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Les boucaniers aux os noirs

Les boucaniers aux os noirs J5da

La Baie de Whitemoore

Les folles histoires d'Elsa



Après plusieurs jours de mise en place, Monsieur Kanazawa, Monsieur Beckett et Elsa D. Swann décide de mettre en branle leur plan pour attaquer la baie de Whitemoore..

Quelques soldats de la Marine quittent la baie de Whitemoore, tout au plus deux sections de soldats qui se dirigent vers l’intérieur des terres pour enquêter sur la fumée au loin. La panique est générale, serait-ce en lien avec les rumeurs qui vont bon train sur le pirate sanguinaire ? Aucune idée, mais la tension est palpable dans les rues : certains résidents plient bagages et chargent les chariots pour partir au plus vite. D’autres encore, s’arment de fourches, pioches, pelles, autres armes contendantes en tous genres pour parer toute éventualité.


Le Lieutenant Birdy Boy, chef des forces armées de la Marine pour la Baie de Whitemoore, est formel. Personne ici ne sèmera le trouble et son navire avait spécialement accosté au ponton pour déverser davantage de soldats afin d’effectuer une importante patrouille de dissuasion dans la ville. Le Lieutenant n’était pas homme à se laisser faire ni surprendre, si la piraterie voulait jouer un mauvais tour sur la Baie de Whitemoore, la sentence serait immédiate et sans appel.


«-Mon Lieutenant ! Nous avons rassemblé les données demandées sur la fugitive. »


Birdy Boy laisse son canari de compagnie se saisir du dossier avant de le déposer sur l’établi posé devant son maître. Il le gratifie d’un simple « cui-cui ».


« -Vous êtes sûr de cette information ? Ça me paraît un poil poussif qu’elle ce soit elle-même trancher le bras, non ? »


« -Absolument sûr monsieur… C’était John Horse, paix à son âme, qui l’avait mis aux fers. »


Birdy Boy hoche positivement la tête, décidément les pirates et la révolution en voulaient de plus en plus à la paisible île de Kage Berg, il se devait donc d’être d’une fermeté exemplaire avec les pirates qui circulaient librement sur l’île.


« -Bien, poursuivez donc les patrouilles. Le moindre souci doit m’être rapporté dans la minute afin que j’adapte ma stratégie. »


Le soldat de la Marine se met au garde-à-vous puis tourne les talons pour retourner à son poste.


En ville, Monsieur Beckett s’est approprié une tenue de civil passe-partout et se promène librement dans les rues, en marchant droit vers le dépôt de munition qui avait été repéré bien plus tôt au cours de ses précédentes pérégrinations. Satisfait de son ébauche de plan, il poursuit sa route avant de contourner son objectif pour se retrouver derrière le bâtiment. Il regroupe sans mal du bois mort sous un pommier vieillissant et quelques herbes sèches, concevant de la sorte une torche de fortune qu’il allume à l’aide de son briquet.


Au même moment, Elsa D. Swann, prend place non loin de la geôle, elle attend patiemment le signal. Il ne tarde d’ailleurs pas, Monsieur Beckett a parfaitement rempli son rôle, une colonne de fumée s’élève au loin et après quelques douteux instants, une explosion qui fait trembler toute la ville se fait entendre. Le dépôt est détruit, atour de la geôle, c’est la panique. De nombreux soldats partent en direction des lieux du sinistre, seulement deux gardes restent en s’échangeant des regards embrumés de doutes. La lame d’Elsa s’enfonce avec une facilité déconcertante dans la boîte crânienne du premier Marine, le défigurant à tout jamais de façon horrible avant que son corps ne foule le sol, le second soldat est tétanisé par la peur, Elsa assène une nouvelle frappe au niveau de son fusil, lui tranchant les deux bras. Elle se baisse pour ramasser les clés des cellules et les fait tournoyer autour de sa seule main valide puis, elle pousse l’épais port en bois et laisse la lumière s’imprégner des lieux. Aussitôt, elle peut ressentir et entendre du mouvement dans l’ensemble des lieux, les bruits des barreaux se font plus présents.


« -Vous êtes tous des morts en sursis ici ! Je vous offre votre vie… Mais elle a un prix ! Me servir, et ce, à tout jamais, jusqu’à votre ultime souffle. Me servir, ou mourir. À vous de choisir. »


Elle marque une pause devant son auditoire visiblement peu à l’écoute, avant de reprendre son élocution.


« Derrière moi, se dresse un symbole de la tyrannie : la Marine. Que l'on vous a présenté comme le modèle absolu de la justice. On procure à la population une fausse idole, pour empêcher de mettre en pièces ce monde corrompu et dénué de justice. Je vais vous la dire, moi, la vérité sur la Marine : Ils ont assassiné mon mari sans procès, ils m’ont pris mon œil et mon bras ! Si nous, nous avions fait ceci ? Que serait-il advenu de nous ? Aujourd'hui, je ne peux plus vivre dans le mensonge, il est temps de confier la vérité aux citoyens u monde, et il est temps pour nous de demander la démission de ce gouvernement et de sa police d’Etat ! Acceptez-vous la démission de ce Gouvernement ? Et acceptez-vous la démission de cette bande de menteurs, de tous ces corrompus ? Nous reprenons ce monde aux corrompus, aux riches, à ceux qui vous oppriment depuis des générations, qui vous font courber l'échine avec leurs fables sur l'égalité des chances, et nous vous la rendons à nous, la piraterie !


Ce monde est à vous ! Nul ne s'interposera, faîtes comme bon vous semble. Mais commencez par prendre d'assaut cette ville, et libérez les opprimés ! Qui se porte volontaire ? Notre équipage prendra forme. Les puissants seront arrachés à leurs nids de décadences, et projetés dans le monde froid que nous connaissons, et subissons. Les tribunaux pirates seront institués... Et le butin sera partagé. Le sang sera versé. Votre vie m’appartient ne l’oubliez pas !
Nous sommes les boucaniers aux Os noirs ! »


Des hurlements se font entendre dans l’enceinte de la prison, les barreaux semblent sur le point de craquer. Elsa ouvre petit à petit les cellules, si certains restent bien droit devant ce qui semble être leur nouveau capitaine, d’autre tente de prendre la fuite, obligeant Elsa a utilisé ses armes pour venir à bout de ces derniers. Un pacte est un pacte, il est impossible de revenir dessus. Satisfaite de sa petite manœuvre, elle désigne la porte, intimant aux barbares de se ruer dans la ville.


« -Piller, tuer, voler, faites ce que vous voulez, Whitemoore est à vous.»


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Plop
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Tombant les unes après les autres, des gouttes d'eau s'échappant d'une canalisation légèrement percée par le temps et l'usure viennent à résonner au fond de la prison de Whitemoore, au sein de la cellule 77 du pénitencier. Si le bruit incessant de ces perles aqueuses aurait rendu folle toute personne se trouvant au cœur de cette geôle, l'homme s'y trouvant actuellement n'accrédite pas la moindre réflexion à cette torture psychologique. Trop détacher de tout cela et se concentrant sur son unique objectif depuis sa mise au fer, Bullet Ego veille dans l'ombre de la prison, attendant le meilleur moment pour s'échapper.

Voilà déjà bien trois mois que l'odeur des égouts nauséabonds empeste le sol froid et humide de sa cellule, le poussant à se retrancher dans la vallée de son esprit, poussant un peu plus son mental à supporter cet enfer quotidien. Un abîme sans fin provoquée par l'odeur, l'humidité, mais également les cris incessants de ses voisins de cellules semblant tous aussi fou les uns que les autres. Et entre tout cela, les gardiens venant lui jeter la gerbe qui lui sert de bouffe une fois par semaine parce que d'après l'un des patrouilleurs, "ce chien ne mérite pas la moindre miette".

Ego se demande bien pourquoi il n'a pas le droit de déguster un parfait jambon beurre en sa compagnie, lui qui semble avoir donné de sacrés maux de tête à son collègue par la crosse de son fusil un soir de beuverie dans les rues de Kage Berg. On se demande si tout ce cinéma ce n'est pas de la vengeance personnelle hein ... Quoi qu'il en soit, le sniper se doit de trouver un moyen de quitter ce trou à rat. Ce n'est pas comme ça qu'il profitera des plaisirs de ce monde. Néanmoins, ce n'est pas ce qu'il faisait avant que la situation ne dégénère il y a quelques mois de ça ? Un regard mal placé, une attitude de cow-boy et voilà Johnny le brigadier avec le nez explosé. Bah ouais faut pas jouer les durs quand l'os de son nez ne résiste pas à un coup de crosse violemment placé par une dextérité impétueuse. Quoi qu'il en soit, ceci entraînant cela, c'est parti en cacahuète et le voilà enchainé comme un chien au fond d'un couloir peuplé d'ahuris. Mais sa mise au trou, vous la découvrirez durant l'une de ses aventures passées à moitié prix, ne vous inquiétez pas.

Et alors qu'il réfléchit depuis des semaines à comment quitter cet endroit, une violente explosion retentit avant de détruire une partie de l'aile dans laquelle se trouve Ego. Bien heureusement pour lui, il se trouve au bout de la déflagration, laissant simplement la puissance du souffle venir emporter la porte qui lui bloquait la lumière du jour. C'est en quelques secondes que ce lieu macabre profitant seulement de railleries de ses prisonniers se transforme en joyeux bordel, voyant une femme au bras manquant se lancer dans un monologue sans fin. Pile au moment où le fusilier allait s'endormir pour sa sieste quotidienne. En conséquence, à travers la fumée poussiéreuse envahissante, les lieux et la lumière des rayons du soleil perçant le toit en miettes illuminant légèrement le faciès de l'homme, c'est toujours les deux bras enchainés au mur qui tient toujours derrière lui qu'il fait retentir sa voix légèrement roque et puissante.

- C'est pas bientôt terminé ce bordel. J'allais partir pour m'endormir. Putain ...

Trois mois. Trois mois qu'il n'avait pas ouvert la bouche et le voilà se plaignant d'être dérangé dans son sommeil. À travers ses dread lui tombant devant la gueule, l'illustre de plus de deux mètres laisse un silence entre les prisonniers tout juste libérer. Eux qui connaissent légèrement la réputation de l'homme qu'ils ont réveillé. Et quelle réputation. S'il avait son arme en main, ils auraient déjà tous trouvé le repos éternel. Quant à la donzelle ...




    Seulement quelques jours après son départ de Kanokuni,
    Jim avait rencontré un navire marchand sur l’un des ports encore fonctionnels de sa vieille terre natale. Ce qui en soit, étaient assez rares aux vues des récentes attaques, car le commerce avait été réduit à son minimum pour isoler la petite nation et leur permettre de reconstruire leur défense. Bref, c’est sans se faire prier qu’il échangea quelque bricole dérobée dans les coffres familiaux pour payer son aller simple. Comme il ne savait pas naviguer, il reprendrait le tout à ces bons samaritains rendus à destination. Ce n’était que quelques pièces d’or, mais sait on jamais… et puis pour celui qui voulait devenir pirate, l’image d’un coffre au trésor bien garni était un engagement auquel il ne pouvait faire défaut.

    Faire escale avait été un jeu d’enfant et même s’il devait côtoyer quelques moutons à fond de cale pour quelques jours, la simple idée de partir à l’aventure l’emplissait d’une énergie nouvelle. Quand la terre fut en vue, on l’appela et d’une fourbe intention, le jeune pirate s’assura de percer la coque du navire avant de remonter sur le pont. Le fracas explosif dû à la vibration de son attaque alarma les quelques hommes à bord qui de suite s’éprirent d’une panique monumentale, mais là encore les quelques civils ne poseraient pas problème. Profitant de l’affolement, il frappa les deux premiers jusqu’à leur faire perdre connaissance, puis se dirigea vers la barre ou le dernier homme l’attendait en s’armant d’une vulgaire planche de bois pour se protéger du phénomène qui venait de les trahir sans le moindre scrupule. L’expression d’un homme effrayer régnait en maitre sur son visage, mais la patience déjà épuiser du jeune homme ne l’épargna pas. Côtoyer des moutons l’avait rendu irritable et c’était sans parler du bouilli qu’on lui avait servi tout au long du voyage.

    Une fois son œuvre terminé, une étincelle suffit pour commencer un feu dans la toile du petit bateau. Celui-ci déjà condamner à trouver les trépas de l’océan n’en serait que plus rapidement rendu à sa nouvelle destination et lui, profiterais de l’opportunité pour éliminer les preuves de son passage à bord. D’un échauffement d’épaule, il se tenait désormais sur la rambarde de l’embarcation, il était temps pour lui d’enfin prendre un bain. Un sac emplis des quelques objets de valeur sur l’épaule, Jim écouta les cris de détresse des quelques moutons encore en vie, puis d’un rire sombre, il plongea dans la mer et se dirigea à grande brasse en direction de ce qu’on lui avait vendu comme étant Kage Berg.
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      La Baie de Whitemoore

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      Après plusieurs jours de mise en place, Monsieur Kanazawa, Monsieur Beckett et Elsa D. Swann décide de mettre en branle leur plan pour attaquer la baie de Whitemoore..

      Les premiers déserteurs trouvent la mort, bien sûr, d'autres seront plus intelligents et prendront la fuite lorsque la situation le permettrait, mais d'autres acceptent bel et bien de suivre ce pirate. Les raisons sont variés et diverses et propre à l'histoire et au passif de chaque individu, mais une femme et un homme sorte du lot. Tout d'abord une blonde, fine, les traits fins avec un regard sauvage et une aura qui transpire la haine. Un homme, grand, immensément grand et costaud avec des dreadlocks parfaitement soignées. Elsa D. Swann tourne les talons avec un large sourire de satisfaction, les premiers assaillants se lancent d'ores et déjà à l'attaque de la ville. Les flammes de l'incendie commencent à se répandre et les tocsins de la ville sonnent de plus belle pour avertir du danger imminent: Whitemoore est attaquée ! La population se barricade davantage, les hommes tentent de se défendre et bientôt les patrouilles de la Marine se regroupent pour former des bataillons capables de mettre à mal la menace pirate.

      Elsa donne ses ordres, Kanazawa et Beckett fonce au cœur de la ville pour ouvrir deux front différents chacun. Avec un petit groupe Kanazawa réunis ses maigres troupes devant le clocher, postant rapidement des tireurs à des endroits stratégiques il s'apprête à défendre les lieux tandis que quelques fanfarons s'en vont dans les maisons alentours pour voler, piller, violer et tuer.

      Beckett, qui est plus mesuré et plus stratège, décide de prendre la direction des collines en dehors de la ville pour surveiller et renseigner, il récupère les plus fins tireurs qu'il arme grâce à quelques combats habile contre la marine. Depuis les hauteurs il est en mesure de voir le port, la baie, et surtout la route menant à la ville.

      Elsa, pour le moment, est seule, s'avançant d'un pas toujours plus déterminé en direction du port, elle comptait bien voler le navire et ne se laisserait pas faire. Au même moment, sur le navire en question, le Lieutenant Birdy Boy donne ses premiers ordres face au chaos.

      "-Levez l'ancre, nous allons positionner le navire hors de portée de l'ennemi. Que le Sergent Jean-Claude Vandale garde le port coûte que coûte, la patrouille de ce matin ne devrait plus tarder à revenir."

      Le port devient en quelques instants, une véritable forteresse faites de barricades improvisés, de herse en filet de perche, de harpons pointés vers la ville. La diversion semble suffisante pour que la ville soit en proie aux flammes et l'animosité des pirates retenus prisonniers depuis trop longtemps. Elsa laisse sa seule main valide se poser sur son arme tandis qu'elle arrive devant la seule allée qui mène aux quais, elle voit le navire de la Marine s'éloigner lentement, mais elle aperçoit également une épaisse colonne de fumée provenant de la mer, serait-ce là l’œuvre d'autres pirates ? Chaque chose en son temps, il fallait d'abord s'adresser aux soldats de la marine.

      "-Soldats de la marine, fiers défenseurs du... Quai. J'ai une offre. Déposez les armes et rejoignez moi. Vous vivrez une vie de piraterie et de richesse jusqu'ici impensée, ou... Défendez ce dock et mourrez, car, soyez en sûr, aucun de vous ne sera épargné. Vos vies m'appartiennent, d'une manière ou d'une autre et c'est donc à vous de choisir. Je vous offre le plus beau des présents: le choix. Chaque homme fait des choix et ces choix nous définissent."


      Devant la folie meurtrière qui agite l'île, un soldat dépose ses armes et s'empresse de courir vers Elsa qui affiche un large sourire, mais un sous-officier brandit son mousquet et ouvre le feu, le pauvre bougre s'étale de tout son long par terre.

      "-Je suis le Sergent Jean-Claude Vandal ! Si tu veux prendre le quai, c'est grave, car nous, on adore l'eau et l'eau c'est rare, dans cinq ou dix ans y en aura plus. On défendra ce lieu coûte que coûte."




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      Les deux pieds enchaînés, les bras en l'air fixés au mur, un mal de crâne atroce vient percuter le ciboulot du tireur fou. Causé par les innombrables cris de joie des détenus désormais libre, cette foutue migraine risque de durer un moment lorsque de sa cellule à moitié détruite, il observe les gardes accompagnés de quelques marines tentant avec le plus grand mal de contenir les criminels entre les murs des geôles. Peuvent-ils au moins faire semblant d'y croire. De son œil acéré, au-delà d'une dreadlocks qui lui brouille la vue, Ego affiche un rictus moqueur. Il se met alors à rire, observant la détresse dans les yeux des jeunes recrues, affolés par le nombre de meurtrier face à eux.

      - ... Zahahahahaha ! ...

      Et dans sa joie immense de voir l'ennemi craindre ses semblables, même s'il ne leur attache aucune importance, le fils de mafieuse retombe dans une dépression réaliste, consciente que seules ses chaînes n'ont subit aucune détérioration le laissant là comme un pauvre déchet. Ils célèbrent tous leur liberté, levant les bras en direction du plafond ébranlé par la déflagration laissant les rayons chauds du soleil pénétrer l'enceinte de la section. Et lui, connaissant son sort sceller, ne peut qu'avoir un goût amer en bouche.

      Mérite t-il l'emprisonnement à vie pour avoir tabassé jusqu'aux portes de la mort un officier de la marine ? A t-il besoin de justifier une vie vouée à l'échec et la prison lorsqu'un représentant de la loi apprend son affiliation au régime mafieux de North Blue ? L'homme aux dread se pose toute sorte de question tout en ne souhaitant qu'une seule chose, qu'on le sorte de ce merdier alors que petit à petit, la foule s'échappe de la prison, laissant comme seul gland au pied du chêne ce bon vieux Bullet Ego.

      C'est bien sa veine ça. Un silence doré commence à s'installer dans les couloirs du pénitencier, gardant en fond et disparaissant progressivement les cris des nouveaux hommes libres. Seul l'acier lourd des chaines retenant le sniper résonne une ultime fois avant que ce dernier ne s'arrête de bouger, sondant les alentours.

      - Y'a quelqu'un ? Allô ?

      Tendant l'oreille, il espère.

      - J'ai l'nez qui m'gratte. Si jamais une âme charitable passe par là ...


        La première chose que constata le rosé en arrivant sur l’île, c’est qu’une sorte de guérilla était train de ravager les environs et si ce n’était pas assez clair avec les bruits d’explosions, les dizaines de civils qui couraient dans tous les sens comme une fourmilière était un indice assez convainquant. Il se tapait la tête légèrement pour faire sortir l’eau de ses oreilles tout en admirant le spectacle qui avait le même effet qu’un magnifique coucher de soleil, sauf qu’ici… le tout était non tamisé par l’obscurité qui apposait son linceul, mais bien par les volutes de fumée et les cris de détresse. `` Ah que le monde est hideux. `` Pensa-t-il en souriant devant le carnage.

        Soufflant de peine et de misère après sa brasse matinale, Jimbo en vint à se demander si les enfoirées qui avaient attaqué son île se trouvaient désormais ici. Malheureusement, c’était impossible et il le savait bien. La distance et le chemin logique pour arriver ici ne l’étaient pas, il s’en était assuré afin de pouvoir sortir du radar de sa famille et aussi pour se donner la chance de découvrir bien des subtilités de la vie avant de ne devoir rendre son courroux sur ses satanés révolutionnaires. `` Ah la justice. `` Saleté utopique.

        Agrippant le bras d’un homme qui courait avec sa fillette sur l’épaule et une miche de pain sous l’autre bras, Jim prit un air aimable et demanda d’un ton ferme qui obligeait un moment d’arrêt.

        -Vous savez ce qui se passe ? dit-il en pointant dans la direction opposée.

        Et d’un coup de menton, l’homme lui pointa la prison en indiquant que les criminels s’étaient échappé, qu’il fallait fuir et blablabla, mais l’inconnue n’écoutait déjà plus. Pour lui, c’était une opportunité en or, si la marine locale ne faisait rien, ne signifiait-il pas ainsi leur manque d’homme pour gérer la situation ? C’était un buffet ouvert et lui, il avait horriblement besoin de bras pour la suite de son schéma. Recruter des brigands lui sembla alors la meilleure des idées pour commencer un équipage et connaissant ses pigeons blancs, il n’avait pas toute la semaine pour réagir devant ce festin.

        Évitant la vague de gens qui déferlait en direction du port, le jeune homme commença son ascension vers la prison, toujours détremper. Puis il faillit éclater de rire en voyant l’un des murs arrachés, avec en son sein un bougre bien étrange. Le pauvre était las, à maudire les chaines sur ses poignets et c’est exactement ce type de calme que Jim voulait dans un compagnon de route. Il se dirigea donc vers le détenu sans même broncher en voyant un autre criminel lui foncer dessus. D’un coup de poing sous le menton, il l’envoya dans les gravats de l’explosion et vint se positionner tout prêt de son nouvel ami, dégoulinant sur le sol…

        -Je suis sûr que tu aimerais te le gratter toi-même, que dirais-tu que je t’aide avec ses chaines ?

        Un sourire malicieux sur le visage, Jimbo connaissait la seule et unique règle du code d’honneur : Ne jamais être redevable envers quelqu’un d’autre. Et cet homme aux dreads voudrait probablement éviter de lui devoir un service. Ce serait alors le bon moment pour lui proposer de fonder un équipage.
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          La Baie de Whitemoore

          Les folles histoires d'Elsa



          Après plusieurs jours de mise en place, Monsieur Kanazawa, Monsieur Beckett et Elsa D. Swann décide de mettre en branle leur plan pour attaquer la baie de Whitemoore..

          Elsa reste figée après les propos agressifs de Jean-Claude Vandale. Elle réajuste son cache-œil avant de s'élancer en hurlant vers les barricades. Ses coups sont nets, précis, elle fauche la vie de plusieurs soldats en sautant par-dessus la barricade, l'adversité bien que redoutable ne fait en aucun cas le poids face à une Elsa qui est prise par un sens aigu des choses. Pas la peur non, un sens autre qui vivifie son esprit et ses mouvements pour la rendre imparable. Des moulinets parfaits, des frappes nets et droites qui éviscère sans souci.

          Au centre du village, Monsieur Kanazawa poursuit sa diversion, des civils sont exécutés à même la rue, leurs corps gisent au sol et offre un spectacle navrant. Des prisonniers de la geôle amènent une flopée d'enfants sur la place.

          "-Quartier-Maître Kanazawa ! Que fait-on des enfants ?!"

          Kanazawa s'avancent vers eux, laissant sa main se poser sur les têtes blondes apeurées, des larmes chaudes et épaisses roulent le long des joues rosées des bambins.

          "-Ils iront sur le navire avec nous. Le Capitaine Swann a des plans bien précis pour eux. Enfermez-les dans le clocher en attendant. Poursuivez la destruction du quartier. Il faut envoyer un message à la Marine de West Blue."

          Sur la colline de la Dôle, Monsieur Beckett, ancien officier de la Marine, connaît les stratégies et les plans de Farore, mais aussi les techniques de la Marine, et comme il l'avait prédit, la patrouille est d'ores et déjà de retour offrant une difficulté supérieure pour la réalisation de l'équipage renaissant.

          "-Messieurs, préparez-vous, nous allons mener une embuscade sanglante sur la patrouille. Depuis le promontoire, le groupe numéro prendra de front la troupe. À mon second signal, le groupe tactique numéro deux prendra le flanc Ouest de l'adversité pour couper l'ennemi en deux parties distinctes. Enfin, le groupe numéro trois, toujours au signal, s'en prendra à l'arrière du peloton. Le groupe numéro un utilisera une première salve d'armes à feu, il ne sera dès lors plus possible de les recharger et il y aurait de toute façon trop de risques de blesser nos équipiers. Une fois que c'est fait... Aucun prisonnier. Ordre du Capitaine, puis nous nous dirigerons vers le port."


          Le groupe de combat se met en position, Monsieur Beckett annone le premier signal, c'est le début des combats dans la colline sur le sentier des Oliviers.

          Sur le port, c'est la cohue. Rien ne semble pouvoir arrêter la furie des Os noirs qui laisse se déchaîner toute sa haine, elle semble dériver sur le lit des rivières de rage qu'elle génère. Recouverte de sang, la lame se met à glisser, ripant parfois sur les ennemis, offrant ainsi un bref répit à la mort. Les soldats réguliers meurent au sol, certains agonisent péniblement et offrent des spectacles macabres et désolants. Le navire s'éloigne davantage et le dernier obstacle se dresse : Jean-Claude Vandale.

          "-Ta vie m'appartiens. Rends-toi, sers moi. Et tu vivras, si tu ne le fais pas, je te réserve une technique que j'ai apprise sur Hinu Town auprès d'un assassin fumeur de haschisch. C'est une technique d'égorgement, qui en plus de la douleur, fait couler le sang dans la gorge et les narines. Tu te noieras littéralement dans ton sang. Par ailleurs, ne crois pas que la mort sera une issue pour toi. Ton cadavre ne connaîtra aucun repos, il sera hissé sur le mât et donner en pâture aux charognards. Ton squelette servira de figure de proue avec ton uniforme souillé. Si tu me sers par contre... Tu seras riche, connu et reconnu et tu obtiendras ta légende !"

          Une goutte fine de sueur perle le long du front du Sous-officier de la Marine tandis qu'Elsa laisse son sabre se frotter le long de sa tenue pour se nettoyer, comme s'il était doué de sa propre conscience.

          Un peu en retrait de l'agitation, une jeune femme blonde s'avance vers un jeune homme et un homme enchaîné avec des dreadlocks aussi épaisses que des doigts bourrus. Elle agite un trousseau de clé sous le nez de ce dernier avant d'ouvrir les menottes.

          "-Salut, je suis Josabella Iris. On était pas dans le même bloc, mais je sais qu'on est tous des enfants de cœur ici. Alors euh... Vous allez faire quoi vous ? Suivre la femme qui menace de tous nous buter si on ne fait pas ce qu'elle dit ou on prend la tangente ? Perso... Je suis une pirate donc bonne... Rejoindre sa troupe ça a l'air plutôt sympa, non ?"


          La Baie de Whitemoore ne le savait pas encore, mais ce trio serait dévastateur pour sa bourgade.


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          S'il y a bien une chose qu'Ego n'aurait jamais pu imaginer en étant enchainé à ce satané mur, c'est bien qu'on vienne lui faire la moindre blague sur son état de détention ou sur ses envies de mec enchainés, sans la moindre possibilité de s'enfuir. Du moins, c'est le genre de chose que les gardes se réservaient. Leur petit plaisir du vendredi avant de partir en week-end. Alors lorsqu'un individu qui semble totalement perdu vient lui proposer de se gratter le nez par lui-même en le libérant, le pisteur ne sait pas s'il a à faire à de l'ironie ou simplement une vérité qui semble impossible, tant le garçon a l'air de n'avoir aucun moyen de sortir Ego de ce foutoir.

          - Si tu te proposes, ce serait avec plaisir.

          A travers ses dreadlocks lui tombant devant le visage et la crasse recouvrant son visage de taulard, la bête enchainé jette un coup d'œil aux maillons le retenant prisonnier avant de comparer leurs tailles démesurées tout en leur accordant une solidité exemplaire aux bras sans grand développement musculaire du garçonnet. D'un rictus ironique, se disant alors que son sort est immuable, Headshot se met alors à ricaner légèrement.

          - Oh ne t'embête pas gamin, je me débrouillerais. J'te remercie quand même. Mais à part les clefs de ces menottes, je pense que pour couper ces liens c'est bien l'temps qui te manquera. Pars d'ici avant de t'faire chopper par les quelques gardes qui pourrait traîner dans les parages.
          - Tu parles de ces clefs ci ?

          Une voix mélodieuse sort alors de l'ombre et le fracas du fer du passe-partout vient à résonner dans la cellule à moitié détruire de l'homme. D'abord étonné de cette situation qui semble totalement folle, il se remet à sourire alors.

          -  Et bien, on dirait que la chance a décidée de frapper un grand coup aujourd'hui. Zéhéhéhéhé.

          Comme si elle savait qu'il lui donnait son accord, celle qui se présente sous le nom de Josabella Iris s'empresse alors de le libérer de ses entraves laissant l'homme de plus de deux mètres se dresser devant ses libérateurs. C'est durant quelques longues secondes, invoquant un silence de moine, que le puissant prend le temps de respirer cet air qui lui semble désormais ... différent.

          - Hum ... Rejoindre cette femme qui semble tout dévaster sur son passage ? J'sais pas trop. On dirait qu'elle est totalement instable à tout vouloir cramer et tuer. T'en dis quoi toi petit ? Mais quoi qu'il en soit, j'dois retourner au bureau des gardes. Ils conservent une arme qui m'est chère. Et je ne quitterais pas ce trou sans avoir mis la main dessus. Si vous m'aidez à trouver ce bureau pour que je récupère mon bien, alors je pourrais voir pour vous suivre. Tout déprend désormais de vous.

          Marquant une légère pause, c'est dans ses habits de détenus rayés de blanc et de noir qu'Ego se grandit pour craquer chaque partie de son corps après tout ce temps de détention sans bouger.

          - Au fait, moi c'est Ego. Bullet Ego. Merci pour la libération. Et toi c'est comment ? lance t-il alors en direction du dernier inconnu composant le trio.


            Enfer et damnation, son plan tout entier venait de tomber à l’eau. Mais qui était donc cette sainte porteuse de clés sortie tout droit de nulle part, comment aurait-il pu prévoir qu’une autre personne aurait eu l’intention de composer son équipage avec tous les malotrus du coin ? Bref, il était temps de retourner la situation, puis ensuite de quitter tout ce merdier. Peut-être qu’au passage, il serait même capable de rapatrier la femme aux clés de son côté. Si elle était une voleuse aguerrie ou même quelqu’un sur qui il pouvait compter pour dérober des objets, informations, etc. Pourquoi pas lui proposer d’être sous l’étendard de quelqu’un à première vue moins… effrayant ?

            -Moi c’est Jim, mais ne perdons pas de temps avec les présentations. J’ai besoin d’un équipage et si cette femme dont vous parler essaye de s’approprier tout le monde, moi je vais vous gagner à la loyale, partons chercher ton trésor mon cher Bullet, ensuite nous regarderons si cette femme à ce qu’il faut pour rejoindre notre petit groupe ! Si elle est capable de faire trembler une île, je la veux bien sur ma figure de proue, nous l’utiliserons pour faire peur à tous les autres équipages qui voguent sur l’océan !

            Dit-il fièrement en parlant de celle qui jusqu’à présent était responsable de la guérilla. L’homme aux cheveux rose se rapprocha donc de la demoiselle qui, chose certaine, n’avait pas semblé être totalement convaincue par l’inquisitrice, puis il décida de jouer sur cette hésitation en enfonçant le couteau dans la plaie.

            -Montre-nous le chemin ma chère, tu dois certainement savoir où se trouve notre objectif et l’arme d’Ego, tu as quand même réussi à trouver un trousseau dans toute cette cohue ! J’imagine que tu dois savoir te défendre, ou mieux encore, te dissimuler telle une ombre !

            Souriant d’un air carnassier, le pugiliste n’attendait qu’une chose. L’opportunité de prouver sa valeur auprès de ceux qu’il considérait d’ores et déjà comme ses premiers compagnons de route. Il règlerait l’histoire de la femme étrange un peu plus tard, après tout, il n’avait encore aucune idée de l’influence qu’elle pourrait avoir sur ce groupuscule.
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              La Baie de Whitemoore

              Les folles histoires d'Elsa



              Après plusieurs jours de mise en place, Monsieur Kanazawa, Monsieur Beckett et Elsa D. Swann décide de mettre en branle leur plan pour attaquer la baie de Whitemoore..

              Dans la geôle, les présentations vont bons trains, et dans tout cet élan spontané de bonté et de chaleur d’âme, Josabella pousse un long soupir, il fallait donc vraiment tout faire ? Bien sûr qu’elle avait une idée d’où se trouve le « trésor » de Bullet, d’ailleurs un nom pareil ce n’est pas banal !

              « -Il semble que nos objectifs concordent, j’ai moi-même un objet à récupérer dans l’armurerie. C’est à l’étage, mais vu les bruits de coups de feu, il y a fort à parier pour que quelques soldats de la Marine se soient retranchés là-haut. Et moi sans mon sabre… Je ne suis clairement pas la plus forte, alors, vu que vous avez l’air bien plus costaud que moi, je propose d’aller en dehors de la prison pour les interpeller afin de me rendre, ils seront bien obligés de sortir et vous pourrez… Bah… Faire un peu votre boulot, non ? »

              Le plan bancal, hasardeux est bel et bien digne de Josabella « La Diva » elle ne porte pas ce sobriquet par hasard, bien au contraire. Sans même prévenir, ni attendre l’accord du groupe, elle s’élance dehors les mains en l’air bien visible, son épais manteau de cuir est bien ouvert afin de montrer qu’elle n’est pas armée, à l’étage, les coups de feu ne cesse pas et elle est rapidement mise en joue.

              « -Oh la Marine ! Je me rends, je préfère pourrir en prison qu’au bout d’une corde ! Venez me chercher ! »

              « -Si tu bouges d’un iota, on explose ta sale tronche ! »

              L’avertissement est clair, la porte à l’étage se déverrouille et quelques soldats commencent d’ores et déjà à descendre les marches quatre par quatre. C’était désormais à Bullet et Jim de s’accaparer la situation pour en tirer profit.

              Pendant ce temps, sur le quai, c’est la cohue. Jean-Claide Vandale ne semble pas intimider par les propos déroutants et déstabilisant du pirate, mais ses soldats oui. La plupart d’entre eux tremblent de peur. Mourir pour la Marine, c’est une chose que beaucoup acceptent, et ce, avec fierté, mais le fait de savoir que leurs corps seraient réduits en charpie et serviraient à instrumentaliser l’horreur… C’était une tout autre chose. Sans mot dire, Elsa dégaine son arme en s’élançant avec rapidité et force, les premiers moulinets mettent à mort plusieurs soldats, elle poursuit dans sa spirale de violence, égorgeant, éviscèrent, massacrant tout ce qu’elle trouve sur son passage, si bien que rapidement sa lame rencontre le contre parfait de Jean-Claude Vandale. Des gerbes d’étincelles se propulsent le long, offrant une vision dévastée. Au loin, le navire, objet de convoitise d’Elsa, semble de plus en plus s’échapper, mais elle faisait confiance à Kanazawa et Beckett pour remédier à la situation. Toujours sans un mot, elle poursuit ses assauts fulgurants sur l’adversité, mais Jean-Claude est une fine lame et parvient à mettre en place un contre dévastateur contre le bras… Déjà tranché de son ennemi, il pousse un long soupir devant cette erreur et Elsa n’aurait jamais cru qu’avoir un bras coupé lui porterait chance un jour. Devant l’étourderie, Elsa déploie une posture de combat haute, une forme de massacre hautement poussée et laisse son arme s’abattre avec une violence et haine inégalée, la lame qui arrive par le haut s’enfonce jusqu’à la clavicule de son ennemi, lui faisant ainsi lâcher son arme. Il plonge sans regard dans l’œil unique d’Elsa, il a l’air surpris et ne comprend pas encore le sort tragique et funeste qui l’attend.

              Il dodeline du chef pour implorer, mais la vengeance sourde et aveugle ne veut ni voir, ni entendre les suppliques de l’officier. La lame d’Elsa vient toucher la gorge du soldat, la douleur déforme son visage et une gerbe e sang vient tâcher le visage du pirate. L’officier suffoque, se tient la gorge, il se noie littéralement dans son propre sang avant de tomber raide mort au sol dans un ultime soubresaut. Satisfaite de la tournure, Elsa s’aperçoit que le quai est à elle ou presque, elle tend sa lame en direction des ultimes survivants et ramasse la lame de Jean-Claude avant de s’avancer vers les quatre derniers soldats.

              « -Il vous reste une ultime chance de survivre, mais je n’ai de la place sur mon navire que pour deux d’entre vous. »

              Elle jette la lame au sol, les soldats de la Marine s’observent mutuellement avant de se jeter sur cette dernière pour espérer mettre fin à la vie de ce qui était leurs camarades avant l’arrivée des pirates. Elsa avait ainsi poussé le sadisme à son plus haut niveau, lorgnant toujours le corps inerte de Jean-Claude.

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              À ce même moment, Kanazawa et son équipe mettent à mort des fugitifs de la prison qui ont voulu faire le pari de s’échapper sans obéir à leur libératrice, il lui aussi au centre du plan et ordonne de multiplier les fusillades et les mises à morts sommaire. C’est le chaos le plus absolu qui règne au sein du centre-ville de la Baie de Whitemoore.

              « -Monsieur ! C’est bon, l’escargoparleur fonctionne ! »


              Kanazawa se rend dès lors au sommet du clocher, l’un des pirates est parvenu à modifier le système des tocsins pour pouvoir parler et être entendu au loin.

              « -Nous sommes les boucaniers aux os noirs. Nous mangeons des montagnes et buvons des océans ! Je laisse exactement trente minutes à l’officier en charge pour rejoindre le Capitaine Swann sur le quai ! Passé ce délai, nous incendierons entièrement la ville et nous laisserons un charnier. »


              Kanazawa observe l’horizon, au loin, le navire de l’officier rentre ses voiles avant d’entamer une manœuvre complexe pour faire changer le cap, il se redirige vers le port, comme l’avait prévu Elsa. Elle serait dès lors en mesure d’aborder le navire, c’était aussi le signal pour Kanazawa.

              « -Tuez tous les prisonniers, les enfants viennent avec nous par contre. »

              Des implorations, des cris, des hurlements face à l’horreur, des coups de feu, des lames qui pénètrent la chair, puis le calme avant le retour des sanglots enfantins.

              Sur la colline de la Dôle, dans le sentier des oliviers, le combat se termine lui aussi, la patrouille rentrante qui aurait pu changer la donne en prenant la piraterie en étau est décimée. Beckett avait accompli sa mission avec brio, mais le véritable combat et défi serait l’abordage du navire.

              « -Messieurs, nous réorientons notre dispositif. Direction le quai. Tous les déserteurs pirates doivent être mis à mort sur le trajet. Le Capitaine Swann nous attend ! »


              • https://www.onepiece-requiem.net/t24999-fiche-technique-elsa-d-s
              Les pieds nus, les habits souillés par les longs mois de détention couplés à la maltraitance des gardiens, c'est dansant que le rasta se dandine dans les couloirs puants de la prison de Whitemoore. S'il pouvait exprimer verbalement un sentiment, il crierait alors d'une joie sans précédente, attirant alors tous les représentants de la loi présents sur l'île. Mais ce n'est pas ce qu'il fit alors qu'il recherche d'un œil aguerrit la précieuse armurerie renfermant son bien. Il se contenta de siffloter avec aisance, se confortant dans l'idée qu'il ne reverrait plus jamais cet endroit ni les affreux qui le peuple. Désormais, Ego est un homme libre. Libre de ses mouvements, de ses pensées et de ses propres décisions. Et rien n'est plus agréable que de se sentir délié de toute entrave retenant l'élan audacieux de l'homme.

              A la suite d'une course interminable dans le labyrinthe de couloir du pénitencier, c'est après de longues minutes que le trio arrive à bon port, face à l'immense porte en bois de l'armurerie.

              - C'est ici. commence à dire Josabella, prenant les devants en agitant fièrement son trousseau de clés.

              Glissant le passe-partout métallique dans la serrure lui correspondant, la belle use légèrement de sa force pour débloquer l'accès à cette pièce qu'Ego surveille d'un œil impatient. Le fermoir résonne alors dans le couloir de pierre au sein duquel ils se trouvent, leur indiquant que désormais, l'armurerie est leur est ouverte. Le vent engendré par la masse de l'ouverture vient balayer la poussière au sol, l'emmenant sur la réserve d'armes confisqués par les gardes déjà bien poussiéreuse.

              Pressé, c'est un coup d'épaule inattentionné que le sniper double sa guide, se dressant directement face au stock de fusil à loquet présent dans la pièce. Un à un, il les trie, les inspecte et jette les trois quart du tas avant de rester impassible face à l'un d'eux. Les yeux brillant, soulager de retrouver l'arme qui le complète, Ego se redresse face à ses deux compères, empoignant son pétoire avant de l'attacher par sa sangle en cuir dans son dos, un sourire ineffaçable aux lèvres.

              - Tu as réussi à m'amener jusqu'à mon trésor Josabella. Je te remercie. Maintenant. Où se trouve cette femme dont tu me parlais ? Si elle est vraiment apte à nous sortir de là, alors je vous suivrais. Sinon ... la nage me conviendra très bien.