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Le Vengeur

Les bureaux de la S.A.N.D.E.R.R. Compagnie venaient d’ouvrir, il fallait maintenant des navires pour acheminer les ressources que la jeune femme voulait, et pour cela, elle avait déjà sa solution toute trouvée. Le navire des Avengers, qu’elle avait vaincus, avec l’aide de Wes, il y a de cela quelques semaines, était encore en train de mouiller près de l’Iceberg. Il avait été endommagé par la chute de Reverse Mountain, mais rien d’irréparable, pas de chantier naval ici pour construire un navire de rien, mais les constructions pouvaient se faire rapidement et facilement sur le port.

Elle avait déjà vu plusieurs chantiers pour remettre en état les embarcations des nouveaux arrivants sur la route de tous les périls, pourtant, elle ne savait pas lequel choisir, elle avait besoin de conseil, et elle savait où exactement les trouver, chez les Toutechaussure. Depuis l’ouverture de son dossier chez eux, elle avait été bien traitée, on lui avait donné de nombreux conseils, fait rencontrer les différents candidats pour le poste de gérant des bureaux, de véritables professionnels.

Mademoiselle Erwolf, que puis-je faire pour vous aujourd’hui ?

Comme vous le savez, j’ai bien l’intention d’acheminer mes marchandises jusqu’à Sanderr, depuis l’Archipel aux éveillés.

Oui, vous m’en avez déjà plusieurs fois parlé, d’où la création de votre comptoir d’échange et de transport.

Le souci, c’est que pour l’instant, je n’ai pas de navires pour le transport, enfin si, j’en ai un, mais il lui faut des réparations, plusieurs, ainsi qu’un équipage pour faire les allers et retours entre le Port des Jumeaux et l’Archipel.

Serait-ce une nouvelle mission de recrutement, mademoiselle ?

En effet, je compte un effectif d’une centaine de personnes, un équipage qui cherche un travail serait parfait, comme ça ils se connaîtraient déjà.

La femme grattait avec sa plume sur le papier tandis que la cuisinière énumérait ses demandes, elle fronçait les sourcils, elle n’allait pas forcément avoir la vie facile avec cette cliente, mais les affaires avaient repris avec elle au moins.

J’aurai aussi besoin de vous pour avoir le nom d’une entreprise de réparation de navire, ainsi que de quoi acheter un eternal pose pour le Port des Jumeaux et pour l’Archipel aux éveillés, ainsi il pourra faire l’aller et le retour facilement.

Vous pourrez trouver une bonne entreprise de réparation de navires à cette adresse.

Elle glissa une feuille avec un lieu noté dessus, ainsi que le nom de l’entreprise et celui du patron.

Dites-lui que vous venez de notre part, il ne vous fera pas de prix, mais au moins, il vous traitera un peu moins de façon moins rustre que la majorité de sa clientèle. Nous allons déjà commencer nos recherches pour votre équipage de transport, vous aurez des nouvelles de notre part dans très peu de temps.

La chasseresse de primes salua la femme d’un signe de tête avant de faire demi-tour et de partir en refermant la porte derrière elle. Quelques carrefours plus tard, la semelle de ses bottes un peu plus usée et quelques pirates croisés sans qu’elle ne fasse attention à eux, elle se retrouva devant une petite masure, avec un grand plan d’eau devant elle, ici se trouvait quatre navires. Un homme travaillait sur le pont d’une caravelle, clouait une planche en quelques secondes avant de passer à la suivante.

Un vieil homme, dégarnis sur le haut du crâne, les cheveux gris très clair, voir blancs à certains endroits, avec une barbe fournie, sortit de la maison et regarda la jeune femme un instant avant de lever la main en l’air.

Oh ! Qu’est-ce que vous faites ici ?

La voie grave et rocailleuse de l’homme âgé s’éleva dans les airs, puissante. Le ton accusateur fit perdre ses moyens pendant un instant à la Sanderrienne qui se reprit bien vite puis inspira avant de continuer.

Je viens de la part de l’agence Toutechaussure, ils m’envoient ici pour faire réparer un navire.

Toutechaussure ? C’est Marie qui vous envoie ? L’homme était surpris, il ne s’était pas attendu à ce que le nom de cette agence sorte de la bouche de la jeune femme aux longs cheveux blancs devant lui.

Oui, elle m’a donné votre adresse. Elle sortit la note de papier pour la montrer au vieil homme et lui donner, elle rajouta les dernières paroles de Marie avec un sourire. Elle m’a dit que grâce à ça, vous seriez moins rustre.

Surpris, l’homme légèrement voûté ouvrit grand les yeux en se relevant de quelques centimètres. Puis il partit dans un rire puissant en se tenant le torse.

Moi rustre ? C’est vrai qu’elle n’a pas tort. Bon, alors le navire que je dois vous réparer, il est où exactement ? Il regardait à droite et à gauche, comme s’il s’attendait à voir apparaître la corvette qu’avait prise Robina aux Avengers d’un instant à l’autre.

Vous voulez le voir maintenant ? Ne s’attendant pas à cette réponse, la jeune femme n’avait rien amené, elle avait compris qu’elle serait sur une liste d’attente et qu’elle en aurait pour plusieurs jours voir plusieurs semaines.

Bah, bien sûr, si c’est de la part de Marie, vous passez en priorité. Il se tourna alors vers la caravelle que le charpentier de l’entreprise était en train de clouer. Henry ! Va avec la demoiselle et ramène la bestiole jusqu’ici, qu’on voit l’étendue des dégâts !

Se relevant, un homme bedonnant, mais énergique se releva du pont supérieur, il s’essuya le front avec un linge avant de sauter pour se retrouver à l’eau et nager jusqu’à la terre ferme. Il partit alors dans la maison qui se trouvait devant lui et ferma la porte.

L’homme voûté montra la baraque où des dizaines d’instruments de réparation, de sculpture pour modeler le bois ainsi que des cordes se trouvaient. Il n’en a pas pour très longtemps, il aime bien juste se la jouer et faire le mariole en plongeant dans l’eau devant les filles, c’est tout. Mais il est pas très causant, il s’est fait tranché la langue par des pirates il y a quelques années de cela, pas des tendres, depuis je refuse de réparer les vaisseaux pirates, sinon il les saborde ce con et je me vois pas payer un navire neuf à mes clients.

Je comprends… La jeune femme aux longs cheveux blancs ne comprenait absolument rien. Pourquoi réparer des navires de pirates alors qu’ils étaient la peste qui gangrenait le monde ? L’argent, elle pouvait le comprendre, mais même après que son collègue ait été attaquer par ces derniers, il avait dû en prendre après. Comment aurait-il su que son employé coulait les navires pirates sinon ?

Alors que la jeune femme réfléchissait, la main gauche attrapant son menton, le muet sortit de la maison en enfilant un haut aux couleurs de l’entreprise.

Allez-y maintenant, il n’est pas très patient le bougre de surcroît.

Le voyage aller se fait dans un silence pesant, Robina avait beau savoir que l’employé était muet, elle n’aimait pas pour autant cette lourdeur qui s’installait entre eux. Elle aurait bien voulu lancer la conversation, mais les regards que posait l’homme bedonnant sur elle ne lui donnaient pas envie d’avoir à discuter avec un muet comme lui. Elle accéléra le pas, avec son ombre qui la suivait, en quelques instants ils se retrouvèrent à côté de l’Iceberg, ainsi que Le Vengeur, le navire des Avengers.

C’est lui que vous devez réparer. Elle pointa du doigt la corvette en mauvais état qui se trouvait à quelques encablures du navire de ligne qu’était le galion de la chasseresse de primes. J’aimerais savoir combien ça me coûterait de le faire remettre à neuf, ainsi que d’installer un eternal pose pour le Port des Jumeaux ainsi que l’Archipel aux éveillés.

L’homme hocha de la tête, il avait compris ce qu’il devait faire pas besoin de lui en dire plus. Il grimpa dans le navire des anciens pirates et commença son inspection, il comptait ramener le bâtiment plus tard, quand il y aurait plus de mains pour la manœuvre. En attendant, il passa au peigne fin l’entièreté du navire, repassant en revue chacune des planches et des poutres, les cordes ainsi que les voitures, il fallut deux bonnes heures avant qu’il ne ressorte de la corvette.

Se rapprochant de la cuisinière, il hocha de la tête, voyant que la chasseresse de primes ne comprenait ce qu’il voulait dire, il mima avec les mains ce qu’ils devaient faire. Ramener le navire jusqu’à l’atelier pour commencer le travail, comprenant ce que le charpentier voulait dire après plusieurs minutes à se sentir seule, l’Ambassadrice de Sanderr se tourna vers l’Iceberg.

Monsieur Shui, prenez une dizaine d’hommes avec vous, et suivez les indications ou la direction, je ne sais pas comment ça se passera avec lui pour faire réparer la corvette des Avengers.

Le samouraï de Wano Kuni ne comprenant pas, il se pencha au-dessus du bastingage en regardant la jeune femme aux longs cheveux blancs avec un air surpris.

Vous comptez faire quoi exactement avec cette corvette, capitaine ?

Montrer que le Royaume-Archipel de Sanderr est meilleur que Boréa, cette sous-île hivernale !

Et dépenser une somme folle pour réparer cette épave en fait partie ? La gêne et la surprise se mêlaient sur le visage du sabreur qui ne comprenait pas la logique de la femme pour qui il travaillait.

Oui ! Ne vous inquiétez, tout va bien se passer, j’ai déjà tout mon plan qui se met en marche.

Haussant des épaules, le navigateur de l’Iceberg se tourna alors vers le quartier-maître Lanch.

Vous pourriez m’aider à trouver dix bons marins pour manœuvrer cette coque de noix ? Le ton était froid, les deux hommes ne s’appréciaient clairement pas, cela faisait presque mal physiquement au Wano Kunien de demander de l’aide au Sanderrien.

Mais avec plaisir, je vous fais ça tous sur le champ. Un petit sourire malicieux s’affichait sur le visage rond de Lanch, il savourait ce moment, sans lui, le navigateur ne pouvait rien faire. Mais il devait aussi se dépêcher pour ne pas se retrouver devant sa capitaine, qui elle ne tournait pas autour du pot et lui ferait passer un sale quart d’heure.

La voix de stentor de l’ancien sergent résonna sur les différents ponts, comme s’il avait un amplificateur de voix, mais il n’en était rien. Ceux qui se faisaient appeler étaient déjà au pas de course et remontaient les marches ou descendaient les cordages à grande vitesse, si contrarier la capitaine n’était pas une excellente idée, ça n’était pas mieux pour le quartier-maître.

Quelques minutes plus tard, Fang Shui, ainsi que les dix membres d’équipage des Glaciers, montait sur le Vengeur pour en prendre le contrôle et mettre les voiles. Le charpentier était monté à son bord pour donner les indications au navigateur pour se diriger jusqu’à la petite entreprise. Voyant que le bâtiment s’éloignait, la jeune femme aux longs cheveux blancs reprit la route du réparateur, elle n’avait toujours pas son prénom à ce vieil homme.

Arrivant sur place, elle put constater que le navire était trop gros pour rentrer, ils allaient devoir garder la corvette à mouiller un peu plus loin dans l’océan.

Je vois que vous ne faites pas dans la demi-mesure, vous quand vous avez quelque chose. Le ton grave et légèrement accusateur surprenait toujours Robina, mais elle avait compris que c’était la façon de parler de l’homme qu’elle avait en face d’elle.

Jamais, je veux être la meilleure dans mon domaine, il faut donc que j’aie le meilleur pour me servir. Elle avait expliqué ça en bombant légèrement le torse, fière de vouloir devenir la meilleure cuisinière du monde.

Et vous êtes dans quel domaine exactement ? Pas la réparation de navire j’espère ! Il rit de sa propre blague pendant quelques instants et reprit son sérieux.

Non, je suis cuisinière, je pars pour défier le chef Sebbon Mesekoua pour lui prendre son titre. Elle riva ses yeux dans ceux de l’homme âgé, elle ne cilla pas en croisant ses yeux gris qui lançaient des éclairs presque naturellement et en continu.

La meilleure cuisinière du monde, hein ? Il rigola un instant, avant de reprendre son sérieux. Il va falloir que vous ayez une sacrée dose de courage, ainsi que des amis sur qui compter pour ça. Moi je m’occupe de votre corvette, elle sera comme neuve d’ici quelques jours, trois je dirais.

Surprise de la réponse, la cuisinière ouvrit des yeux ronds. Trois jours seulement ?

Bien sûr, quand Henry et moi, on s’y met, ça ne traîne pas, bon ça coûtera cher, vu ce qui est arrivé à ce pauvre bâtiment, mais eh ! On va faire de notre mieux. Il avait haussé les épaules en parlant de la durée de travail que cela prendrait, il était loin d’être fainéant. Il voulait aider cette jeune fille qui lui rappelait un peu lui dans sa jeunesse alors qu’il rêvait de devenir le meilleur charpentier du monde. S’il pouvait mettre sa pierre à l’édifice et aider un peu cette jeune femme, il le ferait volontiers.

Vos hommes sont en train de revenir en chaloupe, vous devriez aller les retrouver. Je vous ferais envoyer un gamin pour vous prévenir quand nous aurons fini de travailler.

Merci… Elle fit une pause, ne sachant pas quoi dire d’autres, puis lui revint l’idée qu’elle n’avait toujours pas le prénom de ce vieil homme avec qui elle parlait depuis maintenant un moment. Pardon, mais je ne crois pas que nous nous soyons présentés. Je m’appelle Robina Erwolf, cuisinière et capitaine de l’Iceberg.

Un sourire montra les dents blanches de l’homme qui serra la main de la chasseresse de primes. Et moi, André Ilpove, enchanté de faire votre connaissance, mademoiselle.

Tout le plaisir est pour moi. Elle lui sourit en retour et c’est sur ce tableau que les Glaciers débarquèrent sur le ponton de bois du réparateur de navires.

Nous rentrons à l’Iceberg, capitaine ?

Oui, nous allons laisser André et Henry travailler. Ils nous feront prévenir quand ils auront fini. Elle fit un geste pour que ses hommes la suivent, et en partant, elle hocha de la tête vers André qui la salua d’un signe de tête en retour.

Pendant les trois jours de réparation qu’avait annoncés le charpentier, plusieurs rendez-vous furent pris pour trouver un capitaine pour le Vengeur, ainsi que des membres d’équipage. Le choix fut fait sur un certain Steven Rogers ainsi qu’une centaine de membres pour les nouveaux Vengeurs. L’homme était compétent, il connaissait son travail sur le bout des doigts et il voulait un travail stable plutôt que de ne trouver que des petits boulots sur quelques jours. Ici, le montant que dépensait la jeune femme en quelques semaines pour ouvrir sa société de transport de marchandises et de personnes donnait envie d’y croire à tout le monde.

Un petit garçon vint voir la Sanderrienne trois jours après le début des réparations, c’était fini, ils avaient fait les réparations.

Comme vous pouvez le voir, il est comme neuf, je vous ai installé un eternal pose pour l’Archipel aux éveillés, ainsi que pour le retour au Port des Jumeaux, comme ça, pas de soucis pour vos allers et retours entre les deux destinations. Il avait annoncé cela d’un ton bourru, mais il était fier de lui d’avoir réussi à faire tout cela aussi rapidement.

La jeune femme aux longs cheveux blancs était excitée comme une puce, elle ne savait pas comment remercier le vieux ronchon. Merci, je… Je vous dois combien ?

Alors, attendez, je vais vous dire ça tout de suite. Il partit dans la petite maison attenante au bassin où il réparait habituellement ses clients et ressortit quelques instants après avec une liasse de papier.

Voilà la facture, j’ai franchement été sympa, je vous ai pas compter l’expertise de Henry, le remorquage jusqu’à mon entreprise, le fait que nous avons du prendre une chaloupe à chaque fois pour venir sur la corvette, non vraiment je vous ai fait un prix.

Ouvrant la feuille qu’elle tenait maintenant entre ses mains, bien trop épaisse à son goût, Robina déplia la facture qui tomba jusqu’au sol, elle put lire toutes les étapes qu’avaient effectué le binôme, et pour finir, le prix, pour le moins aussi pharaonique qu’elle l’avait imaginé.

Soixante-seize millions de berries de réparation ? Le ton était presque indigné, mais la surprise d’un montant aussi exorbitant lui sciait les jambes.

Vous pouvez voir toutes les réparations faites sur Le Vengeur, il est comme neuf, et comme je vous l’ai dit, je vous ai installé deux poses pour que vous ayez l’esprit tranquille pour vos trajets. Un petit cadeau de ma part, je ne vous les ai pas comptés non plus. le ton de André se fit indigné, blessé dans son amour propre de charpentier.

J’aurais peut-être dû acheter un navire neuf, ça aurait possiblement coûté moins cher.

Ah ça, vous avez un gros navire là à faire réparer, mais le travail a été bien fait, je peux vous l’assurer, il est prêt à braver toutes les épreuves de la route de tous les périls entre les deux îles sans soucis. Il bomba le torse de fierté en se frappant, il avait son orgueil d’artisan, tout comme la jeune femme et ils se comprenaient.

Je vais donc payer… La mort dans l’âme, la jeune femme alla chercher son argent, elle s’était attendue à devoir sortir moins de sa poche, qu’elle pourrait se faire un petit plaisir, elle allait oublier pour quelque temps.

Pourtant, en regardant Le Vengeur, elle savait que le prix en valait le coup, la peinture avait même été refaite. Le navire était comme neuf, prêt à prendre la mer avec son équipage pour braver la route de tous les périls et transporter des matières premières ainsi que des personnes.

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