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[Mini Event] Sauvetage ! [+16]

Sauvons le soldat Ambro !

Sauvetage

Introduction RP


A l’extrême nord de l’île des géants anthropophages, l’air était lourd et la tension demeurait palpable sur le navire de guerre qui venait tant bien que mal d’accoster dans une crique plus ou moins isolée. Compte tenu du relief très abrupt de ce côté de ChateauGéant, la manœuvre avait été délicate, mais le navigateur/timonier de ce contingent spécial était un vieux colonel chevronné qui avait dompté toutes les mers les plus hostiles de ce monde. Après un checking rapide des environs, les scientifiques à bord purent stopper le diffuseur des spores recueillies à Métanoia, si bien que le perpétuel mirage autour du vaisseau de guerre disparut comme par enchantement au bout de quelques secondes seulement. Etant donné que l’opération était secrète, un tel dispositif avait été nécessaire pour approcher au mieux l’île sans attirer l’attention des locaux du coin, mais aussi des invités spéciaux qui allaient participer à une très grande messe de la piraterie : le Davy Back Fight ! L’occasion pour le bras armée du gouvernement de venir récupérer l’un des leurs : la contre-amirale Ambrosias Gentry. Formé par une pléthore d’Agents du Cipher Pol et de marines prêts à en découdre, le contingent allait se diviser en trois escouades.

Les deux premières escouades devaient impérativement infiltrer le centre-ville. Tandis que la première allait se faufiler dans les geôles du château royal, la seconde elle, allait devoir faire diversion dans les artères principales de la seule cité des mangemondes. L’escouade chargée de la diversion aurait fort à faire puisque l’intérieur des remparts était tout de même peuplé de quelques géants en dépit des évènements qui battaient leur plein sur l’île. Inévitablement, quelques mangemondes patrouillaient dans les rues mal agencées d’une ville à l’architecture aussi déroutante qu’absurde ! Mais au-delà même de ladite architecture ubuesque, certaines réalités ne manqueraient pas de surprendre les infiltrés dans un univers où le cannibalisme était un art de vivre au quotidien. Qui plus est, plus la diversion serait déployée sur un large périmètre au sein du centre-ville pour permettre au premier groupe de mieux infiltrer le château, plus les chances de croiser des mangemondes seraient grandes… Toutefois, une telle prise de risque permettrait surement à la toute première escouade de pouvoir pénétrer les geôles sans trop de problèmes avec moins de gardes en présence. Le choix était donc cornélien pour tous…

Enfin, la troisième escouade était chargée non seulement d’assurer une voie de sortie au niveau des remparts qui cerclait le centre-ville, mais aussi des chemins surs jusqu’à leur navire pour une retraite sans trop de heurts. Si le nord de l’île était bien moins occupé que les autres zones de ChateauGéant en effervescence, il n’en demeurait pas moins qu’elle était la région la plus sauvage et naturellement la plus inhospitalière. Il était donc courant de croiser des animaux dangereux et tous aussi gigantesques que les mangemondes eux-mêmes ou encore des plantes vénéneuses voire carnivores. Du reste, les habitants de cette île ô combien chaotique avaient quelques-uns des leurs qui vaquaient à leurs occupations quotidiennes, comme labourer des champs, installer des pièges, ou casser la croute à coup de brochettes humaines. La plupart de ces géants appréciaient beaucoup accompagner leur pause-déjeuner ou gouter d’une ambiance bucolique, leur donnant l’impression d’être tout simplement de fins gourmets. Comme le disait l’adage local, rien ne valait un humain farci parfumé aux herbes de Provence sous un beau couché de soleil. Il n’était donc pas exclu d’en rencontrer sur le chemin du retour, en pleine fuite.

Toutes ces options constituaient autant d’obstacles qu’il leur faudrait gérer au mieux pour assurer une exfiltration propre et sans pertes dans leurs différents effectifs.
En sachant que leur vaisseau de guerre était plutôt éloigné de la ville, tout au nord, la retraite, avec ou sans Ambrosias, promettait d’être très laborieuse…

Indications HRP


 La victoire n’est pas garantie aux PJs ! Faites attention à vos actions, tout peut arriver !
 Si vous êtes en désaccord avec ce que quelqu’un a joué, on vous encourage à en parler d’abord cette personne, mais si vous ne trouvez pas de terrain d’entente utilisez le groupe « Second Avis » sur Discord qui a été mis en place spécialement pour ça ! L’organisateur (Reyson) viendra alors trancher. Dans tous les cas parlez, on est là pour s’amuser et satisfaire un maximum de personnes (et ce même si Ambro n’est pas sauvée !)
 Vous aurez 48h pour répondre, mais vous avez tout à fait le droit de changer l’ordre de post comme ça vous arrange.
 L’idée est de vous placer devant différents choix possibles avec chacun leur avantage et leur défaut. Par exemple passer par le toit en reconstruction du château est plus facile que la grande porte, mais bien plus loin des sous-sols où se trouve Ambro. Si vous avez une idée mais qu’il vous manque des informations pour cela, n’hésitez pas à en parler au joueur qui gère votre sujet sur le groupe discord dédié à votre sujet (par exemple il a décrit le toit et la porte d’entrée, mais qu’en est-il des fenêtres ?). De la même façon si vous vous sentez piégé et que vous n’avez pas d’idée, exprimez vous !
 Premier tour : vous pouvez décrire vos intentions pour que le PnJ puisse vous donner les informations dont vous aurez besoin pour la mise en place de vos actions (par exemple étudier les contours de la cité, le PnJ saura qu’il doit accès sa description sur cette partie, si vous dîtes pourquoi il pourra vous fournir encore plus d’informations et de pistes, toujours avec chacune leur avantage et leur inconvénient)
 Point topographique : la cité et son port avec les navires de Léonov sont à l’Est. Red et ses navires sont dans une crique à l’Ouest. Le DBF a lieu au Sud de l’île et vous vous arrivez par le Nord, partie plus sauvage et inhospitalière, donc plus discrète (mais vous pouvez très bien déplacer le navire à votre guise. Le sacrifier en s’en servant de leurre qui vogue droit vers le port de ChâteauGéant (sentez vous libre dans vos idées !))
 Amusez vous !!!!!!!

Ordre de Tour

~ Joey Wilson
~ Agent Tarentule
~ Timothée Lendriksson
~ Ambrosias Gentry

~ PnJ Requiem

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Le clown de Jade était parti en urgence pour une mission de sauvetage à l'autre bout de Grand Line. Il avait laissé au QG de la marine de South Blue sa partenaire, Nora, à son amie Alicia, car la tâche donnée à l'agent n'allait nullement être de tout repos. Durant le voyage en bateau, la navigation fut loin d'être calme, heureusement que le capitaine du navire avait de l'expérience en poche, sans quoi ce vieux rafiot aurait coulé au fond de l'océan avec tout le monde à bord. Une fois accosté sur la fameuse île en question, le joker expira un air de mécontentement à cause de sa partenaire de mission.

Le pauvre farceur n'avait nullement oublié la cruauté et le loupé complet de son premier rendez-vous en amoureux avec l'agent Tarentule... Rien que d'y penser, il avait envie de se casser, mais son devoir de justicier l’empêchait de commettre cette bêtise. Il devait avant tout oublier le passé et partir de l'avant, car une femme haut gradée de la marine était tenue prisonnière sur cette île infâme et son sauvetage passé en priorité absolue au cœur du farceur. Avachi sur la table, le joker regardait sur un ton sérieux les trois tenues disposées à leur mission.

Des vêtements d'ouvrier basiques totalement neufs. Afin de paraître cohérent, le clown allait tout mettre en œuvre pour rendre ces tuniques en parfaite adéquation avec la zone extérieure. Il déchira certains fragments de tissus, fera des trous sur des parties des vêtements et pour finir, quand les deux coéquipiers vinrent le rejoindre, il usa avec son expérience dans le maquillage pour parfaire l'attrait de bon travailleur fatigué par le travail, par le biais de terre humide et de la boue sur une partie du visage et du corps. Désormais, le trio ressemblait à une belle bande de bouseux. Une fois cela fait, le farceur ayant accompli sa tâche à bien, s'adossa contre le mur et attendait le plan de la vipère avec un sourire au coin des lèvres :

Joey : «Alors ? c'est quoi le plan, agent Tarentule ?» Son regard verdoyant se tourna vers la jeune mouette. «Oh ! Veuillez m'excuser, je suis l'agent farceur, enchanté de faire votre connaissance, soldat. »

Résumé : A bord du navire, le clown prépare les costumes et le maquillage pour l'équipe d'infiltration, n'oubliant pas de demander le plan à sa camarade Tarentule et salut par la même occasion Tim.
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La jeune femme blonde offre un regard blasé au clown frivole. Donnant à l’un et à l’autre respectivement une pelle et une pioche, elle s’accapare une large et vieille boîte à outils. L’agent Tarentule est bien moins brillante et énergique que d’habitude. La moquerie mesquine et la folie des grandeurs ont été remplacées par l’aigreur banale et la déception des réalités. Depuis son rendez-vous avec son Directeur, cette agente du Cipher pol ne semble plus que l’ombre d’elle-même, placide et maussade. Les anciennes querelles n’ayant plus aucun intérêt à présent, elle soupire sans hostilité.

Ton enthousiasme en dit long sur ta naïveté, mon cher. Je suis même attristé que le Titi subisse le même traitement que nous.

L'apparence de Capulina était déjà peu soignée avant de se déguiser, et tout ce qu'elle a fait est d'apporter les costumes, laissant avec suffisance Joey les préparations. Ébouriffant les cheveux déjà peu coiffés, elle ajoute à sa plainte une cruelle réalité.  

Il est évident que nous sommes les indésirables. Ceux dont tout le monde se fiche de voir mourir dans cette mission suicide. Mais si cela te rend si pimpant de faire face à la mort, soit.

Plongeant son regard avec nonchalance sur des notes, elle s’affale sur la table, une main soutenant sa tête lourde.

Alors le plan, le plan, le plan… hum.

D’un rapide coup d’oeil, l’agent la plus expérimentée résume la nature des opérations à ses compagnons.

D'après les indications, nous nous ferons passer pour des bâtisseurs parmi les hommes. Ici, on vénère les Géants qui nous mangent. Étant une bande de maigrichons, on devrait pouvoir ne pas trop attisé leur appétit. Il faudra quitter le port sans mettre en alerte la vigilance des gardes et se fondre dans la masse. Pour la suite, il faut utiliser les travaux actuels du Château-Géant à notre avantage pour prendre place sans éveiller le moindre soupçon. Il suffira ainsi de creuser en simulant des travaux pour ouvrir un passage nous menant directement aux sous-sols. Je ferais le guet étant donné que je suis la seule à maîtriser le Haki sensitif. Et puis ensuite, dès que l’on touche la pierre, si la diversion n’a pas été déclenchée, on patiente. Si tout se déroule comme prévu, on casse la pierre et on pénètre dans le château pendant l’agitation extérieure.

Haussant les sourcils, elle roule ses yeux, dépitée.

Pour le reste, ce sera au bonheur la chance, mes chers camarades de fortune. Ah, qu’est ce que l’on aime risquer sa vie pour des futilités.

L’agent Tarentule se redresse pour contempler ses mains et son apparence de pauvresse un instant.

Un baptême du feu bien brutal pour toi, Titi. Enfin, cela t’évite de naïvement croire que tout le monde te veut du bien dans nos rangs. Ils ne te veulent ni du mal d’ailleurs. Ils s’en contrefichent de notre dévouement.

Elle se lève, boite à outil en main, pour se diriger vers le pont et sortir du navire.

Enfin, tant que l’on y est, il faut faire le boulot.


Dernière édition par Agent Tarentule le Dim 28 Juil 2024 - 12:54, édité 1 fois
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Commandant Lendriksson… Timothée ne s’y était toujours pas fait ! en fait, ça lui foutait carrément le tournis. Ca faisait maintenant bien 3 mois qu’il avait été promu à ce grade prestigieux, mais le garçon avait encore pas mal de difficultées à se lancer de ses propres ailes, aussi restait-il toujours attaché à la flotte de Shoga, capitaine de son propre vaisseau cantine en son sein et de son équipage de cadets-cuisiniers…
Mais il manquait encore quelque chose à Timothée pour devenir véritablement le commandant de sa propre flotte, pour voguer de ses propres ailes… De l’expérience, certainement.


C’est pour cette raison que lorsqu’on parla d’une mission de la plus haute importance, il n’avait pas hésité longtemps à se porter volontaire… D’autant plus qu’on parlait de secourir Ambrosias ! Quelle ironie… Celle par qui sa vie avait basculée à jamais, celle qui avait démarré toute cette série d’évènements pour l’amener ici, maintenant : un officier dans la Marine… La décision n’avait donc pas été difficile à prendre de se porter volontaire pour aller la sauver.


Destiné à être en première ligne, Timothée alla rapidement à la rencontre des agents de CP qui coordonnaient le sauvetage et il ne put s’empêcher d’émettre un petit sourire en retrouvant l’agent Tarentule si tôt après sa formation : au moins il savait qu’il était là entre de bonnes mains et aussi qu’il allait pouvoir mettre en pratique tout ce qu’il avait appris. Le second cependant, c’était un inconnu. Timothée le salua comme il était de rigueur et se présenta.

- Commandant Lendriksson, de la Marine monsieur. A vos ordres.
Une fois les formalités passées, Timothée se grima comme ses deux camarades tout en écoutant d’une oreille attentive les recommandations de l’agent Tarentule. Un sourire aux lèvres, le garçon ne se départit pas de son sarcasme :
- J’allais vous demander comment vous allez Mme Tarentule, mais votre cynisme si caractéristique me fait me dire que tout va comme d’habitude..
Une fois qu’elle eut terminé, il se dirigea vers une longue mallette qu’il portrait avec lui quand il était arrivé et qu’il commença à décorer comme si c’était un accessoire de travailleur. Avec un petit sourire, il se tourna quand même vers Tarentule.
- J’espère que ça vous dérange pas, j’ai amené un copain par contre…
Le commandant Lendriksson ouvrit la mallette pour révéler un imposant fusil, un monstre hybride de mitraillette et de fusil de chasse, certainement pas une arme de série ! Mais une qu’il avait lui même inventée en combinant un prototype oublié de conversion de la célèbre mitraillette Lensson en carabine 7,5mm à laquelle il avait ôté la crosse, rajouté un bouclier à chaleur et monté un fusil à pompe auto-5 sous le canon… Une vraie bête de combat, avec les munitions et chargeurs qui allaient avec. Bien sûr, son sabre d’officier était aussi dans la malette, et ses pistolets eux, bien rangés dans ses holsters d’épaule, invisibles sous sa tenue d’ouvrier.
- Je vous en ferai une si vous aimez. Je suis prêt en tout cas.
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[Mini Event] Sauvetage ! [+16] Tumblr_oyuh8qz2re1w4ph5zo3_540

海 軍

∆ Sauvetage ! ∆


Cela faisait bien longtemps à présent que la contre-amirale Gentry avait perdu la notion du temps. Elle pouvait dire quel était le jour où le Métamorphe l'avait vaincu pour la seconde fois et où elle avait été faite prisonnière sur Sekan, mais c'était tout. Impossible pour la militaire de dire depuis combien de temps elle était captive. Des semaines, des mois, pas moins, c'était tout ce qu'elle savait, mais combien ? Impossible à dire. Avec Reyson, les sévices qu'elle avait subis s'étaient trouvés être plus mentaux que physiques. Depuis qu'elle était entre les mains des Mangemondes et du Dévoreur, elle aurait tout donné pour retourner sur Armada. Non seulement Druxar, chef des géants, lui avait mutilé la jambe, ce qui avait conduit à son amputation, mais Léonov s'était également montré particulièrement créatif.

Dans une cellule sombre et humide, Ambrosias était accrochée au plafond par une menotte en granit marin qui la tirait vers le haut. La chaîne qui la retenait ainsi était réglée de telle sorte qu'il était impossible pour la femme de s'asseoir ou de demeurer normalement debout. Elle était perpétuellement obligée de se mettre sur la pointe du pied gauche, tentant tant bien que mal de tenir. Quand les crampes l'empêchaient de continuer, elle sentait tout le poids de son corps qui tirait sur son épaule. À plusieurs reprises, elle manqua de se déboîter le bras. Dormir était devenu quasiment impossible pour la militaire. Épuisée, mal nourrie et partie déshydratée, elle était tout simplement à bout de force.

Le Dévoreur lui avait parlé à demi-mots de l’événement qui allait se dérouler, mais elle avait parfaitement compris qu'il ne s'intéressait pas à elle. Et après ce qu'il lui avait fait subir, elle ne pourrait pas servir de reproductrice pour les Mangemondes. En ce qui la concernait, la seule issue possible était la mort. Elle savait parfaitement, mais ce qu'elle ignorait, c'était comment, quand et où cela se ferait. Serait-elle mangée ou simplement mise à mort ? Au point où elle en était, elle s'en moquait bien, tout ce qu'elle voulait, c'était que les choses se terminent enfin.

Depuis l'incendie sur Tanuki qui avait fait d'elle une grande brûlée, Ambrosias avait toujours pensé qu'elle était forte, implacable et que sa volontés était de fer. Aujourd’hui, elle était brisée. Ses illusions étaient loin derrière elle. Fatiguée de tout et privée de son lien avec le monde animal, elle priait tous les dieux de la laisser partir en paix. Dans ses haillons miteux de prisonnière, la contre-amirale ne ressemblait plus à rien, c'était incontestable. Ses cheveux gras et humides plaqués contre son visage, elle gardait la mine basse. Son regard vide était focalisé une fuite du plafond qui ne cessait de faire tomber de grosses gouttes au sol, faisant sans cesse grossir une flaque qui ne s'évacuait pas spécialement bien. Que pouvait-elle faire d'autre à part attendre ? Dorénavant manchote et unijambiste, elle était épuisée et privée de ses pouvoirs par le granit marin. Mais si elle trouvait miraculeusement le moyen de se libérer, elle doutait de pouvoir seulement réussir à marcher correctement.





© ciitroon
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ChateauGéant. Ses belles tours crénelées, ses cris inhumains qui montent de profondes cuisines et ses fameux barbecues de torses. Miam. Quand l'Observateur avait-il vu de pareilles scènes déjà ? Treize sans doute. Enfin... Il n'avait que peu de temps à donner à ce genre de considérations et la belle époque était finie sur l'île du Malvoulant depuis un petit moment. Et cette fois-ci, son passage sur une île de ce genre n'était pas une courtoisie. On l'avait mandaté pour une tâche bien précise. Et il ne reviendrait pas sans l'avoir accomplie.

Mais revenons à nos moutons.

Le navire de sauvetage de la force d'intervention de la Marine venait de débarquer sa mauvaise troupe dans des costumes pour le moins intéressant. L'accoutrement proposé par le Clown de Jade ne leur vaudrait certainement pas le prix InterMode des Blues mais il était pour le moins efficace. Si tant est que pour un géant du coin, le snack n'était que moins alléchant. A peine débarqués, ils se heurtaient désormais à plusieurs choix d'ampleur. Enfin surtout un. La direction à prendre. Plusieurs choix s'offraient à eux et on avait pu extraire d'anciens documents cadastraux de l'Amirauté plusieurs voies qui pourraient les mener vers les geôles.

La première, plus directe, s'articulait autour d'enchevêtrements de venelles et de rues étroites principalement fruit de glissements de terrain et d'affaissements de bâtiments depuis la construction de ChateauGéant.

La seconde, bien moins ragoûtante, consistait à remonter les longs boyaux constitutifs de l'immense réseau d'égouts de l'île. De manière générale, les égouts sur des îles d'humains n'étaient pas le meilleur endroit pour développer son sens de l'odorat. Imaginez donc sur l'île des Mangemondes. Le dernier rescapé du lieu avait appelé l'endroit le Cloaque. La rumeur voulait que certains survivants du "peuple d'au-dessus" s'y soient réfugiés et y aient bâti un repaire de rescapés. C'était plus une rumeur qu'une légende à vrai dire mais si cela était vrai, peut-être pourraient-ils trouver un guide dans le coin.

La troisième et dernière voie passait par ce que d'aucuns appelaient la Voie Rouge. Une artère peu employée pendant la majorité de la journée, même par les géants car l'un de ses derniers, Krak le Sanguinolent, y avait pris l'habitude de venir y régler ses comptes et de castagner ses rivaux potentiels. Cela faisait un moment que plus personne n'avait de nouvelles de Krak mais dans le doute...

Quelle route prendrait donc le groupuscule trié sur le volet ?

La suite, dans le prochain épisode.
    Malgré un rapport digne de ce nom de la part de sa consœur, le clown de jade fut frappé par le manque d'enthousiasme de cette dernière. Elle semblait être totalement à l'opposé de sa première rencontre avec le Joker, elle était comme dans une phase de dépression lente et mortelle, une violente chute au milieu des enfers. Le farceur aurait pu par vengeance témoigner une forme de moquerie vue la situation délicate de l'agent Tarentule, celle qui avait gâché son premier rencard amoureux, mais au lieu de cela, il allait être plus vigilant que jamais à son égard. Quant au jeune soldat, son enthousiasme et son énergie à vouloir témoigner de sa combativité auprès de son équipe, raviva un sourire chaleureux sur la trogne du clown, surtout lors de sa mise au point sur son arme de combat. Sur le moment, le clown garda un sang-froid à toute épreuve de façon à ne pas passer pour un gamin en extase devant une telle prouesse de technologie. Seulement, juste avant de partir du bateau, le diablotin de jade donna juste un moyen à la jeune mouette de bien se morfondre parmi la foule de travailleurs, en jouant sur l'état un peu dépressif de sa camarade :

    Joey : «Tim, tu dois absolument avoir l'air fatigué, car les pauvres malheureux de cette terre s'use à la tâche chaque jour en cet enfer, alors tu dois être comme eux, niveau expression et démarche.» Il commença à en faire une démonstration en tenant sa pioche en main, comme si son énergie et sa force était sur le point de lâcher et niveau expression facial, il imitait à la perfection le manque de combativité de la blondinette. «Agent Tarentule, je vous prie de vous ressaisir ! Elle est où la femme que j'ai rencontrée au QG !? Où est passée votre énergie de la dernière fois ? Vous qui me traitez de naïf, c'est une bonne blague... En étant devenu ainsi, vous êtes le parfait pion jetable à ceux nous dirigeant, alors combattez et survivez ! Pour leur prouver que nous sommes des êtres inestimables !!! Bon sang...» Il vint lui témoigner par pure gentillesse une tape amicale sur l'épaule malgré sa rancœur envers elle. «Allez ! On se bouge l'équipe ! Nous avons une contre-amirale à sauver ! Ahahahaha !!!» Une fois sa belle tentative à remotiver sa partenaire, le clown se dirigea avec son jeu d'acteur parfait en dehors du navire. «Agent Tarentule, je vous laisse le plaisir de prendre le chemin que vous voulez prendre...»


    Dernière édition par Joey Wilson le Jeu 25 Juil 2024 - 20:57, édité 1 fois
    • https://www.onepiece-requiem.net/t27725-fiche-technique-du-clown
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    Les initiatives du clown lui sont déjà peu supportables. Son expression trahit un fort agacement. Elle aimerait en finir au plus vite pour une fois. Balayant la main tactile de son homologue, l’Agent Tarentule offre une réponse tout aussi froide que son attitude.

    Cessez de soigner votre égo en feignant de vous intéresser aux autres. On se fiche des états d’âme. Peu importe nos valeurs, le réel l’écrasera. Cela met un peu plus de temps pour certains que pour d'autres. Généralement, les faibles d’esprit tiennent plus longtemps dans l’absurde et l’ineptie. Ce n’est plus mon cas. Passons. Ce genre de discussion ne mène absolument nul part.

    Emportant sa boîte à outils, elle prend la tête du groupe. Elle aurait aimé éviter mais il semblerait que les frileux soient de mise au Cipher Pol. Capulina n’en est plus surprise. Elle a déjà perdu dans son institution. Arborant l’attitude d’un chef de chantier, la jeune femme change de gestuelle en un claquement de doigt.

    Aller les cure-dents, on a du boulot. Faîtes profil bas en approchant le château. Notre boulot c’est de déblayer et réparer le bazar. Ne me faîtes pas honte devant les dieux, bande de nazes. Jo, n’oublie pas la brouette. On va se casser le cul sinon. Timmy, on aime les jou-jous mais des pelles et des pioches, c’est bien aussi. Je sais pas vous, mais moi je bosse pas à mains nues.

    L’agent Tarentule avec la démarche d’ouvrier aguerri, une paille dans la bouche, progresse dans les rues et la circulation perturbée par l’affaissement du gigantesque château. Le petit groupe déguisé en bâtisseur approchent les lieux de chantier. La prudence doit rester de mise, toujours baissé le regard devant les Mange-Mondes, jamais bousculer les humains privilégiés et chercher à investir un petit chantier à l’abri des regards. C’est tout ce qui passe par la tête de la blonde en pleine couverture.
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    Timothée se garda bien d’intervenir lors de la discussion entre ses deux supérieurs du CP : déjà ce n’était pas sa place et en plus, Joey avait l’air de bien mieux connaître sa formatrice que lui… Il faut dire aussi que même si les deux mois de formation qu’il avait passé avec elle en tant que chaperonne, ça ne remplaçait certainement pas l’expérience de terrain, dont il allait certainement avoir une jolie tranche aujourd’hui !


    Le conseil de Joey ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd : Timothée hocha sa tête d’un air déterminé avant de subitement changer pour une mine déconfite, et peut-être même un peu apeurée. Son secret ? Simplement se remémorer les événements de Marine Ford, et se rappeler que l’opposition à laquelle ils allaient faire face aujourd’hui était la même que lors de cet évènement tragique qui lui avait servi de baptême de feu… Et de motivation pour rejoindre la Marine !


    Pour ce qui était du matériel, hors de question pour Tim d’abandonner son fusil amené pour l’occasion, aussi plaça-t-il la mallette contenant l’arme dans la brouette que Joey poussait tandis que lui chargeait sur son épaule les pelles et pioches qui allaient servir à leur ouvrage. Pas grand chose à dire ou faire de plus, donc Timothée apporta tous les outils dans le boyau qui leur servirait de tunnel pour s’infiltrer et, sauf avis contraire, il commencerait à creuser, avec un petit sourire aux lèvres…
    Alors qu’il tapait la roche et arrachait d'imposants morceaux à celle-ci, il ne pouvait s’empêcher de repenser à son passage à Tequila wolf… Un an de bagne a péter des cailloux tous les jours, il n’aurait jamais pensé que ça pourrait lui être utile un jour ! Et pourtant, c’était bien le cas ici car en appliquant toutes les techniques qu’il avait assimilées pour ne pas se péter le dos et bien taper la roche, il progressait plus rapidement et facilement que les deux CPs réunis ! Au moins un truc dans lequel il était le meilleur ! Pas très prestigieux, mais quand même.

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    Les ressortissants du Gouvernement Mondial n'eurent pas de véritable difficulté à avancer dans la cité. Même s'ils n'étaient pas parfaits, leurs déguisements firent illusion, suffisamment en tout cas pour ne pas attirer l'attention des Nourrisseurs ou des Mangemondes eux-mêmes.


    Tout aurait pu merveilleusement bien se passer, mais le plus jeune du groupe commença à frapper la pierre un peu trop tôt. Le bruit ne manqua pas d'alerter une oreille attentive qui passait par là. Descendant dans le petit tunnel, un contremaître de la caste de Bâtisseurs leur tomba dessus. L'air plus sévère et froid que malin, il avait des haillons en guise de vêtements. Dans sa main droite se trouvait un fouet enroulé et dans la gauche une matraque usée par le temps et marquée du sang séché de ceux qu'il avait vraisemblablement frappé avec. Reniflant d'un air bête, il regarda les faux ouvriers avant de cracher par terre.


    « Oh, z'êtes pas au bon endroit les zabrutis. C'plus loin les travaux. Bande d'cons. Dites, vos têtes me r'viennent pas. Z'êtes qui ? »


    Suspicieux, le contremaître ne semblait pour l'heure pas sur le point de déclencher l'alarme. Cela allait-il durer ou verrait-il clair dans leur jeu ? Fallait-il le tuer sur le champ ? Mais comment savoir si sa mort n'alerterait pas plus de monde encore ? De là où ils étaient, ils ne pouvait pas le savoir, à moins que l'un d'eux n'ait l'occasion d'utiliser le mantra à son avantage. Il pourrait alors constater qu'un Mangemonde se trouvait à quelques mètres seulement de leur position. Mais pouvaient-ils seulement réussir à duper un homme qui semblait plus prompt à donner des coups de fouet qu'à réfléchir ?



      En se faufilant à travers la foule et jouant parfaitement les pauvres travailleurs du dimanche, le groupe atteignit assez facilement une zone où creuser selon la jeune mouette, qui se mit rapidement au travail avec sa pioche. Son entrain donna aussitôt une petite envie au clown de faire de même, il n'allait pas se faire vaincre par un jeunot tout de même ! Tandis qu'il s'arma d'une pioche, une voix désagréable vint rapidement couper l'envie au clown d'imiter la jeune mouette. Immédiatement, après avoir entendu les paroles stupides de l’infâme être dans son dos, le joker donna un bon coup de poing à arrière du crâne de Tim, jouant à la perfection le père de famille en colère après la bêtise impardonnable de son enfant et lui en donna même une deuxième prune en plein visage. Histoire de parâtre encore crédible grâce à son talent d'acteur inné, le farceur faisait semblant de trembler comme une feuille, le dos courbés et posa un genou à terre devant son faux maître, en disant d'un air effrayé, la tête totalement baissée.

      Joey : «Maître... Veuillez pardonner, mon enfant... Il a simplement écouté l'un de vos camarades... Nous avons juste creusé comme à notre habitude, vous êtes nos maîtres après tout...» Le corps du clown avait beau être courbé à son paroxysme, si jamais l'immonde créature voulait sonner l'alerte, un uppercut destructeur allait partir en direction de ses testicules et sur ce sujet, le clown pouvait être assez rapide à casser les couilles... Mais son action dépendra uniquement si leur couverture tombait à l'eau.
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      Dans cette interruption soudaine, Joey est le premier à attirer l’attention lorsque le denden oreillette de la blonde l’alerte au pire moment. Elle est la seule à l'entendre.

      " Agente Tarentule ! Ici l'agente en formation Geim de l'équipe de diversion ! L'équipe d'exfiltration rencontre actuellement quelques difficultés en raison de l'ennemi qui l'a repéré ! Nous allons donc devoir avancer plus tôt que prévu l'opération Colère d'Aki Inu ! Dès que vous entendrez la première détonation, profitez-en pour lancer le plan de sauvetage ! "

      Elle ne connaît pas cette agente mais l’agent Tarentule comprend vite que la diversion est en place. Il faut à tout prix reprendre les choses en main. Toujours avec l’assurance d’un ouvrier du bâtiment désabusé, une pelle sur l’épaule et une main dans une poche, Capulina intervient.

      Jo, arrête de faire ton lèche-cul.

      Le regard blasé, elle fait face au contremaître avec une certaine monotonie dans la voix.

      Eh bien, mon gars.  Je te présente Débile numéro 1 et Débile numéro 2. Faut pas trop avoir d'espoir avec ces deux gonze. Ils sont la preuve que la connerie humaine n'a pas de fond.

      Jouant avec la paille dans sa bouche avec sa langue, elle jette un rapide regard dédaigneux à son partenaire à genoux.

      Bref. Moi c’est Nana. Ça fait pas beaucoup de temps que l'on nous a muté. J'ai tellement la poisse que l'on m'a donné la tâche d'encadrer ces quilles. En fait, on a toujours essayé de nous rendre utile pour nos dieux. Mais bordel, ils sont trop cons.

      Elle soupire de dépit.

      On était des Viandards mais on était trop maigrichon. Des Reproducteurs mais ce débile fait des maigrichons pire que lui-même. Et moi, je suis stérile. On nous a mis au service des Nourrisseurs mais, j'ai dû payer pour les mains gauches et les pieds bots de ses deux tanches.

      L’agent Tarentule paraît plutôt détendu lorsqu’elle insulte ses partenaires sans vergogne.

      Après la catastrophe, on nous a dit que les Bâtisseurs auraient besoin de main d'œuvre. Et un jour, on nous donne des outils et on nous a dit de déblayer des gravats. Alors, on déblaie, mais Timmy quand il est tout excité, il fait que de la merde.


      Sortant sa main de sa poche, elle donne une petite claque derrière le crâne de Timmy.

      Hein, débile numéro 2. Allez, à terre comme ton père. Excuses toi ! Si je perds encore mon taff avec tes conneries, je te promets que je te fais bouffer tes micro-couilles par le cul.
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      Le creusage du tunnel avançait bien, trop bien même ! A ce rythme là, ils allaient atteindre le mur avant même que l’équipe d’exfiltration ! En fait, Timothée prenait un malin plaisir à faire montre de ses compétences de casseur de cailloux et une sorte de course s’était engagée entre lui et Joey, même si Joey ne semblait pas au courant…


      Et puis, la tuile… Un contremaître, une saloperie, un fumier, un… Un empêcheur de tourner en rond quoi, le genre de type que Timothée avait appris à détester au pénitencier. Le genre de type incapable de faire quoi que ce soit de ses dix doigts mais qui vous prends de haut en permanence, avec bien souvent une petite pointe de sadisme non dissimulé… Le genre de type qu’il s’était promis de massacrer d’une centaine de façons différentes s'il en recroisait un jour…


      Mais aussi impulsif qu’il était, Timothée savait très bien que l’heure n’était pas à la vengeance : ils avaient un officier à sauver ! Par conséquent et pour le bien de la mission, il joua son rôle d’esclave tandis que Joey le faisait passer pour son fils et, quand Tarentule lui administra une tape derrière sa tête, il tomba à genoux, les mains croisés devant lui comme pour une supplique tandis que ses yeux s’humidifiaient.

      - M’sieur, je vous en prie, ne nous punissez pas, j’ai eu l’information… Des autres… Ils m’ont dit que c’était ici qu’on devait creuser, je n’ai pas demandé pourquoi. Je vous jure que c’est la vérité m’sieur.
      Timothée avait toujours sût bien mentir, mais à cet instant, le souvenir du petit garçon terrifié et battu qu’il était quand il était arrivé à Tequila Wolf refaisait surface… C’était une personne qu’il avait apprit à ne plus être depuis bien longtemps, mais le traumas, les souvenirs restaient et resteraient indélébiles, gravés dans son âme jusqu’à la fin de son existence… Alors avec un tout petit peu d’introspection, ce n’était pas difficile de ressortir ce petit garçon (cette couille-molle comme l’aurait appelé Tarentule) du placard intérieur où il l’avait verrouillé à double tour pour tenter de l’oublier.
      Quand il eut terminé sa phrase, Timothée avait littéralement la morve au nez et les yeux rougis par les larmes. Au moindre geste hostile de la part de Tarentule, il en rajouterait une couche en se précipitant dans les bras de Joey, comme l’enfant terrifié l’aurait fait pour se protéger de la menace, dans les bras d’un être aimé et protecteur. Une très jolie façade, mais prête également à voler en éclats en cas de besoin : si les soupçons du contremaître devenaient trop importants et qu’il ne faisait ne serait-ce qu’un mime laissant croire qu’il allait déclencher l’alarme, il verrait alors le petit garçon terrifié disparaître aussi rapidement qu’il était venu pour faire ensuite face au commandant Lendriksson, et surtout à la bouche de son silencieux qui attendait nerveusement sous sa veste… Attendait avec impatience une occasion, une raison de lui administrer un baiser mortel sur sa bouche à lui…
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      D'abord dubitatif, le contremaître sembla rapidement se montrer sensible aux bluff tenté par les trois protagonistes. Comme on disait souvent "plus c'est gros, plus ça passe". L'avalanche de détails donnés par l'agent Tarentule fit mouche, tant et si bien que le chefaillon soupira en haussant les épaules.


      « Wow, c'bon, pas la peine d'me raconter vos vies les zigotos. Si on vous dit que c'tait là, c'est que c'tait là, pis voilà. Au fait, c'qui qui vous l'a dit ? »


      Malgré lui, le contremaître leur posait une question à laquelle ils ne pouvaient avoir la réponse. Nul bâtisseur ne pouvait se permettre d'ignorer le nom des contremaîtres après tout, mais pour eux, c'était bien, plus délicat. Le destin se montrant cependant clément avec eux, il advint que la fin de la question du gêneur coïncida avec la terrible explosion qui presque vrombir l'île entière. Plus loin, l'équipe chargée de la diversion s'était mise au travail.


      « WOAH !!! »


      Le sol se mettant à trembler, le tunnel dans lequel se trouvait les infiltrés sembla sur le point de s'effondrer. Par miracle, il n'en fut rien, mais plusieurs rochers tombèrent, frôlant dangereusement les protagonistes et blessant légèrement le contremaître. Touchée à la tête, il fit tomber fouet et masse. Se relevant difficilement après la fin de ce brouhaha rappelant un tremblement de terre, il jura dans sa barbe. Essuyant le sang qui coulait de son front jusqu'à son menton, il chancela une seconde avant de regarder les faux bâtisseurs avec colère.


      « Putain, c'tait quoi c'bordel ?! Restez pas là bande d'cons, faut qu'on prévienne tout l'monde, y'a un truc qui s'trame moi j'vous l'dis ! »


      L'homme savait pertinemment qu'un Mangemonde se trouvait non loin hors du tunnel, il n'avait donc plus qu'à l'avertir.


        Le signal ! Plus de temps à perdre. Avec un jeu d'acteur digne des plus grandes pièces de théâtre, elle pointe du doigt une direction.

        Oh bordel ! Matte ça ! Un putain de Serpent géant !


        Le temps de se retourner intrigué par l'exclamation de la jeune femme…

        TANG !

        Un violent coup de pelle sur le crâne envoie le pauvre homme tout droit dans le monde de rêve. L'agent Tarentule délaisse son rôle un instant, pour son ironie caractéristique, mais avec une absence totale de rire.

        Oh quel dommage. Une pierre lui est tombée pile sur la caboche. Il ne devrait pas se réveiller avant un moment. On l'embarque, il pourrait nous servir de diversion.

        Elle se dirige vers le tunnel en se tournant vers ses coéquipiers.

        On ne perd pas de temps. Jo, embarques-le. Timmy, on finit ce que l'on a commencé.


        Taisent du regard la dernière parois à casser, la blonde use de son Haki sensitif pour détecter des âmes potentielles ainsi que leur mouvement. La discrétion et la dissimulation sera de mise.
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        Malgré le fait que le trio usa de sa meilleure carte pour faire partir l’enquiquineur, une secousse hors du commun vint perturber leur plan, à un point où le contre-maître allait sonner l’alerte. Joey était prêt à envoyer un coup de poing du tonner dans les routons du bougre, mais la rapidité de sa consœur à sortir un truc ahurissant de manière à distraire l’abruti, lui permit de l’assommer avec un magnifique swing sur le crâne avec l’aide d’une pelle. Le son du métal s’écrasant violemment sur la boite crânienne du vilain avait failli faire rire le clown aux éclats, mais au lieu de se payer une tranche de rire, il attrapa immédiatement l’ordure assommée bêtement au sol, le tira proche de lui et vint le maintenir debout avec son coude, histoire de l’abriter un peu mieux d’un regard indiscret, mais surtout de le planquer une fois le trou terminé. Il espérait que Tim continue avec la même énergie son boulot, car le clown se préparait à rentrer en force une fois le mur de pierre dégagé. Le premier gusse sur son chemin aura le privilège de se prendre un gros kick dans la mâchoire…
         
        Joey : «Bien joué l’équipe… Je pensais qu’on allait se faire griller… Pardonne-moi, Tim… J’espère que tu m’en veux pas de t’avoir frappé, tu as bien géré sur le coup. Tandis que toi, Capulina, j’ai vraiment eu la chance de pas finir avec un coup de pelle pareil à notre rendez-vous amoureux, haha… » Proclama le clown avec un sourire narquois pour voir une réaction chez la dame vipère.
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        Si l’enfant terrifié que jouait le jeune Timothée extérioriser un soupir de soulagement lorsque le contremaître fini par leur lâcher la grappe, le commandant lui se tenait toujours prêt à dégainer son bâton de médecine pour lui administrer quelques gélules bien placées au moindre faux-pas… En fait, c’était ironique comme situation : ce type certainement habitué au pouvoir en permanence ne se rendait absolument pas compte à quel point IL était la personne en danger ici, ni à quel point il pouvait rapidement passer de vie à trépas s’il continuait dans ses activités habituelles d’emmerdeur et de fouineur en chef…


        Et malheureusement pour lui c’était bien ce qu’il faisait en demandant qui les avait envoyé ici… Son sort était donc scellé et c’est presque avec une petite satisfaction sadique que le garçon entamait un furtif mouvement de main pour aller chercher son pistolet silencieux dans son holster d’épaule.Heureusement pour lui, la diversion tant attendue se déclencha au moment même où il aurait dû mourir, et cette diversion se transforma en un sursis quand Tarentule prit l’initiative sur le blondinet, infligeant à l’homme un vilain coup de pelle sur le crâne. Haussant un sourcil alors qu’il avait déjà son pistolet de sortit, Timothée ironisa.

        - Ah oui… Comme ça ça marche aussi oui…
        Reprenant sa pioche dans la foulée, le garçon se contenta de hausser les épaules et administrer un sourire à Joey.
        - La tape ? Vous plaisantez ? Je l’ai à peine sentie ! Et de toute façon, c’est un rôle qu’on joue ici, c’est pas anormal que vous m’ayez fait ça, je comprends tout à fait, ne vous inquiétez pas.
        Il se permit un rire supplémentaire au dernier commentaire de Joey.
        - Comme je vous comprends ! Les pelles, vaut mieux les rouler que de se les prendre en pleine tronche !
        Ragaillardit par ce trait d’humour, Timothée se remit au travail avec une force et une détermination plus intense que jamais. En une ou deux minutes supplémentaires, il parvînt avec Joey à voir les premières briques du mur. Quelques coups de pioche supplémentaire et le passage était dégagé ! Il ne restait plus qu’à se débarrasser du mur, aussi Timothée se tourna vers l’agent Tarentule et Joey.
        - Et voilà, notre mur… Je vous laisse faire pour la suite.
        S’il avait bien compris, le mur allait se faire exploser, ou autre chose… Alors lui allait préparer des bouchons d’oreille pour la démolition et… Pour toute la pétarade qui allait suivre… Parce que, se dit-il en armant son fusil, il avait emmené pas mal de munitions ! Suffisamment pour être sourd à la fin de la journée s'il tirait toutes ses cartouches…
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        [Mini Event] Sauvetage ! [+16] Tumblr_oyuh8qz2re1w4ph5zo3_540

        海 軍

        ∆ Sauvetage ! ∆


        Toujours amorphe, le regard dans le vide et luttant péniblement pour se maintenir debout tant bien que mal, la contre-amirale n'avait pas le cerveau suffisamment éteint pour passer à côté de l'immense explosion qui retentit alors. Le sol trembla avec puissance, lui faisant perdre équilibre. Son épaule fut tirée vers le haut, manqua une fois encore de la lui déboîter. Pourtant, cela ne dura qu'un instant. Fragilisé, le plafond de la cellule dans laquelle Ambrosias se trouvait se fissura très légèrement. Cela n'était pas assez pour que la pièce lui tombe sur le haut du crâne, mais suffisant pour que l'attache de la chaîne qui la maintenait ainsi se rompe. S'écrasant avec fracas contre le sol, la militaire reçut plusieurs débris sur le front, le lui égratignant. Ne comprenant rien à la situation, elle se redressait du mieux qu'elle le pouvait. Son corps tout entier la faisait souffrir le martyr. Elle sentait des crampes dans la plupart de ses muscles et le simple fait de respirer lui faisait mal. Regardant le plafond, elle regarda avec un air bête la fissure avant de reporter son attention sur la chaîne qui gisait dorénavant au sol. Avec sa main unique, elle savait qu'elle ne pouvait pas faire grand chose, particulièrement face à un alliage composé en partie de granit marin.


        « Merde... »


        De ses doigts faibles, elle commença à examiner la menotte qu'elle avait autour de la cheville. Son acier était lui aussi renforcé au granit, mais il lui semblait que ce n'était pas le cas de la serrure. Pendant une longue minute, elle continua d’inspecter l'attache, la touchant comme si elle pouvait en investiguer les moindres détails. Tentant le tout pour le tout, la militaire pointa un doigt qu'elle renforça en contractant ses muscles. D'un geste vif et aussi puissant qu'elle le pouvait, elle vint abattre l'index sur la serrure. Par miracle, l'entrave se brisa et permit à la jeune femme de libérer son pied. Désormais libre en grande partie de ses mouvements, Ambrosias n'était pas spécialement plus avancée. Elle était toujours enfermée dans une geôle fermée par une épaisse porte en acier qu'elle se sentait bien incapable de détruire pour l'heure. Sa main droite était toujours attachée à une menotte en granit marin et reliée à une chaîne de plusieurs mètres de long. Au moins, elle avait moins mal que dans la position dans laquelle on l'avait laissé des jours durant. Poussant sur sa jambe gauche, toujours entièrement valide, elle tenta de se relever. Malheureusement pour elle, son autre membre, récemment amputé, ne lui permit pas de rester debout longtemps. Après avoir tenté d'avancer, elle s'écroula misérablement au sol.


        « Putain... »


        Ce n'était pas en rampant qu'elle allait se sortir de là, elle le savait pertinemment, et c'était pourtant la seule chose dont elle se sentait véritablement capable. Regardant la porte close avec désespoir, elle laissa son visage reposer contre le sol. Son corps tout entier était en sueur et la proie de tremblements. Au fond d'elle, Ambrosias maudissait cet étrange coup du sort qui venait de lui insuffler une chose qu'elle avait perdu depuis longtemps: l'espoir.




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        La Marine avait décidemment un cul bordé de nouilles. Et d'explosions. C'était tout bénéf' comme disaient les pirates un peu crapuleux. Avec le brouhaha déclenché par les autres équipes sur l'île, le chemin leur était tout acquis. A la difference du contremaître désormais assommé, le Mangemonde le plus proche d'eux se leva dans un bruit tonitruant et se mit à beugler. Il n'y avait pas besoin de le prévenir pour que l'explosion ne le réveille. Le dénommé Jarlstad n'était pas le plus affûté des Mangemondes mais s'il y avait bien une chose à laquelle il tenait, c'était son sommeil.

        Bande d'enculés ! Qui c'est qui fout un bordel pareil hein ? J'vous avais dit de me laisser dormir.

        Dans un bruissement sourd de pierres et de poussière, l'immense Mangemonde se releva en faisant trembler le sol. Il semblait furieux et son regard se portait le long de la "ruelle" dans laquelle il s'était assoupi quelques instants. Pour le groupuscule de la Marine, le Géant sembla regarder dans leur direction un moment, comme pris d'une envie de snack. Cela devait suffire à leur coller des sueurs froides car le grand mais non pas immense géant était revêtu d'une immense d'armure d'acier à la mode erbafienne et, ce qu'eux avaient pu prendre pour un oreille était en fait un gigantesque fouet de cuir d'une quinzaine de mètres de long qui avait été replié sous le cou du géant pour faire la sieste. Bref, mieux valait ne pas être du mauvais côté du fouet.

        Cela dit, une bonne étoile planait sur eux car s'ils continuaient à creuser, ils pénétreraient en deux à cinq minutes dans l'une des immenses galeries de Chateaugéant. D'ailleurs, la prisonnière Ambrosias serait bientôt à portée de Haki pour l'agent Tarentule. Tout comme une dizaine d'autres signatures qui n'avaient rien à envier à cette dernière. Pour autant, un évènement imprévu se produisit alors que le dénommé Jarlstad déambulait dans la rue à côté d'eux. Il sembla parvenir à un croisement et, à la seconde où cela se produisit, une immense lance se planta devant lui, en guise d'avertissement. D'une distance raisonnable pour des géants mais très élevée pour de pauvres humains, une voix se fit entendre :

        " J'vous avait bien dit de jamais foutre les pieds dans la Voie Rouge bande d'idiots. C'est pas assez clair ? "

        L'immense Jarlstad sembla marquer un temps de pause et grimaça, serrant son fouet et regardant dans la direction d'où venait la voix. Les agents du gouvernement ne pouvaient rien voir de leur position mais Tarentule pouvait elle percevoir la signature de ce qui semblait être un puissant Mangemonde à la limite de sa portée de détection.

        Qu'allaient donc faire les agents du Gouvernement ? La suite, dans le prochain épisode.


          L'agent Tarentule se baisse en observant l'altercation des géants. Mettant son index devant sa bouche, elle fait signe à ses collègues de se taire. Finalement dans ce brouhaha, et pris par le temps, l'espionne met le dernier coup de pioche pour créer une faille dans les galeries du Château. Tout en retirant de la pierre morcelé, elle chuchote à ses camarades.

          La suite est simple. Vous me suivez. On longe les murs jusqu'aux cachots. Il faudra neutraliser les gardiens le plus rapidement et discrètement possible. Une fois la contre-amirale récupérée, vous pouvez sortir vos jouets.


          Une fois la faille suffisante selon elle, l'agent Tarentule utilise le Kami-E pour s'infiltrer dans le château. Par une contorsion que seuls ceux qui maîtrisent le Rokushiki à la perfection peuvent réaliser, elle pose le pied dans ses vastes galeries.

          La voie est libre. Agrandissez rapidement le trou. Nous avons pas de temps à perdre.

          L'agent Tarentule utilise son sens du Haki pour percevoir les âmes alentours. Certain que celles concentrer au même endroit sont les prisonniers, elle se dirige vers l'angle d'un mur pour scruter la voie en attendant ses collègues.
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