Bien obligée de reprendre mon poste après cette embardée, la jeune Charlie était repartie avec ses parents et l’évènement autour de l’énorme bâtiment nommé Léviathan suivait son cours sans la moindre anicroche. Il était même probable que la majorité du public ne se soit aperçu de rien et c’était tant mieux. Nous étions là pour assurer leur sécurité, pas pour attirer l’attention.
C’est donc encore les cheveux mouillés après ce risque de noyade et l’uniforme trempé au point que des gouttes s’échappaient régulièrement de mes coudes alors que je tenais mon fusil que mes bottes gémissaient à chaque pas, que je repris ma garde en espérant que tout cela ne soit dorénavant qu’une mauvaise aventure. Hélas la page refusa de se tourner.
Tout ceci, la poursuite d’une civile dans la ville – l’héritière de la famille Valentine qui plus est – puis la destruction d’un petit pont de corde, tout ça pour finir dans l’eau et frôler la mort, uniquement sauvée par celui qui avait justement causée cette course-poursuite. Tout ceci était remonté jusqu’aux oreilles de la personne pour qui existait toute cette célébration, le Colonel Fenyang.
Je ne le connaissais pas personnellement mais ses actes, notamment pour l’ile, en avait fait une personnalité célèbre et appréciée. Le « Sauveur de Shell » d’après certains. Un titre sacrément pompeux si vous voulez mon avis. Mais quoi qu’il en soit j’ignorais encore que les problèmes n’étaient pas terminés, bien plus occupée à faire de mon mieux pour me fondre dans la masse et me faire oublier malgré la flaque d’eau de plus en plus visible à mes pieds.
« Sergent Emerald, vous êtes convoquée par le Colonel. »
L’homme qui venait de parler c’était mon formateur, tout ce que je connaissais du milieu militaire et des différentes compétences martiales, tout venait de lui. Outre les gardes j’avais une immense estime de lui, un profond respect pour tout ce qu’il m’avait enseigner depuis mes premiers jours dans la Marine, et il le savait. Il devait respecter les ordres mais une convocation par un supérieur c’était très rarement pour une bonne nouvelle. Je le voyais serrer les mâchoires lorsque je passai devant lui.
Le fusil à l’épaule et la tête droite, je m’avançai encore trempée jusqu’à la porte du bureau de cet homme considéré comme un héros sur mon île natale. Je venais de frôler la mort, j’en portais encore les stigmates et c’est le cœur battant que je vins frapper trois coups secs d’un poing en métal contre le bois de la porte.
Je n’aurais pas dû quitter mon poste, c’était ma première faute. J’avais mit en danger les habitants avec la chute de ce pont, ma seconde faute. J’avais échouée à protéger cette gamine fuyarde, troisième erreur. En une seule journée cela faisait beaucoup.
C’est donc encore les cheveux mouillés après ce risque de noyade et l’uniforme trempé au point que des gouttes s’échappaient régulièrement de mes coudes alors que je tenais mon fusil que mes bottes gémissaient à chaque pas, que je repris ma garde en espérant que tout cela ne soit dorénavant qu’une mauvaise aventure. Hélas la page refusa de se tourner.
Tout ceci, la poursuite d’une civile dans la ville – l’héritière de la famille Valentine qui plus est – puis la destruction d’un petit pont de corde, tout ça pour finir dans l’eau et frôler la mort, uniquement sauvée par celui qui avait justement causée cette course-poursuite. Tout ceci était remonté jusqu’aux oreilles de la personne pour qui existait toute cette célébration, le Colonel Fenyang.
Je ne le connaissais pas personnellement mais ses actes, notamment pour l’ile, en avait fait une personnalité célèbre et appréciée. Le « Sauveur de Shell » d’après certains. Un titre sacrément pompeux si vous voulez mon avis. Mais quoi qu’il en soit j’ignorais encore que les problèmes n’étaient pas terminés, bien plus occupée à faire de mon mieux pour me fondre dans la masse et me faire oublier malgré la flaque d’eau de plus en plus visible à mes pieds.
« Sergent Emerald, vous êtes convoquée par le Colonel. »
L’homme qui venait de parler c’était mon formateur, tout ce que je connaissais du milieu militaire et des différentes compétences martiales, tout venait de lui. Outre les gardes j’avais une immense estime de lui, un profond respect pour tout ce qu’il m’avait enseigner depuis mes premiers jours dans la Marine, et il le savait. Il devait respecter les ordres mais une convocation par un supérieur c’était très rarement pour une bonne nouvelle. Je le voyais serrer les mâchoires lorsque je passai devant lui.
Le fusil à l’épaule et la tête droite, je m’avançai encore trempée jusqu’à la porte du bureau de cet homme considéré comme un héros sur mon île natale. Je venais de frôler la mort, j’en portais encore les stigmates et c’est le cœur battant que je vins frapper trois coups secs d’un poing en métal contre le bois de la porte.
Je n’aurais pas dû quitter mon poste, c’était ma première faute. J’avais mit en danger les habitants avec la chute de ce pont, ma seconde faute. J’avais échouée à protéger cette gamine fuyarde, troisième erreur. En une seule journée cela faisait beaucoup.