Dimanche matin, des cris résonnent à travers l'île. Il y a du sang partout, et une ligne de cadavres faisant plus d'une centaine de mètres de long. Ces cris me tirent de mon sommeil, malheureusement. Mes hommes ont aligné les cadavres des membres des trois familles tués, qu'il s'agisse de femmes, d'homme, d'enfant, de vieillards, il n'y a eu aucune discrimination de faite. Je me lève, m'habille et me prépare pour aller au travail, puis je sors de chez moi. Je me dirige dans la salle de réunion, là où j'ai fait livrer les gâteaux restants hier soir. Je prends un petit-déjeuner plein de calories. Beaucoup trop de calories, mais je m'en fou, c'est trop bon. Une heure plus tard et quelques dizaines de parts avalées, je suis repu. Je m'accorde quelques instants, puis je prends un den den, active le communicateur pour diffuser ma voix à travers toute l'île. Il est temps de finir le plan, le complot, dans le complot qui est lui-même dans un complot.
« Chers Habitants de Rokade, bonjour. J'espère que vous avez passé une bonne nuit, parce que malheureusement, je vais gâcher votre matinée. Hier soir, j'ai tenu un banquet pour discuter de l'avenir de l'île avec le conseil des cinq. Malheureusement, peu avant que je n'y rende, un agent du cipher pol, une agence d'espion gouvernementale, a été surpris. Il a été appréhendé par nos forces, mais a réussi à tuer un de ses gardes pour essayer de s'enfuir. Me sentant arriver, il a préféré se donner la mort plutôt que de parler. Certaines techniques qu'il a utilisées ne laissent aucun doute quant à son appartenance au gm. Après l'avoir fouillé, j'ai trouvé un badge sur lui, celui de la famille Doti. Oui, vous avez bien entendu. Je me suis donc rendu au banquet pour confronter Pat.
Il a effectivement donné des informations au gouvernement mondial et l'a fait rentrer sur l'île. J'ai trouvé des éléments compromettants pour lui, je les ai exposé aux personnes qui étaient présentes. Et ces dernières ont décidé du sort de Pat, la mort. Malheureusement, la corruption ne s'étendait pas qu'à lui seul, sa famille proche était touché. Il a donc fallut arrêter la gangrène en coupant les parties touchées. Mais ce n'est pas tout. Cette soirée était censée marquer le début d'une nouvelle vie pour l'île, un renouveau qui allait insuffler de l'inspiration à chaque habitant. On allait discuter de sujets sérieux, chacun allait pouvoir donner son avis.
Mais il y a des mois, mes hommes ont découvert l'existence d'un complot visant à me faire quitter l'île et l'abandonner. Les familles Doti, Pika et Bert ont colludées ensemble, détournant de l'argent, imposant des taxes qui n'avaient pas lieu d'être, volant du matériel pour le revendre au marché noir, changeant les chiffres des registres. Ils ont volé l'île. Ils vous ont volé. Ils nous ont volés. Tout ça dans le but de diminuer mon pouvoir, pour inviter le gouvernement sur l'île, et me faire partir. Ils ont vendu Rokade aux forces gouvernementales ! C'est inadmissible ! Impardonnable ! Alors ils ont été punit en conséquences.
Ils ont menti, volé, trahit, brisé la confiance qu'on leur accordait. Ils ne méritaient rien d'autre que la mort. Les corps que vous pouvez trouver sur le sol à travers l'île sont ceux de traîtres à Rokade. N'ayez aucune pitié envers eux, aucune compassion. C'est le sort réservé à toute personne ayant des idées similaires. La trahison n'est pas tolérée et le ne sera jamais. Si vous avez des souhaits, vous pouvez les formuler sans problème. Et si je consulte les familles, ce n'est rien de plus, une consultation amicale. Rien ne m'obligeait à les écouter, mais je le faisais, dans le bien de Rokade, de notre île. Il semblerait que ma confiance ait été mal placée. Alors désormais, je vous le rappelle. Rokade n'est pas une démocratie. Les choix concernant l'île n'appartiennent qu'à moi. Ceux n'étant pas d'accord sont libre de partir. Mais ceux luttant pour affaiblir l'île seront traqués comme des bêtes et mis à mort sans merci. Tenez-vous le pour dit. Je reste un pirate, et Rokade est une île de pirates. Que le GM aille se brosser ailleurs ! Ici, c'est chez nous. Et on le défendra contre les envahisseurs ! »
Je termine le discours en y mettant les forces, et en rappelant à tous que je fais partie de l'île. J'espère les avoirs remontés un peu, et qu'ils ont compris qu'aller contre moi, ce n'est vraiment pas bon pour leur santé. Je doute que quiconque soit assez con à présent pour s'opposer à moi. Et dans le cas où ils oublieraient, ma prime le leur rappellera. Je glisse un message à Paul en lui disant de payer discrètement le type que j'ai fait passer pour un agent du Cipher Pol, et publiquement le garde que j'ai tué, en le faisant passer pour un héros qui a voulut arrêté un agent du gouvernement.