[Quête] Au service du Grand Timonier

Posté Mer 2 Nov 2022 - 14:59 par Ambrosias Gentry

海軍

∆ feat. Alcéa ∆

Ambrosias était éreintée. Son rythme de travail depuis qu'elle était devenue la seconde du commodore Epinondas était difficile à soutenir. Alors qu'elle terminait tout juste la traque d'un révolutionnaire, son supérieur l'avait contacté pour lui expliquer que l'État-Major avait besoin d'elle. Une nouvelle opération se montait et la jeune femme avait été choisie pour en faire part. Ce n'était pas la première fois et cela étonnait un peu la vétérinaire. S'il était vrai que ses états de service commençaient à se remplir, elle était encore loin d'être une sommité. De la même manière qu'avec l'agent d'Isigny, la lieutenant-colonel s'attendait à n'être une fois encore qu'un moyen de transport. Quelle ne fut pas surprise d'apprendre, qu'une fois encore, c'était la commodore Hisoyashi, éminente membre de la sous-marine dans la division Nessy, qui avait fait appel à elle. La dernière fois que les deux militaires s'étaient vus, c'était lors d'une tentative de la Marine pour mettre définitivement la main sur l'ancien membre de l'amirauté Claes Gerritzon. Si l'homme n'était plus aujourd'hui, l'opération de l'époque avait été un fiasco, Ambrosias était donc assez étonnée d'être choisie. Elle en déduisit rapidement que cela devait avoir un rapport avec les pouvoirs octroyés par le fruit du démon qu'elle avait mangé quelques mois auparavant.

Mise au courant du fait que la mission toute entière était mise en place par le célèbre Meuler Tazzer, la jeune femme originaire de Tanuki comprit que les choses étaient sérieuses. Si un homme de cette envergure mettait une opération en place, ce n'était certainement pas pour rien. La seule chose étonnante était qu'il n'agisse pas lui-même, particulièrement au vu de son caractère. Ne cherchant pas à discuter les ordres, Ambrosias lança le Béluga en direction de l’île des animaux. Il était prévu qu'elle y rejoigne un patrouilleur qui ferait monter sur son navire la commodore et Hisoyashi et une mystérieuse agente du Cipher Pol. Une fois encore, les services secrets étaient de la partie, ce qui confirmait que la mission à venir n'était pas anodine. Dans le flou total, la militaire ne pouvait que faire route vers le lieu de rendez-vous en se posant de nombreuses questions auxquelles elles n'auraient de réponses que le moment venu. La chose était assez frustrante, malheureusement la Marine fonctionnait souvent de cette manière pour éviter les fuites intempestives.

Comme prévu, le Béluga, après plusieurs longs jours de mer, effectua son approche du navire allié. Propre sur elle, la lieutenant-colonel fumait l'un de ses habituels cigares en se tenant non loin de la barre pour guider la manœuvre. Tout se déroula sans accroc et une coupée fut déposée entre les deux navires pour permettre les mouvements de personnel. Ambrosias se trouvant être la moins gradée, c'est elle qui fit rendre en premier les honneurs à son navire avant de monter à bord du patrouilleur. Droite comme un «i», elle salua la commodore. Emiko lui offrit un sourire discret avant de lui rendre la pareille.

« Repos, lieutenant-colonel. Félicitations pour votre promotion.

- Merci Commodore.

- Je ne vous cache pas que je suis déçue de ne pas avoir été en mesure de vous faire affecter au sein de la sous-marine. Vous aviez une place entièrement destinée au sein de ma division.

- Les Broyeurs avaient également besoin de moi.

- Epinondas sait obtenir ce qu'il veut, je ne peux pas dire le contraire.

- Moi non plus.

- Je vous présente l'agent Amaryllis. »

Aux côtés de l'officière se trouvait une jeune femme aux cheveux longs bien coiffés qui se démarquaient par leur couleur peu commune. Son regard avait quelque chose d'étrange et elle semblait assez froide. Plus précisément, elle semblait détachée, très professionnelle et en un sens assez proche de ce qu'était souvent Ambrosias. Cette femme était bien plus proche de ce qu'on imaginait du Cipher Pol que ne pouvaient l'être Alaaric ou Caramélie. La première impression de la vétérinaire la concernant était plutôt bonne.

« Enchantée de faire votre connaissance. Si vous voulez bien me suivre à bord. »

Tendant la main à l'inconnue du gouvernement, elle la lui serra avant de toutes les guider vers le Béluga. Dix hommes de la sous-marine les suivirent à bord en emmenant avec eux plusieurs caisses en bois. Comme elles étaient fermées, il était impossible de définir ce qu'elles contenaient. En montant sur le navire de ligne, Emiko fit signe à sa monture aquatique de la suivre. Ambrosias regarda l'animal avec un pincement au cœur. Elle désapprouvait farouchement les méthodes de la sous-marine en ce qui concernait l'esclavage des animaux via le CCP. Voyant qu'un grain arrivait à l’horizon et que le temps ne tarderait pas à se gâter, les femmes prirent la direction des quartiers d'Ambrosias où la commodore pourrait lui expliquer les détails de l'opération.

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Dernière édition par Ambrosias le Jeu 10 Nov 2022 - 14:49, édité 2 fois

Posté Lun 7 Nov 2022 - 18:25 par Alcéa

Installée dans une salle de réunion du navire que nous venons de rejoindre, je m'assoie sur une chaise et reste droite comme un i, dévisageant tout le monde autour de moi, je reste concentrée sur les nouvelles sensations qui se sont éveillées à moi il n'y a que quelques jours.
Les présences, comme des couleurs flottant dans l'espace et perceptible dans ma tête, avec chacune des teintes et variations, parfois opposées, parfois minime. L'empathie est une chose étrange, comme un nouveau sens à apprivoiser. Un nouveau sens que je dois absolument maîtriser au plus vite.

Mais je suis confiante. Si j'ai pu maîtriser le retour à la vie, je ne m'inquiète pas trop pour le haki. Et c'est bien pour cela que j'ai accepté d'agir pour aider ce pauvre Tazzer déborder. En soit, c'est quelque chose que je fais assez régulièrement, pour la gloire de la sous marine. Une sorte de cadeau que j'offre à ma chère étoile Ike Basara, qui bien qu'il ne me l'ait pas demandé personnellement, serait très certainement ravie de voir les progrès de sa création.

C'est donc accompagnée de la Commodore Hisoyashi que j'ai rejoins cette unité de la régulière. D'après elle, la lieutenant-colonel sera un atout précieux dans cette mission d'infiltration, un atout nous permettant de ne prendre avec nous que quelques hommes seulement plutôt que de devoir déployer tout un régiment à la recherche de cette maudite base secrète. C'est pourquoi avant de rejoindre son navire, j'ai épluché son dossier et si ces états de services ne m'ont pas tellement impressionnée - non mais qui médaillerait une vétérinaire, sérieusement ? - ce n'est que lorsque j'ai découvert qu'elle avait croqué dans le fruit des murmures que j'ai compris.

Une femme qui parle aux animaux... J'espère que les poissons sont moins cons que les hommes poissons et seront plus prompts à nous donner des informations, car ça pourrait clairement nous permettre de localiser sans problème cette fameuse base révolutionnaire.

- Bon, commençons. Lieutenant-colonel, je suis ravie que vous ayez accepté d'aider la sous marine une fois encore, vous nous serez d'une aide précieuse.

La mission cette fois consiste à récupérer le maximum d'informations possible sur la base révolutionnaire qui se trouvent dans les environs de Clock Work Island, à commencer par la localisation de celle ci. Cachée au milieu de récif et autres courants rendant toute recherche compliquée, nous espérons pouvoir l'atteindre et l'infiltrer sans éveiller les soupçons des forces ennemis.
Notez que nous sommes presque sûr qu'ils y cachent arsenal et autres technologie de guerre, très probablement volée à la brigade scientifique, c'est pourquoi il est impératif que nous récupérions ces informations avant tout assaut frontal. Nous avons évidemment plus de moyens qu'eux, mais nous ne pouvons pas nous permettre de faire des sacrifices inutiles.

En ce qui concerne l'infiltration, l'agent Amaryllis a acceptée de nous offrir son aide. Elle a déjà réussi à entrer en contact avec des groupes de révolutionnaires et sera tout à fait apte à rapporter ces informations pour que nous puissions prévoir une opération sur la base. Aussi, Lieutenant-Colonel, vous devez vous en doutez mais grâce à votre pouvoir vous êtes notre meilleure chance de trouver la base le plus discrètement possible.

Les dix soldats de la division Willy ici présent seront là pour assurez votre protection sous marine tandis que vous trouverez l'entrée de la base. Quant à moi, je resterai sur le Béluga avec Hector et nous feront en sorte de prendre le contrôle du monstre des mers qui rodent dans ces eaux pour couvrir votre fuite si d'aventure vous en aviez besoin.

Quelqu'un à des questions ?

Je jette un coup d'œil autour de moi, cherchant ceux qui pourrait réagir ou douter de ce plan. Mais il faut croire que c'est encore trop tôt pour que je sois capable de lire les sentiments des autres avec l'empathie.

Posté Jeu 10 Nov 2022 - 14:49 par Ambrosias Gentry

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La capitaine et du Béluga et ses officiers, tous réunis au sein de ses quartiers, ne répondirent pas. Les explications données par la commodore étaient claires. Même si elle se garda bien de le montrer, la lieutenant-colonel désapprouvait l'idée d'Hisoyashi de prendre le contrôle d'un monstre marin. Qu'importe l'espèce dont il était question, elle ne pouvait décemment pas accepter qu'on réduise un animal à l'esclavage. Ambrosias avait du mal à admettre que cela ne choque pas plus ses contemporaines. Quelle différence fondamentale existait-il entre les humains et les animaux ? Elle qui avait le pouvoir de communiquer avec eux pouvait dire que si différence il y avait réellement, elle était infime. Ils avaient leurs propres caractères, leurs rêves, leurs espoirs ou leurs peurs. L'intelligence de certains de ses pairs n'égalait par ailleurs pas celle de certains animaux pourtant jugés inférieurs à l'Homme. Cet état de fait la révoltait, malheureusement, en tant que militaire missionnée, elle n'avait pas son mot à dire. Tant qu'on ne lui demandait pas de prendre part activement à la capture, tout irait bien. La jeune femme n'excluait d'ailleurs pas de prévenir le monstre marin à l'avance pour qu'il puisse s'échapper. Son aide n'était de toute façon pas essentielle pour la suite des opérations.

La réunion terminée, les officiers du Béluga et les hommes de la commodore prirent congé. Le sergent-chef Paracchini emmena Emiko et Alcéa avec lui pour leur montrer la chambre où elles dormiraient le temps du voyage. Seule dans sa cabine, Ambrosias alla s’asseoir derrière son bureau. Son cigare fumant toujours au bord des lèvres, elle posa la tête sur le dossier de sa chaise et ferma les yeux. Voyant que plus personne ne pouvait venir troubler sa quiétude, Snick, le chef de la colonie de rats protégée par la militaire, sortit de son trou. La jeune femme sortit pour lui un paquet de gâteaux secs et lui en donna un morceau. Comme toujours, le rongeur commença à lui raconter une histoire qu'elle pouvait jurer avoir déjà entendu une vingtaine de fois. Souriant malgré tout, elle l'écouta.

Plusieurs jours passèrent ainsi pendant que le navire de ligne de la vétérinaire filait en direction de la Clock Work Island. Quelques heures avant que le navire n'approche de sa destination, sa capitaine le fit s'arrêter et ordonna à ses marins de changer toute la voilure. La discrétion étant de mise, il était hors de question que les gens présents sur place puissent savoir que le Béluga était un bâtiment de la Marine. Les voiles blanches arborant la mouette bleue furent donc remplacées par celles de rechange qui étaient jaune et bleu. Il s'agissait là des couleurs de Tanuki, l'île où Ambrosias avait grandi mais aussi de là où le Béluga venait à la base. D'abord un cadeau du noble Althias de Mistoltin avant de devenir un bâtiment de guerre, il naviguait alors avec ces voiles et Ambrosias avait décidé de les garder tant par nostalgie que par volonté de pouvoir naviguer incognito quand elle en avait envie. Une fois le travail effectué, ce qui prit toute une heure, l'équipage fut contraint de se changer pour enfiler des vêtements civils. Ambrosias elle-même laissa sa veste d'officière dans sa cabine et pria ses invités de faire de même. Une fois le Béluga transformé en navire civil, bien que toujours armé jusqu'aux dents, il reprit son chemin. Quelques heures passèrent et l'île apparut lentement à l’horizon. À la barre, le sergent-chef Paracchini effectua sa manœuvre d'approche vers le port. Une fois le Béluga amarré, sa capitaine posa le pied à terre. L'endroit était assez singulier, même pour la route de tous les périls. L'histoire de cette île était particulière et le fait de voir sous les eaux une ville engloutie n'était pas anodin. Sachant qu'elle n'était pas là pour le tourisme, Ambrosias ne s'attarda malheureusement pas longtemps sur la beauté des lieux. À bord, la commodore Hisoyashi et ses hommes prient possession des quartiers de la capitaine afin de pouvoir ouvrir leurs caisses sans se méfier des regards indiscrets. Tournant la tête sur le côté, la grande brûlée trouva l'agent Amaryllis.

« Très bien. Par où voulez-vous commencer ? »

Bien qu'elle ne soit pas techniquement sa supérieure, Ambrosias avait pour les membres du Cipher Pol un profond respect. Particulièrement impressionnée par les prouesses de l'agent d'Isigny sur Little Garden, elle était très encline à faire confiance à l'un de ses collègues. La jeune femme aux cheveux sombres étant de plus certainement une habituée de la collecte de renseignements, il semblait normal d'écouter ce qu'elle avait à dire.

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Posté Ven 18 Nov 2022 - 13:37 par Alcéa

Abandonnant mes symboles gouvernementaux pour me fondre dans la masse et faisant consciemment virer mes yeux au bleues et raccourcir mes cheveux en un carré court pour diminuer les risques de reconnaissances possible, je descends à mon tour du navire pour rejoindre la lieutenant-colonel tout en jetant un œil aux environs. Un tas de petites maisons construites avec les moyens du bords qui semblent former un village en plein essor. Mais il est clair que le gros des citoyens de l'île ne vit pas ici.

- Et bien, la première chose à faire, me semble t-il, est de trouver ce que nous sommes venu observer.

J'insiste sur le dernier mot, restant expressément vague dans mes dires au cas où des oreilles indiscrètes puissent nous entendre. Car si base révolutionnaire il y a dans le coin, il y a fort à parier que l'île en abrite plus d'un... Aussi toute personne ici présente en dehors de notre équipage peut être l'un de nos ennemis. Et comme nous sommes là pour espionner sans nous faire repérer, la discrétion est de mise.

- Donc la dessus, soit vous demander à vos petits amis de nous l'indiquer, soit nous devrons nous débrouiller autrement... Comme en faisant un peu de tourisme par exemple. Je ne serais pas étonnée qu'il y ait des possibilités d'excursions sous marines guidées dans le coin.

J'en suis même totalement sûre puisque je sais que l'Agent D'Isigny du Cipher Pol 5 possède une boutique de souvenir proposant aussi ce genre de visites touristique. Sauf que, avec une boutique tenue par une agent du gouvernement mondial, je doute qu'on puisse avoir des informations sur une base révolutionnaire... Ou alors l'Agent d'Isigny est une agent double et elle risque d'avoir de gros ennuis à la suite de mon rapport, et ce sera tout à fait mérité...
Mais j'ose espéré que tout cela n'est que spéculation et qu'elle ne se révélera pas être une de ces horribles traitres.

- Bref, je vous laisse me dire ce que vous préférez ma chère. Et pour la suite, je vous en prie, appelez moi Anémone.

Parce qu'il ne faut jamais donner son véritable nom quand on est dans une île suspecte pleine de révolutionnaire. Et qu'il est toujours très important d'être incognito quoi qu'il arrive.

Posté Sam 3 Déc 2022 - 11:30 par Ambrosias Gentry

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Anémone ? Un nom fort à propos vu la mission qui attendait les deux femmes. Hochant la tête de haut en bas, Ambrosias fit comprendre qu’elle avait compris. Son regard balayant les alentours, elle réfléchit à la suite des opérations. Si l’agente la laissait aux commandes, il était hors de question de la décevoir. Sortant un cigare de sa poche, la militaire l’alluma en le portant à ses lèvres avant d’avancer un peu plus avant vers les terres. La surface émergée était assez ridicule en comparaison de celle qui se trouvait toujours sous les eaux. Cette île n’était décidément pas comme les autres. Relâchant un épais nuage de fumée grisâtre, la vétérinaire alla s’assoir sur un tonneau en bois.

« Je vais mener mon enquête. »

Les paupières closes, la jeune femme se servit de ses pouvoirs pour entrer en communication avec la faune locale. Entrant lentement dans un état de semi-médiation, elle commença à recueillir des renseignements. La plupart des animaux n’avaient rien de très intéressant à lui apprendre. Certains faisaient part de leurs craintes, d’autres de leur désirs de fonder rapidement une famille, dans l’ensemble, tout était assez normal, banal même. Les êtres de la terre ferme n’avaient visiblement pas grand chose à lui apprendre. Une chaleur de plus en plus grande tira finalement Ambrosias de son état méditatif et elle laissa son cigare presque terminé tomber mollement sur le sable.

« Rien. On dirait que cela va me prendre plus de temps que prévu. »

Portant les mains à ses hanches, la lieutenant-colonel tourna les talons et retourna sur le pont du Béluga. Ses hommes s’affairaient dans tous les sens comme il était normal de le voir après un accostage. S’il n’était peut-être pas courant de voir un tel navire de guerre sur l’île, rien ne trahissait son appartenance à la marine. Malgré tout, Ambrosias sentait bien que l’arrivée du vaisseau de ligne et de tous ces inconnus n’était pas passée inaperçue. S’approchant de la rambarde bâbord, elle se rappela que l’ordre de mission parlait d’un homme-poisson servant visiblement de guide. Le trouver était crucial, car si quelqu’un connaissait la position de la base révolutionnaire supposée, c’était bien lui. Se penchant vers les flots, la militaire ferma une fois encore les yeux. Les poissons, crustacés et autres mammifères marins n’étaient généralement pas connus pour leur grande intelligence mais leur parler était une étape obligatoire. Restant ainsi près de deux heures, la capitaine du Béluga mena longuement son enquête. Après quelques fausses joies, elle apprit la position approximative du Guide. Pour démêler le vrai du faux, Ambrosias alla donc voir sa seconde, sirène de son état, et lui demanda de se rendre sur place. La commandante accepta de bon coeur et ne tarda pas à rejoindre la mer pour mener elle aussi son enquête. Sachant que cela pouvait durer un moment, la vétérinaire alla voir Anémone et lui proposa de manger en sa compagnie.

Une fois le repas terminé, tout le monde se retrouva contraint d’attendre sagement le retour de la sirène. Cette dernière ne revint qu’au beau milieu de la nuit, tirant Ambrosias de sa sieste. La seconde apprit à sa supérieure que le Guide existait bien et qu’il s’agissait en effet d’un jeune homme-poisson particulièrement sympathique et serviable. Il ne faudrait pas grand chose pour le convaincre d’aider les marins. Le rapport fourni à la commodore Hisoyashi, décision fut prise d’aller lui rendre compagnie au petit matin, peu avant les premières lueurs du jour, pour explorer les récifs et trouver la base sous-marine.

ciitroon

Posté Dim 4 Déc 2022 - 12:22 par Alcéa

Franchement, au début, je n'ai pas tout compris. Pendant près d'une demi heure, la Lieutenant-Colonel est restée là, plantée sur son tonneau, les yeux fermées l'air de réfléchir... Et moi, j'ai attendu, regardant à gauche, puis à droite, puis le ciel, puis les gens autours... La cachant aussi un peu de leur regard pour que je sois la seule à me demander ce qu'elle pouvait bien faire...

Et puis, quand elle a rouvert les yeux, j'ai compris que son fruit lui permettais de communiquer avec les créatures dans un périmètre autour d'elle sans même les voir, ni utiliser sa voix pour parler. Et même si ça n'a rien donné sur la terre ferme, elle décide de ne pas se dégonfler et de retourner sur son navire pour pouvoir atteindre plus facilement les créatures aquatiques.

Sentant que ça risquait de durer, je l'ai donc laissé à sa communication silencieuse pour aller faire un rapide tour de la ville engloutie. Oh bien sûr, rien de bien fou : simplement sourire poliment aux vendeurs, regarder les boutiques, flâner dans les rues agencées dans ces bulles de verres... Et surtout laisser trainer mes oreilles un peu partout en quête d'information révolutionnaire. Malheureusement, cette petite balade se révéla être une perte de temps, quoi qu'on en est jamais vraiment sûre avant la fin de la mission... Toujours est-il que je suis finalement retournée au Beluga pour la soirée que j'ai passé avec la Lieutenant Colonel, en attente du retour de sa sirène envoyée trouvée le fameux Guide.

Le plan se peaufinant, il est donc de mon devoir de commencer à réfléchir à ma couverture... Et au moyen de me faire intégrer dans cette base révolutionnaire...

Et plus j'y pense, plus je me dis qu'on a rien sans rien... Heureusement que j'ai amené avec moi un membre des scientifique de la Nessy...

- Dis moi Hector... Tu sais un peu le principe de fonctionnement des SAC ?
- Euh, c'est pas ma spécialité mais globalement oui, pourquoi ?
- Parce qu'il faut que tu m'en apprennes un maximum pour que je n'offre pas d'informations compromettante pour nous à la Révolution...
- Vous voulez leur offrir un SAC ?
- Non justement, tu m'écoutes ou pas ! Mais je peux pas me faire engagée les mains vident ! Du coup, il faut que je m'y rende en SAC, mais il faut qu'il y ait un défaut qui le rende dysfonctionnel après que je sois entrée dans la base, mais que je puisse réparer au cas où j'ai besoin d'une solution de replis...
- Compliqué votre histoire...
- C'est ça ou prendre le risque de filer notre technologie à la révolution. Donc soit vous m'aider, soit je considère que vous êtes un traitre.
- Je vais vous aider...

Et l'heure suivante, me voilà entrain d'en apprendre davantage sur le fonctionnement des Scaphandres Autonomes de Combat développées par la Brigade Scientifique et que la révolution n'a, de ce qu'on en sait, pas encore réussi à copier... Alors forcément, si je leur en apporte un modèle sur un plateau, ils devraient m'accueillir dans leur base à bras ouvert.

Aussi, quand la sirène aux ordres d'Ambrosias remonte enfin à la surface après avoir trouvée le Guide, nous sommes finalement prête à aller rendre une petite visite à l'homme poisson.

Par contre, à bien y réfléchir, vais-je vraiment pouvoir m'infiltrer seule dans cette base ?

- Lieutenant Colonel ? Pensez vous utile de venir avec moi confronter le Guide où dois-je y aller seule ? Car si vous venez avec moi, vous serez surement contrainte d'infiltrer la base, vous aussi. Vous sentez vous capable de ne pas vous trahir dans cette mission d'infiltration ?

Le mensonge et la tromperie ne sont pas des qualités que tous peuvent avoir, aussi je préfère être certaine des motivations et compétences d'un potentiel binôme avant de l'embarquer dans l'aventure... Car à partir du moment ou le guide nous verra, ne sachant pas son allégeance, le jeu de rôle commencera.

Posté Ven 27 Jan 2023 - 18:03 par Ambrosias Gentry

海軍

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Les étoiles dans le ciel brillaient fort au dessus des têtes des militaires. Sur une île comme celle où ils se trouvaient, les lumières des centres urbains ne pouvaient nuire à celle des astres. Son cigare aux lèvres, Ambrosias laissa une grande bouffée de fumée envahir ses poumons avant de la laisser lentement sortir par ses narines. Quand l'agente s'approcha à pas de loup, la vétérinaire se retourna pour écouter ce qu'elle avait à dire. Fronçant les sourcils, elle réfléchit quelques instants.

« Je suis loin d'avoir le quart de vos talents en terme d’infiltration, c'est une certitude. »

De sa main droite, la militaire attrapa son cigare encore fumant et tapota dessus du bout de ses doigts. La jeune femme n'était pas habituée à ces méthodes, la chose était évidente. Sans être une tête brûlée, il fallait bien reconnaître qu'elle était tout de même plus du genre à privilégier les actions rapides et frontales. Elle aimait compter sur l'effet de surprise pour rapidement éliminer ses ennemis ou les faire plier moralement pour qu'ils se rendent.

« Ma dernière expérience en la matière remonte à quelques semaines. Nous avions pour ordre de capturer un révolutionnaire sur Alvel. Robin Hood, j'ignore si le nom vous dit quelque chose. Mes hommes et moi avons mené la mission à bien mais nous avons été repérés sur la fin. Si vous connaissez un peu cet endroit putride, vous comprendrez que s'en aller après ça n'a pas été une partie de plaisir. »

Volontairement, Ambrosias passa sous silence l'exaction de l’adjudant Thacker qui avait tout bonnement abattu la cible plutôt que de la ramener vivante, pas plus qu'elle ne s'étendit sur sa rencontre avec le terrible De Chessy.

« Je suis prête à vous accompagner malgré tout, si vous estimez que cela pourrait être utile. »

Quoiqu'il en soit, la jeune femme était décidée à se plier à la volonté de l'envoyée du gouvernement. Anémone était l'experte et la lieutenant-colonel savait écouter les gens plus expérimentés qu'elle lorsque cela était nécessaire.

ciitroon

Posté Sam 4 Fév 2023 - 10:54 par Alcéa

Est ce que cela pourrait être utile ? Peut être. Est ce que le jeu en vaut la chandelle ? Pas sûr. Je n'aime clairement pas prendre des risques inutiles.

- L'objectif est de nous rendre dans une base sous marine de la révolution, une base où on les soupçonne de développer de la technologique de pointe. Je ne sais pas ce que vous avez affronté lors de votre dernière infiltration mais cette fois, si vous venez, nous ne serons que toutes les deux. Aussi, je vais reformuler la question : êtes vous certaine d'avoir les compétences requises pour une telle infiltration ou non ?
- Vous répondre oui serait malhonnête, et je ne suis pas du genre à faire passer mon égo avant la réussite de la mission.

Je souris, c'est assez rare pour être notable que de croiser des officiers capables de faire la différence entre le devoir et la gloire.

- J'apprécie votre honnêteté. Dans ce cas, j'irai seule. Mais dites moi, jusqu'à quelle distance peut s'étendre votre pouvoir de communication ?
- Difficile à dire. Quelques centaines de mètres, peut-être un ou deux kilomètres, grand maximum. Je suis généralement en mesure de communiquer avec tous les individus présents dans une ville.

Hm... Plus qu'à espérer que la base secrète de la révolution que nous allons tenter d'infiltrer soit assez petite...

- Pensez vous pouvoir contrôler vos animaux près de moi tandis que je serais en infiltration ? Cela permettrait un relai des informations bien plus efficace et discret qu'avec des escargophones... Ainsi je serai la seule à pénétrer leur repaire et vous pourrez surement m'offrir très facilement une solution de replis lorsque j'en aurai terminé.
- Je n'ai jamais essayé une telle chose mais je suppose que cela pourrait être possible. Une colonie de rats vit dans la cabine, leur chef acceptera sans nul doute de nous aider. Sachez cependant que cela ne marchera que dans un sens. Je saurai ce qui se passe de votre côté mais nous ne pourrons pas communiquer vous et moi pour autant.
- Tant que votre rat ne me mord pas, ça ne devrait pas poser de problème.
- Ce n'est pas son genre. Les rats en général ne mordent que très rarement de toute façon, pas sans une bonne raison.

Je suppose que je devrais la remercier de cette information fort intéressante ?

- Oui... Bref, je vais aller me préparer. Je vous laisse le gérer pendant que je m'équipe...

Je commence à me demander si je ne ferai pas mieux d'y aller seule tout compte fait... D'autant plus que le rat va surement devoir élire domicile dans mon SAC tandis que je serai dans l'eau... Et je dois dire que cette idée de me plait pas tellement.
Enfin, la mission avant tout hein ?

Et finalement, il ne nous faut pas plus d'une dizaine de minutes pour être fin prêt : moi dans mon scaphandre autonome de combat, le rat se glissant alors dans mon cou tandis que je fais des efforts pour ne pas réagir à la sensation de ces petites pattes qui cavalent sur ma peau, et la sirène aux ordres de la Lieutenant-colonel prête à me guider jusqu'au fameux guide...

Mais avant de fermer hermétiquement mon casque, je me tourne vers cette dernière.

- Le guide... Vous l'avez simplement trouvé ou vous lui avez parlé ? Que je sache dans quelle rôle me mettre...

Posté Mar 7 Fév 2023 - 12:02 par Ambrosias Gentry

海軍

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Tandis que la sirène nouait ses cheveux en une queue de cheval, elle pivota sur elle-même pour faire face à l'agente.

« Nous avons parlé brièvement. C'est un gentil axolotl, très serviable mais un peu naïf. Je pense qu'il est encore très jeune. Il ignore que nous sommes de la Marine, si c'est votre question. »

Quelques mètres plus loin, Ambrosias observa Anémone se mutiler volontairement la jambe une fois fin prête. Elle comprit que le but était de donner le change vis à vis de révolutionnaire mais ne put s'empêcher de plisser les yeux par compassion. Une telle blessure ne devait vraiment pas faire du bien. Les bras croisés dans le dos, elle intima à Snick de rester sage avant que le duo ne plonge enfin à l'eau.

La mer d'aiguille de l'île était un véritable dédale où se repérer n'était vraiment pas chose facile. Heureusement pour la membre du Cipher Pol, elle était accompagnée de la commandante Ligéia et une sirène ne serait pas de trop pour réussir à trouver son chemin là dessous. Durant près de quinze minutes, les deux femmes avancèrent au rythme de la plus lente. Derrière Anémone, une traînée de sang brouillait l'eau et ne manqua pas d'attirer quelques prédateurs. Fort heureusement, la sirène leur intima de les laisser en paix, ce qu'il acceptèrent de faire. Quand finalement le duo trouva le Guide, il s'amusait seul à tourner sur lui-même en effectuant des pointes de vitesse.

« Toupy ! Nous avons besoin de ton aide.

- Contant ? C'est toi ?

- Constance, oui, c'est moi.

- Ouiiii ! Je suis si content de te voir. Oh tu as amené une amie ? On peut jouer tous ensemble ? Je vais vous montrer mon parcours préféré pour la course, c'est juste...

- Non, je suis désolée mais nous n'avons pas le temps, c'est une urgence.

- Une urgence ? Tu as mal au ventre ?

- Je... Non, c'est cette jeune humaine, elle a été attaquée par de méchants marins, ils étaient sur ses traces mais je l'ai aidé à leur échapper. Je ne veux pas qu'il la tue, la pauvre... Mais je ne sais pas où aller, je ne sais pas quoi faire...

- Oh ! C'est horrible !

- Oui...

- Je sais ! Je connais une grotte, elle est remplie de bons humains. Ils sont toujours gentils avec moi. Suivez-moi, je vous montre le chemin !

- Merci Toupy, tu nous sauves la vie. »

Le jeune homme-poisson avait été particulièrement simple à convaincre, ce qui n'étonna pourtant pas la sirène qui avait de toute façon très bien compris qu'il s'agissait d'un enfant. Ensemble, Constance et Anémone se mirent donc à suivre le Guide vers ce qu'elles espéraient être l'antre révolutionnaire.

ciitroon

Posté Sam 11 Fév 2023 - 9:16 par Alcéa

- Surtout la mienne...

Une main sur ma cuisse, juste au dessus de l'entaille que je me suis volontairement faite sur le navire, je peine pas mal à avancer dans le dédale de rocher sous marin. Enfin, en vrai j'aurai pu utiliser les deux propulseurs du SAC mais pour le bien du savoir de la brigade scientifique de la sous marine, j'ai préféré les rendre inopérant avant de plonger. Une précaution nécessaire pour parfaire mon jeu d'acteur de la pauvre victime en fuite d'un convois de la sous marine.

Ce qui est bien évidemment faux.

Et je dois dire aussi que ça faisait quand même assez longtemps que je n'avais pas été autant blessée... La douleur est telle que j'en regretterais presque mon geste mais d'un autre côté, je la sais nécessaire pour endormir la méfiance de ces idiots de révolutionnaire. Plusieurs fois, les deux poissons qui me guident sont alors obligés de s'arrêter tandis que je sues à grosse gouttes dans mon SAC sous la douleur et l'effort, tant et si bien qu'au bout d'une bonne dizaine de minutes à zigzaguer dans ce dédale, la commandante Ligéa finit par venir me soutenir pour m'aider à aller plus vite tout en insistant auprès du guide sur la situation devenant de plus en plus précaire, avant de me murmurer.

- Vous êtes sûre que ça va aller ?
- Ne vous en faites pas... Je tiendrai bon.

Et surtout, je ne risquerai ma couverture pour rien au monde en lui intimant de s'occuper de ses affaires même si l'envie me démange... A la place, je lui offre plutôt un sourire à moitié rassurant tout en resserrant ma main ganté sur son épaule pour lui faire passer l'envie d'annuler la mission.

Pour le moment, même si elle en doute, tout se passe à merveille. Tellement que le petit Toupy s'alarme suffisamment pour nous guider sans soucis vers le repère que nous ciblons. Chose qui arrive finalement plus vite que je ne l'aurais cru.

- Là ! C'est là ! Vite, vite !

Alors qu'il fait quelques rond dans l'eau d'excitation, il nous montre du doigt juste après ses pirouettes l'entrée dérobée de la fameuse grotte. On se regarde alors avec la sirène qui m'aide et, sans un mot échangée, elle se désolidarise de moi pour cesser de me soutenir.

- Toupy, je te laisse avec Anémone d'accord ? Je vais m'assurer que ceux qui lui ont fait ça ne nous ai pas suivi.
- Quoi ?! Ils pourraient nous avoir suivi ?!
- Justement, je vais m'assurer que ce ne soit pas le cas. Je te laisse prendre soin d'elle, d'accord ?
- D'accord... Mais après, tu reviendras jouer avec moi ?
- Je suis sûre qu'elle reviendra oui. Mais en attendant, je compte sur toi, d'accord Toupy ? J'ai vraiment besoin d'aide...
- Bon, d'accord. Par ici !

D'un simple hochement de tête, je salue la commandante et m'empresse autant que faire se peut d'avancer à la suite de l'axolotl jusque dans la fameuse grotte. Et ce n'est qu'après avoir parcouru quelques centaines de mètres dans les profondeurs que nous débouchons enfin à l'air libre, au cœur de l'entre révolutionnaire.

Là, je me hisse alors à la suite de l'enfant sur la rive rocailleuse tandis qu'il appelle a l'aide et que les premiers humains du coin arrivent à mon secours. Laissant tomber le casque de mon SAC, je libère alors le rat de ma combinaison et le fixe un instant.

J'espère que la lieutenant colonel va bien réussir à communiquer avec lui à distance...

Posté Sam 11 Fév 2023 - 11:17 par Ambrosias Gentry

海軍

∆ feat. Alcéa ∆

Durant près d'une demi-heure, la lieutenant-colonel fut contrainte d'attendre patiemment. Pendant quelques minutes, elle resta en contact avec son rat, lui intimant une fois encore de bien se tenir et de surtout rester proche de la jeune femme. Il était hors de question qu'il lui arrive quoi que ce soit. Si un idiot de révolutionnaire lui faisait le moindre mal, elle réduirait l’entièreté de la base secrète à néant. Se mordant la joue intérieure, elle rumina dans son coin en sortant un nouveau cigare. Fumant tant pour se rassurer que tromper son ennui, la militaire laissa plein de cendres tomber dans la mer. Quand la sirène refit surface, elle eut la mauvaise surprise d'en recevoir en plein visage et jura dans barbe avant de remonter à bord.

« Tout s'est bien passé ?

- Merveilleusement bien. Nous avons trouvé le jeune homme-poisson. Il n'a pas été difficile à convaincre. Quand j'ai laissé Anémone derrière moi, elle était sur le point de pénétrer dans la base. Cela doit faire un peu plus de cinq minutes.

- Parfait. Menez-nous à destination.

- À vos ordres. »

Les hommes de la sous-marine qui étaient venus en compagnie de l'agente et de la Commodore Hisoyashi étaient déjà en tenue, n'attendant plus qu'enfiler leur scaphandre pour plonger au besoin. Montant sur une chaloupe en compagnie de la sirène et d'Ambrosias, tout ce beau monde ne tarda pas à s'éloigner du Béluga. Voyant que le rythme était trop lent, la commandante Ligéia sauta à l'eau pour pousser l'embarcation et lui faire gagner en vitesse.

« C'est mieux, en effet.

- N'est-ce pas ? »

Dix longues minutes après le départ, la troupe arriva à destination et la sirène cessa de faire avancer l'embarcation. Elle expliqua que la base était en dessous, à une centaine de mètres, en passant dans un dédale de tunnels sous-marins. Au besoin, les marins étaient donc prêts à intervenir. Satisfaite de la situation, la capitaine du Béluga ferma les yeux pour laisser son esprit parcourir les alentours. Trouvant rapidement les pensées de Snick, elle s'adressa à lui pour expliquer qu'elle était en place. En conclusion, elle demanda au rongeur de monter sur l'épaule de l'agente pour aller lui mordiller très légèrement l'oreille. Ainsi, Ambrosias espérait qu'elle comprendrait que tout se passait comme prévu.

ciitroon

Posté Ven 14 Avr 2023 - 18:15 par Alcéa

- Par ici ! Vite ! La dame a besoin d'aide !
- Toupy ?! Mais qu'est ce que tu racontes !

Assise sur le sol rocailleux, je laisse le petit homme poisson aller chercher du secours tandis que je regarde le rat devant moi qui se gratte un instant derrière l'oreille avant de juste aller renifler la zone où nous sommes tout en restant non loin de ma personne. Feignant une grosse souffrance et une incapacité, j'appuie sur ma plaie d'une main tandis que l'autre commence à enlever les morceaux qui compose mon SAC pour m'en libérer. Ces combinaisons sont bien dans l'eau, mais en dehors elles sont quand même assez encombrante... Je me demande comment Tazzer fait pour la supporter à longueur de temps...

Toujours est-il que là, au sol, j'attends simplement que l'enfant poisson fasse son oeuvre pour piéger les pauvres petits révolutionnaires qui accourent vers moi. Et en me voyant, moi encore à moitié vêtu du SAC, ce n'est pas tellement de la pitié que je lis dans leurs yeux mais plutôt de la méfiance très prononcée.

- Toupy ! Pourquoi l'as tu guidée vers nous ?! Nous t'avons déjà mis en garde sur le fait de conduire n'importe qui ici ! Tu nous mets tous en danger !
- Mais... C'est la sirène... Elle m'a demandé de l'aider... La dame est blessée et poursuivi... Je voulais juste aider...

Oh, pauvre petite créature... Si j'avais un coeur, il me ferait presque de la peine. Mais bon, ce n'est qu'un sale gosse poissonneux et désobéissant, une chance pour moi cela dit. Heureusement pour lui, mon personnage est plus sympa que moi.

- Ne... Ne lui en voulez pas, s'il vous plait. Tout est de ma faute... Je... Je lui ai demandé de l'aide pour fuir la marine... Si vous devez punir quelqu'un, punissez moi à sa place !

Ahlala, heureusement que je ne pense pas un mot de ce que je dis. Et que ces idiots de révolutionnaires ont des ambitions bien trop "bienveillantes" envers tout à chacun pour oser s'en prendre à une pauvre fuyarde comme je la joue... Pour autant, même si leur méfiance semble avoir diminué, les deux hommes qui sont la ne sont pas totalement détendu pour autant. Et finalement, l'un d'eux souffle fortement, comme résigner.

- Toupy dit que vous êtes blessée, c'est le cas ?

J'enlève alors la main de ma plaie pour lui montrer ma blessure.

- Ce... ce n'est pas très grave... Je crois. Mais à cause de cela je n'ai pas pu fuir plus loin...
- C'est la marine qui vous à fait cela ?
- Oui...
- Quand ?
- Cela fait deux bonnes heures que je les fuis... Il semblerait que je sois tomber sur des soldats que j'ai croisé il y a quelques jours sur l'île des animaux et que j'ai peut être légèrement entravé dans leur recherches d'un certain révolutionnaire qui serait basé sur l'île... Mais j'ai pas eu autant de chance que la dernière fois... Ils ont réussi à m'attraper mais j'ai réussi a me libérer et à leur voler un de leur équipement de plongé pour m'enfuir le plus loin possible... Sauf qu'ils m'ont blessée à la jambe pendant la poursuite. Sans l'aide de la sirène et de Toupy, je serais surement morte à l'heure qu'il est...

L'important dans une mission d'infiltration, c'est de bien travailler son scénario. Et celui là, ça fait déjà quelques heures que je le peaufine depuis mon départ de Marie Joie. Pour cela, j'ai du emmerder pas mal les bureaucrates pour qu'ils fassent les recherches nécessaire à mon alibi. Mais bon, c'est leur travail aussi.

- Je vois... Ça n'a pas du être facile.
- Vous inquiétez pas, on va s'occuper de vous.
- Je vais être puni ?
- Pas cette fois Toupy. Mais tu dois rester sur tes gardes... On ne sait jamais ce que pourrait préparer le Gouvernement contre nous...

Ça, je ne leur fais pas dire...

- Bref, tu peux retourner jouer dans la mer si tu veux, on va s'occuper d'elle.
- D'accord ! Au revoir Madame !
- Au revoir Toupy, et merci pour tout.

Je lui adresse mon plus beau sourire reconnaissant qui à vite fait de faire rougir quelque peu les joues des deux messieurs avant que ceux ci m'aident à enlever les restes de SAC puis à marcher au sein des tunnels. La présence de Snick se fait alors remarquer et je la justifie rapidement en assurant qu'il s'agit de mon compagnon de voyage... Oui, oui, mon compagnon... Non mais quelle idée de prendre un rat comme compagnon... Enfin.
Tout se passe relativement bien jusqu'à ce que ce con de rat de mordille l'oreille et m'arrache un cri de surprise !

- Tout va bien ?

Je dévisage le fameux Snick en tentant de comprendre et en me frottant l'oreille. L'animal me rend mon regard en tournant un peu la tête. Hm... La lieutenant colonel m'avait pourtant assuré que sa bestiole ne mordait pas non ? Bon, passons.

- Oui, pardon... Mon rat m'a pincé... Il n'avait encore jamais fait cela. Je suppose qu'il est un peu nerveux par tout ce qu'on vient de vivre...

Ou peut être essaye-t-il de me dire quelque chose ?

- C'est compréhensible... Venez, on va vous conduire à un médecin.

Je me laisse alors guider, jetant quelques regards interrogateur au rat. Serait-ce la façon d'Ambrosias de me prévenir qu'elle est en contact avec lui ? Ce ne serait pas très malin tout de même... Je lui avais pourtant dit que tant je tolèrerai son rongeur que s'il ne me mordait pas... Mais bon... Ai-je vraiment le choix que de me le coltiner ?

Posté Ven 14 Avr 2023 - 20:15 par Ambrosias Gentry

海軍

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L'agente regarda le petit rat sans le comprendre. À sa décharge, il fallait souligner le fait qu'Ambrosias avait tout simplement oublié de la prévenir du signal. Snick fixa la jeune femme droit dans les yeux, mais il ne pouvait pas comprendre ce qu'elle disait aux autres humains. La militaire blonde était la seule qu'il puisse comprendre.

« C'est fait.

- Parfait, maintenant elle sait que nous sommes là.

- Ah non, ça j'suis pas sûr.

- Quoi ?

- J'crois qu'elle est pas futée ta copine, elle comprend rien.

- Oh c'est pas vrai... Bon, soit, continue de me dire ce que tu vois en bas.

- D'accord. »

Le rongeur trouvait le repère assez sombre et humide. Ce n'était si étonnant après tout, il se trouvait sous la mer. Toujours sur l'épaule de la membre du Cipher Pol, Snick regardait autour de lui en essayant de décrire au mieux ce qu'il voyait à Ambrosias restée en surface. La tâche n'était pas aisée pour la rat qui ne comprenait bien sûr pas tout ce qu'il voyait. Anémone fut conduit à l'infirmerie pour y être soignée. Ce fut à cette occasion que le rongeur descendit pour fouiner dans la pièce. S'échapper aurait été simple, l'endroit était propice à un petit rat comme lui, mais son amie blonde ne voulait pas qu'il se mette en danger. Malgré tout, Snick déambula dans l'infirmerie sans rien trouver de très intéressant.

« Ils la soignent.

- Bien, c'est qu'ils doivent croire à son histoire.

- On dirait. Ah, y'a un nouveau venu, il est pas seul. »

Entrant dans la pièce, un homme d'une quarantaine d'année accompagné de deux révolutionnaires se présenta, malheureusement, le rat ne pouvait pas les comprendre. Assez naturellement, il retourna en vitesse près d'Anémone pour remonter sur son épaule.

ciitroon

Posté Ven 21 Avr 2023 - 14:08 par Alcéa

- Bonjour Madame. Je me présente, je suis Ren et on m'a confié votre sécurité ici. Et je vous présente Monsieur Kifflotekoul et Madame Pikesaic.

- Laissez moi examiner vos blessures pendant que ces messieurs vous posent des questions.

- Comment vous vous êtes procuré cette Comb../

- Est ce que tu veux bien attendre un peu Jacques ?!
- Tsss...

Tour à tour, je regarde les trois personnes devant moi avec un air à la fois un peu inquiet et surpris bien que dans ma tête je note chacun de leur nom avec intérêt... Notamment celui qui vient d'être interrompu et qui semble être la pour une raison bien précise... Sans aucune résistance, je laisse la soignante faire son travail tout en restant intriguée par la présence des deux autres.

- Bien, veuillez l'excuser, votre aventure n'a pas du être facile mais sachez que vous êtes à l'abri maintenant.
- Merci beaucoup... Je suppose que vous voulez que je vous raconte à vous aussi ?
- S'il vous plait, oui.

Jetant un coup d'œil au rat sur mon épaule, me demandant sur la Lieutenant Colonel peut entendre ma voix à travers les oreilles de l'animal, je redis exactement la même histoire que celle que j'ai donné plus tôt. En commençant par l'île des animaux puis en racontant ma soi-disant mésaventure sur Clock Work.

- Hm... Alors la marine est dans le coin...
- Ils l'étaient il y a peu en tout cas...
- Vous savez à peu près où vous les avez croisé ?
- Je... Dans la ville... Je quittais la ville quand ils m'ont retrouvée...
- Très bien. Et vous dites qu'il y avait des membres de la sous marine ?
- Euh... Je vous avoue que je n'en sais trop rien...
- S'il y avait ce type de combinaison de plongée à bord, ils étaient forcément présent.
- C'est ce que je pense aussi... Je vais prévenir les autres. Madame, merci de votre aide et soyez assurée que votre jambe sera vengée !
- Oh, ne vous donnez pas cette peine pour moi... Je m'en voudrai si par ma faute il y avait d'autres blessés !
- Rassurez vous, cela n'est pas totalement pour vous. La présence de la sous marine met le secret de notre base en péril, nous devons les faire fuir avant qu'il ne nous découvre.

Trop tard gros balourd.

- Je vois... Alors merci ! Et bonne chance !
- Jacques, je te laisse poser toutes tes questions à notre invitée, je reviens dès que l'opération sera terminée.
- Très bien mais si tu abîmes mes sous marins tu les repayes !

Sur ces mots, l'homme d'une quarantaine d'année quitte la pièce où je reste avec mes deux autres nounous, espérant que le rat soit efficace dans la transmission d'information à Ambrosias... D'autant plus qu'à cet heure, la division Nessy a du prendre le contrôle de la Vache marine du coin... Espérons que ce soit suffisant à montrer la supériorité du Gouvernement Mondial à ces pitoyables révolutionnaires...

Quant à moi, me voilà seule avec un ingénieur nautique qui semble presser de tout savoir sur les combinaisons SAC...

Si prévisible...

Posté Mer 17 Mai 2023 - 18:09 par Ambrosias Gentry

海軍

∆ feat. Alcéa ∆

Toujours sur sa barque, Ambrosias avait décidé de jouer contre son camp, du moins partiellement. En se servant des pouvoirs de son fruit du démon, elle avait conversé avec un couple de dauphins. Sans trop entrer dans les détails, elle leur avait demandé de prévenir Toupy du danger qui le guettait. Impassible, la jeune femme savait que les membres de la division Nessy n'arriveraient donc à rien de ce côté là. Ce n'était pas la première fois qu'elle agissait de la sorte. Se remémorant sa mission près du Cimetière d'épaves, en compagnie de la commodore Hisoyashi, elle se demandait comment pouvait bien se porter le cachalot mâle fougueux qu'elle avait croisé alors. Grâce à son fruit, elle avait été en mesure de le convaincre de collaborer temporairement avec la Marine. Sans elle, il aurait simplement été réduit en esclavage. Pour Ambrosias, qui pouvait depuis quelques mois parler avec tous les animaux comme avec des humains, il n'y avait plus la moindre différence entre de l'exploitation humaine ou animale. La chose n'était pas moins cruelle, bien au contraire. Concentrée sur ce qui se passait en bas, la vétérinaire apprit par Snick qu'Anémone était dorénavant seule. Son entrevue avec le seul révolutionnaire resté sur place commença par des questions sur le SAC, même si le rat ne pouvait rien comprendre. Curieux et soupçonneux, l'homme cherchait à en savoir plus sur l'histoire inventée par la membre du Cipher Pol. Malheureusement pour lui, la demoiselle était une experte en la matière et il ne tira rien de probant de sa part.

« Je vois. Intéressant, très intéressant. Ren ne devrait pas avoir trop de mal à nous débarrasser de ces intrus, n'aillez crainte. Et donc, vous saviez déjà vous servir d'une telle combinaison ? »

Tandis qu'elle essayait tant bien que mal de suivre ce qui se passait en bas, Ambrosias fut informée par un ban de crevettes qu'il y avait de l'activité. Plusieurs hélices s'étaient mise à tourner et faisaient tant de bruit que les pauvres crustacés prirent leurs queues à leur cou. Fronçant les sourcils, la lieutenant-colonel mena son enquête et apprit bien vite par plusieurs autres poissons aux alentours que deux sous-marins étaient en train de quitter la base.

« Merde, ils attaquent. »

Mordant sa lèvre inférieure, Ambrosias pesta face au fait que la communication par rat interposé était bien trop lacunaire. Cela n'était pas très étonnant à vrai dire et tout le monde aurait du s'en douter. Se levant sur la petite embarcation, la jeune femme se mit à regarder la surface claire de l'eau. Elle ne voyait rien pour le moment, mais cela ne durerait pas. Rester ici allait vite devenir dangereux, d'autant plus qu'il fallait éviter de se faire repérer.

ciitroon

Posté Mer 31 Mai 2023 - 15:57 par Alcéa

- Non... C'était un pari risqué de ma part mais je n'avais pas tellement le choix... Malheureusement elle a été endommagée dans ma fuite. C'est à peine si j'ai eu assez d'air pour trouver Toupy et rejoindre votre grotte.
- Vraiment ? Vous avez réussi comme ça ?
- J'avoue que le plus dur a été de la mettre mais après il suffisait de nager.
- De nager ?
- De nager oui.
- Hm.

Évidemment, il est hors de question que je lui parle des systèmes de propulsion et d'armement qui sont intégré au SAC. De toute façon, pour juste fuir dans l'eau, ce que je dis fonctionne tout à fait même si c'est peu efficace. Mais en temps que soit disante ignare, je me dois d'être crédible dans mon rôle.

- Il... y a un problème ? Vous semblez déçu...
- J'avoue avoir espéré que vous puissiez m'en dire plus au niveau des fonctionnalités de cet équipement. Mais ce n'est rien, je les découvrirai moi même.

Et tandis qu'il réfléchit, le regard fixe sur la combinaison qui a été ramené dans un coin de la pièce avant de finalement se lever pour l'examiner lui même, une secousse parcours soudainement toute la grotte, décrochant quelques gravats des plafonds de roche.

- Vous... Vous êtes sûr que ça ira pour vos amis..?

Je n'ai pas besoin de maîtriser plus l'empathie pour comprendre à sa tête que ce qu'il vient de se produire n'augure rien de bon.

- Pour eux... Oui... Désolé mais je vais devoir vous laisser. Je vous conseille de rester ici jusqu'à ce qu'on revienne vous chercher.
- D... D'accord.

J'attends alors qu'il parte pour me concentrer sur mon haki et sonder autour de moi s'il reste encore quelques présences pour me surveiller. Et une fois seule, je me tourne vers le rat de la Lieutenant colonelle.

- C'est le moment de récupérer un maximum d'information sur la zone. Séparons nous et revenons ici dans vingt minutes. Je compte sur vous pour les divertir tout ce temps !

Évidemment, ce n'est pas au rat que je m'adresse, mais bien à la soldate qui est censé écouter à travers lui. Cela dit, est ce que son pouvoir lui permet vraiment de faire cela ?
J'espère... Enfin, si le rat me suit je suppose que ça voudra dire que non...

Dernière édition par Alcéa le Ven 2 Juin 2023 - 10:10, édité 2 fois

Posté Jeu 1 Juin 2023 - 20:12 par Ambrosias Gentry

海軍

∆ feat. Alcéa ∆

« Elle me parle.

- Elle te parle ?

- J'ai l'impression, mais j'y comprends rien.

- Je sais. Je pensais pourtant lui avoir dit que ça ne fonctionnerait que dans un sens.

- Elle s'en va.

- Reste près d'elle, ne t'avises pas de la quitter, sous aucun prétexte.

- D'accord. »

Ambrosias pesta entre ses dents. La situation restait plus ou moins sous contrôle, mais elle ne pouvait se permettre de rester ici plus longtemps. Son regard balayait les alentours, comme si elle cherchait une réponse magique à ses problèmes. N'ayant d'autre choix que de prendre une décision, la militaire serra son poing et se frappa la cuisse.

« Ligéia.

- Lieutenant-colonel ?

- Nous ne pouvons nous permettre de rester ici plus longtemps.

- Et Anémone ?

- Vous allez rester sur place. Vous pourrez sans mal vous cacher dans les dédales sous-marins pour éviter les submersibles révolutionnaires

- Aucun problème en effet.

- Restez non loin de l'entrée de la base et soyez prête à lui venir en aide quand elle sortira.

- À vos ordres. »

Tandis que la sirène plongeait, la vétérinaire ordonna aux hommes de la division Nessy de prendre les rames pour faire route vers le Béluga. Saisissant son escargophone, la militaire donna l'ordre aux marins restés à bord de lever l'ancre. Il était hors de question que son navire se lance dans une bataille navale avec les sous-marins de la base cachée. Mieux valait fuir pour le moment, le but de la mission n'étant pas l'affrontement mais la collecte de renseignements. Laisser l'agente seule avec son rat ne plaisait pas à Ambrosias, mais elle savait que c'était la chose à faire pour éviter que toute l'opération ne soit un fiasco.

ciitroon

Posté Ven 2 Juin 2023 - 10:38 par Alcéa

Il me suit.

Ce crétin de rongeur me suit. Tsss... Comme quoi, j'ai raison de ne jamais faire confiance à qui que ce soit dans les missions que je dois faire avec d'autres gens. Même si dans le cas présent, j'avoue que ça ne m'aurait pas déranger de pouvoir un peu compter sur les autres... Non mais est ce qu'ils ont simplement compris qu'ils allaient se faire attaquer là haut ? Et si c'est pas le cas, c'était quoi cette secousse au juste ?

Enfin... Ces secousses ? Car en voilà une nouvelle qui fait trembler toutes la base... Suivit d'une autre, et d'encore une sans que cela ne s'arrête plus. Bon. Au moins avec cette agitation je devrais pouvoir me glisser plus facilement pour prendre des informations intéressantes. Et histoire d'être le plus discrète possible, je décide de m'installer sur les différents tuyaux qui parcourent la base et servent à l'aération de la zone. Avançant en rampant dessus, je me glisse dans différents couloirs, prenant soin de ne pas faire de bruits dès lors où des pas résonnent à mes oreilles.

- Jacques, enfin je te trouve...
- Tu as trouvé ce qui provoque ces secousses ?
- Oui... C'est Meuh meuh. Je ne sais pas ce qui lui prend, il est devenu complètement fou et semble vouloir entrer dans un de nos tunnels d'accès. Cet idiot bloque la sortie des sous marins !
- Quel plaie... S'il continue il risque de faire des dégâts avec ces éboulements...
- C'est pour ça que je te cherchais justement ! Un rocher est tombé sur un des moteurs du système d'aération... Tu peux aller t'en occuper ?
- Fallait que ça arrive maintenant... Soit, mais faudra quand même que quelqu'un aille s'occuper d'Anémone.
- J'irai dès que j'aurai trouvé Thomas histoire qu'il s'occupe de Meuh meuh.

Les deux hommes se saluent et repartent dans deux directions différentes... Et même si cela risque de me compliquer la tâche, je décide de suivre le scientifique... Car pour une attaque de la base, savoir comment mettre en péril tout le système d'aération peut être un véritable plus... Mais après ça, il faudra vraiment que je trouve la réserve de sous marins... Où alors que je contacte la Nessy pour qu'il note l'endroit où tape Meuh meuh...

Je partirai bien du principe qu'ils ont réussi à prendre le contrôle de la bête mais... je préfère assurer mes arrières et ne compter que sur moi même, comme me le rappel le petit rat qui se nettoie les moustaches sur mon épaule...

Posté Ven 2 Juin 2023 - 17:27 par Ambrosias Gentry

海軍

∆ feat. Alcéa ∆

Sur la route la ramenant au Béluga, Ambrosias vit plusieurs membres de la vision Nessy surgir de l'eau. Montant rapidement à bord, ils expliquèrent à la lieutenant-colonel ce qui se tramait en bas. Visiblement, Mooh Mooh, la vache marine qu'ils comptaient mettre à leur service grâce au CCP, était devenu totalement fou. Trop dangereux pour être approché dans cet état, l'idée de le dompter avait été abandonnée quand l'ordre avait sonné de remonter. N'affichant rien, la militaire se félicitait malgré tout d'apprendre une chose pareille. Personne ne pourrait savoir qu'elle était derrière tout ça. Après tout, il pouvait y avoir mille raisons pour expliquer qu'un monstre marin se soit comporté de la sorte.

« Bien. Continuons. »

Laissant la base derrière, la chaloupe se remit en marche. Sous l'eau, filant à grande vitesse, Constance avançait en direction de l'endroit où elle avait laissé Anémone un peu plus tôt. Une fois arrivée sur place, la sirène tomba sur Mooh Mooh toujours en panique. La vache semblait chercher désespérément un moyen d'entrer dans la base depuis ce qui servait de quai pour les sous-marin. Bien sûr, l'entrée étant trop petite pour lui, il se fatiguait en vain. S'approchant avec prudence, la lieutenante lui susurra des mots rassurants à l’œille tandis qu'elle caressait ses écailles avec douceur. Lentement, l'animal commença à se calmer. La présence d'une sirène était rassurante pour lui, elle lui rappelait les hommes-poissons du nord de l'île. En quelques minutes, Mooh Mooh reprit réellement son calme. Reculant tant bien que mal, il s'extirpa du tunnel duquel il essayait d'entrer auparavant. Ses petits yeux ronds se plongèrent dans ceux de la militaire.

« Tout va bien, tu ne crains plus rien. Ne reste pas ici. »

La vache hocha lentement la tête de bas en haut et se mit à nager rapidement dans une direction opposée à la base. Restant sur place, la sirène alla se cacher dans un creux entre deux rochers. Si quelqu'un venait à sortir, il était hors de question qu'elle se fasse repérer. Tant qu'Anémone ne se montrerait pas, Constance resterait là à attendre.

ciitroon

Posté Sam 17 Juin 2023 - 20:38 par Alcéa

Lentement mais surement, j'arrive enfin dans le couloir qui mène à ce qui semble être effectivement le système d'aération de la base au vu du nombre impressionnant de tuyaux de métal sortant de l'endroit. Et malheureusement pour moi, c'est à ce même instant que les secousses se décident à s'arrêter... Bon sang, je savais que je ne pouvais compter sur personne !

Enfin, j'ai au moins réussi à trouver une information intéressante. Maintenant je n'ai plus qu'à retourner le plus vite et silencieusement possible dans l'infirmerie où l'on m'a laissée et espérer y revenir la première... Alors, filant tel l'agent surentrainée du gouvernement que je suis, je retrouve sans difficulté les chemins que j'ai emprunté pour revenir sur mes pas, usant de ma parfaite mémoire pour ne pas me perdre.

Mes sens en alerte, je fais bien attention à chaque bruit qui pourraient trahir la présence de révolutionnaire, m'arrêtant dans ma course folle à chaque fois que nécessaire, toujours coller aux système d'aération qui parcours les hauteurs des galeries souterraines. J'épie une fois de plus quelques conversations qui ne m'apprenne rien de bien intéressants. Simplement que la base possède un nombre inquiétant de partisan révolutionnaire et que la destruction de celle ci demandera bien plus de moyen qu'une simple agent du cipher pol surentrainée, aussi douée soit-elle.

Et je dois dire que cela m'inquiète au point même qu'en réussissant à retourner dans l'infirmerie juste avant le retour de Ren, je décide de changer mes plans...

- Madame, je suis vraiment désolé si ces secousses vous ont inquiétées... Mais le problème est maintenant réglé et nos sous marins vont enfin pouvoir couler ces suppôts du gouvernement.
- Oh, mais vous êtes sûr que ce n'est pas trop dangereux ?
- Malheureusement dans ce monde, tout n'est que danger. Mais je doute qu'ils soient réellement préparer à affronter trois sous marins armés. Une chance pour nous, la marine a bien trop tendance à nous sous estimé ! Aussi soyez sans crainte, tout cela sera vite terminé... Et votre jambe ? Comment va-t-elle ? Oh, regardez, il semble que la plaie se soit réouverte.

Intriguée, je regarde alors ma jambe et vois effectivement que le pansement est rouge de sang. Merde, trop concentrée sur ma mission je n'ai pas fait attention à cela ! Rapidement je pose une main sur le bandage pour vérifier que le sang n'a pas totalement imbibé le tissu pour s'en échapper. Et c'est soulagé que je relève alors mes yeux vers le révolutionnaire.

- Je suis désolée... J'étais inquiète alors je n'ai pas pu m'empêcher de faire les cents pas en vous attendant... J'en ai même oublié la douleur.
- Je comprends mais vraiment, rassurez vous, tout ira bien. Je vais aller chercher Sophia pour qu'elle vous recousse une nouvelle fois.
- M..Merci...
- Mais je vous en prie Madame.
- Anémone ! Je vous en prie, appelez moi Anémone.

Il me sourit, commençant à être séduit pas mon air innocent et mon charme naturel. Et une fois de nouveau seule, j'attrape alors le rat sur mon épaule par la peau du cou. Oui, cette bestiole est censée m'aider dans ma mission mais jusqu'à maintenant elle a été très décevante... Alors j'espère que là, elle va réussir à comprendre qu'il va vraiment falloir que ces abrutis à la surface face quelque chose.

- Ils sont en danger, tu comprends ?! En dan-ger.

Et joignant des gestes à la parole, je commence à enserrer le cou du rongeur dans mes mains et a l'étouffer quelques instants avant de le relâcher.

De toute façon, si à la surface ils ne sont pas foutu de faire une diversion, alors je serai coincée ici pour plusieurs jours...

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