Plusieurs semaines s’étaient écoulées depuis notre départ à marche forcée en abandonnant notre Olek à son triste sort. Je ne pouvais admettre qu’une bestiole comme lui puisse se faire avoir part de la bleusaille de bas étage aussi facilement. Mais je n’avais pas le temps de chômé, le vieux ne me lâchait pas d’une semelle dans ma longue initiation de la maitrise du Haki des rois. J’avais découvert les rudiments, car d’après ses dires, il me faudrait plusieurs vies pour pouvoir prétendre le maitriser. Je savais à présent qu’il existait trois formes de Hakis. J’avais pour une raison inconnue hérité de la plus rare et la plus recherchée, signe selon lui d’une immense destinée. Toutefois, après le moment d’euphorie passé, je redescendais sur terre. Dans l’état actuel des choses, je ne devais pas oublier que je sortais d’une défaite cuisante contre un ancien membre du CP. D’autant plus que le vieux se targué de maitriser les trois formes de Hakis, pourtant, il n’avait réussi qu’à devenir un super Rookie du Grand line. Bien loin de mes ambitions d’aller titiller les Empereurs sur leur terrain de jeux.
Toutefois, entre ça et mon fruit, je prenais conscience que je détenais un pouvoir formidable entre mes mains, si toutefois je parvenais d’une façon ou d’une autre à le maitriser correctement.
Deux jours plus tard.
« Nous voici messieurs arrivés à l’île du Levain », annonça le capitaine.
À mes côtés se tenait Trembol appuyé sur des béquilles, il avait réussi à passer le plus dur de sa convalescence. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’il puisse de nouveau trancher des bras au petit déjeuner. Le capitaine du navire se dirigea vers nous après avoir donné les dernières consignes.
« Il est préférable, de dissimuler vos visages sous des capuches. Je n’ai pas très envie de revivre ma rencontre avec un cuirassé de la Marine. D’autant plus que sur cette île, il n’est pas rare de croiser de gros gibiers qui peuvent se montrer… Mortel, même pour un démon comme vous Skellington. »
Je scrutais le port, je n’avais pas vu quantité de navires autres que ceux de la Marine depuis bien longtemps. De toutes tailles et de toutes formes, c’était un joyeux bordel là-dedans, toutefois mon attention fût rapidement attirée par des pavillons affichant fièrement la tête de mort.
Le capitaine qui se tenait à mes côtés cracha par-dessus bord :
« Bon dieu, les Orphelins de Zaun ici ?! Fais chier tiens ! »
Il se retourna vers moi :
« Surtout quoi qu’il se passe, ne jamais aller chercher des noises à Bojack, jamais. Ce type, tout comme le reste de son équipage, sont des fous furieux assoiffés de sang. Ils ont attaqué un nombre incalculable de navires de commerce et des gros en plus ! Il se raconte qu’ils ont récemment tué un Contre-Amiral !! »
« Tu veux le demander en mariage ton Bojack ou bien ? Mais rassure-toi, j’ai mon quota d’ennemis mortels pour le moment. Je n’ai pas envie de m’arrêter en si bon chemin ! »
Je regardais notre navire se vider de ses occupants, nous étions deux cents survivants entassés comme des rats dans un rafiot raz la gueule. Je pense que pas un seul d’entre nous n’était pas heureux de fouler enfin la terre ferme après une traversée aussi éprouvante.
Comme il me l’avait suggéré avec insistance, moi et mes hommes, nous avions dissimulé nos visages sous une capuche. Même si honnêtement, je ne voyais pas vraiment l’intérêt, personne ici n’avait de raisons particulières à ma connaissance de nous chercher des noises.
Cela faisait du bien de voir un peu de vie autour de soi, après avoir vécu pas mal de temps sur une île minuscule à voir chaque jour les mêmes tronches du matin au soir. D’autant, que si la Marine comptait nous refaire le même coup, elle aurait besoin de bien plus d’hommes pour prendre d’assaut cette île. D’ailleurs, à ce sujet, depuis la tempête, nous n’avions pu aucun signe de vie des navires de guerre qui nous filaient le train. Avec un peu de chance, ils devaient être à présent en train de bouffer les coraux par la racine.
Une fois tous réunis sur le port, c’était l’heure des adieux pour une partie des rescapés. Civils, contrebandiers, pirates, bref tous ceux qui voulaient repartir de leur côté pour mener leurs propres affaires. Je n’obligeais de toute façon personne à rester, chacun était entièrement libre de faire ce qu’il souhaite de sa carcasse. Le vieux John était venu me saluer une dernière fois avant de partir, il souhaitait rejoindre sa terre natale pour finir ses vieux jours. Difficile de lui en vouloir après une telle vie à barouder sur le Grand Line. Même si j’aurais aimé profiter encore de ses précieux conseils, j’avais à présent les bases pour m’en sortir.
« C’est le moment de nous dire adieu mon garçon. Je suivrais tes aventures d’une petite bicoque au bord de la plage avec mon fidèle pépère. Quoique tu fasses, fait le à fond, n’ai aucun regret. Aurevoir, en espérant se recroiser dans une autre vie. »
La place se vida petit à petit, je regardais autour de moi, nous n’étions à présent qu’une centaine. Mais je préférais avoir à mes côtés dix gars solides que cent guimauves. Le meilleur exemple était sans aucun doute la Marine, spécialiste de la quantité au détriment de la qualité !
Je suivais notre capitaine, John Williams, dans les ruelles étroites de cette cité qui m’était totalement inconnue. Cela ne respirait pas l’opulence ici, contrairement à Alabasta, mais je me sentais bien plus à mon aise. Cet endroit me correspondait bien davantage, je compris rapidement pourquoi ce lieu pouvait attirer les gros poissons de passages dans le coin. Nul doute que notre arrivée avait dû être remarquée, toutefois je ne ressentais aucune menace directe à notre encore. Cela devait être monnaie courante qu’un équipage inconnu débarque en nombre sans crier gare. Dans la plupart des autres endroits de ce globe, notre arrivée aurait immédiatement provoqué un attroupement de curieux et d’informateurs en tout genre.
« Où allons nous à présent capitaine ?! »
Williams se retourna surpris par ce que je venais de dire avant d’afficher un large sourire.
« Je décèle une pointe d’ironie, mais je prends ça comme un compliment. Pas tous les jours qu’une Supernova vous gratifie du titre de capitaine. Pour notre destination, c’est simple, j’ai mes habitudes dans le coin. Pour faire original, une taverne qui se nomme, Le Chien Rouge, j’aime avoir mes petites habitudes. »
« Hum, cela me va, j’ai soif de toute façon ! »
Le gérant ne broncha pas quand il vit débarquer une centaine de clients dans la gorge bien sèche. Sa première question n’était pas ce que nous voulions boire, mais savoir si nous étions en mesure de payer !
Étrange façon de traiter des clients, mais pourquoi pas. Je n’avais pas de coffres remplis de pièces d’or, mais cela n’empêche que tout au long de mon périple, j’arrivais toujours à gratter des sous par, par-là sans difficulté. Mais je gardais dans un coin de ma tête, qu’une fois un navire en notre possession, il allait falloir faire comme tout bon pirate qui se respecte, de la piraterie !
Une fois la bourse posée sur le comptoir et contrôlée par le taulier, place à détente. Même si à notre table, les discussions tournèrent rapidement à propos de la suite. Le navire était dans un sale état, il fallait au moins trois semaines pour le remettre en état du coup, cela nous laissait amplement le temps de préparer notre prochain périple. Même si je n’avais pas fait encore de proposition, je comptais bien recruter Williams et son équipage sous mes ordres. La navigation n’était pas quelque chose à prendre à la légère, et je n’avais clairement pas la moindre compétence dans la matière.
Je n’avais aucun but précis pour le moment, mon seul objectif était de pouvoir retrouver la trace d’Olek, j’avais comme l’impression d’avoir un testicule en moins dans le calbute.
Et voilà le moment que j’attendais depuis une éternité, une nuit de repos dans un vrai lit sur la terre ferme. Depuis plusieurs semaines je n’avais pas réussi à faire une nuit complète, la vie de pirate cela n’avait pas que ses avantages, il faut le dire aussi !
Après douze heures de sommeil, j’émergeais enfin de ma torpeur, descendant pour prendre un bon gueuleton, je me retrouvais à nez avec un type encapuchonné.
« Jack Skellington ?! »
« Hum ? Qui me demande ? »
J’avais totalement oublié de couvrir mon visage aujourd’hui, de toute façon il était trop tard à présent.
« J’ai un message à vous remettre. »
« ... ? »
Je me retrouvais avec morceau de papier dans les mains sur lequel était tamponné un sceau.
« C’est quoi ? C’est de qui ?! »
Mais le messager était déjà parti… Je restais bêtement planté là avec mon bout de papier. En désespoir de cause j’ouvrais le message pour voir son contenu.
*Jack, rejoins-moi dès que possible dans les Gorges de l’homme mort, c’est urgent, signé Alice. *
« C’est quoi cette merde et c’est qui cette Alice ?! »
Je décidais de tendre le bout de papier à Trembol pour voir s’il pouvait m’éclairer davantage. Il haussa les épaules après la lecture du texte, ne sachant pas de quoi il pouvait s’agir. Bientôt un petit attroupement se massa autour de nous, tous allant de sa petite théorie.
« Bon, on ne va pas y passer la journée ! Allons-y pour avoir le cœur net. C'est certainement une histoire de fesses ! »
« Et si c’était un piège ?! »
« Raison de plus, Blake, On se fait un peu chier ici non ? »
Toutefois, entre ça et mon fruit, je prenais conscience que je détenais un pouvoir formidable entre mes mains, si toutefois je parvenais d’une façon ou d’une autre à le maitriser correctement.
Deux jours plus tard.
« Nous voici messieurs arrivés à l’île du Levain », annonça le capitaine.
À mes côtés se tenait Trembol appuyé sur des béquilles, il avait réussi à passer le plus dur de sa convalescence. Ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’il puisse de nouveau trancher des bras au petit déjeuner. Le capitaine du navire se dirigea vers nous après avoir donné les dernières consignes.
« Il est préférable, de dissimuler vos visages sous des capuches. Je n’ai pas très envie de revivre ma rencontre avec un cuirassé de la Marine. D’autant plus que sur cette île, il n’est pas rare de croiser de gros gibiers qui peuvent se montrer… Mortel, même pour un démon comme vous Skellington. »
Je scrutais le port, je n’avais pas vu quantité de navires autres que ceux de la Marine depuis bien longtemps. De toutes tailles et de toutes formes, c’était un joyeux bordel là-dedans, toutefois mon attention fût rapidement attirée par des pavillons affichant fièrement la tête de mort.
Le capitaine qui se tenait à mes côtés cracha par-dessus bord :
« Bon dieu, les Orphelins de Zaun ici ?! Fais chier tiens ! »
Il se retourna vers moi :
« Surtout quoi qu’il se passe, ne jamais aller chercher des noises à Bojack, jamais. Ce type, tout comme le reste de son équipage, sont des fous furieux assoiffés de sang. Ils ont attaqué un nombre incalculable de navires de commerce et des gros en plus ! Il se raconte qu’ils ont récemment tué un Contre-Amiral !! »
« Tu veux le demander en mariage ton Bojack ou bien ? Mais rassure-toi, j’ai mon quota d’ennemis mortels pour le moment. Je n’ai pas envie de m’arrêter en si bon chemin ! »
Je regardais notre navire se vider de ses occupants, nous étions deux cents survivants entassés comme des rats dans un rafiot raz la gueule. Je pense que pas un seul d’entre nous n’était pas heureux de fouler enfin la terre ferme après une traversée aussi éprouvante.
Comme il me l’avait suggéré avec insistance, moi et mes hommes, nous avions dissimulé nos visages sous une capuche. Même si honnêtement, je ne voyais pas vraiment l’intérêt, personne ici n’avait de raisons particulières à ma connaissance de nous chercher des noises.
Cela faisait du bien de voir un peu de vie autour de soi, après avoir vécu pas mal de temps sur une île minuscule à voir chaque jour les mêmes tronches du matin au soir. D’autant, que si la Marine comptait nous refaire le même coup, elle aurait besoin de bien plus d’hommes pour prendre d’assaut cette île. D’ailleurs, à ce sujet, depuis la tempête, nous n’avions pu aucun signe de vie des navires de guerre qui nous filaient le train. Avec un peu de chance, ils devaient être à présent en train de bouffer les coraux par la racine.
Une fois tous réunis sur le port, c’était l’heure des adieux pour une partie des rescapés. Civils, contrebandiers, pirates, bref tous ceux qui voulaient repartir de leur côté pour mener leurs propres affaires. Je n’obligeais de toute façon personne à rester, chacun était entièrement libre de faire ce qu’il souhaite de sa carcasse. Le vieux John était venu me saluer une dernière fois avant de partir, il souhaitait rejoindre sa terre natale pour finir ses vieux jours. Difficile de lui en vouloir après une telle vie à barouder sur le Grand Line. Même si j’aurais aimé profiter encore de ses précieux conseils, j’avais à présent les bases pour m’en sortir.
« C’est le moment de nous dire adieu mon garçon. Je suivrais tes aventures d’une petite bicoque au bord de la plage avec mon fidèle pépère. Quoique tu fasses, fait le à fond, n’ai aucun regret. Aurevoir, en espérant se recroiser dans une autre vie. »
La place se vida petit à petit, je regardais autour de moi, nous n’étions à présent qu’une centaine. Mais je préférais avoir à mes côtés dix gars solides que cent guimauves. Le meilleur exemple était sans aucun doute la Marine, spécialiste de la quantité au détriment de la qualité !
Je suivais notre capitaine, John Williams, dans les ruelles étroites de cette cité qui m’était totalement inconnue. Cela ne respirait pas l’opulence ici, contrairement à Alabasta, mais je me sentais bien plus à mon aise. Cet endroit me correspondait bien davantage, je compris rapidement pourquoi ce lieu pouvait attirer les gros poissons de passages dans le coin. Nul doute que notre arrivée avait dû être remarquée, toutefois je ne ressentais aucune menace directe à notre encore. Cela devait être monnaie courante qu’un équipage inconnu débarque en nombre sans crier gare. Dans la plupart des autres endroits de ce globe, notre arrivée aurait immédiatement provoqué un attroupement de curieux et d’informateurs en tout genre.
« Où allons nous à présent capitaine ?! »
Williams se retourna surpris par ce que je venais de dire avant d’afficher un large sourire.
« Je décèle une pointe d’ironie, mais je prends ça comme un compliment. Pas tous les jours qu’une Supernova vous gratifie du titre de capitaine. Pour notre destination, c’est simple, j’ai mes habitudes dans le coin. Pour faire original, une taverne qui se nomme, Le Chien Rouge, j’aime avoir mes petites habitudes. »
« Hum, cela me va, j’ai soif de toute façon ! »
Le gérant ne broncha pas quand il vit débarquer une centaine de clients dans la gorge bien sèche. Sa première question n’était pas ce que nous voulions boire, mais savoir si nous étions en mesure de payer !
Étrange façon de traiter des clients, mais pourquoi pas. Je n’avais pas de coffres remplis de pièces d’or, mais cela n’empêche que tout au long de mon périple, j’arrivais toujours à gratter des sous par, par-là sans difficulté. Mais je gardais dans un coin de ma tête, qu’une fois un navire en notre possession, il allait falloir faire comme tout bon pirate qui se respecte, de la piraterie !
Une fois la bourse posée sur le comptoir et contrôlée par le taulier, place à détente. Même si à notre table, les discussions tournèrent rapidement à propos de la suite. Le navire était dans un sale état, il fallait au moins trois semaines pour le remettre en état du coup, cela nous laissait amplement le temps de préparer notre prochain périple. Même si je n’avais pas fait encore de proposition, je comptais bien recruter Williams et son équipage sous mes ordres. La navigation n’était pas quelque chose à prendre à la légère, et je n’avais clairement pas la moindre compétence dans la matière.
Je n’avais aucun but précis pour le moment, mon seul objectif était de pouvoir retrouver la trace d’Olek, j’avais comme l’impression d’avoir un testicule en moins dans le calbute.
Et voilà le moment que j’attendais depuis une éternité, une nuit de repos dans un vrai lit sur la terre ferme. Depuis plusieurs semaines je n’avais pas réussi à faire une nuit complète, la vie de pirate cela n’avait pas que ses avantages, il faut le dire aussi !
Après douze heures de sommeil, j’émergeais enfin de ma torpeur, descendant pour prendre un bon gueuleton, je me retrouvais à nez avec un type encapuchonné.
« Jack Skellington ?! »
« Hum ? Qui me demande ? »
J’avais totalement oublié de couvrir mon visage aujourd’hui, de toute façon il était trop tard à présent.
« J’ai un message à vous remettre. »
« ... ? »
Je me retrouvais avec morceau de papier dans les mains sur lequel était tamponné un sceau.
« C’est quoi ? C’est de qui ?! »
Mais le messager était déjà parti… Je restais bêtement planté là avec mon bout de papier. En désespoir de cause j’ouvrais le message pour voir son contenu.
*Jack, rejoins-moi dès que possible dans les Gorges de l’homme mort, c’est urgent, signé Alice. *
« C’est quoi cette merde et c’est qui cette Alice ?! »
Je décidais de tendre le bout de papier à Trembol pour voir s’il pouvait m’éclairer davantage. Il haussa les épaules après la lecture du texte, ne sachant pas de quoi il pouvait s’agir. Bientôt un petit attroupement se massa autour de nous, tous allant de sa petite théorie.
« Bon, on ne va pas y passer la journée ! Allons-y pour avoir le cœur net. C'est certainement une histoire de fesses ! »
« Et si c’était un piège ?! »
« Raison de plus, Blake, On se fait un peu chier ici non ? »
Dernière édition par Jack R. Skellington le Dim 26 Mar 2023 - 20:27, édité 1 fois