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Forger au coeur d'un volcan

Rappel du premier message :

Comment en étions-nous arrivé là, encore ? Les membres du Divergence, derniers révolutionnaires sur Treize fouillant ce qui n'avait pas été détruit ou brûler.

Mon adversaire vaincu, les choses avaient commencé à aller mieux pour nous. Un certain effet boule de neige s’était mis en place. La première garde des esclavagistes avaient pris chère. De notre côté, nous avions subi des pertes également. Malgré ce que j’avais dit, les gens mourraient quand même sans mon consentement. C’était des déclarations utopistes, mais elle m’avait fait du bien. Espérer avoir un réel contrôle de la bataille qui se déroulait était de la folie, mais j’en avais eu besoin. En tout cas, sous mes yeux, j’avais décidé de la vie ou de la mort des gens. Par contre quand j’écoutais mon mantra, je voyais que je n’avais aucune prise sur les évènements. Ah oui, j’oubliais, l’effet boule de neige. Les esclaves libérés étaient venus grossir nos rangs, compensant nos pertes. Les nouveaux guerriers, en plus d’être plus nombreux que ceux que nous avions perdu dans la bataille, étaient ivres de vengeance. Ils se battaient pour se venger, pour se sentir libre. Ça n’avait été qu’une question de temps avant que cela ne se transforme en un véritable raz-de-marée de mon côté.

Si de mon côté les choses avaient semblé bien se passer. Du côté de la tour prise d’assaut par les autres ça avait été une autre paire de manche. Un grondement suffisamment fort pour l’entendre par-dessus le vacarme des combats avait retenti. Observant la scène, j‘avais d’abord cru que mes yeux me jouaient des tours. L’édifice se déplaçait lentement mais surement. Dans quel but ? La fuite ? La destruction ? Les deux ? Mystère ! Il avait fallu que j’ai Viktor sous les yeux, sinon il aurait voulu allez voir part quel prodige, cela avait été possible. Car, il y avait de forte chance que cela ait été l’œuvre du savoir-faire d’en marche. Et construire un château ambulant à des pattes qui crachait de la fumée, ça l’aurait d’office intéressé. S’il s’était rendu compte que c’était mécanique, j’aurais été mal barré. Heureusement, nous avions été fort occupés.

Pour cause, nous avions dû essayer de contrôler le raz-de-marée. Ça avait été une tâche impossible. J’avais donné des ordres pour que la révolution s’érige en digue pour contrôler et gérer la poussée des flots, mais ça avait été vain. Certains esclaves avaient été tellement corrompu qu’ils n’avaient aspiré qu’à reproduire les atrocités de leurs anciens maitres. Tenter de les raisonner n’avait servi à rien. Le plus efficace avait été de les guider vers les pirates de Teach. Nous avions rapidement dû changer de plans tant la force du flot de haine avait été grand. Dans ces cas-là, la solution la plus simple était de se laisser porter par le mouvement et de sauver ce qui pouvait l’être.

Nous avions changé de stratégie à peu près au moment où la tour c’était arrêtée écrasant tout un quartier. Nous avions évacué autant de personnes que nous ayons pu. Que ce soit des civils, des anciens esclaves qui voulaient fuir. Je dus parfois tuer un ancien esclave qui s’en prenait à nous ou aux gens qu’on évacuait. Dans la confusion, j’avais glissé à l’oreille des soldats que je croisais qu’ils pouvaient prendre discrètement des biens de valeurs, mais en en laissant toujours pour les esclaves. Ben oui, quoi, l’émeute allait tourner au pillage et à la destruction. Autant remplir un peu les caisses de la révolution. Et mes poches également. J’avais opté pour des bijoux ornés de pierres précieuses, niveau prix de revente, volume c’était le meilleur ratio.

Ce qui avait sonné la fin des civilités, si il y en avait encore, ce fut l’explosion de la tour qui avait répandu des braises en peu partout sur Treize craillant de nouveau foyer. Puis finalement été venu l’ordre de Ragnar de nous replier et de fuir avec les potentielles nouvelles troupes qu’il faudrait trier et former, mais je laissais ça à d’autre. Le feu et le sang avait couvert la retraite de mes camarades, mais j’avais quelque chose d’urgent à faire. J’étais donc resté en retrait.

Bon urgent, ce n’était peut-être pas le terme exact. Il y avait un volcan sur l’ile et j’avais toujours rêvé de forger grâce à la lave d’un volcan. Puis, il était plus que temps que je vérifie, les informations que j’avais récupérée de G11. Pour cela, il me fallait du matériel pas mal de matériel. Je fis la liste de ce dont j’avais besoin et la remis à mon équipage.


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"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2613-fiche-de-yukikurai
  • https://www.onepiece-requiem.net/t2519-bakasaru-yukikurai-presentation-terminee
Faire de la neige dans une grotte volcanique n'est clairement pas l'exercice le plus simple que nous ayons fait de la journée. Heureusement, avec le froid que générait Yukikurai, les nuages que je créais à répétition restaient suffisamment en place pour déverser un peu de neige dans un seau sans que celle-ci ne fonde immédiatement. Et après la création du quinzième nuage, l'air dans ce petit coin de la grotte a suffisamment diminué pour que le nuage reste plus de dix secondes, me permettant alors de chauffer une nouvelle fois la lame avant de replonger dans la neige.

Et si en forge classique cette si grande différence de température peut fragiliser la lame, les propriétés de la lave et la qualité du métal marche en symbiose parfaite avec ce mode de refroidissement. Et finalement, la dague du révolutionnaire s'en trouve enfin terminée et les couleurs de sa conception rappellent très largement l'endroit où elle a été élaborée.

- Beau boulot !

Mais mon enthousiasme disparaît bien vite quand une nouvelle fois je dois servir de testeuse à son métal démoniaque... Faisant la moue tant mon envie de faire ça est "grande", je souffle un long soupir avant de finalement descendre à nouveau de mon nuage pour plutôt m'asseoir directement sur un rocher bien solide qui ne me fera pas tomber même si je perds mes forces. Et finalement je tends la main dans sa direction pour qu'il l'empoigne avec la sienne sertie de son bijou mortel.

Et l'effet est immédiat. Mon nuage abandonné sur le côté disparaît tandis que je sens mes forces m'abandonner pour m'affaler sur le mur de roche derrière moi. Prise de vertige, presque à bout de souffle, je me sens soudainement comme si je venais d'affronter le haki royal de Teach et qu'il m'y avait piétiner alors qu'il était au mieux de sa forme. Voyant le résultat plus que satisfaisant, l'atout lâche finalement ma main, assez excité de sa réussite tandis que je me relève en faisant au mieux pour ne pas grommeler mon mécontentement et me réjouir pour lui.

- Et bien félicitation. Il semblerait que la recette que tu as trouvé soit la bonne. En tout cas, je sais pas toi mais moi tout ça m'a épuisée...

Faisant alors réapparaitre un nuage, je me rasseois dessus tout en espérant que le révolutionnaire a enfin fini de faire joujou avec le granit marin pour aujourd'hui... Et en me disant que la prochaine fois qu'il me propose une séance de forge, je m'assurerai d'abord que ce n'est pas avec ce maudit métal... Brrr, j'aime vraiment pas le granit marin.


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Izya accepta de jouer une nouvelle fois les cobayes. Je lui serrai la main brièvement et son nuage disparu aussitôt. Trop excité, je mis une grosse seconde à retirer ma main et la pauvre était devenue toute pale.

« Désolé, je m’étais dis que dés que le nuage disparaissait, je te lâcherais, mais je n’ai pas été assez vite. Je t’en dois une, grâce à toi je ne devrai pas tester l’efficacité de ma bague en combat. Mille merci. On a bien mérité une bonne bière. Viens, je te l’offre. »

Je ne savais pas quoi faire de ma bague. Je n’allais pas la garder sur ma main en compagnie de l’utilisatrice du fruit du dragon. Ce serait malvenu. J’aurais peur de la toucher avec fortuitement. Cependant, c’était mon nouveau précieux, je n’allais pas le mettre dans le fond de mon sac ou de ma poche quand même ? Je finis par sortir une petite bourse avec un grand cordon. Je la mis à l’intérieur et glissai le tout autour de mon cou et sous mon T-shirt.

« Je t’avouerais que je suis bien crevé aussi. Utiliser Minus One par cette chaleur, ça m’a achevé. »

Nous quittâmes ainsi la grotte pour retourner en ville et après deux trois bières amplement méritées nous nous quittâmes.

***

Le lendemain, je fis le point sur les évènements de la vieille. J’avais été beaucoup trop excité par le fait de forger dans le cœur d’un volcan pour être concentré sur la forge du granite marin. Du coup tout ne ce n’était pas passé comme prévu. Malgré la déviation par rapport à la recette, j’avais pu me faire une bague. Je n’avais à présent plus qu’un petit morceau pour vérifier la recette ou retenter le coup de chance de la vieille. Que faire ? Je n’avais plus droit à l’erreur. Retenter le coup de chance d’hier, c’était risquer et ça me rendait dépendant de la lave. J’allais tenter la recette complète.

La journée d’hier avait permis la mise au point du four qui permettait d’effectuer le processus. Ça n’avait d’ailleurs pas été de tout repos. Ce serait surement plus simple aujourd’hui avec une source de chaleur plus facile contrôler que la lave.

Je repartis donc au matin avec tout le matériel dont j’avais besoin et de quoi manger. Je commençai par le détour jusqu’à la mer. J’y remplis mon gros seau et me mis en route vers la faille de la veille où l’on avait laissé l’équipement. On allait utiliser du charbon comme source de chaleur, mais je voulais faire ça dans un endroit discret. Et bien que fort chaude la grotte de la veille ferait l’affaire. Je n’avais qu’à rester au début de la grotte et j’aurais déjà bien moins chaud.

Arrivé sur place, je fus parti pour une journée complète de labeur à transpirer dans la chaleur du volcan. Première étape remettre en route le four. Viktor avait fait un travail formidable. En effet pour pouvoir travailler le granite marin, il y avait de nombreuse étape à de nombreuse température. Le charbon brulait sous le four et je pouvais activer deux ventilateurs manuellement. L’un d’eux activait le brasier faisant monter la température, l’autre servait à évacuer le surplus de chaleur dans le four pour la diminuer.

Je commençai par faire monter le four à 850°C. Une fois la température atteinte, je plaçai ce qu’il me restait de granite marin dedans. Pendant trente minutes l’alliage dont était composé les menottes allait monter en température jusqu’à atteindre la température du four. Ensuite, il fallut faire descendre la température de 100°C toutes les trente minutes jusqu’à atteindre 550°C. Ensuite, toujours par palier de 100°C, mais en une heure à présent jusqu’à atteindre 350°C. Tout cela juste pour ramollir l’alliage. Ça ressemblait à un revenu pour détremper une lame, mais en bien plus complexe et bien plus long. Il fallait quatre heures de travail et six étapes juste pour accomplir le revenu du granite marin.

A chaque étape, quelque chose se passait à l’intérieur de l’alliage. Les tensions internes diminuaient, les phases et les ségrégations variaient, la structure cristalline changeait petit à petit permettant d’arriver à le travailler.

La septième et huitième étape était la phase que j’appelai le rappel. En effet, c’était une trempe à l’eau de mer. Le granite à 350°C était plongé dans le seau d’eau de mer. Ce n’était vraiment pas pratique de garder de l’eau sans que tout ne s’évapore au cœur du volcan. Après cinq minutes environ, il fallait le sortir de l’eau l’égoutter et le tremper dans de l’acier en fusion. J’avais donc préparé un creuset dans lequel j’avais fait fondre l’acier. Après de nouveau cinq minutes dans le bain d’acier, il fallait ressortir le granite et laisser refroidir la gangue trente minute à l’air. Plongé dans l’eau on lui rappelait qu’il venait des profondeurs de l’océan et ensuite dans l’acier on lui rappelait qu’il était malléable, forgeable comme l’acier. Et cela permettait de rajouter un peu d’acier à l’alliage. C’était l’un des inconvénients de cette technique, à chaque fois la concentration granite marin diminuait et devenait du coup moins efficace. Si on reforgeait trop un objet, il perdait toutes ces propriétés. C’était en partie pour cela que les gisements purs étaient si précieux.

Ensuite il fallait réchauffer la gangue de métal à 500°C pendant une heure. Durant cette étape les particules de granite marin pouvaient diffuser et homogénéiser l’ensemble. Ensuite, je montai le four à 777°C. Plus de six heures que j’avais commencé à travailler et j’allais seulement pouvoir commencer le travail de forge. L’alliage rougeoyait maintenant signe que je pouvais commencer à la façonner. Aux premiers de marteau le ressenti était différent. La vibration dans le marteau me disait clairement que je ne forgeais pas de l’acier. Après avoir aplati et replié plusieurs fois le granite pour finir de l’uniformiser, je le remis dans le four.

Pendant qu’il remontait en température, je réfléchis à ce que je pourrais faire avec si peu de matière première. En avais-je assez pour faire autre chose ? Même pour un petit couteau il m’en aurait fallu environ cinq fois plus. Si je ne pouvais pas faire lame quoi, alors ? J’avais tellement pris l’habitude de forger des objets tranchants que sur le coup je n’avais pas d’idée. Ce serait donc à nouveau une ou deux bagues. Avec la quantité que j’avais, je devais pouvoir me faire deux bagues sans problème. Deux bagues discrètes, mais suffisamment épaisse pour faire comme de petits poings américains.

Je mis alors au travail. J’étirai l’alliage, l’affinai. Puis je le recourbai délicatement pour former un premier anneau puis un deuxième. Je m’assurai qu’ils auraient la bonne taille. Puis je vérifiai qu’il n’y avait pas de défaut qui risquait de blesser mes doigts. Quand je fus finalement satisfait, je les fis monter à 888°C pendant trente minutes et enfin fini par une dernière trempe à l’eau de mer.

Après près de neuf heures de travail je me retrouver avec les deux bagues que j’avais imaginé. Elles étaient redevenues trop dur pour être retouchée. L’attente me sembla interminable avant de pouvoir les glisser sur mes doigts. La texture était spéciale, c’était celle du granite marin, mais elles s’ajustaient bien à mes doigts. Ce fut donc fier comme un paon que je redescendis du volcan avec une bague à mon majeur droit, une à mon annulaire gauche et une à mon index gauche.


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"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"
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