Confortablement assis dans un fauteuil couvert d'un cuir couleur de miel, Wolt avait la tête tourné vers le plafond de son petit bureau. Là, une gerbe de cristaux luminescent émergeait de la roche, éclairant d'une douce lueur la pièce sombre. Le regard plongé dans ce minéral qui faisait la fierté d'Inu Town, l'espion réfléchissait à la suite des événements. Sa couverture était désormais solide, il possédait un navire avec un équipage qui l'attendait au port, la mine tournait à plein régime, il avait été admis, au forceps, parmi les membres du Club Baron, mais cela n'était que de la poudre aux yeux. Pour l'heure, il savait pertinemment qu'il ne possédait aucune légitimité pour ceux du milieu. Un arriviste en somme. Le monde de la Pègre étant un écosystème gangréné par la violence, les trahisons et la corruption, il se devait d'en adopter les codes. Aussi, ses activités étaient encore trop "propres" pour justifier son appartenance à un groupe de criminels. Alors oui, être discret restait de mise, mais il fallait qu'il se mouille un tant soit peu. Le trentenaire avait retourné le problème dans tous les sens, au fil d'une longue séance de réflexion. D'abord, il avait pensé à s'attaquer directement au marché de la drogue, un secteur toujours hautement lucratif et foncièrement illégal. Sur North Blue, malgré une perte de vitesse suite à la mort de leur précédent chef, c'était la famille Bambana qui dirigeait le commerce de l'opium. S'attaquer à une famille, forte de plus de deux mille membre était osé, peut-être un peu trop. Sans être foncièrement inquiété, l'agent du Cipher Pol eut la sagesse d'écarter cette piste. Ensuite, il s'attarda sur le marché de l'esclavagisme, quelque chose qu'il connaissait déjà dû fait qu'il dirigeait déjà un très petit réseau opérant sur Kanokuni. Mais il faisait cela sur une île hostile au Gouvernement Mondial, un pays fermé où toutes les conditions étaient réunies pour que cela reste discret. Là, il se confronterait à une concurrence bien plus rude, les derniers survivants des Tempiestas s'étaient réunis autour de Renato Da Vila, l'homme qui chuchota à l'oreille de "Don Carbopizza" lors de ses heures de gloire.
Ce fut à cet instant qu'une idée furtive lui vint. Autrefois gratte-papier dans les bureaux administratifs du Cipher Pol Deux, Wolt avait dû éplucher des montagnes de livres de comptes et rapport d'analyses. Un jour, aux alentours de fin 1624, il avait étudié un document au sujet des possessions des Tempiestas, lorsque le Gouvernement Mondial cherchait à les coincer. Aussi, le consortium Muramasabre était évoqué, l'un des plus grands réseaux de vente d'armes blanche, que la famille mafieuse contrôlait en étant l'investisseur majoritaire. Derrière, c'était la Marine qui possédait le reste des parts, se fournissant très largement auprès d'eux.
Or, l'espion savait parfaitement que les rescapés de l'opération de l'année passée périclitaient. Ils tentaient de reformer un groupe, à partir des cendres de la famille qui fut autrefois la plus puissantes des Sept. Mais la chose n'était pas simple, leurs forces étaient réduits, il manquait d'un leader fédérateurs et, forcément, leur emprise sur les anciennes possessions de la famille devait être vacillante.
La lumière s'éclaira. Wolt en conclu que s'approprier le commerce de l'armement était, stratégiquement, sa meilleure option. Il s'assurerait ainsi de montrer patte blanche auprès des autres mafieux, pourrait nouer de nombreuses relations très utiles et abreuverait les réseaux clandestins pirates, criminels et révolutionnaires. Grâce à cela, il pourrait rapidement cartographier les différents groupes, identifier les têtes pensantes, découvrir leurs habitudes et comment les piéger pour évincer les gêneurs du Gouvernement Mondial.
Je ne vais pas me pointer au siège et dire "ceci est à moi", alors que je viens de nulle part, se disait très justement l'espion.
Récupérer une telle entreprise était tout à fait possible, mais encore fallait-il un minimum de légitimité, une fois de plus, pour être crédible. Aussi, il lui fallait d'abord passer par quelques étapes. Déjà s'immiscer sur le secteur de l'armement, puis revendiquer la possession de ses adversaires en s'y confrontant directement. Pour cela, il avait déjà sa petite idée.
L'île était industrialisée, vivant de l'exploitation des ressources de sa terre. Les cristaux constituaient la face attrayante du commerce d'Inu Town, mais au second plan se trouvait également l'excavation de fer et la confection d'acier par plusieurs usines, concentrées autour de Karnutes. A partir du fer, il pourrait produire ses propres armes et les vendre à la fois sur les deux marchés, licite et clandestin. Son plan était déjà tracé, il manquait bien entendu les finitions, mais les grandes lignes étaient là.
Ce fut à cet instant qu'une idée furtive lui vint. Autrefois gratte-papier dans les bureaux administratifs du Cipher Pol Deux, Wolt avait dû éplucher des montagnes de livres de comptes et rapport d'analyses. Un jour, aux alentours de fin 1624, il avait étudié un document au sujet des possessions des Tempiestas, lorsque le Gouvernement Mondial cherchait à les coincer. Aussi, le consortium Muramasabre était évoqué, l'un des plus grands réseaux de vente d'armes blanche, que la famille mafieuse contrôlait en étant l'investisseur majoritaire. Derrière, c'était la Marine qui possédait le reste des parts, se fournissant très largement auprès d'eux.
Or, l'espion savait parfaitement que les rescapés de l'opération de l'année passée périclitaient. Ils tentaient de reformer un groupe, à partir des cendres de la famille qui fut autrefois la plus puissantes des Sept. Mais la chose n'était pas simple, leurs forces étaient réduits, il manquait d'un leader fédérateurs et, forcément, leur emprise sur les anciennes possessions de la famille devait être vacillante.
La lumière s'éclaira. Wolt en conclu que s'approprier le commerce de l'armement était, stratégiquement, sa meilleure option. Il s'assurerait ainsi de montrer patte blanche auprès des autres mafieux, pourrait nouer de nombreuses relations très utiles et abreuverait les réseaux clandestins pirates, criminels et révolutionnaires. Grâce à cela, il pourrait rapidement cartographier les différents groupes, identifier les têtes pensantes, découvrir leurs habitudes et comment les piéger pour évincer les gêneurs du Gouvernement Mondial.
Je ne vais pas me pointer au siège et dire "ceci est à moi", alors que je viens de nulle part, se disait très justement l'espion.
Récupérer une telle entreprise était tout à fait possible, mais encore fallait-il un minimum de légitimité, une fois de plus, pour être crédible. Aussi, il lui fallait d'abord passer par quelques étapes. Déjà s'immiscer sur le secteur de l'armement, puis revendiquer la possession de ses adversaires en s'y confrontant directement. Pour cela, il avait déjà sa petite idée.
L'île était industrialisée, vivant de l'exploitation des ressources de sa terre. Les cristaux constituaient la face attrayante du commerce d'Inu Town, mais au second plan se trouvait également l'excavation de fer et la confection d'acier par plusieurs usines, concentrées autour de Karnutes. A partir du fer, il pourrait produire ses propres armes et les vendre à la fois sur les deux marchés, licite et clandestin. Son plan était déjà tracé, il manquait bien entendu les finitions, mais les grandes lignes étaient là.