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Prémices d'une collaboration [Izumi]

Une Île non répertoriée — Hiver An 1628
Prémices d'une collaboration


Quelques mois s’étaient écoulés depuis sa vengeance.

Pourtant, il ne semblait pas satisfait. Loin de là. Il savait qu’il lui restait encore quelqu’un à atteindre. Une personne pour le moment inaccessible. Celle qui avait osé acheter sa défunte épouse. Il ne l’avait jamais rencontré. Il ne savait même pas son nom. Non, tout ce qu’il disposait, c’était sa géolocalisation. Une terre blanche bâtie dans les cieux sur une immense falaise rouge. Celle-là même qui divisait le monde.

Le regard vers le ciel, Sigmund se jurait de fouler un jour cette terre de ses pas. Ce jour-là, il libérera toute sa colère contre ces êtres abominables qui se prenaient pour dieux.

Une rage folle le dévorait de l’intérieur, si bien qu’il porta sa main sur son torse. Cette douleur était là, bien réelle. Il n’avait guère l’intention de se laisser dominer par elle. Non, il comptait s’en nourrir et s’en servir pour atteindre ses objectifs.

En parlant d’objectif, il lui fallait rapidement un navire pour quitter cette île. En effet, il estimait avoir fait ce qu’il avait à faire dans ce coin. Il lui fallait désormais trouver une autre destination susceptible de l’aider à lancer ses projets. Bâtir une puissante organisation qui s’étendrait aux quatre coins du monde et qui officierait principalement dans le monde souterrain. Telle était l’un de ses projets.

Un projet ambitieux, c’était le moins qu’on puisse dire. Il fallait un peu de temps et surtout beaucoup de moyens. Pour l’heure, il n’avait même pas un tiers des moyens nécessaires pour se lancer. Non, en fait, il n’avait rien du tout. Mais il possédait une chose que peu de personnes pouvaient se targuer d’avoir : la hargne. Une détermination infaillible. Il n’y avait pas de place pour le doute dans son esprit. Une qualité que sa défunte épouse appréciait tout autant qu’elle le craignît.

Arrivant finalement au port de l’archipel, l’archéologue était quelque peu déçu de ne voir qu’une flotte de quatre navires présente sur les côtes. Une flotte pour le moins impressionnante et très bien protégée. Il ne pouvait le voler l'une des vaisseaux composant la flotte, c’était indéniable. D’un autre côté, il ne pouvait se permettre d’embarquer sur un petit radeau en espérant atteindre sa destination. Non, ce serait suicidaire.

Contrarié, il s’alluma une clope pour s’apaiser et s’accorder un instant de réflexion. C’était à ce moment qu’un individu, de sexe féminin, s’approchait vers lui, le regardant de haut en bas avant de sourire.

« … Tu as l’air d’avoir le bon profil. Notre capitaine recherche des bras pour une mission dangereuse mais bien rémunérée. Qu’en dis-tu ? » Fit la jeune femme, en élargissant son sourire.

L’archéologue était encore un peu dans ses pensées, mais entendit tout ce que l’amazone lui avait dit. Il ne répondit pas immédiatement, prenant tout son temps. C’était comme s’il souhaitait jauger la patience de son interlocutrice, mais en réalité, il n’en était rien. Il était simplement comme ça.

« … Ce n’est pas comme si j’avais autre chose à faire. Allons-y ! » Rétorqua -t-il, en desserrant légèrement sa cravate.

Voilà qui avait de quoi étonné.

En effet, il ne daigna même pas poser une question. Comme s’il s’en foutait royalement de l'identité de son futur employeur. Pire, il n’avait même pas l’air de se soucier du genre de mission qu’on pourrait lui confier…


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- Izumi, Capitaine de l'Iron Fleet, libre capitaine d'Armada.

Supernova également mais la prime parlait pour elle, ses biens en revanche avaient besoin d'être inclus dans sa présentation. La demi-géante, assise sur un siège dans un bar entièrement réquisitionné avec ses environs par l'équipage de l'Armure, se leva pour arriver à hauteur de son interlocuteur. La fin justifiait les moyens, et pour arriver à ses fins, jusqu'à ce qu'elle achève ses objectifs, jusqu'à ce que ses filles, ses guerrières et le peuple qu'elle construisait ne possède un endroit à la hauteur des remerciements qu'elle devait à son équipage, jamais la primée ne se reposerait. Opportuniste, son invité pouvait lui éviter bien des maux de têtes.

- Un galion, un négrier pour être précis va passer aux alentours de l'archipel d'ici le matin. Et bien qu'il ne représente pas un problème pour ma flotte, si je pouvais éviter une longue et fastidieuse poursuite, je serai prête à en payer le juste prix.

Pour les braves, les intrépides et ceux prouvant leurs valeurs, pourquoi ne pas partager les richesses du galion avec eux ? Ce n'était pas principalement après l'or que courait la forgeronne, son hôtel sur Armada lui rapportait une somme correct pour un premier investissement, elle avait d'autres priorités à présent. Allumant une cigarette, elle tendit sa main droite à l'homme. Menteuse à la ceinture, un visage aussi aimable qu'elle pouvait afficher, le respect c'était important et Izumi se rapprochait rapidement du profil de la dirigeante plus que de la pirate.

- L'Arsenic transporte à son bord près de trois cents esclaves en provenance d'Imashung. En toute logique lourdement armé, l'équipage doit être en infériorité numérique en comparaison des damnés qu'ils gardent. Nous garderons contact grâce à ceci.

D'un mouvement de la main, elle fit signe à une de ses guerrières d'apporter un escargophone pour l'inconnu. Laissant un moment pour que l'homme prenne rapidement note des informations, Izumi reprit.

- Si vous souhaitez discuter de vos honoraires avant, je suis toute ouïe monsieur ?

Le plan semblait relativement simple, la théorie était toujours loin de la pratique, surtout quand on parlait de s'infiltrer à bord d'un équipage esclavagiste. Tirant une latte sur sa cigarette, une bouffée et un nuage de fumée s'échappant de ses lèvres ses iris pourpres fixèrent ceux de son invité.
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Une Île non répertoriée — Hiver An 1628
Prémices d'une collaboration


La capitaine de la flotte en personne.

Il avait déjà entendu parler d’elle. Comme bien d’autres personnes sur grande line me diriez-vous. Dans tous les cas, il n’avait pas spécialement d’avis sur sa personne. En réalité, qui elle était, il s’en contrefichait royalement. Ce qui importait, c’était ce qu’il pouvait obtenir d’elle, d’abord maintenant. Et peut-être plus tard ?

Il l’écoutait, tout en s’allumant une autre cigarette. Son regard, bien que discret, se faufilait un peu partout, s’imprégnant bien de son environnement et des personnes qui la composaient. Tout résidait dans les détails, du moins pour l’archéologue, qui avait justement appris à survivre en se servant des choses auxquelles les autres prêtaient peu d’attention.

«  Sigmund. » Finit-il par rétorquer, lorsque vint le moment de se présenter.

Il saisit naturellement la main tendue pour offrir une poignée de main bien ferme. Qu’elle fût une femme ou non, cela lui était complétement égale. En effet, le mercenaire traitait tout le monde de la même manière. Et la seule chose qui le pousserait à faire des différences, cétait le comportement de ses interlocuteurs.

Un petit hochement de tête pour indiquer qu’il suivait son discours. Il donnait peut-être l’impression de ne pas être très attentif, pourtant il l’était. Son cerveau notait le moindre détail qui sortait de la bouche de la demi-géante.

«  … Un navire capable de me transporter jusqu’à Whiskey Peak et de quoi subvenir à mes besoins pour une année, cela serait-il dans vos cordes ? » Finit-il par glisser.

Cela paraissait tout à fait raisonnable pour l’archéologue, à voir ce qu’en pensait son employeur…

Il se saisit ensuite de l’escargophone et le glissa à l’intérieur de sa veste.

Le regard de nouveau sur son employeur.

«  Quel est votre objectif ? Je peux défaire l’équipage, mais j’ai besoin de savoir si des éventuels dommages collatéraux sont susceptibles d’entacher la mission. » Glissa -t-il.

Il savait à quel point il était important d’anticiper. Ce serait effectivement dommage de se donner tant d’effort pour qu’au final on lui refuse sa récompense à cause de quelques dommages collatéraux. Au moins, avec la réponse de son interlocutrice, il saura d’avance ses limites et pourra agir en conséquence.


Dernière édition par Schwarz Sigmund le Mer 17 Aoû - 10:41, édité 1 fois
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- Sigmund, votre prix sera le mien.

Il proposait de prendre l'équipage à lui tout seul ? Et pourtant l'homme ne transpirait pas l'orgueil ni la vantardise, au contraire il était certain de ses propos. Il n'aurait pas besoin de le faire, si il parvenait à venir à bout de plus d'une centaines d'hommes alors l'Armure venait de rencontrer un être puissant, sur cet archipel perdu de Grand Line. Elle ne testerait pas sa valeur, la demi-géante avait un plan ne laissant aucune place à l'aléatoire, invitant l'associé du jour à la suivre, sortant de la taverne jetant son mégot sur le sable de l'îlot avant de pivoter et faire face à son interlocuteur.

- Les voiles devront être sabotées pour s'assurer qu'il ne puisse s'échapper, également la poudre d'autant de canons possible devra être rendue inutilisable.

Désarmer une partie des défenses du galion, et empêcher le navire négrier de s'enfuir avec sa cargaison loin de l'emprise de l'Iron Fleet. Le travail n'est pas facile, les soupçons se porteraient en toute logique envers le dernier arrivant, et à raison. Le temps que l'équipage ne réalise la trahison, la flotte de l'Armure aurait déjà abordé le transporteur d'esclaves, et Sigmund n'aurait pas à faire face seul, aux esclavagistes. Il était évident que des deux, c'est probablement l'homme qui risquait le plus de perdre la vie, mais il fallait bien commencer quelque part, et il n'était pas forcé d'accepter. Izumi avait travaillée pour plus fort, plus fortuné qu'elle avant de gravir les échelons et de décider que finalement c'était bien mieux de dispenser des ordres que d'en recevoir.

- Si vous pouvez libérer une partie des esclaves pour gagner du temps, cela ne tient qu'à vous. En échange je vous donnerai une chaloupe et vous déposerai non loin de Whiskey Peak avec le galion, ou ce qu'il en reste. Ma tête étant mise à prix, je ne crains hélas de pouvoir vous emmener jusqu'au port du repère des chasseurs de primes, vous m'excuserez.

Plissant les yeux, son regard se posa sur la figure d'Elizia qui lui fit savoir qu'il était temps, si ce coup de filet devait marcher, il ne fallait pas perdre de temps. Allumant une autre cigarette, tandis que remontaient sur leurs navires respectifs son équipage, Izumi congédia sa bras-droite, la demi-géante connaissait parfaitement le déroulé, supposé, des opérations.

- Si nous devions aborder le navire avant votre signal pour une quelconque raison, je vous le signalerai, et nous nous débrouillerons pour nous retrouver. Je ne saurai que vous conseiller de faire en sorte d'être distinguable pour mes filles, auquel cas nous crierons votre nom sur le champ de bataille, Sigmund je vous souhaite bonne chance.

Pas d'avertissement en cas de trahison, de toute façon cela ne changerait pas grand chose à la finalité, le galion et ce qu'il transportait finirait par tomber sous la coupe de la Supernova, et les mots connaissaient leurs limites, ses actions parleraient pour elle. La forgeronne tendit une dernière fois sa main à son interlocuteur avant de monter dans une barque en direction de l'immense pagode lui servant de navire amiral, et rapidement dans les ténèbres alors que les lumières s'éteignaient, la flotte disparue hors de l'archipel laissant seul Sigmund dans l'attente de son prochain taxi.

Enfoncée dans son siège, dans ses quartiers sur l'Hagane No Nami, l'escargophone posé une petite table à sa droite, les bras croisés, Izumi attendait. Chacune des trois frégates cachées derrière une brume matinal, gardait des bras sur les ancres, voiles, et à la barre. Navigatrices comme mousses, timonières comme vigies, la machine impeccablement huilée de la libre capitaine n'attendait que des instructions qui traînaient, mais la jeune femme le savait, plus la cible était grosse plus il fallait être sur de son coup. Patienter, laisser le temps à l'homme de monter à bord, au négrier de se mettre en route.

Et ensuite comme un banc de cétacés, les pirates fondraient sur leurs proie.
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Parfait, songea le mercenaire. Si seulement il avait eu à faire à plus de personnes comme elle, peut-être qu’il serait loin aujourd’hui. Peut-être que ses projets auraient fini par aboutir.

Pas grave, l’essentiel c’était qu’il se trouvait là, aujourd’hui, face à elle. Elle n’attendait rien de plus de sa part, si ce n’était accomplir la mission qu’elle lui avait confié. Une mission qui était dans ses cordes, il n’en doutait point. Présomptueux me diriez-vous. En réalité, la plus grande force de Sigmund n’était pas sa force au sens martiale du terme. Non, sa véritable force résidait dans sa détermination et sa capacité à cocoter des plans en béton en fonction des circonstances.

En l’occurrence, pour cette quête, il savait qu’elle n’était pas gagnée d’avance. Mais ce qui importait, c’était qu’il savait aussi à quoi s’attendre. À partir de là, il avait toutes ses chances, se disait-il, tout en réfléchissant à un plan.

Il se contenta d’un léger signe de tête lorsque son employeur lui ajouta quelques instructions supplémentaires. Saboté les voiles et les canons, en réalité, c’était ainsi qu’il aurait probablement procédé, à un détail près peut-être. Dans tous les cas, cela avait le mérite de lui en dire un peu plus sur cette fameuse capitaine. Au-delà de sa prestance, il savait en outre qu’il avait à faire à quelqu’un d’extrêmement intelligent, quelqu’un qui savait parfaitement ce qu’il faisait. Utiliser l’archéologue comme elle le faisait, alors même qu’elle avait parfaitement les armes pour accomplir elle-même cette mission, nulle doute que Sigmund aurait agi pareillement si les rôles étaient inversés.

Un petit sourire à peine perceptible naquit sur le coin de ses lèvres, avant de se volatiliser rapidement.

« Marché conclu. » Finit-il par glisser.

Être largué non loin de Whiskey Peak, avec un petit rafiot et un bon pactole de berries, il ne pouvait mieux espérer. Il aurait pu profiter de la générosité de la capitaine pour réclamer plus, mais ce n’était pas son genre. Sans compter que ce serait prendre le risque de se voir disqualifier pour cette mission, tout ça à cause de son appétit ? Cela n’en valait pas la peine, c’était le moins qu’on puisse dire.

Portant son regard sur son environnement, l’archéologue ramena ses pupilles sur l’amazone avant de s’arrêter définitivement sur la capitaine. Il écouta ses dernières instructions, avant de réagir.

« Très bien. S’il vous vient l’idée de crier mon nom, veuillez employer mon pseudonyme. « Ghost », c’est ainsi qu’on me nomme ailleurs. » Fit-il, en la regardant dans les yeux. « Je ne crois pas en la chance ! » Ajouta -t-il, avant d’empoigner fermement sa main.

Desserrant complétement sa cravate, il était enfin venu le temps de se mettre à l’action, se dit-il, avant de se séparer de la capitaine amazone.

Laissé seul au port, le mercenaire vérifia une dernière fois ses équipements. Ses deux couteaux bien aiguisés se retrouvaient bien attachés à sa chemise. Sa batte de fer pesant presque son poids se retrouva dissimulée dans un coin discret. Son escargophone bien dissimulé sous sa veste. Il porta alors son regard à sa montre avant de longer discrètement les quais. Se mettant rapidement à un lieu stratégique, il observait attentivement l’horizon.

Quelque temps plus tard…

Ce fut quasiment au terme de la nuit qu’un navire s’affichait à l’horizon. Il était énorme. Répondait parfaitement aux critères du navire qu’il ciblait. Si c’était bien eux, alors c’était extrêmement intelligent de leur part d’avoir attendu cette heure avant de se montrer. En effet, tout le monde dormait. Les contrôles étaient déjà rares pour ne pas dire inexistants. Les chances de tomber sur un ennemi à une heure aussi tardive étaient clairement minces, pour ne pas dire nulle. Et pourtant…

Tel le serpent qui avait repéré sa proie, Sigmund se laissa sombrer dans les eaux, nageant discrètement vers sa cible. Encore au moins deux heures avant que les premières lueurs du soleil n’apparaissent. Cela lui laissa à peu près le même temps pour s’infiltrer et accomplir sa quête…

Tic tac. Tic tac.


Dernière édition par Schwarz Sigmund le Lun 22 Aoû - 21:29, édité 2 fois
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- Il est sur le galion.

Dehors, fixant l'horizon et le ciel étoilé, la demi-géante se tourna légèrement en direction de son bras-droit, Elizia augure de bonnes nouvelles comme bien souvent. Plus de quatre ans qu'elles parcourent les mers ensemble, et Izumi prend le temps d'une respiration pour se rendre définitivement compte combien l'ancienne tueuse à gages a changée, autant physiquement que mentalement. Impossible de fonctionner en solitaire au sein de l'équipage, et plus on prenait en galons plus les responsabilités devenaient rapidement omniprésente. Sans jamais se plaindre, abattant autant de travail que possible, Elizia Sander n'avait pas volée sa place de quartier-maître, à ses capacités d'assassin s'ajoutait désormais le charisme et la présence d'une meneuse.

S'entourer correctement, de femmes capables et puissantes, pouvoir déléguer du pouvoir dans un premier cercle de confiance sans failles. C'était une première étape vers la réussite, la seconde c'était de tomber sur des associés, des alliés, qu'importe les termes, de se constituer un second cercle légèrement plus large de confiance. La vie d'ermite ne l'intéressait plus, le solitarisme qu'elle s'était imposée, si elle ne regrettait pas ses choix, la demi-géante était au fond tellement plus heureuse aujourd'hui.

- Doucement, sans lumières nous devrons suivre les leurs si il réussit à allumer une ou deux bougies. Nous nous reposerons sur la vision de Yui en attendant.

S'entourer de personnes compétentes pour faire face à n'importe quel situation, la vision nocturne de la charpentière de l'Iron Fleet s'avérait une première carte qu'abattait la forgeronne. Et elle en avait encore bien d'autre, avançant sur le pont supérieur de son navire amiral, posant une main sur la proue de l'Hagane No Nami, allumant une autre cigarette. Son visage angélique se fendit d'un sourire narquois, Sigmund s'avérait plus que prometteur mais le plus dur restait à venir.

- Ne le contactez pas tant qu'il ne l'a pas fait.

Les bras en croix, laissant le vent souffler dans sa chevelure immaculée, la Supernova et libre capitaine pose finalement sa main droite sur le pommeau de Menteuse et plisse les yeux. Sa flotte navigue lentement, et l'Hagane No Nami doit attendre les instructions de la vigie de l'Eveillé en tête de pont, ou sa sixième lieutenante Eata Yui originaire de Wano et dernière recrue en date dans le cercle intérieur de l'équipage, menait actuellement uniquement par ses instructions plus d'un demi-millier de guerrières. Pourquoi rajouter de la pression sur la balafrée servant de guide et étant la première témoin jusqu'au levé du soleil, des potentiels signes que pourrait envoyer depuis le navire négrier, Sigmund.

- Combien tu penses ?

Elizia, une cigarette en bouche s'adossa à la proue du navire en regardant Izumi. La demi-géante ne se retourna pas mais pouffa légèrement de rire, avant d'écraser son mégot sur un cendrier tendue par son bras-droit.

- La moitié.

Ce fut au tour d'Elizia d'afficher un large sourire amusée dévoilant sa dentition parfaite, avant de secouer la tête et d'écraser à son tour sa cigarette dans le cendrier.

- Une centaine, en vie et en bonne santé.

Plus réaliste, terre à terre. Garde fou, la seconde de l'Iron Fleet maintenait parfois à la raison sa capitaine, et tant mieux si elle avait tort, Elizia en serait la première ravie, mais infiltration réussite ou non, l'abordage d'un galion pouvait rapidement tourner au carnage imprévisible.

- Tu le sous-estimes, j'ai confiance. Jusqu'ici tout va bien.

Retorqua Izumi en tournant légèrement son visage en direction de son interlocutrice qui s'éloigna en haussant les épaules.

Sigmund n'échouerait pas.
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Se retrouvant rapidement sous le navire, le mercenaire dégaina une de ses lames avant de porter un coup à la coque. Certains auraient trouvé un tel acte complétement inconscient et contre productif. Pourtant, le concerné restait persuadé que cela servira ses intérêts. En effet, il était convaincu que la petite brèche de la taille d’une bille prendrait au fil des minutes des proportions plus importantes, provocant alors, le moment venu, beaucoup d’agitation et une excellente diversion. Chose qu’il aurait besoin, à n’en point douter.

Ne perdant pas plus de temps, il nagea discrètement jusqu’à l’arrière du vaisseau avant de sortir légèrement sa tête hors de l’eau. Il resta quelques instants à observer et à écouter attentivement tout ce qu’il pouvait voir et entendre. C’était ainsi qu’il repéra deux individus de l’équipage en train de se soûler la gueule, pendant qu’une bonne partie devait probablement en train de bien roupiller.

Replongeant finalement sa tête dans l’eau, Sigmund nagea de nouveau pour se retrouver dans l’angle mort de ces deux premières cibles. Après quoi, il entama lentement et discrètement son ascension à partir de la poupe du vaisseau.

« Taain… Je me la ferai bien cette esclave. Dommage que le boss la garde uniquement pour lui… » Fit soudainement l’un des deux ivrognes.

Le Schwarz poursuivait discrètement son ascension, tout en gardant une oreille attentive.

« Jazazaza ! Rêve pas ! Je suis sûr que même le boss ne la touche pas, il sait que les pures se vendent très cher. » Répliqua son collègue, bouteille en main et le regard visiblement songeur.

Enfin un pied sur le navire, l’archéologue se retrouvait dissimulé par les dizaines de tonneaux qui avaient été laissés à l’arrière. Se faufilant lentement entre ce qui le protégeait pour le moment du regard de ses cibles, il s’efforçait tant bien que mal d’avoir un petit aperçu sur le reste du navire. Et même s’il n’était pour le moment pas capable de tout voir, il entendait d’autres sons, un peu plus lointains, probablement au centre et à l’avant du vaisseau d’esclave.

Accroupi, il attendit patiemment quelques instants, avant de finalement surgir tel un fantôme derrière l’un des ivrognes. Profitant du fait que le second était en train de se soulager, il passa son bras sous la gorge de sa cible venant lui faire une prise du sommeil qui envoya rapidement la victime dans les bras de Morphée. C’était à ce moment précis que l’autre énergumène se retourna, son regard croisant celui de « Ghost ». Sur le moment, son cerveau ne semblait pas encore avoir tout à fait réalisé ce qui se passait. Et, évidemment, le temps qu’il en prenne conscience, le poing de l’archéologue finit sur sa mâchoire, l’envoyant direct au tapis. Alors qu’il s’apprêtait à tomber par-dessus le navire, Sigmund s’empressa de le rattraper.

Portant à tour de rôle les deux victimes, il les mit dans les tonneaux qui traînaient et les aspergea d’alcool. Il glissa ensuite deux bouteilles entre leurs mains, pour faire croire qu'ils s'étaient simplement endormis après s'être trop bourré la gueule.

Une bonne chose de faite, se dit-il, avant d’avancer lentement.

Seulement, rapidement, il constata que les choses risquaient de se compliquer, tant il y avait des moussaillons au centre du galion. Certes, la plupart ronflaient, mais certains étaient de garde et surveillaient visiblement les flancs du vaisseau. En outre, du bruit provenait de la partie inférieure du vaisseau, tout portait à croire qu’il s’agissait d’un certain nombre d’esclaves qui faisaient vivre le galion.

Peu aurait continué dans ce genre de circonstances, mais pour l’archéologue, il était hors de question de rebrourser chemin. Il avait effectivement une mission à accomplir, et peu importait les risques, il devait avancer.

Ainsi, il s’empara d’une des vestes à capuche qui séchaient à l’air libre avant de s’envelopper dedans et de poursuivre son chemin, comme si de rien était. Il s’efforçait d’agir comme s’il était un membre de l’équipage du navire. Seulement, rapidement, lorsqu’il se retrouva entre le mât d’artimon et le grand mât, on l’interpella :

« Oy Grey, pourquoi est-ce que tu te couvres la tête comme un violeur. » Lâcha une voix qui s’approchait avec une lampe. « Oh, je vois. Tu as prévu d’aller la voir, n’est-ce pas ? Petit coquin va. » Reprit-il, avant de s’arrêter derrière le Schwarz.

Une main dans sa veste, Sigmund était prêt à lui trancher la gorge mais c’était sans compter sur le vigie qui faisait signe au garde de venir le voir.

Sauvé, le mercenaire pouvait à priori poursuivre sa route…


Spoiler:


Dernière édition par Schwarz Sigmund le Mer 17 Aoû - 10:39, édité 1 fois
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Les sens en alerte, le mercenaire finit par dépasser le grand mât, tombant alors sur une trappe qui menait visiblement à la partie inférieure du galion. Profitant du fait qu’elle fût complétement ouverte et non surveillée, il emprunta cette issue pour mieux se rapprocher de son objectif.

Il ne lui fallut finalement pas longtemps pour tomber sur un immense couloir. Mieux, sur les deux côtés, se trouvaient d’innombrables cages dans lesquelles étaient entassés de nombreux prisonniers pour ne pas dire des esclaves. D’aucuns étaient à peine vêtu, complètement épuisés et profitaient du peu de répit qu’ils avaient pour tenter de fermer l’œil. Mais la présence de Ghost ne manqua pas de réveiller la plupart d’entre eux, comme s’ils s’attendaient à vivre encore un moment de calvaire. Leurs regards sauvages se posaient sur lui, le dévorant désespérément.

Si la plupart l’avaient visiblement mis dans le même sac que leurs bourreaux, ce ne fut étonnement pas le cas d’un enfant qui se démarquait des autres esclaves. Indexant le mercenaire du doigt, il finit par prendre la parole :

« Je vous ai vu… J’ai rêvé de vous. » Glissa -t-il, contre toute attente.

Alors que les autres, pour les plus éveillés, n’étaient pas loin de se moquer de lui, le regard de Sigmund se posa sur l’enfant.

« Tu as rêvé d’un fantôme ? » Lui demanda -t-il, à la surprise des esclaves qui s’efforçaient de comprendre la situation.

Certains se trouvaient beaucoup trop loin et devaient pour le moment se contenter de l’ombre de l’archéologue.

« Oui. Vous êtes le fantôme envoyé par père et mère, n’est-ce pas ? » Demanda l’enfant, qui se mit à sourire.

Quel drôle de gamin, songea Sigmund, qui finit par lui tourner le dos.

« Je suis envoyé par une certaine femme… La Pirate, Izumi ! Tenez-vous tranquille et vos calvaires seront peut-être bientôt que de l’histoire ancienne… » Fit-il, de sa voix rocailleuse, tout en marchant sereinement à travers le long couloir qui débouchait sur d’autres pièces.

Au-delà de la surprise et la curiosité, ses propos sonnèrent comme un espoir. Un espoir que certains avaient presque abandonné, mais qu’ils se réjouissaient de retrouver de nouveau.

Pourtant, à aucun moment, il ne leur avait promis ce qu’ils avaient cru entendre. Non, tout ce qu’il laissait entendre, c’était la probabilité que, bientôt, une opportunité allait s’offrir à eux. Cela ne signifiait pas pour autant qu’ils seraient tous libérés, et encore moins que tous survivraient à ce qui allait suivre…

Quoi qu’il en fût, Sigmund progressait tranquillement, les mains dans les poches, tout en veillant à observer attentivement son environnement. Le moindre détail avait son importance, songeait-il.

Quelques instants plus tard, il atteignit finalement le fond du couloir qui débouchait visiblement sur un autre couloir. Lui-même donnait sur plusieurs passages et portes. Toujours mains dans les poches, il se mit à réfléchir un instant, tout en prêtant attention à son environnement.

« Gray ?! » Fit soudainement une voix derrière son dos.

Quelque peu étonné, il se demanda comment cela était possible ? Oui, comment cela se faisait qu’il ne sentit pas un seul instant l’individu qui avait surgi derrière son dos. Que faire ? L’attaquer ? Attendre ? Le voilà pour la première fois depuis le début de sa quête en train de douter… Ou presque.

« Je t’ai déjà dit de ne pas porter cette ridicule veste sur le navire. Quoi qu’il en soit, vu que tu es debout, va remplacer Raito. Je suis sûr qu’il doit déjà être en train de roupiller. Tant que tu y es vérifies bien si les canons sont opérationnels, on n’est jamais à l’abri d’une attaque. » Fit l’inconnu, en assénant une petite tape amicale à l’archéologue.

Hochant de la tête, Sigmund emprunta le couloir sur sa gauche et s’apprêtait à avancer comme si de rien était, mais c’était sans compter sur celui qui le prenait pour « Gray ».

« Oy, pourquoi est-ce que tu vas vers les quartiers du maître ? Tu sais qu’il n’aime pas être dérangé. » Fit l’individu, qui commençait visiblement à trouver le comportement du mercenaire quelque peu louche.

Il ne dit rien sur le moment, observant attentivement Sigmund.

Baissant et décalant sa tête pour au moment de se retourner, le mercenaire espérait parvenir à dissimuler suffisamment son visage. Il s’empressa, toujours sans dire un mot, à emprunter l’autre voie, qui menait à la salle des canons.

« Attends ! » Glissa finalement le membre de l’équipage, contraignant le Schwarz à freiner sa course.

Alors qu’il portait sa main vers son épaule, Sigmund dégaina immédiatement ses deux lames, avant de se retourner avec une vitesse inouïe. Ses deux armes se logèrent dans les muscles sternocléidomastoïdiens de sa victime, tandis que d’un geste vif, il poussa la chose plus loin en tranchant tout sur son chemin jusqu’à la thyroïde.

Sa victime ne l’avait pas vu venir, c’était le moins qu’on puisse dire...


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Dernière édition par Schwarz Sigmund le Lun 22 Aoû - 21:29, édité 2 fois
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Aspergé de sang du tête au pied, le mercenaire s’empressa d’amortir la chute du corps inerte de sa victime pour éviter tout bruit susceptible de compromettre son opération. Restait toute de même à savoir s’il devait laisser le corps ainsi, au centre de ce couloir, où s’il avait tout intérêt à le dissimuler. La question aurait été facile à trancher, si toute cette zone n’avait pas été entachée par le sang de la victime.

Réfléchissant quelques instants, Sigmund décida de faire les poches à sa victime pour récupérer les clés et autres objets qu'il possédait, puis il le porta et finit par ouvrir la première porte devant lui pour y déposer lentement et discrètement le cadavre. Prenant un instant pour bien analysé la pièce, il constata qu’il s’agissait d’un petit local où étaient stockées deux barques, ainsi que des planches de bois. Ça fera l’affaire, se dit-il, avant de ressortir.

Ne pouvant se permettre de perdre du temps à nettoyer la quantité du sang que la victime avait laissée sur le sol, il se contenta de poursuivre son chemin.

Portant un instant son regard sur sa montre, il se rendit compte que le temps était doublement contre lui. En effet, non seulement, il lui restait moins de trois quart heures avant que l’aube ne pointe le bout de son nez, mais c’était aussi une question de temps avant que quelqu’un ne tombe sur le sang et n’alerte tout l’équipage.

Une situation pour le moins stressante, mais ô combien stimulante pour celui qui avait toujours vécu au fil du rasoir.

Quoi qu’il en fût, il poursuivit son chemin jusqu’à une nouvelle porte, portant une inscription qui ne laissait place à aucun doute quant à ce qu’elle dissimulait. Il s’agissait en effet de la chambre à canon. Ouvrant la porte, Sigmund remarquait immédiatement la silhouette d’un homme qui était visiblement en train de charger les canons. Un autre détail non-négligeable, c’était la taille de cette salle en U qui disposait d’un nombre impressionnant de canon.

Sentant la présence du mercenaire, l’homme, qui devait probablement être ce fameux « Raito », finit par prendre la parole :

« Gray ? Tu ne dors pas encore ? » Demanda -t-il, dans un premier temps.

C’était au moment où Sigmund commença à progresser vers lui qu’il se rendit compte qu’il n’avait pas à faire à son fameux collègue.

« Putaain, mais t’es qui toi ? C’est quoi tout ce sang ? » Reprit-il, d’abord un peu paniqué, avant de se presser de dégainer son pistolet.

Trop tard pour reculer, se dit Ghost, qui impulsa immédiatement pour tenter de neutraliser le type avant qu’il ne tire.

« Non mais qu’est-ce que tu crois, enfoiré ! » Réagit le membre de l’équipage, tirant immédiatement deux coups de feu.

Si le premier projectile se logea dans l’épaule du mercenaire, le second perfora son bras. Des dégâts notables, une douleur atroce et bien réelle, mais insuffisant pour le neutraliser complétement. En l’occurrence, Sigmund put se jeter sur sa cible avant le troisième coup de feu, l’envoyant valser contre l’un des canons. L’homme se releva immédiatement et tenta de l’enchaîner avec une prise de judo. C’était sans compter sur la lame du mercenaire qui vint lui taillader profondément la jambe. Pendant qu’il se tordait de douleur, Sigmund le regarda une dernière fois du haut de ses 1m90.

Sans même dire un mot, il lui asséna un coup de pied à la tête, l’envoyant définitivement au tapis. Il ramassa son arme à feu et le glissa dans sa veste avant de se diriger vers les canons. La plupart semblaient armer. En l’occurrence, il regarda de gauche à droite, avant de se saisir de la hache qui traînait dans le coin. Ensuite, il chercha rapidement à briser les cales qui maintenaient les canons et qui contenaient le choc après les tirs. Il retourna ensuite les canons qu’il pouvait contre le navire, à défaut, il tenta tant bien que mal de les piéger pour qu’ils explosent de l’intérieur. Il conclut son opération en fermant les sabords à canons. Après quoi, il dégaina son escargophone et tenta de joindre son mandataire.

« Ici Ghost, ça y est, vous pouvez les cueillir ! » Fit-il, avant de ressortir de la salle à canon en courant.

Programmant sa montre sur soixante-secondes, le temps qu’il se donnait pour rejoindre l’extérieur du navire, il filait à toute vitesse, s’attendant à rencontrer quelques obstacles.

Comme il le pensait, beaucoup d’agitation se faisait entendre, notamment du côté du maître du navire, qui semblait confronté à la brèche que Sigmund avait occasionnée avant de s’infiltrer. Le cri du chef se faisait bien entendre, réclamant l’aide de son équipage pour colmater cette fameuse brèche.

Continuant de courir le plus rapidement possible, le mercenaire revint à la fameuse couloir où étaient détenus les esclaves. Il dégaina alors rapidement les clés qu’il avait en sa possession, avant de tenter d’ouvrir les cellules. Ce ne fut qu’à la septième tentative qu’il parvint à ouvrir une des cellules. Il jeta alors toutes les clés à l’intérieur.

« Libérez-vous et libérez les autres ! » Dit-il, avant de filer vers la sortie.

Il avait encore une chose à faire, neutraliser les voiles.

Seulement, au moment où il était sur le point de sortir, il se fit cueillir par les hommes de l’équipage. Les tirs fusèrent, si bien qu’il fut immédiatement contraint de revenir à l’intérieur. De l’autre côté, vers les quartiers du maître de l’équipage, les choses semblaient bouger également. À ce rythme-là, il risquait d’être pris en étau…

« Fait chier ! » Fit-il, tandis qu’il réfléchissait à un moyen d’atteindre l’extérieur.

Nulle doute que l’apparition d’un des navires de l’impératrice occuperait grandement l’attention d’une partie de l’équipage, ce qui le laisserait achever sa mission. En attendant, il se servit de l’arme qu’il avait amassée, pour tirer de temps à autre vers l’extérieur pour maintenir certains de ses ennemis à l’extérieur.

La libération des esclaves se déroulait également bien, pour le moment. Ceci dit, il n’y avait pas tous les esclaves, car à vue d’œil il pouvait en compter une centaine. Or, on lui avait dit plus de trois cents. Ce qui signifiait que les autres étaient prisonniers ailleurs, peut-être à encore un niveau en dessous ?


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Un énième mégot, celui de trop et l'Armure pousse un soupirement de fatigue, elles continuent de naviguer pour le moment à l'aveugle. Somnolant, ou du moins faisait-elle mine de, la pirate allait commencer à s'interroger sur les capacités de Sigmund quand la voix de l'homme retentit à travers l'escargophone.

- Déployez les voiles.

La flotte de fer venait de déployer le pavillon, après avoir patienter comme prévu jusqu'au signal de Sigmund, la demi-géante avait donnée le signal dès que la voix de son nouvel allié lui était parvenu. Eata était partie se reposer sur l'Eveillé ayant suffisamment puisé dans son pouvoir pour mériter du repos, c'était désormais à la Supernova et son équipage de prendre le relais, et l'Armure n'en demandait pas tant. Si la frégate ouvrait la marche, contrairement à d'habitude, le Hagane No Nami suivait juste derrière tandis que le Volcanique et l'Usure fondaient sur les flancs du navire négrier, et tandis que la figure du galion se rapprochait à chaque instant de la pirate, les tambours de guerres se mirent à résonner. C'était un moyen efficace d'ajouter à sa signature une particularité indissociable de la présence de son équipage, jouer sur le mental de ses cibles pouvait parfois considérablement augmenter les chances de l'emporter, alors pourquoi s'en priver ?

A bord de l'Usure, Strenght tout en machouillant son cigare beuglait ses ordres à ses troupes, son détachement d'Iron Troopers s'affairait déjà à viser le flanc droit de la coque du bâtiment adverse, les deux harpons à l'avant de chaque frégate également la marque de fabrique de l'Armure et des siennes, ne différaient pas de la chasse à la baleine traditionnel. Ralentir et saigner la bête, fatiguer la cible pour finir le travail de près, le premier harpon passa au dessus du pont supérieur, s'enfonça dans des cabines à l'arrière du navire, mais emporta avec lui les fenêtres et murs avant de rejoindre les océans. Jurant, la lieutenante de l'Iron Fleet harangua ses guerrières et arma ses canons, continuant de prendre de la vitesse.

De l'autre côté, le Volcanique sous le commandement d'Eleanor fonçait lui droit sur la cible, opérant de concert avec l'Eveillé les deux frégates couvraient l'arrivée de l'immense pagode de guerre, d'où les canons juchés dans les tours des bâtiments du navire, firent feu dès que possible sur l'Arsenic. Mais encore un peu trop juste seul boulets de la salve des dix canons atteignirent la cible, l'un d'entre siffla le mat avant de sombre dans une gerbe d'eau dans les profondeurs. L'autre en revanche rasa une partie de la coque arrière droite du galion, cette ouverture offrit la possibilité à l'Eveillé de tirer ses harpons, et de commencer à ralentir la cadence déjà faible du navire esclavagiste.

Le Volcanique maintenant son cap en réaction dans un premier temps, effectua un léger décalage à tribord et dévoila une partie de sa puissance de feu. Et lorsque l'absence immédiate de réaction adverse se produisit, tandis qu'à diverses endroits la coque explosait dans des fragments de bois, Elizia reconnue intérieurement avoir sous-estimé l'associé du moment. Sur le pont supérieur de l'Hagane, derrière leur capitaine, en rangs serrés près de deux cents guerrières en armures dorées dans un silence de mort, se préparaient à l'abordage, et lorsque la demi-géante fit volteface en direction de ses troupes, un sourire carnassier et les yeux brillant à l'approche des combats, l'intensité et la tension à leurs paroxysme, la forgeronne dégaina Menteuse en direction de l'Arsenic.

- Pas de quartiers.

Le hurlement de deux cents guerrières couvrit le bruit des tambours, et sous les tirs de suppressions des canons de sa flotte, l'Armure d'un cri de rage se jeta à l'assaut.
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- Plus vite, si vous voulez pas servir de boulet !

Strenght crachait ses ordres, écrasant son cigare agacée et mauvaise perdante, la compétition entre chaque capitaine au sein de l'Iron Fleet ne laissait pas de chance à l'échec, manquer une occasion de s'illustrer faisait mal. Et membre fondatrice de l'équipage, cela ne lui donnait pas plus de droits qu'une autre. Le mérite, et le jeu des chaises musicales, si Izumi n'encourageait pas les combats au sein de son équipage, c'était un bon moyen de se démarquer en cas de victoire et d'être certain de ne jamais être promue en cas de défaite. Personne n'était irremplaçable à l'exception de la quartier maître et la demi-géante, trônant tout en haut de la hiérarchie, ensuite chacune de ses lieutenantes était assise sur un siège potentiellement éjectable. Pourtant, Izumi ne mettait aucune pression supplémentaire à ses lieutenantes et préférait agrandir le nombre de proches sur lequel elle pouvait se reposer, mais pour Strenght à la caboche aussi dur que de la roche, faire piètre prestation en comparaison des deux autres frégates cette simple idée l'horripilait.

- A bâbord bande d'incapables ! Hors de question d'arriver en dernière position.

Fendant les vagues, l'Usure réarma ses harpons, et sans se précipiter, faisant fi des boulets qui sifflaient dans sa direction, Strenght attendit presque le dernier moment pour ordonner à ses guerrières de faire feu avec les harpons sur l'Arsenic. Le galion, désormais entravé par la flotte d'Izumi, saboté par Sigmund du fond de ses entrailles, le navire négrier semblait à la merci du banc de prédatrices, et lorsque les tambours se turent, de chaque côté du navire esclavagiste les hurlements gutturaux et barbares des pirates.

La première à se hisser sur le pont du galion, fut bien entendu Izumi, dominant de sa taille la quasi-totalité de l'équipage qui en arc de cercle de chaque côté du navire, hésitant et tendu ne semblait pas déterminer à causer le premier sang. Et lorsque le plus téméraire ou le plus bête de ces misérable se jeta sur la forgeronne, armant son bras-droit et le tendant, sépara la tête du corps du malheureux sans même y jeter un coup d'œil. Cette pathétique scène ne lui donnait aucunement envie de participer à ce spectacle miteux, ses pupilles pourpres cherchaient le Capitaine et l'élite esclavagiste, fendant les rangs ennemis d'une lame d'air, la demi-géante refusa d'utiliser le fluide de l'armement comme à son habitude, avant d'avoir rencontré un premier obstacle.

- Sigmund? Aucune réponse, et même si cet homme n'appartient pas à son peuple, il serait fâcheux de perdre quelqu'un apparemment plus talentueux que presque l'intégralité des hommes qu'elle a rencontrée depuis ses débuts.

A sa suite, s'aidant de grapins et de cordages, ses filles se hissèrent sur le galion et lorsque la mêlée général se déclencha, l'Iron Fleet rencontra un premier problème. Sur le pont supérieur, noir de combattants, le manque de place poussa les combats à se répandre ou qu'il y avait de la place, à la barre, sur les cordages montant jusqu'aux voiles et le poste de vigie.

D'un coup d'épaule, la libre capitaine continuait de se forcer un passage à travers les esclavagistes. Accéder au pont inférieur semblait impossible sans avoir pacifié le pont supérieur en entier, hors plus de temps elles perdaient plus les chances, pour que les esclaves soient passés à l'épée, augmentaient. En tchippant d'un air agacé, Izumi entreprit de créer un autre passage vers les niveaux inférieurs du galion. Un coup de pied bien placé pour exploser les planches et un sourire mauvais se formait sur son visage angélique.

- Elizia, Sara !

Elle n'avait pas eu besoin de crier, car l'élite de son équipage suivait sa présence avec un flair digne des grands limiers. Sara et les Primogénitures sautèrent dans le trou en silence qui fortement apprécié dans le brouhaha environnant, les râles, cris d'agonies étouffés par l'intensité et le bruit des combats.

- Trouvez Sigmund.

Avec le double d'effectifs comparés aux défenseurs, il n'y avait de toute manière pas trop le choix. Les Filles du Serpent derrière les Immaculées abattent machinalement les esclavagistes chargeant lamentablement leurs position, plus près de la demi-géante ce sont les Irons Troopers, qui, se hissant enfin par dessus les rembardes de l'Arsenic font usage de leurs armes à feu et armure quasiment au corps à corps, quant aux guerrières du Golden Order, sous le commandement d'Elizia comme un essaim elles abattent n'importe quel fou trop audacieux pour s'approcher de la figure sévère et austère d'Izumi.

- OU EST VOTRE CAPITAINE ?!

Comme le tonnerre sa voix d'habitude glacial, réussit à couvrir l'espace d'un instant, le bruit ambiant. Et alors que les soldats des deux camps s'échangent des regards à la suite de la question de la primée, le sol tremble légèrement, de plus en plus proche de la forgeronne.

- Voilà qui est mieux.

Murmure Izumi d'un air narquois.
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Pris au piège.

Ni une première et certainement pas la dernière, songea Sigmund, qui s’efforçait de trouver une solution. N’importe laquelle, pourvu qu’elle lui permette de se retrouver à l’extérieur.

Un bref regard à sa montre, il réalisa que les soixante secondes qu’il s’était fixées pour regagner le haut du navire s’étaient écoulées depuis plusieurs minutes. Et comme une mauvaise nouvelle n’arrivait jamais seule, la voix des hommes de l’équipage se faisaient entendre. Ils s’approchaient à grands pas. De tous les côtés, ou presque.

Tirant sans cesse vers la trappe qui donnait sur le haut du navire, il contraignit un certain nombre de ses ennemis à demeurer à l’extérieur. Seulement, rapidement, le mercenaire réalisa qu’il n’avait plus de munition. Et, évidemment, il ne devait pas être le seul à le réaliser. Aussi, il se résolut de faire demi-tour, et ce quand bien même il savait qu’il allait rencontrer d’autres ennemis, probablement ceux qui protégeaient le maître du navire.

En chemin, il vit qu’un certain nombre des esclaves étaient finalement parvenus à se débarrasser de leurs chaînes. Les autres se libéraient également à tour de rôle, petit à petit, le temps que les clefs parviennent jusqu’à eux.

« Nous vous en sommes infiniment reconnaissants. Laissez-nous vous aider à vous échapper, monsie… Ghost ! » Fit, une demoiselle à la peau ébène, comme la plupart de ses camarades.

S’arrêtant un instant face à elle, puis les trois gros bras qui se tenaient derrière elle, Sigmund finit par rétorquer :

« Vous êtes libres. Faites ce que vous voulez ! » Fit-il, avant de reprendre son chemin, en courant vers les quartiers du maître des lieux.

Des cris d’alarme et beaucoup s’agitation se faisaient soudainement entendre. Les secours étaient là, pas de doute là-dessus, songea le mercenaire, d’un fin sourire. Certains des esclaves tentaient de regagner l’extérieur, tandis que d’autres se divisèrent en deux groupes, un derrière Sigmund et l’autre partie libérer les esclaves du niveau inférieur.

Rapidement, des ennemis se dressèrent sur la route du Schwarz, qui laissait brillamment les esclaves s’occuper de leur compte. Certains se retrouvaient blessés, d’autres, bien qu’en très faible quantité, perdaient la vie, mais cela lui était complétement égal.

Se tenant le bras touché lors de sa confrontation dans la salle des canons, Sigmund serrait les dents malgré la douleur et poursuivait sa route avec son escorte de circonstance.

« Capitaine ! Capitaine ! Nos canons ne fonctionnent plus. L’un a même explosé dans la pièce, ouvrant une brèche qu’on ne peut pas colmater ! » Hurla un individu dont la voix résonnait dans le couloir.

Sigmund sourit.

« Capitaine ! L'Arsenic est encerclé par la flotte de la pirate Izumi, nos soldats tombent les uns après les autres et une grande partie des esclaves ont été libérés ! » Fit une seconde voix, dont le mercenaire arrivait à voir la silhouette au loin.

Son sourire s’étirait, tandis que l’agitation à l’extérieur semblait prendre plus d’ampleur. Des cris de guerre et des tirs semblaient indiquer le début des hostilités, qui faisait tanguer le galion.

Finalement, alors qu’il était à deux doigts de mettre la main sur le maître des lieux, un homme à la carrure pour le moins imposant, vêtu tout de noir et dont la tête était recouverte d’une capuche, se dressa sur le chemin de Sigmund. Les esclaves qui l’accompagnaient tentèrent tant bien que mal de le vaincre, en vain.

« Moi, Gray, jure de tous vous punir. Saleté d’esclaves ! » Fit l’homme à la voix rocailleuse, tandis qu’il faisait signe de la main à son maître d’évacuer.

C’était à ce moment précis que le toit derrière le maître esclavagiste s’effondra, laissant entrevoir deux silhouettes de guerrières dans la poussière Il était fait comme un rat, songea Sigmund, avant de bondir sur le fameux Gray, lui portant un surpuissant coup de pied. Si cela aurait suffi à terrasser n’importe quel soldat lambda, il n’en fut rien de ce mastodonte, qui intercepta le coup avant de fracasser le mercenaire contre le mur en bois. Comme si ce n’était pas suffisant, il vint presque lui broyer le dos, visiblement pressé de le mettre hors état de nuire avant de s’occuper des amazones.

Se tordant de douleur, Sig’ s’efforça de se relever, mais il n’eut le temps de rien faire que le fameux Gray le saisit par la gorge, qu’il tentait tant bien que mal de broyer. Saisissant la minuscule ouverture qu’il lui fut donnée, le mercenaire dégaina son arme de son bras encore capable avant de le planter d'un geste vif dans la tempe de son ennemi. Le visage recouvert de sang, il se releva tant bien que mal de sa chute, avant de réaliser l’eau qui trempait ses pieds.

Portant son regard sur les deux guerrières, il acquiesça d’un signe de tête avant de disparaître. Elles pouvaient faire ce qu’elle voulait du maître esclavagiste, qui n'avait plus nulle part où fuir. Les esclaves étaient aussi libres de faire ce qu’ils voulaient, à moins que l’impératrice leur réservât un autre destin ? En vérité, cela lui était complétement égal.

Se retrouvant enfin à l’extérieur, Sigmund profita de la confusion générale pour se hisser difficilement au-dessus du grand mât.
S’allumant une clope, il tira un bon coup, le regard sur l'armada de l'impératrice. Savourant un instant l'air libre, il finit par cracher la fumée dans un long soupire, tandis que sa main retournait sa cigarette contre le voile. Rapidement, ils verraient tous qu’il était là, non loin d’eux, en ayant presque parfaitement accompli sa mission. Ce n’était toutefois qu’une question de temps avant qu’il ne cède face à la douleur et la fatigue accumulée lors de cette quête pour le moins périlleuse…
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Quand elle partirait, on se souviendrait d'elle.

Tout était dans la tête, pas besoin de conseils, plus besoin de piston, d'une lame de vent elle ôta la vie à une dizaine de misérables à sa gauche, déchirant chair et bois avec indifférence. La mort était bien souvent la seule fin possible sur les mers, Izumi était en mission, abattant le Meitou dans le tas, à chaque fois qu'elle retirait sa lame, Menteuse ruisselait de sang, à chaque fois qu'elle plongeait sa lame dans les rangs des défenseurs, le sourire carnassier de la demi-géante continuait de s'étendre à chaque fois que s'écroulait l'un des esclavagistes. Si la piétaille ne l'intéressait guère, pour attirer l'attention du responsable, rien de mieux que de mettre un coup de pied dans la fourmilière, toisant de toute sa taille les misérables s'époumonant à tenter de l'atteindre.  

Elle avait connue des hauts et des bas, elle avait connue l'abandon, après l'ascension une descente dans les enfers. Tout était dans la tête, l'Armure depuis son retour, affirmait sa présence et grimpait les échelons sans se plaindre, ne refusant aucune apparition ou travail, retourner les Blues était presque une humiliation si le bac à sable de chaque être se décidant de marquer l'Histoire, n'abritait plus ou peu d'adversaires de son niveau, la primée se refusait la facilité. Même en attaquant ce galion, elle se mettait potentiellement en danger.

Un coup de feu, si elle ne distingue pas de bruit particulier avec la cohue et la mêlée générale, le filet de sang coulant le long de son visage, la sensation de chaleur qui envahi sa joue droite lui arrache un rire cristallin.

- Tu aurais mieux fait de garder ton heaume, chienne.

Le capitaine adverse venait de se montrer, sa peau aussi blanche que la neige, sa voix perçant, l'homme était aussi grand que l'Armure, la haine au fond de ses yeux rencontra celle d'Izumi, attirés comme des aimants les deux capitaines marchèrent l'un vers l'autre, balayant chacun les guerriers de l'autre. Le Meitou rencontra le sabre de celui qui l'avait insultée, défier la mort chacun des deux individus le faisait à chaque sortie, survivre et évoluer, chacun des deux capitaines suivait l'adage : Evoluer ou mourir. Attendre son heure, attendre le bon moment et frapper avec vivacité et précision.

Froid comme soleil de décembre, la forgeronne tend son corps vers l'avant, se projette sur le flanc gauche de son adversaire, des cris, des larmes, elle fait disparaître de son champ de vision, le navire, la mer et même l'univers. Ses nerfs, ses muscles, ses neurones, son corps tout entier ignore sciemment tout ce qui l'entoure, pour jeter toutes ses forces dans ce duel et la victoire. Présente, mais l'esprit absent, Izumi combat de manière automatique, les pupilles dilatées, le bout de sa lame entaille l'avant bras-gauche de l'esclavagiste, en réponse et réprimant un cri de douleur ce dernier agrippe la pirate avec toute sa force avant d'abattre son sabre dans sa direction.

La demi-géante se projeta sur le côté, avant de tenter une balayette pour déséquilibrer son adversaire, ce dernier anticipa et changea la trajectoire de son coup. Persuadé de pouvoir trancher en deux la responsable de cet enfer, si il devait perdre une partie de sa cargaison, il la remplirait avec les survivantes de l'équipage adverse.

Du moins c'est qu'il pensait, attrapant le métal de lame entre ses doigts, Izumi afficha un sourire moqueur lorsque le visage de son adversaire afficha l'étonnement. Le fluide de l'armement faisait désormais partie intégrante de son style de combat, désormais beaucoup plus libre dans des situations égales, la forgeronne n'hésitait à pas recourir à cet atout lorsque la situation le nécessitait. Si elle n'entamait pas les affrontements avec, il lui paraissait inutile de se priver de cette capacité lui offrant un tout nouveau panel d'attaques et de défenses possible.

Son mode de vie ne lui permettait pas de stagner.
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Galion envahi.
Esclaves libérés.
Voiles en feu.
Soldats en déroute et maître esclavagiste acculé.

C’était clairement un échec et mat. Aucun miracle ne saurait défaire ce qui était en train de se dérouler. Ce qui était en train de se concrétiser.

Perché au-dessus du grand mât, qui commençait à se consumer, Sigmund observait la scène de guerre dans son ensemble, cigarette à la main. Un regard totalement neutre, indifférent de l’issue de cette « guerre » qui ne pouvait, de toute évidence, que se terminer au profit de son employeur.

Quelque peu épuisé, il tenait encore difficilement debout, tirant un dernier bon coup de ce qui restait de sa cigarette. Puis, d’un geste lent mais parfaitement maîtrisé, il balança le mégot vers la voile d’en face dont l’intégrité commençait à l’agacer. Si une bonne partie des soldats, « alliés » comme « ennemis » étaient bien trop absorbés par leur combat pour se rendre compte de ce qui se passait au-dessus d’eux, ce n'était plus qu’une question de temps avant de voir le grand mât s’effondrer à leur pied.

Lui-même menacé par le feu, Sigmund finit par impulser au centre de quelques corps inertes des esclavagistes défaits par les amazones. C’était à ce moment précis qu’il vit, comme tout le monde, le maître des lieux en personne tirer dangereusement sur la personne d’Izumi. Un léger sourire d’amusement se dessina aussitôt sur le visage du mercenaire, qui avait hâte que tout ceci prenne rapidement fin.

Les esclaves libérés arrivaient rapidement les uns après les autres sur la partie supérieure du navire, ne se privant pas de donner un coup de main pour se débarrasser du peu d’ennemis qui restaient, tandis que la demi-géante s’occupait personnellement du cas du maître esclavagiste.

Comptait-elle l’éliminer par ses propres mains ? Où allait-elle le servir sur un plateau à ceux qui rêvaient de lui faire la peau ? Dans un cas comme dans l’autre, cela importait peu à celui qui aimait se surnommer « ghost ». Allant se poser sur le bord du galion, qui allait bientôt prendre feu, à moins que les esclaves n’en décident autrement, Sigmund jeta un bref regard vers la flotte de la pirate. Reportant à nouveau son attention là où était tourné tous les regards, il attendait comme tout le monde la fin du spectacle. D’ailleurs, étonnement, il suffit de parler de spectacle pour que la plupart des esclaves se réunissent et scandent le nom de l’instigatrice de cet assaut.

« Khaleesi ! Khaleesi ! Khaleesi ! » Firent-ils, en tapant des mains, pour encourager celle qui sera peut-être maîtresse de leur vie à achever l’être abjecte qui les avait privés de ce qu’ils avaient de plus cher, leur liberté.

Si les hommes avaient probablement peu de chance de rejoindre la flotte de celle qui était presque vénérée par les esclaves, nulle doute que certaines femmes seraient recrutées pour étoffer le rang de la pirate.
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L'attention, les chants à son attention, la demi-géante restait de marbre.

Lâcher les rênes, parer les attaques de plus en plus rapides de son adversaire, ne pas le lâcher des yeux. Ce n'était pas une danse, mais le jeu de jambes de chacun des combattants était impressionnant. Une feinte et Izumi est sur le flanc droit de son ennemi, un coup de pieds bas dans les côtes de l'esclavagiste, et son grognement de douleur offre une nouvelle ouverture pour l'Armure. Toucher le fer, attirer l'attention de ce misérable la ou la demi-géante le désire, pour porter un coup d'estoc à son ennemi. Presser toujours plus, étouffer non faire suffoquer le bretteur adverse sous la pression et le rythme du combat. Les échanges d'armes se font de plus en plus forts, une fente et le colosse se retrouve acculé contre un mât. Il se baisse à temps pour se jeter en roulant au sol à gauche, l'audience l'entoure mais personne n'ose se jeter sur lui, les esclaves luttent pour leurs liberté mais aucun ne souhaitent se frotter au maître de l'Arsenic.

La lame de vent qui suit tranche en deux le mat et ouvre en deux une partie du navire. Mais cela importe peu pour la forgeronne qui se dirige en pointant le fer de Menteuse en direction de l'homme aussi blanc que la neige, les cheveux détachés tombant sur ses épaules, Izumi crache au sol, reprenant doucement son souffle d'un air mauvais. L'issue de cette journée s'était décidée au moment ou la libre capitaine avait posée son attention sur le navire négrier, la cargaison l'intéressait et à ce propos.

- Elizia ! Sara !

Pas besoin de réponse, tandis que son bras gauche se couvre du fluide de l'armement, secouant la tête Izumi laisse le temps à son adversaire de se relever.

- Commencez le tri. Et mettez en chaînes les femmes de son équipage.

Déjà victorieuse dans son discours, en parfaite connaissance de cause, ce n'était même pas de la provocation. Et malgré la rage et la colère dans le visage de son opposant, Izumi constatait presque avec déception, que l'égo et l'orgueil de l'homme en avait déjà prit un coup. Il ne se battait plus pour conserver son titre et les esclaves qu'il transportait, le combat pouvait théoriquement se terminer avec sa mort, et la probabilité que l'affrontement finisse de cette manière augmentait à chaque seconde qui passait. Une fente vers l'avant, et les échanges reprennent, mais déjà la combativité de l'esclavagiste fond comme neige au soleil, c'est l'énergie du désespoir qui l'anime désormais. A la vue de tous, ses attaques se font de plus en plus désarticulées. Ses orbites s'exorbitants petit à petit alors qu'il perd l'esprit, un dérobement et la bretteuse se dégage hors de la portée du colosse, sa figure herculéenne ne semble plus si impressionnante apparait désormais de manière évidente à l'assemblée.

Et c'est exactement ce que recherche l'Armure, une fois assurée que chacun et chacune y comprit les survivants de l'Arsenic constatent l'effondrement de la figure austère et rigide du capitaine du navire, Izumi cherche l'élimination direct. Continuer ce pathétique spectacle ne servirait à rien, alors d'une nouvelle fente elle fait un développement du bras et Menteuse s'enfonce dans la joue droite de l'esclavagiste. Un coup sec, du sang et de la chair au sol et c'est l'autre bras et le haki de l'armement qui achèvent la carrière et la vie de ce misérable, enfonçant son crane dans le sol avec un coup si violent que le corps cesse de se débattre de manière presque immédiate.

Ne s'attardant pas sur sa victoire, Izumi porte son regard sur l'assemblée, sur les corps au sol, ceux de ses guerrières et ceux des esclavagistes, ceux des esclaves également. Un voile plus grave se pose sur son visage, mais aucune émotion autre que le dédain et la froideur.

- Ramenez les corps des braves, vous savez quoi faire des hommes parmi ces misérables.

Sigmund, le pourpre de ses yeux trouve enfin la figure de son allié du jour. Délaissant le reste à ses lieutenantes elle s'approche en nettoyant d'un mouvement sec la lame de Menteuse, de son collaborateur. Saluant en baissant légèrement la tête l'homme, un léger sourire se dessine sur son visage d'habitude si neutre.

- Vous avez tenu parole et bien plus Sigmund, et pour cela je vous remercie.

Elle allume une cigarette, tirant et profitant enfin de sa dose de tabac, il est encore en vie, mieux il semble presque intact. Il avait tenu parole, et fait bien plus, libérer les esclaves pour distraire et diviser encore plus l'attention des défenseurs de l'Arsenic. Il était rare de rencontrer des gens de sa trempe, fidèle à ce qu'ils annonçaient sans vantardise ou égo mal placé.

- Je m'excuse hélas, je crains que l'Arsenic ne rejoigne prochainement les fonds marins. Mes filles fouillent déjà le navire, nous retournerons sur l'archipel pour diviser équitablement. Les chaloupes du galion serviront pour les hommes libérés, ma charité à des limites.

Un silence avant qu'elle ne tende de nouveau sa main droite à son interlocuteur. Tirant dans le même instant une nouvelle bouffée sur sa cigarette.

- Si vous avez des demandes particulières, je vous en prie, vous avez mérité plus que les richesses d'un navire négrier et un transport.

Elle n'avait aucun problème à récompenser correctement et à la hauteur de ses exploits, celui qui le méritait. Et Sigmund valait plus que des simples remerciements. Pour ce qu'il venait d'accomplir, Izumi envisageait peut-être plus qu'une simple coopération épisodique.
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Une Île non répertoriée — Hiver An 1628.
Prémices d'une collaboration.


« Khaleesi… » Songeait Sigmund.

Le terme lui disait quelque chose, il en était du moins persuadé.

Cherchant alors dans les méandres de ses souvenirs, il fallut attendre un certain temps avant qu’il ne trouve la référence. Plus aucun doute, il avait lu cette désignation dans les chroniques historiques d’un royaume millénaire, dirigé jadis par une femme que, apparemment, nulle homme ne pourra jamais égaler. Des histoires, songea -t-il naturellement, constatant néanmoins que le titre avait bien traversé les âges. Mais comment de simples esclaves en avaient eu connaissance, au point de le scander si fièrement devant leur bienfaitrice ? Il ne saura le dire…

« Attention, Ghost ! » Fit soudain la voix d’un esclave, ramenant le mercenaire au moment présent.

Évitant de juste les flammes qui s’apprêtaient à le dévorer, Sigmund constata finalement que les choses avaient bien évolué. C’était bel et bien fini. La victoire revenait à celle qui avait initié cette offensive, celle qui n’avait jamais douté de l’issue de cette « bataille ».

Laissant la fameuse « Khaleesi » s’approcher de lui, le mercenaire la laissa s’exprimer avant de hocher d’un léger signe de tête. Il avait tenu sa parole, à n’en point douter. Tiendra -t-elle la sienne ? Très certainement, songeait le vagabond à la crinière de lion.

Écoutant les mots qui suivirent, Sigmund ne parut finalement pas étonné. L’équipage de la « Khaleesi » ne prenait que des femmes, il l’avait vu de ses yeux. Les hommes libérés restaient donc libres de leur destin. Et quant à ce qu’ils en feront, le mercenaire n’en avait strictement rien à faire.

« Très bien. » Se contenta -t-il, avant de s’allumer difficilement une clope.

Il n’était pas loin de s’effondrer de fatigue, mais sa fierté l’en empêchait.
Il ne tombera pas.
Pas toute de suite, répétait-il intérieurement.

Tirant une bouffée de sa cigarette, il savoura l’instant de silence avant de recracher la fumée, toute en accueillant la dernière poignée de main de la pirate.

« Des demandes particulières… » Commença -t-il, le regard vers l’horizon, pendant que tout était mis en œuvre pour évacuer le galion qui menaçait de couler.

Son instant de réflexion fut très bref, démontrant en quelque sorte qu’il savait ce qu’il faisait et ce qui l’attendait dans un avenir plus ou moins proche.

« … Dans peu de temps, je vais probablement avoir besoin d’un refuge et un peu de moyen pour concrétiser certains projets. Vous pouvez peut-être faire quelque chose, le moment venu. » Glissa -t-il, ses iris dorés plongés dans ceux de la demi-géante.

Un peu gourmand ?

Absolument pas, d’autant plus qu’il était bien placé pour savoir que rien n’était gratuit en ce monde.

« … Naturellement, en retour, je serai disposé à vous rendre ce genre de service, entre autres… » Conclut-il, en étirant légèrement ses lèvres, chose rare pour être soulignée.

Une alliance serait peut-être exagérée, surtout qu’en termes de rapport de force la différence était flagrante. On ne pouvait néanmoins au moins parler d’une collaboration : donnant-donnant.

Quelque temps plus tard…

Les premières lueurs du soleil apparaissaient, tandis que l’armada foulait de nouveau la terre ferme de l’archipel.

L’Arsenic se trouvait désormais au fond de l’océan, avec lui les cadavres des membres de l’équipage et des esclaves ayant perdu la vie durant la confrontation. Bien de vivres furent toutefois sauvés, ainsi que les chaloupes que les hommes allaient devoir se partager, du moins pour ceux qui désiraient prendre la mer, comme Sigmund.

Sa future destination était connue et il n’allait certainement pas se gêner de prendre quelques bras avec lui pour faciliter la navigation et sa survie en mer…  
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