqu'au boyau qui serpente sous l'édifice. Il est l'heure. J'attends quelques secondes, quand le premier coup de feu retentit.

          - Tout le monde à terre, les mains sur la tête, et on bouge surtout pas ! Que fait le premier lascars, Scout. Il a toujours été le plus hargneux, et le plus prompt à l'initiative. C'est un chic type qu'avait un avenir avant, dans la capitale de Kikai no Shima. Mais un jour, on l'a accusé de truquer les courses de chevaux de l'hippodrome, en dopant les chevaux les moins côtés. Ce qu'il faisait. Mais lui a eut du mal à accepter de s'faire évincer, et d'tout perdre.

          Bref, le second coup de feu explose non loin de moi, c'est le deuxième lascars, sans doute Charly.

          - On écoute mon pote, et on fait pas les malins ! Qu'il fait, tout couvert de boue et de détritus, puant la mort, mais avec un air suffisamment dangereux sur le visage, pour pas qu'on le prenne pour le pécno moyen.

          Dans la salle, c'est le gros bordel. Sa s'agite dans tout les sens. On a frappé pendant la relève de la garde, ils ne sont que deux à surveiller la salle, et Scout les désarme facilement. Pendant ce temps là, j'me couche au sol, les mains sur la tête.

          Ca fait partie du plan mon gars, j'dois toujours garder l'effet de surprise. L'autre infiltré en revanche, il se dirige direct vers l'arrière salle, qui se trouve non loin de moi. Il passe en m'faisant un clin d'oeil de connivence, mais j'réponds même pas. J'suis dans mon rôle d'otage. Lui commence à tirer dans le tas quand il voit arriver la relève, armés jusqu'au dents.

          Ca crie encore plus fort chez le chalands. Pendant ce temps là, bien tranquille, dehors, Billy fait le guet et s'tiens sans doute près à me dire quand sa va chauffer pour d'vrais.

          Parce que mon rôle à moi, c'est de protéger l'équipe des gros bonnets. Pas d'briller sur la piste de danse, qu'je pense très fort en regardant le barman dépité, qui se cache derrière le comptoir.
            J'ai toujours la tête face au sol, dans mon rôle d'otage. Ca commence à être longuet. Les minutes s'égrainent, j'contrôle plus ma patience, j'ai la droite qui me démange. Je respire lentement, calmement. S'en tenir au plan, c'est la base de la réussite de ma mission. Les autres comprennent pas trop mais déroulent la suite des opérations sans rien dire. Y'en a qui va ouvrir le coffre, deux qui restent à contrôler les otages et faire le tour de chacun, avec un sac. Faut dire que y'a du beau monde, du gratin. Que des gens qui, soit on de l'argent, soit vivent au dessus de leur moyens. Ils n'ont au final que ce qu'ils méritent. La plupart exploite les petites mains de l'île, ou bien font leur beurre sur le dos les uns des autres, l'argent sale est légion, et j'vous parle pas de l'omerta qui règne.

            Sa me rappelle North Blue, ma blues de prédilection. Y'a la même odeur honteuse, ce derrière qui tâche. Y'a cette même ambiance pourrie jusqu'à la moelle, que j'ai appris à décrypter.

            En parlant d'ambiance, la notre change littéralement quand la porte principale explose, et que la fumée commence à pénétrer dans la salle. Ils sont là. J'me demande seulement si lui est venu en personne, mais la déception est grande quand j'vois débarquer une myriade de petites frappes qui m'obstruent la vue autant que les fumigènes piquent les yeux d'tout le monde. J'en vois déjà qui vont aller s'plaindre à la direction,  en pure perte avec les loubards qu'on est venu traquer. Ils sont pas du genre à assurer le service après vente, et j'me dis que c'est pas quelques civils mécontents qui vont changer la donne.

            Des tirs sont engagés, ça devient un vrai bordel. J'en profite pour m'éclipser et prendre de la hauteur, du haut de quasi deux mètres, on a tendance à maîtriser la situation avec un point de vue aérien, si peu n'en faut.

            Y'a deux mecs qui se distinguent dans la bande, je me déplace dans leur direction. Pendant ce temps la les miens prennent peur, et crie, se planquent derrière des tables qu'ils renversent. C'était pas prévu pour eux, ça devait aller vite. J'devais donner la main à la pâte, mais au final je les ai berné. Mon stratagème à marcher à moitié, car malgré que de plus gros poissons soient attirés dans mes filets, c'est pas encore la baleine blanche, le Moby Dick que j'recherche.

            Le premier gars un peu plus solide que les autres me toise. Tandis qu'on m'encercle. J'ai viré le costume, et torse nue, je tape contre ma poitrine. D'un côté on a envie de me zigouillé, d'un autre, on a pas envie de se frotter à moi. Je fais peur à voir. Mes yeux sont injectés de sang à cause de la fumée, et mes pupilles ont virés au noir d'encre. Je réponds plus d'moi, ni de mes actes à partir d'la. C'est une petite guerre que j'mène, et la guerre, faut pas réfléchir, faut agir. Et c'est souvent sale.

            - Mais qu'est-ce que vous branlez !
            Fais le second type, bien moins costaud que le premier, mais qui à l'air au même niveau hiérarchique. Tirez moi sur ce gland, vous voyez pas que c'est l'ennemis ! Et là, la situation s'débloque comme par magie. On m'tire dessus. Ah ouai ? Tu m'prends pour qui mon gars ? Je fonce en avant au moment fatidique, prenant un appuis de tout mes forces sur le sol, le brisant presque sous mes pieds tellement j'y met de la puissance. Chaque pas devient de plus en plus fort, chaque foulée me permet d'échapper à la ligne de mir d'un soldat de plus.

            Ca s'écroule comme un château de carte, ou des dominos. Quelques balles filent et me touchent, mais je les sens plus, je suis dans ma transe. J'entonne un chant de guerre en attrapant un zig, et en frappant deux autres comme s'il étaient un batte et eux ma balle. J'vise le type le plus costaud du lot en lançant mon arme de fortune, qui gueule comme un putois en se précipitant vers son camarade. Le receveur ? Il bronche pas et attrape d'un main, manière de me montrer qu'il en sous le coude.

            Je souris.

            - Laissez le moi, dit-il sobrement, à l'inverse de son collègue tout excité qui ordonne qu'on fasse le ménage dans mon équipe de bras cassé. Ca va pas tenir plus de dix minutes, j'le sens, mais ça me suffira pour lui faire un sort, j'pense.

            Pnj inconnu 1:

            Pnj Inconnu 2:
              - T'as l'air bien sur de toi, bonhomme. Que je lui fais en souriant, déboutant la chemise cintrée et trop ajustée dans laquelle j'me suis engoncé avant de partir. Peut être un peu de trop que j'rajoute, alors que je le charge à une vitesse de croisière assez impressionnante pour un gars habitué aux petites frappes. Notre combat commence rapidement, quelques beignes qu'on s'échange, juste pour tester le type en face. J'ai peu de temps à perdre, le temps jouant contre moi. Alors je commence à accélèrerez et à faire pleuvoir les coups sur lui.  

              J'suis du type explosif, et sans douceur. Il sait encaisser cela dit. Il sent la puissance de mes coups s'augmenter à chaque fois qu'il pense que ça pourrait pas être pire. Dans son regard, j'sens le doute s'insuffler. J'sens la peur prendre le contrôle. Clairement, il est pas habitué à ce qu'on lui tienne tête, et encore moins à ce qu'on rende les coups X10.

              Il a encore de la ressource, il recule précipitamment, et se met dans  une position de garde, les bras en X devant son visage. J'suppose que soit c'est pour la galerie, soit qu'il me prépare un truc. Je me tends et attends. J'suis comme un arc au boit des doigts d'un archer, la flèche prête à être décochée. Un simple battement de cil, et je lui fonce dessus.

              J'me ravise aussi sec quand je le vois doubler de volume, grandir, grossir, se distorde et enfin faire son cri de guerre le plus impressionnant. C'est pas qu'il m'effraie, mais simplement j'ai une mauvaise expérience de ce type de combattant. Le père Fenyang maîtrisait lui aussi son corps comme s'il était un outil, et Rafaelo Di Auditore et moi même, en avions souffert mille tourments.

              - C'est bien, t'es plus gros, mais ... J'aime pas les gars plus grands que moi déjà, ça me rends colérique. J'ai pas l'habitude qu'on me rende deux têtes. J'ai jamais rencontré de géants cela dit. Après tout, plus grand veut dire plus de surface de frappe, et surtout, que sa rapidité va pâtir de ce grand corps plein de biceps, tout en muscles. Je fonce sur lui, grâce à ma puissance brute et une course en ligne droite, je l'atteints en quelques instants.

              Je frappe, son corps semble absorber la majeur partie du choc. Il m'attrape par les épaules, et gueule un truc qui veut rien dire, dans une langue que seul lui comprends. Je suis projeté contre un mur, qui souffre plus que moi de cette rencontre. Dans un bris de pierre, et un bruit de briques brisées, j'me relève en faisant la moue. Pas mal.

              - ... Ca m'impressionne pas des masses, désolé. J'attrape une des chaînes qui relie normalement des poteaux en métal brillants et platines, servant à délimiter les files d'attentes pour échanger son argent contre des jetons, et celle-ci semble frémir à mon contact, s'enroulant comme de sa propre volonté autours de mon poing. Je suis prêt à le démonter, ce lascars. J'arme mon poing en arrivant à sa hauteur, toujours plus véloce que lui. J'arme une droite et lui assène un premier coup à l'estomac qui le plie en deux. La gauche attrape son visage distordu par la douleur, tandis que j'assène une claque puissante de la droite direct contre son tympan.

              Le bruit est assez horrible, mais ça me dégoute pas, bien au contraire. J'entre dans un monde où tout n'est que rouge, noir et blanc. Et ma vision se rétrécit comme si j'avais des œillères. Le type tombe au bout de la troisième mandale améliorée que je lui colle dans le menton. Il est K.O, et pour un moment.
                Le silence se fait chez mes adversaires quand tombe leur chef de file. J'ai tout juste le temps de me retourner qu'un type assez malade pour ça, brise le côté sépulturale du lieu avec tout ses gens couchés par terre et ses douilles à leur pieds. JE VAIS TE CREVER SALE CHIEN ! Que fait le deuxième type le plus coriace du Casino. un petit brun avec un air de folie salace sur le visage, et surtout beaucoup de colère refoulé, qu'il déverse sur moi à coup de fusil à grenaille. J'utilise la chaîne sur mon bras pour absorber le gros des dégâts, et me planque derrière une table de craps. Ah tu fais moins le malin maintenant... Qu'il commence à dire, mais il n'a pas le temps de finir sa tirade, qu'une table de jeux vole dans sa direction.

                J'essaye clairement de détourner son attention. Et ça marche. Il roule sur le côté pour esquiver la lourde table qui s'écrase dans un bruit sinistre derrière lui. Elle a peine le temps de se disloquer, et lui, de se retourner vers moi, que je suis déjà plus dans son champ de vision. J'en ai profité pour le contourner, et j'arrive dans son dos à une sacrée vitesse.

                Ca surprend toujours qu'un type de ma stature soit si rapide, et le petit zig fait pas exception à la règle. Il s'étonne encore que mes deux bras sont déjà entrain de le capture dans une pogne de fer, une gangue de chaire et d'os et de muscles impitoyables. Il hoquète de surprise, il grogne de douleur quand je l'enserre entre mes bras, comme s'il était un d'mes enfants, et moi une mère poule. J'attends quelques instants de plus, pour être sûr qu'il me joue pas la comédie. Puis finalement je le lâche devant ses collègues qui sont tous apeurés maintenant. J'attrape l'escargophone et regarde mes adversaires qui reste sur leur garde.

                - BON, écoutez ! Vous ne m'intéressez pas ! Tout ce que je veux, c'est Klaus, votre chef exécutif ! Le reste je m'en COGNE ! Alors que ceux qui veulent voir le soleil se lever demain, quitte les lieux, ça va être un gros BORDEL j'vous préviens ! Je presse ensuite les touches de l'escargophone et contacte mon adversaire du jour.

                - Salut mon lapin, c'est Judas, le Lion de North. Je suis actuellement dans ton casino de merde, entrain de me taper ta sécurité de merde, franchement j'veux pas faire le mec, mais j'suis actuellement entrain de foutre la merde et toi ? Tu te planque ! Haha, quand je vais raconter ça au syndicats, ils vont être content de venir vous voir après ça ... Mais reste planqué t'as raison, c'est pas comme si l'honneur était surfait d'nos jours ... Et je raccroche direct.

                Si avec ça, le gros gibier rapplique pas, foi de Judas, je vais aller taper directement dans le nid de coucou.
                  En attendant l'gros gibier, petit pause pour compter les hommes qui me restent, et les opportunités qui s'offrent à moi. J'pourrais continuer de dévaliser le casino, ce que semblent vouloir les petites mains qui m'accompagnent, qui sont là que pour engrosser leur portefeuille de toute façon, tandis que mes objectifs sont autrement plus complexe. J'donne l'autorisation au 'mécheur de continuer son taff sur le coffre fort du casino, tandis que le dernier homme valide continue de faire le tour des sacs à mains. Il faut dire qu'on a taper dans le gratinés haut de gamme. Kikai, c'est vraiment un autre univers, qui semble à des kilomètres de North Blue et ses petits gains. Ici les risques vont de pairs avec les gains, et l'on peut gagner autant de denier, qu'y perdre la vie et bien plus encore.

                  En attendant qu'on vienne déranger mes "plans", j'attrape plusieurs chaînes en or qui servent à la délimitation des queues dans le casino. J'ai déjà fait ce tour là, mais l'originalité c'est très surfait de nos jours. Franchement j'suis le genre de mec, j'trouve un bon coup j'l'utilise tout l'temps. Juste quelques fois je change les enchaînements parce que c'est plus efficace. J'fais dans le court et l'concis, je m'exprime vite et j'change jamais de registre.

                  Les chaînes font le tour de mes avant bras, tout juste. J'frappe un poing sur l'autre pour tester la solidité de mon arme de fortune. Ca ira, de toute façon j'ai pas mieux sous la main. Ah ça, mon vieux merlin me manque quand même, faudra que j'remette la main dessus un jour. Encore un tour de ma diablesse de femme, qui fait toujours tout disparaître quand ça lui semble pas utile. Ou mal rangé.

                  Si si, j'fais des efforts sur l'organisation intérieure, j'vous jure. C'est juste qu'avec cette maniaque c'est jamais assez. Alors j'ai laissé pisser depuis, j'fais plus gaffe. J'm'adapte.

                  - Chef, Chef ! M'dit le survivant d'mon groupe avec un sac dans les mains ... Mais il est coupé par l'arrivé du gros gibier, qui défonce la porte d'un coup d'pied en mode Cavalerie-qui-débarque, sortant d'ses gonds le panneau de métal grince et ploie, avant de s'effondrer comme si c'était un animal blessé. Fiou. Arrivée tonitruante si l'on peut dire. C'est la porte blindée, coupe feu, qui sert à l'évacuation du personnel. Un type sacrément moche, à la longue tignasse brune, et à l'air de biker des dernières décennies, arrive pour m'botter l'cul.

                  Fin j'le vois bien qu'il va essayer.

                  Il mange une glace, et dans l'autre main il tient un surin ensanglanté, qui m'laisse pas l'temps de divaguer. C'est l'heure de la baston.  Même pas qu'il ouvre sa bouche pour moufter, il lance sa glace au chocolat dans ma direction et fonce à sa suite toute lame dehors en criant. J'ai tout juste le temps de m'servir de ma côte de maille improvisée, pour éviter de me faire trancher dans le lard façon boucherie charcuterie. Ca clinque, ça tient bon.

                  Il essaye de passer en force. Première erreur. Sans oublier qu'il me le faut en vie, je force d'un bras pour retenir la lame, et l'autre arme un poing gigantesque et puissant, en direction de Klaus.

                  - C'est toi qui m'intéresse justement ! Alors prépare tes fesses, tu vas aller usé les banc d'une galère ou deux st'année !


                  Mon poing termine dans sa gueule, et il est renvoyé dans ses vingt deux avec force. Il fait le chemin inverse sur le cul, l'air surpris. Pt'et qu'il a pas l'habitude de tomber sur plus fort que lui. Pt'et bien que c'est la première fois qu'il trouve répondant aussi franc, ou bien que ça fait un moment. En tout les cas, il rit aux éclats en sortant une deuxième lame. Il est prêt.

                  Moi aussi.


                    Je suis un chasseur infatigable, un traqueur infaillible. Quand j'veux un truc, en règle générale, je l'obtiens. C'est pas tant le talent que la résilience, ma principale qualité. Je suis l'genre de mec que pour faire décrocher d'un truc, faut de solides arguments et une barre à mine. Une fois que j'ai planté mes crocs dans une cible, je suis du genre à ne plus lâcher. Mon côté alligator, ça. Ou pitbull, dirait ma régulière. Bref, tout ça pour dire que je suis pas prêt de le laisser s'échapper, ce Klaus.

                    - Judas, espèce de crevure, tout ça pour ça ? Que me lance le bras droit, qui me connait déjà pour avoir règle des bisbilles de son patron avec moi. Et ça y'est, ça pensait me connaître ? Moi ? Le Judas de North Blue, capable de s'attaquer à un patron de la pègre, ou bien à une prison de la Marine mondiale ? Moi ? On ne me connaît jamais assez bien, c'est mon côté ambivalent qui parle quand j'fais ce genre de folie.

                    - Ferme là, et viens ! Que je lui crie depuis mon côté du casino. Il fonce, et se précipite vers moi avec ses deux couteaux à la main. S'en suit la bagarre. J'essaye de l'atteindre avec des coups de mon crue, l'genre de truc coloré et exotique que t'as pas l'habitude de voir. Et lui qui esquive tout en sifflotant, presque comme si c'était ... Facile ? Mais quelle était donc cette diablerie. Un premier coup de couteau entaille ma peau, puis un deuxième, un troisième, et j'arrête de compter le nombre de fois que ce salaud me prends de court. Sorcellerie ! Il doit posséder ce fameux Haki dont on me rabat les oreilles continuellement.

                    En attendant, il ma prit pour la spéciale du boucher, et je compte bien lui rendre au centuple en lui attendrissant le museau.

                    Alors j'opte pour un autre stratégie. La prochaine fois qu'il passe à proximité, qu'il me fonce dessus, j'essayerai même pas d'esquiver. Moi aussi, j'sais faire de la magie. La mienne est seulement plus ... Brutale ? Barbare ? Expéditive ? Je sais pas comment décrire cette capacité que j'ai acquis à force d'en chier sang et eaux, et de prendre des coups dans la caboche.

                    Ma peau se recouvre d'une couleur noire tandis qu'il fonce vers moi, en ligne droite tellement ce con est sur de son coup. Mais s'il me fonce dessus, va lui arriver des bricoles. Parce que même le plus insaisissable des moucherons, quand on le piège dans un clapier, n'a plus aucunes chances. Le plan est en place, plus qu'à voir s'il va tomber dans le panneau et m'attaquer sous le coup de la rage.

                    Judas est prêt à le réceptionner, mais lui, est-il prêt pour l'enfer que je vais déchainer sur lui ?
                      Tombé droit dans le piège, Klaus est enfermé dans une pogne que rien ne pourra desserrer. Plus il essaye de s'échapper, plus je resserre mon étau sur lui. Pas question d'en avoir autant chier pour arriver jusque là, et le laisser s'enfuir maintenant que je le tiens. Il se débat, me hurle dessus, m'insulte de tout les noms d'oiseaux que sa p'tite tête connait, mais rien n'y fait, j'lâcherai jamais ma proie, pas question.

                      - Ta gueule Klaus, maintenant ... Je me tourne vers le gars qui gardait les otages en "sécurité", le temps que je termine de m'faire la sécurité rapproché de Bradley. Dis au mécheur de se grouiller, on doit partir avant d'attirer de plus gros morceau ! Compris, qu'il lâche, et il se barre ne courant, laissant le sac plein de bijoux et de monnaie sonnante et trébuchante sur le sol. Pendant ce temps là, Klaus à arrêter de lutter, conscient d'ma supériorité.

                      - Allé Judas, tu pourrais faire un effort et me relâcher, j'te donnerai des thunes ...J'en parlerai à personne et tu pourras garder ta place dans l'équipage !
                      - Ah ouai ? Combien ? Même si tout ça m'intéresse moyen, mon côté vénal se réveille à l'évocation de berrys.
                      - J'sais pas, quinze million, et tu gardes tout ce qu'il y'a dans le coffre ? Qu'il fait avec sa voix haut perchée de pleurnichard.
                      - M'intéresse pas ton histoire, j'peux me faire beaucoup plus en te vendant à la BNA. Alors reste bien sage, car c'est la case prison qui t'attends mon gaillard. Que j'lui fais, avec un sourire carnassier, tandis que les chaînes s'enroulent autours de son corps, et l'enserre dans un étreinte difficile à briser. Pour plus de sécurité, je l'assomme d'un revers accompagné du Haki combattif. Pratique ce truc n'empêche, je suis bien content d'être parmi les élu qui peuvent utiliser ce fluide si particulier, qui n'a rien à envier au fruit du démon les plus retors.

                      Je suis obligé de faire ça, pas que ça me fasse plaisir, mais j'ai pas envie de l'entendre geindre et attiré toute la cavalerie sur moi. Plus qu'un seul truc à faire, rejoindre le navire et repartir pour des eaux moins dangereuses et retorses. Mes deux compagnons sortent avec moi par la porte de devant, alors que les otages se laissent enfin aller à pisser dans leur froc, et pleurer sur la bague de mamie qu'ils se sont fait voler. On se sépare dans une ruelle, plus riches qu'hier, un peu moins que demain. J'compte même pas ma part, et m'fait une virée jusqu'au bateau de la BNA, où m'attendent les examinateurs. Ca va surement faire des gros yeux en m'voyant arriver avec le gros morceau, alors qu'ils étaient persuadés de tous nous envoyer au casse pipe.



                        La nouvelle de la capture de Klaus arrive à de nombreuses oreilles, il faut dire que Judas ne s'est pas vraiment donné la peine d'être discret. Et sans le savoir, il va se retrouver au milieu d'un sacré bazar. En effet, à peine en vue du navire de la BNA que Celia de Saint Just lui barre la route.

                        "Je vous arrête pour trouble à l'ordre public et braquage de banque!"

                        "Il a capturé un de mes hommes, j'exige que vous me remettiez cet homme, soldat."

                        C'est la voix de King Bradley qui est descendu de sa tour d'ivoire. Malgré la distance, et le délai archi court pour venir ici, l'homme n'a pas sué goutte.

                        "En fait, cet homme travaille pour nous!" tempère la voix enjouée de Max Spark.

                        La situation s'annonce tendue. Il aurait suffi d'un étincelle pour que la situation ne dégénère. Mais c'est sans compter sur l'arrivée impromptue de Pancho Shima et d'un nombre conséquent d'hommes. Posément, le soldat véreux écoute les doléances de chacun.

                        La prime de Klaus sera donc partagée en quatre parts égales. Une pour Bradley, afin de le dédommager de la perte d'un de ses porte-flingues. Une pour la Marine, parce que c'est la Marine. Une pour la BNA, parce que c'est la BNA. Et une pour Judas, qui s'est donné du mal, mais qui a quand même commis un délit grave pour attirer le criminel.

                        En contrepartie, tout le monde se quitte bons amis.

                        Voilà donc Judas qui embarque sur le navire de la BNA, sans le butin de son braquage, saisi par Shima, ni l'intégralité de la prime du délinquant. Mais libre. Et surtout, membre à part entière de l'association. Cependant, le chevalier blanc lui glisse un petit conseil.

                        "Beau boulot, mais la prochaine fois, essaie d'éviter de te mettre hors là loi. On ne pourra pas te sauver à chaque fois!"

                        "Ou alors, sois discret!" plaisante Max Spark.