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Everything goes on

- Bon... Il parait que tu m'appartiens maintenant toi.
- Kwa
- Ouais, c'est ça, Kwa, fait le malin... Pfff

Un piaf. Un piaf posé sur mon avant bras qui me tourne le dos selon comment je me positionne. Voilà donc ma récompense pour avoir réussi le concours de pêche de Sainte Adela. Un south bird pour être exacte, comme si j'avais un quelconque intérêt à connaitre le sud. Ahlala, pauvre bête. Ça ne doit pas être simple tous les jours d'être coincé dans un seul angle de vision, encore heureux qu'il possède une vue périphérique.

Et seule, toujours et encore seule pendant cette croisière, je me dirige vers le bord du navire avec mon tout nouveau compagnon, choisissant le côté où même lui pourra regarder la mer devant nous.

Le fait est que cette croisière commence à me lasser. Dire qu'à la base j'étais venue passer du temps avec Red, et que finalement...
Finalement je ne l'ai croisé qu'une seule fois : quand il m'a libéré la première fois de l'équipage de Sainte Adela. Et depuis, monsieur traine je ne sais où, à faire je ne sais quoi avec je ne sais qui.
Enfin, a tous les coups il se complait de la présence de sa grognasse. Ça me gave rien que d'y penser mais... Qu'est ce que je peux faire hein ?

Rien. Monsieur est assez grand pour faire ses propres choix. Et quand il m'aura perdu définitivement sans rien avoir voulu voir venir, parce que ne nous mentons pas, il fait exprès de ne rien voir, n'est ce pas ? Et bah monsieur n'aura que ses yeux pour pleurer.

Alors que moi, j'ai un south bird.

- Bon, le pacifista m'a dit que tu étais un mâle... Tu veux t'appeler comment ? Toucan ?
- Kwa.
- T'as raison, c'est pas terrible... En même temps j'ai jamais été douée pour trouver des noms.
- Alors appelle le Roger.

Je me fige soudainement en entendant cette voix dans mon dos. Une voix que je connais que trop bien et que je ne m'attendais clairement pas a entendre ici.
Faisant volte face, déséquilibrant presque le piaf qui saute de mon bras et vol jusqu'à un des toits d'un pont supérieur à celui où je suis, je me fige sous le regard givrant de Léo.

- Qu'est ce que tu fais là ?
- La même chose que toi, je profite de mon ticket pour cette croisière... Où j'étais sûr de pouvoir te revoir...

Sa main effleure ma joue alors que ses yeux me regardent avec affection. D'un geste, je chasse sa main et détourne le regard.

- Et qu'est ce qui te fait croire que j'avais envie de te revoir ?
- L'espoir ma belle, l'espoir.
- Bah tu peux te le garder ton espoir, d'autant plus que tu viens de faire fuir mon oiseau.

Il regarde alors dans la direction du volatile qui lisse ses plumes négligemment avant de revenir à moi.

- Si je te le récupère, accepteras-tu de passer le reste de la journée avec moi ?

Je le fixe un long moment, hésitante... Léo, toi qui t'es engagé dans la révolution alors que je te croyais mort, toi qui est réapparu dans ma vie alors que je tournais enfin définitivement de notre amour d'enfance, qui m'a appris pour la mort de mon père adoptif, et m'a accompagnée jusqu'à ma mère... Toi que j'ai sauvé au détriment de la vie de Red contre Teach il y a plus d'un an... Et que j'ai renvoyé à cause des sentiments de culpabilités que j'éprouvais alors.
Devrais-je vraiment passer du temps avec toi sur cette croisière alors que mon cœur bat pour un autre ? Un autre qui préfère coucher avec une peste empoisonnée en m'ignorant alors même que je suis venue ici pour passer du temps qu'avec lui.

Je souffle, lassée.

- Soit. Ramène moi mon piaf et passons le reste de la journée ensemble. De toute façon personne d'autres ne m'attends...

Il caresse alors mes cheveux avant de me susurrer.

- Je fais au plus vite.
- Et ramène à boire, n'importe quoi tant qu'il y a du sucre et de l'alcool...

Il me sourit avant de disparaitre dans la foule. Pour ma part, j'abaisse mes lunettes de soleil sur mon nez et vais me laisser tomber sur le premier transat libre du coin, sans savoir si je fais bien de le revoir ici et maintenant... Cet amour qui m'a tant fait mal au cœur...


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- Izya ?
- Hm ?

J’ouvre les yeux et remarque au dessus de la tête le visage de Léo qui m’observe en souriant. Puis sans rien dire, il brise la proximité qu’il a lui même instauré pour finalement me montrer le South Bird qui regarde dans la direction inverse à la mienne. Vers le sud, hein ? Et si l’espace d’un instant je suis contente de pouvoir récupérer cette créature qui m’appartient, je suis soudainement plus perplexe sur le bien fondée du fait de passer ma journée avec mon ex qui semble bien décidé à profiter de mon célibat retrouvé…

- Merci, je vais aller le remettre dans ma cabine…

Je me lève alors et tente de récupérer mon oiseau dans une vaine tentative de fuite…

- Je viens avec toi. Après tout, tu m’as promis de rester avec moi le reste de la journée. Et non, je n’ai pas oublié.
- Moi non plus, Léo, moi non plus…

J’arrache quand même l’emplumé de ses mains de révolutionnaire avant de lui passer devant sans aucun égard. C’est pas tant que je n’ai pas envie de passer du temps avec lui, après tout, tel que je le connais, je suis presque sûre que je vais finir par m’amuser… C’est juste que… Je sais pertinemment ce qu’il attend de moi, et je sais aussi que je ne lui donnerai pas.

C’est donc en silence que nous arrivons jusque dans ma cabine, situé parmi les plus luxueuse du cuisino grâce a ma popularité.

- Attends moi là.
- Et bah… Ils se sont pas foutu de toi…

J’ignore la remarque de monsieur personne et range mon Piaf dans sa jolie cage qui était livrée avec l’animal. Puis sans attendre, je reviens vers Léo et l’invite a sortir de là tandis que je referme la porte derrière moi. Et l’espace d’un instant, je regarde dans la direction de la cabine de Red, qui n’est pas dedans…

Je me demande avec qui il est encore fourrée… Sans doute avec sa peste.

- Tu as vraiment besoin que je te change les idées toi.
- Hein ? Et qu’est ce qui te fait dire ça ?
- Je te signale qu’on a grandi ensemble Izya. Et je te connais mieux que personne…

Charmeur, encore, le voilà qui rabat une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

- Oui, jusqu’à ce que tu me brises le cœur, et j’ai changé en huit ans.
- Tu dis ça mais y’a deux ans c’est pourtant celle que j’ai laissé sur Scarlet Town que j’ai retrouvé. En un peu mieux cela dit.
- Fais gaffe, si tu deviens trop lourd, promesse ou pas je te laisse en plan.
- D’accord, d’accord, je suis désolé. Aller viens, c’est l’heure de manger et tu voulais boire non ?
- Oui, et je t’avais demandé de ramener les boissons.
- J’ai fais mieux que ça, viens.

Attrapant ma main, le voilà qui me tire derrière lui. Sauf que non, rapidement je m’en détache et le dévisage sans un mot mais insinuant clairement qu’il y a une limite qu’il ne doit plus dépasser. Il souffle en l’air un instant avant de hausser les épaules et de changer son fusils d’épaule.

- Si Ma Dame veut bien se donner la peine…

Je roule des yeux en croisant les bras et m’avance pour marcher à ses côtés tout en gardant mes distances. Je suppose que ça ira mieux après quelques verres…

Enfin, j’espère.


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- Alors ? Qu'est ce que tu en dis ?

Le cuisino est composé d'une multitude de restaurant tous plus luxueux les uns que les autres. Et pourtant, ce n'est pas du luxe que Léo m'a trouvé mais bien le seul restaurant se voulant populaire, caché dans les premiers étages du navire.

- C'est la cuisine d'équipage ?
- Exactement. De ce que j'ai vu sur Armada, tu baignes trop régulièrement dans le luxe pour que j'ai la moindre chance de t'impressionner avec les buffets des étages... Mais ici, j'ai trouvé qu'il y avait un air de...
- Scarlet Town.

Mon regard se fige sur l'une des photographies aux murs de bois. Et comme hypnotisée par l'image, je m'avance devant et détaille les deux enfants qui courent dans les ruelles de la petite ville de South Blue. Une petite ange et un jeune homme de quelques années plus vieux qu'elle.
Nous.

- C'est toi qui l'a mise là ?

Ça me semble évident, mais je préfère en avoir le cœur net... Sinon j'avoue que je serais assez inquiète que le gouvernement ai en sa possession de vieille photo de moi qu'il afficherait dans ces croisières de luxe.

- Mes parents l'ont prises le jour de mes dix ans. Tu t'en souviens ?
- Évidemment oui.

Je reste un instant silencieuse devant la photographie, repensant alors à ces moments passés dans l'innocence la plus total, à jouer avec Léo dans ces rues ou sur la plage en lisière de forêt, mon père m'apprenant l'art de la forge tandis que ma mère veillait sur moi. Des jours heureux, qui semblent si, si loin maintenant.

- Tu viens t'asseoir ?

Sortant de ma rêverie en silence, je tourne mon regard vers Léo un instant, le dévisageant alors que les souvenirs se mêlent au présent avant de simplement hocher la tête et le suivre jusqu'à notre table dans un coin de la pièce. Et comme à chaque fois que nous sommes allé manger à l'auberge de notre ville, je m'installe sur la banquette tandis que lui prend la chaise de bois en face de moi.

C'est comme si nous étions de retour en arrière. Comme si ces dix dernières années n'étaient jamais arrivés. Ou presque. Car je suis plus vieille, mon corps a changé. De jeune fille je suis devenue femme, et dragonne de surcroit tandis qu'il n'est plus question pour moi d'être une simple anonyme dans ce restaurant. D'ailleurs, un léger regard au reste de la salle m'indique que beaucoup de regard se sont tournés vers moi, et cela ne m'étonnerait pas d'être le sujet de messe basses maintenant.

Quant à lui... Lui ses épaules se sont élargies, et il a grandit aussi. Il ne doit pas être loin du mètre quatre vingt dix maintenant. Sa barbe aussi semble plus rebelle qu'avant, bien qu'il doit continuer de la raser, elle semble repousser plus vite. Et puis il y a ces yeux. Ces yeux qui semblent briller d'une lueur qui n'est plus celle que j'ai connue, quoi qu'une part de celle ci soit toujours là.

Un instant j'ai envie. Envie de croire que nous pourrions revivre cette douce époque où nos rêves nous guidaient l'un vers l'autre, où l'autre faisait partie intégrante du rêve de l'un. Et puis la serveuse arrive, lui sourit, automatiquement il y répond en commandant ce qu'il m'a prévu, prenant alors son rôle de séducteur qu'il s'est forgé pendant toutes ces années d'absences. Me rappelant brutalement au présent et à la réalité de la situation.

Lui et moi n'avons plus de rêve en commun, et plus aucun de nous n'est essentiel au bonheur de l'autre.

Désabusée par cette réalité, je m'adosse au dossier, me renfrognant dans la lassitude de cette mascarade. Car oui, ce n'est rien de plus qu'une mascarade pour toi Léo, n'est ce pas ? Et alors que mes sentiments changent soudainement, son regard se pose à nouveau sur moi, à la fois inquiet et protecteur.

L'empathie hein ? Je souffle sur une mèche de mes cheveux, blasée de ce constat. En plus de devoir rester avec lui, je me retrouve à être un putain de livre ouvert face à son haki.
Mais quelle plaie.

Il se penche alors pour poser sa main sur la mienne avant de me fixer dans les yeux.

- Je suis vraiment content d'être avec toi, Izya, sache le.
- Ouais, et la révolution t'en remercie, n'est ce pas ?

Il fronce les sourcils sans bouger, ne sachant certainement pas comment réagir à cette déclaration. Alors je retire simplement ma main de la sienne.

- Quand tu es parti de Stymphale il y a un peu plus d'an, une de mes employée m'a avoué t'avoir entendu parler par denden avec tes supérieurs, comme quoi tu devais me rallier à votre cause.

Cette fois, c'est lui qui s'adosse à sa chaise, tapant du doigt sur la table sans plus oser me regarder dans les yeux.

- Bref, je suis au courant alors si c'est toujours la mission que tu essaies de faire, sache que la révolution n'aura jamais mon royaume, ni même mon soutien. Donc si tu veux mettre fin tout de suite à ce petit jeu, ça m'ira très bien.
- Ce n'est pas pour la révolution que je suis là Izya... Pas cette fois.

Cette fois, il a levé les yeux vers moi et je soutien son regard, méfiante. Mais il a la décence de ne pas nier les accusations que je lui porte. Alors je veux bien le croire... Même si je dois avouer que depuis que j'ai appris cette information sur mon île, je doute clairement de la nature de ses sentiments pour moi.

Mais au fond, me dire qu'il aurai simplement tenter de m'utiliser est peut être trop douloureux pour moi, alors je préfère croire la version où il est effectivement encore amoureux de moi... Même si... Même si la force de ses sentiments est forcément bien plus faible qu'à l'époque.
A moins qu'il ne se soit toujours jouer de moi.


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- Alors ce bœuf ?

Savourant la dernière bouchée de ce bœuf en sauce que je viens de manger, je le dévisage de manière suspecte tout en finissant de me redresser et de poser mes couverts. Ce bœuf... C'est exactement le goût de mon enfance, celui que ma mère me préparait quand elle voulait me faire plaisir. Un goût si particulier qu'il a réussi à faire venir jusqu'ici, comme la photo.

- Tu savais que je prendrais ça hein.
- Oui.
- Et tu as demandé la recette à ma mère...
- Elle aussi souhaitait te faire plaisir.
- Donc je suppose que le crumble de la carte sera celui avec des éclats de cookies en guise de croquant.
- Tu vois, toi aussi tu me connais bien.

Je souffle une nouvelle fois, même si un léger sourire pointe sur mes lèvres malgré moi. Parce que je sais qu'il a raison au fond, et si cela à quelque chose de tout à fait touchant, c'en est aussi très déroutant. Et surtout, affligeant. Affligeant parce que malgré toutes les barrières que je peux mettre aujourd'hui, je n'ai pas été assez maligne pour les mettre étant plus jeune et le voilà qu'il me connait un peu trop par cœur.

En même temps, avant, je n'avais aucune raison de me cacher de lui. Parce que je lui faisais confiance, plus qu'à n'importe qui, j'aurai même donné mille fois ma vie pour le retrouvé quand je l'ai cru mort. Et finalement on en est là, tous les deux, assis à cette table alors que le serveur débarrasse et qu'il commande les desserts. Comme si ces dix ans ne s'étaient pas écoulées, comme s'il n'avait jamais disparu de ma vie... Et si jusqu'alors je souhaitais rejeter cette parenthèse de nostalgie, finalement je me dis que cela pourrait me faire du bien.

Et puis, ce n'est pas parce qu'on oublie pour quelques heures le passé qu'il ne finira pas par revenir au grand galop au moment opportun pour arrêter toutes ces simagrées. Mais en attendant, est-ce un mal de profiter de l'instant ? Ce n'est pas comme si je n'avais pas été clair avec lui dès le début de cette mascarade en plus alors... Autant se laisser porter pour une fois, ça ne devrait pas me faire de mal.


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- Et maintenant ?
- Oh, ça t'intéresse ?
- Non.
- Menteuse.

Je fais la grimace en imitant monsieur je sais tout mieux que tout le monde tandis qu'il rigole à mon comportement à mes côtés. Le repas étaient bon, et j'espère que les activités qu'il nous a prévu ne seront pas trop sportive parce qu'avec le poids que j'ai sur l'estomac, je ne suis pas certaine que je saurais être réactive.

Sauf que la réponse à ma première question ne vient toujours pas. Et tandis que je me tourne vers Léo pour l'interroger du regard, je le vois toujours avec un petit sourire moqueur aux lèvres, satisfait d'avoir enfin gagné mon attention après ces efforts du début de journée. Et cette moquerie lui vaut une tape sur l'épaule, assez violente pour arracher le bras de n'importe qui mais heureusement Léo n'est pas n'importe qui, et je le sais, c'est pour ça que je me permets.

- Hé ! Mais ça fait mal !
- Et encore ! J'ai pas utilisé mon Haki !
- Tu n'es qu'une brute !
- Et toi un beau parleur ! Mais si tu veux rien me dire alors très bien : je retourne dans ma cabine !
- Ton fruit ne t'a pas fait gagner en patience hein...
- T'en veux une autre ?!
- Non mais..., tu veux vraiment gâcher la surprise ?
- Une surprise ?
- Oui une surprise ! Mais si tu me casses le bras on va être obligé d'annuler...

La main toujours menaçante, je le dévisage un instant avant de la baisser, sifflant une seconde avant de choisir de lui laisser sa chance... Cela dit, même si je ne m'excuse pas pour mon geste, je suis un peu inquiète... Je lui ai fait si mal que cela avec mon coup ?

Cela dit... Quelle genre de surprise nécessite qu'il ait ses deux bras valides ?

- On y est !
- Euh... C'est sûr que là, c'était inattendu...

Nous sommes sur le pont inférieur, où personne ne rode dans les couloirs et où seul le bruit de la houle se fait entendre, couvert par quelques cris de mouettes et activités venant des étages supérieurs. Inattendu, parce que je ne vois clairement pas ce qu'on peut bien faire ici.

- Qu'est ce que...
- Tu as confiance en moi ?

Je le fixe dans le bleu de ses yeux, sa question méritant clairement réflexion. Est ce que je lui fais encore confiance ? Avant, la question ne se posait même pas mais maintenant ? Alors même qu'il a choisi de venir me rejoindre sur Armada il y a plus d'un an juste parce que la révolution lui avait demandé... La réponse n'est pas du tout évidente.

Et pourtant, c'est Léo. Même s'il m'a brisé le cœur, même s'il n'est pas revenu vers moi pour les bonnes raisons, même si aujourd'hui mon amour ne lui appartient plus, je ne peux pas oublier purement et simplement tout ce que nous avions vécu étant enfant. Et peut être parce que j'ai confiance en ma propre force, j'ose me dire que je ne risque pas grand chose à lui répondre par l'affirmative.

- Oui.
- Alors ferme les yeux et laisse toi faire.
- Quoi ?!
- Discute pas !

Maugréant un peu, je fais finalement ce qu'il me demande de faire, abandonnant ma vue pour me laisser porter. Littéralement. Parce que oui, je ne sais pas ce qu'il prépare mais me voilà telle une princesse dans ses bras. Et évidemment mes yeux s'ouvrent sous la surprise sous son regard désapprobateur. Soufflant une nouvelle fois, je les referme donc bien que ma prise sur sa nuque se fait plus forte et insistante.

- Au moindre problème je te brise le cou.
- Heureusement qu'il n'y aura pas de problème alors.

On se déplace un peu et puis... Soudain : le vide. Et l'eau.

L'eau ! Putain d'abruti de Léo ! Il a sauté du Cuisino pour nous jeter à la mer ! Mais bordel, je suis maudite moi ! Dans l'eau je coule comme une pierre ! Et accrochée à son cou, affaibli par la malédiction des mangeurs de fruit, je le foudroie du regard tout en m'agrippant à son cou en plantant presque mes ongles dans sa peau.

- NON MAIS T'ES COMPLETEMENT CON ! JE PEUX PLUS NAGER !
- Izya calme toi ! Je le sais d'accord ! Je le sais !
- FAIT MOI SORTIR DE LA !
- Tu es sûre ? Ça ne te manque pas de nager ?

Mes bras toujours autour de sa nuque, je le dévisage alors qu'il reste près du cuisino, attendant ma réponse. Est ce que ça me manque de nager ? Evidemment. C'était ma passion, mon passe temps favoris avec la forge. Et du jour au lendemain je n'ai plus pu le faire... Juste à cause d'un fruit pourri.

- Si.
- Alors profite. C'est moi qui nage et toi, tu as juste à contempler.
- Hm...

Je ne peux pas dire que je n'ai pas une certaine appréhension à cette activité... Parce que pour la première fois depuis longtemps, très longtemps, je me retrouve totalement sans défense, à la merci du moindre danger, et ça, ce n'est pas du tout appréciable comme position.
Mais malgré tout, la sensation de l'eau portant mon corps dans cet univers aussi sombre qu'infini me manque, observer la vie aquatique me manque, sentir la caresse de l'eau à chaque mouvement me manque...

Passer ces moments avec lui me manque.

Est ce que j'ai encore confiance en Léo ? Oui.
Assez pour lui confier ma propre vie.


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Allongée sur le transat du Solarium, je profite de la chaleur qui frappe mon corps tout en me remémorant les yeux fermés les sensations que je viens de revivre.

La caresse de l'eau, la perte de l'apesanteur, la vision des poissons nageant sous le cuisino, les quelques monstres aux loin se faisant appâter par le concours de pêche... Et même si l'eau froide nous aura finalement écourté le programme à cause de mes tremblements incessant et de ma faiblesse du à l'eau de mer, ces souvenirs resteront quand même graver en moi pour de longues, très longues années...

Qui sait, ce sera peut être la dernière fois que je me tenterai à ce genre d'expérience... Déjà parce que si mes désirs deviennent enfin réalité, c'est avec Red que je serai... Et comme moi, Red possède un fruit du démon qui l'empêche de nager... Alors il ne pourra jamais m'emmener faire ce genre de balade, ou alors avec ces scaphandres pourris comme sur Tortuga et franchement, c'était plutôt naze.
Et ensuite parce que je ne suis jamais vraiment sûre de revoir un jour Léo à chaque fois qu'il part. Certes la dernière fois c'est moi qui l'ai chassé mais... Il lui a quand même fallu une invitation du gouvernement mondial pour se décider à venir à ma rencontre sur ce bateau de luxe alors même que la Révolution a décidé de m'utiliser dans son plan de libération de Jonas Mandrake qui était prisonnier à Jotunheim et que lui, n'était pas présent.

Alors oui, malgré toutes les réticentes que j'ai pu avoir au début, je me rends bien compte que les moments que je passe avec lui son précieux. Assez en tout cas pour que j'accepte avec le sourire ce cocktail qu'il me tend tandis qu'il vient s'installer sur le transat près de moi.

- Je ne sais pas ce que tu as fait sur cette croisière avant que j'arrive, mais j'ai du bataillé pour t'avoir de l'alcool.
- Il se pourrait que j'ai assommé une partie des vacanciers par mégarde...
- Toujours aussi douce et patiente...
- Je suis un dragon, faut pas trop m'en demander non plus. Et puis la personne qui m'a énervée est vraiment horripilante...

Jeska... Rien que de penser à elle, je resserre ma prise sur mon verre de frustration. Rien qu'à l'imaginer dans les bras de Red à ce moment même... Ça me dégoute. Au point où je décide d'engloutir mon verre d'un coup, noyant mes idées noires dans ce doux nectar alcoolisé.

- Tu veux en parler ?
- Hin... Tu veux vraiment m'entendre te raconter à quelle point j'ai la haine qu'une pétasse ait gagné l'affection de l'homme que j'aime ?
- T'as raison, je ne préfère pas...

Un blanc s'installe entre nous, chacun ruminant à sa façon avant que Léo ne se décide à briser le silence.

- Cela dit... Je peux peut être t'aider à l'oublier ? Après tout, autrefois, c'est moi que tu aimais non ? Donc tu pourrais recommencer.
- Peut être...

Mais est ce que j'en ai vraiment envie ? Au fond, je ne sais pas. Je sais que je lui en veux toujours d'avoir choisi de partir en me laissant derrière sur notre île. Je lui en veux aussi de ne pas avoir chercher à me retrouver dès qu'il a réussi à se libérer, ni même après, ni même avant que la Révolution le lui demande...
Pourtant, l'idée de me simplifier la vie en retombant amoureuse de lui m'a déjà traversée l'esprit... Tout comme je me dis que je n'aurai surement pas du le chasser sur Stymphale après la mort de Red, mais la culpabilité qu'il m'inspirait était bien trop forte pour que je puisse le supporter...

Et pourtant, maintenant que je sais que je culpabilisais pour rien, je me dis que ma vie aurait quand même été bien plus simple avec lui qu'avec l'autre idiot de Reyson. Mais n'est ce pas là qu'une chimère de mon esprit ? Après tout, Léo est un révolutionnaire fidèle à la cause, qui donnerait sa vie pour elle, quitte à me laisser derrière...
Loin derrière.

Alors est ce que ça me conviendrai vraiment ?

- Dans ce cas, laisse moi t'en convaincre. Allons danser.
- Quoi ?!
- Oui, danser. De toute façon, on est obligé. J'ai du négocier ton alcool du jour avec les Pacifistas en leur disant que je comptais te demander en mariage.
- Non mais ça va pas ?! En plus tu connais déjà ma réponse puisque tu me l'as déjà demandé.
- Oui mais eux n'en savent rien. Pour autant, on est obligé de jouer le jeu du romantisme... Et puis, je suis sûre que ça va te plaire...
- Si tu me fais une demande public...!
- Ne me surestime pas, je n'ai pas particulièrement envie que tu me carbonises avant la fin de notre journée.
- Très bien... Alors va pour la danse.
- Parfait, on se retrouve dans une heure au Bal de tous les soirs.
- Ils savent vraiment plus quoi inventer sur cette croisière...
- Tu trouveras une robe approprié dans ta chambre.
- Quand as-tu eu le temps... ? Bref, peu importe. A tout à l'heure...

Je ne sais pas tellement si je dois me réjouir de cette soirée dansante qui se profile ou pas... J'avoue que ça m'inquiète un peu. Mais d'un autre côté, l'alcool aidant, je suppose que ça ne peut pas être si terrible ? Au pire, je boirais encore plus !


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Refermant la porte de ma cabine sur moi, je souffle un grand coup pour me donner le courage de parcourir les couloirs du cuisino dans cette tenue... Car malgré la beauté de cette longue robe rouge au dos laissé nu pour permettre le passage de mes ailes, parée de roses rouges et décorer de quelques dentelles noires, je ne suis clairement pas à l'aise. Non pas que je me sente pas belle ou ridicule... Non, c'est autre chose.

Depuis le début de cette croisière, j'essaye de ne pas me faire trop remarquer, mais ainsi apprêtée, comment passer inaperçue ? Et forcément, ça ne loupe pas. Déjà que d'habitude les gens se retournent sur mon passage en me reconnaissant, mais là en plus, je me sens jugée. Et c'est vraiment désagréable. Non mais franchement, je ne peux pas juste mettre une jolie robe sans avoir des regards déplacer qui tente de savoir le pourquoi du comment ? En quoi ma vie va-t-elle changer la leur, hein ?

C'est tellement stupide.

Faisant claqué mes talons haut rapidement sur les différents ponts du cuisino, j'arrive enfin devant la salle de bal dinatoire. Comme pour beaucoup de chose sur le cuisino, cette endroit est encore marquée par la démesure. Mais à peine ai-je le temps de détailler l'endroit de mes yeux que je suis interrompue dans ma réflexion.

- Tu es magnifique.

Mes yeux se posent alors sur un Léo que je n'ai jamais vu aussi bien apprêté. Son bandana a été mis au placard pour laissée place à une chevelure d'ors parfaitement coiffée tandis que son corps d'athlète est paré d'un magnifique costume gris avec pour seul touche de couleur un mouchoir aussi rouge que ma robe dépassant de sa poche et d'un nœud papillon de la même couleur.

Magnifique oui, c'est aussi le mot que j'aurai choisi pour le décrire si le rouge n'était pas monté à mes joues et que je n'avais pas été aussi gênée d'avoir le regards de nombre de gens sur moi pour augmenter mon malaise.

- Ne t'y habitue pas trop... C'est juste pour ce soir.
- C'est amplement suffisant. Allez, en piste très chère.

Me tendant sa main dans un geste de pure galanterie, j'hésite un instant avant de finalement baisser mes défenses et déposer ma propre main dans la sienne tout en souriant.

- Je te préviens quand même, je suis une piètre danseuse, et avec ces chaussures je tiendrai difficilement toute la soirée.
- Tu dis ça mais tu as gagné l'épreuve de danse avec ton capitaine, non ?

Mon regard s'assombrit immédiatement au souvenir de ce moment avec Red...

- C'était différent. C'est lui qui menait la danse, je n'ai fais que le suivre...
- Alors suit moi et tout ira bien.

Je souffle sans répondre, hochant simplement la tête pour accepter sa demande tout en doutant clairement que ça fonctionne. Mais en soit, si je veux vraiment lui donner une chance, si je veux vraiment lui refaire une place dans mon cœur, je sais que c'est ce qu'il faut faire.

Ma main dans la sienne, l'autre sur son épaule tandis qu'il me tient par la taille, je me laisse alors portée dans cette danse et la musique qui résonne autour de nous. Nos regards fixé l'un dans l'autre, je me surprends à répondre à son sourire tandis que le tempo nous emportent sur un rythme plus mouvementé. L'espace de quelques instants, le temps semble se muer tandis que nos deux êtres se cloisonnent dans une bulle d'amusement et d'oublie du reste du monde qui nous permet de profiter. Juste profiter de ce moment, de l'un et de l'autre en mettant de côté les rancunes, les différences, les douleurs passées.

Une nouvelle chanson se termine et une autre commence. Et cette fois le rythme est plus lent, plus doux. Et la chanson, plus lourde de sens.

« L'amour est là, beau et fragile »

Le regard de Léo semble changer, de l'amusement je peux maintenant y revoir ces sentiments que je décelais quand nous étions plus jeunes. De l'amour ? Oui, ça me semble évidemment. Un amour qui n'a surement jamais cessé d'être présent mais qui a fini par s'amenuiser avec le temps.

« Moi j'ai parfois perdu la route, l'éclat, la lueur du phare... »

Je baisse les yeux, fuyant ce regard tandis que les paroles de cette chanson résonne en moi et que nos corps continue de bouger sur ce rythme lent. Mes souvenirs me reviennent enfin, la douleur de sa perte, ces années où je ne savais comment me relever, toutes les larmes que j'ai versée en le croyant mort...

« Le cœur arrimé aux doutes, j'allais au hasard. »

J'ai du me forcer à me trouver un but, à me relever. Mais clairement, ce n'était qu'un leurre, une façade pour combattre ma peine... quittant ma famille, allant bêtement vers la mer de tous les périls, rejoignant un équipage de pirate pour atteindre mon but avant de m'en séparer quelques semaines plus tard...
Et tout ça pour quoi ? Pour finir enfermée à Impel Down.

« Le soleil viendra réchauffé ma vie »

Et puis il y a eu l'évasion. Et Red. Red qui m'a aidée tandis que mon père me fuyait. Red qui m'a encouragée, qui m'a entrainée, qui m'a consolée. J'ai toujours cru que je l'aimais comme un protecteur, un membre bienveillant de ma famille, un ami... Mais la douleur de sa mort et la joie de son retour m'ont fait comprendre ce qu'il en était vraiment.

« Mais s'il brille sans joie, sans amour pourquoi vivre ? »

Il a choisi Jeska. Pas moi. Et au fond, même si je ne veux y croire, je commence à me dire que ce choix n'est peut être pas juste un choix de complaisance. Ce choix, peut être l'a-t-il fait avec de vrai sentiment pour elle... Et rien que d'y penser, mes larmes perlent aux coins de mes yeux avant de rouler sur mes joues.

- Izya...

« [...] Reste dans ma vie. »

Léo resserre son étreinte sur moi, cachant mes larmes au reste des danseurs autour de nous et me confrontant à la triste vérité. Malgré mes sentiments, aujourd'hui, en cet instant, je n'ai que lui. Que lui pour me faire oublier la douleur que ressent mon cœur. Alors, cachée dans son torse, ne souhaitant plus en écouter plus, j'arrive à articuler.

« Et malgré la distance, les différences »

- Partons d'ici.

Et sans hésitation, Léo me conduit immédiatement vers la sortie.

« Pour un million d'années, nos vies sont liées »

Puis vers ma cabine.

- Je suis désolé. Je ne pensais pas que... Il souffle, légèrement désemparé alors qu'il est confronté à ma tristesse. Ça va aller ?

Lui tournant le dos, je secoue la tête à la négative, perdu dans les méandres de mes émotions et de mes souvenirs, cherchant désespérément cette lumière à suivre qui me permettrait d'avancer encore un peu plus loin sans la trouver.

- Est ce que je peux.

Je ne le laisse pas finir sa phrase, me retournant vivement vers lui en essayant mes larmes. Je ne sais plus tellement ce que je fais, et encore moins ce que je devrais faire. Tout ce que je veux à cet instant, c'est faire taire cette douleur dans mon cœur, faire taire cette jalousie qui me ronge de l'intérieur.

Alors sans un mot je l'embrasse, dans une veine tentative de me replonger dans le passé, dans ces années où il était ma lumière, mon espoir.
Alors s'il te plait Léo, aide moi. Aide moi à l'oublier.

« J'ai le cœur qui bat, ne me quitte pas »
« Même les yeux fermés, tu es dans ma vie »
« A l'infini »
« Pour un million d'années, à mes côtés... »


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Il fait encore nuit lorsqu'un bruit me réveille. La fatigue pesant encore lourd dans mon esprit, je ne bouge pas, ouvrant simplement un œil, puis l'autre.

Une faible lumière éclaire ma chambre tandis que je vois Léo, prêt à partir, assis au bureau entrain de griffonner quelque chose sur un parchemin.

Alors c'est ça ? C'est ça qui m'attend si je reste avec lui ?

Il compte réellement partir comme ça ? Me laisser en plan après... tout ça ?

Et tandis que la colère commence à monter en moi, il s'arrête soudainement d'écrire, s'enfonçant dans son siège quelques secondes en fixant le plafond tandis que je ferme les yeux, au cas où ils se tournent vers moi.

Mais finalement, le bruit d'écriture qui m'a réveillée reprend tandis que moi, j'hésite. Devrais-je parler ? Exiger des explications orales plutôt que sur un vulgaire bout de papier ?
Je n'en sais rien, alors je ne bouge pas. Au fond, je me doute déjà de ce qu'il va me dire : "je dois repartir, j'ai une nouvelle mission pour la révolution."
Oui, ainsi serait mon destin avec lui... Je devrais surement le regarder partir tandis que je resterai seule jusqu'à ce que ces pas veuillent bien revenir à moi... Pendant combien de temps ce petit jeu durerai alors ?
Jusqu'à ce que la mort l'emporte, ou que la révolution gagne. Mais peut être simplement gagné ? Je n'y crois pas, et je n'y ai jamais cru.

Alors suis-je réellement prête à vivre une telle vie ?

Léo repousse sa chaise en arrière et se lève enfin. Un instant, il reste debout, hésitant. Et finalement, il revient vers le lit et pose un baiser sur mon front censément endormis.

- Je suis désolé.

Et finalement, cette fois, il disparait tandis que je me redresse après lui.
Mais aucun mot ne sors de ma bouche, et aucun regard en arrière ne le retient vers moi.

Alors, lentement, je me lève, l'âme en peine, et me dirige vers la seule chose qu'il m'a laissée en plus de ce sentiment amer : sa lettre.


Ma douce Izya,

Tu l'auras sûrement compris à ton réveil mais le devoir m'appelle ailleurs. Pardonne moi de devoir une nouvelle fois te laisser.

Et merci. Merci pour cette merveilleuse journée à tes côtés. Et j'ose croire qu'il y en aura d'autres, beaucoup d'autres comme celle là. Mais je comprends aussi que les tourments de ton cœur ne sont pas en ma faveur. Alors j'attendrai. Je t'attendrai le temps qu'il faudra Izya. Et bien évidemment, ma demande tiens toujours. Lorsque tu seras prête à me donner une réponse, appelle moi et j'accourrai.

En attendant, je te dis au revoir, et j'ose que malgré les épreuves que nous avons traversé, nos cœurs finiront toujours par se retrouver.
Léo


Jetant la lettre sur le côté, je me laisse alors retomber sur le lit, me souvenant que cet enfoiré maîtrise parfaitement le Haki de l'Empathie et que je ne suis décidément qu'un maudit livre ouvert face à lui.

Et face à tous les autres qui maîtrise ce fluide.

Quelle plaie.
Et pire que ça, je ne sais absolument pas quoi penser de tout cela.

Pour autant, je suis sûre d'une chose : aujourd'hui, malgré toute l'affection que je peux porter à Léo, ce n'est pas le révolutionnaire qui fait battre mon cœur.

Non, ça, c'est Red... Pour mon plus grand malheur...


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