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Coquillages et crustacées [Ft. Robina Erwolf]

- Pfff... Quelle merde.

      Nous sommes revenus sur nos pas, à l'aide du Log étrange et de nos souvenirs du trajet. L'idée étant de rejoindre les îles les plus froides dans l'ordre, mieux valait commencer par le début pour ne rien rater. J'aurai mieux fait de suivre correctement les cours de géographie : mon précepteur m'avait dit que ça serait utile. Pourquoi je ne l'ai pas cru ? Parce que j'étais jeune, fier et désintéressé. N'empêche que ça m'aurait évité de revenir au Cap des Jumeaux, après tout ce temps. J'ai l'impression que ça fait des siècles que Daemon, Moka et moi avons traversé la montagne pour quitté les Blues. Moins d'un an s'est écoulé. Je me demande ce qu'ils deviennent...
     Le Port des Jumeaux a l'air vivant aujourd'hui. Je décide donc de faire accoster notre bateau à l'extérieur de la zone urbaine, à l'opposé du phare gauche. De là, je donne des directives à l'équipage :

- Matt, tu restes t'occuper de Dale. Si l'occasion se présente, je te laisse trouver de quoi refaire le plein de vivres pour le trajet. Je pars devant. Seul.

     Le voleur s'apprête à répliquer mais mon regard l'incite à avorter l'idée. Et oui, mon équipage n'est constitué que d'un seul homme... Et quelques otages. Pour l'instant. Il serait peut-être temps d'y remédier : voler des navires, s'introduire dans des navires, payer le trajet... Ça devient de plus en plus simple, dans le sens où ça devient une habitude. Elle est belle la piraterie.
     Ai-je seulement choisi d'être un pirate, au fond ? J'aurai mieux fait de rejoindre la Révolution. Là-bas au moins, on sait dans quelle galère on s'embarque.
     J'atteins donc la terre ferme et commence à me diriger vers le port, cigarette en main. La première chose que je remarque, c'est l'ambiance : les premières structures sont à au moins vingt mètres et le bruit que fait la population du Cap couvre celui des vagues et de la chute d'eau. Même les mouettes s'éloignent du récif, incapables de chanter à leur aise. Plus j'approche, plus je ressens l'atmosphère de la fête. Il y a des banderoles colorées, des stands alignés, des odeurs variées... Et des tas de gens affairés. Et ça crie, et ça chante, et ça rit. Seuls les marins semblent occupés, à cause des cargaisons et autres protocoles propres à leur fonction. Je m'approche d'une enseigne et demande à sa propriétaire :

- Que se passe-t-il aujourd'hui ?
- Vous ne connaissez pas ? C'est la fête des zuytres !
- Des huîtres ?
- Non ! Des zuytres !
- Quelle différence ?
- C'est une tradition d'un des fondateurs du Port, originaire de West Blue : en cette période de l'année, un coquillage particulier prolifère ici, près du Cap. Deux fois plus gros qu'une huître normale et bien plus goûtu ! On organise donc cet événement pour en faire profiter tous les habitants. Pendant que certains forment un grand marché, d'autres jouent les forains et divertissent les jeunes. Et évidemment, il y a les participants principaux à l'événement : les ramasseurs.
- Les... Ramasseurs ?
- Oui, parce qu'il faut bien des gens pour aller chercher les zuytres ! Et elles sont toujours regroupées près de la chute, au bord de la falaise. C'est difficile d'accès mais on ne manque jamais de volontaires. Faut dire que la récompense pour le meilleur n'est pas négligeable. Cette année, la cagnotte doit approcher des cinq cent milles berrys.
- Qu'est-ce qu'elles ont de spécial ces "zuytres", à part leur taille ?
- Eh bien... Nous sommes au Cap des Jumeaux. Il y a deux côtés, deux phares, deux voies... Et ces coquillages ne font pas exception.
- Des huîtres jumelles ?
- Grossièrement, c'est ça. Elles ont deux ouvertures, et donc deux fois plus de choses à cacher.

     Ma curiosité est piquée, mais plus encore c'est mon estomac qui m'invite à en savoir plus :

- On peut toujours s'inscrire pour aller les ramasser ?
- Oui bien sûr ! Le guichet est là-bas, en direction du phare. Vous avez jusqu'à midi.

     Je fonce alors en direction du lieu indiqué. Je traverse les docks, la rue marchande et arrive à destination. Je salue le type en charge des inscriptions, donne mon nom : "Esra Thyrof", et rejoint la zone où se rassemblent les participants.
     Alors que je souris bêtement, pensant à la façon dont j'allais bien pouvoir m'empiffrer - et à la tête de Matt en voyant ma prise - j'entends qu'on s'énerve près de la réception :

- Il faut annuler l'événement ! C'est trop dangereux ! Ces bestioles sont trop agitées !
- Mais de quoi parlez-vous enfin ?
- Des dragomards ! Ils ont failli coulé notre bateau ! Ils se sont installés ici...

     ... Qu'est-ce que c'est que ça encore ?


Dernière édition par Arhye Frost le Lun 4 Avr 2022 - 14:58, édité 1 fois
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L’Iceberg se trouvait au port de l’île du Cap des Jumeaux, la commandante, qui avait encore un léger mal de mer, posa les pieds sur le plancher des vaches avec plaisir, le teint verdâtre. Elle reprit son souffle en avalant une grande goulée d’air frais et se remit le dos droit, les manœuvres pour faire rentrer le colosse qu’était le galion de Robina avait été laborieuse, avec un équipage novice, il était toujours difficile de guider un tel mastodonte des mers, pourtant, ils avaient réussi ce petit exploit. Un homme se présenta devant la cuisinière qui reprenait une allure plus humaine sans son estomac qui faisait des roulis avec les vagues.

Bonjour mademoiselle, je cherche le capitaine de ce navire, puis-je le voir ?

Je suis la capitaine de ce navire, même si c’est nouveau.

Il la regarda un instant de pied en cap avant de reprendre la conversation en se raclant la gorge.

Je vois… Je dois vous informer qu’il y a une taxe pour les droits aux ports, nous comptons donc sept redevances, ce qui vous laisse quand vous les aurez réglées, accès à toutes les installations et facilités du port, bien entendu.

Et à combien s’élèvent ces redevances ?

Une peccadille, j’en suis certain, une femme telle que vous, avez un navire aussi imposant, ne devrait avoir aucun mal à régler ces dix mille berries.

Dix mille berries ? Pour avoir accès au port ?

Et que votre équipage puisse accéder aux différentes installations ! Tel que des bains, un restaurant, un bar, un marché où ils seront prioritaires pour faire leurs courses, une forge et bien d’autres choses encore.

Je vois et si je ne peux ou ne veux pas payer ?

Je me verrais dans l’obligation d’appeler la garde et de vous faire guider vers un port secondaire, sans taxe et sans installations.

Non, ça ira. Tenez.

Elle sortit quelques billets de son portefeuille en cuir et donna la somme exacte au douanier.

Madame, je vois que vous tenez à la vie sereine de votre équipage, je vous souhaite la bienvenue au Cap des Jumeaux et espère que vous y passerez un bon séjour.

Le petit bureaucrate se pencha en avant après avoir froissé l’argent dans sa petite pogne et le rangea dans une valisette en tendant un papier officiel pour qu’elle puisse circuler sans soucis sur le port ainsi que ses matelots.

Monsieur Lanch ! Faites le plein de provisions et d’eau, je vais voir pour prendre un nouveau trajet avec la Translinéenne, notre prochaine destination est l’Archipel aux Éveillés !

Oui Capitaine ! Vous l’avez entendu bande de tire-au-flanc ? Activez-vous, sinon vous allez nettoyer le pont pour le reste du séjour ici !

L’activité redoubla sur l’Iceberg alors que les ordres venaient d’être donnés, seul le navigateur poursuivit la femme aux cheveux bleus en sautant sur la rampe de bois pour l’arrêter, l’agacement pointait déjà le bout de son nez quand il se trouva au niveau de la commandante du navire.

Commandante.

Monsieur Shui. Que puis-je faire pour vous aujourd’hui ?

Vous ne devriez pas partir comme ça, vous portez quelque chose de précieux avec vous, ça serait dommage de le perdre.

Monsieur Shui ! Nous en avons déjà discuté des dizaines de fois, non, je ne vous donnerais pas Libertalia, et non, je ne la laisserai pas sur le navire ! Si vous n’êtes pas content de cette décision, qu’il en soit ainsi, si vous avez si peur pour ce sabre, vous n’avez qu’à me suivre.

Alors qu’elle venait de finir sa phrase, elle savait qu’elle en avait trop dit, elle regretta instantanément ces dernières paroles et voulut revenir dessus, cependant, le mal était déjà fait.

Je vous suivrais comme votre ombre alors.

Elle souffla, elle avait compris depuis leur départ de l’Archipel Vert qu’elle n’arriverait pas à lui faire changer d’avis, elle devrait donc le supporter jusqu’à revenir à l’Iceberg, elle rentra ses mains dans ses poches et se renfrogna, ne voulant plus adresser la parole à son navigateur. Elle sortait des pontons de bois pour se retrouver sur les pavés de la terre ferme quand elle entendit des cris d’alerte, un événement qui devait être annulé, sa curiosité piquée, elle laissa ses oreilles traînées.

Des dragomards, je vous dis ! Peut-être une dizaine, je n’en avais jamais vu de ma vie, et en voilà qu’il en sort de partout !

Le nom de la créature disait quelque chose à la cuisinière, mais elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus dans sa mémoire qui lui jouait des tours aujourd’hui. Elle se sentait frustrée de ne pas y arriver, néanmoins, elle aurait tout le temps de retrouver l’information plus tard.

Je vous dis qu’on doit annuler la chasse aux zuytres ! Avec ces monstres marins dans les parages impossible de s’approcher, je crois qu’ils sont partis pour les manger à notre place… On peut dire adieu à la récolte de cette année.

Des zuytres ? Les fameuses huîtres doubles du Cap des Jumeaux, ça, elle connaissait le sujet, c’était une créature spéciale, il fallait l’ouvrir des deux côtés en même temps, sinon la créature mourrait, ce qui la rendait immangeable. Elle se retourna vers l’organisateur de la récolte ainsi que du pêcheur qui s’était fait attaquer par les créatures marines.

Vous dites qu’il y a des zuytres là-bas ? C’est vrai, c’est la saison ?

Ah oui, pour sûr mademoiselle ! Mais on vient de vous le dire, il y a des dragomards dans le coin, ça va être compliqué d’y aller sans se faire couper en deux par leurs énormes pinces.

Pour ça, je ne me fais pas de soucis, je suis sûr que j’arriverais à en faire mon affaire. Mais je veux bien des bras en plus, qui se porte volontaire pour venir avec moi ?

Les regards se tournèrent partout, sauf vers elle, finir dans le ventre d’un monstre marin ne semblait pas plaire à beaucoup de personnes, elle était tellement excitée, qu’elle s’était attendue à ce que les autres soient pareils qu’elle et qu’ils sauteraient aussi sur l’occasion, ce qui n’était contre toute attention pas le cas.

Moi, je veux bien, mais je veux pouvoir manger des zuytres alors !

Pas de soucis ! Dès qu’on s’est débarrassé des dragomards, on plonge récupérer de quoi se faire un énorme plateau de zuytres et se remplir le ventre. Ça marche ?

Ça marche.

Pardon, mais je n’ai pas compris votre nom, vous pouvez me le répéter ?

C’est parce que je ne me suis pas présenté, je m’appelle Esra Thyrof.

Enchantée de faire votre connaissance, monsieur Thyrof, moi, c’est Robina Erwolf. Il semblerait que ce ne soit que nous trois sur ce coup-là, j’espère que ça vous ira.

Aucun souci, je saurais m’en sortir, j’en suis certain.

Vous pouvez nous expliquer où est votre bateau maintenant ? Qu’on retrouve la trace de ces créatures.

Oui bien sûr, on est un peu en dehors de la ville, on peut pas se permettre de payer la taxe… Vous faites demi-tour, et quand vous êtes sur le port vous prenez à gauche, direction Nord toute, on est un des derniers bâtiments, le Merlon qu’il s’appelle. Mon équipage vous expliquera tout, dépêchez-vous, sinon il restera plus ni zuytres, ni dragomards.

Sans réfléchir plus longtemps, elle partit sur les chapeaux de roues, si elle s’était trouvée dans le désert, une traînée de poussière se serait élevée derrière elle, laissant la foule sur place, à elle les zuytres, et à elle les dragomards, parce qu’après tout, ça devait bien se manger aussi avec un nom pareil.


Dernière édition par Robina Erwolf le Mar 5 Avr 2022 - 23:59, édité 1 fois
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Nous voilà donc trois à courir dans la direction indiquée par le marin : une femme aux cheveux atypiques, un type à l'air renfrogné et moi-même. La première va vite et ne semble pas intéressée de savoir si nous la suivions bien ou non ; le deuxième, une main sur son épée, ne la lâche pas d'une semelle et conserve la même distance entre eux ; pour ma part, je ne sais pas vraiment pourquoi je me suis proposé... Enfin si, mais ça ne rend pas l'idée moins stupide : s'ils découvrent ma véritable identité à cause de ma gourmandise, je n'aurai réussi qu'à nous offrir plus de problèmes. Matt et Dale n'ont pas besoin de ça.

- Vous connaissez les zuytres ? Pour vous être proposés, c'est qu'elles en valent la peine non ?
- En effet, monsieur Thyrof ! C'est un met assez prisé, si tant est qu'on s'y connaisse... Vous n'en avez jamais mangé ?
- Non, et je comptais bien goûté aujourd'hui. L'argent de la récompense aurait été un plus.
- Au point de combattre des dragomards ?
- J'en ai jamais vu non plus. Mais j'ai confiance en mes capacités. Et puis, dès que j'ai une idée en tête, difficile de m'en détourner... Une mauvaise habitude. Pinces ou non, je me remplirai l'estomac.

       Je vois à la tête du mec austère que je ne lui inspire pas confiance. Faut dire qu'un jeune homme, seul et sans arme, qui accepte de venir chasser du monstre marin juste pour satisfaire sa curiosité gastronomique, c'est plus que louche. Il s'apprête à dire quelque chose quand j'ajoute :

- Esra.
- Plaît-il ?
- Appelez-moi Esra, ça sera plus simple pour la suite.

     Après le dernier virage, nous arrivons enfin près d'un regroupement de bateaux, hors de la zone des quais - comme le nôtre - et peuplé de pêcheurs et ramasseurs en panique. Robina et son limier s'approchent de d'un groupe et commence à les questionner. Je reste à leurs côtés, cherchant des yeux le Merlon. Au bout d'un moment je finis par reconnaître le nom sur un bâtiment modeste, plutôt bien entretenu, lequel ne doit compter qu'une dizaine de membres d'équipage tout au plus. Je fais signe aux deux autres pour qu'ils le remarquent et nous en approchons. Là, les pêcheurs nous voient et l'un d'eux nous demande :

- Qui va là ?
- Trois volontaires pour se débarrasser du problème.
- Le probl... On parle de dragomards ! Des monstres marins recouverts de carapace avec des pinces grosses comme un homme ! Si vous avez le temps pour dire des conneries, aidez plutôt à prévenir le reste des participants !
-N'ayez crainte nous allons y arriver. Soyez-en sûrs.
- ... Vous avez un plan ?
- Non, mais on a mieux : un bateau et des hommes qui savent déjà à quoi il faut s'attendre.
- Ah ouais... Et où ça ?

     Constatant que nous le regardions tous les trois, il comprit et se mit à blêmir :

- Oh non. Hors de question ! nous n'y retournerons pas !
- Mais...
- Je m'en occupe.

      Je m'approche de celui qui semble être le second à bord, lequel fait un pas en arrière par réflexe. Je me colle suffisamment à lui pour que mes yeux perçoivent le moindre défaut, le moindre grain, les moindres pores sur son visage. Aussi perçant que froid, je lui murmure :

- Combien ?
- ... Ça marche pas comme ça gamin. La vie de nos gars, ça s'achète pas.
- Que vous restiez en vie, c'est notre problème. Mais pour y aller, c'est de vous dont on a besoin.
- H-hors de question. Je ne changerai pas d'avis.

    Je le toise encore quelques secondes. Il tient le coup, malgré les épaules tremblantes. Il est têtu en plus d'être droit. Le genre que j'apprécie, mais qui nous emmerde dans ce genre de situation. Je soupire et m'écarte. Je dis aux deux autres qu'on trouvera un autre moyen mais :

- Ah non hein ! Hors de question !

     Robina Erwolf décide de s'en mêler et chope le second par le col :

-Toi la poule mouillée, combien pour qu'on monte à bord ? Cent mille ? Deux cent mille ?
- Cherche pas, j'ai essayé.
- Mais c'est la saison des zuytres ! On va pas laisser ces bestioles nous gâcher la fête !
- Laissez tomber, je refuse d'impliquer mes hommes là-dedans ! Et le capitaine n'est pas revenu.
- Faites un effort ! Surtout que vous n'êtes pas obligés de v...
- Non !
- S'il vous plaît ?

    La jeune femme tente de lui faire les yeux doux. Malgré l'hésitation, l'autre n'en démord pas. Elle soupire à son tour et, faisant mine de renoncer, dis :

- Monsieur Shui ? A votre tour.

     Le type taciturne hoche de la tête, foudroie le pêcheur du regard et dégaine tout doucement sa lame. Voyant ça, l'intéressé lève les bras et :

- D'ACCORD ! C'est d'accord vous avez gagné ! Mais par pitié ne nous faites pas approcher ces créatures de près.
-Oh mais ne vous inquiétez pas, vous ne courrez aucun risque. C'est promis.
- ... C'est à dire ?

[...]


      Nous avions presque rejoint la zone de collecte des zuytres. Sur le Merlon, Il ne restait plus que nous trois. Robina avait obtenu les informations nécessaires auprès du second et loué leur bateau. L'intimidation de Fang nous avait ouvert la voie vers cette transaction pus que profitable... Même si le principe même de location m'était jusqu'alors inconnu.
     Pour ma part, je regarde le bretteur, sans cligner des paupières. S'il est agacé, il ne le montre pas, mais se savoir épié depuis plusieurs minutes finit par le faire réagir :

- Quoi à la fin ?
- Ça fait longtemps que tu fais ça ?
- Que je manie le sabre ?
- Que tu négocies.
- ... Jamais essayé avant.
- Je vois.

     Je finis par me détourner. L'air marin m'emplit les narines ; le ciel est clair ; le vent est notre faveur. Si nous n'allions pas à la chasse, ce serait le moment parfait pour prendre des vacances bien méritées. Que la vie semble facile parfois...

- Je devrai peut-être me trouver un sabre tiens... Mouais...


Dernière édition par Arhye Frost le Mer 6 Avr 2022 - 16:32, édité 2 fois
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Robina regardait l’horizon, d’après les indications du seconde de l’équipage du Merlon, ils ne se trouvaient plus qu’à deux ou trois cents mètres de l’endroit où avaient attaqué les dragomards, ce mot disait quelque chose à la cuisinière, mais elle n’arrivait pas à mettre le doigt dessus. Cependant, ce qui la tracassait le plus, était la façon de négocier de Shui, elle lui avait demandé de tenter sa chance aussi, pas de menacer le pauvre homme pour récupérer son navire, elle avait l’impression d’avoir été une voleuse, une pirate, ça n’était pas ce qu’elle voulait.

Monsieur Shui.

Oui commandante ?

Quand je vous ai dit que c’était à votre tour, tout à l’heure, je voulais que vous tentiez de négocier, pas que vous le menaciez avec votre arme.

Les négociations ont marché non ? N’est-ce pas le plus important capitaine ?

Oui, mais non. Vous vous êtes comporté comme un pirate, nous ne menaçons pas, nous ne détruisons pas et nous n’attaquons pas les autres pour obtenir ce que nous voulons. Dans le pire des cas, nous aurions pris l’Iceberg pour nous rendre sur place.

Je vois, je vais donc devoir changer ma façon de négocier capitaine ?

Oui, de la diplomatie, du tact et surtout, pas de menace.

Je ferai de mon mieux si cela doit se reproduire.

Je vous remercie. Esra, je ne vois pas d’armes avec vous, vous voulez un de mes couteaux de cuisine ?

Euh oui… D’accord, merci.

Il n’y a pas de quoi, il faut bien pouvoir se défendre quand on en a besoin.

Il n’avait pas semblé sûr de lui, peut-être n’était-il pas à l’aise avec une arme entre les mains ? Un homme qui se battait à mains nues ? Possiblement, après tout, il ne semblait pas être faiblard non plus. Elle se retourna alors vers la surface de l’eau, le navire était beaucoup plus petit que celui sur lequel elle naviguait d’habitude, plus maniable, rapide et proche de la mer, sur le galion l’eau se trouvait à dix mètres du pont supérieur, une belle chute. Mais ici, le brick glissait sur l’eau, en tout juste un mètre elle aurait pu atteindre l’océan, la sensation de vitesse était grisante, elle aurait voulu avoir quelque chose comme ça pour son aventure, malgré cela, elle ne se serait jamais débarrassée de son premier navire.

Elle grimpa à une échelle de corde pour voir légèrement plus loin, elle ne voulait pas monter jusqu’à la vigie, elle n’en avait déjà plus besoin, à peine, avait-elle atteint le premier gréement que déjà, elle pouvait voir des mouvements dans l’eau à environ cent mètres sur bâbord. Elle glissa légèrement, sentant que ses doigts glissaient sur les cordages, elle allait finir à l’eau, néanmoins, un cordage se resserra autour de son poignet et la reteint de tomber cul par-dessus tête, elle avait de plus en plus de chance sur les navires depuis qu’elle avait trouvé Libertalia, elle devait bien l’admettre.

Fang ! Dragomards à cent mètres, vingt degrés sur bâbord, tenez-vous prêts pour l’approche, ça risque de secouer, ils semblent agiter par quelque chose dans l’eau.

Bien reçu capitaine, je barre dix degrés sur bâbord pour avoir un peu de distance avec ces créatures, mais on sera assez proche pour presque les toucher en tendant la main.

Le samouraï lança un regard à Esra, un petit sourire sur le visage, il ne savait toujours comment le jeune homme allait se battre contre les monstres marins, même avec le couteau de cuisine que lui avait proposé la chasseresse de primes. Une rivalité était-elle en train d’apparaître entre les deux hommes ? En-tout-cas la Sanderrienne ne se rendait compte que de peu de chose de ce qui se passait entre les deux hommes, obnubilée par les zuytres, elle avait hâte d’en faire un plateau pour faire découvrir le goût à tout son équipage.

Elle se précipita vers le système de freinage, appuyant sur la sécurité pour l’ancre, la corde ainsi que la chaîne accrochée au système se déroulèrent à une vitesse folle, plongeant profondément dans les fonds marins, le Merlon perdit rapidement de la vitesse, le trio d’aventurier se trouvait maintenant à seulement quelques mètres de la zone dangereuse. Elle avait écouté ce qu’avait dit l’homme sur les quais, pourtant elle ne s’était pas attendue à un tel spectacle, le nom dragomards leur collait comme un gant, des monstres marins, qui devait faire dans les dix mètres de long, les encerclaient.

Une carapace épaisse les recouvrait du bout de la queue, jusqu’à la tête, deux puissantes pinces aussi larges et longues qu’un homme les aidaient à manger les différents poissons et créatures marines qui passaient à leur portée, de petites pointes sur leur épine dorsale, leur servaient de défenses contre plus gros qu’eux. En les voyant de ses propres yeux, la jeune femme aux cheveux bleus se rappela où est-ce qu’elle avait entendu parler de ces créatures, dans un des nombreux livres qu’elle avait lu sur la cuisine, la créature semblait avoir disparu depuis des années, chassée pour son goût délicieux toutefois, elle en avait juste devant elle, elle ne devait pas perdre cette occasion.

Esra ! Fang ! Changement de plat ! On se capture un dragomard et des zyutres ! C’est moi qui régale et vous m’en direz des nouvelles !

Elle sortit Libertalia de son fourreau de cuir, prête à plonger dans l’eau pour se battre quand une créature abyssale sauta hors de l’eau, ses yeux noirs se posèrent sur Robina, elle n’avait aucune preuve, mais elle sentait qu’elle était la cible de son regard. Elle se fit éclabousser par l’eau qui explosa suite au plongeon de la bête dans l’océan, néanmoins, cela ne s’arrêtait pas là, celle qui venait de repérer l’équipage vira de direction et se rapprocha, ses pinces puissantes agrippant les bords du bâtiment. Elle fit rouler le navire, le faisant pencher lourdement vers l’eau, quelques centimètres les séparaient de chavirer dans l’eau.

Fang avec moi, on s’occupe des pinces, il faut faire lâcher prise à cette bestiole. Esra, je vous fais confiance pour réussir à l’assommer, ne serait-ce qu’un moment pour qu’elle ne puisse pas répliquer. Ça sera peut-être elle que l’on mangera ce midi !
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- Euh...

     Je regarde notre cheffe autoproclamée, puis la bestiole qui s'agrippe à notre bateau, le faisant tanguer dangereusement. Le couteau de cuisine qu'on m'a confié ne me sera pas d'une très grande utilité. J'ai accepté de le prendre parce qu'il m'offrait une excuse pour ne pas utiliser mes pouvoirs, lesquels sont connus du Gouvernement à l'heure actuelle. Ce n'est pas parce qu'une personne ne connait pas mon identité réelle que je peux faire preuve de confiance à son égard... C'est un point de vue assez tordu, mais logique à mon sens. Je sers le manche et m'approche de la solide créature :

- Ça a intérêt à en valoir la peine !

     Je m'élance. D'instinct, le dragomard tourne l'un de ses pédoncules vers moi, suivi de sa pince la plus proche. l'intérieur est serti de griffes faites pour accrocher et déchirer la matière. Je parviens à me baisser juste à temps et continue de courir en direction de sa tête. L'animal émet des cliquetis avec sa mâchoire tandis qu'il recule, tentant de ramener son arme sur moi. Fang surgit alors, abattant son sabre pour stopper l'attaque. Robina approche à son tour et s'occupe de la deuxième pince lorsque celle-ci s'agite, la voyant venir en renfort. Le monstre est fort, lourd de surcroît : les deux sabreurs retiennent tant bien que mal leur adversaire. Je ne perd pas de temps et fonce en direction de son visage.
     C'est là que ça part en sucette. Levant la tête, le crustacé laisse découvrir ce qui lui sert de bouche et, le temps que je réalise ce qui arrive, un jet d'eau et de mousse m'atteint en pleine poire.

- Mais quel... Tu crois qu'on a le temps de jouer ? Dépêche-toi d'assommer ce truc !

     Fang Shui m'insupporte. J'imagine que c'est sa façon à lui de me motiver, et bizarrement ça fait son effet... Sauf qu'au moment où je me ressaisis, une violente secousse nous fait tous perdre l'équilibre. De l'autre côté du pont, un deuxième crustacé nous aborde, ramenant le plancher à un niveau stable mais noyant notre ligne de flottaison. Occupé par le premier, je fais signe aux deux autres de me le laisser.

- Vous êtes sûr de vous ? On ne pourra pas l'empêcher de vous couper en deux cette fois.
- Aucun problème, je sais déjà à quoi m'attendre. Ce sera fini très vite.

    Je souris à la femme aux cheveux bleus, avec un air aussi confiant que suffisant. Elle finit par hocher de la tête et court s'occuper du nouvel importun. Mon adversaire essaie à nouveau de me frapper, puis de m'écraser. Plus rapide qu'il n'en a l'air, et sa coquille n'aidant pas, je suis contraint d'éviter ses coups plutôt que de les dévier. Si je veux pouvoir neutraliser cette saleté, il me faut déjà l'empêcher d'utiliser sa pince... Et c'est en m'y intéressant de plus près que je trouve la solution.
     Au lieu de m'éloigner à nouveau, je plonge sous l'énorme tenaille et atterris face à la jointure de sa patte. Là, j'enfonce le couteau afin de bloquer net l'articulation et le dragomard émet un cri de douleur qui le fait reculer encore. Il s'apprête à retourner à l'eau mais je parviens à lui attraper une antenne :

- Oh non ! Tu restes là !

     Paniqué et énervé, le monstre marin lève sa deuxième pince et cherche à m'aplatir. Je fais un pas de côté, m'accroche à l'appendice et, profitant d'un ultime geste de recul, bondis au dessus de la tête du homard. La vitesse est bonne, les conditions idéales, je tournoie puis tend la jambe jusqu'à l'abattre sur son crâne*. Je sens la carapace craquer sous l'impact. Des bulles sortent de la bouche de la créature qui tremble puis reste là, inerte et fixée au bastingage.
     Je récupère le couteau de cuisine et me tourne vers le duo. Ils semblent s'en sortir... Mais par dessus leur épaule, je vois les remous dans l'eau. Je remarque surtout ce qui les provoque :

- C'est marrant mais j'ai l'impression qu'on va avoir plus de mal que prévu si on reste en mer ! Y en a d'autres qui rappliquent et ils ont pas l'air content !

     Sachant que nous sommes non loin de la côte, je décide de prendre la barre. Je fonce jusqu'au poste de navigation et tente tant bien que mal de changer notre cap... Jusqu'à me rappeler que l'on a déjà jeté l'ancre.

- Et merde.


Action RP:
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Elle se détourna des deux hommes qui se battaient contre le premier dragomard, la bataille tournait déjà au vinaigre, une deuxième bestiole, qui se trouvait être presque aussi grosse que celle avec laquelle elle se battait déjà, s’était accrochée de l’autre côté. Elle devait faire confiance à l’homme qu’elle venait de rencontrer, pour l’instant, elle n’avait pas de raisons de douter de lui, il s’était fait attaquer plusieurs fois et s’en était sorti sans une seule égratignure. Elle se retrouva alors aux prises avec la deuxième créature, peu ragoûtante de près, elle espérait en avoir pour son argent quand elle l’aurait dans l’assiette.

Libertalia dans la main gauche et un deuxième couteau de cuisine dans la droite, elle raffermit sa prise sur ces dernières alors que le monstre marin lorgnait ce qui se passait sur le pont, il avait vu que la cuisinière se rapprochait de lui pour l’attaquer, il l’attendait de pied ferme. Elle vit la bête lâcher un morceau de la coque d’une de ses pinces barbelées, faisant trembler tout le bâtiment, elle faillit tomber par terre, mais se rattraper en prenant appui de la pointe de son meitou sur le pont, laissant une trace sur ce dernier.

Grace aux différents roulis, elle évita la dangereuse attaque de la créature marine, les barbillons lui égratignèrent la joue en passant alors que la carapace se trouvait à quelques centimètres d’elle, la Sanderrienne frappa de son couteau de cuisine, mimant l’attaque du Esra. Elle frappa à la jointure, juste derrière la pince, trouvant un endroit plus fragile et tendre, la lame s’infiltra à l’intérieur, paralysant par la même occasion le membre de la bête, comme l’avait fait plus tôt son compagnon primé, même si elle n’était pas au courant.

Tagazouterie de margoulin, tu vas rester ici et finir en soupe si ça continue. T’es une sorte de homard géant et gênant, pas de quoi en faire un fromage de yack.

Restez concentrée capitaine, il repasse à l’attaque.

J’ai vu. Merci Shui.

Elle se retourna pour voir l’attaque retour du dragomard, cette fois, pas de tentative de couper, mais un coup de masse violent pour écraser la cible sous son point, elle plongea sur les planches, se collant le plus possible au sol, se faisant la plus petite possible. Un courant d’air marin lui ébouriffa sa queue de cheveux alors que l’arme de la bête immonde passait au-dessus d’elle, elle se releva dans la foulée, il ne fallait pas laisser la bestiole soufflée, elle avait vu le jet qui avait atteint son compagnon d’infortune plus tôt, de l’eau de mer et être trempée, très peu pour elle.

Refermant sa prise sur Libertalia, elle sauta en direction du bras armé qui venait de la manquer et frappa de toute ses forces, la créature cria, et émit des borborygmes inintelligibles alors que sa pince tombait sur le sol avec le couteau enfoncé dans la jointure alors qu’une partie de son bras. La chasseresse de primes s’attendait à briser la carapace, faire mal pour qu’elle lâche prise et non pas à trancher net, elle regarda l’arme, qui semblait vibrer de plaisir, elle était bien une arme d’exception pour réussir à mordre dans une carapace aussi épaisse si facilement.

Eh bien, je ne vais plus te lâcher ma belle.

Elle vit que le deuxième animal ne demandait pas son reste et faisait déjà demi-tour, s’il devait perdre un deuxième membre pour passer à l’attaque, il n’allait pas prendre ce risque, plutôt retourner dans l’eau et rester en vie, l’instinct de survie. D’un seul coup, le navire remonta légèrement, la ligne de flottaison n’était plus aussi basse, malheureusement le brick penchait méchamment du côté bâbord, un magnifique spécimen mort, ou inconscient accroché au navire.

Monsieur Shui, avec moi, on monte cette bestiole sur le navire dès qu’on a fini de se débarrasser des autres, espérons que les monstres marins aient compris qu’on ne rigolait pas en voyant l’un des leurs avec une pince en moins.

Une puissante secousse d’un choc au niveau de la cale fit comprendre très vite aux trois personnes sur le Merlon, que ça n’était pas le cas, elles étaient encore plus énervées, si c’était possible, et déjà une autre la suivait, de l’autre côté, les monstres marins tentaient de faire chavirer le navire.

Esra, prenez les commandes, je vais trancher le cordage qui relit la chaine de l’ancre au cabestan, Shui, commencez à remonter cette bestiole sur le pont. Si on doit partir la queue entre les jambes, on en emporte un avec nous pour se faire exploser le ventre ce soir, et vous êtes invités Esra, tout travail mérite salaire et si vous voulez, on aura au moins ça, si nous n’avons pas de zuytres.

Elle plongea à l’intérieur du navire, étant créé pour la rapidité, et le transport de petites marchandises, il n’avait que peu de place en dessous et elle chercha à peine quelques mètres dans le pont inférieur avant de trouver le trou reliant l’ancre au cabestan. D’un puissant coup de son sabre d’abordage, elle trancha la corde tendue avec simplicité, elle put sentir qu’ils avaient recommencé à bouger, elle avait perdu le peu d’équilibre qu’elle réussissait à garder avec toutes les attaques des créatures marines et se retrouva sur le sol.

Ah ! j’aurais dû m’y attendre. Bon, pas le temps de geler, il faut remonter.

Elle prit appui sur les murs du Merlon pour remonter à l’air libre.

Comment vous vous en sortez tous les deux ?
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La jeune femme regardait les deux hommes travailler pour se dépêtrer de cette situation infernale, ils faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour mettre le plus de distance possible entre eux et les monstres marins. Robina regardait la zone des dragomards s’éloigner petit à petit d’elle, elle aurait voulu en faire plus malheureusement elle n’en avait pas les moyens. Un jour elle reviendrait pour prendre sa revanche, mais pour l’instant elle se contenterait du peu qu’elle avait réussi à avoir. Esra tirait sur une corde de la grande voile pour pouvoir donner plus de voilures au vent et revenir le plus vite possible au port des jumeaux.

Je suis désolée que ça se soit passé comme ça monsieur Thyrof.

Aucun souci de toute façon, nous avons déjà un lot de consolation.

Se tournant derrière lui, il pointa en regard le cadavre du monstre marin qui trônait sur le pont supérieur du Merlon.

Vous pensez qu’on pourra réussir en tirer un bon prix ?

Je n’en suis pas certaine, de toute façon je ne vais pas le vendre comme je vous le disais nous allons manger.

Et pour les zuytres alors ?

À moins que vous arriviez à vous débarrasser de toute la masse de dragomards qu’il y a autour, nous allons devoir faire un trait sur pour l’instant.

Moi qui étais venu pour ça c’est dommage.

Comme vous l’avez dit vous-même, nous avons déjà un lot de consolation, je suis cuisinière, je vous invite sur mon navire pour pouvoir goûter à ce homard géant préparé par mes soins.

Et bien c’est avec plaisir que je vous suis donc.

Les grincements du bois résonnaient tout autour des trois aventuriers, alors que le navire se rapprochait du port du Port des Jumeaux. L’équipage du Merlon n’avait pas encore bougé de là où ils se trouvaient quand les trois casse-cou s’étaient lancés à l’aventure et avaient réquisitionné leur bateau. Les bêtes qui avaient attaqué violemment l’embarcation ne les avaient pas suivis, une bonne chose, les zuytres les attiraient beaucoup plus qu’un morceau de bois flottant.

Le marin qui avait cédé le voilier au petit groupe ouvrit des yeux ronds en les voyant revenir alors que les dégâts se faisaient déjà visibles au loin.

Vous auriez pu faire attention tout de même ! je vous avais dit que c’était dangereux ! Et bien sûr, vous ne m’avez pas écouté, vous m’avez forcé la main à vous prêter le bateau. Maintenant je vais devoir payer les réparations, vous allez faire comment pour me rendre la pareille ?

Fang Shui et la Sanderrienne faisaient glisser la rampe d’accès sur le pont pour la poser lourdement sur le bois des quais afin de descendre. Leur compère s’occupait d’attacher avec un cordage résistant le cadavre de la bête qui avait tenté de les tuer il y a de cela quelques minutes.

On vous offre la moitié de cette bête en réparation des dégâts qui ont été causés par ces petits amis au large.

Voulant pousser la bête le long de la rampe, la cuisinière se rendit compte qu’elle n’avait pas la force ni les moyens avec seulement trois personnes de le faire. Elle se releva alors pour regarder la foule qui commençait à se masser en regardant le ponton avec curiosité.

Est-ce que vous pourriez ramener des cordages et une poulie s’il vous plaît ? On en aurait besoin pour pouvoir décharger ce qu’il y a sur le pont.

Les badauds se rapprochaient encore, l’envie de savoir de quoi parlait la jeune femme les poussait à oublier la peur qu’ils avaient. En voyant ce qu’il se trouvait sur les planches qui composaient le Merlon, certains eurent un mouvement de recul. Au d’autre il était encore plus attiré et avait envie aussi de toucher cette créature.

On va vous aider j’ai bien envie de savoir à quoi est-ce que ça peut ressembler au goût.


En dédommagement des préjudices subis, je vous en offre la moitié. Est-ce que ça vous va ?

Je voudrais bien un peu plus, mais ce serait abuser. Va pour la moitié ! je ne pense pas que j’aurais pu manger autrement qu’avec vous trois alors merci à vous.

L’homme serra la main de la chasseuse de primes et s’ensuivit une bonne demi-heure de manœuvre pour pouvoir découper le monstre marin en deux dans le sens de la longueur ainsi que décharger la part de la jeune femme aux cheveux bleus pour déposer son butin à l’iceberg. Plusieurs heures de travail sur demander pour préparer le repas que constitué le dragon marre pour le repas du soir l’allié de circonstance fut aussi invité et c’est ainsi que les glaciers et Arhye Frost partagèrent un repas au port des jumeaux.

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