-C’est inadmissible !
-Vous faites erreur !
-J’ai des amis très haut placés, vous allez le regretter !
C’est un concert de mauvaise foi et de tentatives désespérées d’échapper à son sort qui accable les gardiens. La douzaine de tritons offusqués n’arriveront cependant à rien, Gwen et le Général ayant trié sur le volet les plus incorruptibles de la garde. Les voilà donc à houspiller tant bien que mal dans l’humidité des cachots les plus éloignés de la prison, loin des yeux de la populace et dans l’attente d’une utilisation opportune. Alors quand une nouvelle fois un ministre un peu trop bien né se permet de menacer l’officier présent, celui-ci ferme les ouïs et se concentre sur la polissage de sa lame.
-Bonjour à tous.Cette voix par contre n’était pas au programme. Et bien qu’elle soit des plus cordiale, le fait qu’elle ne soit pas connue suffit à instantanément plonger les quelques tritons présents sur leurs gardes. Devant eux apparaissent alors une quinzaine d’hommes poisson en uniforme de la garde, menés par un officier tout en sourire.
-Hey là ! Qui êtes vous ?
-Des renforts. La consul Gwen Dollyn a expressément demandé à renforcer la surveillance de ces énergumènes.
-Comment ça… je… je ne suis pas au courant.
-Pas étonnant.
La quinzaine de tritons en armes glissent entre les gardes en faction, parfaites copies si ce n’est des visages un peu trop couturés de cicatrices…
-Nan mais attendez, je vous reconnais vous !
-Ah ?
-Mais oui je vous ai vu il y a 4 ans auprès de Arashibourei.
-Diantre. Moi ?
-Mais oui vous êtes
Raskal « Dandy Fish » !
-Effectivement, pour vous servir si vous me passer l’expression.
-Comm* !…
SBAF !Avant que le lieutenant un peu trop physionomiste n’ai le temps de porter la main à son trident, un homme de main lui assène un violent coup de matraque sur l’arrière de la nuque, très vite imité par ses confrères qui bastonnent allègrement les pauvres matons présents. En quelques secondes leur sort est scellé, ainsi que ce qui semble être un nouveau départ pour la clique de corrompus qui n’en croient pas leurs yeux.
Alors lorsque l’ex bras droit de Toji Arashibourei se saisit des clés et ouvre leur cage, ils ne se font pas prier pour en sortir sous les directives de la mauvaise troupe de
Bloody palm déguisés. Et tels de braves moutons habitués à toujours marcher sous la protection de soldats zélés, les voilà qui se laissent guider vers un immense container harnaché à deux Hydroboeufs qui les attends à l’arrière du bâtiment à l’abri des regards.
-Où nous emmenez vous ?
-A l’abri chers amis, à l’abri. Maintenant veuillez rentrez la dedans je vous prie.
-Là dedans ?! Mais pourquoi ?!
-Pour votre sécurité et pour plus de discrétion bien sûr.
-Mais… qu’est ce qui nous dit que vous êtes pas en train de nous kidnapper là ?
La pointe d’une lame particulièrement affûtée qui semble soudainement apparaître contre la glotte du ministre lui confirme ses doutes, tout en lui coupant l’envie de poursuivre plus loin la conversation. C’est non sans râleries que la troupe de politicien et d’officier véreux s’engouffre de mauvais grès dans le prison mobile, bien que celles-ci seront instantanément coupées dès la porte insonorisée refermée derrière eux.
-C’est fait patron.
-Bien. Veuillez les emmener au point prévu voulez-vous ?-Okay dac patron. Mais dites…
-Oui très cher ?-La diploplo là.
-Oui et bien ?-Le Boss il a bien dit qu’elle pouvait parler aux poissons non ?
-Tout a fait.-Ben ça grouille ici. Autant dire qu’ils y a des milliers de témoins qui vous nous suivre et tout baver.
-Effectivement très cher. Mais cela est prévu.-Ah ?
-Tout à fait. C’est pour cela que le « Boss » nous a demandé de peindre ce grand tournesol sur la porte. -Un message ?
-Il faut croire mon cher ami. Il faut croire.Et sur ces mystérieuses paroles la troupes s’enfuient en silence dans les profondeurs, afin de déposer loin du palais et de son agitation sa cargaison de traîtres. Ceux-ci y resteront bien sagement et surtout malgré eux dans l’attente de leur sort, ou du moins que quelqu’un vienne les y chercher.
[Au même moment, dans les quartiers la princesse Shichibayaku ]
-Mais ce n’est pas possible !-Hélas si ma future reine…
-Le comte Tael aussi ?-Hélas, je viens d’apprendre la nouvelle de son arrestation à l’instant.
-Damnation !La princesse Shichibayaku enrage ! Elle avait sous estimer le Généralissime et sa nouvelle alliée, et voilà qu’elle le payait au prix fort. Cette Dollyn s’avérait être une adversaire dangereuse et elle se maudissait de ne pas avoir pris des dispositions en ce sens plus tôt. Tout une partie d’un réseau créé au fil d’année de complot et de persiflage venait d’être à moitié enterré en moins d’une heure. Si on rajoutait à ça la panique de la matinée tout allait de travers ! Elle allait devoir prendre des décisions importantes et vite car tout le sort du royaume en dépendait. De SON royaume.
-Trouvez moi où ils sont retenus et qui les gardes ! Nous avons encore une chance de retourner le rapport de force.-Oui madame, je vais faire appels à tous nos espions immédiatement
-Vous emmerdez pas Moi je sais.
Ca c’est moi qui déboule sans y avoir été invité. L’avantage quand on est assez balaise pour renverser les royaumes aussi facilement que les bateaux, c’est qu’on peut traverser les palais sans trop qu’on puisse s’y opposer. Et comme j’ai le pas impérieux et la détermination d’un brise glace aux freins qui ont lâchés, ben c’est pas quelques grouillots qui vont réussir à me devancer. J’apparais donc à l’entrée de la pièce en claquant les portes avec juste ce qu’il faut de retenu pour ne pas les dégonder, le visage victorieux du mec qui aime soigner ses entrées.
-Vous !-Moi, Huhuhu.
Faut bien dire que la Miss et moi on a eu un petit passif de comploteur qui s’est pas hyper bien fini. Je crois même qu’il était peut être aussi question de mariage politique mais ma mémoire fait défaut. Alors autant pour moi depuis y a eu rédemption, autant pour elle ça a plus été consignée dans sa chambre pendant 4 ans. D’où la réaction plutôt méfiante à la vue de mon auguste personne.
-Que faites vous là, Traître.-Huhuhu, Traître ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité.
-Expliquez vous !-Je suis venu pour vous dire que votre bande de ripoux du dimanche est en sécurité.
-Comment cela ?Alors je lui explique. Le lieu de leur incarcération connue par la confiance que m’accorde contre toute raison le général. Raskall et mes Bloody palm les mettant à l’abri. J’omets de préciser qu’ils ne sont plus libres, préférant plutôt présenter la chose comme une mise sous protection dans un endroit discret le temps que le moment soit pertinent pour que la Princesse les fasse ressortir. Un messager pourrait lui confirmer l’évasion, crédibilisant mon histoire. Toujours mettre beaucoup de vérité autour d’un mensonge, c’est important.
-Que voulez vous ?La femme est méfiante, et à raison.
-Vous mettre au pouvoir.
-Pas par bonté d’âme j’imagine ?Non, pas par bonté d’âme effectivement. Je lui raconte que je l’ai mauvais d’avoir raté mon coup il y a 4 ans, et qu’en tant que revanchard accro au pouvoir je compte bien tout régler cette fois ci. J’ai besoin d’une base sous marine pour mon combat contre le GM et le royaume a ce qu’il faut pour. Sauf que j’ai d’autres poissons a écailler plutôt que de gouverner, alors il me faut quelqu’un en place. Quelqu’un d’un minimum légitime pour limiter les possibles révoltes coûteuses en temps et en énergie. Quelqu’un comme elle. Feindre l’amitié avec le général n’était qu’une phase du plan. Plan mis en place depuis 4 ans et qui attendait l’événement importun pour se déclencher : le chaos de l’arrivée de Daenerys.
-Vous voulez dire que son arrivée et celle des Pirates c’était vous ?-Vous imaginez vraiment que mon retour, celle de daenerys, d’un Youkou et de l’élection soit du hasard ?
-Je… n’avais pas vu ça comme ça.-Coquin de sort s’il s’agit là d’une coïncidence Huhuhu !
-Le Yonkou est donc avec vous ?-Il s’agit d’un de mes anciens Nakama n’oubliez pas. Devenu pirate en même temps que moi. Ils reverseront le pouvoir ici, reste a savoir si ça sera avec ou sans vous. Réfléchissez.
Et la princesse réfléchit. Trop pour son bien d’ailleurs. Ou pas assez bien plutôt. Car je vois dans ces yeux que le poisson est tenté de mordre à l’appât. Mais une part d’elle se méfie toujours, consciente des échecs du passé. Alors je pousse plus loin avant qu’elle n’ai le temps de mettre de l’ordre dans ses idées :
-Si je voulais vous massacrer dites vous que ce serait déjà fait.
-…-Vous êtes à portée de ma main. Tout comme le prince Otabushu d’ailleurs.
-J’ai entendu que Hanbanama vous en avez confié la garde.-C’est exact. Je le retiens dans en endroit connu de moi seul pour son « entraînement ».
-Qui durera ?-Jusqu’à ce que je décide qu’il est pret.
-Quitte a ce que ce soit [...]- [...] qu'une fois élections terminées oui huhuhu.
L’argument touche, car il permet à la princesse un concurrent de moins sans pour autant mettre la santé de celui-ci en jeu. Certes il s’agit là dans les faits de le faire momentanément prisonnier, mais c’est pour le plus grand bien du royaume. De SON royaume.
-Et Daenerys ?-Oh cette pleurnicharde ? Elle n’a pas plus d’ambition dans les veines que votre sœur Bishu.
-Si vous le dites…-Vous ne me croyez pas ? Allez donc voir par vous même, elles sont toutes deux en train de jouer du côté de la baleine géante. Allez donc.-Soit… je vais aller en juger de ce pas. Sur ces belles paroles je tourne le dos et m’en vais retourner à mes occupations de mécène ambivalent. Et l’’avantage quand on est assez balaise pour renverser les royaumes aussi facilement que les bateaux, c’est qu’on peut soigner ses sortie sans craindre qu’on ne vous bloque le chemin en vous cassant vos effets.