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[Flashback] L'enfance de Kara et Sora

"- Kara.."
"..."
"-Kaa-raa.."
"- Mmh..."

Un son particulièrement désagréable parvenait à mes oreilles..

"- KARA BON SANG REVEIL TOI JE DOIS BIENTÔT Y ALLER"

Les cris de ma mère dès le matin, quel plaisir pour bien se réveiller et vous mettre de bonne humeur non ? Les rayons du soleil venaient frapper le haut de mon lit et descendaient petit à petit en direction de mon visage, suivant le levée de l'astre.
Ayant mal dormis comme à mon habitude, je mis du temps avant de quitter mon lit et d'ouvrir la porte à ma mère..

La porte entrouverte, je vis ma mère qui se tenait juste derrière.

"- Sora n'est pas réveillée encore.."

"- Tu ne crois tout de même pas que j'allais la réveillée pour qu'elle me reste accrochée au bras toute la matinée ? Tu m'a dit que tu allais t'occuper de ta sœur durant mon absence, tu t'en souviens j'espère ? "

Ma mère courrait partout dans la maison tout en m'indiquant les choses à faire et ne pas faire, des mises en gardes en cas d'intrusions d'étrangers tout en ramassant avec une de ses main une veste parterre, une sandale sur une armoire et se coiffant en même temps avec l'autre main, c'était la course à la maison, on peut dire que nous avons le même sens de l'organisation elle et moi. A moitié dans les vapes je ne comprenais qu'un mot sur deux

"- Mouais.. ouais.."

Je ne m'en souvenais absolument pas du tout, ma mère continua de se préparer, quand à moi, j'endossais à partir de maintenant le rôle de grande sœur.. quelle plaie. J'entra dans sa chambre, elle dormait si profondément enroulée dans ses couettes, elle devait avoir froid, sa fenêtre donnait sur le lac ou il y avait plus de vents et d'humidité, ma sœur était la définition de l'innocence à l'état pure, même si cela me dérangeait parfois de devoir m'occuper d'elle, je prenais beaucoup de plaisir à passer du temps avec cette petite larve.. ce bonheur était réciproque, je pouvais le lire dans son regard quotidiennement.. Je la secoua donc tout doucement pour ne pas la brusquer dès le réveil, petit à petit elle émergea, puis je la fit grimper sur mon dos pour quelle continue à rêvasser sans avoir à marcher, maman me faisait pareil quand j'avais son âge.  

Pour le petit-déjeuner, nous nous installions toujours au bord de la falaise sur laquelle notre maison était perchée, quoi de mieux qu'une vue plongeante sur les montagnes de l'archipel vert dès le réveil pour Sora, chaque matinée elle se retrouvait émerveillée par ce spectacle naturelle, les rayons du soleil levant qui passent à travers les formations rocheuses des différents plateaux réparties un peu partout, puis, Sora m'interpella :

"- On..va..être..que..tous..les..deux..?"


Ses yeux étaient à peine entrouvert, encore dans les vapes du réveil, je lui répondis avec un sourire rassurant;

"- Ouais..On..fera..pleins..de..bêtises.."

Elle fit un léger sourire et se blottit contre moi, profitant du levé du soleil..

Quant à ma mère, elle était sur le point de partir à la recherche d'un médecin sur une autre île. Après tout le remue-ménage, ma sœur et moi l'avions rejointe sur le pallier de la porte pour lui souhaiter un bon séjour. En réalité, je n'avais aucune idée d'où elle pouvait aller, je ne lui avais même pas demandé à l'époque. Elle descendit les escaliers, fit quelques pas avant de poser ses affaires et de faire demi-tour pour nous enlacer, ce qui n'était pas dans ses habitudes. J'étais surprise.

"Je suis bête, je pars seulement quelques jours et j'ai l'impression de vous abandonner"


Dit-elle d'abord à Sora en la regardant profondément dans les yeux, en utilisant la langue des signes.

"Ecoute... ta... grande... sœur... et... sois... sage... je... t'aime...",

"Moi aussi, Maman... je t'aime... reviens vite..."

Puis, ma mère se tourna vers moi.

"Kara, ma grande, tu es presque une adulte. Je te laisse ta sœur et la maison. Je suis désolée de vous laisser comme ça, mais c'est très important. Je vais faire de mon mieux pour revenir le plus tôt possible, d'accord?"

J'acquiesçai en détournant le regard, appréhendant son départ. Je ne cachais pas mes sentiments face à ma mère. Elle me chuchota alors à l'oreille :

"Si des personnes vous veulent du mal, cachez vous, mais si vous n'avez pas le choix, les dagues se trouvent dans le placard de ma chambre. Sers-t' en pour te défendre."

"Pourquoi tu chuchotes ? Elle n'entend rien...",

Dis-je à ma mère.

"Aah oui... c'est un réflexe",

Ricana-t-elle nerveusement. Elle fit demi-tour cette fois pour de bon, prit son sac à dos et commença à marcher, s'éloignant petit à petit. Elle marchait à reculons tout en nous faisant de grands signes de la main avec un large sourire d'espoir pour nous dire au revoir, puis disparu en s'enfonçant dans la jungle de l'archipel. Sora me tira la manche pour ensuite me tenir la main, visiblement inquiète.


"- Elle..est..partie..on..la..reverra..dans..quelques..jours"


Lui dis-je, puis je lui fis un grand sourire afin de la rassurer et lui montrer que sa grande sœur était la pour elle.
    Les premiers jours se passèrent sans encombres, nous étions deux sœurs, seules, sans mère pour nous courir après, libres et indépendantes pendant un certain temps. Tout d'abord, nous n'avons pas vraiment ménagé la propreté. Nos chambres étaient sans dessus dessous, avec des vêtements éparpillés, des livres sur les bureaux et des coussins éparpillés sur le sol. Notre mère avait préparé des plats à réchauffer, ainsi qu'un grand nombre de Bentôs en attente dans le réfrigérateur. Nous avons également expérimenté la cuisine, aidant Maman à préparer des repas. J'ai appris à cuisiner quelques petits trucs simples, comme des œufs brouillés, et même à faire du pain. Nous étions fières de nos réalisations culinaires, même si la cuisine était parfois dans un état chaotique avec des ingrédients éparpillés et des ustensiles de cuisine en désordre. Malgré cela, nous nous sentions comme les reines du monde, avec notre indépendance et notre liberté nouvellement découvertes.

    C'était l'heure du repas, et je m'étais installé dehors pour manger, tandis que Sora était restée à l'intérieur, près de la falaise, profitant de la fraîcheur du soir. Nous n'avions pas grand-chose à nous raconter ce jour-là, alors j'ai décidé de m'isoler un petit moment. J'ai sorti mon harmonica et j'ai joué un petit air mélancolique, laissant mes doigts naviguer sur l'instrument et brassant le vent avec ma musique.

    La nuit fut courte pour moi. Alors que j'essayais d'imaginer une activité qui pourrait aider Sora à améliorer sa vue ou ses autres sens, je me suis rendu compte que le fait de l'emmener tous les matins au bord de cette falaise semblait la rassurer au fond. Finalement, je me suis assoupi au bord de ma fenêtre, observant les nuages qui couvraient la pleine lune, éclairant toute la vallée en dessous de notre maison. Les éclats lunaires scintillent dans les reflets de l'eau, créant un paysage poétique qui m'a transporté, puis, j'ai décidé de me rendre dans mon lit pour dormir quelques heures avant l'aurore, avec des rêves emplis de la beauté de la nature qui nous entourait.

    ...
    "- M*rde, déjà le matin.."




    Je marchais en direction de l'extérieur, ouvrit la porte, et d'un coup, le soleil fus si intense qu'il m'éblouissait un instant, nous n'étions pas le matin, généralement le matin, ma mère va réveiller Sora.. la position du soleil dans le ciel indiquait plutôt que nous étions en après-midi.. aurait-elle attendu tout ce temps dans son lit que je vienne la chercher ? Je fis donc marche arrière en direction de sa chambre puis ouvrit sa porte, une masse se distinguait dans le noir, ses volets étaient fermés, à première vue elle était encore dans son lit, il était peut-être temps que je la sorte de là.. Je m'approche doucement pour la secouer.. Je senti quelque chose de mou..

    "- Sora..? SORA !? "




    Il s'agissait d'une pile de vêtements qui traînaient sous sa couette, en désordre. La panique s'empara de moi et je courus vers la sortie, hurlant son nom si fort que les oiseaux dans les arbres s'envolèrent, mais cela ne servait à rien, elle ne pouvait pas m'entendre. Mon cœur battait la chamade alors que je faisais le tour de la maison, une fois, deux fois, puis trois fois, sans rien trouver. Je fouillais les arbres, les buissons, toutes les pièces de la maison, mais elle était introuvable. Mon esprit était envahi par la peur du pire, imaginant qu'elle avait pu chuter au bord de la falaise. J'y jetais un coup d'œil longeant le précipice, scrutant chaque recoin, mais il n'y avait rien... encore rien.

    Puis, soudain, un léger bruit de caillou frappant l'eau retentit. Mon cœur bondit dans ma poitrine et je me rapprochai rapidement du son. Et là, enfin, je la retrouvai. Elle était au bord de la rivière qui se jetait dans le vide des montagnes, lançant des cailloux dans l'eau. Mon soulagement fut immense. Elle était là, saine et sauve, et cette image de la rivière qui s'étendait devant elle me réconfortais. J'étais rassurée, mais aussi inquiète de ce qu'elle avait pu traverser. Je m'approchai doucement, soulagée de la retrouver saine et sauve, mais aussi déterminée à veiller sur elle avec encore plus d'attention à partir de maintenant, mais également fâchée qu'elle soit sortie seule sans me prévenir,

    Je la rejoins discrètement dans son dos, marchant doucement sur la rive de la rivière. Elle était plongée dans ses pensées, lançant des cailloux dans l'eau avec un air pensif. Je décidai de lui jouer une petite frayeur pour m'avoir fait une si grande peur en disparaissant subitement. Je m'approchai rapidement et d'un coup, je lui fis un grand "boo !" derrière elle. Elle sursauta violemment, perdant pied et glissant dans l'eau avec un petit cri surpris. Les poissons, alertés par le bruit, s'échappèrent rapidement, provoquant une déception sur le visage de ma sœur. Elle me regarda avec un air faussement boudeur, les cheveux mouillés collés sur son visage.

    Elle secoua la tête avec un sourire amusé, sachant bien que ma petite farce était typique de moi. Je ne pus m'empêcher de rire en la voyant ainsi, avec ses vêtements trempés et son air taquin. Je m'approchai d'elle, lui tendant une main pour l'aider à sortir de l'eau. Elle la saisit avec reconnaissance, se redressant et secouant l'eau de ses vêtements autant que possible. Nous échangeâmes un regard complice, témoignant de notre complicité en tant que sœurs, même dans les moments de frayeur.

    "-Les..poissons...Je..voulais..juste..pêcher..et..tu..les..a..fait..fuir..."




    "- ça..t'apprendra..à.disparaître..comme..ça"

    Lui répondis-je, voyant quelle était triste pour sa poiscaille, je réplique alors :

    "- Tu pêches avec des cailloux toi...?"



    "- Je..ne..sais..pas..faire"



    "- Ca..se..voit..maman..possède..une..canne..dans..le..sous-sol..demain..on..ira..pêcher..ensemble.."

    Lui proposais-je, un grand sourire s'imprima sur son visage innocent, elle était ravie et brûlante d'impatience pour le reste de l'après-midi suite à cette proposition de ma part.

    Puis nous retournions à la maison, assises sur le palier, je lui inculque par la suite les bases de la peinture corporelle, une de mes passions, je lui expliquais que chacune des couleurs représentait une humeur, une émotion. Je lui peins tout d'abord la base du masque et la laisse faire le reste, tout en la guidant pour pas qu'elle s'en mette partout, des rigolades, puis des bousculades et pour se terminer en une bataille de peinture..

    Puis, la nuit tomba rapidement, les criquets pouvaient s'entendre à des dizaines de mètres à la ronde, la parade nocturne des chauves souris en pleines chasses étaient impressionnants, que nous observions avec Sora, épuisée, elle s'écroula de fatigue dans mes bras, je pris quelques instants moi aussi pour la serrer très fort et lui envoyer tout mon amour.. Je la déposa ensuite dans son lit et nettoya la maison intégralement, en tout cas, nettoyer le plus gros était fait.
      A mon habitude, le réveil fut compliqué, j'eu du mal à me sortir de mon lit mais j'entendais Sora courir dans toute la maison, surexcitée à l'idée de pêcher avec sa grande soeur, cette fois ci avec une vraie canne histoire que le défi soit plus abordable.. Ce qui me poussa à sortir enfin de ma chambre, lorsque j'ouvris la porte, elle m'attendait sur le pallier, elle avait aussi trouver une épuisette pour pouvoir attraper sans trop de soucis les poissons, maline c'te gamine.

      "-Attends..mangeons..avant..de..partir..."


      Lui disais-je avec les mains tout en baillant.

      Elle s'était levée et préparée toute seule sans que je vienne lui prêter un p'tit coup de main, à 5 ans, en étant sourde.. je me sentais.. fière d'elle.. elle commençait à grandir petit à petit, bien évidemment, je repassais derrière elle pour voir ce qu'elle aurait pu oublier.

      Nous marchions en direction de l'endroit ou nous allions pêcher avec ma soeur.

      Cela faisait quelques jours que notre mètre était partis, bien qu'elle nous ai avertis que son voyage durerait une semaine voir un peu plus, ou moins, je commençais à m'inquiéter, depuis son départ, on aurait très bien pu être observer sans qu'on ne se rendre compte de rien, la forêt derrière la maison était si dense que la lumière du soleil ne passe pas à travers cette forêt et l'autre côté est une grande falaise plongeante sur la vallée, étant donné que je devais surveillée ma sœur, je ne pouvais pas vraiment faire attention à ce qui pouvait se passer autour de nous.
      Nous arrivions enfin à destination, un lac, qui prenait source depuis une chute d'eau des montagnes qui nous surplombaient, entourer de végétation, c'était un endroit magnifique ou la nature régnait en maitre.

      "- On..Pêche!..On..Pêche!"


      Sora sautillait sur place et trépignait d'impatience, je me pris d'un fou rire en la voyant, elle croyait que je me moquais d'elle au début mais non, j'étais simplement heureuse de la voir pleine de joie-vivre.

      "- Allez..C'est..parti.."

      Après une excellente journée de pêche, nous étions sur le chemin du retour, finalement, la pêche ne fut pas si mauvaise, deux poissons chats ont eu tout de même pitié de nous et se sont laisser avoir à l'épuisette pour le repas du soir. Je portais Sora sur le dos, fatigué de la journée, il était dans mon rôle de grande soeur de prend soin d'elle, mi réveillé-mi endormi, elle ne voulait pas fermer les yeux pour pouvoir rester avec moi le temps du retour, nous traversions la forêt qui emrobbait notre maison, arriver à quelques mètres, je ne fis pas attention à l'entrée, je posa d'abord Sora par terre pour m'éttirer un bon coup, à peine le temps de le faire, qu'elle me tira la manche.

      "-Ouiii..Je..vais..te..porter..c'est..bon.."

      Lorsque, une fois quasiment à notre maison, elle pointa du doigt celle-ci, et le scénario que je redoutais le plus se réalisa.

      La porte de la maison était grande ouverte, Sora eu très peur et se blottit contre moi immédiatement pour essayer de se rassurer, je n'avais que 12ans, je n'étais moi même pas rassurer du tout, les mains tremblantes, suant de peur, nous étions entre notre maison et la forêt. Au moment ou j'aperçu la porte, nous avons reculer immédiatement pour se cacher derrière un arbre, s'il s'agissait de voleur, je préférais ne pas me montrer du tout et les laisser se servir, nos vies avant tout

      Ni plus ni moins je pris mon courage à deux mains et m'engagea, à pas de loup, vers la maison, j'ordonna à Sora de rester derrière l'arbre et de ne pas bouger, elle me regarda marcher, juste en dépassant un bout de sa tête de l'arbre, elle semblait très inquiète.. Pas plus que moi en tout cas, plus j'avançais, plus je tremblais, la tension était insoutenable, je n'arrivais pas à me rappeler si c'était moi qui avait mal fermé la porte, ou bien.. quelqu'un qui était entrer par effraction. Je pénétra dans notre maison, doucement, toujours sous l'effet de la panique... La table fut renversée ainsi qu'un pot de fleur de Maman, des traces de boues semblaient se diriger vers le garde-manger, à ce moment précis, je me suis souvenus que Maman avait caché des dagues pour nous.

      J'avançais maintenant aussi vite qu'une tortue, je n'avais aucune idée sur ce quoi j'allais tomber, mais il aurait fallu retraverser la maison, finalement, au niveau de la cuisine, juste avant le garde-manger, la ou les traces se terminaient, j'ouvris un tiroir et saisissais une dague afin de me défendre, puis, un grognement, froid et grave s'entendait dans le garde-manger, je me tourna..tout dou-ce-ment, puis, un sanglier, qui cherchait juste à manger, sorti à toute allure lorsque je le surpris, par l'arrière de la cuisine avec encore des restes sur le groin..