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Un crognac et une princesse

Un crognac et une princesse Shijikirei-bateau


En une matinée froide, sur le pont d’une caravelle de la marine dans West Blue.

Vous savez, sergent, je...
Le vieux caporal n’a pas le temps d’entamer la seconde partie de sa phrase qu’il est déjà coupé par son interlocuteur.

Non, vraiment, Shiji, on va pas s’emmerder avec ce genre de protocoles bidons quand on est juste deux. Tu m’as vu récurer des toilettes pour Renard à l’époque, on va pas faire comme si on se connaissait pas.

Bon ben, si j’ai l’autorisation de "mossieur le gamin de merde" pour fa...
Il se fait interrompre une seconde fois, mais cette fois, les paroles sont accompagnées d’un regard amusé.

Pousse pas le bouchon trop loin, Shiji. Rappelle-toi que tu es -toléré- ici.
Le jeune homme termine sa phrase en rigolant alors que le caporal semble plus tendu.

TU SAIS DEPUIS COMBIEN DE TEMPS J...Ne t’emporte pas, Shiji, garde ton calme. Bordel, je vais jamais finir une phrase...

Il prend une grande inspiration et reprend :
Pour moi, c’est important, ces protocoles. C’est une part de ce qui, dans mon quotidien, va me séparer de ce que j’étais quand j’étais assigné à la garnison de Kage Berg. Alors... si ça vous dérange pas, sergent, j’aimerais continuer de vous appeler comme ça.

Le sergent applaudit et ajoute :
Tu as vu que tu pouvais terminer une phrase ? dit-il, non sans susciter un regard sévère de la part de son subalterne.

Bien, Shiji, fais comme tu l’entends. Cependant, on va être amenés à passer beaucoup de temps ensemble, alors viens pas pleurer plus tard.

Il laisse un léger blanc avant de reprendre, pour marquer une séparation avec un sujet plus sérieux et professionnel.
Je sais qu’on a parfois été… en désaccord par moments...

C’est un euphémisme si je peux me permettre.

Hmph, ouais, mais maintenant on n’est plus à Kage Berg. Je vais avoir besoin de personnes de confiance autour de moi, et bien que — ne te vexe pas — tu n’es pas le plus fort de la région, tes conseils et surtout la confiance que je peux placer en toi vont m’être précieux. Je… j’ai conscience de voir le bon en tout le monde et que c’est généralement de la connerie. Je vais avoir besoin que parfois quelqu’un me rappelle la dure loi de la vie avant que je l’expérimente moi... ou des innocents.
Il fixe l’horizon avec un regard qui pourrait presque paraître poétique, tellement il est rempli de pensées difficiles à interpréter.

Eh bien, sergent, si ce dont vous avez besoin, c’est d’un vieux gâteux qui va vous dire quand vous dépassez les bornes de la gentillesse, vous pouvez bien compter sur moi. On va les mater toutes ces petites raclures de West Blue.

West Blue, hein… Je pensais que tu avais de l’ambition, Shiji. J’ai pas rejoint la marine d’élite, et j’ai pas fait mon possible pour que Renard accepte que tu viennes avec moi pour qu’on croupisse ici. Un jour, tu m’as dit que, jeune, tu avais toujours rêvé de devenir quelqu’un d’influent dans la marine, non ?

Les lèvres de Shiji tremblent.
Si… vous aviez bien entendu, sergent. Il passe sa manche sur ses yeux alors que Kirei semble étonné de cette réaction.

Oh, désolé, je pensais pas que tu tenais autant à cette région...

Non, vous y trompez pas, j’ai passé des dizaines et des dizaines d’années de ma vie à attendre ça... Si on m’avait dit que c’était le petit con qu...
Kirei le fusille du regard.

Shiji, sois sérieux sur ce sujet.

Oui, c’est sorti tout seul, désolé, sergent. Je voulais dire que je m’attendais pas à ce que ce soit vous qui me promettiez ce dont j’ai toujours rêvé. Le vieux briscard réajuste son foulard avec agitation comme si ces paroles lui avaient bruler la gorge.

C’est toi qui es censé me ramener à la réalité quand je déraille, pas l’inverse, “caporal”.
Souriant alors qu’il mentionne le grade.

On va avoir beaucoup de choses à faire avant de pouvoir se porter candidats au-delà des Blues, et il faudra devenir bien plus fort aussi. Si la plupart des gens là-bas voguent dans autre chose que des caravelles et avec un énorme équipage, y a des raisons.

Si je peux me permettre, sergent, pourquoi vous cherchez une vie de danger alors que vous pourriez poser votre petit cul en garnison comme le lieutenant-colonel Renard ?

Kirei affiche un sourire et un regard plein de nostalgie alors qu’un soldat vient interrompre leur échange en leur amenant un café à chacun.

Voilà vos cafés, sergent, caporal. Alors que le soldat remet les cafés et tourne des talons il est coupé dans son élan.

Dites voir, avant que vous repartiez, comment définiriez-vous Grand Line ou le Nouveau Monde en un mot, soldat ?

Le soldat semble interloqué qu’une telle question lui soit posée. Il bégaye un instant avant de se reprendre :
Je dirais “danger”, mon sergent.

Alors qu’il se met au garde à vous, Kirei garde son sourire et glousse :
Rompez, merci pour votre réponse.

Le soldat s’éloigne, souriant du fait d’avoir été consulté, même pour quelque chose de si futile, alors que le sergent reprend la discussion :
Shiji, je t’ai dit que tu devais t’occuper des soldats. Tu ne les traumatises pas, hein ? Pourquoi il était à deux doigts de pleurer alors que je lui posais une question pareille ?

Le vieil homme semble embêté par la question.
Ils doivent bien apprendre la discipline et le respect des supérieurs, sergent.

Tu m’en diras tant… Vas-y molo quand même, s’agirait pas de devoir justifier cinquante démissions avant notre premier accostage. Enfin bref, je disais, enfin plutôt, il disait : le danger.

Le caporal le regarde avec un air circonspect, comme s’il discutait avec un débile.
Le danger ? Vous voulez y aller pour le danger ?

Ah bah quand je disais que tu étais premier degré la dernière fois, je pensais pas à ce point-là… Le danger pour les autres, Shiji. Même s’il se passe certaines choses ici… Les gens les plus dangereux et surtout les personnes les plus en danger ne sont pas forcément dans ces zones.

Ah bah oui, je comprends mieux.
“Le danger” répète-t-il, avec un air satisfait d’avoir compris.

Ça va être long...

De ? Le danger ?

Oh putain… Bref, j’ai assez détaillé tout ça. Est-ce que je peux compter sur toi ?

Hé, sergent, regardez à votre taille.
Kirei jette un coup d’œil vers le fourreau de son katana.

Vous avez forcé comme pas possible pour que je quitte la garnison de Kage Berg et que je vous suive dans la marine d’élite pour réaliser mes ambitions de quand j’étais plus jeune. Vous avez réussi à me convaincre et j’espère que ce sera la plus belle erreur de ma vie. Plaquer un coin sympa pour juste une chance d’atteindre l’objectif que je m’étais fixé à votre âge. M’enfin, pitié, venez pas remettre en doute mon investissement.

Je tenais juste à m’en assurer. On sera peut-être amenés à vivre des moments difficiles à l’avenir.

Shiji joint son supérieur dans un regard vers l’horizon.
Oui, mais on va devenir bien plus forts aussi, on aura plein de berrys, on sera connus partout et…
L’homme s’arrête, se rendant compte du regard en coin pesant de Kirei.

Oui, mais on va sauver des gens aussi ! Plein de gens !

Oublie pas les berrys quand même, ça pourra nous dépanner si jamais on se rate à un moment.
Les deux hommes rigolent ensemble, profitant de ce qu’ils savent être potentiellement une de leurs dernières fois au calme avant un long moment.
Alors qu’ils se reprennent, un soldat différent de celui arrivé précédemment se présente, se mettant immédiatement au garde à vous :

Sergent, caporal, on m’a demandé de vous dire qu’on arrive bientôt dans la zone que vous avez désignée.

Je vous remercie, vous pouvez y aller.

Alors que le soldat part avec le même regard émerveillé que le précédent, Kirei fusille Shiji du regard, qui se contente de hausser les épaules.
Rappelle-moi de venir assister à un de tes speechs quand j’en aurai l’occasion.

Oh, vous donnez pas cette peine, l’important c’est que ça marche, non ?

La manière est importante, Shiji, sinon qu’est-ce qui nous différencie de ceux qu’on met aux arrêts ?

Le vieux caporal essaie de réprimer un rire alors que le sergent soupire et lui dit :
Vas-y, lâche ta connerie.

Le côté où on se trouve par rapport aux barreaux.

Gardant un air sérieux, le jeune marine hoche la tête, perplexe, contrastant avec l'air satisfait de son interlocuteur.
Note que je m’attendais à pire. Mais y a vraiment parfois où j’espère que tu es en train de rigoler, puis je vois ton air sérieux et je me demande ce que j’ai bien pu faire à un dragon céleste.

En attendant, sergent, c’est bien pour ça que vous avez demandé que je vienne. Mon regard particulièrement réaliste sur la vie.

C’est sûr que tu ne débordes pas d’optimisme ou d’utopie… Mais tu marques un point.

Un des soldats aperçus plus tôt hurle depuis l'autre bout du pont.
SERGENT, Y A UN MESSAGE POUR VOUS, UNE NOUVELLE ATTRIBUTION APPAREMMENT !

Regarde ce que je disais, Shiji, la manière… On continuera plus tard.

Le vieux caporal se retourne avec une certaine véhémence, commençant à marcher d’un pas pressé vers le soldat alors que le sergent se dirige vers ses quartiers pour prendre connaissance de sa prochaine mission.

En ouvrant la porte, il jette un dernier coup d’œil vers ses deux subalternes.

C’EST COMME ÇA QUE JE VOUS APPRENDS À VOUS ADRESSER À UN SUPÉRIEUR ? OH, TU VAS M’ENTENDRE, TOI !

Kirei soupire et passe la porte avant de la refermer.

Il se dirige ensuite vers ce qui fait office de quartier pour lui, ou du moins, le cagibi qui en fait office. S’asseyant, il commence à lire la lettre qui lui est adressée.

Le jeune homme se parle à lui-même : Il s'agirait aussi de leur apprendre à transmettre les bonnes informations… “Nouvelle attribution”, super. “Restez dans la zone pour le moment, si besoin, ravitaillez-vous à Poiscaille.” C’est exactement ce qui nous a été demandé oralement quand on a quitté le BAN... Bon ben, direction Poiscaille.


Dernière édition par Kirei Seiki le Mar 12 Nov 2024 - 4:00, édité 2 fois
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Une bonne dizaine d’heures plus tard alors que la nuit est déjà bien tombée.

Quelqu’un frappe à la porte de la cabine du sergent


Oui? s’exclame le sergent, allongé sur sa couchette lisant un livre de poésie.

Excusez-moi de vous déranger sergent… Le caporal Shiji m’a fait venir vous dire qu’on touchera terre dans moins de 10 minutes.

Je vous remercie pour l’information, je vais arriver.

Alors qu’il se redresse il a juste le temps d’entendre le soldat derrière la porte dire
Oh quand je vais dire aux autres qu’il m’a remercié ils vont être verts !

Le sergent les yeux vides de fatigue, ne peut se dire qu’à lui-même Faut vraiment que je vois ce que Shiji leur dit sur moi.
Kirei réajuste son uniforme, passe quelques coups de peigne dans ses cheveux et prend même le luxe de se mettre un coup de parfum. Qui a dit que rester plusieurs jours sur un navire devait aller de concert avec le fait de sentir mauvais?

Alors qu’il se dirige vers le pont, traversant l’entièreté de la petite caravelle, il ne croise que très peu de personnes, inhabituel quand on sait que l’équipage dépasse légèrement la limite conseillée par la marine. Il comprend lorsqu’il arrive sur le pont. Voyant tous les soldats du navire alignés.


Un crognac et une princesse SOLDATSmarine

Ils s’expriment comme un seul homme, le ton dicté par le caporal Shiji.

NOUS SOMMES À VOS ORDRES SERGENT.

Le jeune homme hoche la tête d’un air satisfait et impressionné de la rigueur et la discipline dont font preuve les soldats, même si certains échangent des regards rapides ou regardent simplement partout autour d’eux. Kirei prend la parole.
J’en vois certains parmi vous qui semblent inquiets ou stressés. Je sais que pour la plupart ce sera votre premier acte en tant que membre de la marine mais ce n’est qu’un arrêt d’approvisionnement. Ce qui est attendu de vous est ce que vous faites déjà maintenant, respectez les ordres qui vous sont donnés, soyez respectueux, disciplinés et on aura bien vite fait de remplir nos cales. Si vous faites suffisamment rapidement et surtout bien, je laisserai la moitié d’entre vous profiter de votre soirée en ville. Il marque un temps de pause.
L’autre moitié devra garder le navire, cependant la prochaine fois on inversera les rôles évidemment.

MERCI SERGENT.

Kirei semble un peu perturbé par la scène, son grade dans la marine d’élite est encore relativement frais et il n’a que peu l’habitude de ce genre de protocoles.

La caravelle arrive à terre et la cinquantaine d’hommes se met au travail, certains préparant les cales, d’autres organisant les patrouilles autour du navire pendant qu’un autre groupement part simplement chercher les provisions.

Le sergent d’élite s'entretient rapidement avec le caporal Shiji.

Hm, je compte sur toi pour mener à bien le ravitaillement, je ne pense pas que tu aies besoin de moi pour la supervision?

Non sergent, ne vous en faites pas, dépendant de quand reviennent les lascars qui sont partis chercher les rations on pourrait avoir déjà fini d’ici deux trois heures, les équipes sont rodées et bien motivées à sortir en ville.

Je te laisse séparer l’équipage en deux pendant que t’y es, essaie de privilégier ceux qui se sont bien bougés et ont fait preuve d’initiatives. Arborant un air désintéressé

Et un café sergent? Rétorque le caporal avec sarcasme.

Ouais désolé, le trajet a été long et j’en peux plus du pont, j’ai besoin de me dégourdir les jambes, note que si tu veux y aller aussi quand vous avez fini fais-toi plaisir, faut bien des privilèges pour les responsables.

Shiji sourit et hoche la tête. Ouais je comprends, la traversée était tranquille mais j’espère pas avoir à la refaire tout de suite non plus.

Le jeune homme répond par un sourire compréhensif et commence à marcher à destination des quais, ajoutant : Merci Shiji.

Il s’arrête cependant après quelques pas et sans se retourner, dit J’apprécie la discipline que tu leur inculques mais vas-y plus doucement sur l’adoration, culte de la personnalité, je suis pas un… Je sais pas, c’est pour le gouvernement mondial qu’ils se battent pas pour moi.

Ouais mais c’est par votre intermédiaire sergent… Mais je comprends ce que vous voulez dire, je vais arrêter de leur dire que vous descendez d’un dragon céleste.

TU QUOI? Il manque de s'étouffer en se tournant vers le vieil homme.

Oh non mais fallait bien ça, au début ils demandaient ce qu’un fermier de Kage Berg pourrait leur apprendre alors j’ai dit ça et depuis tout est facile.

Tu pourrais te faire couper la tête pour moins que ça Shiji, et la mienne avec, arrête tes conneries et rectifie ça vite.

Le caporal hoche la tête à moitié conscient d’avoir fait une énorme bourde.

Pas de problème je dirai que je m’étais trompé de gars.

Le sergent lui répond en soupirant. Ouais dis-leur ce que tu veux et surtout refais plus jamais une connerie pareille.

Il reprend ensuite sa marche et descend du navire, se retournant pour contempler le navire dans lequel il a passé les derniers jours. Et soupirant de satisfaction d’en être enfin sorti.

Kirei ferme sa veste, en proie au froid des longues allées humides de la ville de Poiscaille. Se rappelant à lui-même à chaque pas “Ne glisse pas sur le pavé, Kirei t’es un sergent, glisse pas sur le pavé, t’es pas con à ce point-là, y a une réputation avec le grade, pitié glisse pas”.

Un crognac et une princesse Kireiveste

Et évidemment, ses chaussures à semelle lisse sur les petits pavés mouillés n’ont pas mis longtemps avant de se séparer, laissant le sergent essayer de rattraper son équilibre en agitant les bras, avec chance il y parvient et pose ses mains sur ses genoux, relevant la tête pour constater un vendeur de poisson, derrière son échoppe, qui se retient de fondre en larmes tellement la scène paraissait ridicule.

Le sergent sourit et amène son doigt sur ses lèvres pour mimer un “chut”, le marchand lui répond en hochant la tête, sans pour autant avoir arrêté de rire. Le marine commence à marcher vers l’échoppe, laissant le visage du vendeur se métamorphoser avec un regard apeuré.

Je suis désolé monsieur, je ne voulais pas vous manquer de respect… Je veux pas de problème, j’ai jamais manqué de respect à une des familles. Dit-il le regard fixé sur le katana, pétrifié que celui-ci soit sorti de son fourreau.

Mais à la place le jeune homme lui adresse un sourire réconfortant Je ne sais pas trop de quelle famille vous parlez mais, je fais partie de la marine, aucune raison d’avoir peur de ça. Il accompagne la fin de sa phrase avec un regard à destination du fourreau de son katana.

Le marchand semble rassuré et en souffle même hochant la tête vers le marine. Vous êtes pas d’ici hein? Les familles mon bon monsieur, c’est… Il laisse un blanc, regarde autour de lui et fait signe à Kirei d’approcher son oreille, ce qu’il fait. C’est un peu des bienfaiteurs ils créent du travail vous savez mais bon… J’irai pas les ennuyer !

Kirei éloigne son oreille et lui répond. Boh et bien… J’imagine que c’est comme partout, faut pas ennuyer les mauvaises personnes, après… Si elles ne donnent pas de raisons de le faire.

Le marchand le regarde d’un air légèrement incompris. Disons ça… Mais dites voir, je m’en veux de m’être un peu moqué de vous, j’peux vous offrir un poisson si vous voulez !

Kirei pas particulièrement fan de poisson mais encore moins fan de refuser un cadeau hoche la tête. Oh euh, oui, va pour un poisson !


Dernière édition par Kirei Seiki le Mar 12 Nov 2024 - 16:39, édité 1 fois
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Alors qu’il marche d’une rue à l’autre, observant les magasins, le peu de décorations de cette ville industrielle, Kirei se met en tête de trouver le bar du coin. Cela fait quelques temps qu’il marche maintenant et il pourrait voir certains de ses hommes y arriver d’ici peu.
Il continue de marcher de longues minutes dans le froid, commençant à maudire l’endroit et allant presque jusqu’à regretter la petite cabine de son navire.

Finalement, il arrive face à un bâtiment faisant le coin entre une allée majeure et une petite ruelle lugubre. Le bâtiment est orné d’une enseigne illuminée avec un espèce d’effet néon low cost où il est écrit “Le Crognac”, un jeu de mot bidon entre cognac et un poisson de la région, le “Croniac”.


Un crognac et une princesse Crognac

Le sergent souffle du nez au jeu de mot et pousse la fine porte, comprenant que ce n’est pas dans cet établissement qu’il sera épargné du froid. Son entrée est accompagnée d’un son aigu provenant d’une petite clochette au-dessus de la porte. Le bar est un peu vieillot mais bien rempli ; à croire que bien des pêcheurs ayant fini leur journée viennent noyer leur mélancolie de leur triste quotidien dans cet endroit. Il y a un jeu de couleur orangé dû aux bougies et un blanc-bleu ciel rappelant presque une poissonnerie, ou, à s’y méprendre, une référence à la marine.

Le jeune homme s’assied au bar et déboutonne sa veste, laissant apparaître le haut de son uniforme de marine. Le barman, un si vieux qu’on pourrait jurer qu’il était présent à l’exécution de Gold D. Roger.

Un marine dit-il avec un large sourire. Qu’est-ce que vous buvez ? Le premier verre est pour moi, j’admire les gens qui servent les bonnes causes !

Je vous remercie pour votre sollicitude… Euh… Un crognac ? Son visage affichant un air amusé.

Hé bien, voilà donc un connaisseur en plus d’un homme de principe ! Il mime un crochet avec son doigt sans raison apparente, ce qui ne manque pas de laisser Kirei quelque peu perplexe.

Vous avez l’air d’apprécier la marine, monsieur… ?

Le barman sourit et lâche le verre, qui se casse au sol. Rohhh, pas grave.

Il se hâte à l’autre extrémité de son bar comme s’il avait attendu cette question une éternité, sans pour autant y répondre. Il revient rapidement avec une vieille photo d'un soldat de la marine.

Wow, vous étiez presque plus jeune que moi, non ?

Ahahah, je te remercie pour le compliment, mais ce n'est pas moi sur la photo. C’était mon grand-père, oh il y a bien longtemps, hein. À une autre époque, à ce moment-là même la piraterie avait des valeurs ! C’était à Marineford, mon petit, à l'exécution du fils de Roger !

Les yeux de Kirei se mettent presque à briller, réagissant à la passion avec laquelle le barman présente sa relique.

Et je m'appelle Berni ! Berni le barman, on me retient vite généralement !
Il tend sa main que le sergent serre tout en gardant son sourire. Mais alors qu’il allait reprendre, ils sont coupés par une voix au fond du bar.

Si on avait pu garder les pirates et se débarrasser de ces marines corrompus on aurait gagné au change !

Kirei tourne rapidement du regard, mais son attention est rappelée par Berni.


Prêtez pas trop attention à ce gars-là, mon bon monsieur, c’est juste un alcoolique notoire et il aime bien se battre pour des broutilles, montrer qu’il est le plus fort, vous voyez…

Appelez-moi Kirei. Je comprends le profil. Cependant… Si le monde tient debout, c’est en partie grâce à ces gens qui ont mis leur vie en danger pour sauver autrui. Le marine entame sa phrase en parlant bas mais la termine en s’assurant que la fin soit comprise de l’homme au fond du bar.

Tu me cherches des noises, moussaillon ? dit l’homme en se levant.

Kirei lui jette un regard neutre. Un homme d’une quarantaine d'années, sûrement un pêcheur de la région, avec une musculature qui sort légèrement de la normale mais dont la taille ne suffit pas pour dépasser le marine. Il n’a pas non plus l’air bien menaçant, un simple coup permettrait de faire dormir le fauteur de trouble pour une bonne nuit.

Kirei fixe l’homme avec un léger sourire et un regard bienveillant. Je ne disais pas ça comme un reproche ; cependant, vous devez reconnaître que s’ils étaient prêts à donner leur vie pour des gens, ils ne méritent pas votre mépris, du moins pas tous, surtout pas si vous vous basez sur les actes d’une seule personne que vous avez pu croiser ou autre.


Dernière édition par Kirei Seiki le Mar 12 Nov 2024 - 3:58, édité 2 fois
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L’homme se pose au bar et fixe Kirei dans le blanc des yeux quelques secondes. P’tête bien que t’as raison, mais qu’est-ce qui me dit que toi, t’es un gentil marine, hein ?

S’il était pas gentil, il t’aurait déjà passé les fers, bougre d’âne !

Bougre de qui ? Utilise des mots que je comprends pour m’insulter, sale lâche ! Il se saisit de sa bouteille et la lève, s’apprêtant à la lancer sur Berni. Cependant, Kirei agit vite et met une pichenette bien dosée dans la bouteille qui se contente de glisser des mains de l’homme et de tomber derrière, alors que celui-ci rabat sa main lançant désormais… rien.

"HÉ ! MA BOUTEILLE ! LAISSE-MOI LA LANCER ! QU'EST CE QUE C'EST QUE JE VEUX !"


J’ai pas compris la fin de votre phrase, mais... Autant je peux concevoir vos paroles crues envers la marine, autant lancer quelque chose au barman…

T’es loin de chez toi, Blanche-Neige. Bouge pas, donc, on va bien rire. L’homme se lève et quitte le bar, laissant ses affaires à la place qu’il occupait précédemment.

Alors que Kirei se dirige vers le banc précédemment occupé pour regarder s’il n’y a pas des papiers permettant d’identifier l’homme, Berni l’interpelle. Vous devriez partir, m’sieur Kirei, il va revenir avec un tas de gars tout aussi balèzes que lui et sûrement tout aussi cons, s’pas que c’est une des familles de pêcheurs, mais certains travailleurs se serrent les mains ici !

Ça va finir par me rendre fou, la mention de ces familles, mais quoi qu’il en soit, je ne vais pas laisser un gars pareil faire sa loi ici sur des personnes qui n’ont rien demandé.

Diling diling La porte s’ouvre et une dizaine de personnes se mettent au garde à vous vers le banc du fond occupé par Kirei, qui penche la tête pour voir le groupe de personnes.

Il observe, se tenant au milieu du bar, une dizaine de ses soldats qui, ayant sûrement fini le travail qui leur était assigné, ont pu bénéficier, comme convenu, de leur soirée.

Ah bah parfait, vous allez me servir les gars. Désolé de vous mobiliser alors que je vous avais parlé de pause, mais un gars pas bien méchant et un peu alcoolisé dérange un peu alors si jamais il revient, je m'en occupe et vous serez de corvée de le ramener à la garnison. Mais bon, pour vous dédommager un peu d'ici là, prenez un verre chacun, c’est pour moi, savourez le, j'ai pas de quoi vous en payer un deuxième.

Kirei, en disant ça, s’installe confortablement sur le banc, observant l’entrée et jetant des coups d'œil discrets vers Berni, qui semble un peu inquiet de ce qui pourrait arriver.

Après un moment, la porte s’ouvre à nouveau et c’est le gaillard qui était parti qui revient, accompagné de cinq gars de la même carrure que lui, sûrement également des travailleurs. Bien qu’ils pourraient inquiéter des personnes lambda, Kirei est tout sauf une personne de ce genre. C’est un marine d’élite bien entraîné qui, bien que pouvant être menacé par des guerriers expérimentés, n’a rien à craindre de quelques pêcheurs alcoolisés. Cependant, pour le moment, ce sont les quelques marines au bar qui sont abordés.

Oh regardez les gars, c’est que ça se multiplie, ces machins-là ! Chassez-en un et deux reviennent, c’est comme le truc là… le serpent avec plein de têtes que tu coupes et paf, ça revient… Allez… Non ?


Une hydre, monsieur. Mais si vos intentions sont mauvaises, on va vous demander de partir. lui dit un soldat de la marine.

Le sergent continue d’observer la scène avec intérêt, étant au fond du bar et l’attention de chaque groupe étant focalisée sur l’autre. Les pêcheurs n’ont toujours pas remarqué sa présence.

Mauvaises ? Vous entendez, les gars ? Hé, "mauvaises", il a dit. Hé, t’es loin de chez toi, Cendrillon.

Il se saisit d’un pot de fleurs à l’entrée et se prépare à le lancer. Évidemment, pour tout le monde en dehors de l’homme concerné, la situation semble aller très lentement : ses gestes sont approximatifs, et pendant qu’il lève le pot de fleurs au-dessus de ses épaules…

Kirei a tout le temps de se lever et de venir mettre une petite tape sur le haut du crâne de l’homme avec le fourreau de son katana, l'assommant par la même occasion.


La manie d’appeler les gens par des noms de princesses et de leur lancer des trucs dessus, ça va suffire à un moment.

Le sergent regarde le corps de l’homme s’effondrer, le rattrapant par l’arrière de son t-shirt avec une main et levant celle qui tient le katana au-dessus de sa tête pour prévenir la chute du pot.
Ah bah merde, je me doutais qu’alcoolisé comme il est, il tiendrait pas longtemps, mais là, j’avoue que je suis étonné. Mea culpa comme on dit.

Les quatre hommes qui étaient avec lui regardent tous Kirei d’un œil étonné. Hé... Il a couché Jonathan d’un seul coup…
Mais je vous jure, hein, j’y ai été doucement pourtant.

Alors qu’un des hommes semble fouiller dans sa poche après quelque chose, Kirei lui jette le prénommé “Jonathan” dessus.

Belle idée à la con, ça. Honnêtement, j’ai pas envie de devoir vous arrêter et vous ramener à la garnison. Rentrez chez vous et allez dormir un bon coup.

LES GARS, V'NEZ VOIR Y A QUELQU'UN QUI VEUT FAIRE SA LOI !

Diling-Diling
La porte s’ouvre à nouveau et cinq autres gars du même profil que les premiers rentrent.


Kirei les regarde avec un air ennuyé, se doutant de la suite des événements.

Sergent…?

Ouais, je gère… Contentez vous de ne pas renverser vos verres si y a un gars qui vole vers vous, ça me ferait chier de devoir en repayer un. Je roule pas sur l’or.

Certains des hommes en face des marines sortent des petites armes contondantes, des poings américains, et même un long couteau qui sert sûrement à son propriétaire à dépecer le poisson.

Donc votre plan parfaitement élaboré, c’est d’attaquer un sergent d’élite de la marine ?

Faites bien gaffe, nous, on est des pêcheurs d’élite, tu vas sentir la leçon passer. répondit l’homme avec sarcasme

Toujours avec un regard apaisant, Kirei lui répond calmement Écoutez, je vais vous le demander une seconde et dernière fois, prenez votre ami, ses affaires, et partez. Personne ne veut que ça aille plus loin, et puis en plus, je me vois mal saccager le bar de ce bon vieux Berni.


Dernière édition par Kirei Seiki le Mar 12 Nov 2024 - 16:23, édité 2 fois
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Oh bah alors, regardez, les gars, maintenant qu’on est dix, vous avez peur ? Même vos collègues ne bougent pas. Puis, Berni, vous pensez quoi ? Il prend votre parti et on va le laisser s’en tirer comme ça ? Et ouais, Berni, Jonathan nous a dit que t’avais pris la défense du marine.

Oh le con , dit un marine, alors que celui assis à côté ajoute
Ouais, avoir dit ça devant le sergent… C’est pas les plus malins… Si le caporal il nous a dit un truc, c’est : "Ne faites jamais chier un pauvre gars devant le sergent."

Le pêcheur, qui parle pour les autres, semble avoir entendu les marines. Et vous pensez qu’il va faire quoi, vot…

Le regard du pêcheur se perd dans celui de Kirei : la bienveillance, le sourire chaleureux, et tous ces traits qui caractérisaient la posture du sergent depuis le début de l’échange ont laissé place à autre chose. Son air est sérieux, ne laissant transparaître aucune émotion positive, et… autant le dire, cet air colle plus à l’image qu’on se fait d’un sergent d’élite de la marine.

Je…

“Je…” vais poser mon cul et la fermer pendant que je me fais arrêter, ou “je…” vais passer une très mauvaise soirée.

Comprenant que le marine a cessé la négociation et compte bien procéder à l’arrestation des pêcheurs, les plus téméraires d'entre eux se dirigent rapidement vers Kirei afin d’en découdre.

Évidemment, c’est peu concluant : là où le marine semblait précédemment avoir un peu de mal avec son équilibre sur les pavés glissants, il se meut ici avec aisance et est sûr de chaque pas qu’il fait.

Le “porte-parole” tente d'asséner un coup avec une arme ressemblant à une petite matraque en bois au sergent. Ce dernier l’évite sans effort, attrape l’homme par le col, le soulève, et le laisse lourdement retomber au sol.

Les autres, qui se sont positionnés autour entretemps, attaquent sans attendre, mais pour obtenir un destin équivalent.

Le sergent se bat à l’aide de son katana, toujours dans son fourreau, avec pour objectif de ne tuer aucun des agresseurs : un coup à l’arrière du crâne de l’un, un énorme coup de pied sur le côté de la rotule de l’autre, et très vite, le nombre d’hommes du groupe pouvant continuer à se battre est réduit à quatre, dont un qui prend la fuite, ouvrant la porte et commençant à courir. Kirei essaie de le rattraper, mais les trois restants lui bloquent le chemin, dont celui avec le couteau.
Le sergent soupire et leur dit :
Ça ne vous suffit vraiment pas, hein…

Il tourne son regard vers le pêcheur armé d’un couteau et ajoute tout en retirant son katana de son fourreau 
Quiconque sort une lame doit être prêt à mettre sa vie en jeu.

Les pêcheurs, qui voulaient continuer à se battre par fierté, se rendent compte qu’ils n’ont aucune chance et qu’ils risquent de perdre la vie juste par ego. Face au regard, toujours comme animé d’une flamme, du sergent et de son katana, désormais sorti du fourreau, les hommes se ravisent et lâchent leurs armes, levant les mains avec un air désemparé. Kirei range son katana et pile au moment où il le rattache à sa ceinture, l’homme au couteau de dépeçage le ressaisit et court vers le sergent, qui se contente d’envoyer un énorme coup de poing dans le visage du pêcheur, qui parcourt quelques mètres en lévitation avant de venir percuter et traverser la porte de l’établissement.

Avec étonnement, c’est un son plutôt familier qui provient de l’endroit où vient d'atterrir l’homme.


Dernière édition par Kirei Seiki le Mar 12 Nov 2024 - 22:02, édité 1 fois
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Non de dieu de bordel de merde, qui vient de me lancer ce pégu à la gueule ?

Cette voix et cette façon de s’exprimer exécrable sont facilement reconnaissables : Shiji. Et alors qu’il passe la porte, il n’est pas seul, accompagné de la dizaine d’autres membres faisant partie du groupe de ceux qui étaient censés rester au navire.

Shiji passe ce qu’il reste de la porte et regarde les hommes au sol ainsi que les deux levant toujours les mains.

Sacré remue-ménage, sergent, c’est ça que vous faites quand vous vous ennuyez ? Vos copains là, ils seraient pas avec celui-ci ?

Shiji fait signe à deux soldats d’avancer, ce qu’ils font, tenant l’homme qui s’était échappé.

Le visage de Kirei affiche de nouveau cette bienveillance avec un regard chaleureux, il répond en rigolant. Ah bah si, bien vu, je l’avais raté lui. Et… Ouais, j’y ai peut-être été un peu fort avec celui dehors…

Shiji parcourt la scène du regard et voit la dizaine de marins avec leurs verres à la main.
BANDE DE TIRE-AU-FLANC, C’EST COMME ÇA QUE VOUS COMPTEZ SERVIR LA MARINE ? UN VERRE À LA MAIN PENDANT QUE VOTRE SUPÉRIEUR FAIT LE BOULOT ? LEVEZ VOTRE CUL ET PASSEZ LES FERS À CES TYPES AVANT QUE JE VOUS LES PASSE À VOUS, JE VAIS VOUS RETIRER L’ENVIE DE GLANDER AVEC UNE SEMAINE AU CACHOT, MOI.

Calmement, Kirei le reprend, T’en fais pas, c’est moi qui leur ai dit de savourer un verre. Si je ne sais plus m’occuper de quelques gars qui viennent m’emmerder, je risque de pas faire long feu. Mais qu’est-ce que tu fais là, toi ?

Ben… On a reçu un ordre de mission il y a une bonne heure donc on vous cherchait... On doit aller à Kage Berg, pour un bidule d’enlèvement, j’ai pas tout compris, je vous avoue, mon sergent.

Le jeune homme le fixe, les cheveux ébouriffés et tout de même un peu essoufflé de son affrontement récent.
Bon… Je me prends un verre et on est partis, si tu peux ramener ces pêcheurs à la garnison en expliquant qu’ils se sont attaqués à un bar et à… Moi aussi, du coup, ça m'arrangerait…

Le caporal se tourne vers les hommes qui l’accompagnent VOUS AVEZ ENTENDU LE SERGENT, ON SE BOUGE SON PETIT CUL DE PRINCESSE ET ON PASSE LES FERS.

Par pitié… Plus d’histoires de princesses…

Shiji regarde Kirei d’un air surpris.

Non, laisse tomber…

Mon… Mon… Mon bar… Alors que les deux hommes terminent d’échanger, Berni termine sur les genoux.

Les deux marines parcourent la scène du regard, pour quelqu’un qui ne voulait pas saccager un bar, c’est raté.

Shiji… Tu insisteras bien auprès de la garnison pour que les pêcheurs répare tout ça.

Jonathan, qui émerge après son coup sur la tête, marmonne de façon à peine audible mais vous aus…

Kirei l’interrompt en remettant un très léger coup de fourreau sur sa tête. Dodo, le vilain.

Shiji réagit amusé Hé ben si vous commencez à agir comme ça, je vais pas devoir calmer vos élans de bonté et de gentillesse longtemps.

Kirei sourit et se tourne ensuite de nouveau vers Berni. Désolé… J’espère que ça ne changera pas votre avis sur la marine, hein… Mais on va faire de notre mieux pour que ce soit ces mécréants qui payent, et vous en faites pas, on repassera vérifier que tout se passe bien un d’ces quatre.

Je… Non… Mais… Mon bar…

Le sergent s’approche du barman et lui adresse une légère tape sur l’épaule avant de tourner les talons non sans culpabilité.

Shiji s'occupe d'amener les divers pêcheurs à la garnison pendant que Kirei se dirige vers son navire. Arrivant à destination, le sergent trouve la nouvelle lettre d’instruction, cette fois sans mention anecdotique : “rendez-vous immédiatement à Kage Berg pour résoudre l'affaire des enlèvements”.
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