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De l'eau, toujours de l'eau [Terminé]

Journal N°2
Année 1629
Île de Dawn, East Blue


Mon corps me semblait lourd, mes poumons étaient en feu pendant que ma respiration coupée laissait tout de meme remonter quelques bulles à la surface. Mon corps était censé ne faire qu’un avec l’eau, et pourtant je ne ressentais que de la détresse dans mon corps alors que la pierre me menait vers les fonds marins. J’avais déjà tenu pendant plusieurs heures, et pourtant je voyais toujours cette personne gesticuler sous mes yeux, prononçant des mots que je ne connaissais que trop bien.

« Du nerf ! L’eau est ton amie ! Tu la rejettes ! »

C’était elle qui me rejetait ! Je faisais de mon mieux pour tenir la cadence, mais ses cours ne ressemblaient à rien. Je devais d’abord améliorer mon apnée, mais pas avec une pierre reliée à une corde entourant mon torse, ni avec comme stupide but de rejoindre la prochaine ile à la nage avec tout cet attirail. Je perdis connaissance pour la reprendre sur la berge de l’ile de Dawn, que je n’avais toujours pas perdu.

« C’est pas comme ça que tu vas apprendre mon secret, Ann. Après tout, tu es ma première élève, donc je t’enseigne ce que est important pour pouvoir apprendre le karaté aquatique. Enfin, je crois gyahahaha ! »

Sa voix me force à ouvrir les yeux. Je n’ai pas avalé d’eau, ou bien il l’a retirée de mes poumons, je ne peux pas vraiment. En tout cas je peux voir ses croc acérés me sourire, comme s’il me traitait comme une gamine, mais cet homme-poisson était le gamin.  Il s’était retrouvé dans les environs parce qu’il voulait visiter les lieux et j’y avais trouvé ma curiosité à lui demander s’il pouvait m’enseigner l’art martial de sa race, qu’il savait utiliser d’après ses dires. Et pourtant j’avais l’impression qu’il ne savait pas s’y prendre, avec une personne humaine en tout cas. Mais tomber sur une personne comme lui était assez rare, et je ne pouvais pas me permettre de le perdre de vue.

« Vous etes de droles de créatures, vous les humains. Vous ne pouvez meme pas respirer sous l’eau, alors que de notre coté, terre et mer ce n’est pas que de la cuisine Gyahahaha ! »

Il se pose à mes coté, et s’asseoit sur le sable, les pieds palmés dans l’eau glaciale de la mer. Et les gigotaient avec une telle assurance alors que de mon coté, le froid commençait à me faire couler du nez, et mes muscles me semblaient atrophiés. Mes yeux étaient brulés par le sel marin. Je n’arrivais meme plus à articuler le moindre mot et il s’en donnait à cœur joie pour me parler et me rappeler à quel point il trouver les personnes comme moi intéressantes, mais il semblait surpris que j’aie pu survivre avec un mental aussi suicidaire, parce qu’il ne m’avait jamais forcé à suivre son entrainement, et que c’était de ma volonté qu’il avait commencé.

« Bon, Ann. On reprend ! »

Il me tendit sa main. Comme une idiote, je la saisis et il me souleva comme si de rien n’était, puis il avança dans l’eau, nullement ralenti par cette dernière, alors que je sentais la différence de cette dernière sur mon corps. La force des vagues, la résistance de cette dernière sur mon corps. Et lorsque je le faisais, j’entendais toujours la voix de ce gamin dans ma tete. Voilà un jour qu’il me rabachait les oreilles avec les memes et uniques choses. J’avais beau apprendre rapidement en temps normal, je me retrouvais réellement en difficulté avec cette inconnue qu’était l’eau. Mes muscles me faisaient mal à force de nager, mon dos aussi à cause de la pierre. Maintenant au milieu de l’eau en position de la planche, je laissai le jeune homme poisson, dont j’avais oublié le nom, m’attacher la pierre assez solidement pour qu’elle ne glisse pas pendant mon voyage. Je ne disais rien, épuisée, mais je devais tout faire pour tenir le coup. Ne faire qu’un avec l’eau ne devait etre qu’une question de point de vue. Javais essayé de me détendre, mais la pierre me faisait immédiatement couler, et mon système de survie s’activait presque immédiatement, tendant à nouveau tous mes muscles. Cette fois, ça allait etre différent. Mon professeur tenait la pierre sur son épaule pendant qu’il me souriait.

« Allez, on recommence. La prochaine ile est dans… Cette direction ! »

Il me poitait toujours la meme depuis le début de notre entrainement, il devait avoir fait du repérage avant que l’on commence tout. Puis il plongea sous l’eau, descendit jusqu’au point où mon cordage se retrouva tendu, puis lacha le tout, laissant mon corps devoir supporter son poids, puis il remonta pour se placer devant moi, me regarder, faire un signe avec ses doigts, et partir en vrille devant moi, libre de tous ses mouvements. Il m’énervait ce gamin. Mais je n’abandonnais pas.

Alors que mon poids essayait de m’entrainer dans les profondeurs, je m’efforçais de garder un rythme de nage rapide et précis, mon esprit étant concentré sur tout ce que faisait mon corps, et à essayer de dresser l’eau. Mes muscles me faisaient mal, le sel me brulait tout comme le froid. Mais je persévérais encore, encore et encore avant que mon corps ne me lache entièrement. Normalement, j’avais encore des forces, mais il me prévenait toujours quand quelque chose n’allait pas. Là, il décida d’un coup qu’il fallait en finir avec cette torture, et ainsi, comme j’avais commencé mon écrit pour cette aventure, je me retrouvais à couler.


Dernière édition par Ann D. Red le Sam 23 Sep 2023 - 19:11, édité 2 fois
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Vous auriez compris, je ne suis pas morte, sinon je ne serai pas là pour écrire ces mots. Mais je n’étais vraiment pas loin de l’être. Mes muscles ayant lâché, je n’arrivais pas à savoir si j’avais perdu connaissance ou non, parce que je savais ce qu’il se passait. Je ressentais le froid de l’eau sur ma peau, le courant trainer mon corps tout comme la pierre l’enfonçait de plus en plus profondément, augmentant la pression que l’eau avait sur mon corps. Ma poitrine compressait mes poumons, forçant l’air à sortir. Je la sentis dans mon corps, mon sang et mes muscles tétanisés. Je ne sentais plus que ça lorsque l’enfant-poisson me sortit de l’eau, paniqué.

« Tiens bon Ann ! Je… Je vais te sortir de là ! »

Pour un premier jour d’entraînement, on aura vu mieux comme réussite. Pourtant, dans ma tête, je n’étais pas prête à lâcher. Mon corps me semblait léger, et ce jeune homme, il était fort, beaucoup plus fort que moi, que ce soit sur terre ou sous l’eau, il me surpassait réellement, mais je n’étais pas prête à l’accepter réellement, peut-être même maintenant je me dis que j’avais une chance de l’emporter, à l’époque. Me tirant sur la berge vide de monde, il se mit à vider l’eau de mes poumons en réalisant des gestes de secours. Les avait-il appris dans son pays ? Ou bien ses voyages lui avaient-ils permis de pouvoir réaliser que les humains pouvaient se noyer ? Je décidai de lui demander une chose importante.

« Dis-moi gamin… » Soufflai-je, la respiration encore saccadée et la bouche crachant encore de l’eau. « Pourquoi est-ce que tu es parti tout seul d’un coup ? »

« Je n’étais pas seul, au départ, mais les autres trouvaient que j’étais trop embetant pour continuer avec eux. Ils voulaient devenir des pirates, je voulais juste partir à l’aventure. Alors je suis parti tout seul. »

« Tout seul ? Tu t’es attitré une mission bien dangereuse mon petit. »

« Arrete de présenter ça comme ça, Ann, j’ai l’impression d’entendre mon père. Il est toujours dans le respect des traditions, mais moi j’en ai assez de tout ça. »

Il était vrai que pour quelqu’un de son age, il savait parler, mais était tout de meme très énergique et immature dans son comportement.

« D’ailleurs, tu te mets aussi en danger Ann. Apprendre le karaté Aquatique, c’est rare pour qu’un humain puisse réaliser de telles prouesses. Et puis ça pourrait te tuer. Je n’ai pas envie que… »

Il se tut, mais j’avais compris. Il était encore jeune, mais il semblait déjà avoir compris ce qu’était le poids du deuil. Pour se faire je me levai et posa ma main sur son épaule poisseuse. Je sentis des pointes commencer légèrement à se dresser sous la surprise, mais elles s’arretèrent immédiatement alors que son corps avait aussi commencé à gonfler. Il s'agissait donc d'un poisson ballon. Mais je le regardai avec un air confiant, me forçant à me maintenir droite.

« Ne t’inquiète pas petit, je ne mourrai pas, je ne suis pas n’importe qui. »

Je cru voir ses yeux s’illuminer, mais avant qu’il n’ajoute quoi que ce soit, j’ajoutai :

« Mais nous reprendrons demain. Tu as de quoi dormir ? »

« Oui oui, j’ai tout priéparé. Allez, à demain ! »

« A demain, repose-toi bien. »

Sur ce, je le vis entrer dans l’eau et s’éloigner de moi en quelques coups de jambes puissantes. Je me surpris à dire qu’il était comme un poisson dans l’eau, avant de me rappeler qu’il en était partiellement un. De plus, il aurait pu partir et ne pas vouloir m’entrainer, rien ne l’y forçait. Cependant j’avais l’impression qu’il me voyait comme une chose étrange qu’il voulait voir évoluer. Et de mon coté, je savais que j’étais unique, alors je le voyais comme un compliment, mais aussi une personne perspicace et intelligente pour son age. Je savais aussi que nos routes allaient se séparer après ces entrainements, et j’avais du mal à me décider de laisser une si jeune personne partir seule dans ce monde dangereux. Rentrant chez les personnes qui m’hébergeaient, je m’allongeai pour m’endormir presque aussitôt.

Au réveil, je pris immédiatement une douche glacée pour préparer et réparer mon corps encore endolori. Puis après quelques étirements, je retournai à la berge, mais il n’y avait personne. Tant pis, j’allai commencer sans lui. Me mettant dans l’eau, je fis quelques mouvements avant de réaliser que l’eau me semblait plus chaude que les jours précédents. Et je me mis à nager de grandes distances, et plus j’avançais, plus mes mouvements se fluidifiaient, me donnant une impression de beaucoup moins ralentir dans cet élément. Le problème était toujours le sel, et mes yeux n’allaient pas vraiment s’habituer comme mon corps le faisait avec le reste.

Restant à distance visuelle de l’ile, mon regard fut toutefois attiré par du mouvement à ma gauche. Arrivant à pleine vitesse, pics dehors et fonçant vers moi à pleine vitesse, le jeune homme-poisson était en train d’etre poursuivi par une créature beaucoup trop grande pour que je puisse m’échapper à temps. Pourtant mon corps réagit immédiatement et je me mis à foncer vers l’ile de Dawn le plus rapidement possible.
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Jamais je n’avais nagé aussi vite, et pourtant les deux autres l’étaient beaucoup plus que moi, et l’un des deux le comprit immédiatement que j’avais fait une erreur de dévoiler ma position. La grande créature, tete ronde, gueule ouverte, s’arreta net avant de regarder dans ma direction alors que je vérifiais ce qu’il se passait derrière moi. Nos yeux se croisèrent et nous comprimes immédiatement ce qui allait se passer. La terre était beaucoup trop loin avec mon niveau habituel, alors je me focalisai sur mon corps. Celui-ci se mit à fendre l’eau avec une précision impressionnante, meme si je savais qu’il était possible de m’améliorer dans le domaine.

« Blub ! »

Ce furent les mots qui sortirent de ma bouche lorsque la machoire de la créature entourèrent  entièrement ma personne pour commencer à se refermer lentement.

« Ka Ka Kakato Otoshi ! »

La créature s’arreta d’un coup dans son élan, me laissant partir avant d’etre propulsée sous l’eau, laissant retomber le gamin, qui venait de me sauver la vie. Son regard était fixé sur moi, comme si il s’inquiétait pour moi.

« Je suis désolé Ann ! Je dormais dans une grotte et j’ai décidé de m’entrainer, mais ce n’était pas une grotte ! »

Ainsi, il avait énervé cette créature, qui avait essayé de la dévorer. Mais il n’y avait pas de temps à perdre. Nous nageames jusqu’à retrouver la surface. J’étais à bout de souffle, mais mon professeur, lui, allait très bien. Le problème était que l’endroit vers lequel nous nous rendions n’était pas une plage, mais des rochers, et avec la vitesse où nous allions couplée au courant, je pouvais à tout moment y perdre la vie, contrairement à l’homme-poisson, qui avait le temps de regarder derrière lui pour s’assurer que la créature ne revienne plus nous dévorer. Il me fit signe de ralentir, je tournai alors la tete pour voir une silhouette géante partir dans la direction opposée à la notre. Mon corps se calma immédiatement et je me mis à nager plus calmement. Mon professeur me tendit sa main et me mena sur un chemin sur, m’aida à monter sur un rocher avant de suivre le mouvement.

« Eh bien, je ne voulais pas faire de mal à ce poisson, mais je ne voulais pas qu’elle te mange non plus. J’en suis désolé.. »

« Ce n’est pas grave. Je crois que j’ai compris quelque chose hier avec notre entrainement. J’ai eu l’impression de ressentir l’eau. »

« J’ai vu ça ! Tu as compris son mouvement le plus basique, ses allers et ses retours, il va falloir apprendre à l’apprivoiser maintenant. Qu’elle soit dans ton corps ou dans l’air, l’eau est manipulable. Comprendre ceci est important, mais la partie la plus simple de la leçon, mais c’est bien que tu le comprennes rapidement, tu vas pouvoir aller plus loin vers la prochane ile. »

Moi qui pensait que j’allais etre dispensée de ce genre d’entrainement à nouveau, il ne semblait pas lacher l’affaire. Mais je le comprenais, il connaissait le monde marin mieux que moi, mais j’avais encore beaucoup à faire avant d’apprendre réellement l’art martial que je lui avais demandé de m’apprendre. Mais il ne fallait pas oublier que j’avais un travail à coté, et qu’en temps qu’homme-poisson, je ne savais pas si les personnes allaient l’accepter. Et si il le voulait, il pouvait partir en voyage s’il le voulait.

« Et pour le monstre marin ? »

« Ah oui c’est vrai, c’est un problème s’il vient prendre sa revanche pendant ton entrainement… Y aura juste à espérer qu’il ne vienne pas gyahahaha ! »

Son rire me mis quelques peu dans l’embarras, mais je savais que cette créature représentait une réelle menace pour ma personne tant que j’étais dans l’eau et sans moyen de me défendre. Et donc un objectif personnel et une motivation à m’améliorer rapidement. Alors plutôt que de travailler, je me mis à m’entrainer et à passer du temps avec le gamin, qui continuait de venir, et qui me posait des questions sur les différentes aventures que j’aurai pu avoir.

Vous savez, j’ai toujours eu le talent nécessaire pour raconter mes histoires, et si je les écrits maintenant, ce n’est pas pour rien, meme si les personnes ne s’attendent pas forcément à un passage d’entrainement avec un gamin homme-poisson, mais je devais avouer qu’il s’agissait de l’entrainement le plus difficile que j’avais pu faire jusque là. C’était comme découvrir un tout nouveau monde, qui m’avait aussi déconnecté de l’ancien.

Comme je vous le disais, j’ai perdu mon emploi, je n’y allais plus pour m’entrainer. Bientôt, je nageais beaucoup mieux,, mais je n’atteignais toujours pas l’ile suivante, le monstre marin faisant toujours son apparition, très rancunier.  Alors l’entrainement se faisait maintenant sur un circuit fermé. Deux semaines s’étaient déroulées depuis mon premier jour d’entrainement, et le gamin me dit :

« Top ! Ann ! On retourne sur la terre ferme ! »

Aussitôt dit, aussitôt fait, et nous nous retrouvames, lui en forme, et moi essoufflée, sur la berge vide de monde à cette heure. Mon professeur me regarda avec de grands yeux. Il avait remarqué dans mon regard que l’on pensait à la meme chose.

« Ce que tu viens de faire… Tu l’as ressentie, non ? »

« J’ai senti que l’eau m’accompagnais... »

« Oui ! Aucune résistance, seulement un apaisement parfait, ta peau est devenue écaille pendant un instant. Souviens-toi de cette sensation, nous allons passé à l'étape suivante ! »

Je pensais qu’il allait s’agir d’enfin se battre sous l’eau, mais il s’agissait de mouvements à réaliser sur terre.

« Avant d’aller à l’étape suivante, connaitre ces mouvements va t’aider, et tu comprendras pourquoi tu dois les mémoriser maintenant. «

Il ne croyait pas si bien dire, car ceci nous prit le temps d’un mois et demi pour tout mémoriser, en plus des entrainements marins, où je filai maintenant comme un poisson dans l’eau, alors que le véritable était encore plus rapide que moi. Mais maintenant, j’allais pouvoir passer au moment où j’allais pouvoir maitriser l’eau, et non pas l’accompagner.
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L’eau n’était plus un problème pour moi, nager était beaucoup plus simple d’accès, et tout cela grâce à un gamin qui aimait l’utiliser et avait accepter de partager cette expérience avec moi. A côté, je lui offrais une certaine compagnie, j’étais la famille qu’il ne voyait plus, et l’amie de ceux qu’il voulait revoir. Mes mouvements sous l’eau restaient fluides, mon apnée s’était agréablement améliorée. Je pouvais suivre le gamin avec difficulté, mais je le suivais. Heureux, il me montra un passage rocailleux sous l’eau et m’y amena. Les pierres autour étaient tranchantes alors je dus faire attention à bien gérer mes trajectoires, légèrement jalouse de l’aisance de celui qui menait la voie, prenait de l’avance, faisait demi-tour s’il allait trop loin et continuait. Nous avancions rapidement malgré le courant, mais l’obscurité gagnait ma vision, et il fallut tout de même que j’arrive à court d’air avant de retrouver la surface, l’oxygène que je me mis à inspirer brûla mes poumons douloureux, mais j’étais vivante.

« Félicitations m’dame Ann ! Tu m’as suivi alors que je n’avais rien dit et tu n’as pas hésité à venir ici ! Je savais que je pouvais te faire confiance pour te montrer ça. »

Je ne voyais rien en ce moment, tout était si sombre que je me demandais ce qui était en train de se passer, lorsque le gamin tapa sur ses deux yeux qui devinrent subitement lumineux, laissant apparaître une cavité sous l’eau.

« Je l’ai trouvée pendant que tu te reposais d’un de tes entraînements. Cette fois, j’ai trouvé mon petit coin de Paradis, enfin, le notre si tu veux être tranquille un jour. »

« Gamin, tu sais que je ne peux pas voir dans le noir ? »

« Ah oui, c’est vrai ! Si tu veux, je te donne un de mes yeux m’dame Ann ! »

« C’est gentil de ta part, je ne savais pas que tes yeux pouvaient s’illuminer, mais tu en auras plus besoin que moi. »

« C’est vrai qu’en réfléchissant… Mais si on est ici, c’était pour dire quelque chose d’important : On va passer au plan final de ta formation, enfin, ce que je peux apprendre à m’dame Ann ! »

Surprise, je me brûlai la rétine en essayant de le regarder dans les yeux, mais cela indiquait quelque chose : j’avais réalisé de grands progrès.

« Je m’explique : je ne pense pas qu’un être humain puisse maîtriser parfaitement le karaté aquatique, je pense que nous arrivons à une impasse, et j’ai passé beaucoup de temps avec toi, m’dame Ann, et c’était très amusant, mais je ne suis pas parti de chez moi et venu jusqu’ici pour arrêter mon voyage. J’ai des amis à retrouver un peu partout dans ces mers. Avec le temps qu’il s’est passé, nous avons tous du vivre des aventures, alors je voudrai les revoir pour nous remettre à voyager tous ensemble ! »

Il me montra ses dents, à peine visible à cause de l’éblouissement de ses yeux, puis me serra la main.

« Maintenant, cette caverne possède deux passages. Celui que nous avons emprunté est étroit, mais facile à prendre pour y entrer, mais le courant pour le retour nous fait voyager plus rapidement, et les pierres sont dangereuses. Le second est plus sûr en termes de nage, mais il débouche sur l’endroit où dort le monstre que nous avons déjà affronté il y a plusieurs semaines. »

« En effet, les deux choix sont difficiles, l’un demande de l’adresse et de la précision, l’autre de la force et une bonne lecture de l’adversaire. »

Mais mon choix, je l’avais déjà fait, le donnant directement à l’Homme-Poisson, qui partit immédiatement devant moi afin de m’éclairer le chemin. Le courant était fort, assez pour m’aspirer vers le trou étroit qui allait me mener vers la sortie. Rapidement, j’entrai pour commencer à nager avec le courant. Résister ne servait à rien, mais je mouvais mon corps afin de me glisser entre les différents passages, tournant mon corps pour affiner mon passage et autres difficultés. A quelques moments, je pouvais sentir le courant changer de sens, bloqué par les roches. Mon corps compris immédiatement que ce n’était pas quelque chose qu’il fallait ignorer, mais un message indiquant un danger. Le chemin m’amena à monter immédiatement, me forçant à cambrer mon corps et le forcer à suivre une route difficile, plutôt que de m’empaler sur le mur en face, puis le chemin repasse au plat. La Lumière devint de plus en plus forte, le courant me poussant d’un coup comme pour me demander un ultime effort, alors que la gorge me recracha immédiatement hors d’elle, me laissant retrouver la mer et surtout la surface. Les yeux éteints, le gamin me rejoignit avec un immense sourire.

« Félicitations m’dame Ann ! Tu as terminé ce que j’pouvais t’apprendre . »

Mais c’était faux, et il le comprit en me voyant nager non pas en direction de la plage, mais pour contourner l’endroit où nous nous trouvions. Il voulait que je ne fasse qu’une seule des épreuves, mais ma détermination était telle que je me sentais de réussir les deux et prouver que je pouvais bel et bien encore avancer dans ma maîtrise du karaté de par mes futures expériences. Il me suivit immédiatement, impatient et encore plus heureux que je ne l’avais imaginé. Puis je me mis à plonger.

Après quelques secondes à m’enfoncer sous l’eau, je le vis : Une créature immense, un poisson à bouche géante de couleur verte était en train de dormir, recouvert de terre. Je me déplaçai rapidement, pour lui donner une simple tape et le réveiller. En tout bon guerrier qui se respectait, je n’allai pas commencer à engager de manière lâche. Mais la créature hérissa ses écailles et se secoua dans tous les sens, m’envoyant au loin, et me faisant s’échapper un peu d’oxygène que je contenais dans mes poumons.

L’animal chercha autour de lui avant de me voir, moi, et moi seule, comme la personne qui venait de gêner sa sieste. Sans prévenir ni réfléchir, il me fonça dessus, ouvrant sa bouche pour laisser apparaître plusieurs rangées de dents courbées. D’un simple mouvement, je me décalai pour venir le frapper dans les branchies, lui faisant faire un tour sur lui-même, et l’éloignant de ma position. Mais il se ressaisit pour foncer de la même manière. Cette fois, je saisis sa queue au passage, mais fut surprise de l’élan qu’il avait et fut trainée sur plusieurs dizaines de mètres avant de pouvoir l’arrêter et commencer à tourner sur moi-même, de plus en plus vite, de plus en plus fort avant de l’envoyer vers la surface, et de suivre le mouvement.

Le monstre sortit de l’eau, paniqué et ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer, mais alors qu’il voyait l’eau se rapprocher de lui, le rassurant, il vit un point sombre se rapprocher de la surface, et il comprit immédiatement ce qui allait se passer : Mon corps franchit la barrière aqueuse en commençant de tourner sur lui-même, et lorsque mon corps fut face à la tête de la créature, mon pied s’y incrusta fortement, accélérant sa chute, et le tuant sur le coup. De mon côté, j’atterris juste à côté, un sourire aux lèvres. J’étais satisfaite des ressentis que j’avais eu pendant ce combat, mais aussi des progrès que je pouvais encore faire en m’entraînant pendant un bon moment. Le gamin avait raison, je n’avais plus besoin de lui, et lui n’avait pas à s’attacher ici pour vivre ses aventures. D’ailleurs, comme un signe, il était déjà parti. Saisissant ma cible, je me décidai à rentrer afin de partager mon butin avec les villageois, et noter mes aventures dans mon carnet, pour plus tard.
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