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En terre inconnu



  
EN TERRE INCONNUE


~ On ne va jamais aussi loin que lorsqu'on ne sait pas où l'on va ~

   À bord du navire de la marine, Alday se tenait à la proue, sa cape flottant au rythme de la brise marine. Le ciel, d'un bleu pur, était parsemé de quelques nuages cotonneux qui dérivaient paisiblement. Sharky, le nouveau compagnon d'Alday, se tenait fièrement sur son épaule, ses écailles reflétant la lumière du soleil éclatant. Le navire, était tout aussi calme et serein que son timonier. Seul le doux clapotis des vagues contre la coque et le murmure du vent qui s'entrelaçait avec les voiles rompaient le silence. L'horizon infini s'étendait devant eux encadrée par l'océan scintillant. Malgré les circonstances qui s’apparentaient à une croisière tranquille, le pirate était en réalité très affamé après plus d’un jour sans avoir avalé le moindre aliment. La faute à la bête du désert ayant innocemment englouti l’ensemble des vivres du navire pourtant prévu pour ravitailler tout un équipage marine. Bien évidemment, le navigateur avait déjà dépensé toute ses forces à courir après la créature à travers tout le bâtiment au point de ne plus avoir assez d’énergie pour ke dégager de son épaule. Le natif d'Alabasta prenait cette passivité de la part de son maître adoptif pour une preuve de sa compassion.
   En réalité, Alday contemplait l'immensité de la mer avec une frêle lueur d'excitation dans les yeux. Ses capacités sensitives lui avaient fait remarqué que le climat s’était stabilisé depuis un moment déjà, signe que l’île indiqué par le logpose n’était plus très loin. Ses doigts jouaient machinalement avec les bords de son vêtement, un tic qui trahissait son impatience face à l'inconnu qui se dessinait à l'horizon. Sharky, attentif à chaque mouvement de son compagnon, émettait de temps à autre un cri aigu, comme s'il partageait l’excitation du voleur et pour cause, il s’agissait de son premier voyage en mer, hors du continent de sables.
D’un point de vue extérieur, la scène pouvait semblait poétique, une harmonie entre l'homme, le petit dragon du désert et l'océan qui s'étendait à perte de vue. Le soleil, à son déclin, peignait le ciel de teintes orangées et roses, transformant les eaux en un miroir liquide reflétant les couleurs de l’aube.
   Des mouettes, venues accompagner le navire dans son périple solitaire, décrivaient des arabesques dans le ciel, créant une danse aérienne qui semblait être une célébration silencieuse de l'aventure à venir. Leur présence était un autre indice quant à la présence de terres non loins. Intrigué par ces oiseaux dont il n’avait jamais vu l’apparence dans le désert, Sharky s’approcha du bord du bâtiment pour communiquer avec les bêtes ailés. L’homme, les regardait du coin de l’oeil, se demandant que pouvait bien pouvoir débagouler ce stupide dragon sans cervelle.
   Soudain, une présence au large qui échappait encore à la vue de l’humain fit réagir son compagnon de route. Sharky, instinctivement, redressa sa tête, scrutant l'horizon avec une intensité surprenante. Un sourire malicieux étira les lèvres d'Alday. La silhouette d’une île se dessinait au loin au fur et à mesure que le vaisseau parcourait des noeuds.
   Le pirate était soulagé, son estomac tout autant. Comme un cadeau du ciel, le vent se mit à souffler un peu plus fort. Il n’en fallait pas plus pour que le pirate décide de déployer les voiles grâce au pouvoir de son fruit du démon. La nuit tomba doucement, plongeant le navire dans une semi-obscurité. Sharky, excitait, se rapprocha du natif de South Blue pour avoir une meilleure vue depuis le sommet de sa tête. Les intestins du bandit, ressentait le frisson d’un bon festin qui s'approchait. L’homme n’avait pas émit un seul instant qu’il pouvait s’agir d’une île déserte, sèche ou sans aucune once de nourriture. Non. À quoi bon penser au pire des scénarios lorsque la réponse se trouvait désormais à quelques mètres de leur position : une terre inconnue à explorer.


Dernière édition par Alday le Dim 1 Déc 2024 - 17:47, édité 1 fois
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   Lorsque le navire embrassa les quais de Twin Bay, la vie s'épanouit sur le pont. Alday, avec une agilité féline, bondit à terre, suivi gracieusement par Sharky. L'atmosphère de Twin Baym imprégnait chaque brise, mêlant l'effervescence du port aux murmures lointains des querelles urbaines. L'île vibrait d'une énergie unique, entre activité maritime frénétique et les tensions sourdes des ruelles étroites. Alday, guidé par ses instincts primaires, et Sharky, gueule déployée, se tenaient prêts à plonger dans les courbes de Twin Bay, où chaque coin de rue y allait de son histoire.

   Affamés par le voyage, Alday et Sharky prirent la direction des trois centres d'habitation de petite ville, cherchant désespérément un commerce accueillant où ils pourraient rassasier leur faim. La journée déclinait, et la dernière lumière dorée du soleil de début de soirée éclairait les rues étroites. Les bâtissent de Twin Bay étaient marqués par une architecture sobre, des bâtiments aux teintes pales qui semblaient néanmoins résister au passage du temps. Le duo s’y aventurèrent, errant dans les ruelles animées, captivés par l'effervescence de la vie locale.
   Finalement, ils trouvèrent une petite auberge, dont l'enseigne en piteuse état indiquait “Le dépotoire". La porte grinça doucement lorsqu'ils entrèrent, dévoilant un intérieur chaleureux éclairé par la lueur des chandelles. L'odeur alléchante de plats cuisinés emplissait l'air et les narines du Rhétalien.
   Les deux nouveaux venus s'installèrent à une table, leurs estomacs protestant bruyamment contre l'attente. Un serveur, le visage marqué par les années de service, s'approcha d'eux avec un sourire bienveillant. Commandant un festin, le pirate cherchait à apaiser la faim qui le tenaillait depuis une très longue période qu’il en avait oublié la durée. Inquiet par les quantités monstrueuses qu’avait commandé son client, le professionnel lui demanda si celui-ci aurait de quoi payer.

- Jw’ai pwas un rwond, rétorqua humblement le jeune homme, la bouche rempli de trois cuisses de poulet pauvrement assaisonnés. … Bouahhh pas fameux mais j’avalerais n’importe quoi … j’disais j’suis à sec mais j’te laisse mon navire, ajouta-t-il en s'essuyant la bouche avec son avant bras.

- Euh, com-comment ?

- Il est tard, ch’ai pas si tu peux le voir d’ici, indiqua Alday à son interlocuteur qui s’approcha de la fenêtre de son auberge. Il deuwrait y awoir unw nawire deu la mawine , rajouta-t-il alors qu’il venait d’engloutir une nouvelle ration de viande.

   Le vieille homme s’offusqua à la vue du bâtiment des forces de l’ordre. Il ne savait pas si le navigateur se payait sa tête ou il venait réellement de lui faire cette offre. En y repensant bien, ce bateau n’était pas présent plus tôt dans la journée et aucun soldat de la marine n’avait été aperçu sur l’île.

- Com-comment l’avez-vous obtenu ? s’interrogea le vieux.

- J’lai wolé.

- Qui êtes-vous au juste ?

- Un woleur. Alors … on est bon ?

   Le serveur ne pouvait qu’accepter cette offre clairement bénéfique pour lui qui ne rêvait que de quitter ce trou à rats. S’engageant à payer tous les plats que son client lui avait demandé, il poursuivit avec entrain ce qui s’apparentait vraisemblamement à son dernier service.

   À mesure que les plats arrivaient, une atmosphère pesante enveloppa l'auberge. Des murmures de disputes et des regards chargés de rancœur émanaient de différentes tables. L’étranger leva les yeux de son plat pour observer la scène. D’après le serveur, il s’agissait de querelles entre groupes des familles O'Neil et O'Par qui étaient monnaie courante à Twin Bay. Alday et Sharky, au milieu de cette tempête verbale, ne perdaient pas une miette, une miette de leur repas. Leur intention première était de manger tranquillement, n’ayant nullement l’intention de se mêler à un quelconque débat politique. Malheureusement, leur festin allait être perturbé par l’arrivée d’un gueux vraisemblablement pas rusé et très éméché.

- Ehhh les gars *hip* y’en a qui ici qui n’a pu- *hip*, qui n’a pas donner son avis. Alors mon beau *hip*, à qui cette île appartient ? *hip*.

   Alday, ne voulant pas être mêlé aux conflits locaux, souriat poliment mais indiquant vulgairement qu’il était ici que pour manger et que les querelles familiales puériles n’étaient pas son affaire. Sur ces paroles, la tension dans l'auberge atteignit un point culminant lorsque l’ensemble des acteurs présents se révoltèrent dans une haine enflammée. Les regards furieux et les accusations volaient dans tous les sens, à l’image des boissons alcoolisées balancées de toute part. De son côté, le Rhétalien allait devoir se débarrait de son nouveau interlocuteur qui s’apprêtait à sérieusement perturber son repas. Il attrapa fermement ce dernier par le poignet, le soulevant, avant de lui coller un pain d’une telle férocité que sa tête s’enfonça sur le plancher. Face à cet affront, les acolytes de la victime décidèrent de s’en prendre à l’étranger embarquant avec eux, dans l’effervescence, le groupe affilé à la famille ennemie, beaucoup trop soul pour réfléchir. Une tentative suicidaire qui incita Alday a utilisé ses pouvoirs de fruit du démon pour neutraliser ses agresseurs. Tout le mobilier qu’il avait touché à son arrivée, les chaises, la table, les plats, les couverts, la porte d’entrée … tous ce qui lui était passé sous la main servit à assommer, entailler, immobiliser ses opposants sous les yeux ébahis de Sharky.
   Les quelques chanceux encore conscients prirent leurs jambes à leur cou laissant derrière eux l’auberge dans un état encore plus déplorable qu’à l’accoutumé. Le maudit des flots s’excusa auprès du personnel restait plaqué contre les murs, effrayé par tant de sorcellerie.

- Qui-qui êtes vous au juste ?

- J’te l’ai dis, nan ? Un voleur, rétorqua une seconde fois le concerné en tapotant sa cape pour y retirer la poussière qui s’y était apposé.

- Êt-êtes-vous à la recherche du trésor du Levain ?

   La mention du trésor eut un effet immédiat sur le bandit. Son regard avide s'éclaira, ses orbites prirent la forme du symbole berry. En fin brigand, il devina qu'il tenait peut-être, là, l’opportunité de mettre les mains sur quelque chose de gros, de très gros. Sans trop réfléchir sur la crédibilité de ce qui venait de lui être dis, il fit léviter deux chaises presque sans dommage et une table qu’il reposa droit sur le sol. Il invita le serveur à s’y assoir, dégoupillant une bouteille de rhum avec ses dents avant de reprendre la parole.

- Dis-m’en plus sur ce “Trésor du Levain”.


Dernière édition par Alday le Dim 1 Déc 2024 - 17:53, édité 1 fois
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  Alday et Sharky, insatiables explorateurs, n'avaient pas perdu de temps et avaient décidé de s'enfoncer dans la jungle dense de l'île du Levain à la nuit tombée, suite à leur conversation avec le serveur. Pour atteindre le cœur de l'île, où se trouvaient supposément d'innombrables trésors, le duo de voleur devait traverser le coupe-gorge. Ce sinistre passage marquait le début d'une expédition teintée de mystère et de péril. À peine, quelques mètres à jalonner entre herbes et racines fougasses, que les lueurs de la civilisation avaient complétement étaient tapées par la flore et la roche environnante. Ils arrivaient rapidement au niveau d'une modeste embarcation marquant le début d'une balade sur l'eau. Le local les avis prévenus que le voyage jusqu'au centre de l'île incluait ce mode de transport. Peu malin pour des utilisateurs de fruit du démon mais ils s'agissaient de pirate après tout. La pénombre devenait leur compagne fidèle, et la traversée de ce défilé rocheux était d'autant plus risquée en une heure aussi tardive. Passer la nuit en ces lieux était un pari dangereux, car le coupe-gorge était un refuge non seulement pour des charlatans adeptes de pratiques occultes, mais aussi pour des menaces bien plus sauvages. Le crépuscule y tombait presque instantanément et l'aube tardait à se lever, enveloppant ce lieu dans une perpétuelle pénombre.

  Conscient des dangers potentiels, Alday manœuvra la barque avec adresse, s'assurant de respecter la tranquillité de l'eau. Chaque coup de rame était calculé, chaque mouvement mesuré pour éviter de troubler la surface lisse. Grâce à son haki de l'observation il se sentait observé mais faire demi-tour n'était clairement pas envisageable. Sharky, quant à lui, en fidèle stupide créature, semblait scrutait les environs avec vigilance, captant le moindre signe de mouvement dans les ombres denses de la gorge. Il n'en était rien du tout. Dans sa tête, il pensait qu'ils se dirigeaient vers l'antre d'un roi dragon ou autre fantaisie draconique mais était à affronter toutes les épreuves pour cela. Leur progression silencieuse était ponctuée par le léger clapotis de l'eau et les chuchotements de la végétation. Ils s'enfonçaient plus profondément dans le coupe-gorge, tandis que des formes étranges émergeaient des ombres et des silhouettes évoquaient des esprits anciens et des créatures de la jungle. Des yeux brillants mis invisibles semblaient les observer depuis les ténèbres. Les deux loubards restaient concentrés, poursuivant leur chemin avec détermination.

  Alors qu'Alday et Sharky progressaient prudemment à travers le coupe-gorge, une agitation inhabituelle commença à troubler la tranquillité de l'eau. Le petit dragon vit son intérêt détourner vers son propre reflet. Son image semblait l'intriguer au plus au point et se perdait dans son propre regard.  Le ciel, auparavant caché par un épais couvert végétal, commença à se teinter de couleurs inquiétantes, rappelant le crépuscule. Une brume légère mais oppressante flottait au-dessus de l'eau, créant des halos autour des lucioles et autres insectes de lumière qui perçaient la canopée. Les sons de la jungle se faisaient plus sourds et inquiétants, un chœur de murmures stridulants, de cris d'oiseaux nocturnes et de bruissements mystérieux. Les ombres s'allongeaient, se déformaient, prenant des formes inquiétantes et fantomatiques, tout pour effrayer les âmes les plus sensibles.

  Les sens en alerte, Alday sentait que quelque chose se rapprochait et il ne s’était pas trompé. Soudain, des forme flexible et très allongé surgirent subitement de l'eau. Ce qui semblait être des lianes sauvages venaient de s'échapper de l'obscurité aquatique, fouettant l'air avec une force terrifiante. Leur jaillissement fut si brutal que la barque vacilla dangereusement. Les lianes semblaient animées d'une volonté propre, se tordant et se mouvant comme des serpents cherchant leur proie. Néanmoins, ces dernières n'étaient en rien des prises faciles, sinon des bêtes sauvages semblables à des dragons prêts à mordre littéralement à pleine dent.
   Rapidement, le pirate comprit qu'ils n'avaient pas affaire à de simples plantes. Ces lianes, mouvantes et impitoyables, étaient en réalité des tentacules. Leurs mouvements fluides et déterminés ne laissaient aucun doute quant à leur origine ...

- ... le "Guetteur des Eaux", sans aucun doute un des dangers évoqués par l'autre serveur, murmura Alday se souvenant des indications du local. Merde ... il cherche à faire renverser la barque.

  Cette créature, gardienne des lieux, représentait le premier réel obstacle qui venait faire face au Rhétalien et à son reptile de compagnie. Ce dernier, réactif et en alerte, grogna et tenta de mordre les tentacules qui lui passaient sous le menton. Il voyait cette attaque comme une épreuve à surmonter avant de pouvoir atteindre l'Antre des Dragons Sacrés ou autre fantaisie sortie de son imagination. Qu'à cela ne tienne, sa lutte rendait la tâche plus compliquée pour leur assaillant et ses tentacules. Mais celles-ci étaient trop nombreuses et vigoureuses, assénant des coups violents sur l'embarcation, évitant les crocs de la bête du désert.

  L'eau bouillonnait autour d'eux, chaque impacte provoquait des éclaboussures qui semblaient illuminer la brume d'éclats argentés. Alday, armé de sa rame, frappa avec détermination, mais ne pouvant que bloquer les coups. Une arme tranchante aurait été plus qu'adéquate dans ce genre de situation. Ses pouvoirs étaient quasi inutiles, se trouvant sur une barque au milieu de l'eau. Il pouvait bien faire léviter l'embarcation mais les membres de leur assaillant s'étaient déjà enroulés autour et une évasion par les airs risquait d'accélérer la rupture de leur moyen de transport. Il ne souhaitait pas non plus voler jusqu'à la terre ferme car cela signifierait deux jours de plus de marche, seulement pour sortir du Coupe-Gorge, sans oublier les présences sinistres présentent autour qui ne rataient rien du spectacle.
 
   Pour résumer, une seule option était envisageable pour le voleur : se débarrasser du Guetteur de l'Eau et rester sur la rivière autant que possible. Il s'en voulait de ne porter aucune arme. Avec ses pouvoirs télékinétiques, même deux poignards auraient été plus que suffisant pour s'extirper de ce traquenard. Mais dans l'immédiat il ne pouvait compter que sur ses poings et un bout de bois. Cela dit, il ne pouvait pas atteindre sa cible dont le corps principal restait camouflé dans les eaux.
  Les échos des tentacules battant l’air se mêlaient aux coups de rames du Rhétalien redoublant d’effort et repoussant toutes attaques qui s'approchaient trop près. Ses mouvements étaient précis et rapides, chaque coup porté avec une force et une adresse remarquable mais ceux-ci ne semblaient pas perturber la créature aquatique. Pire encore, cette dernière était parvenue à immobiliser l’arme en bois de sa proie se figeant bras tendus. Une épreuve de force dans laquelle Alday tentait tant bien que mal de garder sa longue barre en état. Cependant la pression exercée par les deux lutteurs fit rompre l’objet en parts distinctes. Cela dit, plus de huit tentacules se trouvaient désormais hors de l’eau et le bandit voyait une opportunité d’extraire de force le monstre marin, bien qu’il n’avait aucune idée de la taille ni de la forme du monstre.
    Pour cela, il souhaita que Sharky face diversion, pour lui offrir quelques secondes. Il fit signe à l’animal de mordre les tentacules, et plutôt que de mimer l’action avec sa propre bouche, l’homme joignit ses mains pour illustrer une mâchoire se rétractant. Malheureusement, en parfait imbécile celui-ci interpréta le signe à sa manière : plonger tête la première. Il n’avait pas conscience de son incapacité à nager. Toute sa vie passée dans le désert Alabastien ne l'avait jamais préparé à affronter l’eau. De plus, il ignorait totalement les effets secondaires du fruit du démon qu’il avait ingéré, lequel le rendait incapable de flotter. Alday, stupéfait, regarda Sharky disparaître sous les vagues tumultueuses.

- ABRUTIIIIII, hurla-t-il.

   La désolation saisit Alday alors qu’il voyait son désespéré compagnon sombrer, tel une enclume. Mais par un coup de chance inespéré, un autre tentacule jaillit de l’eau, s’étant enroulé autour d’un Sharky en panique, signe qu’il saisissait enfin le réel danger auquel il faisait face. Sans perdre une seconde, Alday prit une grande inspiration, il se jeta à bras ouverts vers le tentacule, saisi par une détermination farouche. Avec une force surhumaine, il parvint à libérer son comparse de l’emprise du monstre aquatique et aussitôt revenir sur l’embarcation, mais Sharky, inconscient, reposait maintenant dans le bras d’Alday, ne laissant au pirate qu’un membre pour continuer l’affrontement. Soudainement, l’atmosphère changea du tout au tout. Les tentacules se rétractèrent en un instant, laissant croire à une accalmie. L'eau autour d'eux retrouva une certaine tranquillité, mais cela ne signifiait rien de plus que le calme avant la tempête. Une seconde vague d'attaques, plus violente encore, s'abattit sur eux. Des membres allongés, plus épaisses et plus puissantes, jaillirent de tous côtés, au nombre de douze cette fois-ci, entourant complètement l'embarcation. Alday, son esprit analytique en pleine ébullition, émit l’hypothèse que tous les tentacules étaient maintenant hors de l'eau, voyant enfin une opportunité d’extirper la créature dans son intégralité.

   Jetant non délicatement Sharky inconscient sur la barque, Alday prit une profonde inspiration, puis, avec une dextérité et une force inouïe, il commença à attraper chaque tentacule une à une. La créature se débattait, ses appendices ondulant et frappant l’air avec une violence croissante. L’homme, concentré, gardait chaque membre de la bête sous son bras gauche puis une fois toute son emprise, utilisa toute sa force pour extirper la bête de l’eau. Cependant La barque craqua sous les pieds du voleur à cause de la pression exercée, la barque se perçant dangereusement. Il savait qu’ils n’avaient plus beaucoup de temps. Dans un dernier effort, il tira de toutes ses forces, arrachant enfin la créature de son milieu. Elle s’éleva dans les airs, monstrueuse et imposante.

   Avant même que le monstre puisse débuter sa chute, Alday avec son seul bras libre, prépara son attaque signature, la Griffe du Dragon. Il agrippa son opposant au niveau de l’abdomen avec une puissance incontrôlée. Puis, dans un balancement du membre supérieur, projeta la bête contre le décor.
La débâcle terminait, le maudit utilisa sa cape comme support pour léviter tranquillement sur la terre ferme. Essoufflé mais victorieux, Sharky reprit lentement connaissance, secouant la tête et clignant des yeux, complètement ignorant de la fin de la bataille.

- Bien joué abruti, t'as encore été complément inutil, soupira Alday à son compagnon, un sourire fatigué aux lèvres. *Et merde, j'aurais préféré rester sur l'eau. Désormais, on est sur "leur" terrain.*.

   Sharky hocha la tête, reprenant son siège préféré sur l'épaule d'un Alday moins serein qu'au départ étant donné la tournure que venait rapidement de prendre cette expédition. Ensemble, ils reprirent leur progression à travers le coupe-gorge, conscients que ce n'était que le début de leurs épreuves sur cette île pleine de mystère.


Dernière édition par Alday le Dim 1 Déc 2024 - 18:06, édité 3 fois
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   La jungle, enveloppée dans un silence oppressant et quasi surnaturel, semblait dévorer chaque pas des explorateurs qui s’aventuraient en son sein. À chaque mouvement, ils paraissaient plus profondément engloutis par cette végétation dense et inquiétante, comme si la forêt elle-même cherchait à les capturer dans ses griffes, un sentiment de déjà vu parcourait Alday, se remémorant sa mauvaise escapade sur Torino. Toujours sur ses gardes, il avançait avec une précaution extrême, chaque fibre de son corps tendue, son haki de l’observation à l’affut. Ici, le silence n’était jamais absolu, mais l’atmosphère semblait lourde, chargée de regards et de dangers invisibles, chaque son étouffé par l’épaisse canopée. Il se sentait expiés mais cela relevait plus d’une intuition que d’une affirmation.
   Sur l’épaule d’Alday, Sharky, son fidèle compagnon, enfin remis de sa mésaventure dans les eaux tumultueuses, s’accrochait avec une rare tranquillité. Il avait retrouvé un souffle régulier, mais ce dernier trahissait une grande fatigue qui, pour une fois, réussissait à dompter son caractère habituellement si turbulent. La jungle, un environnement si différent des déserts brûlants où il avait l'habitude de creuser en toute liberté, semblait avoir un effet apaisant et lourd à la fois sur lui. Ce terrain inconnu imposait un certain respect, forçant même le plus agité des dragons à la prudence.
   À chaque pas, le natif de Réthalia foulait un sol moite et humide, glissant parfois sur les racines enchevêtrées qui serpentaient sous leurs pieds, comme des pièges naturels prêts à les faire trébucher. La flore luxuriante, d’un vert éclatant et d’une densité presque étouffante, les encerclait de toutes parts, créant une sensation de confinement. Les arbres, massifs et anciens, dressaient leurs troncs vers le ciel, mais leurs ombres projetées semblaient danser et former des silhouettes mouvantes tout autour.

   Soudainement, le silence lourd de la jungle fut interrompu par un bruit sec. Un mécanisme plus précisément. Le voleur savait. Son cerveau était tellement conditionné à ce genre de bruit qu’il eu simplement le temps d’esquiver un sourire. Un filet, dissimulé habilement sous les feuillages et racines, jaillit du sol avec une vitesse inattendue. En un instant, il enserra Alday et Sharky dans ses mailles solides. L’homme, pourtant habitué aux dangers, fut donc pris de court, incapable de réagir à temps. Le petit animal, de son côté, n'avait pas eu le temps de comprendre ce qui se passait. Surpris et nerveux, il se mit à s’agiter frénétiquement, incapable de contenir sa panique et mordillant son comparse par la même occasion … au lieu du cordage. Le piège se resserra rapidement autour des deux compagnons, les soulevant brusquement à plusieurs mètres, les laissant suspendus dans les airs. Le natif de South Blue, affichait un air et un sourire innocent. Une honte qu’un escroc de sa trempe se fasse avoir de la sorte mais bon les prisons et les entraves, cela il connaissait très bien.

   Désormais, il les sentait clairement, ses présences hostiles qui les épier depuis un moment maintenant. L’étranger pouvait aisément s’extirper de sa prison de cordage, par la force ou grâce ses pouvoirs mais il ne fit rien de la sorte. Il souhaitait laisser venir à lui ses malfaiteurs qui ne se firent pas désirer pour jaillir des ténèbres verdoyantes de la foret. Des mouvements furtifs apparurent autour d’eux, des silhouettes sortirent des fourrés. Un groupe d’aborigènes, armés de lances pointues et habillés de pagnes ornés de peintures tribales colorées, les entourait. Leurs regards froids, presque inhumains, se fixaient sur les captifs. Les visages des guerriers restaient impassibles, leurs intentions dissimulées derrière leurs expressions stoïques. L’atmosphère était tendue, chaque membre du groupe prêt à réagir au moindre geste, tandis que les deux pirates, immobilisés dans les airs, ne pouvaient que les observer en silence.
L’un des aborigènes s’approcha, une lueur menaçante dans le regard, prêt à en finir avec ces étrangers intrusifs. Il piqua ses proies de sa lance pour s’assurer de la fermeté de leur chair. Verdict … le dragon semblait plus appétissant  que l’humain au vu de la grimace lâché par le sauvage. Un jugement qui ne manqua pas d’offenser la victime. Pas de temps, celui qui semblait commander le groupe ordonna, dans un langage inconnu, d’embarquer leur proie.

   Alday décida de respecter ce choix. En réalité, il voyait là une opportunité de se reposer mais surtout d’atteindre le camp de ses sauvageons et ainsi y chiper de quoi s’alimenter. Sous les ordres de leur chef, les aborigènes transportèrent leurs prises à travers la jungle, leurs corps toujours entravés par les solides cordages. Suspendus à une longue perche portée par deux des locaux. Ils étaient balancés comme de vulgaires trophées mais le navigateur restait détendu, observant avec minutie chaque détail du trajet tout en économisant ses forces. Les arbres s’épaississaient, les sons de la forêt devenaient plus lointains, étouffés par le mystère environnant. Sharky, quant à lui, bouillonnait d’impatience, lançant des regards éclatants dans tous les sens, n’ayant pas réaliser qu’il était le diner de ce soir.
   Après une marche harassante, pour les sauvageons, le groupe déboucha sur une clairière. Le camp des aborigènes se révélait au centre, un enchevêtrement de huttes en bois et en feuilles. Des feux brûlaient faiblement, entourés de cercles de pierres, tandis que des enfants et des anciens observaient silencieusement l’arrivée des captifs. Alday, toujours attentif, notait les mouvements du campement, cherchant des failles dans leur organisation. Un endroit où la vigilance semblait relâchée, où une évasion pourrait être tentée. Le plan était fuir et manger, pas dans cette ordre.
On les déposa finalement dans une hutte rudimentaire, à l’écart des principales activités du camp. Le filet fut lâché au sol, mais leurs liens restèrent serrés. Les aborigènes, confiants dans leurs pièges et leur environnement, quittèrent les lieux sans mot dire, fermant simplement l’entrée par un rideau de feuillages.
   Le silence retomba alors, seulement troublé par le bruit des insectes nocturnes et les crépitements des feux au loin. Le maudit des flots, s’étirant légèrement malgré ses entraves, murmura avec un sourire :


- " Bon … je pense qu’il est temps "

   Alors qu’il s’apprêtât à user de ses pouvoirs pour se défaire de ses liens, un bruissement presque imperceptible attira son attention. La lumière d’un feu vacillant dessina une ombre mouvante, celle d’une jeune femme aux courbes généreuses et harmonieuses, avec de longs cheveux aux reflets bleu-vert. Celle-ci, se dévoila aux prisonniers  dans une tenue très modeste composée d'une jupe et d'un haut déchirés, reliés par une unique bande ne couvrant que très peu son corps. Autre signe particulier, elle arborait un couvre-chef crânien agrémentés d'une paire de cornes incurvées. Elle semblait émaner de la jungle elle-même, comme l’incarnation de la nature indomptable. Son regard opalin croisa celui du brigand.

" N’ayez crainte, je viens vous sauver ".


Dernière édition par Alday le Lun 25 Nov 2024 - 15:10, édité 1 fois
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   Alday resta figé un instant, ses yeux détaillant la jeune femme qui venait d’apparaître. Il ne put s’empêcher de noter l’aura étrange qu’elle dégageait, une combinaison troublante de sérénité et d’insécurité. Sa tenue rudimentaire et ses ornements naturels la faisaient ressembler à une sorte de princesse primitive. Sharky, quant à lui, cessa immédiatement de se débattre et fixa la nouvelle venue, la tête inclinée, curieux mais méfiant. En effet, les deux comparses ne purent détacher leur regard de celle-ci.
   Tendu par l’atmosphère oppressante de la hutte, le pirate sentit son cœur rater un battement en voyant cette étrangère émerger de l’ombre. Son regard et son allure sauvage avec ses cornes et sa tenue déchirée suffirent à faire jaillir une pensée horrifique de cannibalisme dans son esprit alors que cette dernière tendis la main vers leurs entraves :

- Elle est venue nous manger !!!

   Sharky, également se hérissa, son échine ondulant de tension, et dans un mélange d’instinct et de pure panique, il bondit en direction de son compagnon de route, toutes dents dehors, émettant un grondement aigü et discontinue tout en mordant Alday. Ce dernier passa, en quelques secondes seulement, de la sérénité à la suprise puis de la détresse à la douleur. Il sursauta sous la morsure imprévue du petit dragon et se mit à s’agiter frénétiquement dans tous les sens. L’homme tentait de repousser son compagnon, qui continuait de s’accrocher comme une ventouse, sa queue fouettant l’air dans une panique totale.
   La présumée cannibale fut également prise de frayeur. Pensant avoir fait preuve d’une discretion ninjaesque pour arriver jusque là, elle était, visiblement submergé par cette scène absurde. Elle ouvrit la bouche pour parler, mais le vacarme avait déjà attirer l’attention des aborigènes qui se ruèrent à l’intérieur. Plusieurs guerriers entrèrent, lances en main. La réaction de l’intruse fut instantanée. Faisant preuve d’une rapidité sur-humaine elle bondit en direction des proies attrapant l’homme par le poignet puis sans freiner sa course traversa le mur en paille de la hutte pour regagner l’air libre et tomber au milieu de … beaucoup plus d’indigènes dansant autour d’un feu.

- Par ici, suivez-moi.

   Alday et Sharky agrippé à son dos comme un sac à dos mal ajusté, se mit à suivre la mystérieuse femme par instinct, manquant de trébucher à chaque pas. La scène qui s’ensuivit fut un désastre comique : les trois fugitifs zigzaguaient entre les huttes, poursuivis par des sauvageons furieux. Agile et rapide, elle les guida à travers un dédale de cabanes et de feuillages, prenant soin de semer leurs poursuivants. Après plusieurs minutes de chaos, elle s’arrêta brusquement, se plaquant contre un arbre massif pour reprendre son souffle. Alday et Sharky la rejoignirent, le pirate haletant et le petit dragon pendu à son épaule, épuisé.

- Mais pourquoi tu cours ? Tu fais pas partie de leur clan ?! demanda le Rhétalien, entre deux respirations saccadées. *Maintenant que j’y pense, elle parle notre langue*.

- Non, cervelle de poulpe !! J’essayais de vous sauver ! S’offusqua-t-elle en lançant un regard noir.

- Nous sauver ?! Mais j’avais le contrôle de la situation ! répliqua Alday, niant que sa réaction était exagéré.

- En sécurité ?! Ces types vous ont transporté à travers toute la jungle pour vous rôtir vivant !

   Alday resta bouche bée un instant, réalisant l’ironie de la situation mais surtout depuis quand cette demoiselle les suivait-elle. Cette dernière reprit :


- Suivez-moi. Je connais la jungle mieux que personne.

   Sans protester cette fois, les deux aventuriers emboîtèrent le pas, tandis que les bruits de la jungle les enveloppaient de nouveau.


Dernière édition par Alday le Dim 1 Déc 2024 - 18:12, édité 1 fois
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Dans les cimes

Les chasseurs de trésors viennent de faire la rencontre de cette mystérieuse femme venue les délivrer. Après les avoirs emmener hors de porté des cannibales, elle doit désormais trouver un endroit où passer la nuit.


   La nuit s’installait doucement sur la jungle, teintant les cimes d’ombres profondes et plongeant la végétation dans une obscurité inquiétante. Après une longue course pour semer leurs poursuivants, Alday, Sharky et l’innommée demoiselle  pouvaient enfin souffler un bon coup. Cette dernière ne semblait pas essoufflée à la différence des deux zigottos mais rester toujours vigilante, celle-ci leva la main pour signaler une pause.

- C’est bon, ils ne nous suivent plus, murmura-t-elle en jetant un dernier regard derrière eux.

   Une seconde de plus n’était pas nécessaire pour que le navigateur, épuisé par les événements, s’écroula sur un tapis de mousse imité par son petit compagnon qui, lui, s’endormit presque instantanément, ronflant doucement, un petit filet de bave s’échappant de sa mâchoire.
Alday, encore méfiant mais visiblement soulagé, observa la jeune femme. Elle semblait étrangement … étrange. Impossible de deviner, déterminer ou émettre une raison à ce sentiment. Simplement une intuition ? Peut-être.

- Bon, lança-t-il en se laissant tomber à son tour sur le sol, on est tirés d’affaire… mais j’imagine que tu as un plan pour qu’on survive à cette jungle ?

   L’amazone hocha la tête, pointant vers les hauteurs des arbres. Elle expliqua que pour le moment il devait se reposer pour la nuit mais qu’il ne pouvait pas rester sur place. Sur terre, ils étaient vulnérables à un peu pré presque tout : bêtes sauvages, serpents, flores … et bien évidemment l’Homme. Elle fit un geste vers une série de lianes robustes qui pendaient d’un arbre gigantesque.


- On grimpe. Les cimes sont plus sûres, on trouvera une plateforme naturelle où passer la nuit.

- Grimper ? Le pirate leva un sourcil sceptique. Avec lui ? Rouspeta-t-il en désignant Sharky, qui grogna légèrement dans son sommeil, s’agitant comme s’il rêvait de poursuivre un morceau de viande invisible à pattes.

- Je m’en occupe, répondit l’inconnue.

   Contre toute attente, l'apparence de la demoiselle commença à changer, elle se métamorphosait sous les yeux ébah-

- Une zoan, raaaahh je les aime pas ceux-là.

   N'importe qui serait surpris de voir un utilisateur de fruit en action mais pas le navigateur. Il en avait déjà croisé pas mal sur sa route, et les zoans étaient les pires de tous selon lui. Qu'à cela ne tienne, la sauvage prit une apparence plus grande et élancée, notamment grâce des membres inférieures anormalement longs. Cela lui donnait une posture à la fois majestueuse et agile. Sa peau humaine est douce, de couleur légèrement hâlée, parsemée par endroits d’une fine fourrure courte, brun doré, qui s’étendait principalement le long de ses bras, ses jambes, et son dos. Des tâches blanches parsemaient cette fourrure, formant des motifs naturellement élégant. Son visage conservait des traits humains, fins et délicats, mais ses yeux étaient désormais plus grands et expressifs, semblables à ceux d’une biche. Sur con crâne, de petites cornes semblables à celles d’un jeune cerf, ornaient son front. Leurs bois étaient lisses, recourbées vers l’arrière, et parfaitement symétriques, ajoutant une touche royale à son apparence. Ses oreilles également étaient devenues plus longues et pointues, recouvertes de fourrure douce.
   Elle attrapa Sharky avec précaution puis se mit à escalader avec une agilité déconcertante, trouvant des points d'appuis pour ses sabots comme si elle faisait partie de l’arbre lui-même. Il était agréablement surpris par l’agilité de la femme sauvage. Selon lui, ses compétences pouvaient être utile à une cambrioleuse athlétique. Enfin bref, le bandit soupira, et commença à grimper à son tour, plus lentement et en pestant contre chaque branche. Lui, était plus habitué à escalader des murs, des rambardes, des barrières …. brefs, toutes défenses ou système de sécurité, et encore moins depuis qu’il avait ingérer le fruit flottant. Fidèle à lui-même, il choisit de pas user de ses pouvoirs en présence d’autrui. Ne sachant pas à qui il avait à faire.

   Quelques mètres plus tard, le trio était enfin installé sur une large plateforme naturelle formée par l’entrelacement des branches et feuilles. L’étrangère avait tendu une épaisse liane comme une barrière rudimentaire, assurant que personne ne tomberait pendant la nuit. Sharky, profondément endormi, était roulé en boule près d’Alday, émettant des ronflements réguliers. Alday, quant à lui, était assis dos à un tronc, les yeux fixés sur leur bienfaiteuse. Elle était occupée à examiner un fruit qu’elle avait cueilli en chemin, ses traits concentrés et pensifs.

- Alors, commença-t-il en brisant le silence, qui es-tu exactement ? Et pourquoi nous aider ?

- Je m’appelle Amala. Je suis née dans ces bois …, rétorqua l'interrogée croquant dans son fruit, son regard opalin brillant faiblement dans l’obscurité.
 Il n'y a pas besoin de raison pour en venir en aide aux gens.

- Pas d'où je viens hehe. T'es quoi au juste ? demanda Alday en haussant un sourcil, intrigué.


- Je suis une femme, ça se voit, nan ! Rouspéta la jeune femme, vraisemblablement vexé par les mots de son interlocuteur.

- Et t'as mangé le fruit de la gazelle ou quelques choses dans le genre ?

- Je, je je- ne peux pas parler de ça. Je ne suis même pas censé pouvoirs utiliser mes pouvoirs. C'est interdis par les lois de mon village.

- Ton village ? Bizarre ça, je trouve les fruits du démons cool …. Bref, merci pour le coup de main !

- On est pas encore tiré d'affaire, demain une longue traversée nous attend. rajouta-t-elle en se couchant en direction opposée à Alday.

- Pour aller où ?

- Anaconda Fall … mon foyer


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7 - Le coeur du Levin

Fatigués, le trio d'aventurier décide de trouver un abri pour passer la nuit. Amala se présente à Alday comme une native de l'île mais celui-ci trouve qu'elle que chose cloche. Dans le doute, il décide ne pas dévoiler ses pouvoirs et accepte son aide. Quoi qu'il en soit, ils leur faut reprendre des forces pour pouvoir reprendre la route.


   Le soleil venait à peine de percer la canopé épaisse lorsque le trio reprit sa marche à travers la jungle encore enveloppée d’une fraîcheur humide. Amala, en tête, se mouvait avec une agilité presque animal, évitant les racines enchevêtrées et les branches basses d’un pas sûr et fluide. Alday la suivait, son regard scrutant chaque détail de leur environnement, toujours sur ses gardes, tandis que Sharky, juché sur son épaule, observait avec une curiosité mêlée de méfiance les formes mouvantes de la végétation.
La locale les informa qu’ils s’apprêtaient à pénétrer bientôt dans une zone où la verdoyante végétation de la jungle semblait s’effacer peu à peu.

- Nous entrons dans Damn Chest. Faites attention où vous mettez les pieds.

   Ici, la nature se mêlait à l’ingéniosité d’une civilisation ancienne et moderne. De larges pierres jaunis par le temps émergeaient du sol, disposées en d’étranges formations symétriques, comme les vestiges d’un temple oublié. Des leviers rouillés, à peine visibles sous la mousse et les lianes, pointaient çà et là, tandis que d’anciens mécanismes, usés par des siècles d’abandon, attendaient encore d’être déclenchés.
   Chaque pas résonnait d’un écho creux et inquiétant, et, en tant que voleur aguerri, le Rhétalien sentit une tension familière lui serrer l’échine. Cette zone n’était pas un simple passage, c’était un piège à ciel ouvert. Les pierres dissimulaient des chausse-trappes, et certains mécanismes, bien que vieux comme le monde, semblaient encore prêts à s’activer à la moindre erreur.
Amala, imperturbable, avançait avec une aisance naturelle, connaissant chaque recoin de ce lieu traître. Alday, lui, analysait chaque levier, chaque dalle, chaque fissure, cherchant à démontrer que son expérience, sa condition et son expertise dans le domaine ne s’était pas estompé avec le temps. Le chasseur de trésor, plus habitué à côtoyer les îles et villes modernes, avait tout de même son lot d’expériences dans ce genre de décor et d’atmosphère. Il sentait le stress, le danger constant, l'adrénaline, sa vie passée … mais il restait concentré, son instinct affûté par des années de survie et de larcins.

- .* S'il y'a des pièges, il y'a des trésors. *.

   Sharky, cependant, ne semblait pas partager cette prudence. Grimpant de pierre en pierre, il reniflait et griffait les mécanismes avec insouciance, provoquant parfois des grincements inquiétants. Alday dut le retenir à plusieurs reprises, le cœur battant, lorsqu’une dalle sous ses pattes s’enfonçait légèrement, libérant un souffle d’air ancien, témoin d’un piège qui n’avait heureusement pas encore été activé.
   Après de longues minutes d’une progression lente et méthodique à travers Damn Chest, où chaque pas semblait peser le poids du danger latent, le trio finit par émerger de cette zone périlleuse. Le claquement régulier de leurs pas sur la pierre froide s'effaça progressivement, remplacé par le bruissement apaisant de la végétation qui les accueillait à nouveau. La jungle, dense et vivante, reprit rapidement ses droits, enveloppant les voyageurs de son parfum humide et végétal. Les hautes fougères et les lianes pendantes les entourèrent comme pour les protéger de ce qu’ils venaient de quitter.
   L’atmosphère sembla pourtant différente. Il y avait dans l’air une senteur nouvelle, une sorte de quiétude profonde qui n’appartenait qu’à ces recoins oubliés de la nature. Le ruisseau qui avait accompagné leur périple jusque-là serpentait toujours à leurs côtés, mais son cours, autrefois rapide et babillant, ralentissait progressivement. Ses eaux, jadis cristallines et tumultueuses, devenaient plus larges, plus calmes, presque méditatives, comme si elles-mêmes pressentaient l’arrivée d’un lieu sacré.
   À mesure qu’ils avançaient, les bruits familiers de la jungle, les cris d’oiseaux, les bruissements d’insectes ou grognements selon la perceptive du bandit, les grincements des branches … tout le champs lexical de la jungle s’estompait, absorbé par cette étrange tranquillité. Le ruisseau s’élargit encore, ses rives bordées d’arbres immenses dont les racines plongeaient directement dans l’eau. La lumière du soleil, tamisée par la canopée, se reflétait doucement sur la surface lisse.
   Puis, au fin fond de la jungle, là où même le vent semblait hésiter à s’aventurer, le ruisseau cessa d’être un simple cours d’eau. Ses eaux paisibles s’étirèrent, s’épanouissant en un vaste lac aux reflets sombres et immobiles. C’est alors que leur destination apparut enfin.

- Bienvenu à … Anaconda Fall.

   La cité se dévoila lentement aux aventuriers, surgissant de la brume qui flottait au-dessus du lac. En son centre, une île massive, entourée d’un barrage naturel de pierre sculptée, dominait l’horizon. Ce mur de roche, imposant et presque vivant, portait des têtes d’anacondas colossaux taillées dans la pierre, leurs mâchoires grandes ouvertes. De ces gueules béantes jaillissaient des cascades puissantes, des flots d’eau qui venaient se précipiter dans le lac en contrebas dans un grondement sourd et continu. Les cascades formaient un spectacle, mélange de beauté brute et de puissance implacable.
    Le lac, quant à lui, semblait protéger la cité de toute intrusion, le seul moyen d'accéder à la cité était donc via des embarcations. Ses eaux sombres, renvoyaient une impression de calme trompeur, de quoi intimider les utilisateurs de fruit du démons. Alday resta figé un instant, son regard parcourant chaque détail de ce panorama imposant. Anaconda Fall n’était pas une simple cité perdue au milieu de nulle part. Non, il y'avait autre chose. De celle-ci émanait une aura difficilement explicable. Etait-ce une aura ? Non, plutôt une odeur. Ou plutôt, les deux. Oui, c'est bien cela. Un mélange étrange semblable à une euphorie olfactive se ressentait jusqu'à l'autre côté du lac. Et pourtant, malgré la splendeur de l’endroit, une pensée persistait dans l’esprit d’Alday :


- .Je le sens … je le sais. Un lieu aussi beau, … si … bizarre. Ça ne peut qu'cacher un gros trésor..
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